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Aspects épidémiologiques, cliniques, radiologiques du mal de Pott à l’hôpital National de Niamey (Niger) : à propos de 134 cas

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Academic year: 2022

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Aspects épidémiologiques, cliniques, radiologiques du mal de Pott à l’hôpital National de Niamey (Niger) : à propos de 134 cas

Epidemiological, clinical and radiological aspects of Pott’s disease at Niamey National Hospital (Niger) : about 134 cases

Gbané Mariam

1

, Gado Garba

1

, Bamba Aboubacar

1

, Ouattara Baly

1

, Rachidou Aboubacar

1

, Coulibaly Yaya

1

, Diomandé Mohamed

1

, Adehossi Eric

2

, Sanoussi Samuila

3

, Saidou Alassane

4

, Eti Edmond

1

1 Service de Rhumatologie CHU Cocody, Abidjan- Cote d’Ivoire 2 Service de Médecine Interne Hôpital National de Niamey - Niger 3 Service de Neurochirurgie Hôpital National de Niamey- Niger 4 Service de Rhumatologie Hôpital National de Niamey- Niger

Résumé

Objectif : Déterminer les aspects épidémiologiques, cliniques et paracliniques du mal de Pott à l’hôpital national de Niamey.

Patients et Méthodes : Il s’agissait d’une étude transversale sur 27 mois ( Janvier 2017 à Mars 2019). Tous les patients hospitalisés pour Mal de pott (arguments cliniques et paracliniques) dans les services de Rhumatologie, Medecine interne et Neurochirurgie, ont été inclus dans notre étude.

Aucune ponction-biopsie disco vertébrale n’a été réalisée.

Résultats : Sur 2690 patients hospitalisés, 134 cas de Mal de Pott ont été recensés soit une prévalence de 4,9%. L’âge moyen était 47,3 ans (les extrêmes 4 et 80 ans) avec une prédominance féminine 58,2% (n= 78) soit un sex-ratio 1,39.

La douleur et la raideur étaient observées chez tous nos patients (100%) et accompagnées de radiculalgies dans 82,8%, d’amaigrissement 76,9% (n=103) ; d’une fièvre 85,8%

(n=115). Cinquante neuf (44%) patients présentaient dès l’admission des complications neurologiques (37 cas de paraplégie, 5 cas de tétraplégie, 1 cas de tétraparésie et 16 cas de paraparésie associées aux troubles sphinctériens dans 17 cas). La radiographie a été réalisée chez 118 patients, la tomodensitométrie chez 48 patients, l’IRM chez 7 patients. La lésion anatomo radiologique principale était la spondylodiscite (100%) . La localisation était : cervicale n=1(0,7%), dorsale n= 36 (30,5%), lombaire n=41 (34,7%), lombosacrée n=15 (12,7%) et dorsolombaire n=5 (4,2%). Les lésions étaient pluri-étagées dans n=20 (16,9%). Les abcès paravertébraux étaient présents dans 89,5% des cas. On notait 18 cas (13,4% ) de tuberculose extra rachidienne confirmée (13 pulmonaires et 5 ganglionnaires).

Conclusion : Le mal de Pott touche les adultes jeunes avec une prédominance de l’atteinte lombaire. Les complications neurologiques sont fréquentes. Le diagnostic est tardif et reste présomptif. La spondylodiscite est la lésion radiologique principale.

Mots clés :

Mal de Pott; Tuberculose vertébrale;

Epidémiologie; Diagnostic; Afrique noire.

Abstract

Objectives : The aim of this study was to highlight the epidemiological, clinical and paraclinical aspects of Pott’s disease in Niamey National Hospital.

Patients and Methods : It was a 27-month cross-sectional study (January 2017 to March 2019), including all the patients hospitalized for Pott’s disease (clinical and paraclinical arguments) in the Rheumatology, Internal Medicine and Neurosurgery departments. No vertebral disco biopsy was performed.

Results : Out of 2,690 hospitalized patients, 134 cases of Pott’s disease were identified, representing a prevalence of 4.9%. The average age was 47.3 years (the extremes 4 and 80) with a female predominance 58.2% (n = 78), a sex ratio of 1.39.

Pain and stiffness were observed in all of our patients (100%) associated with radicular pain in 82.8%, weight loss in 76.9%

(n = 103) and fever in 85.8% (n = 115). Fifty-nine (44%) patients where admitted with neurological complications (37 cases of paraplegia, 5 cases of quadriplegia, 1 case of tetraparesis and 16 cases of paraparesis associated with sphincter disorders in 17 cases). Conventional x-ray was performed in 118 patients, CT scan in 48 patients and MRI in 7 patients. The main radiological lesion seen was spondylodiscitis (100%). The spinal location of the disease was cervical in 0.7%( n=1), dorsal in 30.5% (n = 36) , lumbar in 34.7% ( n = 41), lumbosacral in 12.7% ( n = 15) and dorsolumbar in 4.2% ( n = 5) of cases.

Multi-stage spinal lesions were seen in 16.9% ( n = 20) and Paravertebral abscesses were present in 89.5% of cases.

There were 18 cases (13.4%) of confirmed extra spinal tuberculosis (13 pulmonary and 5 lymph node TB).

Conclusion : Pott’s disease affects young adults and the Lumbar involvement is predominant. Neurological complications are common. The diagnosis is late and remains presumptive. Spondylodiscitis is the main radiological lesion.

Key words :

Pott’ disease; Spinal tuberculosis; Epidemiology;

Diagnostic; Black Afric.

Rev Mar Rhum 2020; 53:40-5

Correspondance à adresser à : Dr. M. Gbané DOI: 10.24398/A.394.2020;

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La tuberculose vertébrale est la plus fréquente des localisations ostéoarticulaires [1,2,3]. Elle connait actuellement une recrudescence aussi bien dans les pays développés que dans nos pays à forte endémicité tuberculeuse où elle demeure un problème de santé publique. [1,4,5 ]. En Afrique noire subsaharienne , plusieurs études ont été réalisées sur le Mal de Pott : Eti et Gbané en Cote d’ivoire [6 ,1] , Zomalhéto au Bénin [7], Toloba au Mali [8] , Houzou au Togo [9], Lamini au Congo Brazzaville [5]. Elles ont conclu à une fréquence élevée du mal de Pott dans ces zones d’endémie tuberculeuse avec un constant retard au diagnostic.

Il existe peu de données publiées sur le mal de Pott au Niger ; la dernière étude réalisée en 2005 par Sanoussi (4 ) , rapportait 115 cas en 57 mois dans un service de Neurochirurgie. D’où notre intérêt à mener cette étude multicentrique dans les services de Rhumatologie, de Médecine interne et de la Neurochirurgie de l’hôpital national de Niamey afin de déterminer les aspects épidémiologiques, cliniques, et paracliniques du Mal de Pott à l’hôpital National de Niamey.

MATÉRIEL ET MÉTHODES

Notre étude était transversale , descriptive allant du 1er janvier 2017 au 31 Mars 2019. Le recrutement des patients a été réalisé dans 3 services (Rhumatologie, Médecine interne et Neurochirurgie ) de l’Hôpital National de Niamey.

Le diagnostic a été retenu le plus souvent devant des arguments présomptifs cliniques et paracliniques à savoir :

- des rachialgies inflammatoires chroniques avec une raideur rachidienne, une gibbosité

- des signes d’imprégnation tuberculeuse : fièvre, sueur nocturne profuse, anorexie, amaigrissement, asthénie, aménorrhée non gravidique.

- des images radiologiques évocatrices d’une spondylodiscite, de spondylite, d’abcès paravertébraux (radiographie standard et/ ou TDM et /ou IRM rachidienne ).

- des examens biologiques d’orientation diagnostique : IDR à la tuberculine positive, un syndrome inflammatoire (VS, CRP, NFS) - une co-existence d’une infection tuberculeuse extrarachidienne confirmée

Aucune ponction biopsie disco-vertébrale n’a été réalisée.

Les dossiers ne comportant pas d’imagerie (radiographie standard et/ ou TDM et /ou IRM rachidienne ) n’ont pas été retenus.

Les données ont été dans un premier temps recueillies sur des

fiches d’enquête puis enregistrées et analysées dans le logiciel SPSS 18.0.La saisie a été faite sur le logiciel Microsoft Word 2013.

RÉSULTATS

Aspects épidémiologiques

De Janvier 2017 à fin Mars 2019 (soit 2 ans 3 mois) ; nous avons recensé 134 cas présumés maux de Pott sur 2690 patients hospitalisés (559 en Rhumatologie, 1520 en Médecine interne et 611 en Neurochirurgie).

La fréquence hospitalière était de 04,9%.

La majorité des patients a été recrutée dans le service de Rhumatologie n=113 (84,3%) . On a recruté 6 patients en Médecine interne et 15 patients en Neurochirurgie.

La classe d’âge la plus touchée était la tranche [51-65] ans, avec un âge moyen de 47,3 ans et les extrêmes de 3 et 80 ans. On notait une prédominance féminine (58,2%). Les femmes au foyer étaient les plus nombreuses [29,9%]. Les patients venaient pour la plupart, de la zone rurale (57,5%) et avaient des conditions socioéconomiques faibles (77,5%).

Etude clinique

On notait un contage tuberculeux chez 6 patients (04,5% ) et un antécédent de tuberculose pulmonaire chez 5 patients (03,7% ).

Sept patients étaient séropositifs au VIH (05,2%).

L’évolution de la maladie était chronique dans la majorité des cas ; n=107 (79,8%) avec une durée moyenne de 6,99 mois. Les signes d’imprégnation tuberculeuse étaient constants, représentés par la fièvre (85,8%) l’amaigrissement (76,9%) et l’hypersudation nocturne (70,9%) , l’asthénie (71,6%) . On a noté 9 cas d’aménorrhée non gravidique.

La douleur rachidienne était le maitre symptôme (100%), elle était d’horaire inflammatoire dans la plupart des cas (88,8%) (figure 1).

La rachialgie et la raideur étaient notées chez tous les patients, suivies de la radiculalgie (82,8%). La gibbosité a été observée dans 13,4% des cas (Figure 2).

Complications neurologiques

Les complications neurologiques étaient fréquentes ( 44%). Elles étaient dominées par le déficit moteur aux membres inférieurs (39,5%). On a noté : 37 cas de paraplégie, 5 cas de tétraplégie, 1 cas de tétraparésie et 16 cas de paraparésie associés aux troubles sphinctériens dans 17 cas).

Imagerie

(3)

Radiographie stand-ard ( n=118)

Topographie Effectif (n) Pourcentage (%)

Cervicale 1 0,8

Dorsale 36 30,5

Dorsolombaire 5 4,2

Lombaire 41 34,7

Lombosacrée 15 12,7

Multi-étagée 20 16,9

Sous total 118 100

Tomodensitométrie (n=48)

Topographie Effectif (n) Pourcentage (%)

Cervicale 3 6,2

Dorsale 11 23

Dorsolombaire 1 2

Lombaire 16 33,3

Lombosacrée 6 12,5

Multi-étagée 11 23

Sous total 48 100

Tableau 3 : Taux de réponses correctes selon la durée d’exercice des participants

Figure 1 : Répartition des patients selon les signes rachidiens

(4)

Figure 2 : Gibbosité dorsale ( Image de l’Hopital National de Niamey)

Figure 3 : TDM/ Spondylodiscite L3-L4 avec abcès bilatéraux des psoas, et calcifications à gauche ( Image de l’Hopital National de Niamey)

(04,5%) étaient rarement retrouvés dans l’étude. Contrairement à Eti [6] qui avait retrouvé une notion de contage tuberculeux chez un tiers des patients et Lamini [ 5] notait quant à lui un contage tuberculeux dans près de 50% des cas .

Les patients ayant de revenus faibles dans notre étude (77,5%) , étaient les plus touchés. Selon l’OMS, les pays à revenus faibles ont une prévalence plus élevée de la maladie tuberculeuse.

Dans la majorité des cas, les patients consultaient tardivement (79,8% des cas); avec une durée moyenne de 7 mois. Ce retard diagnostic pourrait s’expliquer d’une part par le bas niveau socio-économique des patients avec difficulté de réalisation d’une imagerie performante (TDM, IRM ) et d’autre part ; par le caractère torpide de l’infection tuberculeuse. Ce retard de diagnostic avait été retrouvé par la plupart des auteurs africains [1,4-7,9,10] .

La rachialgie était le maitre symptôme dans notre étude, retrouvée chez tous les patients. Elle était majoritairement inflammatoire dans 88,8% des cas. Mème constat dans la littérature [1,3, 5-8] . Dans notre étude 13,4% des patients présentaient une déformation rachidienne à type d’une gibbosité (figure 2). Lors d’un tassement vertébral sévère, il se produit un affaissement

complet de la face antérieure du corps vertébral en triangle. Si plusieurs vertèbres se tassent alors, l’ensemble du dos se voute

; les cotes subissent des contraintes mécaniques nouvelles, se déformant ainsi apparait une gibbosité [11]. Le retard du diagnostic expliquerait la survenue de cette déformation ainsi que la fréquence élevée des complications neurologiques dans notre étude (44%). Ce constat était fait dans plusieurs études [1,3,5,8,9] avec des chiffres allant de 20,6% à 56,85%.

La prédominance de l’atteinte du segment lombaire a été décrite dans la littérature [1-5,7-9]. L’atteinte dorsale vient en seconde position, et est surtout caractérisée par la fréquence des déformations rachidiennes à type de gibbosité et de compression médullaire [2, 12].

L’atteinte cervicale est rare, environ 5 % des maux de Pott [13, 14]. Dans notre étude , l’atteinte cervicale était de 02,2% des cas.

Cette localisation se singularise par l’atteinte du rachis cervical haut (C1 - C2 - C3) appelé mal de Pott sous-occipital qui expose à de graves complications bulbo-médullaires [13,15 ,16].

La spondylodiscite était la lésion radiologique prédominante dans notre étude (100%). Ce résultat est proche de ceux de Gbané [1] et de Toloba [8] qui retrouvaient respectivement

(5)

Figure 4 : TDM / Atteinte pluri étagée du rachis dorsal et du sacrum chez un enfant de 4ans.

( Image de l’Hopital National de Niamey) Niamey)

Figure 5 : IRM dorsale / Spondylodiscite -hypo signal T1(A) et rehaussement après Gadolinium (B), avec compression médullaire. ( Image de l’Hopital National de Niamey)

A B

La radiographie était l’imagerie la plus réalisée n=118 (88,1%) (Tableau I). La tomodensitométrie a été faite chez 48 patients (35 ,8%) (Tableau I) et l’IRM rachidienne seulement chez 7 patients ( 5,2%) .

Topographie de l’atteinte rachidienne (Tableau I) Quelle que soit l’imagerie réalisée, on notait une prédominance de l’atteinte dorsolombaire (figures 3,4, 5).

Les lésions radiologiques observées

A la radiographie standard, la spondylodiscite était retrouvée chez 93,2% des cas. On suspectait des abcès des muscles paravertébraux sous forme de fuseau paravertébral chez 7 patients (5,2%).

A la tomodensitométrie, la spondylodiscite (figures 3,4) était présente chez tous les patients, associée à des abcès paravertébraux dans 89,5% (figure 3) des cas, une épidurite dans 56,2% des cas.

Biologie

Le syndrome inflammatoire était constant (97,2%) et l’anémie était fréquente (56,7%). L’intradermoréaction à la tuberculine était positive chez 87% des patients.

Atteinte extrarachidienne de la tuberculose

Dans le bilan d’extension, on a noté 18 cas (13,4%) de tuberculose extra rachidienne confirmée (13 cas de tuberculose pulmonaire et 5 localisations ganglionnaires).

DISCUSSION

Les limites de l’étude

Aucune ponction biopsie disco-vertébrale (PBDV) n’a été réalisée, permettant d’établir de façon formelle le diagnostic de mal de Pott. Le diagnostic était présomptif dans la majorité des cas. L’imagerie performante (TDM/ IRM) était peu réalisée pour un bilan lésionnel plus précis. D’une façon générale, le profil épidémiologique, clinique et radiologique du mal de Pott au Niger ne diffère pas de celui décrit par la plupart des auteurs africains [1,5-9].

Le mal de Pott touchait le plus souvent les adultes jeunes entre 40- 65ans (47,7%). L’âge moyen était de 47,3 ans. Ce résultat était légèrement supérieur à ceux de Eti et Gbané en Cote d’Ivoire [6 ,1], de Toloba au Mali [8], et de Badr au Maroc [10]

qui retrouvaient respectivement 42,4 ans , 43,27 ans , 43,2 ans et 43,1 ans. Les patients étaient encore plus jeunes chez Houzou au Togo [9] qui avait trouvé un âge moyen à 39 ans.

Dans notre étude, nous avons une prédominance féminine (58,2%), le sex-ratio était de 1,39

.

Cette prédominance féminine a été retrouvée dans certaines études [3,10] par contre on notait une prédominance masculine chez d’autres auteurs [1, 5 ,6,9] . Le mal de Pott touche les deux sexes. Dans la littérature la tuberculose vertébrale est nettement plus élevée en zone d’endémie tuberculeuse et chez les patients ayant des antécédents de tuberculose avec une fréquence de 15 à 30% [2]. L’antécédent de tuberculose (03,7% ) et la notion de contage tuberculeux

(6)

92,14% et 98,8%. Les patients étaient admis le plus souvent à un stade avancé de la maladie, donnant le temps à l’installation des destructions osseuses structurales.

La mise en évidence des abcès paravertébraux est très variable selon les séries, parfois 100% lorsque il s’agit de l’IRM [2].

La majorité de nos patients ayant réalisé une tomodensitométrie rachidienne , présentait des abcès paravertébraux associés le plus souvent à une épidurite ; ainsi les abcès paravertébraux étaient retrouvés dans 89,5% des cas. Cette fréquence élevée des abcès (particularité du mal de Pott) avait été notée par Gbané [1] et Eti [6] respectivement de 85,95% et 42,2%

en Cote d’Ivoire, contrairement à Lamini [5] qui avait noté des abcès paravertébraux chez moins d’un tiers (22,7%) des patients . Ces abcès étaient parfois calcifiés , permettant ainsi de suspecter fortement une infection tuberculeuse .

Lorsqu’ ils sont volumineux , les abcès peuvent être drainés et permettre ainsi de faire un diagnostic bactériologique précis comme l’atteste l’étude de Gbané au cours de laquelle, sur 20 ponctions scannoguidées des abcès paravertébraux ; la recherche du BK était revenue positive dans 15 cas [1].

Le syndrome inflammatoire est constant [1,2,5,6].

Dans notre étude, 18 cas (soit 13,4%) de tuberculoses extrarachidiennes ont été confirmés. Dans ces cas là, ce sont ces localisations extrarachidiennes confirmées qui ont permis de retenir le diagnostic de l’infection tuberculeuse du rachis. Dans la littérature, l’association d’une localisation extravertébrale au cours du mal de Pott se rencontre dans 20 à 30 % des cas, aussi leur présence permet d’orienter le diagnostic [17].

CONCLUSION

Le mal de Pott au Niger touche surtout les adultes jeunes, le retard au diagnostic expliquerait la fréquence élevée de déformations rachidiennes et des complications neurologiques . La lésion radiologique prédominante est une spondylodiscite associée fréquemment à des abcès paravertébraux.

CONFLITS D’INTÉRÊT

Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflit d’intérêt.

RÉFÉRENCES

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