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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Scénario de court-métrage

CA NE TOURNE PAS ROND!

SCENARIO

(continuité dialoguée)

(2)

PERSONNAGES:

La jeune femme Employé 1 Employé 2 Employé 3 L'automobiliste

Le frère de la jeune femme Le père de la jeune femme Le jardinier du square

SEQUENCE 1

1.1: EXT. RUE - JOUR

Le matin d’une journée comme une autre, dans une grande ville. La portion visible de la rue (de taille moyenne), est calme. Seul quelques personnes marchent, plus loin. Il fait beau temps, l'environnement est lumineux, quelques nuages seulement se sont égarée dans le bleu du ciel.

On suit une jeune femme qui circule à vélo, l’air plutôt enthousiaste, et sans signe distinctif notable.

Son vélo est lui aussi tout ce qu’il y a de plus normal à nos yeux, et il fonctionne très bien.

La jeune femme continue son chemin dans cette rue, qui après un croisement, s'est élargie. La rue est maintenant assez animée et bruyante.

1.2: EXT. TERRASSE DE CAFE - JOUR

Un groupe de trois personnes est assis à une table (deux hommes en costumes-cravate, une femme en tailleur). Il s'agit vraisemblablement d'employés habitués à se retrouver au café du coin avant d’aller embaucher. Leur conversation est stoppée lorsque l’un des hommes voit arriver la jeune femme à vélo.

EMPLOYE 1 (s’exclamant)

Non mais regardez moi cette fille! Quelle excentrique elle fait avec son vélo!

Ses collègues ont en effet l’air surpris à la vue de la jeune femme.

EMPLOYES 2 ET 3 (reposant subitement leurs tasses)

Oulah!

EMPLOYE 1

Alalah, les gens ne savent plus quoi inventer pour se faire remarquer de nos jours!

(3)

L’employé 1 saisi un morceau de sucre, qu’il fait tomber dans sa tasse, d’un manière innocente, tel un geste de routine.

(INSERT)

La tasse est surmontée d’un toboggan en spirale (les deux éléments forment un objet unique) dans lequel le sucre glisse puis atterrit dans le café. On entend bien le «plouf». Avec ce toboggan, il est impossible de pouvoir porter la bouche à cette tasse donc de boire. L’employé 1, regardant sa tasse, semble pourtant satisfait.

La jeune femme est passée, le petit groupe reprend sa conversation.

SEQUENCE 2

2.1: EXT. RUE – JOUR

La jeune femme poursuit son chemin à vélo. Elle affiche un air neutre. Elle passe sans y porter attention à côté d'un panneau de sens interdit dont la partie blanche affiche l'heure (8h55). Elle aperçoit ensuite un panneau de signalisation de forme triangulaire, blanc et rouge. Sur celui-ci est indiqué un autre panneau strictement identique, qui est en effet positionné dix mètres plus loin et qui lui-même renvoie à un autre panneau similaire situé encore dix mètres plus loin, et ainsi de suite. La jeune femme, n’en comprenant pas la signification s’en détourne et continue de pédaler.

Des bruits de klaxons se font entendre de plus en plus fort. Ils ne viennent pas de derrière elle mais de devant. Il n’y a pourtant pas de voitures autour d'elle. Les sons proviennent de hauts-parleurs qui remplacent désormais le feu tricolore d’un croisement. A noter que le tout a exactement la même forme qu'un feu tricolore classique.

La jeune femme jette un regard interrogatif sur ce «feu sonore», puis reporte son attention sur la route. Ne voyant aucun véhicule arriver, elle franchi le croisement.

Sur le bitume, les marquages de flèches sont insensés (formes de spirales, de boucles, de serpentins), et les passages pour piétons laissent place à des «passages pour voitures».

Le jeune femme commence cette fois à être vraiment interpelée par tout ces étranges éléments. Elle pose son regard un peu partout: à droite, au sol, à gauche, semblant énumérer chacun d'eux. Elle reste véritablement interloquée lorsque ses yeux passent devant un homme portant à son épaule un vélo à roues carrées. Elle est d'autant plus bouleversée lorsque quelques mètres plus loin, un autre vélo à roues carrées est apposé contre un mur.

C'est à partir de là que la jeune femme prend véritablement conscience que son environnement est peuplé d'objets étranges, dont les fonctions sont détournées, annulées, ou exagérées. Autour d'elle circulent des voitures surmontées de gros ressorts devant leurs part-chocs, sur leurs toits... ou encore ayant des pare-«pare-brise». D'autres voitures roulent dans un état de délabrement avancé. Parfois, des moustiquaires sont fixées de la plaque d'immatriculation avant jusqu'à l'habitacle. Par ailleurs, certaines portes d'immeubles sont en forme de silhouettes humaines, une clepsydre fait office d'horloge publique, etc...

2.2: EXT. RUE/CROISEMENT - JOUR

La jeune femme passe à côté d'un troisième vélo à roues carrées, posé contre un attache vélo (mais

(4)

il n'y est pas attaché justement). Et le fixant trop longtemps (tournant même la tête pour le regarder encore derrière elle), elle détourne complètement son attention de la circulation. Deux puissantes notes graves de piano retentissent alors devant elle. La jeune femme pousse un cri en sursautant, et se retourne. Dans un mouvement réflexe, elle freine brusquement. Une voiture à part-choc-ressort vient de piler net sur sa gauche. La cheville gauche de la jeune femme est prise entre deux ressorts.

L'AUTOMOBILISTE:

Eh alors! La priorité à gauche, on connait pas Mam'zelle?!

LA JEUNE FEMME

D...désolé. Excusez-moi monsieur!

Elle extrait vigoureusement sa jambe d'entre les deux ressorts. Puis elle repart. L'automobiliste en fait de même.

La jeune femme, troublée, décide d'aller rendre visite à son frère.

LA JEUNE FEMME (se murmurant, l'air stressée) Je comprend plus rien, c'est quoi c'bazar?!

...J'suis pas loin de chez lui, j'vais y passer.

Elle s'éloigne, toujours sur son vélo.

SEQUENCE 3

3.1: EXT. COUR – JOUR

La luminosité à baissée, le ciel commence à se couvrir.

La jeune femme arrive dans la cour d'un petit immeuble relativement ancien (dans un style XIXème siècle). Elle descend de son vélo, un peu essoufflée, fait quelques pas et pose son vélo contre un mur, près d'un porte.

La jeune femme se poste devant cette porte. Elle s'apprête à toquer avec le heurtoir... qui fait aussi office de casse-noix. Un noix y est d'ailleurs logé. Elle laisse échapper un «bon...», et tout en frappant, brise la noix, puis la mange d'un air blasé.

(VOIX HORS CHAMP) Ouais, j'arrive!

Après quelques secondes un homme (le frère de la jeune femme), un brin plus âgé qu'elle, ouvre la porte. Il ne paraît pas très réveillé, mais accueille pourtant assez chaleureusement sa sœur.

LE FRERE

Oh tiens c'est toi! Salut p'tite sœur!

LA JEUNE FEMME Salut.

Ils se bisent les joues.

(5)

LE FRERE

Tiens, bizarre ton vélo là... aller, laisse le dans la cour et entre, tu m'as l'air toute stressée!

Pendant que son frère lui dit cela, et sans pourtant y prêter attention, elle retire son sac qui était logé dans le petit panier à l'avant du guidon.

Ils entrent chez lui.

3.2: INT. APPARTEMENT – JOUR

La femme, à sa manière d'appréhender l'espace, semble bien reconnaître le petit appartement de son frère, mais fixe certains objets comme si elle était témoin d'une rencontre du troisième type! Les objets n'ont pas changé de place, mais de formes. Tout comme dans la rue, beaucoup d'éléments sont en effet étranges, absurdes.

Dans l'appartement, outre des bibelots et quelques journaux éparpillés, sont disposés des tables à perspective accentuée pour simuler un espace plus grand, un canapé-radiateur en fonte, une horloge à chiffres dans le désordre, un lit quasi vertical, une commode à tiroirs sans fond, une table basse retournée, un calendrier aux dates mélangée, une télé dont l'écran plat est masqué par un store vénitien. Une ampoule et son abat-jour sont plantés à l'envers sur le sol de la pièce (et au beau milieu) plutôt qu'au plafond. Et un grand cadre double-face (un côté miroir, un autre côté affichant une photo de la Tour Eiffel devant Manhattan) pend à une poutre...

LA JEUNE FEMME

Je... euh... t'as fait la fête chez toi cette nuit?

LE FRERE

Ah, non tu rigoles, je bosse aujourd'hui. Pas de bêtises!

La jeune femme porte particulièrement son attention sur un «bocal-cage» dans lequel nage un poisson.

LA JEUNE FEMME

Et là par exemple, ce bocal à barreaux, c'est quoi hein, dis moi?

LE FRERE

Ça? Bah un aquarium-cage pour mon poisson, tu sais bien que c'est un poisson volant!

LA JEUNE FEMME Ah... Eh oui... Forcément...

Son frère saisi une paire de lunettes ridicules: au dessus de chaque verre est placée une toute petite visière de casquette.

LE FRERE (enfilant ses lunettes) Tu m'excuses, j'dois aller me raser.

Il part vers la salle de bain.

(6)

La jeune femme se dirige d'un pas décidé vers un recoin de l'appartement. Elle effleure au passage l'abat jour fixé au sol, et se heurte au cadre double-face.

On ne voit pas ce qui se trouve dans ce recoin.

LA JEUNE FEMME (parlant fort)

Ah! au moins ta collection de petites Ferrari n'a pas changée elle!

LE FRERE (HORS CHAMP) Bah oui, pourquoi qu'elle aurait changée?!

La jeune femme marque un silence, devient livide.

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