A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
A. L EGOUX
Étude sur les mouvements relatifs
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 1resérie, tome 8, no3 (1894), p. I1-I20
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1894_1_8_3_I1_0>
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I.I
ÉTUDE
SUR
LES MOUVEMENTS RELATIFS,
PAR
M. A. LEGOUX,
Professeur de Mécanique à la Faculté des Sciences de Toulouse,
_ .~~.
De nombreux Mémoires ont été
publiés
sur les mouvementsrelatifs,
nous citerons les
plus importants
à la suite de ce travail. Nous allons essayer de montrer que l’onpeut,
sans aucun artifice decalcul,
etgrâce
àune
interprétation
convenable des divers termesqui composent
la forcevive totale du
système
en mouvement,appliquer
sans difficulté les formules deLagrange
et de Jacobi à la solution desproblèmes
lesplus
délicats et lesplus compliqués
du mouvement relatif dessystèmes
matériels.Supposons qu’on
ait unsystème
depoints
matériels soumis à des forces données et à des liaisons données en mouvement dans unsystème
A quenous
appellerons
lesystème
decomparaison,
cesystème
étant animé lui-même d’un mouvement déterminé
relativement
à unsystème
fixe B. Lesystème
A sera, pour fixer lesidées,
un trièdre o, xyzmobile,
lesystème
Bsera
représenté
par un trièdre fixe OXYZ.Quelle
que soit la nature du mouvement d’entraînement du trièdre mo-bile,
on pourratoujours lui
substituer une translation dont la vitesse seraégale
à la vitesse del’origine
o, et une rotation a) autour d’un axepassant
par 0 i. De sorte que, si l’onappelle
x, y, z les coordonnées d’unpoint
l~Zde masse m ; p, q, r les
composantes
de la rotation instantanée a) du sys- tème decomparaison, ç, ~, ~
lescomposantes
de la vitesse de o, ; toutes cesquantités
étantrapportées
aux axesmobiles,
on aura pourexprimer
lescomposantes
vy, vz de la vitesse absolue dupoint
M suivant les axes mo-y’, .~’ désignant
les dérivéesde x,
y, z parrapport
autemps.
Si l’on
représente par aT
la force vive totale dusystème,
on auraLes trois
premiers
termes du second membre ont unesignification géomé- trique précise,
ilsreprésentent :
I ° La force vive de
l’origine o,
en ysupposant
concentrées toutesles masses des
points matériels ;
2° La force vive due à la rotation instantanée autour de o, du
système
de
comparaison;
3° La force vive totale du
système
dans le mouvement relatif.Les doubles
produits représentent
desexpressions
dont il est aisé d’avoirune
représentation géométrique. A.ppelons v,
la vitesse de o" v’ la vitesse dupoint
M dans le mouvementrelatif,
(J2 la vitesse dupoint
dusystème
de
comparaison
où se trouve, àl’époque t,
lepoint
M de masse m, en vertude la rotation
instantanée;
les trois derniers termespourront
se mettresous la forme
Ce sont des termes
analogues
à ceux que l’on trouve enappliquant
la mé-thode de Coriolis.
Dans le cas où la rotation instantanée du
système
decomparaison
con-serve,
pendant
toute la durée du mouvement, une valeur constante engrandeur
et endirection,
comme il arrive dans le mouvement d’un sys- - tème à la surface de la terre en tenantcompte
du mouvement de rotationdu
globe
autour de laligne
despôles,
lesquantités
p, q, r sont des con-stantes ainsi
que (,
~,~,
etl’on peut
écrirel’expression
de la force vivesous la forme suivante :
H’
représente
le moment d’inertie dusystème
matériel relativement à l’axeinstantané,
Yi’ , z, les coordonnées du centre degravité,
M la massetotale.
Grâce à cette
interprétation géométrique,
on voitqu’il
n’est pas néces- saire despécifier
lesystème
de coordonnéesauquel
onrapporte
lespoints
du
système.
Onexprimera
2T au moyen desparamètres qi
réduits aunombre minimum et de leurs dérivées
q~~;
oncherchera,
au moyen des mêmesvariables,
le travail virtuel des forces extérieures et onappliquera
les formules de
Lagrange.
Si l’on a eu soin de choisir pour les variables qi les
paramètres qui définissent
laposition
despoints
dusystème
relativenaent ausystème
do .comparaison A,
leséquations
trouvées seront celles du mouvementrelatif
.Remarquons
immédiatement quel’expression
de 2 T sera du seconddegré,
mais nonhomogène
relativement aux variablesq’.
APPLICATION. - Mouvement
relatif
d’unpoint
matérielassujetti
à somouvoir sur une courbe ou su; une
surface qui
tourne autour d’maaxe
fixe.
Prenons l’axe de rotation pour axe des Z et pour
système
decomparaison
un trièdre
Oxyz
dont l’axe Oz coïncide avec l’axe de rotation. Prenons deux axes fixesOX, OY, perpendiculaires
àOZ,
et deux axes0x, Oy qui
tourneront autour de 0 dans le
plan
XOY avec une vitesseangulaire
w.On déduit des formules
générales
et l’on trouverait aisém.ent par voie directe dans ce casparticulier,
ensupposant
la masseégale
àl’unité,
Cas d’une
surface.
- Onpeut exprimer
les coordonnées d’unpoint
de la surface en fonction de deux
paramètres u, v,
En substituant à x, y, z ces valeurs et celles de leurs
dérivées,
on auraA, B, C,
... étant des fonctions de u, v. Onexprimera
le travail virtuel aumoyen des
paramètres
u et v; il sera de la formeet on écrira les deux
équations
deLagrange
qui permettront
d’étudier le mouvement relatifdu point
sur lasurface.
Cas d’une courbe. - Comme dans le cas d’une
surface,
onprendra
poursystème
decomparaison
un trièdreOxyz
mobile autour de l’axe de rota-tion O z.
Soient
l’expression
des coordonnées dupoint
matériel en fonction d’unparamètre
u, on
exprimera
T en fonction de u et deu’,
on cherchera aussi la valeur du travail virtuel Aou,
etl’équation
déterminera u en fonction du
temps.
L’étude du mouvement relatif d’un
point
matériel se fait très aisémentau moyen du théorème de Coriolis. Aussi réserverons-nous
l’application
de la méthode
générale
à l’étude du mouvement relatif dessystèmes
depoints
matériels et, enparticulier,
dessystèmes
solides.Il est intéressant de rechercher si l’on
peut,
dans l’étude des mouvementsrelatifs,
mettre leséquations
sous la forme hamiltonienne oucanonique.
Bour a résolu la
question
dans son célèbre Mémoire de 1863(Journal de Mathématiques
deLiouville).
Mais la marchequ’il
a suivie nousparaît compliquée,
difficile à exposer. Il nous semble que cette tran.sformationpeut
être effectuée d’une manière trèsrapide
et trèssimple,
sans faireintervenir aucune formule de
changement
decoordonnées,
ens’appuyant
sur une remarque très
ingénieuse
due à M. Bertrand( Notes
faisant suite àla
Mécanique analytique
deLagrange).
Dans le cas où les liaisons sont
indépendantes
dutemps, Bertrand
fait remarquer que l’on a, en vertu du théorème d’Euler sur les fonctions
homogènes,
u....--
ou, en
posant
avecPoisson,
C’est en
prenant
la variation totale de cetteexpression
de T considéréecomme fonction des variables q,
q’, p
que M. Bertrand a déduit des for- mules deLagrange
leséquations canoniques d’Hamilton.
En nous
plaçant
dans le cas des mouvements relatifs et, engénéral,
dansle cas où T n’est pas une
fonction homogène
desvariables ’ on peut,
parune
transformation analogue,
arriver à laforme canonique.
On considère la fonction K définie comme il suit
C’est cette fonction K
qui jouera
dans latransformation
le même rôle que lafonction T, dans
le cas où T est unefonction quadratique
et homo-gène
desq’.
Introduisons les
variables p
dePoisson,
on aT 0 représentant
les termesindépendants
desq’;
;T,
1 » les termes dupremier degré
enq’ ; T2
» les termes du seconddegré.
On aura
Appliquons
le théorème d’Euler sur les fonctionshomogènes
et remar-quons que,
T 0
étantindépendant
deq’,
lapremière ligne
du second membreest
nulle,
que la seconde estégale
àTi,
la troisième à2 T 2’
il vientReprenons l’égalité ( I )
danslaquelle
et différentions-la en faisant varier toutes les variables à la
fois,
on auraEn
supprimant
lapremière ligne
du second membre où tous les termes sedétruisent,
il vientet l’on tire de là les
équations
suivantesOn voit par là que dans les
équations
deLagrange, lorsque
l’on intro- duit les k variables nouvelles pm et les kéquations
nouvelles(3) qui
lesdéfinissent,
il faudraremplacer
"-,2014
par - r~K
; c’est do.nc la fonction K =~:T 2 - T~ qui remplacera
la fonction T.Ceci
posé,
leséquations
bien connues deLagrange prennent
la formeSupposons
maintenant que les forces dérivent d’unpotentiel U,
onaura
et les
équations
deLagrange
deviennentjoignons-y
leséquations
ou, en
posant
U - K = H ’etremarquant
que U ne contient pas les va-riables p,
Les
équations (A)
et(B)
ont absolument la même forme que dans le cas où T est une fonctionhomogène
des variablesq’;
la seule différence con-siste dans la forme de la fonction H
qui,
dans le casactuel,
estégale
àU - K ou à U + T 0 - T 2.
L’ensemble des théorèmes
qui
conduisent àl’intégration
de cesystème
hamiltonlen est connu.
On pourra
appliquer
la méthoded’intégration
de Jacobi à l’étude desmouvements relatifs toutes les fois
qu’il
existe une fonction des forcesU ;
on formera la fonction H == U +
T 0 - T2,
onremplacera
dans H les va-riables
q’ par les
variables~p tirées
deséquations (3); puis
on mettra dans Hau lieu de p les ’ dérivées
partielles
~ d’unefonction V,
~qi ~V , ...,
q2~~ r
q k on cherchera uneintégrale complète
de cetteéquation
aux dérivéespartielles
du
premier
ordre et l’on obtiendra toutes lesintégrales
duproblème
par desimples
différentiations.(BERTRAND,
Notes faisant suite à laMécanique analytique
deLagrange. - Mémoires
del’Académie
de Tou-louse, 1885.)
Lorsque
la fonction H ne contient pas letemps explicitement,
on aural’intégrale
des forces vivescomme dans le mouvement absolu. C’est une
conséquence
de la forme ha- miltonienne donnée auxéquations
du mouvement. Onsait,
eneffet,
que si~ = const.
représente
uneintégrale
deséquations coniques,
on aon voit que cette
équation
se réduit à une identité si l’on pose ? = H.Il
est aisé du reste de chercher directement la variation totale de T et de voir dansquel
cas onpeut
écrirel’intégrale
des forcesvives,
sans se servirde la
forme canonique.
Soientcomme
plus haut,
Supposons
queAi, A2,
... soientindépendants de t, B" B2,
... et lescoefficients des variables q" q~, ... dans
To pouvant dépendre
de t.On voit que
To
n’entrera dans lepremier
membre deséquations
de La-grange que par le terme
dr
r; T entrera
par les deuxexpressions
ce
qui donne,
dans lepremier
membre de lapremière équation
deLagrange
pour les termes provenant de
Tj ,
et la
première équation
deLagrange
devientMultiplions
tous les termes de lapremière équation
partous les termes de la seconde par
et
ajoutons
membre àmembre,
enobservant
que,T2
étant une fonctionquadratique
ethomogène
desq’,
on ail
vient,
ensupprimant
tous les termesqui
sedétruisent,
On voit que, si
Bi, B:u
... ne contiennent pas letemps explicitement,
on aura
l’équation
des forces vives sous la formeet, s’il existe une fonction des forces
U,
on aural’intégrale
des forcesvives
qui
n’est autre queOn pourra écrire cette
intégrale
dans toutes lesquestions
où l’axe instan-tané de la rotation du
système
decomparaison
est constant engrandeur
eten
direction,
et oùl’origine
mobile de cesystème
a une vitesse constante,comme il arrive dans l’étude des mouvements relatifs à la surface de la Terre.
Application
à l’étude du mouvement d’un corps solidepesant
de révo-lution
fixé
par unpoint
de son axe en tenantcornpte
du mouvementde rotation de la autour de la
ligne
despôles.
Nous
prendrons
pour axe des z laparallèle
à laligne
despôles
menéepar le
point
fixe0,
pour axedes y
latangente
auparallèle dirigée
versl’est,
pour axe des x le rayon duparallèle.
Les trois variables
qui
définissent laposition
du corps relativement au trièdre 0 ryz sont les troisangles d’Euler,
savoir :e
l’angle
formé par l’axe du corps avec0 z;
~ l’angle
formé avec Ox par la trace duplan
del’équateur
surXOY;
cp
l’angle
formé avec cette trace par un rayon del’équateur
fixe dans le corps.On donne le
poids
du corpsM g
et ses moments d’inertieprincipaux,
C relativement à son axe, A relativement à un rayon
quelconque
de l’é-quateur.
Appliquons
la formule(a~ qui
donnel’expression
de 2 T. La force vive del’origine,
parrapport
à un trièdre fixe mené par le centre de laTerre,
est
cos2À,
r étant le rayon de la Terre et X la latitude.La force vive du mouvement d’entraînement dû à la rotation w autour
de 0 z est
égale
àen
remarquant
que l’on ala force vive du mouvement relatif est
égale
àSi l’on
désigne
par a la distance du centre degravité
àl’origine,
lequatrième
et le
cinquième
terme de la formule(a)
sontégaux
àle sixième terme devient
On voit que tout
s’exprime
aisément en fonction des seulesvariables,
aunombre de
trois, qui
déterminent laposition
du corps relativement ausystème
decomparaison.
On aura donc
Soit U la fonction des forces.
Les
composantes
de la forceappliquée
en G etparallèle
à la verticale OVOn a maintenant tous les éléments nécessaires pour écrire les
équa-
tions du mouvement, soit sous la forme que leur a donnée
Lagrange,
soitsous la forme
canonique,
en formant la fonctionOn remarquera que l’on
peut négliger
le terme constant M03C92r2 cos203BB dansl’expression
deH,
car H n’entre dans leséquations
du mouvementque par ses dérivées.
On
peut
résoudre laquestion
d’une manièrecomplète,
c’est-à-direramener la solution à des
quadratures
aisées àexprimer
au moyen des fonctionsélémentaires,
comme l’aremarqué
Bour dans le Mémoirecité,
dans le cas où le centre de
gravité
coïncide avec lepoint
fixe. Il suffit de faire a = o dans lesformules,
et l’on aIntroduisons les variables
canoniques
d’où l’on tire
Substituons dans
H,
on trouveet, en
réduisant,
les
équations canoniques
sont les suivantesH ne contient
explicitement ni y ni § :
donc on aSi l’on remarque, en outre, que H = const. est une
intégrale
du sys- tème(A) (B),
on a les troisintégrales
suivantes dusystème canonique
Ces trois
équations permettent
de déterminer0,
q?,~.
Les deuxpremières
sont linéaires en
~’, ~’;
on en tire les valeurs de~~’
et on lesporte
dansla troisième H =
h, qui
devienton est ramené ainsi aux
quadratures.
On
pourrait
aussi écrirel’équation
deJacobi
Comme ~ et tf
n’entrent pasexplicitement
dans cetteéquation,
on a uneintégrale complète
On aura les
intégrales
la
première
donnera t en fonction de 9 par unequadrature.
On trouvera lamême
expression
queplus
llautMouvement d’un solide de révolution
homogène suspendu
par son centrede et dont l’axe est
assujetti
à rester sur lasurface
d’uncône
de révolution
fixe
à lasurface
duglobe
terrestre en tenantcompte
du mouverraent de la Terre autour de son axe
(BoUR,
loc.cLt.).
Nous
prendrons
pour axe des z l’axe du cône derévolution,
pour axe des x uneperpendiculaire
auprécédent
dans leplan qui
contient oz et laparallèle
à l’axe du mondequ’on
supposera incliné d’unangle «
sur oz.On
prendra
l’axe oxdirigé
du côté dupôle
nord.En laissant de
côté,
dansl’expression
de2 T,
la force vive del’origine qui
est constante, on voit que sonexpression
seraLes variables
qui
définiront laposition
du corps seront commeprécédem-
ment
6,
~,’f;
dans le casactuel,
e aura une valeur constante. ,Prenons pour axes
principaux
d’inertie du corps l’axe du solide de révo-lution,
la trace duplan
del’équateur
sur leplan
xoy et uneperpendicu-
laire à cette droite dans le
plan
del’équateur ;
soientÀ,
p., v lesangles
formés avec l’axe de rotation de la Terre par les axes
principaux d’inertie,
on a
on a aussi
La fonction H =
T 0 - T 2
devientalors,
enmultipliant
par 2,On a d’ailleurs
Posons,
comme dansl’exemple précédent,
on trouve
Portons ces valeurs dans H
qui devient,
toutes réductionsfaites,
Si nous remarquons maintenant que H est
indépendant
de p~l’équation canonique
donne
l’intégrale
Joignant
à cetteéquation l’intégrale
nous avons deux
équations qui déterminent ~
etIf. Éliminons
entre elles9’ +
on a immédiatement 1 en fonctionde §
par unequadrature.
Nous n’insisterons pas sur ces résultats. Les formules
précédentes
ont étédiscutées,
d’une manièrecomplète,
dans le savant Mémoire de Bour. Le but que nous nous proposons est de montrerqu’on peut,
sans autre artificede calcul que celui
qui
consiste àremplacer
la fonction T par la fonction K dans la formation deH, traiter,
par les méthodesgénérales
deLagrange
etde
Jacobi,
toutes lesquestions
de mouvements relatifs.AUTRE APPLICATION. - Un anneau D est mobile autour d’un axe horizon- tal XX’
passant
par son centre de L’axe XX’ tourne lui-mêmeavec une vitesse
angulaire
constante m autour d’un axe vertical OZ.En un
point
NI de la droite AOA’perpendiculaire
à XX’ estfixée
uraemasse additionnelle m. Déterminer : 1° l’inclinaison de l’anneau pour
laquelle
il serait enéquilibre relatif;
2° son mouvementrelatif
au-tour de XX’
(GILBERT,
Annales de la Sociétéscientifique
deBruxelles, 1882.)
Nous
prendrons
poursystème
decomparaison
le trièdre OXYZ formé de la verticaleOZ,
de l’axe horizontal OX et d’un axe OYperpendiculaire
à OX dans le
plan
horizontal.Une seule
variable, l’angle 6,
formé par l’anneau avec leplan XOY,
dé-finit la
position
dusystème
mobile.Soient :
a la distance
OM;
.A, B,
C les moments d’inertie de l’anneau relativement àOX,
AA’ et à laperpendiculaire
OC auplan
de l’anneau.Le travail virtuel de la
pesanteur
est - et, comme z = - acos03B8,
Si l’on se
reporte
à la formule(a)
pour formerl’expression
de2 T,
onvoit
qu’il
faut faireLa force vive du mouvement relatif est A 9’2.
La force vive du mouvement d’entraînement du
système
mobile estOr,
le moment d’inertie dusystème
relativement à OZ estégal
àParmi les doubles
produits
de la formule(~),
il ne faut conserver que le dernierqui
se réduit à~ m
(xy’ - yx’) représente
la somme des moments desquantités
de mou-vement, relativement à
OZ,
despoints
de l’anneau et de la masse addition-nelle.
Or,
cettequantité
de mouvement se réduit à(A -f- ma2)
8’ et elle estdirigée
suivantOX,
donc saprojection
sur OZ est nulle. On aL’intégrale
des forces vivesdonne la valeur de 9 en fonction de t par une
quadrature
M. Gilbert a
remarqué
que cetteéquation
est de même forme que cellequ’on
trouve en étudiant le mouvement durégulateur
à forcecentrifuge
deWatt. La discussion est aisée en se servant de
l’équation
différentiellepré-
cédente.
Gyroscope
de Foucault.Un
disque
E est mobile autour d’un axe vertical OZ avec une vitesseangulaire
constante w . Un seconddisque
1peut
tourner autour d’un axehorizontal XX’ formant un diamètre de E.
En f n,
un toreD
dont le centrecoïncide avec le centre de 0 de
E,
a son axe mobile autour d’un diamètre03B603B6’
de 1 etplacé perpendiculairement
à XX’. On demande d’étudier lemouvement de l’ensemble DI relativement au cercle E
(GILBERT,
Nous
prendrons
poursystème
decomparaison OXYZ,
l’axe des Y étantperpendiculaire
à OX dans leplan
horizontal.’ Nous
prendrons
pour variables :6 l’inclinaison du cercle 1 sur le
plan
horizontal ou de0 ~
sur laverticale ;
o
l’angle
que fait avec OX un rayon fixepris
dans leplan
del’équateur
du tore.
Soient :
C, Ct, C2
les moments d’inertie suivant l’axe desfigures D, I, E ;
A, Ai, A2
les moments d’inertie suivant un rayon del’équateur
de cesmêmes
figures.
’Nous supposons
qu’il n’y
a pas de forces extérieures et que les solidessont
homogènes
de révolution etparfaitement
centrés.Pour
appliquer
la formule( x)
nous remarquons queL’expression
de 2T necomprend
donc que trois termes.La force vive du mouvement relatif se compose de deux
parties
La force vive du mouvement d’entraînement du
système
decomparaison
se réduit à .
Or,
le moment d’inertie se compose de deuxparties
Il reste à évaluer
qui
se compose de deuxparties,
l’une relative audisque I,
l’autre autore D.
L’axe du
couple
résultant desquantités
de mouvement de I a pour pro-jections
sur les trois axes .I.20
l’axe du
couple
résultant desquantités
de mouvement de D a pour pro-jections
La
projection
sur OZ se réduira àOn aura donc
On
peut
écrire les deuxéquations
deLagrange qui permettent
de rame-ner la solution aux
quadratures.
Plussimplement,
il suffit dejoindre
à l’unedes
équations
deLagrange l’intégrale
On a, en
développant 03C6’ +
tù cos03B8 = ni,et, en éliminant
c~’,
~ra et ~2
désignant
des constantes.C’est une
équation
de la même forme que cellequ’on
a trouvé dans leproblème précédent.
,NOTE BIBLIOGRAPHIQUE SUR LES MOUVEMENTS RE.LATIFS.
BOUR, Journal de
Mathématiques
pures etapplquées,
2e série, t. VIII; an-née 1863.
GILBERT, Annales de la Société
scientifique
de Bruxelles; 6e année, I88I-1882.LOTTNER, Journal
für
die reine andangewandte
Mathematik de Borchardt,t. LIV, p. 197.
RESAL, Annales des Mines, passim, et Traité de
Cinématique
pure.SCHELLBACK, Neue Elemente der Mechanik.