L E B ARBIER
Solution de l’un des problèmes de géométrie énoncés à la pag. 379 du précédent volume
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 20 (1829-1830), p. 134-136
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I34
Solution de l’un des problèmes de géométrie
énoncés à la pag. 379 du précédent volume ;
Par MM. LE BARBIER , BONETTI
etVALLÈS.
QUESTIONS
PROBLÈME,
Ya-t-il,
dans uneellipse,
une cordemobile,
degrandeur constante, qui,
dans son mouvement,enveloppe un
cer-cle?
Et,
s’il y existe unetelle corde, quelle
en est lalongueur
et
quel
est lerayon du
cerclequ’elle enveloppe ?
Solution.
La manière detraiter
ceproblème qui semblerait
laplus
naturelle et laplus
directe consisterait à chercherd’abord
àquelle
courbe esttangente-une corde d’une longueur
constantequel-
conque,
qui
route dans uneellipse,
età
examiner ensuite s’il neserait pas
possible
deprofiter
de lalongueur
indéterminée de cettecorde constante, de telle sorte que la courbe
enveloppée devînt
uncercle. C’est aussi de
cette manière
que leproblème a
étéattaque
par M. Le Barbier
qui
a mêmesupposé d’abord
pourplus
degénéralité,
que la courbe danslaquelle
routait la corde delongueur
constante était
quelconque ;
mais il n’a pupousser
très-loin la so-lution de ce
prob’iètïie général.
Il y along-temps,
eneffet,
que nousavons reconnn, M. Poncelet et
moi,
que,borné
même àl’ellipse,
ce
problème
est à peuprès intraitable ( Annales,
tom.VIII,
pag.211
).
diagonale,
mais encore -lesangles qu’elle
forme avec ces arêtes, ainsi que le volume duparallélipipède. On
n’en a pas moinspersisté depuis
àemployer,
dans cette
recherche,
untriangle spherique qui
lacomplique
et en détruittout-à-fait la
symétrie.
J. D. G.
RESOLUES.
I35M.
Bonetti,
cadet au corpsroyal
desPontonniers, à Modène,
etVallès, ingénieur
desponts
etchaussées,
ancien élève de J’Ecolepolytechnique,
ont eu l’heureuse idée de renverser leproblème,
c’est-à-dire qu’ils
se sontproposés
celui-ciPeut-on,
sur leplan
d’uneellipse donnée,
décrire un cercle tel que les cordesinterceptées
par cetteellipse
surles tangentes
à cecercle soient toutes de même
longueur ?
Il est
d’abord aisé
de voirque ,
si leproblème
estpossible ,
lecercle
ne devra pas couperl’ellipse
ni même lui êtretangent ;
car alors onpourrait avoir,
à lafois,
des cordes d’unegrandeur finie,
des cordes d’une
grandeur
nulle et des cordesimaginaires ;
ce cercledoit donc être intérieur à
l’ellipse.
De
plus ,
pour que les cordes del’ellipse’ tangentes à
cecercle,
menées
parallèlement
à un des axes de cetteellipse
soientde
mêmelongueur,
il est nécessaire que le centre du cerclesoit
sur cet axece centre doit donc être à la
fois
sur les deux axes del’ellipse ;
c’est-à-dire
que
le cercleet l’ellipse
doivent êtreconcentriques.
Cela
posé,
pour prouverqu’un
tel cercle nesaurait exister,
M. Bonetti suppose
qu’ayant
décrit cecercle
on,lui circons-
crive un
quarré ; alors, observe-t-il ,
ou cequarré
se trouvera êtreinscrit à
l’ellipse
ou bien il ne sera pas.Si ce
quarré
se trouveinscrit
àl’ellipse,
le cercle ne pourra sa- tisfaire aux conditionsdu problème.
Eneffet,
il est connuqne Je
cercle inscrit au
quarré, qui
est lui-même inscrit à uneellipse ,
etdont les côtés sont
parallèles
à ses axes , est aussi inscrit auparal- lélogramme
dont les sommets coïncident avec les sommets de l’el-lipse ;
or , les côtés de ceparallélogramme
sonta2+b2,
ou biena2+b2 a2+b2, tandis
que les côtés duquarré
sont2ab a2+b2 ;
a etb étant
les demi-axes.
Or,
on aa2+b2> 2ab;
d’où l’on voit que, dansce cas, les
cordes
del’ellipse, tangentes
aucercle ,
ne seraient pastoutes de même
longueur.
Il faudra
donc,
s’ilexiste
ua telc-ercle 1 qu’en, lui circonscri-
I36 QUESTIONS
vant un
quarré, ayant
ses côtésparallèles
aux axes del’ellipse,
ses sommets soient tons intérieurs ou tous extérieurs à celle
ellipse qui
couperaconséquemment
chacun de ses côtés ou leursprolon-
gemens en deux
points;
or, il est visible que,pour que les
qua-tre cordes
qui correspondent
à ces côtés fassent demême longneur,
il faudrait que les huit
points
d’intersection de1’*el’tipse, ,
avec lesdirections des côtés du
quarré,
fussentégalement
disons de son cen-tre, et
conséquemment
sur une même circonférencequi couperait
ainsi
l’ellipse
en huitpoints ;
tandis que deux sectionsconiques
nesauraient avoir
plus
dequatre points
communs.Pour prouver
l’impossibilité
duproblème,
M. Vallès remarquequ’en désignant
par r le rayon ducercle,
satangente
aupoint (x’,y’) a
pouréquation
sous la condition
et
qu’en
combinantl’équation
de cettetangente
avec celle de l’el-lipse
que nous supposons êtreon trouve
pour la longueur
de la cordeinterceptée par l’ellipse,
or ,
pouf
quecette
corde soit constante il est nécessaire et il suf-fit que a2x’2+b2y’2
soit unequantité
constatite ,quels
que soient x’ ety’ ;
cequi assujétirait
lepoint la
être l’un despoints
d’une certaine