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LES
U R Q
F/2C
.Du Peuple
~afes Reprêfentans J a leur retour de tAJfemble\
Nationale,
ka) I 4^ 1^3
^
'I
Ï.ES FOUBOUOï
Peuple à fes Repréfentans
^à
leuî:.„, retour der A
jfemhléeNationale,
,
ÎJ" N
députédu
coté gauche ét^ntde retourdéson
auguste mission^ le peuple s’assembla
pour
lui porter des couronnes civiques. L’orateuf de ladéputationlui parla de lasorte;
Nous ne vous
donnerons point délogés, ilsne
pourroientvous être aussiagréables que ceux ,quevous
ont prodigués les départernens , lesdistricts
5 lesmunicipalités
, puisque
vous
leur en aviezenvoyé
les modèles.Nous
nevous
ferons pas de riches présens^ hélas! bons patriotes , ilnenous reste que les feuilles
du
chêneque nousvous
apportons., Maisnous sommes
accourus avec empressement,
espérant que
vous
daigneriez nous éclairer et dissiper quelques nuages qui obscurcissent |nos yeux
lesbeauté?du
grandœuvre
quevous
avez si heureusement terminé.Enivrés de la seule espérance du
bonheur que vous
avez mille fois promis, nous avons voulu le mériter parla soumission la plusen- tière à vos ordres. Suivant vos désirs, noii§"
.' .4 ^
4
avons placé tous les pouvoirs dans les mains de vosprotégés; nos paroles
comme
nosactions ont secondé tous vos projets ; votre volonté a été par-tout exécutéecomme
celle de Disiimême
; la constitution est faite , et cependant nous cherchons encore cebonheur
tant promis,
tant désiré, et pour lequel nous avonstoutsa- crifié, tout fait,
Seroit-ce dans les villes que nous pourrions trouver ce
bonheur?
Mais tous ceux qui ont eu lemoyen
de les fuir,"sont partis; elles sont désertes, les mais-ons sont presqueun
fardeaupour
les propriéraires; et Içs octrois que le|éttangers suppor^oienî, et
que
vous avez siip»^primés , forcent encore à une répartition
pour
fubvenir
aux
charges,Seroit-ce la classe des vignerons qui seroît heureuse? Mais ils ne peuvent plus trouver iii
avance ni secôurs dans des maîtres appauvris;
mais leurs, viqs né peuvent plus supporter la
concurrence de ceux quelesétrangers
amènent;
et le prix de leurs foibles propriétés se trouve diminué avec la valeur
du
produit de leur malheureuse récolte.Le bonheur
s.e troi|verolî-il dansla çîassedes ouvriers ?' Mais ceux qui trouvent à travailler sont .payés en assigaars , ce qui diminue beau^coup
leur salaire; le grandnombre
est sans ouvrage ; leurs occupations consistent'^-.pour la plupart, à
monter
la garde, eemû consomme
leur tems, fans profîtpour eux,
sans utilité
pour
le public,- Seroient-ce les marchands
, dont le sort seroit amélioré Maisà part les agioteurs, cessangsues
4
u public malheureux, tous les marchandssont sans débit, et les boutiques souvent se fcrrner^t sans que la vente
du
jour aitpu
fournir ap paiement du loyer.^Seroit-ce au moinsdans la diminution des inj-
pôts
que
les citoyens pourroient appercevoir,
1e
bonheur?
Hélas! nous l’espérions; mais Içs impositions sont bien plusque
doublées; enlyqp
,ellesétpient
pour
lavilledeBesançon
desoixanteet dipsepî mille huit cent trente-huitliv.dou2;e sous sept deniers; elles se portent
pour
.751 , à à cent soixante&
dix-huit mille quatre-vingt dix-neuflivres dix-huit sous ;.c’est-à-dire,qu’op payerade plus qu’en 1790
centmilledeux
cents soixanteetune
livre cinq sous cinq deniers.^
Indépendaratnent de cette
énorme
augmenta- tion, les objetsdeconsommation
sontaumême
prix, toutes lesautres marchandisessont aug- mentées; et malgré le dire des soudoyés du Jiquveau régime, l’avenir sera encore pîusfer- Jible, puisque les frais de l’administrationseron les
mêmes
; et que lorsque les biensdu
clergé serontvendus, il faudra, sil’on veut
un
culte,|e cotiser
pour
en payer les ministres.6
il faut cependant ajouterencore à toutcela ^
i"®.L’impôtdes patentes quiseulexcèdece
que
les
marchands
payoient autrefois.L’imposition
du
timbre, dont le produitest effrayant,
3^'. Les sous additionnels
pour
subveniraux
charges de la ville, ce qui se porteraaumoins
^ vin^t milh livres,
4®.
Le
droit d’enregistrement qui a quatru-^plé les droits, de contrôle.
ç®,
La
garde nationale qui, par les pertes de temset les dépenses qu’elle occasionne, est également
un impôt
désastriieux,é®. L’impôt des assignats quioccasionnent à chaque citoyens la perte d’un sixième de ses revenus.
Voilà l’affreuse position des habitans des villes; ils paient quatre fois plus avec cent
‘fois
moins
de ressources; et si lesu Dcum^
lesïltuminaûons ^ Us chansons patriotiques, les ont étourdis sur leur position, ce prestige s’est dissipé par le sentiment déchirant de la misère
^
qui chaque joitr s’accroît de la maniéré la plus effrayante,
Seroit-ce au
moins
dans lescampagnes
que.se seroit réfugié le
bonheur que
nousattendions? ' Mais les mancuvriers s’y trouvent dans le plus grand besoin; mais les impositionsy
sont àpeu
près doublées ; dans lacoinmunauté
de/
Beurre elles étolent en
1790
de quatre, mille cent livres;pour
1791 elles ’se portent à sept mille six cent trente-quatre liv.indépendam- ment
des chargeslocales, desdons patriotiques, etCc etc. C’est par-tout demême
, et le malheu- reux cultivateur, déjà froissé en'tous sens par tine multitude d’autorités, qui se croisent et s’embarrassent^ n’apour
jouissanceque
des vexations,pour
perspectiveque
l’impossibilité de fourniraux
paicmens qu’on exige. 'Ne
seroit-il paspossible que nos représentans• eussentmalcalculénos intérêts, et qu’ilseussent prisde très-mauvaismoyens pour
nous procurer lebonheur
et les soulagemensque
nous espé-rions } Par exemple : :
Pourquoi
, étantconvoqués
par le foi .et les bailliages ,vous
êtes-vous déclarés supéfieurs'au
roi et supérieursaux
bailliages ?Pourquoi,
ayant juré entre les mains de V’oscommettans
d’observer vos cahiers-,vous
êtes-vous fait une loi de les enfreindre }
Pourquoi
aveî-vous excité levol^ le pillagei les dévastations, lemeurtre,
les incendies, par vos lettres criminelles qui n’ont été par- toutque
des cris de révolte et d’insurrectioa contre toute espèce d’autéritéIPourquoi
n’avez-vous eu dâiis toutes les villespour
coffespondans que deshommes
qui, couvertsdu
mépris public, n’étoient propres^u’à devenir des chefs' dç factieux^
Pcumûoi
avez-vôus élevé, protégé, défendu dette mulitude de sociétés connues sous îe noni de clubs^ dont l’emploi a été de soulever laFrance, de préparer tous les crimes qui l’ont soaillée, et de vous” en rendre des actions
dé
grâcesComme aux
premiers cbopéfateurs de ce^l'or fa‘ts ?
* PoLirc^üoi avei-vous
changé
lecaractère dela l^âtioîi, et d’un peuplehumain
et sensible,' en âvez-vons fait un-peiiple sanguinaire et féroce ?Pourquoi,
en aiguisant les poignards des Assassins; et ert allumant les torches des încen-^diaifes avez^vous forcé à fuir les princes^
les grands seignèurs, les gèns riches
; qui
faisoient vivre les ouvriers et les pauvres?
Pourquoi
âvez-vdüsl éloigné de la France tous les éîrângers qui, de toutes parts, accoiii toientpouf
nous prodiguer leur or , con^§6mifiet nos denrée^ ^ aehetet les ouvrages de liotre industrie ?
Pourquoi
avez-voiis appeîlé à leur placé les malfaiteurs , les brigands , les scélératsdes pays qui nous avoisinent ?
’
Pourquoi
avez-voiîs fenduhommage aui
Ihkirfectiohs, en les appelantf
accompliss^m&nt in saint, des devoirs?Pourquoi
avez-voussoudoyé
dans vos tri-^ibuneslès ignorans etleiscélérats,
pour
étoulFeir4
votre gré; par leurs Cris; la voix de la véritéde la raisoii? /
Pourquoi
/en
réformant quelques abus , lesavez-vous remplacés par des milliers d’autres plusiîâtolérables ?
Pourquoi9 en, nous promettant des soiila-
gemens
et des secours , n’avez-vous supprimé des Impôts que pour en créerde plus excessifset de plus désastreux?
Pourquoi avez-vous détruit les impôts sur
ramidon
, lapoudre
> le' tabac et autresobjets qui
^
n’étant pas de première nécessité,
ne frappoient que sur le s ricbes ^ et les avez vous rejettés sur les terres
pour
en ecraseTle malheureux cuîtivatevir ?
Pourquoiy dans le tems
oh
la France èsf sans argent, avez-vous décrété le rembour-»sement des charges dont les titulaires^ quoique chargés de rendre la justice , ne tirôient pas le cinq pour cent?
Pourquoi la jiisticé, que
vous
appelle^gratuite^ coûte-t-elle a-nnuellement au peuplé trente millions de plus que lorsqu’il la payoit?
Pourquoi
^ au lieudW
intendant et de,siibdélégués, qui au'moins connôissoient leurpartie et la falsoient5,nous avez-vous
donné
tint on:(e intendans etdmx cmt
trmte-quatrè svtbdéiégués qui) tovis, n’ont pas la premiers^ notion de leur besogne, eî doni tout le mérite consiste à persécuter nos prêtées $ et a rece- voir avec dureté les habitans d&s campagnesi
^
Pourquoi
, étantenvoyés pour conaoitM
îe déficit^ êtes-vous partis sans nous en donner tonnoîssànce ? -
L
objet principal de nosvœux
étoitque
cnacun payât également, et en proportion de ses propriétés ; qu’on supprimât la main- morte ; les sçrvitüdès personnelles, et tout ce qui etoit injuste et odieux dans îe régime féodal ; qu’on rendit le îiers-état habile à tous emplois civils ei militaires; qu^oiï
empêchât
les déprédations de la cour; qu’onf tenait les ministres responsables; que les
impôts he fussent consentis que pat nos re- presentans : tous les ordres àcquiesçoient ÿ
^
la justice de ces demandes.
Pourquoi
dès-^lors leâ offres dti rdi,
du
clergé de la noblesse^' qui étoient desmoyens
sûrs, prompts etfacilesde è:omi3Îer , sans secousses et convulsion, le gouffre des finances , ont-iis été rejettés
pour
seconde! et remplir îe but des philosophes d’anéantir la religion et îâmonarchie
?Poiirqiioi
, en rejettant les conseils de l’expé-
'
flence , âves-voiis créécepapier-monnoie
; qui
a
donné
deuxpHx
àtouslesobjets decommerce,
Sc dontle discréditprogressifannonce
àtousles citoyens leur ruine prochaine?Pourquoi
pendantqüe vous
deviez ainé|J
ii'
liorer nos finances, le Jejicâ s’est-il accfü cîé e/eux milliards }
Qu’avez-voiis fait
du
produit des grains qiie le roi avoit acheté dans toutes les parties ditinonde ,
pour que
Son peuple nemanquât
pas de pain?Qu’avez-vous fait desimpôts qui montoient
kz quatre centfoixante
&
quint^e millions par an?Qif
avez-vous fait dequarante àcinquante mil”lions
que vous
avez empruntés?Qu’avez-
vous
faits des dons patriotiques?Qu
avez-vous
fait de l’impôtdu
quart dé nos revenus?Qu’avez-
vous
fait de diôc- huit cents million^d’assignats
que vous
avez misen circulation?Qu’avez-vous fait de notreargenterie- et de
nos boucles de souliers? , .
Qu’avez-
vous fait de la riche dépouille dei églises supprimées et de tous les couvents?Pourquoi
le grand Mirabeau, qui étoitinter-^dit et écrasé de dettes , ell-il inort en laifianr
neufcent mille livres en assignats?
Pourquoi
l’avocatThouret
vient-il d’acquérir la terredu
Vaudreuil^ près deRouen, pour
la
somme
de quinze centmille liv. qu’il apayée comptant
, tandis que toute sa fortune,,il
y
adeux
ans, ne se pcrtoit qu’à vingt-huit mille livres ?-•N ^
^
Pourquoi Mi Camus
5très-pauvri en propriété^a-t-il acheté
pour
huit cent millé liv. de biens nationaux, ensuite d’uncompromis
fait avec le sieur Brion, ancien clerc chez Ch'auron , no-taire à Paris
5rueSaint-Severin ?
Pourquoi
Treilhard, avocat de Paris,vient-H d’achetef
rabbaÿé
deCtéci sept cer.t mille iiv. ?^
Pourquoi M.
leCoûteux,
dont les affaires ,il
y
a deuxans, éîoientnotoirement dérangées, vient-il d’acheîei* la terre deMun
enBourgogne
quatre cent cinquante mille liv., la terre deGrammbnt
, près de
Tour
, sept centmilleliv^,, et
un
nouvel hôtel sur les boulevards?Pourquoi
l’évêque d’Autun^premier sermen*- taire , vient-il d’acheter près de Vaiidat enBourgogne
, uneterrede cinq centmille livres et fentretient-ildeplus,àgrandsfrais, mademoiselle Socroiî? , : -
Pourquoi
M. Chabroud
ehtretîént-il spleridi«demént
mdlle. Lacroix, fille d’un épicier dé Vienne?Pourquoi
lui a-t-ilacheté une niaison,
rue
Beaubourg
,quatre-vingtmillé livres?
Pour-
quoi a-t-ilencore achetéun
hôtel à Vienne ceni mille livres, et trois métaities cent soixanteknille livres?
Pourquoi Bàrriâve â-t-il acheté la terré dè
Dromnise
, dans laMarche
, quatre eeiit cin*»l
quènte mille livres ,malgré lamagnificenceaveé laquelle il enfl|^tient sa chere Caroline?
Pourquoi Target a-t-il acheté
un
hôtel, rué de Seve, pour deux cent mille livres , et deS biens en Touraine.pour quatte cent milleliv»,
le tout
payé comptant?
Pourquoi
Lanjiiinais a-t-il acquis là superbe terre deMordec
, ènGulenne, hiiit Cent mille livrés,dontcinq cent milleliv. payées comptant?Pourquoi
Chapelier a-t-il perdu au jeu, chezmadame
Saint-Romain
, au palais- royal, cent quatre-vingt mille liv. qu’il a payées comptant en asiiîrnaîs?
•
Pourquoi
CharlesLâmeth
^aprèslerembour-
sement de soixante mille livres qu’il a faitou
fait semblant de faire à ralTemblée, en
forme
de reüiîutionpour
sâmere
, a-^-t^il achetépour
cent cinquante mille liv, d’action de Tanciennecompagnie
des indes, et s’est-ilde plüs adressé àM; Duhamel],
notaire^ rue Saint-Hoiiori^pour
lui placer trois cent mille 1; etCi etc.etc^etc. etc. etc. etc. etci etc; etc. etc. etc, etc. etc*
Pourquoi, en souhiettant à la responsabilité tous ceux qui touchent alix revenus publics ^
^rfavez- vous eu
aucün
égard auvœu
si fortesment
prononcé de tout le peuplé de Paris^ quiyous
deînahdoitun compte
?'
Si vous n’avez pas mis en circulation plui^
d’assignats
que vous
n’en avez^crêtés
, pour-*'quoi avez -
vous
refusé de faire connoîîre lesnuméros
de ceuxque vous
avez brûlés?Pourquoi
fuyez-vous
, pendantquelaFrancevous redemande
sa religion, sonroi ,songou- vernement
,ses flottes,sesarmées,ses magiflrats^.sa police, sa liberté , ses richeffes, son
com- merce
, son crédit , ses alliésj ses enfans
, quî
ont
abandonné
leur patriepour
fuir dans des terres étrangèresISi l’amour
du
bien public a été le motif dé Vos actions, pourquoivous
êtes-vous distribué toutes1^
placesque vous
avez créées ?pourquoi tous les avocats sont-ilsdevenus
des juges }'^urqiioî tous les prêtres de votre partisont-ils
devenus des
évêques?
Pourquoi
, en spoliant le clergé,avez-vous
enlevé le patrimoine des malheureux et despauvres?
Pourquoi
^ nen anéantissant les sages dispo- sitions des fondateurs, avez-vous misles culti- vateursdanslanécessitéde fournir^parun impôt
,
aux
fraisdu
service divin^dont nous étions dé- chargés par les libéralités de nos peres?Pourquoi
la fortune publique n’a-t-elle point profité de ces invasionsimpies et sacrilèges?Pourquoi
,contre le prescritdevos
mandatsi avez-vous refuséde déclarerque
la religiondé
I
î5 ^ •
rétat€toîtlareligioncatholique^ apostolique et
- romaine?
Pourquoi
, en permettant lelibre exercice de tous les cultes, avez^vousfait persécuter celui des catholiques romains ?Pourquoi avez^vous
voulu
forcer nos prélats etnospasteurs légitimes à violerleurs premiers sermens?etpourquoilesavez-vouschassés,parce qu’ilsontrefuséde jurercontre leur conscience?Pourquoi
,après avoir chassé les moines,en disant qu’ils étoient le scandale de la société,avez-
vous
pris toutela crasse des cloîtres,pour
remplacerles ministres qui avoient mérité notre reconnoissanceetnos respects?Pourquoi
avez-vousdonné
au peupleun
ciergecorrompu,
qui ne pourroitque
rôiiglr en prê- chant la vertu , et qui, donnant le premier l’exemple de la dissolution, a perdu le droitd^censurerla conduitede ceuxqu’il doit diriger?
Pourquoi.^enétablissantleschisme,avez-vous procuré à votre patrie leplus granddes fléaux?
Pourquoi
avez-vous rendulaqualitédecitoyenactif,indépendante de lareligion?
Pourquoi
avez-vousarmé
lescitoyens les un^contre les autres?
Pourquoi
avez-vous porté le trouble et la division dans tovites les familles?Pourquoi
ave;z-voussoustraitles enfans à l’obéisr sance qu’ils doivent à leurs peres et meres, enrompant
lesliensdelareligion qui donnoientune
^nouvelleforce à ceyx de lanatuje?
i6
Pourquoi
, dans toutesles paroisses , lesmau-?
yais sujets, ceux quine croyoient pas en Dieir^
sont-ils les défenseurs et lesapôtres'de la
nou-
velle religion ?
Pourquoi
les protecteurs des conformistes ; quin'alloientjamais à l’église, emploient-ils les menaces et lesarmes
pour
forcerles âmesfoibles et simples à reconnoitreles intrus, etàassisteràleursoffices?
Poui quoi,au mépris
du vœu
leplusimpérièux de vos cahiers, avez-vous
enlevé au roi son àiitonte, etanéanti I^a force publique?Pourquoi
avez-vous
ensanglanté les marchesdu
trône,dans lesjournées des
5et6 octobre, et avez-vous
renvoyé
quittes et absous les chefs des assassins?• r;
Pourcuoi
avez-vous fait prisonniercelui de tous les
monarques
qui a le plus faitpour
lebonhéur
de ses peuples , et qui les eût rendus heureux , sivous
n’eussiez mis obstacle à ses bienfaits ?. ^ .
-
.. Poiirquoiavez-vous
empêché
ce roi malheu- reux de fuir les assassins qui l’entouroient, et rde s5 réfugier avec sa famille dans une ville'de
son royaume?
Pourquoi
lui avezrVous faittraverserson em- pire dans Tappareil scandaleux d’un coupablequ’on ramène
dans les fers ?Pourquoi
ave?;-voii?tnislecomble
à l’in%mle^ï7
en accordant des-rëcompenses et des honnettri aux furieux qui avoient osé porter une
mai»
parricide sur le souverain?
Pourquoi avez-vous enlèveau roi le droitde .faire -grâce
, prérogative qui est
un
besoin dela loi, et qui de plus fait jchérir l’autorité qui l’exerce?
Pourquoi, aulieu d’unroi bienfaisant
, quine
vous
avoît appelîés quepour
faire lebonheur
d^ses sujets, nous avez-
vous donné
des milliersde despotes à dix-huit livres, àdouze
livres,à six livres, à quatre livrespar jour?Pourquoi*, en supprimantles distinctionshéré^
ditaires , avez
-vous
substitué l’inégalité des richesses à l’inégalité des rangs, l’insolence dvipouvoiràladignitédelanaissance,lescalculsde l’avariceaux espéranceslégitimes de l’honneur?
^
Pourquoi
,en'supprimant des distinctions qui ne coùtoient rien à personne, avez-vous mis danslanécessité de ne pouvoir récompenser le?servicesrendus à l’état
, qu’ayeç de l’argent qui est toujours le fruit dessueurs
du
peuple? - Pourquoi , en mettant de niveau toutes lesconditions, avez-
vous
misl’homme
riche, qui
•secroyoit forcé par état à dépenser sa fortune, -età en enrichirune rnultltude d’artistes et d’oii- -vriers,danslanécessité
ou
de gardersonargent, tou d’acquérir à tout prix cequi, dans dix ans, réduira à l’état de fermier tous les petits pro-'priétaires? .
' '
/
Pourquoi
avez-vous couvert la surfacedu royaume
de cette multitude innombrable de municipalités, de directoires de départemens ,de
districts , de tribunaux civils, criminels, decommerce
, de conciliation, de famille , etc*qui , àchaque pas, ne présentent
que
tyrannie et qu’intrigues?Pourquoi
avez-vous
cherché à étpufFer le§répugnances salutaires qui naissent de la piété
j
de la nature, de la raison , de l’honneur , en‘
accordant
aux
juifs ,aux mahométans
,•
au^
idolâtres,
aux
comédiens, aux bourreaux , lepouvoir de devenir juges etlégislateursî
Si la voie des élections est la meilleure f pQUî'qi.ioine voyonS'^nousdanslesplacesque des
hommes
sans connoissances, sans talens, et qui sont méprisés deceux
mêmes
quilesontchoisis?Pourquoi
les juges quevous
faites élire par la cabale, sont-ils installés sansexamen
et sans information debonne
vie etmœurs
?/
En
créant des juges à tems, pourquoi lesçxcitezTVOUS à favoriser dans leurs jugemens
"ceux qui ont influé dans leur nomination , et ceuxqui peuvent coopérer à leur réélection^
Pourquoi
avez-vous supprimé la jurisdicüoq prévôtale aumoment
oii des brigands desolôient leroyaume,
dévasîoientles propriétés, pilloieqt et incendioient lés châteaux, poursuivoient et;massacrcientles prêtres et lesnobles>
Pourquoi
, sivous
q’avez pas été complice^Se
ces forfaits, avëz -vous
anéanti loiiîes les;^rocédures
commencées
pour les punir?Pourquoi
5 chaque année, faites-vous
perdrô^ un
million d’électeursun
mois de îravad , en leur occasionnantencore desdépensesau-dessus deleurs forces^Pourquoi
la liberté que nous avez:donné
, ne peut-elle convenir qu’aux fripons,aux
voleurs , aux assassins ?Pourquoi
, en décrétantlalibertéde lapresse, nel’a-t-onfaitservirqu’auxdesseinsdes factieux^Pourquoi
ne i’a-t-onemployée
qu’à tromper le peuple ,qu’à le soîliciîer àla révolte, qu’à lui
applanirles sentiers
du
erime, qu’à lui rendre méprisable tout ce qu’ildevoiî respecter?Pourquoi
avez- vous procuré la corruption desmœurs
publiques,letriomphe del’agiotage,,
et de cet esprit de brigandage qui est
devenu
en quelquesorte lecaractère national?Pourquoi, en débauchantet
corrompant
Far*niée , avez-vous faitperdre aux soldats la
con»
fiance'qu’ils dévoient à leurs o:^.ciers, et
aux
officiersl’estimequ’ils avoienîde leurssoldats?
Pourquoi
avez*vous
tout renversé,quand vous
n’étiezchargé
que
de corriger et d’embellir ?Pourquoi
tous vos décrets destructeurs, tous ceux qui ont envahi les propriétés, anéanti la religion,
donné
naissanceaux
assignats , ont-ils tous étéprécédés etaccompagnés
demouvemens
populaires, d’émeute§ réellçs
^ Çt
souvent d|
crimes atroces?
Pourquoi
îa constitutionque vous nous âTCi donnée
, n’est-elle autre chose que la tyrannie^- réduite enprincipes et soumise à des règles?Pourquoi
avez-vous cherche ànous
lierpar
des sermens,quand vous vous
êtesindécem- ment
soustraits àtousceuxque vous
aviez faitsdans nos main^?
Pourquoi
avez-vous continuellementtrompé
îe peuple , en lui disant que le roi acceptoit
vos
désastreuses opérations,tandisque
la fuite et Farrestationdu monarque
ne laissentaucun
^doute
sursa captivité ^quifrappe de nullitétous les écrits ettoutesles parolesqu’on luiarrache?Pourquoi
avez-vous armé
toutes les puis- sances de l’Europe contrenous
, en cherchant à faire naître dans leur sein les désordres et ranarchie quinous dévorent?Pourquoi
rejetîei-vous sur les prêtres et les nobles cenouveau malheur
quevous
seulsave^
occasionné?
Pourquoi
«
Tes
pourquoi ^ dit leDieu
j ne Hniroient'» jamais.» ^
Telle fut l’imique réponse
que donna
'avecbeaucoup d’humeur
le ci-devantroi de France ,et le peuple ,
peu
satisfait, s’en alla consterné^imaginant