HAL Id: tel-00011898
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noires:-exp. avec des atomes d’hélium
métastables,-approches Monte-Carlo quantique et vols
de Lévy
François Bardou
To cite this version:
François Bardou. Refroidissement laser sub-recul par résonances noires:-exp. avec des atomes d’hélium métastables,-approches Monte-Carlo quantique et vols de Lévy. Physique Atomique [physics.atom-ph]. Université Paris Sud - Paris XI, 1995. Français. �tel-00011898�
UNIVERSITÉ
DE PARIS SUD U.F.R.SCIENTIFIQUE
D’ORSAYDÉPARTEMENT
DEPHYSIQUE
DEL’ÉCOLE
NORMALESUPÉRIEURE
THÈSE
présentée
pour obtenir
le GRADE de DOCTEUR EN SCIENCES DE
l’UNIVERSITÉ
PARIS XI ORSAYpar
François
BARDOU
Sujet :
Refroidissement
laser sub-recul
par
résonances noires :
-
Expériences
avec des atomes d’hélium métastables -Approches
Monte-Carloquantique
et vols deLévy
Soutenue le 8 mars 1995 devant la Commission d’examen :
M. Alain ASPECT
M.
Jean-Philippe
BOUCHAUDM. Claude
COHEN-TANNOUDJI,
PrésidentMme Nicole OSTROWSKY
M. William D. PHILLIPS M. Pierre PILLET
U.F.R.
SCIENTIFIQUE
D’ORSAYDÉPARTEMENT
DEPHYSIQUE
DEL’ÉCOLE
NORMALESUPÉRIEURE
THÈSE
présentée
pour obtenir
le GRADE de DOCTEUR EN SCIENCES DE
l’UNIVERSITÉ
PARIS XI ORSAYpar
François
BARDOU
Sujet :
Refroidissement
laser
sub-recul
par
résonances noires :
-
Expériences
avec des atomes d’hélium métastables -Approches
Monte-Carloquantique
et vols deLévy
Soutenue le 8 mars 1995 devant la Commission d’examen :
M. Alain ASPECT
M.
Jean-Philippe
BOUCHAUDM. Claude
COHEN-TANNOUDJI,
Président Mme Nicole OSTROWSKYM. William D. PHILLIPS M. Pierre PILLET
Cette thèse a été effectuée au Laboratoire de Je dois à
Philippe
Roncin, du LCAM àOrsay,
deSpectroscopie Hertzienne, devenu Laboratoire m’avoir appris les techniques de galettes de
Kastler Brossel. Je remercie ses directeurs microcanaux et de m’avoir généreusement
successifs, Jacques Dupont-Roc et Michèle Leduc, communiqué tous les plans de ses montages.
de m’avoir concrètement soutenu. Ce que
j’ai
appris de Laurent Nottale, del’Observatoire de Meudon, m’a été très utile, en
Alam Aspect et Claude Cohen-Tannoudji ont
particulier
sur les notions d’échelles.été directeurs, et surtout initiateurs et acteurs de ce Michèle Sanchez a réalisé l’ensemble de la frappe
travail. J’apprécie énormément la confiance
qu’ils
du manuscrit, ce qui m’a fait gagner plusieurs moism’ont accordée dans ce projet risqué et tout le de travail.
temps qu’ils m’ont consacré. Je suis heureux d’avoir Krystof Gerz m’a appris le maniement des lasers
partagé avec eux les quelques nuits cruciales LNA. Arnaud Landragin, de l’Institut d’Optique, a
d’apparition des premiers signaux. contribué pendant plusieurs semaines aux
Jean-Phihppe Bouchaud m’a fait découvrir le expériences d’effet Hanle. Pascal
Szriftgiser
m’amonde des vols de Lévy. Le chapitre V ne se serait aidé pour la coupure des champs
magnétiques.
pas fait sans lui. Robin Kaiser et Nathalie Vansteenkiste ont réalisé
au cours de leur thèse les éléments de base de D’autres chercheurs ont contribué directement l’expérience, le jet atomique et les lasers LNA.
par plusieurs mois à plusieurs années de travail aux Leurs conseils m’ont maintes fois aidé.
résultats présentés ici Je les remercie très
sincèrement. J’ai bénéficié de nombreuses discussions avec
Olivier Emile et Chris Westbrook ont participé Yvan Castin, ce qui a permis d’affiner bien des
pendant deux ans à toutes les expériences points de vue. J’ai apprécié l’enthousiasme de
précédant les résonances noires : ralentissement, Christophe Salomon qui nous a amené à collaborer
piégeage, collisions, mise au point des détecteurs ... sur la réalisation du piège "lin45", et plus Travail difficile, mais essentiel pour l’observation récemment sur
l’approche
vols de Lévy dudu refroidissement sub-recul. refroidissement Raman. Merci à Jakob Reichel Jean-Michel Courty a contribué, pendant son pour ses contributions multiples à cette approche,
service militaire, à la réalisation du piège d’hélium, ainsi qu’à Maxime Ben Dahan, Ekkehard Peik et
réalisant en particulier la mélasse transverse et Steve Rand.
divers moyens de détection.
Bruno Saubaméa a activement participé, pendant Le soutien technique du Laboratoire
Kastler-un stage d’un an, à la phase de mise au point des Brossel a apporté une contribution essentielle.
résonances noires, en travaillant en particulier sur Plusieurs dizaines de montages électroniques non
l’effet Hanle mécanique,
l’optique
des résonances commerciaux utilisés parl’expérience
denoires et le système de détection par galettes de résonances noires, ont été conçus et réalisés dans le
microcanaux. service d’électronique du LKB animé par André John Lawall et Michèle Leduc ont participé aux
Clouqueur,
comprenant Patrick Giron et Lionelexpériences finales des résonances noires et les ont Perennes. La mécanique a été réalisée à l’atelier du
poursuivies LKB par Jean-Claude Guillaume, Jean Lagadec et
Kazuko Shimizu a participé aux expériences Jean Outrequin. Irène Brodschi et Catherine Emo
pendant sa visite d’un an à l’Ecole Normale ont facilité toutes les tâches administratives. J’ai
Supérieure. aussi souvent fait appel aux services généraux du
Département
dePhysique
de l’ENS, en particulier àJacques
Vigué,
maintenant à l’IRSAMC à Didier Courtiade et Jean-Francois Point pour laToulouse, a apporté une contribution importante en plomberie, à Jean-Claude Maréchal,
Guy
Jouve etinterprétant les collisions observées. Il a éclairci la Yvan
Gladycheff
pour la cryogénie. Yvonnic Sorin situation chaque fois que j’ai fait appel à lui, en et l’atelier général ont réalisé un montaged’optique
tel point de physique. Je pense en particulier aux contrat "Jeune Chercheur", tout en contribuant au
membres de l’ENS travaillant sur les atomes froids, financement des expériences. La Société de Carl Aminoff, Kirstine
Berg-Sørensen,
Philippe Secours des Amis des Sciences (Académie desBouyer, Jean Dalibard, Pierre Desbiolles, Delphine Sciences) m’a accordé une bourse d’un an.
Grison, Gilbert Grynberg, Pierre Lemonde, Brahim
Lounis, Alain Michaux, Philippe Verkerk... ou de Je remercie Nicole Ostrowsky, Jean-Philippe
l’équipe d’optique atomique d’Orsay. Bouchaud, Bill Phillips et Pierre Pillet pour leurs
Merci à tous ceux
qui
m’ont prêté du matériel, remarques constructives et pour avoir accepté deen particulier
Christophe
Salomon, ainsi que Jean- faire partie du jury. Je remercie en particulier lesClaude Passéneux du CEN Saclay, André Clairon rapporteurs, Jean-Philippe Bouchaud, et Bill du LPTF, Roger Bacis de l’université de Lyon. Phillips, qui a bien voulu lire le manuscrit en
Merci à René Vacher et Rémi Jullien, qui m’ont
français.
accueilli quelques mois au Laboratoire de Science
des Matériaux Vitreux à Montpellier. Merci à Jean Anne Bardou m’a aidé par l’attention qu’elle a
Dalibard qui m’a prêté son appartement durant un porté à ce travail et par d’innombrables discussions,
Introduction
générale
I
Le
refroidissement
par
résonances
noires :
notions de base
et
motivations
du
présent
travail
Nouvelles
expériences
II
Réalisation du
nouveaudispositif expérimental
III
Expériences
de
refroidissement
sub-recul
Nouvelles
approches
théoriques
IV
Simulation Monte-Carlo
quantique
et
fonction
délai
V
Approche statistique :
vols de
Lévy
Conclusion
générale
Introduction
générale
1Chapitre
I
Le refroidissement sub-recul par résonances noires :
notions
de
base
et
motivations
du
présent
travail
1 Introduction 15
2
Principe
du refroidissement par résonances noires sélectives en vitesse 172.1
Système
atomique
etcouplages
172.1.1
Système
en A 172.1.2 Prise en
compte
del’impulsion atomique.
Effet del’émission
spontanée
182.1.3
Couplages
lasers et motionnels. Etats|03C8
C
(p)>
et|03C8
NC
(p)>
202.2
Principe
du refroidissement par résonances noires 242.2.1 Processus de refroidissement 24
2.2.2
Impulsion
caractéristique
des atomes refroidis 242.2.3
Signature
caractéristique
du refroidissement par résonances noires 272.3
Expérience surjet
de 1988 272.3.1
Dispositif expérimental
272.3.2 Résultats
expérimentaux
282.3.3 Difficultés
expérimentales
283 Le
problème
des tempslongs
293.1 Motivation et
problèmes théoriques
293.2 Résolution
numérique
deséquations
de Blochoptiques
généralisées :
problème
destemps
longs
303.3 Problèmes
expérimentaux
posés
par lestemps
longs
324 Le
problème
de lagénéralisation
àplusieurs
dimensions 33 4.1 Intérêt du refroidissement àplusieurs
dimensions 33 4.2 Existence d’états noirs sélectifs en vitesse àplusieurs
dimensions 344.3 Existence d’un effet de refroidissement sub-recul à
plusieurs
dimensions 354.4 Problèmes
expérimentaux
posés
par le refroidissement à 2 et 3 dimensions 37 5 Conclusion :acquis,
problèmes,
et nouvellesapproches
38Réalisation
du
nouveaudispositif expérimental
1 Introduction 43
2 Eléments de base de
l’expérience
452.1 L’hélium 4
triplet
dupoint
de vue du refroidissement laser 452.1.1 Structure
atomique
de4
He
et transitions utilisées pour lerefroidissement laser 45
2.1.2 Particularités de
4
He*
pour le refroidissement laser 492.1.3 Examen des raies d’intercombinaison 51
2.2 Lasers LNA à
1,083 03BC : rappels
552.3 Jet d’hélium métastable :
rappels
582.3.1
Dispositif
582.3.2 Détection du
jet
592.3.3
Caractéristiques du jet
603 Réalisation d’un
piège
magnéto-optique
d’atomes d’hélium métastable 613.1 Introduction 61
3.2 Alimentation du
piège
magnéto-optique : jet
collimaté et ralenti par laser 64 3.2.1 Refroidissement transverse dujet atomique
par une mélasseoptique
à2 dimensions. 64
3.2.1.1 Problème à résoudre et
dispositif
643.2.1.2 Profil transverse.
Comparaison
à un modèlesimple
663.2.1.3 Effet de la mélasse transverse sur la distribution des
temps
devol 68
3.2.2 Ralentissement du
jet atomique
713.2.2.1
Objectif
et choix du ralentissement Zeeman 713.2.2.2
Dispositif
expérimental : champ magnétique
et faisceau laserde ralentissement. 74
3.2.2.3 Résultats
expérimentaux
773.2.2.4 Efficacité du ralentissement 79
3.3
Piège
magnéto-optique
813.3.1 Introduction 81
3.3.2
Principe
dupiège
magnéto-optique
823.3.3
Dispositif
depiégeage
853.3.4 Mesure des
paramètres
physiques
dupiège
magnéto-optique
87 3.3.4.1 Vue d’ensemble dessystèmes
de détection 87 3.3.4.2 Fluorescence des atomespiégés.
Caméra CCD 873.3.4.3 Flux d’ions issus du
piège. Multiplicateur
d’électrons 88 3.3.4.4 Distribution en vitesse des atomespiégés.
Galette demicrocanaux 90
3.3.4.5
Synthèse
des différentssystèmes
de détection 953.4 Bilan :
caractéristiques
principales
dupiège
magnéto-optique
954 Problèmes
expérimentaux
à résoudre pour l’observation du refroidissement parrésonances noires 96
4.1 Introduction 96
4.3.2 Estimation
théorique
des effets duchamp
magnétique
1004.3.2.1
Couplages magnétiques
1004.3.2.2
Champ magnétique
transverse : taux de fluorescence induitepar
champ magnétique ;
critère à satisfaire. 1034.3.2.3
Champ
magnétique
longitudinal :
sansfluctuations ;
avecfluctuations. 107
4.3.3 Inventaire des
champs
magnétiques
parasites
1114.3.4
Dispositif
de contrôle deschamps
magnétiques
parasites
1134.3.4.1 Contrôle des
champs
ambiants 1134.3.4.2 Contrôle des
champs
de ralentissement 1164.3.4.3 Contrôle des
champs
depiégeage
1184.3.5 Bilan sur les contraintes de
champ
magnétique
1194.4 Mesure de la distribution en
impulsion
des atomes refroidis 120 4.4.1 Un détecteur bidimensionnel multicanal :galette
de microcanaux 1214.4.2
Principe
de la détection des vitesses 1224.4.3 Résolution en
position
et en vitesse 1234.4.4 Sélection
temporelle
1255 Conclusion 126
5.1
Etapes
principales
de la nouvelleexpérience
1265.2 Potentiel de la nouvelle
conception
del’expérience
127Chapitre
III :
Expériences
de
refroidissement
sub-recul
1 Introduction 131
2 Effet Hanle
mécanique :
étude deschamps magnétiques parasites
1332.1 Introduction 133
2.2 L’effet Hanle
mécanique
1342.3 Effet Hanle
mécanique
sur lejet atomique
1372.3.1
Principe
des mesures d’amortissement deschamps magnétiques
1372.3.2 Amortissement des
champs magnétiques
de ralentissement 1402.3.3 Amortissement des
champs magnétiques
depiégeage
1432.3.4
Compensation
deschamps magnétiques
constants 146 2.4 Effet Hanlemécanique
avec les atomes issus dupiège
magnéto-optique
1502.4.1
Principe
expérimental
1502.4.2
Compensation
deschamps
magnétiques
avec une résolutionspatiale
ettemporelle
améliorée 1532.5 Conclusion sur les
expériences
d’effet Hanlemécanique
1563
Expériences
à une dimension 1563.1 Introduction :
signaux
bruts etpremiers
tests 1563.2 Influences des
champs
magnétiques
1613.3 Mesure de
température
1663.3.1 Profil brut 166
3.3.2 Rôle de la fenêtre
temporelle
d’exposition
de la caméra 1683.3.3 Forme du
profil
des bandes 1703.3.4 Déconvolution du
profil
des bandes 1753.4 Evolution en fonction du
temps
d’interaction 1784
Expériences
à deux dimensions 1814.1 Efficacité du
remplissage
et forces de friction 1814.2
Expérience
avec des faisceaux à 30 ° 1844.3
Expérience
avec des faisceaux à 90 ° 1885 Conclusion 190
Chapitre
IV
Simulation
Monte-Carlo
quantique
et
fonction délai
1 Introduction 195
2 De
l’"étagère
à électrons" aux simulations Monte-Carloquantiques
enpassant
par lafonction délai 198
2.1
"Etagère
àélectrons",
fonction délai et résonances noires 1982.2 Définition
précise
de la fonction délai 2012.3
Description
de l’évolutionatomique
dans le formalisme de la fonction délai.Processus de
filtrage.
2032.4
Algorithme
de simulation Monte-Carloquantique
par la fonction délai 2063 Simulation Monte-Carlo
quantique
par la fonction délai du refroidissement parrésonances noires : mise en 0153uvre 207
3.1 Méthodes de calcul de la fonction délai 207
3.2 Allure des fonctions délais 209
3.2.1 Forme
analytique
de la fonction délai dans le casgénéral
2093.2.2 Fonction délai d’un atome à deux niveaux 211
3.2.3 Fonctions délais pour les résonances noires sélectives en vitesse 213
3.3
Techniques
detirage
des délais aléatoires 2193.3.1 Présentation du
problème
2193.3.2 Première solution : utilisation de
03C0
0
(t)
220 3.3.3 Cas d’une fonction délaiexponentielle
ou sommed’exponentielles
2213.3.4 Méthode du
"rejet"
2233.3.5
Application
de la méthode du"rejet"
aux résonances noires 2263.3.6 Efficacité de la méthode du
rejet :
traitement des échelles 2283.4 Traitement de l’émission
spontanée
2333.4.1 Etat externe 234
3.4.2 Etat interne 236
3.4.3
Synthèse :
évolution des famillesF(p)
236 3.4.4Analogie
entre l’émissionspontanée
et un processus de mesure 2374.1 Tests du programme 241
4.2 Evolution d’un seul atome 244
4.3 Evolution d’un ensemble d’atomes. Distribution en
impulsion
2484.4
Aspects
numériques
2544.4.1 Mémoire et discrétisation 254
4.4.2
Temps
de calcul 2554.4.3 Incertitude
statistique
etquantité
d’information 2565 Conclusion 259
5.1 Résumé de la méthode de simulation Monte-Carlo par la fonction délai 259 5.2 Extension
possible
etcomparaison
à une autre méthode 261 5.3 Vers une nouvelleapproche physique :
duquantique
austochastique
263Chapitre
V
Approche statistique :
vols de
Lévy
1 Introduction 269
2
Q’est-ce qu’un
vol deLévy ?
2752.1 Théorème de la limite centrale
généralisé
aux lois depuissance "larges"
2752.2
Propriété
fondamentale : lepoids
des évènements rares 2772.2.1 Enoncé et démonstration 277
2.2.2 Commentaire 279
2.2.3
Exemples
de vols deLévy
2792.3
Quelques
propriétés
des lois deLévy
2822.3.1 Paramétrisation de la loi élémentaire 282
2.3.2 Formes utiles des lois de
Lévy
2832.3.3 Normalisation des distributions
P(x)
2853 Distributions des
temps
caractéristiques
2863.1 Modélisation de la diffusion en
impulsion
2863.2 Distribution des temps de
piégeage
2893.2.1 Modèle 289
3.2.2 Cas où 03C4
et p
sont liés de manière déterministe 291 3.2.3 Cas oùP(03C4/p)
est uneexponentielle
2923.2.4
Application
aux résonances noires sélectives en vitesse 2933.3 Distribution des
temps
depremier
retour 2963.3.1 Modèles 296
3.3.2 Cas
d’impulsions
confinées :|p|
< p
max
2983.3.2.1 Situation
physique
étudiée 2983.3.2.2 Calcul du
temps
moyen depremier
retour 2993.3.2.3 Test
numérique
3033.3.2.4 Commentaire : friction et refroidissement sub-recul 305 3.3.3 Cas
d’impulsions
non confinées avec un taux de fluorescence3.3.3.3 Cas 3D 309 3.3.4 Cas
d’impulsions
non confinées avec un taux de fluorescence nonconstant 309
3.4 Résumé des
propriétés
des distributions depiégeage
et depremier
retour 3103.5 Absence
d’ergodicité
3124 Evolution de la
population
piégée
3144.1 Discussion
qualitative
3144.2 Calcul de la
population
piégée :
mise en forme 3154.3 Loi
d’arrosage
temporel
3174.3.1
Equation générale
3174.3.2 Lois
d’arrosage
pour une distribution deLévy
3174.3.3 Loi
d’arrosage
des dates depiégeage
3224.3.3.1
Cas 03BC =
3224.3.3.2 Cas <03BC<1 et cas 03BC<<1
3234.3.3.3 Cas <1<03BC et cas 03BC < 1 <
3264.3.3.4 Cas 1 < < 2 et 1 < 03BC < 2 (03BC~)
3284.3.3.5
Synthèse
sur la loid’arrosage
3284.4
Population piégée
3294.4.1 Normalisation 329
4.4.2 Cas 03BC
=
3304.4.3 Cas < 03BC < 1 et cas 03BC<<1
1 331 4.4.4 Cas<1<03BC
et cas03BC<1<
3344.4.5 Cas 1<<2 et 1<03BC<2 (03BC~)
3354.4.6
Synthèse
sur lapopulation
piégée
3364.5
Application
aux résonances noires 3374.5.1 Refroidissement à une dimension 337
4.5.2 Refroidissement à deux dimensions 339
4.5.3 Refroidissement à trois dimensions 340
4.6 Tests de
l’approche
vols deLévy
3404.7 Rôle de la dimensionnalité 345
5 Distribution en
impulsion
et densité dansl’espace
desphases
3455.1 Distribution du module des
impulsions
3455.2 Distribution d’une composante de
l’impulsion, largeur
de cette distribution 3495.3 Hauteur du
pic
enimpulsion
3515.4
Population
refroidie et densité dansl’espace
desphases
3525.4.1 Démarche et définitions 352
5.4.2 Calcul de la
proportion
d’atomes refroidis 3525.4.3 Densité dans
l’espace
desphases
3535.5
Application
aux résonances noires 3546 Limites et
potentialités
du refroidissement sub-recul 3566.1
Quelles
limites ? 3566.1.1 Mécanismes de sortie
parasite
3576.1.2 Limites issues des
propriétés
des marches aléatoires 3596.2 Processus de sortie
parasite
3596.3.3 Evolution de la
population piégée
3636.3.4 Discussion des solutions 364
6.3.5 Comment réduire la diffusion
multiple ?
3656.4
Compromis remplissage-finesse
3666.5 Limites "ultimes" : refroidissement avec un nombre fini de
photons
3687 Conclusion 370
Conclusion
générale
375Bibliographie
385Annexe A : Formulaire
395Annexe B :
Le
refroidissement
laser : notions de base
405Annexe
C :
Collisions
He*
ultrafroid
431Annexe
D : Résonances noires
à
deux
dimensions :
Introduction
générale
L’observation usuelle nous montre la
plupart
desobjets macroscopiques
aurepos. Allant à l’encontre de cette
impression
d’immobilité,
lespremiers
atomistes ontimaginé
que lesobjets
secomposaient
departicules microscopiques
animées d’uneagitation
désordonnée et incessante. La mise en évidence de cetteagitation,
par l’étudedu mouvement
brownien,
a été uneétape
décisive de la démonstration del’hypothèse
atomiste. Les vitesses
typiques 03B4v
300K
d’agitation
des molécules dans les gaz, reliées à latempérature
T et à la masse M des molécules park
B
T/2 = M < 03B4v
2
300K
> /2,
se sontrévélées extrêmement
grandes,
deplusieurs
centaines de mètres par seconde. Biensûr,
il existe au sein d’un gaz des molécules de vitessesfaibles,
mais elles sont très peu nombreuses. Atempérature ambiante,
dans un gazd’hélium,
laproportion
d’atomesayant
des vitesses inférieures à un centimètre par seconde est de10
-15
,
cequi correspond
à seulement
10
4
atomes/cm
3
àpression
ambiante. Ces atomes sont en outrel’objet
de collisionsfréquentes
et ne conservent leurs faibles vitesses quependant
unenanoseconde environ. A l’échelle
atomique,
l’immobilité est rare etprécaire.
Pour la
physique atomique,
la mise en évidence del’agitation thermique
ad’abord été un succès
important.
Maisdepuis,
cetteagitation
est surtout unegêne
considérable pour l’observation des atomes. Pour réduire
l’agitation thermique,
les méthodestraditionnelles,
thermodynamiques,
ontpermis
d’atteindrequelques
kelvins audébut du
siècle,
etquelques
millikelvinsaujourd’hui
avec destechniques sophistiquées
de
cryogénie.
A cestempératures,
les vitessescaractéristiques
des atomes restent de l’ordre de la dizaine de mètres par seconde. L’obtention d’atomes immobiles ne va pas desoi.
Le refroidissement laser est une alternative aux méthodes
cryogéniques.
On saitque la lumière a une action sur
l’agitation
thermique,
puisqu’elle
produit
engénéral
unréchauffement des corps. Utilisée
astucieusement,
elle doitpouvoir
aussi les refroidir. Apremière
vue, les effets de la lumière sur le mouvement des atomesparaissent
négligeables.
Ainsi,
lorsqu’un
atome absorbe ou émet unphoton,
la vitesse de l’atomeest modifiée d’une
quantité
vR,appelée
"vitesse derecul",
03C5
R
= k/M
(i.1)
où hk est
l’impulsion
duphoton
et M la masse de l’atome. On définitégalement
uneimpulsion
derecul,
notée pR, par pR= hk. Pour un atomed’hélium,
parexemple,
et pourun
photon
delongueur
d’onde 1micron,
cette vitesse est 03C5R de l’ordre de9,2
cm.s
-1
,
trèspetite
devant les centaines de mètres par seconde del’agitation
thermique. Cependant,
ennécessaires pour décrire
l’équilibre thermodynamique
entre une assemblée d’atomes et lerayonnement
du corps noir[Einl7].
En1933,
Frisch a directement mis en évidence ceséchanges
d’impulsion
en défléchissant unjet
d’atomes de sodium illuminé par unelampe
à sodium
[Fri33].
Il a alors observéqu’un
atome dujet
sur troiséchangeait
unphoton
etétait ainsi dévié de
3 10
-5
rad.Bien que l’effet d’un seul
photon
soitpetit,
onpeut
obtenir un effet considérablede la lumière sur le mouvement
atomique.
Pourcela,
il suffit derépéter
à un taux élevé leséchanges
dephotons
entre atome etrayonnement
laser à résonance sur une transitionatomique.
C’est ainsi que, par refroidissementlaser,
on abaisse deplusieurs
ordres degrandeur
lestempératures
des vapeursatomiques,
enquelques
millisecondes. Leséchelles de vitesses
pertinentes
sontreprésentées
sur lafigure
(i.1).
Figure i.1 Echelles de vitesses pertinentes pour le refroidissement laser. Pour un atome
léger, comme l’hélium métastable
4
He,
refroidi sur la transition1
3
S
2
~2
3
P
à 1,083 03BC, on a :03B4v
300K= 800 m
s
-1
,
03B4v
h
~
1,7m.s
-1
,
03B4v
D
~
40 cm.s-1 etv R
~ 9,2 cm s-1. Pour un atome lourd,
comme le césium
133
Cs,
refroidi sur la transition F=4 ~ F’=5 à 850 nm, on a03B4v 300K
~ 140 m
s
-1
,
03B4v
h
~
4,5m.s
-1
,
~
03B4v
D
12 cm s-1 et vR ~ 3,5mm.s
-1
La
première
échelle de vitesse rencontrée au-dessous de la vitessethermique
03B4v
300K
est
lavitesse 03B4v
h
donnant un effetDoppler égal
à lalargeur homogène
r de la transitionatomique
utilisée :k.03B4v
h
~ r(i.2)
En
fait,
onpeut
accéder à une classe de vitesses bienplus
étroite que03B4v
h
grâce
au refroidissementDoppler.
Le refroidissementDoppler,
proposé
en1975,
permet
decomprimer
la distribution envitesse,
sur unelargeur 03B4v
D
,
grâce
à uneconfiguration
oùles lasers exercent une force de friction sur les atomes
[HaS75],
[WiD75].
Cette force de[Ein17]
A. Einstein, Zur Quantentheorie derStrahlung,
Physikalische Zeitschrift 18, p. 121-128(1917), traduction française "Théorie quantique du rayonnement" dans A. Einstein, Oeuvres choisies, Tome 1 Quanta, ed F. Balibar, p. 134-146 (Seuil-CNRS, Paris, 1989)
[Fri33]
Von R. Fnsch, Experimenteller Nachweis des EinsteinschenStrahlungsruckstoßes,
Z. Phys86, p. 42-48 (1933).
[HaS75]
T W Hänsch and A.L Schawlow, Coolingof gases
by laser radiation, Opt. Comm. 13,friction vient du
déséquilibre
entre lespressions
de radiation exercées sur l’atome pardeux faisceaux lasers
qui,
sepropageant
en sensinverse,
donnent lieu à desdéplacements Doppler
différents. Onpeut
montrer que, pour unefréquence
laser bienchoisie,
inférieure à la valeur derésonance,
le refroidissementDoppler
permet
d’atteindre unedispersion
minimale des vitesses03B4v
D
donnée,
pourM0393»k
2
,
par[WiI79]
M03B4v
2
D
~
0393(i.3)
Cette limite résulte d’un
équilibre
entre les effets de friction(refroidissement)
et les effets de diffusion enimpulsion (chauffage)
dus au caractère aléatoire de l’émissionspontanée.
Lestempératures
correspondantes
sont de l’ordre de la centaine de microkelvins.En
1988,
destempératures plus
basses que cellesprévues
par le mécanisme de refroidissementDoppler
ont été découvertesexpérimentalement
[LWW88].
Ceci aconduit à la
proposition
de nouveaux mécanismes de refroidissementlaser,
dont un desplus
efficaces est le refroidissementSisyphe,
qui
repose sur un processus de pompageoptique
moduléspatialement [DaC89].
Il a été montré que le refroidissementSisyphe
permettait
d’atteindre desdispersions
en vitesse03B4v
S
de l’ordre de la vitesse de recul vR,03B4v
S
~
vR(i.4)
Les
températures
correspondantes
sont de l’ordre du microkelvin. L’efficacité du refroidissementSisyphe
vient de cequ’il
crée des frictionsimportantes
dans unrégime
àbasse intensité où le
chauffage
par diffusion est faible. Lesexpériences
derefroidissement
Sisyphe atteignent aujourd’hui
desdispersions
en vitesse de 2 à4 v
R
[SPD90], [KDR95].
A ces très basses
températures,
onpourrait
craindrequ’en
serapprochant
del’immobilité,
laphysique
ne sefige.
Enfait,
il n’en est rien et laphénoménologie
desvapeurs
atomiques
au microkelvin est foisonnante.Chaque
atome, sedéplaçant
[WiD75]
D Wineland and H Dehmelt, Proposed10
14
039403BD/03BD
Laser Fluorescence Spectroscopy on Tl+Mono-Ion Oscillator III, Bull Am Phys Soc 20, p 637 (1975)
[WiI79]
D J Wineland and W M Itano, Laser cooling of atoms, Phys Rev. A 20, p 1521-1540(1979)
[LWW88]
PD Lett, RN Watts, C 1 Westbrook, WPhillips,
P.L. Gould, and H J Metcalf, Observation of Atoms Laser Cooled below the Doppler Limit, Phys. Rev Lett. 61, p.169-172 (1988)
[DaC89]
J Dahbard and C. Cohen-Tannoudji, Laser cooling below the Doppler limit by polarizationgradients
simple theoretical models, J Opt Soc Am B 6, p. 2023-2045 (1989) Voiraussi [UWR89] P J Ungar, D S Weiss, E. Riis, and S Chu, Optical molasses and
multiple level atoms theory, J Opt Soc Am B 6, p 2058-2071 (1989)
[SPD90]
C Salomon, J Dalibard, W DPhillips,
A Clairon, and S. Guellati, Lasercooling
of atoms below 3 03BCK, Europhys Lett 12, p 683-688 (1990)[KDR95]
Les températures les plus basses obtenues par refroidissement Sisyphe (1,2 03BCK) ont été réalisées dans des "réseaux optiques" A Kastberg, W.D. Phillips, S L Rolston,R J C Spreeuw, and P S. Jessen, Adiabatic Cooling of Cesium to 700 nK in an Optical
lentement,
est observablependant
des durées de l’ordre de laseconde,
sans êtreperturbé.
Par
rapport
auxtemps
caractéristiques atomiques,
une seconde est untemps
considérable,
pendant lequel
onpeut
extrairebeaucoup
d’informations d’un atome. A ceséchelles de
temps,
les atomes deviennent extrêmement sensibles à toute actionextérieure,
mêmefaible,
ycompris
à l’action de lapesanteur.
En outre, lamécanique
quantique
enrichit laproblématique
de la recherche d’atomes immobilespuisqu’une
particule
nepeut
être à la fois strictement immobile et localisée.Ainsi,
aumicrokelvin,
les atomes se délocalisent à l’échelle du micron - alors que leur rayon reste
inchangé
(~
0,5
Å) -
et lecomportement
ondulatoire du mouvementatomique
devrait être manifeste.On voudrait réduire encore
l’agitation
des atomes. A l’échelle dukelvin,
la vitesse de recul vR d’un seulphoton
étaitpetite
parrapport
aux vitesses des atomes. Al’échelle du
microkelvin,
cequantum
vR d’effetmécanique
des lasers sur les atomes estdu même ordre de
grandeur
que les vitessesatomiques.
La vitesse de recul vR est doncune échelle difficile à franchir pour le refroidissement laser. En
effet,
l’émissionspontanée,
qui
estindispensable
pour assurer ladissipation
nécessaire aurefroidissement,
se traduit par unchangement
de vitesseatomique
de module vR dans une directionaléatoire,
incontrôlable.On
peut
montrer avec un raisonnementsimple
commentapparaît
la limite durecul. Considérons un atome dans l’état
fondamental, d’impulsion
p
1
.
Cet atomeinteragit
avec un certain nombre d’ondes lasers de
configuration
arbitraire dont lesphotons
ontdes
impulsions
k
laser
,
éventuellement dans des directions différentes. L’interaction entrel’atome et les lasers se traduit par une émission
spontanée
qui
donne à l’atomel’impulsion
p
f
avecoù
k
sp
estl’impulsion
duphoton spontané,
et où0394
laser
estl’impulsion
duphoton
laser absorbé(ou plus généralement
lechangement
d’impulsion
dû aux processusd’absorptions
et d’émissions stimulées entre deux émissionsspontanées).
Enportant
l’équation
(i.5)
au carré et enmoyennant
sur les émissionsspontanées
deplusieurs
atomes de même
impulsion
initialep
1
,
on obtientLe
premier
terme du membre de droite est celui surlequel
joue
le refroidissement laser "traditionnel"(refroidissement Doppler,
refroidissementSisyphe) :
par
absorption
préférentielle
dans une onde laser bienchoisie,
on obtient<(p
1
+1
>,
)
2
><<(p
2
)
lasr
0394k
cequi
tend à réduirel’impulsion
quadratique
moyenne.Le deuxième terme,
R
2
,
>=p
2
sp
<k
est le terme dechauffage
dû au recul.Le troisième terme de
l’équation
est nul en moyenne. Eneffet, quelle
que soitl’impulsion
(p
1
+k),
l’émissionspontanée
a lieu avec uneprobabilité égale
dans deux directionsopposées.
On a donc finalement
Aussi efficace que soit le refroidissement
(i.e.
aussipetit
que soit<(p
1
+0394k
laser
)
2
>),
onobtient donc
où
T
R
~Mv
2
R
/ k
B
est latempérature
de recul. La limite du recul semble donc infranchissable[1].
Une méthode inventée en 1988 par le groupe de l’Ecole Normale
Supérieure
acependant permis
de franchir l’échelle de la vitesse de recul d’un seulphoton.
Ils’agit
du refroidissement par résonances noires sélectives en vitesse[AAK88].
Dans cetteméthode,
tout comme dans les méthodes de refroidissement laser au-dessus durecul,
lesatomes
échangent
desphotons
avec les faisceaux lasers tant que leur vitesse estimportante.
Mais,
à la différence des méthodeshabituelles,
lorsque
les atomesatteignent
une vitesse suffisamment
petite,
un effet d’interférence destructive entre deuxprobabilités
d’absorption
seproduit
et l’atome se trouvepiégé
dans un état "noir"qui
n’absorbe ni ne réémet de
photon.
C’est cet effet d’interférencedestructive,
sensible à la vitesse des atomes,qui
estappelé
"résonance noire sélective en vitesse". Plusieurs autresmécanismes de refroidissement sub-recul ont été
proposés [PHB87],
[WaE89], [Mo191]
ou
expérimentalement
démontrés[KaC92].
[1]
Le calcul de la température limite en présence d’émission spontanée a été fait ici à 3dimensions Si on s’intéresse à une seule dimension d’impulsion pz, il faut tenir compte du
diagramme d’émission spontanée, et la limite obtenue est plus basse Par exemple, si l’on
considère l’émission spontanée comme isotrope, on aboutit
à
> ~
2
z
<p
p
2
R
/
3 Si, de manièreplus correcte, on considère un diagramme d’émission dipolaire, et des faisceaux lasers orientés selon Oz, on trouve
<p
2
z
> ~
R
p
2
x 2 / 5. La limite du recul à une dimension est doncplutôt TR2/5 que TR. Certains mécanismes proposés approchent en théorie de très près
cette limite. Ainsi, le refroidissement Doppler sur une raie étroite
(E
R
=
2
k
2
/(2M)>>0393)
permet théoriquement d’atteindre<p
2
z
> ~
0,53E
R
(cf [CWD89] Y. Castin, H Wallis, and J. Dalibard, Limit
of Doppler Cooling,
J. Opt. Soc Am B 6, p. 2046-2057 (1989))[AAK88]
A Aspect, E Arimondo, R Kaiser, N Vansteenkiste, and C. Cohen-Tannoudji, LaserCooling below the One-Photon Recoil Energy by Velocity-Selective Coherent
Population
Trapping, Phys Rev Lett 61, p 826-829 (1988)
[PHB87]
D.E. Pritchard, K. Helmerson, V S. Bagnato, G.P. Lafyatis, and A.G. Martin,Optical
Pumping m Translation Space, in Laser Spectroscopy VIII, edited by W. Persson and
S Svansberg, Springer-Verlag, Berlin (1987)
[WaE89]
H Wallis and W Ertmer, Broadband lasercooling
on narrow transitions, J. Opt. Soc. Am. B 6, p. 2211-2219 (1989).[Mol91 ]
K Molmer, Limits of Doppler Cooling in Pulsed Laser Fields, Phys. Rev. Lett. 66, p.2301-2304 (1991).
[KaC92]
M Kasevich and S. Chu, Laser Cooling below a Photon recoil with Three-Level Atoms,Alors que les atomes
rapides
continuent àéchanger
desphotons,
les atomes lentssont
protégés
par la résonance noire des effets néfastes de la lumière et conservent donc leurpetite
vitesse.Ainsi,
on accumule les atomes dans une classe étroite de vitessesautour de la vitesse nulle. La limite du recul décrite par
l’inégalité
(i.8)
nes’applique
plus :
pour lesimpulsions P
1
suffisammentpetites,
il n’est paslégitime
de moyenner surles émissions
spontanées
pour calculerp
f
puisque,
pour cesimpulsions,
l’émissionspontanée
estsupprimée.
Le refroidissement par résonances noires a été mis en 0153uvre à une dimension
expérimentalement
en1988,
sur unjet supersonique
d’atomes d’hélium. Les atomes dujet
interagissaient
avec deux faisceaux lasers sur une zone dequelques
centimètres. A lafin de
l’interaction,
leur vitessecaractéristique
était03C5
R
/1,4,
cequi
démontraitincontestablement l’efficacité de la méthode des résonances noires.
Cependant,
le domaine destempératures
sub-recul était encore unchamp
derecherches très ouvert,
puisqu’on
ne connaissait pas de limite inférieure fondamentalepour les
températures.
Le refroidissement par résonances noires semblaitpermettre
d’aller très au-dessous del’énergie
de recul. Eneffet,
desarguments
théoriques
[AAK89]
prévoyaient
que latempérature
obtenue variait comme l’inverse dutemps
d’interactionentre les atomes et les lasers. On devait
pouvoir
gagnerplusieurs
ordres degrandeur
surles
plus
bassestempératures
atteintes. Il était donc intéressant de réaliser undispositif
expérimental qui
exploite
réellement lepotentiel
du refroidissement par résonances noires.Par
ailleurs,
des incertitudesthéoriques
importantes
subsistaient sur l’efficacitédu refroidissement
lorsque
l’on accroîtrait letemps
d’interaction : allait-onpouvoir
refroidir tous les atomes ou unepartie
seulement ? Le refroidissement sepoursuivrait-il
indéfiniment ? La méthode avait été efficace à une
dimension,
le serait-elle encore àdeux ou trois dimensions ? Il fallait donc essayer de cerner les
potentialités
et les limites éventuelles de la méthode.En
résumé,
les travaux de 1988 avaient découvert une méthode derefroidissement très
puissante,
les résonances noires sélectives en vitesse.Cependant,
les
approches théoriques
etexpérimentales
utilisées avaient atteint leurs propres limitessans atteindre celles de la méthode elle-même. Pour aller
au-delà,
il fallait de nouveauxangles d’attaque qui
sontl’objet
de cette thèse. Leproblème
a été abordé par diversesapproches
complémentaires.
Au niveau
expérimental,
nous avons élaboré un nouveaudispositif
derefroidissement par résonances noires dans
lequel
la source d’atomes estconstituée,
nond’un
jet
atomique,
mais d’unpiège
d’atomespré-refroidis
par les méthodes traditionnelles du refroidissement laser. Cepremier piège
d’atomes d’hélium métastable s’est révélé intéressant parlui-même,
sensiblement différent despièges
réalisés pour d’autres atomes. Il fournit des atomes d’hélium à des vitesses inférieures au mètre par[AAK89]
A Aspect, E Anmondo, R. Kaiser, N Vansteenkiste, and CCohen-Tannoudji,
Lasercooling below the one-photon recoil energy by velocity-selective coherent population
seconde. L’intérêt est que ces atomes
pré-refroidis
peuvent
interagir
beaucoup
plus
longtemps
avec les faisceaux lasers des résonances noires que les atomes dujet
supersonique qui
étaient à 1000 mètres par seconde. Avec cedispositif,
onpeut
espérer
gagner deux à trois ordres de
grandeur
sur lestempératures
atteintes. Lespremières
expériences
ontpermis
de gagner d’emblée un ordre degrandeur, atteignant T
R
/40,
soit100 nK pour l’hélium métastable. A deux
dimensions,
la limite du recul a été franchiepour la
première
fois,
et on atteintT
R
/20,
soit 200 nK.Au niveau
théorique,
laquestion
ducomportement
auxtemps
longs
et des limites du refroidissement par résonances noires semblait difficile à traiter avec lesméthodes
analytiques
ounumériques,
pourtant
élaborées,
de 1988. Notre travail s’estdonc
développé
sur des axes nouveaux.Un
premier
pas a étéaccompli
avec la mise en 0153uvre d’un nouveautype
desimulations Monte-Carlo
quantique.
Ces simulations se sont avérées très efficaces sur leplan
numérique,
permettant
d’avoir accès à destemps
d’interaction accrus deplusieurs
ordres de
grandeur
parrapport
à la méthode traditionnelle de résolution deséquations
de Blochoptiques.
Un autre attrait de ce calcul Monte-Carloquantique
est de fournir uneimage physique
de l’évolutionpossible
d’un seul atome. Uncomportement
statistique
étonnant est alors apparu :chaque
atome,qui
au cours dutemps
occupe de nombreuxétats
d’impulsion,
semble passer l’essentiel dutemps
dans un seulétat,
celuiqui
a laplus petite
impulsion.
Nous avons
rapproché
cecomportement
inhabituel de certainsphénomènes
dediffusion anormale. Ceci nous a
aiguillés
vers uneapproche
statistique
complètement
nouvelle,
qui
apermis
une deuxième avancée.Développée
avec le formalisme des volsde
Lévy,
cetteapproche
décrit l’évolution des atomes comme une marche au hasarddans le
temps.
Elle fournit des résultatsanalytiques
sur lecomportement
auxtemps
longs,
à1,
2 ou 3 dimensions. Nous cernons mieux lepotentiel
et les limites du refroidissement par résonances noires : lalargeur
de la classe de vitesses danslaquelle
les atomes sont accumulés tend bien vers zéroquand
letemps
d’interactionaugmente,
mais dans certains cas, une fraction seulement des atomes se trouve dans cette classe de vitesses.
Plan du
mémoire
Le mémoire
comporte
cinq chapitres,
dont le contenu est décrit brièvement ci-dessous. Unpremier chapitre présente
laproblématique
de la thèse. Leschapitres
II etIII exposent les travaux
expérimentaux.
Leschapitres
IV et V sont consacrés auxapproches théoriques.
Une conclusiongénérale
rassemble les résultats etindique
quelques
perspectives.
Le
chapitre
I expose les motivations de ce travail. Onrappelle
d’abord leprincipe
des résonances noires sélectives en vitesse et les résultatsthéoriques
etexpérimentaux
obtenus en 1988. Puis on montre comment les
approches employées
en 1988 avaientpossibilités
du refroidissement par résonances noires semblaientpermettre
d’atteindre destempératures beaucoup
plus
basses. Pour allerplus
loin,
il fautexplorer
tout d’abord lerégime
deslongs
temps
d’interactionatomes-lasers,
puisque
latempérature
diminueavec le
temps
d’interaction. Nous posonségalement
leproblème
de lagénéralisation
àplusieurs
dimensions du refroidissement par résonances noires.Le
chapitre
II est consacré à la réalisation du nouveaudispositif expérimental
derésonances noires sélectives en vitesse. On décrit d’abord les éléments de base de
l’expérience,
l’héliummétastable,
les lasers et lejet
atomique.
Puis,
onprésente
laréalisation d’un
piège magnéto-optique
d’atomes d’hélium àpartir
d’unjet supersonique,
qui
a conduit à un résultatimportant, exposé
en annexe, l’observation de collisionsPenning
entre atomes froids avec des sections efficacesgéantes.
L’objectif
ici n’est pasd’étudier exhaustivement le
piège,
mais de lecomprendre
suffisamment afin de l’utiliser de manièreoptimale
comme source d’atomes froids dansl’expérience
de résonancesnoires. On décrit ensuite la
préparation
desexpériences
de résonancesnoires,
dont lesétapes
importantes
sont l’étude des effets deschamps magnétiques
parasites
et la réalisation d’un détecteur multicanal pour laposition
des atomes(galettes
demicrocanaux), adapté
auxexpériences
à1,
2 ou 3 dimensions. Nous concluons par unevue d’ensemble du nouveau
dispositif
et de sespossibilités.
Le
chapitre
III expose lespremiers
résultats obtenus avec le nouveaudispositif
de refroidissement par résonances noires. Il a tout d’abord été nécessaire de mettre en
0153uvre
plusieurs
expériences préliminaires,
servant à contrôler finement lechamp
magnétique,
à l’aide de l’effet Hanlemécanique.
Puis,
lespremières
expériences
de refroidissement réalisées à une dimension ontpermis
d’accroître d’un ordre degrandeur
les durées d’interaction par
rapport
àl’expérience
surjet.
On a étudié les différentescontributions au
profil
observé sur ledétecteur,
cequi
apermis
une mesureprécise
detempérature.
L’influence deschamps magnétiques
parasites
aégalement
été observée.Enfin,
desexpériences
ont été réalisées à deuxdimensions,
avec deuxconfigurations
lasers différentes. Elles ont montré
qu’on
atteignait
sensiblement les mêmestempératures qu’à
unedimension,
nettement dans lerégime
sub-recul ;
elles ont mis enévidence le rôle
important
des forces de friction. Ce nouveaumontage,
qui
apermis
d’emblée un
gain
d’un ordre degrandeur
sur lestempératures
et l’accès aurefroidissement à deux
dimensions,
devraitpermettre
une réductionsupplémentaire
destempératures
par un ordre degrandeur
et l’accès au refroidissement à 3 dimensions.Le
chapitre
IV expose lapremière
des deuxapproches théoriques
nouvelles desrésonances
noires,
c’est-à-dire un traitement par simulations Monte-Carloquantique.
Pour étudier l’évolutiontemporelle
du refroidissement par résonancesnoires,
uneexploration numérique
semblepossible.
La démarcheemployée
auparavant,
fondée surla résolution de
l’équation
d’évolution de la matrice densitéatomique,
avait fourni des résultats intéressants pour des échelles detemps
enjeu
dansl’expérience
surjet.
Maiselle ne