F(2-c
n
ÉCOUTEZ-DONC,
POUR SERVIR DE PENDANT
A
OUVREZ-LES-YEUX.
.Ils
ont des oreilles et
ilsn’entendent
TAS,
jM.
d c
c.x a
yW
<4 / 4
o è y&
:nv
MJ,
r AÜV'o'^
ÉCOUTEZ-DONC,
POUR SERVIR DE PENDANT
OUVREZ- LES
fu verfer que des pleurs : de fimeftes cyprès ont
ombragé
fon front5&
portée lur les ailesde l’indépendance oC de l’anarchie, elle n’a-
vu
qu’une trompeufeLibertéluicreuferun lugubre tombeau.La
Croffe affligée, la Simarre de-
laifTée,laFinanceauxabois,
un
Peuple furieux,
des
Démagogues
iiifenfés, des Ariftocrateshé- bétés, des coups demain
manqués, des projets avortés, uneCouronne
convoitée,une Afflem-büe
Nationale furieufement embarrfflee,, 8c pardeflus tout, le Deftinarmé
de la marotte deMomus,
faifant, défaifant; bandant, dé-
tarifant; encourageant, intimidant;
&
le Sage femoquant
de nous tous, tel eft le tableau en raccourci d’une révolution qui fit déraifonnerA
ij1
( 4')
les Defmoulins, bavarder les
Tournons
Sc lesPrudhommes,
enrouer les Mirabeau, les Bar- nave, les Chapeliers, Sec. .... égofilîer enfin.tonsles crieurspublics engraiffésdenosfouiTes.
A
cet alpeél j’aivu du
fond demon
grenier l’aimable Folie, ayant pitié des
malheureux
François, de fes enfans adoptifs, fecouer fes grelots,me
peindre fous des traitscharmans
Sc pittorefques, cette révolution funefte, ter- rible aux
yeux
d’un Ariftocrate épouvantéou
d’un Milicien National. C’ell afiex gémir, in- fortuné fuyard; c’eft, affoz nous épouvanter, invincibles guerriers,vous par quilesmurs
de fépaiffeEaililleontétérenverfés: plus de noirs cyprès, de crêpes lugubres, de chants funè- bres: que lemyrthe amoureux
vienne ceindre je front de nos guerriers à lamode;
que leslauriers brouillardés
,dans une matinée
du
plu- vieux hyver, dans lequel nousfommes
, cou- ronnent nosvaiilans champions; jeveux
faire retenir en tous lieux le récit admirable des travaux d’un Peuple vainqueur des hazards , vaincu par la misère, qui, dans le fein de la gloire, le vit prêt de mourir de faim; de ces braves foldats qui, trottant
&
parmonts
Sc(
n
par
vaux
, guidés par l’héroiTme des Catins de la Capitale, dans une nuit pluvieufe, crottés
,
éreintés, échinés, ne fongèrent qu’à boire eit
arrivant, Zc après les exploitsles plus inouïs , fervirentde cortège à
un
bon Père, quivoulut bien encore, aprèsleplus horrible attentat, les
reconnoître pour Tes enfans.
Quel Dieu
dois-je invoquer! quelleMufe
guidera
mon
pinceau! Rat! .... on diroit que j’embouche la trompette héroïque.O
divine Pareffe, je n’aime pas, tu le fais, le verbiage, les grands mots, les fureurs pythoniques,des Orateursdu manège
, ni les cris factieux des parafants de laLiberté : jeveux rire, m’égayer, amufermême,
s’il eil poffible, tousmes Con-
citoyens : qui
me
blâmeroitne feroitpas Fran-çois. Laiffez-moidoncrire
5car
,je le feus bien,
je rirois malgré tous les tableaux lugubres
,
malgrétouslesfaifeursde Journaux,delamen- tations piteufes,de réflexions anti-aiiflocratesj
.... malgré
même
la Lanterne.> \
Mais quoi!
mon
pays eil ruiné, la France na plus de crédit, le Négociantvoit toutes lesbranches de
commerce
fiipprïniées, anéanties-les Arts,Tïnduftrie, tous les talens n’ont.plus d’efpoir,d’encouragement, de Mécènes; je
n
ai pas le fol,oc je voudrais rire; pourquoipasQuand Law
ruina laFrance, leCommerce &
leRégent,leFrançois chanfonnoit
, plaifantôit encore.. . . Sans doutequ’ilavoitde quoi vivre;
maisnous... . Pariiiens,je vouslaidelesJuges,
fi
mes
doléances^,mes
lamentations ,mes
trilles jérémiades, viennent porter atteinte à
ma
gaieté, appefantilientmon
flyle,&
trou-blent
mon
cerveau,vousfentirez,comme
moi,ma
pénible fîtuation,&
lavôtre, en ces jours defamine Zcde misère,me
fervira d’exeufe.Plus adroits, plusmduftrieux, meilleurscal- culateurs que nos Miniilrês d’aujourd’hui, au milieu d’un gafpillage éternel, des emprunts accumulés , des dépenfes innombrables
, des
vols quotidiens, on voyoit cependant fous les étendards
du
luxe&
des plaifirs, florir lecom-
merce, s’étendre l’induftrie;lepavillonFran-
çois régnoit fur le vaile
Océan
, lesamours
libertins fecouoient leurs flambeaux; à leur éclat tous les François fortunés favouroient d’heureuxjours: onadmirait l’embonpointd’un Prélat, l’empleiird’un Financier, la
mine
jou-( 7 )
fine d’an Parlementaire: chez nous l’Anglois dépofoit fon ennui, PEfpagnol fa gravité , ritalien fajaloufie; près de nos Belles, PAlle-
mand
oubüoit fa bouteille;le Ruife, fes con- quêtes 8c fa gloire; le Turc, fes malheurs Sc fon Serrai!,&
toutun
Peuple content, heu-leux
&
fatisfait, couroit au milieu des fêtes,
des plaifirs, des fpecbacles;louoit les dépenfes guerrièresde Louis-le-Grand
;la généralité, le
luxe,les emprunts deLouis-le-Bien-Aimé, 8 c
ne voyoit qu’avec effroi l’économie, la fage conduite d’un
Roi
trop honnêtehomme,
dansun
fiècle de dépenfes, de prodigalité,au mi-
lieude fes fujetsdépravés Bc corrompus.
Malheur
au premier qui, jaloux de notre antiquefélicité,vint jetterun
œil indifcret fur l’étatdenos finances; quinousaffafîma par ces grands .mots de banqueroute, depayement,
d’États-Généraux;quede bienfaits n’aurions^
nous pas à rendre à celui qui, plus fage,.
auraitfaificenouvelhéraclite Peutétouffé..*
(fous des
monceaux
derofes;carnousneTom-
mes
pasméchans
); malheur àceluiqui,l’écho de ces foux à lier, entonna lemot
vuide de feus de Liberté; nous promitmonts
8cmeï>
( 8 )
veilles; calomniatopsles fiècles paffés; critiqua tout,
&
de ces portraits exagérés, de ces ta- bleaux furchargés , épouvanta le coeur dubon
François; alors aux cris forcenés des bouches vendues à l’ambition, des écrits affreux dictés parle fanatifmeou
la fottife,Ton
vitl’affreufe Difcorde faire fiffler fes ferpens, l’anarchie vintétablirfon empira parmi nous.Dès
cemo- ment
le fanatifme de la liberté s’arme de poi- gnards, l’égoïfme aiguifeun
fer meurtrier ?l’ambitionfoudoie,lefoldéfrappe,8c laFrance éplorée mecohnoît les enfans; elle frémit,, chancelle, fuccombe, 8c l’ame fenfible....
Je vais peut-êtremêler
mes
pleursauxliens.,»Foin du
chagrin! irai-je encore attriftermes
compatriotes,
mes
amis?Nous
n’avonsque
trop pleuré, que trop perdu; nous neTommes
que trop Purement ruinés. Peignons, fous de riantes couleurs, la cataftrophela plus fingu- lière, infirmions l’Univers, Sc fi jamaisun
Peuple pouvoir
un moment
convoiter notrefort, que le récit de nosburlefques aventures, qui, dans la fuite, apprêteront à rire à nos
p
eveux,lui ferve de leçons, lui apprenne afe contenter de fon état, Sc à ne jamais defirer
que
( 9 )
que ce que la fage
Nature
voulut bien lu*accorder.
Pour
remédier à nosmaux &
femoquer d*
nous, l’aimable Folie crut qu’il étoit à propos de nousinfpirerle défirde
demander
des États- Généraux. Voulez- vous favoir ce que font des Etats-Généraux? Parmiquelques bons pères de famille, quelqueshommes
Pages 8c pradens quelques êtres vertueux&
défiâtérefTés, élus dansle fond de nos Provinces, le refte eft le ramaflïs 8cla compilation de tous ceshommes
ambitieux, intrigans
ou
hypocrites; de ceux qui , dans les Provinces, fe font illufirés par des actions d’éclat,ou
qui fe préfentent au plus offrant 8c dernier enchériffeur* de ceux•enfin dont les têtes à beaux projets, gonflés parl'orgueilde la Philofophie
moderne,
nerer
firentque fuppreffion, défit
u&Ion,
ruine deU
Religion* des préjugésantiques, des
coutumes
fages, des privilèges refpeétebles. Et c’eft ici qu’ilfautvanter 8c notre fiècle 8cnotreFrance! quelchoix!quels
hommes
dignes de repréTenter je Peuple le plusnombreux,
le plus augufie, le plus puiffant, 8c l’un desmieux
inftruits!Tajme
affeï lebon mot
de notre augufieMo-
B
(10
)narque:
Qu’AUROIT-OH DIT
SI j’avOISAP- PELLE AUPRÈS DE MOI DES NOTABLES DS CETTE ESPECE
?Enfin,pouracheverletableau
,
Ton
a fait choix deshommes
les plusauda-
cieux les plus cabaleurs, les plus fiers antâ- gonifles de la Nobleffe 8cdu
Clergé, les plus dignes d’entreprendreun
forfait exécrable 8c de l'achever.Vous
qui dûtes à ces titres.bien connusvotre élévation 8c votre gloire, frémif- fez....
Si le Ciel peut punir le crime,redoutez favengeance; ellene peut tomber
que
fur vous. Tels font les dignes Repréfent ans delaNation Françoife; le relie, effrayé par vos hurlemens, rebuté par
Vos
intrigues, épou- vantéparvos menaces, fe tait, fe cache ,crai- gnantvos funeltescomplots, vos projets anti- patriotes,8credoutecesfarcafmes,ce ridicule,
cespamphlets que vous lancezfurceux quiveu- lent défendrela Juftice,
ou
élever la voix enfaveur dela vérité.
Cefl du
fein de la volupté,du
centre des plaifirs,que fortirale monflre quidoitràvagei rUnivers;fon
nom
eft la Sottife,amiedesfoùxdeslibertins, des fanatiques(car tousces mots font
fynonymes
). Reine des trois quarts deComn:
( 11
)
^Univers,
l’Ignorance,la Bêtife font fes fillesfavorites
; le Fanatifme eft fa
compagne
,monftre qui vit de tout
, qui refpire par tout, qui règne fur tout: ici, fous le
manteau
de ia Religion, ilanime
leBrabançon
rebelle. . . .fous le
mafque
de la Liberté il gouverne le François. . . . fousles drapeauxde Catheri&rle Ruiïe
marche
à la viâloire» . * . dans leschamps
Polonois il reffufciteun
Peuple dont bientôt il fera fa vi&ime.Quand
il parleon
écoute•quand
ilcommande
on obéit3 il fait tout détruire, il ne refpeâe rien-àTon
exem-
ple nos faux Députés r/ont fu rien .refpecïer ni propriétés,niprivilèges, ni droits, ni
man-
dats; ils fe font crus les Rois des Provinces, prêts à les facrifier, fi le cas Pexigeoit, 8c ou
les yerroit refuser
même
d’obéir, ne point quitter la Capitale s’ils étoient rappelles, 8c braver le courroux de leurscomme
ilsbravent 8c les loix de ia, juince oc leurs fermens, 8c la foi des conventions* iis
ont cru qu’en opprimant les deux premiers
Or-
dres de l’Etat
; qu’en paroiiTant méprifer les
grandeurs , les dignités, ces titres qui firent autrefois les Héros 8cles défenfeurs de la
Mo-
narchie, ils pourraient s’afifeoir fur le
Trône
B
ij( 12 )
de
Charlemagne,
de LouisXII
S: deHenfî;
fouler
aux
pieds les fleurs-de-iys, rendreun bon
Roi odieux à (es fujets> Ils ont cru qu’onles prendroit pour les maîtres de la France
ou
Lien pour ceshommes
immortels, pour cette âîTemblée de R.ois qu’admiroit autrefois dans
Rome Cyneas,
l’AmbaiTadeurdePyrrhus. Pau- vres puits êtreslRome
poifiédoitdeshommes,
descitoyens,des êtresvertueux;
&
toi,France, ose te jugerr 8c jugertesnouveaux
maîtres.Un
aveugle enthoufiasme, coufin insépara- blede la Sottise, leur fit céder ce qui ne leur appartenoit pas, facrifierce qui ne leur coutoit rien,renonceraux chosesfôiir lesquelles ils n*a- voient nuldroit.En
-vain unbon
père voulut lesramener
à la raison, la fageffe à l’équité»l’infortunepublique à des
moyens moins
vio- lens: la Sottise triomphe,&
tout nouspréfigea îa révolution annoncée, fomentée, publiée,defirée, excitée par nos fagesMentors.
Un Roi
fage veut les guider;un Chef
veut tàmener fes fùjets à îa paix;un
pèreveut con- tenir {bs enfans.Avec
juile raison il s’arme d’un fouet vengeur; mais ^Ignorance,la Dif- corde&
laHaineentourent la Sottise.De
cou-( i3 )
cert, guidés par le Fanatisme, elles volent à Paris,/elles enflamment unevile populace bien largement foldée par l’ambition. Ces
hommes
,devenus foux, font des Rois de theatre
qu
ilspromènent
dans les rues d’un air furieux : ilscourent eninsensés;
on
dit qu’enlesvoyant
le Fanatisme rioit de pkifir, quoiqu’il n’aime que les pleurs.Aimable
Foliel ce fut là ton triomphe ; tu vainquis ces Divinités fubal- ternes.La
fcène change,&
bientôt je voisun
Peuple fe preifer5
comme
les fourmis auprès d’un fruit defféché, chercher des armes, s’é- touffer pour en avoir,,Sc perdre plus decom-
battansquele
Turc
n’en perdit dans leschamps delà
Servie, ou à-peu-près. Je les vois char- gés d’armes rouillées, pefantes ,rompues
,chanter leur triomphe; déjà ils partent, ils
courent, ils volent vers
un
fort antique.La
Folie
me
présenteun
tableaumagique
: j’y vois deshommes
marcher par milliers, desfemmes
hurlerdans les rues, des enfans chan-ter la palinodie; le canon vomit du feu,8c
non
la mort;
chacun
s’emprefie, s’évertue; après, biendu
bruit,du
fracas, de l’embarras,un
drapeau paroît,8c je lis ces mots écrits en let- tres moulées :Prise DU POULAILLER.
( !
4
)Mais tout-à-coupleFanatisme irritéiecoue
fes torches funèbres; il appelle la
Vengeance
&C le Soupçonténébreux; des fcènes d’horreur fe fuccèdent, fe répètent ; le François rougit»
Si laFolie excite en vain les ris,lesjeux
&
lesplaifirs : des
monceaux
de cyprès couvrent les roses qui rentourent; elle cache ion front, dé- tourne les yeux,&
lô François eft coupable-O
jour affreux!<*.. .pour le coup je m’impa-
tiente;
quand
Unirace ton deMISERERE.
....Par pitié réveille-toî, aimable FolieI fecoice tes grelots, Sc tu triompheras. Auffi-tôt je vois desBiflridh fe former, des bataillons fc
composer , des pains bénis ç’offrir à la
bonne -GENEVIEVE,
des drapeauxfebénir,,la Baffille fedémolir,desDéputés fedémentir,des Corps- de-Gardes fe conftruire,desrepas lepréparer, des fêtes fe donner, des uniformes s’achever,&
letambour
étourdirnos oreilles. Divinitéquej’adore, voilà ton chef-d’œuvre!tu devois alors forcer nos États-Généraux de fuir, ou bien tu devois cueillir desguirlandes defleurs, les enchaîner par la
main
des plaifirs, obtenir la paixSide beauxjours,&
tonnom
immortelferoitbéni par tous nos bons François»
(
Mais la Sottise fe ravise , le Fanatisme frémit de rage, il
arme
la Noirceur, laMé-
chanceté , la
Famine
, &C Paris n’a plus de pain. PauvresPariliens! hier fur lesmurs
de la Baflillle tu chantois des airs de triomphe:aujourd’hui , pâle &C défait dans lesrues bour- beuses detapuante Ville, tu cherches en vain de quoi fubfifter : tes prétendus amis veulent
,
ou
que tu périmes, ou que tu feryesleurven- geance; ils veulent que tu marches fous leurs pas à la gloire. .. . des hazards ; ou que tu fuccombes fous les coups meurtriers. ... de la faim canine.Marche
, dit le Fanatisme, &:mon
flam- beau vous guidera. . ..marche
,ditlaSottise, enlevonsun Roi
, notre maître ,&
nous au-rons
du
pain. .. .marche
, ditl’Ambition&
la
Vengeance
, Sc vous régnerez avec moi.Refte, disoit la Folie
,
&
je te promets lapaix , du pain 8c le bonheur: elle parloit en vain , c’étoit
comme
aumanège
, celui qui le plus fort hurla fut écouté, ëé lamarche
s’ouvrit.
La
Folie cependant fit encoreun
tour dt1
6
ionmétier.
Aux
fcélérats, auxbandits foîdés: ,aux
caîins des halles, elle mêle de jolismi-
nois,quelques
hommes
raifaonablesé elleel- péroit réuflir , mais le Fanatisme appelloît à fon fecours la liberté , Sc toutes les têtes dé-raifohnèrent
, parce
quun
chacun crut être libre.Cependant la milice p.. . .ne s’aflemble ; les (oldats fe rangent fous leurs drapeaux ;
|a
F
tecommande
,à contrecœur
:on
part.... en vain le ciel
menace
, lesvents fou- droient , la pluietombe,
les pieds s’embour- bent, les habits fe mouillent, les armes fe rouillent]on
arrive, tout repofoit cahin-caha.Il fallut boire, une
armée
ne doit rien avoir de plus preffé , §C chacun fe logea là ou i\Déraisonnant toujours , notre nationaleaf- femblée
montée
enVERTXGO
, ne favoit oiidonner de la tête ] elle s’enrhuma toute la nuit, le matin ellevit d Fanatisme. , ,
ô Ambition... d Fureur... François 1 Peu-
(«le généreux , foldats de la Fayette ] fauvez yotre Roi , fauvez la Famille royale, faavez l’honneur
( i7
)
l'honneur de la nation un
moment
le fa-nanfme
triomphoit , l’ambition déjàdévorait les vi3imes,la fottise régnoit.'Vous quidansles chmips de Fontenoi avez cueilli des palmes immortelles ; vous à qui fouvent la patrie dut les triomphes &C fa gloire , c'eft
vous qui fûtes facri liés en ce jour d’horreur ; victimes de la fidélité que yous devez à vos maîtres , vous êtes mort pour fauver votre
Roi
&
fou auguftè Famille: 8c la France ,quivous devoir des couronnes
, apu
demander
votrefupprefiion&
votreexil. Mais en vainon
veutvousflétrir,&
juftifierdesfcélératsameu-
tés; leburin de l’hnloire démentira les récits impoftears, 8c vengeravotre
mémoire
, l’hon- neurde laFrance,
&
publiera le fervice fignalé qu’à ce jourvousreniî tes àlaPanne.La
Fayette, tuvolesàleurdéfenfe , au fecoursde ton Roi ;Louis pardonne, les Gardes-Françoifes favent enfin rougir
j leur maître confient de par ir, il brave une'populace mutinée,
un
partidé- fespéré, une affembee couverte de honte ; il
part avec fou augufte epoufe 8c fies enfans ‘ fans amis , fans efeorte
, fans garde. Fran- çois1vous rougirez
un
jour7 &' ce forfaithor?G
( iS )
lible doit furra.fïer
aux yeux
de laPoftérité lejourexécrable de la Saint- Bartlielemi.
ü IIefb maintenant
un
problèmeàrésoudre, 8>C0à F
olieleddjhne au plus tin.Le Roi
eft-illibredans la Capitale ou ne l’eil-il pas?
Avant
de prouver l’un&
l’autre, le bafTm qui ef! entrele Pont-
Neuf &
le Pont-Royal, à Paris, doit leremplir de brochures poureu courre, ce qui pré Pageun
grand gain pour les Imprimeurs 8c les Libraires.Quoi
qui! en doit, la Folie eft revenue fur Peau; elle a guidé l’afTemblée de l’Eglifeau manège,
d’un lieu de pénitence à celui de cor- rection. Elle croyait enfin régner un jour par[es plaifirs, mais ces cœurs endurcis n’aiment que des fcènes d’horreur, ne refpirent que la vengeance,&€ ne cherchent qu’ànuire.
Etats-Généraux, vous qui, fous Louis
XII
^
fîtes le bonheurde la France, que n’êtes-vous revenus fous
un
autre Louis, fousun
autre Henri, qui mérite à tant de titres d’être aimé, qui l’eil malgré lesvicesdu
ïiècle, la corrup- tionde nos cœurs, malgréles clameursde l’am-. (' '9 )
bition5 de l’égoïsme oc de l'intérêt?’
Honni
Toit des Etats-Généraux de 1789; honni folt des Dépurés infâmes qui prédominent encore ; honni foitde la philosophietrompeuse, lamère
des crimesque vantent les fcélérats d’aujour- d’hui; honni foit de ces
hommes,
les agens de la fottise,du
fanatisme&
de la fa11(Te liberté fde ces
hommes
qui, recevant une foldeim-
mense, après avoir embraffé lesidolesdu
tems, ont foldéà leur tour; qui,nouveaux
Bazîles, pour réuilirdans leurs deffeins, ont eu recours àla calomnie,&: dont les libelles, les farcaf-mes,
les pamphlets ont accabléles Nobles quiles méprise,
&
le Clergé trop faible qui,non
fans raison, entrevoyoît ia ruine. Depuis la
misérablebrochureen une pagejufqu’à f in-fol.
depuisle
PaTER DÉMAGOGUE
jufquau libelle forcené de la France libre, du féditieitxDef-
moulins, tout fut mis enusage,&
la gravurefervitàéternisernos fottises
,atteftaque notre esprit républicain oublioit ce qu’il devoir à fes
Rois, qui les rendirentlibres, aux Grands qi \ furent autrefois l’espérance &: le fouden de la Patrie, qui nous faisoient vivre à présent.
En un
feul jour l’esprit devertige s’eflemparé
du
François; enun
feul jour des bras fe font, (
20
)o'iFérts à nos chers Députés pour,enfanghnter
la (cèneIla proscription- aenveloppé en
un
fenl jour le Clergé&
la Noblefle;un
lèul cri sVfl levé,&
la France a faillidevenirun
désert.O
liècle de crimes! périfie tamémoire,
quejamais tu fols cité
comme
celuides calamitésy
de fin Fortune
&
de la misère.Au moins
dansdes jours plus heureux
on
vit quelques vertus honorer l’humamté; mais dans ces joursmau-
dits,
on
n’a pasvu
une feule belle aâion, pas
un
aâe
de vertu,&
-cette révolution n’offreaux
yeux
d’un lage observateur, que le raffi-nement du
crime, quel’égoïfme le plus parfait, riiypocrifie lamieux
voilée, les complots les plus déteilabies,&
lecompoféde tous les vices&
de tous les forfaits.Toujoursdela trifteffe,toujours du chagrin
^
toujours
ma
trillepfalmodiereprendraledefTur!Faut-il qu’un François,
& qu un
François nedans les belles plainesdu Languedoc,ptiilTe
ou gémir ou
femettre en colère? 11 efl vraiqueletemps n’efc guère chantant.
O
divine gaiete!viensà
mon
aide;viensranimermes
pinceaux; viens detes traitsenjoués&
malinsaiguillonner(( Tl ))
l'esprit de
mon
Lecteur; viens, profite de lu liberté de la prëïfé,de cette liberté fi libre quifaitrenfermer l’Auteur, 1Imprimeur Sc 1avide Colporteur;qui craint la vérité,
&
qui n’aimepas que l’on plaifwte; c’ait
un
peu trop fort.Pourquoi nous empêcher de louer les belles aétions de.nos illuitres
Représentms
? Pour- quoi nous empêcher de prôner tout le bienqu’ils ont fait? Les
moyens qu
ils nous ont offert pour nous enrichir, les riche(Te s dont i!snous ont comblé,
&
lamanièreaétlveavec la-quelle ils rétabli ffent nos finances, notre
com-
merce&
notre crédit.O
fublime marotte deMomus
, toi qui fais t’amuser&
plaisantermême
au milieu de l’infortude publique, par pitié viensun
jour t’établir aumanège;
tout alors deviendra charmant,
plusde
morgue
1 de méchanceté, de cabale,de noirceur, dé haineyd’ariilocratie, de fureurs, de jaloufte
Eh
bien! l’on rira, l’on plaisantera, l’on médira finement,
&
l’oncroiravoir Molicre reffuscire,monté
kir denouveaux
traiteauxQuel malheur
ce feroit-il? Ils ne fivent jamais re- courir à la gaieté, feu! remède infaillible pourlesmaladiesdésespérées. François1fâchequ’aux Etats de Bloisl’onégayaparla danse la gravité
i
( 22
)
4e nos
Députés;
que pendant, la guerre de laLigue, Médijcis donnent des fêtes, oc préludoit
ainfi le carnage qui devoir les fuivre;que pen- dant la guerre de la Fronde la chanson 8c le
vaudeville égayèrent nos terribles Pari(iens;
qa’enfin le grave Janséniite
&
le doucinMo-
liniile ne dédaignoient pas de s'évertuer avec nos
femmes
8c nosfilles. Patience!j’espère qtfi^nous en arrivera tout autant, 8c qu’une
bonne
réforme nous apprendra ànous amuser ,àrire, à boire, à raffoller,8c je parie que nous ferons heureux.
O bon
Henri! nousle ferons;un
de tes petits-fils nous l’a promis.Or,
mes
bons amis, voicimon
projet. Juf-qti’ici nous n’avons été quepauvres oc
malheu-
reux: je veux,moi
feul, vous rendre lebon-
heur, consolidervos finances, 8c vous donner des Etats-Généraux. ... Fidonc
!diraquelque être empenaiilé, ou infatué de fes richeiïes 8c de fa grandeur;ilva nous donnerles États dela folie. Pourquoipas,l’ami?Ceux-ci vaudront bien ceux
de
lamorgue,
de la philosophie, de la cabale, de la haine, de la vengeance.On
rira eh bien! tant ijûeux, cela dilatera le
cxur.
On
chantera. ..« tant mieux, cela dila-(
n
)rerarcsprir.
On
boira.. . tant mieux, cela di-latera l’eftomac.
On
feratoujours gai, toujours jovial; les gens d’esprit ne pourront plus dire de grands mots,on
ne hurlera plus,on
ne lon- gera qu’àdevenir heureux. ...Eh
bien! encore tantmieux; nousvoilàbien maladesd'être gais, contons fk fuisfaits : écoute,ennemi
déclaré de nosplaiGrs, écoute&
juge après.La
gaieté, la prudence , l'aménité, Timpar-tialité éliront les représentai de ces États- Généraux que la bonté, la loyauté, la pater- nité d’un
bon
Roi, auront convoqués.On Lj
logera
—
tant vantés à Paris , où cependantilsferont aulh libres que dans les landes bor- deloiles : on placera Taiïemblée entre l’Opéra
&
les Italiens, pour égayer [nos graves Séna-teurs.
On
aura choilî, je l’imagine, de bons enfans
, de braves pères de famille qui aime- ront lé bien,
&
qui fur- tout auront prouvéqu’ils l’aiment ,
non
par des livres , des dis- cours;on ment
trop avec cela,'mais par de belles aidions.Ce
ne feront pas des ariltar- ques, de grands faifeurs de projets, des amis de gens qui cabalent bien foldés; mais nous
aurons desproséUtes dela juftiçe 8c de la vé-
( 2
4
)riteydont le front fe déridera quelquefois;
qui fauront tour-à-tour feftoyer
&
l’Amour oC Bacclius.Les trois Etats feront canfon-Uis ; ie Clerc,leNobleboiront avecieTiers, fans aller s’inquiéter qui d’entre eux a plus de quoi; en tout cas , les 'premiers payerontCHOPXNE.
D’abord pour première
œuvre,
ils annulleront, cafTeront,briseront tout ce qui s’eft fait:Amis,
diront-ils après, François, votre Iloi lia pas le fol, labanque eft ruinée , la caifle vuide ,
la dette
immense, &
pas brin decrédit : voicice ou’ii faut faire :
donnons
tout ce que nous avons de trop ; tuais que nos dons foientun
peu plus fondes que des boucles d’argent... . .&c. ChoifiiTons. d’honnêtes caiifiers ; qu’ilsamènent
lesdons patriotiques,
&
qu’ils payentvite.
MM. du
Clergé, de1aNobleüè
, àl’aide, la Nation fe trouvemal! un
peu de votre coffre-fort; payezcomme
le Tiers , &C faites des facrifices. Alors tous àl’envie les uns des autres , à quimieux
mieux. . ..
puis l’on corrigera les abus , l’on fera desréformes fages
&
falutaires, jufqu’aux Princesmemes
feront des facrifices. ; on fe rapportera pour tout le refie à l’intégrité , à la fagefïe,à la
Bontéde notreMonarque.Puis l’argent viendra, les
( 2$ )
les coiffes fe rempliront.
Von
paiera.Ce
n’eft .pas tout, amis, il faut vivre, boire Scmanger.Alors de l’induftrie, des arts,
du commerce,
dek
circulation :MM.
les Bâches, venez aunillieu de nous ; donnez
-nous
des fêtes, des jeux, des fp.e6fca.des;. que les étrangers arri- vent,&
vive l’Opéra.; nous leur donneronsde*chanfons, des
pompons,
desfilles, les rellau -rateurs,
&
eux nous donnerons leur argent.Plusde iaioufieparmi nous;qui plus aura, plus dépènfera au
moins
plus d’avarice, nos Repréfemansdépenferontles premiers, chacunles imitera, <kpuis voguela galère.
Que
ferons-nous des Diftricfs, des foldats foldés&
non-foldés? Bat1un bon
failli,
un
grand fabre, de l’exercicedonnentde la fuite;
en baillera les Corps-de-Gardepour nos jeunes Parifîens, ils s’en porteront
mieux
: mais plus de voyage de Verfailles, de Loi Martiale, de prife de Baffilie, de canons braqués. Plus de
tyrannie, d’oppreffion; plus, de Maîtres &C de Roitelets à la tète des Municipalités;on diroit alors que nous aurions moins d’amour pour la liberté que nos Rois, que l’on calomnie taàt*
D
,/
,\
( 2 * )
moinsâ’eipritqueceRichelieu, epui ecrafaavec tantd’artlaNoblcfie,les grandeurs Sclesvains
titres; moins d’adrefie, de fureur, de frenefie que rAnglais, àrchi-efclave
; que le Polonois ambitieux, que le Brabançon patriote.
Nou
senverrons de teins en tems les Dlilricts faire alfaut avec les Troupes Impériales, avec les
bons Marins d’Àngiois; cela leur donnera de l’appétit,
& un
avant-gout pour la mafiquecahohière Sc les ballets militaires • puis après, vivelajoie;
du
plaifir, de la gaieté , des dan-fes,des noces,voilà tout ce qu’ilnous faut, Sc puis
un bon
Roi au milieu de tout cela, qui nous aimera, que nous aimerons'3 Sc puisun
petit
Dauphin
,qui fuivral’exemple defon pere; ily
a de quoi raffoller, Sc l’on dira que c’eftun
plaiiir den
être pasFrançois! que lesÉtats- Généraux vont aumieux
! au diable laConfci- tutiôn, Il elle ne porte pas Sc plus de plaifir Sc plus de. profit,s’ilfaut toujours nous chainail- ler, s’il faut nous. regarder de travers, nous méfierlesuns des autres, Sc travaillerpourles races futures;la belleobligation quelles
nous
auront! relie encore à fa voir-fi ellesvoudront
de tout ce qui s’eft fait; Sc nous après avoir j.uréjpefié, rofle, tue, pillé Sc fait les Nico-(; 27 )
dèmes
, nous appellerons cela des États-Géné- raux?Oh!
j’aime
bienmiuix
«.s rnièiis.Fran-çois! li le
cœur
vous en dit, envoyez ceux-ci.., ou ils voudront aller,&
nous affichons&
an-nonçons les États-Généraux de la folie fous le meilleur des Rois, pour iypo. Je voisde
mon
greniertelqui croit dire
méchamment,
cepour- roit être plutôt les États de la raifon;ehbien!vousles appellerez
comme
vous voudrez, cela m’eft égal,lenom ny
faitrien,l’effetfera tout.Pourvu
qu’un chacun puiffe rire,qu’unchacun
puiffe danfer quand Ÿ envie lui en prendra, qu’un chacun puiffe boire fa chopine 8c mettre la poule au pot,
comme
vouloir lebon
Henri, qui, pour nous rendreheureux, n’eutpas con- voqué les Etats-Généraux de xyBp, mais les nôtres , tout ira à fouhait,&
le Defini fera confondu, la Sottife honteufementexpulféedu manège
, leFariatifme fera ridiculifé,& i’Àm-
birion ira régnerdans d’autres
Royaumes.
•
"
.N
O
vous ,MM.
des États ! n’allez pas vous fâcher contre moi. On, d-iroit que vous fe- riez , ouDémagogues
, ou Âriffocrates; le
bon
-PariRen pourroit férieufement vous en vouloir, oC celadérangeroit vos projets. Il'yDij'
a cependant liéu de croire 8t
déspiet
que pour le bonheur de la France , vous re vieil- irez à la jttltrce , àla raifotf; que vous ban- nirez d’au milieu de vous 1elprit de parti , de cabale , d’intrigue ; que vous neealom- nierez plus ce pauvre Clergé quevous
avez ruiné, ( l’on doit au moins avoir pitié de ceux
quon
à 'injuftement dépouillés) vous ne calomnierez plus cette brave Nobleffequt s’impatienteroit à la fin ; vous ne ferez plus foldé , 8c vous ne lolderez plus; vous narneu- rez plusles peuples,&
vous ne crierez plus a Fariflocratie;vousbannirez de voscœurs toute idéedevengeance,tout projet deftructeur. Loin de vous cet efprit de régicide, cet elprit répu- blicain, tet efprit da nouveauté qui doit vous rendre odieuxàla Pofdërité. Soyez fmcèrcs&
vrais3 vous avezfait des fautes, eh bien1 celt
un
malheur, qu’il n’en fou plus parle; a tout péché mifericorde.Vous
n’avez pu remédier à nosmaux
, je le crois bien; vous avez eu de îamorgue,
de l’enthoimafnie fanatifé ,delàmé-
chanceté, de la noirceur., du férieiix, de la cabale; eli bien1 de la gaieté, desplaifirs, de l’union, de la paix, 8c tous nosmaux
fontoubliés. Alors que l’on s’embrase ; Prêtres ,
( ^9 )
Guerriers, Financiers,
Commerçais,
Parle- mentaires , Ouvriers, vive la paix ! vive laNation
i vive nos nouveaux Députés!vive fur- tout ce bon Roi,ce père de fonPeuple, ceLouis qui feul pouvoir faire notre bonheur , dont ie ne puis parier fans enthoufiàfme, dont l’infor- tune m’arrachedes pleurs, Sc qui, par fes ver-
tus, efi: feul digne de régner fur
un
Peuple fige, éclairé, amateur de la véritable liberté.
Si
mes
fouhaits font exaucés , la France eft fauvé.e. Hâtez-vous, il en efl rems encore ? Sc nous'pourrons retrouverdu crédit,du bonheuri .
Sc la paix.
François ! que vous ferez heureux fl
mes vœux
font exaucés5 je vois déjà tous lescom-
plots avortés , tous les projets didipés , 8c la paix vous montrer de beaux jours; toutes les claffes de citoyens ne craindront plus l’in-
digence Sc la misère, le Fanatifme Sc la Sct-
tife ne nous
ma
îtriferontplus,unpfatlffe idée de liberté ne troublera plus notre cerveau ; la crainte ne nous montrera plus des fan- tôme,s ,&
nous ne croirons plus qu’à desconN
pirations réelles Sc bien démontrées.
( 3° )
L’alîemblée des Etats fera le bien , en
reP peÔânt
les propriétés , en faifant urie; juftef répartition des impôts , en appellant lemé-
rite par- tout oit il fe trouve, aux honneurs
8c aux dignités ; en faisait revivre les bonnes
mœurs
; en refïufcitant lesmots
de Patrie, d’obéiilance aux Loix , de refeecb, d’amour pour leMonarque
, 8c de vénération pour la Religion; en îaiffant à tous les citoyens lesmoyens
d’offrir leurs dons a la Patrie * en nieles ruinantpas d’avance, 8c en n’exigeant que des dons qui ne puiffent effrayer perfonne
,
ni l’exceffive parcimonie
du
riche , ni la géné-rgfité
du
pauvre; en rendant à la Justice ion ancienne fplendeür 8c fa primitive gloire ;Thémis
ne peut jamais fe montrer avec trop depompe &
d’éclatyen réhabilitantcetteMa-
giffrature vénérable , autrefois, l’appui
du
Peuple, qu’un chacun adoroit , que lexfana- nt
me
de la liberté*avilit en ce jour, mais quele noble orgueil, le courage 8c la fermeté de certains de fes
membres
iiiimortalifent à ja- mais.O
Bretagne l c’eft toi qui doit jouir dece triomphe, de la gloire de pofféder de yels
Magiflrats! Si la raifon p^eiit fe faireentendre,
8c reprendre fes droits , en refuiIcitant tantla
/