Bull Soc Pathol Exot, 2001,94, 4, 359 359
L
es traumatismes crânio-encéphaliques sont parmi les plus fréquentes des consultations dans les Services des Urg e n c e s du Centre hospitalo-Universitaire de Mahajanga. Leur prise en charge est difficile; débutant par le ramassage rapide des blessés jusqu’au suivi de l’évolution à l’hôpital. La part du Neurochirurgien est ici prépondérante.Les différents accidents sont à l’origine de ces traumatismes crânio-encéphaliques. Actuellement, la re c rudescence des a g ressions, l’augmentation du nombre des véhicules circ u- lants, tout ceci explique la croissance de la fréquence de ces traumatismes crânio-encéphaliques.
Le but de notre travail consiste à analyser et à comparer les cir- constances étiologiques des traumatismes crânio-encéphaliques du point de vue de leur fréquence, de leur distribution selon l’âge et le sexe et les facteurs susceptibles de les influencer.
N o t re étude concerne 234 blessés du crâne dans le Serv i c e des Urgences de l’Hôpital Principal d’Androva, pendant une période de 13 mois, allant du 1ermars 1999 au 31 mars 2000.
Sur les 234 blessés, nous avons trouvé comme étiologies : 1. Les accidents de la voie publique (39,31 %). L’ a l c o o l i s m e et la négligence sont parmi les facteurs d’apparition de ces a c c i d e n t s .
2. Les accidents domestiques (23,07 %). Les chutes en sont les causes les plus fréquentes.
3. Les accidents à responsabilité civile (26,49 %). Les trau- matismes crânio-encéphaliques par agression et attaques par les Dahalo en sont parmi les causes, et ne sont pas rares dans la province de Mahajanga.
4. Les accidents sportifs (2,56 %) peuvent être graves, voire mortels.
5. Les accidents de travail (5,98 %) concernent surtout les sujets de sexe masculin et sont dus par des chutes d’un lieu élevé ou des coups porté sur la tête qui n’est pas protégée par cer- taine mesure de sécurité, exemple le port d’1 casque.
6. Les accidents scolaires (2,56 %). Les établissements sco- l a i res ne mettent pas à l’abri les écoliers des traumatismes crâ- nio-encéphaliques.
Le sexe masculin est le plus touché par les traumatismes crâ- nio-encéphaliques, quel que soit le type d’accidents. Il re p r é- sente 190/234 blessés contre 44/234 blessés du sexe féminin.
Les sujets “jeunes”, dans la classe d’âge 25 à 44 ans, re p r é- sentent la population la plus exposée aux risques de trauma- tisme crânio-encéphaliques. La fréquence maximale des accidents se re n c o n t re dans cette tranche d’âge, soit : 35,95 % - (84/234) : 76/190 pour le sexe masculin et
8/44 pour le sexe féminin.
Les enfants d’âge scolaire [5 à 9] représentent 26 cas, soit 11,11 % avec 16 du sexe masculin et 10 du sexe féminin.
Les petits enfants de [1 à 4] représentent 7 cas, soit 2,99%, 5 du sexe féminin.
La classe d’âge [45 à 65 ans] représente une fréquence de 22 cas soit 9,40 % dont 17 hommes sur 5 femmes.
Pour la classe d’âge, plus de 65 cas, on a dénombré 7 cas ou 2 , 9 9 % dont 5 du sexe masculin et 2 du sexe féminin. Ce sont les traumatismes crânio-encéphaliques par chutes qui re p r é- sentent leur motif d’hospitalisation. Cette circonstance se voit aussi chez les moins de 1 an. Leur fréquence est de 4 cas, soit 1,70 % sur les 234 avec 1 du sexe masculin et 3 du sexe féminin.
Les facteurs susceptibles d’influencer ces traumatismes crâ- nio-encéphaliques sont les lieux de l’accident, soit dans un lieu urbain ou un lieu rural. Le moyen de transport jusqu’à l ’ h ô p i t a l .
D’après nos observations, les accidents constituent la pre- mière cause de traumatismes crânio-encéphaliques. Les vic- times sont surtout des hommes jeunes. La survenue de ces accidents peut-être prévenue pour réduire en fréquence et en gravité les traumatismes crânio-encéphaliques. Les actes de pré- vention engagent la responsabilité de chaque membre d’une communauté, ainsi que pour l’application des règles et des lois dans une société.
T raumatisme cranio-encéphalique :
aspect épidémiologique à propos de 234 cas recueillis dans les services des urgences du CHU de Mahajanga.
S OCIÉTÉS CORRESPONDANTES
Communication présentée lors de la 1ère journée scientifique de la Faculté de médecine de Tananarive, le 6 décembre 2000, dans le cadre de la sortie de la première promotion de spécialises médicaux formés dans le cadr e de l'internat qualifiant à Madagascar.
M. Vohaninana
Service de traumatologie, CHU de Mahajunga,Madagascar.
C ranio-encephalitic traumatism : epidemiological aspects in 234 cases collected from the data of the emergency room of the Mahajanga Teaching Hospital.