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Essai sur le pouvoir refroidissant des gaz

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00238285

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00238285

Submitted on 1 Jan 1884

HAL

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Essai sur le pouvoir refroidissant des gaz

Ch. Rivière

To cite this version:

Ch. Rivière. Essai sur le pouvoir refroidissant des gaz. J. Phys. Theor. Appl., 1884, 3 (1), pp.473-481.

�10.1051/jphystap:018840030047301�. �jpa-00238285�

(2)

La dernière colonne du Tableau mesure la

capacité

totale

pendant

la

nuit, quand

la

température

est à son minimum. Elle

est

généralement plus grande

que la richesse à 6h du

matin;

mais

quelquefois

elle est

plus petite,

d’où l’on peut conclure que l’air

est saturé à toute hauteur

quand

sa

température

est minimum. Cela

explique

toutes les condensations de vapeur

qui

ont

généralement

lieu

pendant

la nuit.

En

résumé,

les valeurs

de f F

ne nous apprennent que le

degré

de sécheresse ou d’humidité

relatives;

elles ne mesurent pas la

quantité

de vapeur. Au

contraire,

le

rapport f H-f

mesure la com-

position hygrométrique

de

l’air;

il met en évidence les

change-

ments

qui

surviennent le

jour

, la

nuit, l’été, l’hiver,

aux diverses

latitudes et altitudes.

C’est

pourquoi je répète qu’il

serait rationnel de

supprimer

les

valeurs

de f F

et de les

remplacer

par celles de

f H-f.

M. Mascart

et M.

Angot

ont bien voulu se

charger

de faire exécuter les calculs que nécessiterait cette

modification,

et les résultats seront

publiés

dans les Annales dit Bureau central

inéléoi-ologique, après

avoir

été

communiqués

à l’A.cadémie.

ESSAI SUR LE POUVOIR REFROIDISSANT DES GAZ;

PAR M. CH. RIVIÈRE.

Ce travail avait pour but d’étudier le

pouvoir

refroidissant des gaz dans des limites de

pression

et de

température plus

étendues

qu’on

ne l’avait

fait jusqu’alors.

La méthode

qui

a paru se

prêter

le mieux à ce genre de re- cherches consistait dans l’observation d’un fil échauffé par un

courant

électrique : quand

ce fil a atteint sa

température

station-

naire,

il

perd

par ravonnement et par contact avec le gaz une

quantité

de chaleur

égale

à celle que

produit

le passage du courant.

Les conditions de milieu é tant

définies,

le

problème

revient à la

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018840030047301

(3)

détermination simultanée de la

température

du fil et de la

quantité

de chaleur

développée

par le courant.

La

température

du fil se déduit de sa résistance

électrique

et la

quantité

de chalcur est déterminée par la loi de Joule.

Il a donc fallu étudier au

préalable

l’influence de la

température

sur la résistance des fils de

platine qui

ont été

employés

dans le

cours de ces recherches. Cette étude a été faite avec soin sur un

fil de

platine

enroulé autour du réservoir en

porcelaine

d’un pyro-

mètre à

air; puis

ce fil a servi à son tour de thermomètre pour l’étude des autres fils destinés aux

expériences

sur le refroidisse-

ment.

Pour déterminer la résistance d’un fil

métallique pendant

le

passage du courant destiné à

l’échauffer,

on

cherchait,

par une méthode

d’opposition analogue

à celle de

Clarke,

la différence de

potentiel

à ses deux

extrémités;

on déterminait en même

temps

la différence de

potentiel

aux deux extrémités d’un fil de résistance connue,

placé également

dans le

circuit,

et assez gros pour ne pas s’échauffer

sensiblement;

le

rapport

de ces deux différences servai t

de mesure à la résistance cherchée.

Le calcul de la formule de Joule

exigeait

encore que l’on connùt l’intensité du courant; à cet

effet,

une boussole de Weber était

placée

en dérivation sur le

circuit,

et l’on avait soin que les dévia- tions fussent

toujours

assez faibles pour

pouvoir

être

regardées

comme

proportionnelles

à l’intensité du courant : on a,

d’ailleurs, pris

soin de vérifier cette

proportionnalité.

La jig’.

i

représente schématiquement

la

disposition générale

des

appareils.

A est un

grand

flacon au milieu

duquel

sont

tendus,

l’un à la suite de

l’au tre,

le fil

principal

et un fil

plus

court don t

l’observation sert à éliminer le refroidissement

qu’éprouve

le

premier

à chacune de ses

extrémités,

par suite du contact avec les

pinces

d’attache. Ce flacon

communique,

par l’intermédiaire de tubes

remplis

d’acide

phosphorique anhydre,

avec des

appareils

à

faire le vide. B est un

long

et gros fil de cuivre dont la résistance

sert de terme de

comparaison,

et ces trois fils sont

placés

dans le

circuit d’une

pile G ;

d’autres résistances intercalées servent à faire varier l’intensité du courant et, par

suite,

la

température

du

fil. La boussole de Weber est attachée en dérivation aux

points

DE. La

pile d’opposition

K renferme dans son

circuit,

outre une

(4)

résistance considérable de 5ooo ohms

environ,

une caisse de rési-

stance

G ;

des conducteurs

F,

H permettent de relier les extré- mités de cette caisse aux extrémités ci des fils

placés

dans le pre-

mier circuit. Un

galvanomètre

de

Thomson,

intercalé en

H,

permet

Fig. i.

de déterminer la résistance

qu’on

doit introduire en G pour que la différence de

potentiel

aux extrémités de G fasse exactement

équilibre

à la différence de

potentiel

aux extrémités du fil observé.

Représentation graphique des résultats.

Une série d’observations faites à une

pression déterminée P1 donne,

pour différents excès de

température,

la

quantité

de chaleui

perdue

par le fil soumis à

l’expérience.

Le résultat de

chaque

observation est

indiqué,

sur une feuille de

papier quadrillé,

par

un

point

dont l’abscisse

représente l’excès,

et l’ordonnée la quan- Li Lé de chaleur

perdue.

(5)

La

ligne

continue rlf

qui

passe par tous ces

points (fig. 2)

re-

présente,

pour la

pression P,,

la relation

qui

lie la

quantité

de

chaleur à l’excès de

température.

Une série faite à une

pression

moindre

P2

donnera une courbe

dont les ordonnées seront, pour des abscisses

égales,

inférieures

aux ordonnées de la courbe xi.

Enfin,

une série faite dans le vide absolu donne une courbe A dont les coordonnées

représentent

les

quantités

de chaleur

perdue

dans le vide.

Chacune de ces séries

comprend

une dizaine

d’olJServations,

quelquefois davantage,

et, si l’on met à

part quelques expériences

Fig 2.

faites dans

l’hydrogène, qui

ont

présenté

de

singulières anomalies,

les

points correspondant

à

chaque

série se trouvent distribués avec une

grande régularité.

En diminuant chacune des ordonnées BD de la courbe x,, de l’ordonnée BC de la courbe A

qui représente

la chaleur

perdue

dans le vide ou chaleur

rayonnée,

on a une nouvelle courbe

B1 qui représente,

pou» Ici

pression P, ,

la relation entre l’excès de teni-

pérature du fil

et la chaleur que lui enlève le gaz.

Une fois les

courbes B construites,

on

conçoit qu’on puisse

s’en

servir pour en tracer d’autres

représentant,

pour un excès cie

telnpératllre déternliné)

la relation entre la

pression

du gaz et la chaleur

qu’il

en lève ait

fil.

Ces

dernières,

que nous

appellerons

y, ont l’allure

représentée

par

la fig.

3. On

traçait

ainsi les courbes

correspondant

aux excès 100°, 200°,

300°, ...,

et, pour

qu’on pût

facilement comparer leurs

formes,

on réduisait à la moitié les

ordonnées de la courbe de 200°, au tiers celles de la courbe de

3oo",

etc. On

traçait

aussi une courbe relative à un excès de tem-

(6)

pérature

très

petit,

la courbe d’excès °, par

exemple,

dont on

multipliait

les ordonnées par i oo, afin de la rendre

comparable

aux

autres.

Sur le flacon A coulent

plusieurs jets

d’eau

froide,

de sorte cluse

l’ig. 3.

les excès sont observés au-dessus d’une

température toujours

voisine de

13°;

une

petite

correction permet de

représenter

par les courbes les

quantités

de chaleur

qu’on

eût déterminées si la

température

de l’enceinte avait été constamment maintenue à oo.

I. - Chaleur perdue dans le vide.

Les

quantités

de chaleur

perdues

dans le vide absolu par un

fil de

platine

ont été déduites de

plusieurs

séries d’observations faites sous des

pressions

très

faibles,

et en

particulier

d’une série très nombreuse et très

régulière

dans

laquelle

la

pression, qui

n’est

plus

mesurable à la

jauge

de Mac

Leod,

est certainement inférieure à

1 10

de millième de millimètre de mercure.

Il était intéressant de comparer les résultats avec la formule

obtenue dans des conditions toutes différentes par

Dulong

et Petit

pour des excès inférieurs à

250°,

et

confirmée,

au moins d’une

manière

approchée

et pour les mêmes limites de

températures,

par divers

physiciens;

la

comparaison

était

donc,

pour la méthode

exposée ici,

une sorte

d’épreuve qui

devait permettre de

juger

de

sa valeur. Le Tableau suivant donne le résultat de la

comparaison :

on a

pris

a

égal

à i, 0°77, et déterminé le coefficient m de telle

sorte que la valeur calculée fût

égale

à la valeur observée pour l’excès 150°.

(7)

On voit que la concordance est satisfaisante

jusqu’à 400°.

A

partir

de cette

température,

les nombres calculés croissent beau- coup trop

rapidement,

comme l’avaient

déjà

fait remarquer, du reste,

plusieurs expérimentateurs.

II. - Chaleur enlevée par le gaz.

1 °

influence

de la

pression.

- J7ariation de cette

influence

avec la

température.

- Pour des

pressions comprises

entre 300111111

et

50mm,

l’influence de la

pression peut, quelle

que soit la

tempé-

rature. être

représentée

par la formule de

Dulong

et

Petit,

npb,

dans

laquelle p représente

la

pression; seulement,

la valeur

o, I 63

trouvée pour

l’exposant h

est

beaucoup plus petite

que le nombre

o , £5

obtenu par

Dulong

et Petit.

Au-dessous de

50mm,

la chaleur enlevée par le gaz diminue avec la

pression plus

vite que ne

l’indique

la formule

précédente,

et la

chute

devient,

aux très basses

pressions,

extrêmement

rapide.

Aussi,

même à ces

pressions

très

faibles,

le refroidissement dû au

gaz

garde-t-il

encore, vis-à-vis du rayonnement, une

importance

considérable : sous une

pression

de

200mm,

l’air sec

enlève, à

oo"

d’excès,

180 fois autant de chaleur que le rayonnement; il en enlève

encore 12 fois autant à omm, i, et il faut réduire la

pression à

(8)

omm, 006 environ pour que l’air n’enlève que la même

quantité

de

chaleur que le rayonnement.

Au-dessous de

50mm,

l’influence de la

pression

n’est pas la même

aux diverses

températures,

car les courbes y relatives aux divers

excès,

au lieu d’avoir des ordonnées

proportionnelles

et d’être

toutes semblables entre

elles,

se

disposent

comme

l’indique

la

fig.

/. La variation de la

quantité

de chaleur enlevée sous les

Fig. 4.

faibles

pressions

est

plus rapide

pour les

températures

basses que pour les

températures

élevées.

Influence

de la

telnpératllre.

- Variation de celte in-

fluence

avec la

pression.

- Sous une

pression déterminée,

et

quand

on considère des excès de

température

de

plus

en

plus grands,

on trouve que la

quantité

de chaleur enlevée par le gaz croît d’abord

plus rapidement

que

l’excès,

ainsi que

l’exprime

la

formule

exponentielle

de

Dulong

et Petit

Br,

dans

laquelle

c est un nombre

plus grand

que l’unité.

àlais,

à

partir

d’une certaine

température,

le

phénomène change d’allure,

et, la perte de chaleur augmente moins

rapidement

que

l’excès ;

les

courbes B présentent

un

point d’inflexion,

et ce

point

d’inflexion

correspond

à une

température

d’autant

plus

basse

que la

pression

est

plus

faible. Pour des

pressions

inférieures à

1mm, cette modification des

courbes B

semble même se

produire

dès leur

origine.

Par

exemple,

dans

l’air,

les différences successives des

quantités

de chaleur

correspondant

aux excès o°, 100°, 200°, ...

ont été trouvées

égales,

pour diverses

pressions,

aux valeurs sui-

vantes :

(9)

Pressions.

Influence

du diamètre du

fil.

- Les observations ont

porté

sur deux fils de

pla tine,

l’un

de £

de millimètre de

di amè tre,

l’autre

de 1 20 environ;

ils étaient tendus horizontalement dans un flacon de Olll, 20 de

diamètre;

le corps soumis à

l’expérience

avait

donc des dimensions

négligeables

à côté des dimensions de l’en- ceinte. Les deux fils ont donné les mêmes résultats

généraux qui

viennent d’être

rapportés ;

mais la

comparaison

des valeurs absolues des

quantités

de chaleur

perdues

dans les mêmes conditions a

donné lieu à une remarque

importante.

La surface du fil le

plus

fin était

égale aux 6 10

environ de la surface du

plus

gros ; c’est à peu

près

le même

rapport qu’on

a trouvé entre les

quantités

de

chaleur

rayonnées

dans le

vide,

et aussi entre les

quantités

de

chaleur enlevées par le gaz sous de très

faibles pressions; mais,

sous des

pressions supérieures

à 5mm ou 10mm, on a trouvé sensi-

blement la même

perte

de chaleur pour les deux fils.

Voici,

par

exemple, quelques

valeurs obtenues pour le

rapport

de la chaleur enlevée par l’air au fil le

plus

fin à la chaleur enlevée au fil le

plus

gros: .

Ainsi,

au moins pour des .fils très fins et

placés

horizontale-

(10)

ment) le refroidissement par l’air ne serait pas

proportionnel

à la

surface,

mais serait relativement

plus grand

pour les fils de

plus petit

diamètre.

Influence

de la nature du gaz. - On a choisi

parmi

les

gaz faciles à obtenir purs ceux

qui

dicteraient le

plus

par leurs

propriétés physiques :

l’acide sulfureux et

l’hydrogène.

Les résultats obtenus avec l’acide sulfureux dans treize séries

d’observations, comprises

entre les

pressions

300mm et

0mm, 005,

sont aussi

réguliers qu’avec l’air,

et se

présentent

avec les mêmes

caractères

généraux.

L’hydrogène,

au

contraire,

n’a donné de résultats

dignes

de con-

fiance

qu’à

de basses

températures

ou bien sous de très faibles

pressions :

les fils de

platine

ont paru, aux

températures

élevées ct

sous les fortes

pressions, éprouver

des variations anormales de résistance.

La

comparaison

des

quantités

de chaleur enlevées dans les mêmes conditions à un même fil par les trois gaz étudiés a conduit à un

résultat inattendu : sous les

pressions ordinaires,

le

pouvoir

refroi-

dissant de l’acide sulfureux est exactement

égal

à la moitié du

pouvoir

refroidissant de

l’air; mais,

au-dessous de Ilnnl ou 2mm, ce

pouvoir

refroidissant relatif augmente, et on l’a trouvé

égal

à

0,94

sous une

pression

de 0 1" De

même,

le

pouvoir

refroidissant de

l’hydrogène, qui

est

égal

à

5, 5

aux

pressions ordinaires,

diminue

à

partir

de 5mm ou i

pnl’ll’

il a été trouvé

égal

a 1 , 02 sous la

pression

de

0mm, 05.

Ce dernier résultat a été obtenu dans deux séries d’observations

pendant lesquelles

on a

pris

soin

d’analyser

les

dernières

portions

de gaz enlevées du flacon par la trompe à mer-

cure ; on s’est assuré ainsi

qu’il

ne s’était

produit

aucune rentrée

d’air,

ce

qui,

du reste, était inadmissible avec un

appareil capable

de

garder plusieurs jours

un vide de

quelques

millièmes de milli-

mètre.

Sous les

pressions

très

faibles,

le

pouvoir

refroidissant d’un gaz serait donc

indépendant

de sa nature

chimique.

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