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MODALITÉS DE CHASSE UTILISABLES POUR L'EXPLOITATION DE L'ORIGNAL

RÉHAUME COURTOIS ET GILLES LAMONTAGNE

Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, Direction de la gestion des espèces et des habitats Québec, Septembre 1991

150 boulevard Saint-Cyrille Est, Québec (Québec) Canada G1R 4Y1 Mots clés : Réglementation, historique, objectifs, orignal, Québec

COURTOIS, R. et LAMONTAGNE, G. 1991

Modalités de chasse utilisables pour contrôler l'exploitation de l'Orignal. Echo-faune, Vol. 1, no. 5.

Un survol rapide de l'évolution de la réglementation de chasse depuis le début de la colonie montre que les Québécois ont vite senti la nécessité d'encadrer la chasse pour protéger les espèces exploitées. La réglementation ne se limite cependant pas à cet aspect primordial.

Nous avons examiné l'efficacité de la réglementation en fonction de 4 objectifs spécifiques : sa capacité à limiter le prélèvement, à modifier la structure d'âge et de sexe dans la récolte, à répartir la ressource entre les usagers et à maximiser le nombre de jours de récréation. Les 13 principaux règlements de chasse applicables à l'Orignal au Québec sont examinés sous ces angles et leur efficacité relative est évaluée. Une comparaison avec les autres juridictions nord-américaines est également effectuée.

L'examen de toutes ces données montre qu'il s'avère très difficile de gérer efficacement la chasse de l'Orignal dans le contexte réglementaire actuel. La réglementation pourrait toutefois permettre d'adapter la récolte aux caractéristiques des populations d'orignaux et, au besoin, de modifier la structure des populations pour la recherche d'une plus grande productivité.

Introduction

La préoccupation première des chasseurs est la protection du gibier. La mission faune du M.L.C.P. a d'ailleurs pour objet « d'assurer la pérennité et la mise en valeur des espèces fauniques, pour le bénéfice des générations actuelles et futures ».

Cet objectif, partagé par toute la collectivité québécoise, porte cependant à croire que la réglementation vise exclusivement la protection du gibier.

Or, une analyse quelque peu détaillée, tant dans une perspective histo- rique qu'actuelle, permet de constater que les objectifs visés par la réglementation sont très variés et concement plusieurs sujets.

L'analyse qui suit tentera de définir ces principaux objectifs. Pour ce faire, nous décrirons succinctement l'efficacité relative des principales moda- lités de chasse utilisables au Québec pour contrôler l'exploitation de l'Orignal. Nous examinerons également la réglementation utilisée dans les juridictions limitrophes. Cette démarche permet d'identifier les modalités les mieux adaptées au contexte québécois.

LES LEÇONS DU PASSÉ

En Europe, la chasse était le privilège des nobles. Des Intérêts d'ordre stratégique (protection de la colonie), économique (fourrures) et de subsistance (famine) Incitèrent les autorités, malgré certaines réticences, à reconnaître le droit de chasse àtous les habitants de la Nouvelle-France dès 1652 (Martin 1990). Ce nouveau privilège, même s'il représente désormais une valeur fondamentale de la culture québécoise, semble cependant avoir été utilisé maladroitement. Les récits de chasses pro- digieuses, frisant l'extermination, font légion. Les chasses commerciales (peaux) et de subsistance (venaison) sans contrôle ont vite mené à la raréfaction du gibier. Au début du 18'ene siècle, la grande faune avait été à toutes fins pratiques exterminée de la vallée du Saint-Laurent.

La première ordonnance visant la protection d'une espèce est émise en 1721. L'intendant Michel Bégon interdit la chasse des perdrix entre le 15 mars et le15 juillet afin de permettre leur reproduction (Guay 1983). En 1750, l'on interdit la cueillette des oeufs et des nichées de canards (Martin 1990).

Les règlements ne concernaient pas tous la protection du gibier, bien au contraire. Des ordonnances ont été émises pour protéger les moissons piétinées par les chasseurs (1676 et 1709), pour réserver le gibier aux propriétaires fonciers (1708), pour protéger les propriétés privées (1723) et pour limiter les incendies de forêts et d'habitation inhérents à l'utilisation des armes à feu (1764).

Avec la naissance de la chasse sportive au cours du XIX*" siècle, les pressions pour une plus grande protection du gibier devinrent de plus en plus fortes. Plus de 100 ans après l'avoir introduite pour la perdrix, l'on instaura, en 1843, une période de chasse interdite pour l'Orignal (1efévrier-1er août). Les craintes d'extermination de l'espèce ont mené à un resserrement graduel de la réglementation au cours des 50 années qui suivirent, puis à l'imposition de la loi du mâle en 1899 (Tableau 1).

Durant toute la première moitié du 20'êm° siècle, la chasse sportive de l'Orignal redevient une activité élitique sous l'emprise des clubs privés.

C'est la croissance économique et démographique de l'après-guerre qui a stimulé l'intérêt des Québécois pour la chasse sportive

La réglementation telle que nous la connaissons aujourd'hui s'est dévelopée parallèlement à la croissance du nombre de chasseurs, mais selon des axes traditionnels. Ainsi, la chasse sélective (loi du mâle) fut abolie, les saisons sont redevenues l'outil réglementaire de base auquel se sont ajoutées quelques mesures telle la chasse contingentée, l'annulation de plusieurs permis par orignal abattu, l'introduction de la chasse à l'arc, l'arrêt de la vente des permis à l'ouverture de la saison, etc.

LA RÉGLEMENTATION ACTUELLE

Les objectifs de la réglementation sont variés ; quatre thèmes peuvent être identifiés. Une partie de la réglementation cherche à protéger les bêtes dans leur cycle annuel. De façon générale, la récolte légale est maintenant limitée à la période de l'année où la population est à son niveau optimal, alors que les jeunes sont moins dépendants de leur mère et avant que les conditions hivernales rendent les animaux plus vulnéra- bles.

Une autre partie de la réglementation vise le respect du gibier (éthique).

C'est le cas notamment des règlements concernant les heures légales de chasse et le contrôle des méthodes ou des armes de chasse qui visent à laisser une juste chance aux animaux et à minimiser les blessures et souffrances inutiles.

Une bonne partie de la réglementation cherche à répartir équitablement la récolte entre un nombre grandissant d'utilisateurs. C'est l'objet principal des politiques concernant la vente et l'annulation des permis et la vente de la venaison.

Certains règlements visent enfin à permettre la chasse dans des condi- tions sécuritaires. Mentionnons les articles traitant du transport et de la manipulation des armes à feu.

Québec Io ci

a El

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2 ECI-10-FAUNE. VOL. 1, no. 5 1991

Tableau 1. Principaux événements dans la gestion

Année Réglementation / mode de suivi

de l'Orignal au Québec (adapté de Courtois 1989) Année Réglementation / mode de suivi Avant 1843 Chasse permise en tout temps ;

1843 Chasse interdite : 1er fév. - 1er août ; 1857 Chasse interdite :

1 er

mars -

1 er

sept. ; 1858 Première refonte des lois de chasse ; 1868 Chasse interdite : le fév. - 1« sept. ; 1882 Permis de chasse obligatoire pour les non-

résidents, 20 $ ;

1884 Interdiction de chasser la femelle jusqu'au 15 oct. 1888 ;

Chasse limitée à 2 orignaux ;

1885 Acte facilitant la formation de clubs privés ; 1887 Chasse de l'Orignal interdite ;

1889 Chasse interdite :

1

er fév. - 1 er sept. ; Création des parcs des Laurentides et de la Montagne Tremblante ;

1895 Chasse interdite : 1 er janv. - 1 e

oct. ;

Interdiction de chasser les faons

Création du Parc national des Laurentides et du Parc de la Montagne Tremblante ; 1899 Imposition de la loi du mâle ;

1909 Permis de chasse du gros gibier (Caribou, Cerf de Virginie, Orignal) ;

1928 Interdiction de vendre la viande de l'Orignal et du Cerf de Virginie ;

1929 Création de la première réserve (Provencher) ; 1937 Division de la province en 4 zones de chasse

(cerf et Orignal) ;

1939 Création de la première réserve publique de chasse et de pêche (La Vérendrye) ;

1955 Permis spécifique pour la chasse de l'Orignal - Saison de chasse (15-31 oct.) ;

1958 Enregistrement obligatoire du gros gibier ; 1961 Division de la province en 7 zones de chasse ; 1962 Début de la chasse contrôlée (Rés. des

Laurentides) ;

1964 Abolition de la loi du mâle ;

Ouverture et longueur des saisons spécifi- ques à chaque zone ;

1971 Adoption du Système de localisation transverse de Mercator (UTM modifié) ; Création de la fiche du gros gibier ; 1974 Pré-saison de chasse à l'arc (partie J3) ; 1978 Création des zecs ;

1979 Permis de groupe, zones D et F4 ; 1980 Annulation de 2 permis par orignal tué ;

Extension de la pré-saison de chasse à l'arc (partie F4 et J3) ;

1981 Pré-saisons de chasse à l'arc dans toutes les zones où la chasse est permise (sauf Fl) ; 1984 Adoption du zonage intégré (pêche/chasse/

piégeage) ;

1986 Annulation de 3 permis par orignal (zones 1-2) ;

Mise en application du Système d'informa- tion sur la grande faune ;

1987-88 Expérimentation de la chasse sélective (pourvoirie Le Chasseur) ;

1989 Permis de zone ;

Arrêt de la vente des permis à l'ouverture de la saison de chasse.

Plusieurs règlements de chasse se rapportent à l'éthique et à la sécurité des usagers. Ceux-ci ne seront pas détaillés parce qu'ils font en général consensus au sein des chasseurs. Nous nous contentons les répertorier au tableau 2.

Tableau 2. Règlements se rapportant à l'éthique et à la sécurité

Modalité de chasse Éthique Sécurité

Chasse de nuit X X

Chasse d'hiver X

Calibre des armes à feu X

Traquenards X X

Collets X

Chasse à bord des véhicules X X Armes chargées à bord des véhicules X

Port du dossard X

Utilisation d'appelants électroniques X

Nous évaluerons plus en détail 13 modalités de chasse de l'Orignal utilisables au Québec. Leur efficacité doit être évaluée en fonction des objectifs poursuivis par les gestionnaires et les utilisateurs de la res- source. Notre analyse a permis de dégager quatre objectifs spécifiques principaux. Le premier est l'aptitude d'une modalité de chasse à contrôler la récolte afin de l'ajuster à la capacité du cheptel. Un deuxième objectif concerne la possibilité d'orienter le prélèvement vers certains seg- ments de la population. Le troisième objectif vise une répartition équitable de la ressource entre les utilisateurs alors que le quatrième concerne la maximisation du nombre de jours de chasse.

L'efficacité relative et les impacts des modalités de chasse sont résumés aux tableaux 3 et 4 en fonction de ces 4 objectifs spécifiques. Il est nécessaire de discuter brièvement des quatre modalités les plus impor- tantes.

Raccourcissement et report des saisons

Au cours des 25 dernières années, les modalités privilégiées pour limiter la récolte furent d'abord le raccourcissement et le report des saisons.

Cette dernière mesure visait aussi à réduire la vulnérabilité des mâles afin de rééquilibrer le rapport des sexes. Ces modes de contrôle indirects se sont révélés de portée trop limitée dans un contexte de forte pression de chasse. A titre d'exemple, nous n'avons pas noté de baisse de récolte dans les zones 1 et 2 lorsque la saison de chasse est passée de 9 à 7 Jours.

De même, nos inventaires aériens montrent que la proportion de mâles dans la population adulte est généralement plus faible (Tableau 3) que le seuil visé (40 % ; Crête el al. 1981). Le report des saisons a permis de réduire le pourcentage de mâles dans la récolte (Crête 1982) mais pas suffisamment pour atteindre les objectifs visés.

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COURTOIS ET LAMONTAGNE 3 Tableau 3. Efficacité relative des principales modalités de chasse de l'Orignal en fonction d'objectifs spécifiques de gestion (*= impact faible ; ** = moyen ; "**. fort ; - = aucun effet ou effet négatif).

Modalité Limiter Modifier la Répartir la Maximiser Efficacité la récolte structure récolte entre le nombre globale : d'âge et les usagers de jours de gestion

de sexe récréation activel

1. Raccourcissement des saisons 2. Report des saisons

3. Ouvertures synchronisées 4. Permis de groupe

5. Annulation de 2 ou plusieurs permis

6. Chasse à l'arc exclusivement 7. Permis de zone

8. Augmentation du prix du permis

9. Arrêt de la vente des permis à l'ouverture de la saison 10. Chasse sélective :

loi du mâle

11. Chasse sélective :

contingentement des adultes 12. Chasse contingentée 13. Fermeture de la chasse

*Irk

***

le**

***

*

**

**

**

***

*

*

***

*

1 Gestion active = permet d'ajuster la chasse (ex. nombre de jours d'activité, qualité, etc.) et la récolte (nombre d'individus par catégorie d'âge et de sexe, etc.) aux caractéristiques des populations d'orignaux et de la demande des usagers

**

*

*

Finalement, ces mesures ont des impacts économiques majeurs. Lacasse et Pelletier (1979) ont estimé que chaque jour de chasse représentait une injection de 4,6 $ millions dans l'économie du Québec. Un calcul similaire (Courtois 1989) montre que chaque jour de chasse rapporte environ 15,0 $ millions actuellement.

Les modifications de saisons de chasse peuvent être particulièrement préjudiciables à différents intervenants tels les pourvoyeurs et les hôte- liers dont une partie importante des revenus est liée à la chasse de l'Orignal. Des saisons longues facilitent grandement leurs opérations puisque leur capacité d'hébergement est limitée.

En plus de leur inaptitude à contrôler la récolte et à rééquilibrer le rapport des sexes, le raccourcissement et le déplacement des périodes de chasse affectent de plus en plus la qualité et la sécurité de la pratique de cette activité. Ils contribuent à la concentration d'un plus grand nombre de chasseurs dans un même territoire pendant une période plus courte, créant des potentiels accrus de conflit entre adeptes de la chasse.

Enfin, ces mesures ont une limite, la période de chasse ne pouvant être déplacée hors saison ni raccourcie indéfiniment.

Chasse contingentée

La chasse contingentée s'avère un outil efficace pour maintenir des densités d'orignaux élevées et assurer une chasse de très grande qualité.

Les chasseurs apprécient cette formule pour les réserves fauniques mais pas dans les zecs ni dans la zone libre, La division des zecs en secteurs de chasse pose des problèmes d'accessibilité ; les chasseurs désirent chasser à proximité de leur camp ce qui est rarement possible dans un contexte de tirage au sort. Le contingentement des chasseurs sans augmentation des tarifs amène des pertes de revenus dans les zecs à moins que la durée du séjour de chaque groupe soit diminuée et qu'on instaure un système de rotation. Ceci amènerait des coûts supplémentai- res liés au contrôle des usagers qui ne seraient pas appréciés des chasseurs. La chasse contingentée s'est avérée la mesure la moins populaire lors des consultations populaires tenues au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie (Anon. 1985), aussi bien qu'à Québec et en Estrie ; seuls les gens de Montréal sont un peu plus favorables à cette mesure (Banville et 1988). Le rejet du contingentement des usagers pour la zone libre

origine de l'intérêt des chasseurs à pratiquer annuellement la chasse de l'Orignal ce qui a été fréquemment signifié au MLCP.

Chasse à l'arc

La chasse à l'arc exclusivement est une mesure très efficace pour limiter la récolte. Compte tenu des limites citées précédemment et des possibi- lités réglementaires actuelles, la chasse à l'arc constitue la seule modalité que le Ministère peut utiliser pour contrôler la récolte en zone libre lorsque la pression de chasse est trop forte. Elle est présentement appliquée dans les zones 5 à 9 qui ne peuvent soutenir une récolte élevée. De plus, elle a dû être imposée dans la zone 10 et suggérée pour la zone 11 en raison de surexploitation. Une généralisation plus grande risquerait de mécon- tenter la majeure partie des chasseurs qui, eux, ne chassent qu'à l'arme à feu.

Chasse sélective

La chasse sélective constitue une modalité qui contraint les chasseurs à ne récolter, parmi les orignaux qui peuvent se présenter à eux, que ceux appartenant à une catégorie prédéterminée d'âge ou de sexe, précisée par le permis de chasse dont ils sont porteurs. Ainsi, la pression de chasse peut être dirigée sur les segments de la population qui sont les moins importants pour la reproduction. La récolte des segments que l'on désire protéger est réduite en émettant un nombre limité de permis spécifiques pour ces catégories. Le système de gestion de la chasse du cerf, actuellement en vigueur au Québec, de même que la loi du mâle qui était d'application générale pour l'Orignal du Québec jusqu'en 1963, consti- tuent en fait l'illustration de formes de chasse sélective. Depuis longtemps utilisée en Scandinavie et, plus récemment, dans différentes provinces canadiennes (Saskatchewan, Colombie-Britannique et Ontario), la formule peut être appliquée selon diverses variantes.

La chasse sélective constitue le meilleur compromis dans un contexte de fort déséquilibre entre l'offre et la demande. Elle assure en effet une protection adéquate du segment reproducteur de la population tout en maintenant la possibilité pour tous de chasser à chaque année. En outre, elle constitue une modalité de gestion adaptée et adaptable au contexte de chaque zone. La chasse sélective permet finalement le maintien des impacts économiques de la chasse de l'Orignal. La

(4)

4

UA-IO-MAU N t. VOL. 1.

no.

b 1 MM1

TRUMEAU 4

IMPACT À COURT ET À LONG TERME DES PRINCIPALES MODALITÉS DE que« SUR LES POPULATIONS

D'ORIGNAUX ET L'ACTIVITÉ DES CHASSEURS

ne s'applique pas; Nul aucun impact; - détérioration; + * amélioration) IMPACT SUR LA

RÉCOLTE

IMPACT SUR LA IMPACT SUR LA

RÉPARTITION DE

LA RESSOURCE

IMPACT SUR LE NOMBRE DE CHASSEURS

IMPACT SUR LE SUCCÈS DE

CRASSE

STRUCTURE

D'AGE/SEXU

Court Long Court Long Court Long Court Long Court Long terme terne terme terme terme terne terme terme terme turcos

- Nul N/A N/A N/A N/A Nul - - Nul

- - + + N/A N/A Nul Nul - Nul

N/A N/A N/A N/A + t. Nul Nul N/A N/A

Nul Nul N/A N/A + + + + + + Nul Nul

Nul Nul N/A N/A + + + + + + Nul Nul

--- + N/A N/A -- -- --- - --- --

++ +++ N/A N/A + ++ ++ +++ +++ ++

- Nul N/A N/A + Nul Nul Nul Nul

Nul Nul N/A N/A - - * - - - + Nul

Nul Nul Nul Nul + + Nul Nul Nul Nul

--- ++ - -- Nul Nul - + --- ++

- + + + + + + Nul Nul - Nul .. + +

- - ++ Nul Nul Nul Nul - ‘- - +++ +++

- - - - - - + + + - .. - .. - -

MODALITÉ

RaccOurcissement des saisons

Report des saisons 3. Ouvertures synchronisées 4. Permis de groupe

Annulation de 2 ou plusieurs permis Chasse à l'arc exclusivement

a) à la place de l'arme à feu -

b) là où la chasse était interdite

Permis de zone

Augmentation du prix du permis

Arrdt de la vente des permis à l'ouverture de la saison

10. Chasse sélective: loi du mile

11. Chasse sélective:

contingentement des adultes 12. Chasse contingentée 13. Fermeture de la chasse

principale contrainte de carte icdrne d'exploitation réside dans l'empêche- ment pour certains des chasseurs de récolter n'importe quelle catégorie d'animaux, ce qui réduit sensiblement le succès de chasse.

LA RÉGLEMENTATION DANS LES JURIDICTIONS LIMITROPHES La plupart des juridictions nord-américaines ont délaissé les méthodes passives (saisons, annulation de plusieurs permis, etc.) de contrôle de l'exploitation pour des méthodes actives (contingentement des usagers, chasse sélective). La chasse à toutes les catégories d'orignaux n'est autorisée que dans certaines zones, ou sous un contingentement sévère des usagers.

Le Maine, le New-Hampshire et le Nouveau-Brunswick supportent des populations assez restreintes et ont jusqu'à présent adopté des modalités de chasse très restrictives. La chasse de l'Orignal a été fermée pendant 50 à 75 ans dans ces juridictions par suite d'une chasse trop intensive.

Des saisons de chasse ont été autorisées récemment mais la réouverture a suscité de très grandes controverses au Maine et au New-Hampshire pendant des décennies, ce qui explique la prudence de ces administra- tions.

L'Ontario a vécu au début de 1980 une situation semblable à celle qu'on observe aujourd'hui au Québec. La chasse sélective y a été implantée en 1983 parce que le cheptel avait décliné par suite d'une exploitation intensive durant les années 70. L'imposition de la chasse sélective a été accompagnée d'une baisse de la récolte et de la fréquentation. La situation s'est toutefois rétablie après 2 ans. Le nombre de jours de chasse est maintenant plus élevé qu'il y a 8 ans ce qui n'a pas empêché la population de s'accroître de plus de 40 %. La population d'orignaux est maintenant en croissance ; elle est passée de 85 000 à 120 000 têtes entre 1983 et 1987.

CONCLUSION

La philosophie de la réglementation a peu évolué depuis quelques décennies même si le contexte a changé radicalement. Nous devons d'autre part réaliser que, dans le passé, les modifications réglementaires ont surtout touché les activités des chasseurs par le biais desquelles l'on espérait limiter la récolte. Ce mode de contrôle indirect montre toutefois des limites importantes dans un contexte de déséquilibre entre l'offre et la demande d'autant plus qu'il ne permet pas d'adapter la récolte en fonction des caractéristiques démographiques des populations d'orignaux.

Dans le contexte actuel, puisque la chasse constitue le principal facteur de mortalité des orignaux du Québec et que la pression de chasse est très forte, il devient de plus en plus nécessaire de faire évoluer la réglemen- tation de son rôle purement restrictif envers les usagers, vers un rôle de gestion active des populations animales.

Pour maximiser la productivité du cheptel, il faudrait adopter des moda- lités de chasse qui permettent de modifier le rapport des sexes ou des âges au sein des populations. La gestion de la population animale devrait primer sur la gestion de l'activité si l'on désire adapter la récolte plus précisément aux besoins particuliers de chaque population.

BIBUOGRAPHIE

ANON. 1985. Consultation pour l'expansion des populations d'orignaux dans les zones de chasse 1 et 2 de la région 01. Québec, Min. Loisir Chasse Pêche, Dir. rég. Bas-Saint-Laurent/Gaspésie/îles-de-la-Madeleine et Dir. faune terr., 43 p.

BANVILLE, D., P. BUSQUE, R. COURTOIS, M. CRÊTE, M.-J. GOSSELIN et M. MORIN. 1988. Projet d'accroissement des populations d'orignaux des zones de chasse 3 et 4. Bilan de la consultation publique tenue entre le 12 décembre 1987 et le 7 février 1988. Québec, Min. Loisir Chasse Pêche, Dir. rég. Québec et Estrie, et Dir. gestion espèces habitats, 39 p.

COURTOIS, R. 1989. Analyse du système de suivi de l'Orignal. Québec, Min. Loisir Chasse Pêche, Dir. gestion espèces et habitats, 48 p. SP 1770- 09-90.

CRÊTE, M. 1982. Évaluation des modifications apportées à la réglemen- tation de la chasse à l'orignal au Québec de 1971 à 1981 et perspectives d'avenir. Alces 18 :329-356.

CRÊTE, M., R.J. TAYLOR et P.A. JORDAN. 1981. Optimzation of moose harvest in southwestern Québec. J. wildl. Manage. 45 :598-611.

GUAY, D. 1983. Histoires vraies de la chasse au Québec. Vlb éditeur, Montréal, 268 p.

LACASSE, M. et J. PELLETIER. 1979. Aspects socio-économiques de l'exploitation de l'Orignal par la chasse sportive au Québec en 1978.

Québec, Min. Loisir Chasse Pêche, Serv. rech. socio-écono., 73 p.

MARTIN, L-P. 1990. La chasse au Québec. Éditions du Boréal. 409 p.

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