• Aucun résultat trouvé

Note sur un développement d'une fonction en série

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Note sur un développement d'une fonction en série"

Copied!
10
0
0

Texte intégral

(1)

N

OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

J. M ARCHAND

Note sur un développement d’une fonction en série

Nouvelles annales de mathématiques 3e série, tome 1 (1882), p. 450-458

<http://www.numdam.org/item?id=NAM_1882_3_1__450_1>

© Nouvelles annales de mathématiques, 1882, tous droits réservés.

L’accès aux archives de la revue « Nouvelles annales de mathématiques » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions).

Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente men- tion de copyright.

Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques

http://www.numdam.org/

(2)

NOTE SIR UN DÉVELOPPEMENT DUNE FONCTION EN SÉRIE-,

PAR M. J. MARCHAND, Ancien élève de l'École Polytechnique.

1. LEMME. — Soit F ( # ) une f onction de x qui donne une intégrale jinie et déterminée lorsqu'on Vintègre entre les limites (JL4 et \k de la variable.

La valeur de l'intégrale ne change pas si, conser- vant les mêmes limites, on substitue à la variable l'ex- pression linéaire p., -+- p. — x.

En effet, dans

posons on aura

ce qu'il fallait prouver.

L'intégrale proposée, considérée comme une aire plane qu'on ferait pivoter autour de l'ordonnée fournie par la valeur moyenne de la variable — -> aurait conduit à la même conclusion.

Les deux intégrales sont dites transformées l'une de l'autre.

(3)

( 45. )

La propriété ci-dessus n'est, à ma connaissance, énoncée nulle part. Sans la croire nouvelle, néanmoins mon but est de montrer ici qu'on peut en tirer parti.

2. Soit à intégrer

f

¥'{œ)dœ\

Ff(x) est supposée continue ainsi que ses (n— i) pre- mières dérivées entre les limites proposées ; remplaçons cette intégrale par sa transformée. En appliquant à cette dernière la règle de l'intégration par parties, on aura successivement

I F'( {x,

V

JJL — œ)dx

f

- F * -1 ( a , ) —

1 . 2 . . . ( « — ! ) V r" 1 . 2 . . . ( « —

!*• .r71"1 dx

F*( + )

n F*(

Ajoutant ces égalités membre à membre, et remar- quant que

(4)

il viendra

i ^1 * „ - , , . . s v-r

i . 2 . . . ( « — i ) v' " 1 . 2 . . . ( n — i)

I , 2 . . . ( « — 1

Cela posé, on sait que, si u et y sont deux fonctions continues et que v conserve le même signe entre deux limites données, on peut écrire

I vdx,

U représentant la valeur de u pour une certaine substi- tution xK comprise entre (JL1 et JJL. Par suite, appelant R„

le dernier terme du développement précédent, on aura deux cas à distinguer :

i° Si les limites ix4 et [JL ont le même signe, on pourra écrire

0 étant une quantité positive comprise entre o et i, in- troduite par la substitution h x de UL, 4- 6( JJL — u, );

2° Si les limites sont de signes contraires, on remar- quera que

R„

ce qui donnera, en appelant 0, et 0 deux coefficients

(5)

V /

i ndépendants

i 1 . 2 . . .

compris

11 r"l>iH-|*

entre

(i —e o et

) j -

v-ï

F» [(*+(*,(i-O,

Donc finalement, représentant par R„ la forme géné- rale du reste, en laissant au lecteur le soin de particula- riser suivant les cas, on pourra écrire

Annulant l'une quelconque des limites, cette formule se réduit à la formule de Maclaurin.

3. L'intégration par partie appliquée à Ja transformée de l'expression

J

' F (a-h x)dxu

où a est une constante, eût donné la formule suivante ; F {a-\- x) — F(a -h x0)

I I 1 . 2 I . 2

-F'*-1 (a + x)

) V 7

en indiquant par R^ la forme générale des restes précé dents dans lesquels on est parti de la forme

xn~1dx ) — _ ,/ t_ _

(6)

au lieu de

ƒ'

Annulant dans cette expression Tune quelconque des deux limites, on trouve la série de Taylor*, posante = o, on retrouve la série (1)5 posant à la fois a= o avec [x ou JJL< = o, on retrouve la série de Maclaurin. Le déve- loppement (2) est donc une formule synthétique qui renferme comme cas particuliers les trois formules pré- cédentes.

Remarques, — Le procédé de l'intégration par parties appliqué : i° à la transformée de f Ff[x) dx donne directement la série de Maclaurin; 20 à la transformée de / F'(x -h x0 ) dx, celle de Taylor.

4. Les développements (1) et (2) sont encore vrais, au cas où la fonction à développer dépend de plusieurs variables indépendantes : les conditions de continuité de la nouvelle fonction restant, bien entendu, les mêmes que ci-dessus.

Soient, par exemple, F(x,y) une fonction de deux variables et t une variable auxiliaire, on peut toujours poser

h et À représentant deux constantes arbitraires; ceci donne

et aussi

F(^o, JK0) = F(ht0, kt0) = o par suite

do

(7)

( 455 ) en posant

D h k

t

d'après la notation symbolique ordinairement usitée.

Cela pose, si nous representons par ( -r- x -f- -7- j 1 ou encore par .r/B^ la /;iùme différentielle totale de F(x, j ) , dans laquelle on a remplacé dx et d / respec- tivement par x et j , on pourra évidemment écrire

dti *oyo xy> O dp xy x .r. ,

. . . j

^ „ * . y . xy> 0 df.n xy x.r«.

Remarquons maintenant que nous avons trouvé comme formes du reste de la série (i) suivant les cas,

on aura, d'après les notations qui précèdent, pour for- mer des restes de la nouvelle fonction,

> [arpS-f-arf 1-6)1 [y nQ+.y(i-e)i-Dgy— [a?o0-Kg(i-8)1 [yo8+y(l-0)l ^a?o.T<

1/1 i . 2 . 3 . . . w

et

(8)

La série (i), appliquée à F ( . r , ƒ ) , donnera doue

i . a . . .{n — i )

aurait fourni un développement ana- logue, et le résultat est tellement évident que nous m;

pensons pas devoir insister.

5. Le principe du n° 1 peut trouver d'autres applica- tions intéressantes dans la recherche de certaines inté- grales définies. Je me bornerai cependant à énoncer le fait, en faisant toutefois mention de quelques transfor- mations qui peuvent alors être mises en usage et en me bornant à un exemple.

JNOUS avons trouvé

I F (.r) dx •=.. I F ( ;J.J -H «A — je) dx.

i° Si dans cette formule on suppose ;JL, = — u., on aura

'2° Si la fonction F ( ^ j à intégrer se trouvait de la forme

on pourrait évidemment écrire, d'après le principe (i j ,

A ( :Ai •+• p ~ J*)A(ixi •+- ix — -r ^/»(!Ai + ^ — ^ ) • • • '<J;>{lJ-i -t- ;^ — ^')fi>+i K*) dx... ƒ,, O ) ^/j7

(9)

( 4 57 ) En particulier, si l'on a l'intégrale

( a )

par exemple, on en conclura tout de suite l'équivalence

de

f

o dr.

3° La. considération de l'intégrale connue une aire plane nous conduit enfin à écrire immédiatement

ou indifréreimnent

ƒ V(>r)<ljc=i I F(œ)djc+ I F(;x, 4-«x — a?) </x.

2 2

Ainsi, par exemple, dans l'intégrale précédente (a), posons

i;

o n p o u r r a écrire

I it' yi Ju j (.liJü

-=— I x 2( i — x) -dx-\- I (i—x) '2x 'ldx

_i _ 1

--->, I x 2( i — .r)" 2dx.

• o

P l a n a n t la Iransfarniée de cette intégrale nouvelle, elle

(10)

( 458 ) se réduira à

i i

d'où, finalement,

=: (arc sin 2 a ? )0" = - ;

r1 i -1

Références

Documents relatifs

Alors l'ensemble des fonctions indéniment dérivables sur I constitue un espace vectoriel pour les opérations évidentes.

Darboux a démontré depuis longtemps que le reste de la série de Taylor, dans le cas d'une fonction de variable imaginaire, est susceptible de prendre une forme tout à fait analogue

Cette égalité ayant lieu pour h = o et pour toute valeur de .r, on voit que la forme ip n'est autre que la forme ƒ, d'où la formule de Taylor. Nous ferons remarquer en premier lieu

Je dois dire que la méthode que je propose ici n'est autre qu'une méthode déjà ancienne donnée par M.Caqué, mais présentée sous un autre point de vue qui la rend peut-être

Ainsi, si, dans l'intérieur d'un contour C, le module de la fonction synectique &lt;f (z) est inférieur au plus petit module que prend cette fonction sur la ciconférence du contour;

Or, la fonction ƒ (z) étant synectique dans le cercle de rayon R, sa dérivée n ième est aussi synectique dans l'é- tendue de ce cercle, c'est-à-dire qu'elle reprend la même

Si donc f (x) et sa dérivée sont finies et continues, c'est-à.-dire si ces deux fonctions ne prennent aucune valeur infinie, et ne passent pas brusquement d'une valeur finie à une

On voit immédiatement que pour x = x t -+- A, cette ordonnée est nulle si les dérivées suc- cessives de ƒ (#) prennent pour cette valeur de x des va- leurs finies, et que pour x = x t