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Résistance aux antiseptiques et antibiotiques de 310
souches à Gram-positif isolées de trayons après
application de produits de trempage
H Martin, P Maris
To cite this version:
Article
original
Résistance
aux
antiseptiques
et
antibiotiques
de 310 souches
à
Gram-positif
isolées
de
trayons
après application
de
produits
de
trempage
H Martin
P Maris
Centre national d’études vétérinaires et alimentaires, laboratoire des médicaments vétérinaires,
La Haute Marche, Javené, 35133
Fougères,
France(Reçu
le 28 octobre 1992 ;accepté
le 20 septembre1994)
Résumé ― La sensibilité de 310 souches à
Gram-positif
isolées de trayons de vaches laitières aété
analysée
vis-à-vis de 4antiseptiques (cétrimide,
chlorhexidine,hexachlorophène, mercure)
et de 9antibiotiques (ampicilline, streptomycine, érythromycine,
chloramphénicol,kanamycine,
tétracycline,
gentamicine,
novobiocine,oxacilline). L’analyse statistique
de corrélation portant sur lesgrandes
familles bactériennes étudiées(staphylocoques,
streptocoques,bacillus),
et pourlesquelles
la distri-bution des concentrations minimales inhibitrices se révèle êtrehétérogène
vis-à-vis desantiseptiques
et desantibiotiques,
montre des liaisons positives entre la chlorhexidine et 5antibiotiques
pour les strep-tocoques et entrel’hexachlorophène
et l’oxacilline pour les bacillus.L’analyse
des résultats au niveau del’espèce
bactérienne, en retenant une perte de la sensibilité de 4 fois la concentration minimale inhi-bitrice modale del’espèce,
révèlel’importance
des souches multirésistantes aux antibiotiques etsur-tout des
entérocoques
et del’espèce Staphylococcus epidermidis
comme réservoirs possibles deplasmides
de résistance aux antibiotiques mais aussi aux antiseptiques.antiseptique
/antibiotique
/ résistance / trayon / bactérieSummary ―
Resistance of 310Gram-positive
strains isolated frommilking
cow udders toanti-septics
and antibiotics after use ofpost-milking
teatgermicides.
Thesensitivity
of 310Gram-pos-itive strains, isolated from
milking
cows udders, to 4 antiseptics(ceirimide,
chlorhexidine,hex-achlorophene
andmercury)
and 9 antibiotics(ampicillin, streptomycin, erythromycin, chloramphenicol,
kanamycin,tetracycline, geniamycin,
novobiocin and oxacillin) was determined. The statistical analy-sis of correlation was carried out for the bacterial species studied(Staphylococcus, Streptococcus
andBacillus),
thescattering
of the minimuminhibitory
concentrations of which hasproved
to besta-tistically heterogeneous
towardsantiseptics
and antibiotics. Thisanalysis
revealedpositive
links*
between chlorhexidine and 5 antibiotics for
Streptococcus
and between hexachlorophene and oxacillin for Bacillus. Theanalysis
of results at the level of bacterialspecies, taking
into account a loss ofsen-sitivity
of 4 times the modal minimuminhibitory
concentration of thespecies
reveals theimportance
of the strains which are resistant to many antibiotics and especially the Enterococcus and the speciesStaphylococcus
epidermidis. Indeed, these strains are possible reservoirs of plasmids of resistance to antibiotics andantiseptics.
antiseptic
l antibiotic / resistance / udder / bacteriaL’acquisition
de la résistance des bactéries auxantiseptiques
est unphénomène
fré-quemment
décrit,
faisantappel
à diversmécanismes suivant les
antiseptiques
concernés. Cette résistancepeut
être de 2types,
due à une mutationchromosomique
ou àl’acquisition
deplasmide.
Des étudesmenées sur des souches isolées des sec-teurs
hospitaliers
ou vétérinaires ont mon-tré l’existence d’une résistancemultiple
auxantiseptiques
et auxantibiotiques.
Cette résistance croiséeantiseptique-antibiotique
est observée pour certains métaux
lourds,
les ammoniums
quaternaires,
lesphénols
et la chlorhexidine chez des
espèces
comme Pseudomonas sp, Klebsiella sp, Proteus sp,Citrobacter sp,
Providencia sp, Escherichiacoli,
Serratia sp, Salmonella sp,Alcaligenes
sp
(Boussougant
et al, 1973 ;
Joly
etClu-zel,
1975 ;
Strickler etThomas, 1980 ;
Fox etal, 1981 ;
Isaki,
1981 ;
VanCuyck-Gandre,
1985 ; Maris,
1991).
En outre, une résis-tance croisée entreantiseptiques
estéga-lement observée chez Pseudomonas
aeru-ginosa (Delmotte
etal,
1971),
etplus
précisément
entre la chlorhexidine et le chlo-rure de benzalkonium pour cette souche(Russel
etMills, 1974 ;
Richards etBrown,
1964),
mais aussi pour Serratia marcescens(Chaplin,
1952) ,
Proteus mirabilis(Strick-ler,
1974) ;
entre la chlorhexidine et le mer-cure pour E coli(Nakahara
etKozukue,
1981 )
ou encore la chlorhexidine et le cétri-mide pour Psaeruginosa
et S marcescens(Maris, 1991
). À
côté de l’existence bien connue deplasmides
de résistance au mer-cure(Foster, 1983),
desplasmides
confé-rant la résistance à
l’hexachlorophène
et à 2ou 3
antibiotiques
ont été mis en évidence chez Ecoli,
Salmonellatyphimurium (Volna,
1982)
et Psaeruginosa (Sutton
etJacoby,
1978). Généralement,
ces études derésis-tance
portent
sur les bacilles àGram-néga-tif.
Or,
les travaux de certains auteurs mon-trentl’origine plasmidique
de la résistance aux ammoniumsquaternaires
et auxanti-biotiques (Townsend
etal, 1983 ;
Tennent etal,
1985)
ou au mercure(Joly
etCluzel,
1978)
chezStaphylococcus
aureus etl’ori-gine plasmidique
de la résistance à la chlo-rhexidine chezStreptococcus sanguis
(Wes-tergren
etEmilson,
1980).
Ces études révèlent l’intérêt quepourrait
avoir une rechercheidentique
chez les souches àGram-positif.
Nous avons donc choisi de réaliser une étude de la résistance auxanti-septiques
sur 310 souches àGram-positif
que nous avons
prélevées
sur lestrayons
de vaches laitièresayant
subi un traitementpréalable
avec desantiseptiques
etqui
sem-blent être un site intéressant pour récolter une flore àGram-positif
variée environne-mentale et cutanée. Nous avons recherché la corrélation éventuelle de cette résistance auxantiseptiques
avec une résistance auxantibiotiques.
MATÉRIEL
ETMÉTHODES
Souches bactériennes
un
produit
à base d’iode(à
5 000ppm)
et unpro-duit à base de chlorhexidine
(à
4 250ppm)
en application biquotidiennependant
4 moisdepuis
le début de l’étude. Au cours des 6 séries depré-lèvements réalisées par
élevage,
les souches ont été récoltées parécouvillonnage
au niveau du sphincter des 4 trayons pour chacune des 15 5 vaches suivies. Leprélèvement
est réaliséaprès
5 min de mise en contact duproduit
de trempage sur le trayon. Lesreliquats
desproduits
de trem-page utilisés tout aulong
de la traite sontégale-ment
récupérés
au laboratoire. Les isolements sont réalisés sur des milieux sélectifs directe-ment ouaprès
filtration sur membrane filtrante0,45 pm à
partir
desprélèvements
et des reli-quats deproduits
de trempage. Les milieux sélec-tifs retenus sont le milieuStaphylococcus
medium 110(Difco)
et le milieu SF medium(Difco).
Nous avons récolté 5 genres bactériens : 67 Aerococcus sp, 57
Streptococcus
sp, 135Sta-phylococcus
sp, 2 Micrococcus sp, 49 Bacillus sp. Les 19espèces
identifiées et référencéesau laboratoire sont les suivantes : Enterococcus faecalis
(19),
Enterococcus faecium(16),
Strep-tococcus acidominimus
(1
), Staphylococcus
xylo-sus (78), Staphylococcus saprophyticus (2),
Sta-phylococcus
cohnü(2), Staphylococcus
warneri(6), Staphylococcus epidermidis (9),
Staphylo-coccus capitis
(3), Staphylococcus
hominis (8),Staphylococcus haemolyticus (1 )
Staphylococ-cus
hyicus (1
), Staphylococcus
aureus(1
Bacil-lus cereus
(3),
Bacilluspumilus (11),
Bacillus licheniformis(9),
Bacillus firmus(1
Bacillus
cir-culans(1
Bacillussphaericus (1
Nous
n’avons pas pu obtenir avec certitude l’identificationjusqu’à l’espèce
de 21 streptocoques, 24sta-phylocoques
dont 13 souches à identification incertaine entreStaphylococcus
hominis etSta-phylococcus haemolyticus ,
et de 23 bacillus sp. Au cours de nos essais, les souches deréfé-rence suivantes ont été utilisées : Enterococcus hirae
(CIP 5855),
Enterococcus faecalis(ATCC
33186), Staphylococcus
aureus(ATCC 25923),
Staphylococcus
aureus(CIP 53154),
Bacillus subtilis(CIP 7718),
Bacillus cereus(CIP 7803).
Antiseptiques
etantibiotiques
Les
antiseptiques
et lesantibiotiques
ont été sélectionnés et testés defaçon identique
à ceuxutilisés dans des études
précédentes (Maris,
1987, 1991 Nous avons donc testé 3
antisep-tiques
en plus des 2principes
actifs desproduits
de trempage, soit au total 5
antiseptiques
(mer-cure,
hexachlorophène,
cétrimide, chlorhexidine,iode).
Nous avonsajouté,
aux 6antibiotiques
déjà
testés dans les études citées(érythromy-cine,
streptomycine, ampicilline,
chloramphéni-col,
kanamycine, tétracycline),
2antibiotiques
uti-lisés enantibiothérapie
mammaire(oxacilline,
novobiocine) et 1 antibiotique(gentamicine)
pourlequel
des résistances croisées avec les anti-septiques ont été obtenues pour les souches àGram-positif.
Nous avons été contraints d’aban-donner la recherche des concentrations mini-males inhibitrices concernant l’iode, le milieu Mueller-Hinton inhibant l’efficacité duproduit
iodé.Détermination des CMI
La méthode utilisée est la méthode de dilution
en milieu solide
déjà
décrite(Maris,
1987). Nousavons ensemencé
chaque
souche à raison de 1 à 5x10° cellules pargl
dedépôt
sur lagélose.
La seule modification concerne la
température
et le temps d’incubation de l’oxacilline
(48
h à30°C).
Le milieu Mueller-Hinton(IPP)
utilisé pour l’ensemble des matièrespremières
actives tes-tées estsupplémenté
avec 5% de sérum de veau(Eurobio)
pour les streptocoques. Les gammes de concentrations réalisées s’étendent de 512 à à0,5
mg/1
ou 0,06mg/1.
Les seuils despopulations
sensibles et résistantes utilisés correspondent à
ceux des normes du National Commitee for Cli-nical
Laboratory
Standard(NCCLS, 1991)
pour l’ensemble desantibiotiques
àl’exception
de la novobiocine et de lastreptomycine
pourlesquels
nous avons utilisé le seuil de 16
mg/I (Acar
et al, 1985,1992).
Pour lesantiseptiques,
nous avonspris
en considération la distribution bimodale des concentrations minimales inhibitrices(Nakahara
et al, 1981, 1984 ; Maris, 1991 ) en nous appuyant sur un teststatistique lorsque
lapopulation
est suffisamment importante .Interprétation
statistique
Le test
statistique employé
est le test deraccor-dement à la loi normale permettant de conclure ou non à
l’hétérogénéité
de la distribution des souches en fonction de leur sensibilité auxespèces
et 5 genres bactériens vis-à-vis des 13 3 antibactériens testés. Cetteanalyse
statistique des 4 030 données collectées a été réaiisée aumoyen du
logiciel Statgraphics
m
(STSC,
Mary-land20852)
qui fournit les coefficients rmesu-rant l’intensité de la liaison entre tous les couples d’antibactériens. Elle a été réalisée pour les 3
grandes
famillesreprésentées (Streptococcacae,
Staphylococcacae, Bacillacae) puis
par genre oupar
espèce
lorsque ceux-ci sontreprésentés
parun nombre suffisant d’individus d’une même famille bactérienne. Nous avons utilisé les seuils cités
précédemment.
Dans unepopulation
hété-rogène
constituée de différentesespèces
d’un même genre bactérien, une corrélationsignifica-tive positive peut traduire un mécanisme d’action
commun entre 2
produits
antimicrobiens ou être due à la résistance d’uneespèce
donnée met-tant en évidence unphénomène
de résistance naturelle. Dans unepopulation
bactériennehomogène
sur le plan biochimique, une corréla-tionpositive
peut traduire, soit un mécanisme d’action commun, soit une résistance croisée(Daba,
1984 ; Maris,1991
).
RÉSULTATS
Étude
dupouvoir
bactériostatique
Antiseptiques (tableaux 1, 11)
Les concentrations minimales inhibitrices
qui
ont été obtenues pour les 6 souches de référence utilisées sont les suivantes :-
avec le
cétrimide,
les concentrationsmini-males inhibitrices se situent entre
0,5
et 2pg/ml
ou à 4pg/ml
pour Enterococcus hirae5855 ;
-
avec la
chlorhexidine,
nous avons retrouvé les mêmes concentrations minimales inhi-bitrices que pour le cétrimide pour l’ensemble des souches de référence àl’exception
d’Enterococcus faecalis 33186 pourlaquelle
la concentration minimale inhi-bitrice atteint 16u!g/m! ;
-
pour le mercure les concentrations mini-males inhibitrices se sont situées entre 2 et 4
yg/m
l
;-
pour
l’hexachlorophène,
les résultats ontété obtenus à
0,50
gg/ml
pour les 2bacillus,
2
pg/ml
pour les 2staphylocoques
et 32pg/ml
pour les 2enterocoques.
La concentration minimale inhibitrice modale en chlorhexidine pour l’ensemble des 310 souches à
Gram-positif
testées s’est située à0,50
et 1mg/I.
Il est intéressant de noterl’hétérogénéité
de la sensibilité de la famille desStreptococcacae
à lachlo-rhexidine,
chaque
espèce ayant
des concentrations minimales inhibitrices très différentes. Celles-ciatteignaient
0,50
mg/1
pour Aerococcus sp, 16
6 mg/1
pour Entero-coccus faecalis et s’étendaient de 2 à 32mg/1
pour Enterococcus faecium. Cettehété-rogénéité
a été retrouvée chez les souches destreptocoques
non identifiéesjusqu’à
l’espèce.
Le chlorure
mercurique
et le cétrimideont été actifs sur l’ensemble des 310
souches avec des concentrations minimales inhibitrices modales de 2 et 4
mg/1
pour le chloruremercurique
et de0,50,
1 et 2mg/1
pour le cétrimide. Seule
l’espèce
Aerococ-cus sp a été inhibée par des concentrations minimales inhibitrices en chloruremercu-rique
1 ou 2 foissupérieures
à celles desautres
espèces
(8
à 166 mg/1,
tableau11).
Pour
l’hexachlorophène,
lesstaphylocoques
et les bacillus ont été sensibles aux concen-trations minimales inhibitrices modales de 1 et0,25
mg/1,
et lesstreptocoques
ontpré-senté une
homogénéité
deréponse
entre16 et 64
mg/1 (tableau 1).
).
Antibiotiques (tableaux
111,
IV,
V, VI,
VII)
Les tableaux III et VII fournissent les concen-trations minimales inhibitrices des souches aux
antibiotiques.
Les résultats obtenus avec nos souches de référence sontconformes à ceux attendus. L’ensemble des résultats montre une
plus grande
sensibi-lité auxantibiotiques
desstaphylocoques
par
rapport
auxstreptocoques,
notammentsensibilité aux
antibiotiques
des Bacillus sp serapproche
de celle desstaphylocoques,
ces derniers se montrantcependant
nette-mentplus
sensibles àl’ampicilline
et la gen-tamicine. Le tableau VIII donne les fré-quences de résistance auxantibiotiques
et auxantiseptiques.
Des souches(Aerococ-cus sp, Enterococcus sp,
Staphylococcus
epidermidis,
autresstreptocoques
etsta-phylocoques)
sont résistantes à de nom-breuxantibiotiques
etparfois
auxantisep-tiques (Enterococcus faecium).
D’autres souches ne sont résistantesqu’à
un nombrerestreint,
ou à une seuledrogue
(Staphylo-coccus
capitis, Staphylococcus
aureus,Sta-phylococcus hyicus,
Micrococcussp).
Liaisons entre anfi-bactériens
L’analyse statistique
a été réalisée suivant2
critères,
l’hétérogénéité
de larépartition
des concentrations minimales inhibitrices
(distribution
bimodale pour lesantiseptiques
ou en
population
sensible et résistante pourles
antibiotiques)
et la recherche des liai-sonspositives significatives.
Les résultatssont fournis tableau IX. Le traitement
sta-tistique
des données obtenues pour les 3grands
groupes formés ne révèle pas de liaisonantiseptique-antiseptique.
De fortes liaisonspositives
significatives
antisep-tique-antibiotique
ont été obtenuesseule-ment vis- à-vis du groupe des
streptocoques
pour 5
antibiotiques (ampicilline,
kanamy-cine,
streptomycine, tétracycline,
gentami-cine)
avec la chlorhexidine. Les coefficients de corrélation obtenus pour lastreptomy-cine,
lakanamycine
etl’ampicilline
attei-gnent (au risque
P<_0,01) réciproquement
0,67,
0,73, 0,74.
Nous avons obtenu une liaisonpositive significative beaucoup plus
faible pour les bacillus sp entrel’hexachlo-rophène
et l’oxacilline. Le traitementstatis-tique
effectué parespèce
n’a paspermis
anti-septique-antiseptique. Cependant,
des liai-sonspositives (P
<_ 0,001 )
entre le mercure et 6antibiotiques (érythromycine,
ampicil-line,
kanamycine, tétracycline, gentamicine,
oxacilline)
sont à noter pour lesstaphylo-coques non identifiés
jusqu’à l’espèce.
DISCUSSION
Il existe peu de données concernant la sen-sibilité de la flore cutanée du
trayon
auxantiseptiques. Quelques
travauxportant
sur les mêmesespèces
fournissent desrésul-tats
identiques
aux nôtres avec des concen-trations minimales inhibitrices en chlor-hexidine de19,5
mg/I
pourl’espèce
Enterococcus faecalis
(Daba, 1984),
cetteespèce
étant inhibée par 4 à 8mg/I
de chlo-rhexidine(2 souches)
ou 32 à 64mg/I
(6
souches)
pour d’autres auteurs(Emilson,
1977).
Les résultats connus pour desespèces hospitalières
deStaphylococcus
aureus et deStaphylococcus epidermidis
concordent avec nos données et se situent à0,50-4
mg/I
pour lapremière espèce
età
0,50-2
mg/1
pour 10 souches deStaphy-lococcus
epidermidis (Pitt
et al,
1983).
Pour Russel et Gould(1988),
la concentration minimale inhibitrice du cétrimide se situe à 4mg/1
pourStaphylococcus
aureus. Vis-à-vis desantibiotiques,
notamment lespéni-cillines et
aminoglycosides,
Bouchot et alsensi-bilité de
staphylocoques provenant
de lait mammiteux parrapport
auxstreptocoques.
Lesespèces
Enterococcus faecalis et Ente-roccus faecium sont desespèces
résis-tantes aux
antibiotiques (Knudtson
etHart-man,
1993)
et des études de sensibilité sur des souches isolées de laits de bovins atteints de mammites ont montré une forte résistance àl’érythromycine,
lagentami-cine,
lastreptomycine
et latétracycline
(Owens
et al,
1990).
Quatre souches d’Ente-rococcus faecium multi-résistantes à2,
voire7,
antibiotiques
ont été isolées de laits mam-miteux par d’autres auteurs(Pommier
et al,
1985).
Aerococcus viridans isolée en abon-dance dans les 2élevages
est citée commel’espèce
non enterococcale laplus
résis-tante aux
antibiotiques quoique
rarementpathogène
dans le lait(Owens
et al,
1990).
Il n’existe pas de critères
précis
de défi-nition des seuils de résistance auxantisep-tiques
et nous avons doncrepris
la notion derépartition
bimodale(Daba,1984 ;
Maris,
1991
Des
études in vitro ont révélél’appa-rition de souches résistantes
après
desrepi-quages successifs. Les concentrations mini-males inhibitrices
dépassent
alors de 10 à à 20 fois(Prince,
1978 ;
Strickler, 1974)
ou de 4 à 5 fois(Michel,
1979 ;
Francais-Habert,
1984)
celles dedépart.
Peu d’essaisont été réalisés sur les souches à
Gram-positif.
Certains auteurs ont noté une aug-mentation de la résistance auxantiseptiques
chez les souches deStaphylococcus
aureus résistantes à la fois à la méthicilline et lagentamicine
avec des concentrations mini-males inhibitrices enantiseptiques
seule-ment 4 fois
plus
élevées(Brumfitt, 1985).
Westergren
et Emilson(1980)
ont réussi à provoquer une résistance à la chlorhexidine chez des souches sensibles deStrepto-coccus
sanguis,
la concentration en chlo-rhexidine s’accroissant alors de 2 ou 3 fois. Francais-Habert(1984)
et Emilson(1977)
ont fixé pour les
staphylocoques
des seuils de résistance à la chlorhexidine à19,5
mg/1.
Or,
l’application biquotidienne
desproduits
de
trempage
nousrapproche
des conditions des études in vitro. Les résultats des études de sensibilité ont été obtenus le mêmejour
avec un inoculum standardisé pourchaque
souche.
Ainsi,
en considérant le seuild’apparition
de la résistance auxantisep-tiques
pour des valeurs de concentrations minimales inhibitrices s’écartant deplus
de2 fois la concentration de la valeur
modale,
le nombre de souches résistantes aux
anti-septiques
estplus
élevé et notreexploitation
statistique peut
êtreélargie (tableau X).
Cette
approche
révèle une liaisonpositive
au
risque
5% entre la chlorhexidine et le cétrimide et une forte liaisonpositive
entrela chlorhexidine et
l’érythromycine
pourl’espèce
Enterococcus faecium. Pour 4souches résistantes à 2 ou 5
antibiotiques
etaussi résistantes à la
chlorhexidine,
une seule souche est concernée par ces liai-sonspositives,
cette souche étant de sen-sibilité intermédiaire àl’érythromycine.
Une liaison
positive ampicilline-cétrimide
est obtenue pour
l’espèce
Enterococcus faecalis et concerne 2 souches à sensibi-lité intermédiaire àl’ampicilline,
etrésis-tantes à 5
antibiotiques (kanamycine,
éry-thromycine, streptomycine, tétracycline,
oxacilline).
Pour les
streptocoques
non identifiésjusqu’à l’espèce
une liaisonpositive
chlo-rhexidine-ampicilline
estégalement
obte-nue : cette liaison concerne une seule souche à sensibilité intermédiaire àl’ampi-cilline. Les autres liaisons
positives
mer-cure-gentamicine
etmercure-kanamycine
ainsi obtenues ne concernent
qu’une
seule souche résistante à lakanamycine,
à la gen-tamicine et au mercure.Le
développement
d’une résistance à la chlorhexidine a été obtenu chez une souche deStreptococcus
sanguis (Westergren
etEmilson,
1980).
Notre discussioncomplète
les résultats que nous avonsprésentés
etpermet
de révéler l’existence d’un lien entrerésis-tance à certains
antibiotiques
tels quel’ampi-cilline et
l’érythromycine
chez lesstrepto-coques.
Pour les
staphylocoques,
nous trouvonségalement
des liaisonspositives
entre lecétrimide
et latétracycline
et entre le mercure et 4antibiotiques (kanamycine, gentamicine,
tétracycline, oxacilline)
pour 2 souches deStaphylococcus
epidermidis,
une souche résistante au mercure, au cétrimide et à 6antibiotiques (kanamycine, gentamicine,
éry-thromycine, ampicilline, tétracycline,
oxacil-line),
l’autre résistante à 2antibiotiques,
l’éry-thromycine
et latétracycline.
Chez les
staphylocoques
non identifiésjusqu’à l’espèce,
on observe aussi de fortes liaisonspositives
entre le cétrimide et le mercure et entre le cétrimide et 6antibio-tiques (érythromycine, ampicilline,
kana-mycine, tétracycline,
oxacilline,
gentami-cine)
pour 2 souches multirésistantes aux 2antiseptiques
et aux 6antibiotiques
cités. Les coefficients decorrélations
sontsupé-rieurs à 84% avec un
risque
à1%,
mais le seuil de résistance au cétrimide et àl’ampi-cilline est
toujours
bas.Divers auteurs ont noté l’existence d’un lien entre la résistance à certains
antibio-tiques
tels que laméthicilline,
lagentami-cine
(Coleman
etal,
1985),
ou encore lapénicilline,
lastreptomycine,
lechloram-phénicol,
latétracycline, l’érythromycine,
la méthicilline(Rosdahl
etRosendal,
1980)
etla résistance aux métaux lourds dont le mer-cure chez les
staphylocoques.
Desphéno-mènes de résistance aux ammoniums qua-ternaires ont
également
été cités chezStaphylococcus
aureus. Desplasmides
conférant la résistance aux ammoniumsqua-ternaires,
à l’éthidium bromure et à diversantibiotiques
ont d’ailleurs été isolés chezcette
espèce (Tennent
etal, 1985 ;
Sasatsuet al,
1992).
Nos résultats corroborent donc pourl’espèce Staphylococcus epidermidis
les observations effectuées chez
l’espèce
Staphylococcus
aureus. Une étude récente sur 925Staphylococcus
aureushospitaliers
a montré l’évolution
parallèle
de larésis-tance au chlorure de benzalkonium et de 3
autres
antiseptiques
dont la chlorhexidine avec celle d’une bêtalactamine(l’oxacilline),
cette évolution
s’accompagnant
d’unemul-tirésistance à diverses familles
d’antibio-tiques (Reverdy
et al,
1993).
Les souches multirésistantes aux
anti-biotiques
et auxantiseptiques
sont obte-nues en fin de campagne(en mars)
préfé-rentiellement dansl’élevage
traité à l’iode pour lesstreptocoques
et dansl’élevage
traité à la chlorhexidine pour les
staphylo-coques et les bacillus. Il est délicat de tirer une conclusion
générale
vis-à-vis d’un pro-duit detrempage
ou d’un autre, le seuil de résistance auxantiseptiques
étantbas,
d’autant
plus
que les liaisonschlorhexi-dine-antibiotiques
obtenues pour lesente-rocoques le sont dans
l’élevage
traité à l’iode.Cependant,
nos résultats mettent en évidence une évolutionparallèle
de la dimi-nution de sensibilité auxantibiotiques
et auxantiseptiques.
Cette observation confortel’hypothèse
de l’existence deplasmides
de résistance auxantibiotiques agissant
vis-à-vis desantiseptiques
et est d’autantplus
importante qu’elle
touche desespèces
mul-tirésistantes auxantibiotiques.
Ceci confirme l’intérêtqu’il
fautporter
aux souches envi-ronnementales destreptocoques
et desta-phylocoques
etplus particulièrement
auxespèces
Enterococcusfaecalis,
Entero-coccus faecium etStaphylococcus
epider-midis,
susceptibles
d’être des réservoirs deplasmides (El
Sohlet al, 1978 ;
Horodni-ceanu etal,
1979),
et de déterminants de résistance pour d’autresespèces
dontSta-phylococcus
aureus comme l’ontévoqué
Cardoso etSchwarz,
(1992)
pourStaphy-lococcus
epidermidis.
REMERCIEMENTS
Les auteurs remercient JL Ribouchon pour sa
Statgra-phics<
’
°
ainsi que le Dr Monsallier et MM et Mmes Bannier et Guillois pour leur avoir permis de réa-liser lesprélèvements.
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