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Academic year: 2022

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Appel à contribution

Universités, universitaires et relations internationales de la Renaissance à la fin de la Deuxième Guerre

mondiale.

La revue électronique Les Cahiers de Framespa (éditée par l’UMR 5136- CNRS/Université de Toulouse II) prépare pour automne 2010 un numéro spécial sur Universités, universitaires et relations internationales de la Renaissance à la fin de la deuxième Guerre mondiale.

L’histoire des relations culturelles internationales fait preuve depuis quelques années d’un dynamisme nouveau et prometteur. Nous souhaitons y apporter notre contribution en proposant aux chercheurs de toutes origines disciplinaires et nationales, d’orienter leurs travaux vers des acteurs majeurs et séculaires du champ culturel international: les universités1 et les universitaires. La dimension internationale de leur activité a été peu étudiée, alors même qu’ils ont la particularité

« d’investir » dans l’avenir et de peser, par le biais de la culture, sur le futur des individus qu’ils forment et donc des pays dans lesquels ils seront actifs. Or, grâce à différents travaux récents, notamment ceux sur l’histoire des étudiants étrangers, on sait combien l’action internationale du monde universitaire a été considérable, bien avant la multiplication très récente des services de relations internationales dans les universités ou les grandes écoles. Les réorganisations structurelles de l’enseignement supérieur auxquelles nous assistons actuellement en France destinées, entre autres, à correspondre aux critères des classements internationaux des universités montrent que l’image internationale de l’enseignement supérieur constitue un élément essentiel dans l’expression de la puissance des États et dans la concurrence qu’ils se livrent sur la scène mondiale.

Mais ce n’est pas un phénomène nouveau et il est nécessaire d’aborder la dimension internationale des universités sur le long terme et d’en enrichir l’inventaire contextualisé et diachronique. Cette dimension ne saurait en effet être appréhendée dans la seule sphère scientifique, sans être insérée dans la globalité et la complexité des relations internationales au sein desquelles la culture a certes, ses propres caractéristiques mais ne constitue qu’un paramètre parmi d’autres.

Dans cette optique, nous proposons aux chercheurs plusieurs axes de réflexion.

Les relations internationales institutionnelles des universités

Le tableau de la nature des relations internationales institutionnelles des universités et des établissements d’enseignement supérieur, reste à compléter. Ces relations se développent avec d’autres universités

1 et l’enseignement supérieur en général, y compris confessionnel.

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étrangères ou des antennes installées dans les différents empires coloniaux, mais également vers des établissements culturels au sens large (ambassades, instituts à l’étranger), voire des entreprises ou des organisations de toutes natures installées à l’étranger. Si on connaît bien les grands axes de ces relations entre universités (échanges de professeurs et d’étudiants, envoi de conférenciers, réception de docteurs honoris causa, envois de livres et échanges de publication…), il convient d’en approfondir l’inventaire, de les étudier en détail, de réfléchir à leur chronologie, de mesurer leur ampleur, leur richesse et surtout leur impact.

Ce faisant, on se posera la question de l’organisation des relations internationales au sein des universités (qui s’en occupe, y a-t-il un service constitué ?), de l’influence des tutelles (recteurs, ministères) et de la part de leur initiative propre dans ses relations. On s’interrogera sur les politiques nationales et internationales mises en place pour favoriser ces relations et on se posera la question de l’interuniversitaire dans les relations internationales, au niveau des villes (on pense bien sûr au Conseils des universités mais aussi à toutes les structures qui vont dans ce sens comme les Comités de patronage des étudiants étrangers), mais également au niveau national (par exemple pour la France à l’Office National des Universités et des écoles françaises…).

Les universités et les universitaires dans les relations internationales, entre instrumentalisation et indépendance

La thématique de la tutelle, évoquée dans l’axe précédent, pose la question essentielle de l’instrumentalisation des universités et des universitaires dans le jeu international et de la conscience qu’ils en ont. Le champ d’étude est vaste dans le cadre chronologique que nous proposons : conflits religieux en particulier à l’époque moderne, conflits idéologiques, lutte pour imposer le rayonnement de tel ou tel pays… Si on connaît relativement bien l’instrumentalisation par le pouvoir politique, on connaît moins l’instrumentalisation ou l’essai d’instrumentalisation des universités et des universitaires dans les stratégies de rayonnement de groupes de pression particuliers ou d’associations diverses (politiques, religieuses, économiques…).

Les universitaires à l’international

L’université est présente à l’international en tant qu’institution mais également (et peut-être surtout) par ses enseignants. Il s’agît ici de réfléchir sur les formes de cette présence universitaire internationale : dans les revues étrangères, dans les congrès internationaux, dans les établissements étrangers, dans les laboratoires étrangers… de se demander sur quel soutien institutionnel les universitaires peuvent compter pour asseoir leur présence à l’étranger. Inversement, on se demandera si celle-ci est davantage assise sur leurs propres réseaux professionnels, voire leurs relations personnelles ou sur des structures extérieures à l’Université, comme les sociétés savantes, particulièrement actives en la matière dès l’époque moderne. Il s’agit également de mesurer la force de cette présence, son ampleur, sa permanence et ses

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« retombées » pour l’institution, pour les pays, mais également son influence dans les carrières des universitaires. On ne négligera pas de se pencher sur le cas particulier des universitaires qui ne font pas carrière dans leur pays, pour différentes raisons (politiques, religieuses, profils non- conformes aux systèmes universitaires nationaux en place…), mais enseignent et travaillent régulièrement, dans des universités étrangères.

Les universités et les universitaires en exil

Durant les différents conflits ou pendant des périodes de changements de régimes politiques des universitaires ou des universités ont été amenés à prendre le chemin de l’exil de façon plus ou moins organisée et pour une durée plus ou moins longue. Si les cas des plus célèbres universitaires sont connus, on en sait moins sur les mouvements migratoires qui ont concerné leurs collègues moins fameux, sur la façon dont ils ont été accueillis par leurs homologues étrangers, leur intégration dans les structures universitaires. On se demandera donc s’il existe une « République universitaire internationale » et si oui, comment elle fonctionne ? On s’interrogera aussi sur la permanence des liens avec les institutions d’origine et les anciens collègues : est-ce que l’exil détruit totalement les relations antérieures ou est-ce qu’elles arrivent à perdurer, donnant donc à l’Université une forme d’autonomie face à la mise au pas politique ? On s’interrogera également sur les exils organisés « par institutions », peu étudiés jusqu’à présent. On pense par exemple aux universités belges accueillies au début de la Deuxième Guerre mondiale par les villes universitaires du sud de la France.

Les relations internationales des universités et des universitaires en période de guerre

Si les universités pendant la guerre ont fait l’objet de différents travaux, leur activité internationale pendant les conflits mérite d’être approfondie à tous les niveaux : formes, acteurs, indépendance… À cet égard, on ne négligera pas les actions individuelles d’universitaires, ni celles des associations universitaires.

Les échanges d’étudiants

L’étude des mouvements migratoires des étudiants étrangers est menée depuis plusieurs années par le Réseau de chercheurs « Migrations universitaires en Europe et vers l’Europe, 1890-1940 » dirigé par N.

Tikhonov (EHESS) et Hartmut Peter (Université de la Halle), pour l’époque contemporaine et par des historiens modernistes qui ont produit des résultats considérables dans un domaine encore peu connu il a quelques années. On insistera donc ici uniquement sur les politiques institutionnelles (nationales, régionales, bilatérales…) mises en place pour favoriser ces échanges et surtout sur le volet des étudiants nationaux qui partent à l’étranger (par exemple les étudiants français qui vont étudier à l’étranger). On considérera ces échanges au sens large (séjours académiques, cours de vacances, voyages de découverte…).

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Sources et méthodes de l’étude des relations internationales universitaires

Enfin, le numéro spécial fera une place aux articles qui développeront une réflexion sur les sources et les méthodes de l’histoire culturelle

internationale des universités, ainsi qu’à la reproduction de documents représentatifs de cette histoire. Cet axe est bien entendu ouvert aux archivistes.

Planning

Dépôt des propositions d’articles : date limite : fin juin 2009.

Réponse du Comité de rédaction : 15 septembre 2009.

Remise des articles : date limite : 31 janvier 2010.

Remarque : les propositions d’articles et les articles peuvent être rédigés en français, en anglais ou en espagnol.

Contact

Caroline Barrera : caroline.barrera@univ-jfc.fr

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Références

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