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Sur la correction du refroidissement en calorimétrie

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00236876

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236876

Submitted on 1 Jan 1873

HAL

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Sur la correction du refroidissement en calorimétrie

M. Berthelot

To cite this version:

M. Berthelot. Sur la correction du refroidissement en calorimétrie. J. Phys. Theor. Appl., 1873, 2

(1), pp.345-349. �10.1051/jphystap:018730020034500�. �jpa-00236876�

(2)

SUR LA CORRECTION DU REFROIDISSEMENT EN

CALORIMÉTRIE ;

PAR M. BERTHELOT.

Nos

calorimètres,

échauffés ou refroidis dans le cours des

expé- riences,

ne demeurent

point

à la même

température :

ils

perdent

ou gagnent incessamment de la chaleur aux

dépens

des corps envi-

ronnants. Dans ces

conditions,

ce

qu’il

y a de mieux à

faire,

c’est

de réduire la perte à la

plus petite

valeur

possible,

et, s’il se peut, de la rendre

négligeable.

On y

parvient,

en

effet,

en observant les

précautions

que

j’ai décrites,

c’est-à-dire en

opérant

avec des calo-

rimètres contenant au moins 5oo à 600 grammes d’eau et entourés d’une enceinte

d’eau;

on y

parvient, dis - je,

toutes les fois que

l’expérience

ne dure pas

plus

d’une à deux

minutes,

et que l’excès

positif

ou

négatif

de la

température

finale du calorimètre sur celle du milieu ambiant ne surpasse pars 2

degrés.

Malheureusement ces conditions ne peuvent pas

toujours

être

remplies :

il est des

expériences plus longues

et des excès

plus

con-

sidérables ;

c’est

pourquoi

il est souvent nécessaire de tenir compte des pertes ou des

gains

de chaleur

éprouvés

par le calorimètre.

Tous les

physiciens qui

ont mesuré des

quantités

de chaleur s’en

sont

préoccupés.

1. Rumford avait

imaginé

un

système

de

compensation,

dans

lequel

l’eau du calorimètre

possède,

au début de

l’expérience,

une

température

inférieure à celle du milieu ambiant d’une

quantité égale

à l’excès

qu’elle présente

à la fin. L’instrument

gagnerait, pendant

une

première période,

autant de chaleur

qu’il

en

perd pendant

la

période

finale : la correction se trouve ainsi

supprimée.

Divers

physiciens

et chimistes ont

employé

la méthode de Rumford

jusque

dans ces derniers temps

(1).

Cependant

on a

objecté

que les dcux

périodes

ne

présentaient

pas la même durée en

général,

circonstance

qui

ne permet pas d’admettre

l’égalité

entre les chaleurs

gagnées

et

perdues.

2. M. Thomsen a

proposé,

pour lever

l’objection,

de rendre

égales

les deux

périodes

par un artifice convenable. Nous avons

(1) Poggendorff, Ergiinzung, t. V, Mémoire de MM. Dupré et Page.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018730020034500

(3)

rendu compte de son travail dans le

présent

recueil.

Quoique

ce

procédé

soit

plus

correct, il n’est pas

irréprochable.

En

effet,

pour

pouvoir

établir le

point

de partage des deux

périodes

de la com-

pensation,

il faut savoir très-exactement la

température

ambiante.

Or celle-ci n’est

jamais

connue avec une

grande exactitude,

elle

n’est même pas constante dans les espaces

qui

entourent le calori-

mètre, spécialement

au

voisinage

de sa

partie supérieure,

compa- rée avec la

partie inférieure,

ainsi

qu’on

peut s’en assurer avec des thermomètres sensibles. En outre, le refroidissement d’un ca- lorimètre ne

dépend

pas seulement des excès de

température,

mais

aussi des courants d’air et de

l’évaporation superficielle,

toutes les

fois que le calorimètre est

découvert,

ou même

simplement

couvert

par une feuille de métal

qui n’intercepte

pas

complétement

la cir-

culation de

l’air ; l’emploi des agitateurs

verticaux accroît encore

cette cause

d’erreur,

parce

qu’ils

entraînent une mince couche d’eau

qui s’évapore

au dehors. J’ai

publié

à cet

égard

diverses

expé-

riences

qui

montrent

quelle

influence notable

l’évaporation

exerce

pour les

températures

voisines de 2 5

degrés;

tandis que vers 15 de-

grés

et au-dessous elle est peu

appréciable (1).

3. Une autre méthode de correction repose sur la loi de New- ton,

d’après laquelle

les pertes par refroidissement sont

proportion-

nelles aux excès de la

température

du calorimètre sur le milieu ambiant. Si cette loi était

rigoureuse,

il suffirait de

déterminer,

une

fois pour toutes, les

déperditions éprouvées

par un calorimètre

donné, auquel

on

communiquerait

un excès connu de

température

sur le milieu ambiant. On déduirait de

là,

et cette marche a été

employée quelquefois,

les corrections pour tous les excès pos- sibles.

4. M.

Regnault,

au début de ses

expériences classiques

sur les

chaleurs

spécifiques,

combinait la méthode de

compensation

avec

la loi de Newton

(2).

Il

prenait

l’eau du calorimètre à une

tempéra-

ture inférieure à celle du milieu

ambiant,

et il évaluait son réchauf fement

pendant

la

période qui précédait

l’immersion du corps so-

lide ; pendant

la seconde

période,

il évaluait le

refroidissement,

et

(1) Annales de Chimie et de Physique, 4e série, t. XXIX, p. 171, 175 et suiv.

(2) Annales de Chimie et de Physique, 2e série, t. LXXIII, p. 32; 1839.

(4)

il retranchait l’une des

quantités

de l’autre. Ces deux évaluations avaient lieu

d’après

la formule

suivante, applicable

au calorimètre

plein

d’eau :

« dans

laquelle

0

représente

l’excès de

température

et A0 la perte de

température qui

a lieu en une seconde. Cette formule s’accorde

avec une série

d’expériences

faites directement sur le refroidisse-

ment de l’eau. » Afin de faire cette

correction,

on partage le temps de l’observation en un certain nombre

d’intervalles, pendant

cha-

cun

desquels

on

regarde

la

température

comme constante et

égale

à la moyenne des

températures

du début et de la fin de l’intervalle.

5. Cette formule suffisait pour les

expériences

relatives aux cha-

leurs

spécifiques, lesquelles

ont lieu dans des conditions presque

identiques

pour les divers corps ; mais M.

Regnault

en reconnut

l’imperfection

dans le cours de ses recherches sur la chaleur latente de la vapeur d’eau

(1).

Il a

remplacé

la formule

précédente

par des formules

beaucoup plus compliquées,

dans

lesquelles

intervient la loi

exponentielle

du

refroidissement,

donnée par

Dulong

et

Petit,

combinée avec une série

d’expériences

l’on observait le refroi- dissement simultané de deux

calorimètres,

pour des excès croissants de

température

sur le milieu ambiant. Ces calculs reposent

toujours

sur la connaissance exacte de la

température

ambiante

(voir

p. 682 de

l’ouvrage cité) :

«

L’esprit

de la méthode consiste à déterminer les corrections

qu’il

faut

appliquer

au calorimètre

qui

fonctionne

véritablement, d’après

les observations

qui

ont lieu simultanément

sur le second calorimètre

qui

fonctionne à blanc. » Ces détails

montrent combien la

question

du refroidissement devient

difficile,

dès

qu’il s’agit d’expériences

un peu

longues.

6. Dans les

expériences

sur la chaleur

spécifique

des fluides

élastiques (2),

M.

Regnault

se borne à calculer le réchauffement

d’après

la loi de

Newton,

en y

ajoutant

une constante relative aux

influences simultanées du réchauffement

produit

par les bains d’huile voisins et par

l’agitation,

(1) Relation des expériences, etc., t. I, p. Gj7 et suiv. ; 1847.

(’) Relation des expériences, etc., t. II, p. 78; 1862.

(5)

A et K sont deux constantes déterminées par des

expériences

simul-

tanées,

t la

température ambiante, 0

celle du calorimètre.

Ce

qui

caractérise toutes les méthodes de calcul

qui précèdent,

c’est

l’intervention, réputéc fondamentale,

de la

température

am-

biante dans les corrections. Or cette

température n’est jamais

con-

nue avec

précision;

on

pourrait

même soutenir

qu’elle

ne

repré-

sente pas une

quantité

absolument

définie,

étant variable dans les

diverses

régions,

même les

plus

voisines de l’instrument. En outre,

l’évaporation

intervient dans tout calorimètre

qui

n’est pas entière-

ment

clos;

de

plus,

la nature des surfaces rayonnantes du calori- mètre et des corps ambiants varie d’un

jour

à

l’autre,

suivant leur

poli

et leur état

hygrométrique,

ce

qui change

la loi du rayonne-

ment. Enfin les courants d’air

qui

s’établissent tout autour de l’instrument exercent une influence variable et mal

définie ;

de

la nécessité de recourir à

quelque

méthode

qui

soit

indépendante

de la

température ambiante,

et d’un

système

de constantes détermi- nées une fois pour toutes.

7. M.

Regnault

a

proposé,

il y a

quelques années,

un autre pro-

cédé de

correction,

relatif à l’étude des chaleurs

spécifiques

des

solides,

et dans

lequel

la

température

ambiante n’intervient pas

(1).

Ce

procédé, exposé

par 31.

Pfaundler, d’après

M.

Regnault,

con-

siste à étudier le refroidissement

(ou

le

récliaufléinent)

du calori-

mètre, pendant

une

période

initiale

qui précède l’expérience (cette période

étant elle-même

partagée

en divers

intervalles).

On observe

. de même

pendant l’expérience (période moyenne); quand

celle-ci

est

supposée finie,

on observe encore le refroidissement

(période finale).

Cela

fait,

on

prend

comme abscisse la

température

moyenne, de la

période initiale,

et comme ordonnée la perte movenne cor-

respondante pendant

une minute

(ou

tout autre

intervalle) :

on

inscrit le

point

ainsi

déterminé ;

on détermine un

point

semblable

pour la

période

finale ; on

joint

ces deux

points

par une

ligne

droite et l’on admet que, pour

chaque température

de la

période

moyenne

correspondant

à l’une des abscisses

qui

coupent cette

ligne,

la perte est

exprimée

par l’ordonnée

correspondante.

On

(1) Annales de Chimie et de Phsique, 4 e série, t. XI, p. 260.

(6)

somme ces pertes, ainsi

calculées,

pour toute la durée de

l’expé-

rience.

En d’autres termes, on admet que, pour chacune des

tempéra-

tures du

calorimètre,

l’excès de la perte actuelle sur la perte initiale

est

proportionnel

à l’excès de la perte finale sur la perte initiale.

Ce

procédé

de correction

donne,

en

général,

de bons

résultats,

parce

qu’il englobe

les causes de refroidissement constantes

qui

ne

dépendent

pas de la

température

ambiante.

Cependant

la pro-

portionnalité

sur

laquelle

il repose ne saurait être

prouvée

ni mêmc

supposée

par un raisonnement tout à fait

rigoureux.

8. C’est

pourquoi j’ai

été conduit à

perfectionner

ce

procédé

par l’artifice

suivant, qui

revient à

remplacer

la

ligne

droite caracté-

ristique

des pertes par une courbe

empirique,

dont on détermine

autant de

points

que l’on veut. A cette

fin,

on

opère

d’abord comme

précédemment,

et l’on mesure les pertes des

périodes

initiale et

finale. Cela

fait,

supposons

qu’à

la fin de celle-ci l’excès de tem-

pérature

de

l’eau,

par rapport à la

température initiale,

soit de 4

degrés,

par

exemple.

Cela

constaté,

et sans autre

délai,

afin de ne

pas modifier les conditions

ambiantes,

on enlève une fraction de l’eau du

calorimètre,

que l’on

remplace

par un volume d’eau

égal,

à une

température

un peu

plus basse,

de

façon

que le

mélange

total

présente

seulement un excès de 3

degrés ( ou 3 2 degrés)

par rap- port à la

température

initiale. On mesure alors la vitesse du refroi- dissement

pendant cinq minutes,

par

exemple; puis

on

remplace

de nouveau un volume d’eau du calorimètre par un volume

égal

d’eau

plus froide,

de

façon

à ramener l’excès à z

degrés;

on mesure

la vitesse du refroidissement

correspondante,

et ainsi de suite. On

possède

alors tous les éléments d’un

système

de

correction,

aussi

voisin que

possible

des conditions mêmes de

l’expérience,

et dans

lequel

les

hypothèses

contestables des autres méthodes se trouvent

écartées.

Ces

détails, qui paraîtront peut-être

un peu minutieux au lec- teur, pourront,

je crois,

rendre service aux

expérimentateurs,

toutes

les fois

qu’ils

ne réussiront pas à exécuter leurs essais dans un temps

assez court pour

supprimer

toute

correction,

ce

qui

est

toujours

préférable.

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