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cJlu 'Paid cHotel riboutg

A VOTRE SERVICE DURANT TOUTE L'ANNEE - SON CENTRE DE SEMINAIRES ET CONGRES - SES 2 RESTAURANTS

«LA TERRASSE» ET «LA COUPOLE»

- SES 71 CHAMBRES DE LUXE - SON NOUVEAU SERVICE TRAITEUR

«LA TABLE A ROULETTES»

ET BIENTÔT: SON NOUVEAU BAR-DANCING

«LE BACCARA»

OUVERTURE EN SEPTEMBRE 1997 Route de Villars 37 CH-1700 Fribourg Tél. 026/422 1111 Fax 026/424 25 26 E-Mail: parchotel-fribourg@bluewin.ch Internet: http://www.forum.ch/parchotel-fribourg.htm

tua~c>\Ç.Ç-ZiSKïri

«Tout ce qui est catholique est nôtre!»

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(3)

Comme

un retour au foyer

Le billet

Ut ILLUSTRE

La rencontre de tous les Fribourgeois du dehors, le troisième dimanche de septembre en Gruyère, patrie de l'abbé Bovet qui a donné son nom à l'Association qui rassemble quelque 8000 compatriotes sur les 83 700 émigrés en Suisse et à l'étranger, est un peu comme un retour au foyer au sein duquel se réunissent les membres d'une famille dispersés et qui se reconstitue lors de la bénichon, de noces d'or des parents ou même d'un deuil.

En ces heures de retrouvailles on redécouvre les liens qui nous unissaient, que la sépara¬

tion il y a trente ou même cin¬

quante ans avait éloignés de la terre natale, mais qui sont res¬

tés enracinés au plus profond de leur être. Ce resserrement de nos attaches de famille, de parenté, révèle une force bien¬

faisante et chaleureuse qui at¬

ténue l'épreuve de la disper¬

sion, telle une sensation de sécurité et de tendresse. En¬

semble on évoque les souve¬

nirs communs, les belles an¬

nées passées au foyer, ensemble on se rend sur la tombe des parents et on passe en revue ce que fut notre jeu¬

nesse.

Les enfants de nos compa¬

triotes nés à Bâle, Berne, Ge¬

nève, La Chaux-de-Fonds, Lausanne, Sion, Montreux et j'en passe se sont intégrés à leur milieu, à la ville ou au vil¬

lage où ils sont venus au mon¬

de, vivent et travaillent. Ils ac¬

compagnent de temps à autre leurs parents sur leur terre d'origine, mais y attachent beaucoup moins d'importance malgré le sang fribourgeois qui leur a été insufflé par leur père et leur mère. Je me souviens de l'émouvante initiative d'un vil¬

lage de chez nous qui avait or¬

ganisé, il y a quelques années, une fête pour tous les res¬

sortissants établis au dehors.

Plusieurs d'entre eux, qui

n'avaient plus gardé de liens avec leur village ancestral, ont redécouvert avec émotion le cadre de leur enfance et décidé d'entretenir des contacts ainsi renoués.

Une telle fidélité est bien autre chose qu'une vaine nostalgie.

Elle exprime l'âme qui cimen¬

te le foyer comme elle assure la continuité entre les généra¬

tions. Et à notre époque de dé¬

racinement, où nos contempo¬

rains éprouvent de moins en moins la force de cet encadre¬

ment créé par la terre, par la communauté du sang et de la tradition, ces rencontres de nos compatriotes hors les murs gardent plus que jamais leur raison d'être. Car cette fidélité à ses origines relève de la piété filiale qui est une forme émi- nente de l'amour, de la vénéra¬

tion envers tout ce qui s'at¬

tache à la transmission de la vie.

Ce qui fait communier tous ces Fribourgeois du dehors c'est la fierté de l'appartenance à un pays qui certes n'a pas la pré¬

tention de se poser en exemple, mais qui est leur pays d'origi¬

ne, qui a eu la chance de rester lui-même, qui sait veiller sur ses trésors, qui a respecté son patrimoine et ses diversités ré¬

gionales. En un mot, tout ce qui exprime leur âme. Et parce qu'ils sont éloignés, ils les ap¬

précient certainement encore plus que nous qui vivons cela

quotidiennement,

sans peut-être en être vrai¬

ment conscients. Ils ont donné à leur grande famille le nom de celui qui nous a quittés le 10 février 1951, l'abbé Bovet, et par là ils ont témoigné à quelle source ils entendaient puiser leur inspiration. Nul ne pouvait mieux en effet incarner leur idéal que ce compositeur et son œuvre qui parlent avant tout de fidélité, d'espérance, d'amitié. Le message de l'abbé Bovet est un chant de confian¬

ce et de joie. Une confiance et une joie qui ont peut-être passé par l'épreuve comme le «vieux chalet» sur lequel se sont abat¬

tus «la neige et les rochers», mais qui s'est redressé après l'orage pour être reconstruit

«plus beau qu'avant». Comme le chalet des Colombettes où nos compatriotes du dehors réunis dans trente-neuf cercles en Suisse se retrouveront le week-end du Jeûne fédéral pour des festivités qui marque¬

ront le 40e anniversaire de l'Association Joseph Bovet et du monument dédié au barde fribourgeois sur la place St- Denis, à Bulle. Nous sommes convaincus que par cette ren¬

contre en Gruyère ils éprouve¬

ront le sentiment d'avoir re¬

trouvé un foyer qui, malgré l'éloignement, ils n'ont jamais oublié.

Gérard Bourquenoud

(4)

1

ILLUSTRE Sommaire 5 septembre 1997 - N° 17 5 Entre ciel et terre

Le courage de Nicole Niquille 6 Patrimoine

Le patrimoine fribourgeois

Entre les deux guer¬

res, Fribourg était encore une «Petite Rome» pour devenir ensuite très monacale et cléricale. L'héritage artistique légué par les communautés reli¬

gieuses est sans dou¬

te le meilleur du patri¬

moine de ce canton, longtemps citadelle catholique.

9 Culture

Bibliothèque publique de la Veveyse Fréquentée par : par des

lecteurs assidus et oc¬

cupant six personnes, la Bibliothèque pu¬

blique de la Veveyse, à Châtel-St-Denis, est présidée avec un rare dynamisme par Marie- Claire Dewarrat, écri¬

vain, laquelle assume cette charge depuis déjà treize ans.

16 Economie

Coop: une société en mutation 20 Nouvelle

Le crieur public

21 Le patê d'intche-no To va à la ôche

22 Sports équestres Gloire au cheval

Pour son centième an¬

niversaire, le Marché- Concours de chevaux de Saignelégier a connu une affluence record grâce à la pré¬

sence des vingt-six cantons suisses et de quelques départe¬

ments voisins de la France. Cette fête du cheval 97 est considé¬

rée comme une cuvée exceptionnelle.

24 Huitième district

Hommage au chantre du pays La fête aux Colombettes 29 Hôtellerie et gastronomie

L'Hôtel Cailler aujourd'hui 31 Entre ciel et terre

Excursion aux Marindes 38 Contes et légendes

La Pintière d'Erbioz

1 1 Propos de table La bénichon de la plaine 13 Gastronomie

Rencontre entre citadins et paysans

*1

Avec le «Brunch à la ferme», une idée lan¬

cée il y a cinq ans, l'approche du citadin avec les gens de la terre est grandement facilitée. Elle laisse même dans l'esprit des hôtes une certaine nostalgie qui fait que le passé est respecté par chacun.

NOTRE COUVERTURE Hommage au barde du pays

Le 22 septembre 1957 était inauguré sur la place St-Denis, à Bulle, le monument dédié à l'abbé Joseph Bovet qui a donné son nom à l'Association fondée le même jour au Musée Gruérien et qui grou¬

pe aujourd'hui près de quarante cercles fribour¬

geois du dehors. Une cérémonie en hommage à ce chantre et compositeur, décédé le 10 février 1951, aura lieu le samedi 20 septembre, à 16 heures, devant le monument. photo g. bourquenoud

4

(5)

Le

bel

exemple

de

courage

d' une

alpiniste

/ •

gruerienne

Lors d'une excursion en Valais, nous avons eu le privilège de rencontrer Nicole Niquille, l'alpiniste charmeysanne qui, depuis le Ier juin 97, vit dans un merveilleux dé¬

cor de montagnes au lac Tannay, à 1440 m d'altitu¬

de. Nous l'avons trouvée sereine, souriante, épa¬

nouie, malgré son handi¬

cap physique qui l'oblige à se déplacer dans une chai¬

se roulante.

Dans son chalet-restaurant baptisé «Chez Nicole», l'at¬

mosphère respire l'hospitalité.

Elle accueille randonneurs, al¬

pinistes, amoureux de la natu¬

re, auxquels elle propose une succulente soupe de chalet et d'autres mets de sa spécialité.

Elle a choisi cette oasis de fraîcheur montagnarde parce qu'elle ne pourrait plus vivre loin de la montagne.

C'était en mai 1994. Nicole Niquille, première femme gui¬

de notre pays, est grièvement blessée par la chute d'une pierre près de Charmey. Para¬

lysée des jambes et des bras, elle séjournera vingt-deux mois au centre de réhabilita¬

tion de Bâle. Elle revient de loin, a-t-on dit dans sa famille.

Trois ans plus tard, après avoir réalisé des progrès extraordi¬

naires dus essentiellement à sa volonté de fer, elle se lance dans une nouvelle profession, celle de restauratrice au lac Tannay, sur les hauts de Vou- vry. Son restaurant est ouvert tous les jours jusqu'à fin sep¬

tembre, puis uniquement le week-end en octobre. Ensuite, il est fermé durant quatre mois.

Si la montagne exige de la dis¬

cipline et de la persévérance, sa force, elle l'a puisée dans l'amour qui est, selon elle, une excellente thérapie. A 41 ans, je suis à nouveau une femme.

La révolte, je l'ai connue, sur¬

tout lorsque j'avais perdu l'usage de la parole. Je voulais

Entre ciel et terre

I ILLUSTRE en finir avec la vie, mais je ne

voyais pas comment!... Ce qui lui a remonté le moral, c'est qu'après un mois le pouce gauche s'est déparalysé. Il y avait donc un espoir, ce qui l'a aidée à transformer la révolte en énergie positive. Au¬

jourd'hui, ce qui l'agace le plus, c'est de ne pouvoir bou¬

ger comme elle voudrait, le manque de contact avec le ro¬

cher, la neige. Mais le plus pé-

Nicole Niquille, un sourire spon¬

tané malgré son handicap phy¬

sique.

nible, dit-elle, c'est d'être tou¬

jours dépendante d'une chaise roulante et de quelqu'un pour sortir du lit.

Le plus beau rêve de Nicole Niquille serait de vivre toute l'année avec Marco, son com¬

pagnon quotidien, là-haut sur le montagne... C'est ce que nous lui souhaitons de tout cœur.

Texte et photos:

Gérard Bourquenoud

Le chalet-restaurant «Chez Nico¬

le», sur les bords du lac Tannay, un site extraordinaire dominé par les Jumelles.

■ ■ ■ ■ •

(6)

Ii

ILLUSTRE Patrimoine

ntre les deux guerres, Fribourg était encore une «Petite Rome». En trois temps, l'ancienne cité des Zœh- ringen était devenue très monacale et cléricale: au XIIIe, au XVIIe et au XIXe

siècle. L'héritage artis¬

tique légué par les commu¬

nautés religieuses est sans doute le meilleur du patri¬

moine de ce canton, long¬

temps citadelle catholique.

La résidence épiscopale à Fribourg

Dans ce pays de couvents, l'évêque chassé de Lausanne par la Réforme n'a trouvé sa résidence définitive qu'en 1845 et sa cathédrale en 1924.

Située à la rue de Lausanne (!) à Fribourg, cette résidence a été construite par l'architecte Joseph de Raemy, telle une grande maison bourgeoise.

Autour d'une cour octogonale, les intérieurs conservent les souvenirs historiques du dio¬

cèse et une collection d'oeuvres d'art anciennes, pro¬

venant des paroisses du can¬

ton.

Abbayes et couvents

Reliés internationalement par le biais des ordres et des pro¬

vinces, les couvents ont sou¬

vent bénéficié d'influences extérieures qui ont marqué l'évolution de l'art cantonal.

Sans parler de ceux qui ont été supprimés en 1848, ces éta¬

blissements ont été pour la plupart de vrais conservatoires du patrimoine, bien plus que les églises séculières.

Le premier couvent fribour- geois connu est l'abbaye cis¬

tercienne d'Hauterive, fondée en un lieu retiré peu avant 1137, avant même la fondation de la ville de Fribourg. Au XIIIe siècle, alors que floris- saient les ordres dits men¬

diants, les Augustins et les Cordeliers s'établirent en ville et à ses portes. Fuyant les lieux habités, les Chartreux trouvè¬

rent vers 1300 un asile idéal dans les Préalpes gruériennes (la Valsainte et la Part-Dieu).

Patrimoine fribourgeois Visite des couvents médiévaux

L'abbaye d'Hauterive, suppri¬

mée par l'Etat en 1848, trans¬

formée en Ecole d'agriculture puis en Ecole normale, a été rendue aux Cisterciens en 1939. Construite dans les an¬

nées 1150-1160, «baroquisée»

au milieu du XVIIIe siècle et restaurée dès 1906, l'église est en Europe l'une des mieux conservées du type dit bernar¬

din. Véritable palais de la foi, les bâtiments conventuels ont été entièrement reconstruits de 1715 à 1770. Ce fut le chantier le plus considérable du XVIIIe siècle fribourgeois.

Etabli à Fribourg en 1256, ayant toujours tenu un rôle im¬

portant dans la vie publique et politique de la cité, le couvent des Cordeliers est la seule communauté masculine de fondation médiévale qui ait

L'autel de la chapelle des Capu¬

cins, à Bulle. PHOTO G. BD

survécu jusqu'à nos jours.

Composée d'un chœur go¬

thique de 1300 environ et d'une nef baroque à plafond peint de 1745, l'église contient un groupe exceptionnel de re¬

tables tardo-gothiques (notam¬

ment celui du Maître à l'Œillet de 1480).

En 1307, des Chartreux s'éta¬

blirent à la Part-Dieu, dans le comté de Gruyère. Supprimé en 1848, le couvent est devenu propriété privée. Tour à tour incendiés, abandonnés ou transformés, les bâtiments conventuels et l'église font ac¬

tuellement l'objet d'un inté¬

ressant travail de réhabilita¬

tion et de restauration.

Peu avant 1268 a été fondée l'abbaye cistercienne de la Fille-Dieu, près de Romont, alors savoyarde. Consacrée en 1346, l'église conventuelle avait pour modèle exact la pa¬

roissiale de la ville voisine.

Profondément transformé vers 1870, cet édifice a été très ré¬

cemment restitué dans son vo¬

lume d'origine.

Venant de Lausanne, des sœurs dominicaines s'installè¬

rent en 1316 à Estavayer-le- Lac, également savoyarde. Si l'église des XIVe et XVe

siècles a été conservée, les bâ¬

timents conventuels ont été entièrement reconstruits par des Neuchâtelois à la fin du XVIIe siècle.

A l'heure de la Contre-Réforme

Peu après la fin du Concile de Trente en 1563, les Jésuites vinrent fonder un collège à Fribourg, dont le territoire était désormais encerclé par les protestants. Ce fut le point de départ de la Contre-Réfor- me. D'autres congrégations religieuses nouvelles s'instal¬

lèrent: les Capucins et les Ca¬

pucines, les Ursulines et les Visitandines. Dans le même temps, les anciens ordres se ré¬

formèrent, notamment par l'introduction de la clôture dans les couvents féminins.

Les nouveaux ordres reprirent le plan traditionnel en quadri-

6

(7)

latère des couvents médié¬

vaux. Mais pour ceux qui n'étaient pas cloîtrés, l'église s'ouvrit: l'influence de l'espa¬

ce unitaire des Jésuites entraî¬

na bientôt la destruction des jubés aux Cordeliers et aux Augustins. Chez les cloîtrées en revanche, une barrière plus forte fut dressée: grille, tribu¬

ne ou chœur intérieur. Partout cependant, la Contre-Réfor- me, qui avait besoin de l'effet des images, stimula la création artistique. Fribourg attira plu¬

sieurs artistes étrangers et l'on assista à un renouveau de la tradition locale, dans le domai¬

ne de la sculpture sur bois no¬

tamment (dynastie des Reyff).

Visite des couvents baroques Appelés à Fribourg en 1580, les Jésuites emmenés par Pier¬

re Canisius ouvrirent un collè¬

ge de garçons, qui forma l'éli¬

te du pays jusqu'à nos jours.

Ayant l'allure d'une forteres¬

se, bâtie au point le plus haut de la ville ancienne, ces bâti¬

ments austères des XVIe et

XVIIe siècles sont dominés par une grande église de type jésuite, construite dans la tra¬

dition tardo-gothique et com¬

plètement réaménagée en style rococo au milieu du XVIIIe siècle par des artistes de Mannheim.

Durant le XVIIe siècle, les Ca¬

pucins ouvrirent trois établis¬

sements dans le canton: une communauté masculine à Fri¬

bourg en 1608, les Capucines de Montorge à Fribourg en 1626 et une autre communauté masculine à Bulle en 1665.

Proverbiale et rigoureuse, leur pauvreté n'a pas empêché la création d'œuvres d'art impor¬

tantes. Ainsi, à Bulle, le maître-autel est une exubéran¬

te construction multicolore réalisée par Pierre Ardieu à la fin du XVIIe siècle autour d'une image de pèlerinage fa¬

meuse. Chez les Capucins de Fribourg, c'est l'extraordinai¬

re Déploration peinte par le Génois Bernardo Strozzi vers 1620 qui tient la vedette, alors que les Capucines de Montor¬

ge conservent un précieux ta¬

bernacle de bois noir et d'ar¬

gent, exécuté par l'orfèvre fribourgeois Jacques-David Müller en 1748.

Arrivés à Fribourg dans les années 1630, les Ursulines, enseignantes non cloîtrées, et les Visitandines firent cons¬

truire leur église dans les an¬

nées 1650 par l'excellent ar¬

chitecte Jean-François Reyff, intendant des bâtiments de l'Etat. Pour l'église des Ursu¬

lines, il reprit sans doute le plan de l'église jésuite San Fe- dele de Milan, alors que pour celle des Visitandines, il étu¬

dia plusieurs sanctuaires de l'ordre, avant de concevoir une église à plan centré ayant façade galbée. Cet édifice aux voûtes gothicisantes est certai¬

nement l'une des plus origi¬

nales du genre construites en Suisse à cette époque-là.

Cures alémaniques

Dernier village de la vallée de la Jogne, Jaun possède une étonnante géographie sacrale.

Aux deux églises qui s'étagent sur le coteau répondent, en formant une sorte de cordon bâti qui relie l'ancien et le nouveau sanctuaire, les quatre maisons choisies successive¬

ment pour servir de cure (constructions en bois XVIIIe- XXe siècle).

La synagogue de Fribourg Le bâtiment qui abrite la syna¬

gogue de Fribourg a été construit en 1902 comme salle d'escrime et atelier de peintu¬

re. Mais en 1904 déjà il fut cé¬

dé à la communauté israélite.

La visite des lieux permettra de présenter l'histoire de cette communauté et des principaux rites de la religion juive.

Reproduction autorisée par le prof. Johannes Anderegg

Eglise Si-Michel, à Fribourg- PHOTO SERVICE DES BIENS CULTURELS - JACQUES THÉVOZ

I

■ 1 il Patrimoine ILLUSTRE

Visites guidées La Journée européenne du Pa¬

trimoine du 13 septembre 1997 sera l'occasion de visiter la plupart des couvents fri¬

bourgeois médiévaux et ba¬

roques.

Les bâtiments suivants sont ouverts au public. Pour les dé¬

tails des visites, veuillez vous référer à la presse locale.

Fribourg

Résidence episcopate, rue de Lausanne 86;

Collège St-Michel, rue St-Pierre-Canisius 10;

Couvent des Capucins, rue de Morat 28;

Couvent des Cordeliers, rue de Morat 6;

Monastère de Montorge, chemin de Lorette;

Couvent des Ursulines, rue de Lausanne 92;

Monastère de la Visitation, rue de Morat 16;

Synagogue, rue Joseph-Pilier 9.

Bulle

Couvent des Capucins, rue de Houleyres 4.

Estavayer-le-Lac

Monastère des Dominicaines, Grand-Rue 3.

Jaun

lu's quatre cures.

La Tour-de-Trême Ancienne chartreuse de la Part-Dieu.

Posieux

Abbaye d'Hauterive chemin de l'Abbaye 19.

Romont

Abbaye de la Fille-Dieu.

Cures des districts du Imc et de la Singine.

Comme les fondations plus ré¬

centes ne conservent pas un patrimoine artistique très riche, elles n'ont pas été rete¬

nues. De même, plusieurs cou¬

vents historiques du canton ne seront pas visités: l'ancien couvent des Augustins de Fri¬

bourg, l'ancienne commande- rie des chevaliers de Malte à Fribourg, l'abbaye de la Mai- grauge à Fribourg, la chartreu¬

se de la Valsainte à Cerniat et l'ancien couvent des Capucins de Romont.

(8)

Ut

ILLUSTRE Folklore

Vous connaissez le grand et merveilleux spectacle qui est donné tous les vingt-cinq ans à Vevey et qui attire à chaque fois des centaines de milliers de spectateurs.

La Fête des vignerons est en effet un événement ex¬

traordinaire pour les gens de notre pays, de la terre et de la vigne.

En 1977, la Landwehr, corps de musique officiel de la Ville et de l'Etat de Fribourg, était la musique officielle de ce grandiose spectacle. Cette har¬

monie était placée sous la di¬

rection de Jean Balissat, qui était également le compositeur de la musique de la fête.

Nous apprenons avec une très grande satisfaction que la Landwehr de Fribourg, qui comprend plus d'une centaine de musiciens, sera à nouveau la musique officielle de la pro-

La Landwehr de Fribourg,

musique officielle de la Fête

des vignerons 1999

Nous reconnaissons la Landwehr de Fribourg dans son costume de la Fête des vignerons 1977, au pied de la tribune des chanteurs.

chaine Fête des vignerons qui déroulera ses fastes au cours de l'été 1999, à Vevey. Quant

au soliste du «Ranz des vaches»

qui fait tomber une larme à des milliers de spectateurs, il n'est

pas encore connu, mais cela ne saurait tarder!

Texte et photo: G. Bd

La

bouille du mois

Est-ce deux infortunés échap¬

pés d'un asile psychiatrique?

Des évadés d'un établissement pénitentiaire? Des figurants d'un film d'horreur? Eh bien non! Ce sont Yves et Julien, deux adolescents farceurs.

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Culture CHATEL-SAINT-DENIS

La Bibliothèque publique

de la Veveyse prévoit de s'agrandir ILLUSTRE S

Heures d'ouverture:

Mardi: 16 h à 18 h Mercredi: 19 h à 21 h Jeudi: 15 h à 17 h

Vendredi: 13 h 30 à 15 h 30 Samedi: 9 h à 11 h

Téléphone: 021/948 81 21

» De quoi satisfaire chaque lecteur.

Les ouvrages de Baudelaire, Victor Hugo, Balzac, Céline ou Guy des Cars n'ont guère le temps de dormir sur les éta¬

gères de la Bibliothèque pu¬

blique de la Veveyse (BPV).

Fréquentée par des lecteurs as¬

sidus, elle connaît un réel suc¬

cès depuis qu'elle a ouvert ses portes. Marie-Claire Dewar- rat, dynamique présidente de¬

puis treize ans, s'avoue satis¬

faite de son mandat, qu'elle quittera toutefois l'an pro¬

chain. Située au cœur du Cycle d'orientation (CO) de Châtel-Saint-Denis, la BPV s'avère aujourd'hui trop exi¬

guë. Un projet d'agrandisse¬

ment est donc prévu pour l'an 2000. Si le cadre actuel est clair et fonctionnel, il manque hélas un coin lecture de di¬

mension adéquate. Ouverte tous les jours de l'année - sauf deux jours durant les vacances du CO - la bibliothèque em¬

ploie six personnes, qui colla¬

borent à son bon fonctionne¬

ment. Autrefois bénévoles, ces collaborateurs sont aujour¬

d'hui rétribués à juste titre. De plus, un comité d'achat se tient constamment au courant de toutes les nouveautés édi¬

tées, permettant ainsi un re¬

nouvellement constant du stock. Le personnel, ayant sui¬

vi une formation, est à même de guider et de conseiller chaque lecteur. «Nous avons même une personne spéciali¬

sée pour la lecture enfantine», précise Marie-Claire Dewar- rat. Et d'ajouter: «Les Vevey- sans sont de grands et d'excel¬

lents lecteurs!»

Vente de livres usagés Durant l'année, la BPV orga¬

nise, selon ses modestes moyens, des animations cultu¬

relles traditionnelles, ainsi que

des ventes de livres usagés. «Il faudrait espérer une hausse des contributions par habitant, ce qui permettrait à la BPV d'affronter l'avenir plus serei- nement. L'informatique, éga¬

lement, coûte cher et la recherche de fonds est quel¬

quefois problématique», note

la présidente. Mais pour l'ins¬

tant la Bibliothèque de la Ve¬

veyse satisfait un grand nombre de lecteurs et son ave¬

nir s'annonce encore plus pro¬

metteur avec l'agrandissement prévu.

Marinette Jaquier

yOTRESdljrt

au OUOTiWEn Nicolas Bouvihr Marie-Claire Dewarrat.

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30 places Salle pour banquets:

140 places Menu de bénichon traditionnel

avec orchestre

le dimanche 14 septembre dès 15 h ainsi qu'à 20 h et le lundi 15 septembre dès 20 h Veuillez réserver vos tables au tél. 026/475 11 05

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(11)

La bénichon

est encore vivante, mais...

On peut se poser la question lorsqu 'on cherche les ponts de danse érigés pour la circonstance et que les enfants vont aujourd'hui en classe le lundi de la bénichon. Avant d'y répondre, ne serait-il pas intéres¬

sant de redécouvrir les origines de cette tradition?

La fête religieuse de la «bénission» (béné¬

diction) ou anniversaire de la dédicace d'une église fut sans doute l'opportunité de réjouissances profanes, qui ne firent que se développer avec le temps. Dans les campagnes, ce jour devint la fête par excellence du village. Vers le milieu du XVIIIe siècle, on rendit à la dédicace son caractère exclusivement religieux et on institua comme fête d'action de grâces et de réjouissances, après la rentrée des ré¬

coltes, la bénichon de la plaine le deuxiè¬

me dimanche de septembre et la bénichon de la montagne le deuxième dimanche

d'octobre, date à laquelle les armaillis quittent leurs alpages.

La bénichon gravite autour de deux élé¬

ments essentiels: un copieux repas de fa¬

mille et la danse. Les jours qui précèdent la fête dans les fermes sont marqués par une activité très particulière de la paysan¬

ne qui s'affaire aux préparatifs culinaires.

A une certaine époque, la danse avait tou¬

jours lieu sur un pont dressé en plein air.

Elle débutait le dimanche après les vêpres pour se poursuivre le lundi et le mardi.

D'autre part, les jours de bénichon sont des jours de trêve pour la politique rancu¬

nière et l'inimitié, tout est oublié. Depuis quelques années, beaucoup de choses ont changé, même si nous voyons encore des plaques genevoises, vaudoises et neuchâ- teloises aux alentours des fermes. Ceci prouve que le repas de bénichon continue à rassembler parents et amis autour d'une bonne table. Une fête automnale qui est encore vivante, bien que les ponts de danse se font de plus en plus rares dans

Propos de table

ILLUSTRE 1

notre canton. Rares aussi sont les jeunes qui parcourent encore les villages le lundi matin sur un char orné de sapelots tandis que l'on chantait au son de l'accordéon.

Le lundi de bénichon n'existe pratique¬

ment plus et c'est regrettable. Cela vient du fait que la jeunesse d'aujourd'hui peut se divertir toute l'année, donc la bénichon n'est qu'une occasion parmi tant d'autres.

Mais là où elle n'existe plus, on invente des fêtes pour recréer cette ambiance d'antan. Il est vrai que certains villages ont redoré le blason de cette tradition et les moins jeunes ont pris la relève dans l'organisation, ce qui fait que la bénichon a gardé son caractère d'autrefois. Tard dans la nuit, après la danse des mariés et des célibataires, les dernières notes du répertoire populaire vont mourir sous les fenêtres du syndic ou du curé. Un exemple à imiter pour maintenir le vrai sens de cette fête qu'est la bénichon.

G.Bd Les délices de la borne, du jardin et du verger. PHOTO TIRÉE DU LIVRE «TERRE DE FRIBOURG», LÉO HILBER

(12)

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Rte de la Gruyère 8 Tél. 026/439 93 53 Fax 026/439 93 50 Menu St-Hubert

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Caille désossée aux raisins ou

Médaillons de chevreuil aux bolets

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Carte de la chasse à partir du 15 septembre Salles pour banquets et séminaires

de 20 à 130 places

Hôtel de la Croix-Fédérale LE CRET Samedi 13 septembre, dès 20 h 30: bal

Dimanche 14 septembre, dès 11 h: concert-apéritif 15 h et 20 h 30:

GRANDE BÉNICHON Menu de circonstance avec orchestre tyrolien Prière de réserver au 026/918 51 42 - Famille Rey

obAtel Boucherie - Traiteur

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Gigot d'agneau Fr. 19.- Jambon de la borne Fr. 20.- Saucisson et lard Fr. 15.-

Rte de la Glane 117

1752 Villars-sur-Glâne Tél. 026/402 14 58

(13)

«Brunch à la ferme»

Que de monde pour savourer les produits

du terroir

idée «Brunch à la ferme»

lancée il y a cinq ans par plusieurs organisations agricoles de notre pays est aujourd'hui très prisée par les citadins le jour de la fête na¬

tionale. Cette année, elle a vu la par¬

ticipation de quelque 125000 per¬

sonnes, dans plus de 500 fermes suisses. Dans le canton de Fribourg, les agriculteurs qui ont organisé ce repas et journée de retrouvailles ont partout fait le plein et certains ont même refusé du monde. C'est dire que cette initiative porte ses fruits et que la paysannerie de notre pays est très flattée par le soutien et l'intérêt que portent les gens à l'agriculture.

Prenons comme exemple la très belle ferme d'Invaud, à Mossel, exploitée de¬

puis trois ans par un jeune fermier, Pierre Charrière, que les paysannes et paysans de Bouloz, Porsel, Pont (trois localités de la Veveyse) et le village glânois de Mossel avaient choisi pour organiser le premier

«Brunch à la ferme» qui a rassemblé 170 convives, lesquels ont eu le privilège de savourer du jambon de campagne accom¬

pagné de gratin dauphinois et de salades, ainsi que des desserts préparés par les paysannes de la région. Un succulent menu auquel il ne manquait qu'une soupe aux choux et un petit accent sur l'accueil des gens à leur arrivée. Il est évident que tout ne peut être parfait, car recevoir au-

Gastronomie ILLUSTRE

De quoi faire vibrer les papilles gustatives.

Deux joueurs de cors des Alpes pour animer la journée.

tant de monde exige de l'organisation, rai¬

son pour laquelle une quinzaine de per¬

sonnes ont œuvré aux côtés des exploi¬

tants de la ferme d'Invaud qui, en raison du temps maussade et des champs détrem¬

pés par la pluie, n'ont pu faire le tour du domaine avec les «bruncheurs» et leur ex¬

pliquer comment se font les cultures. En fin d'après-midi, les enfants ont cepen¬

dant eu le plaisir d'effectuer des prome¬

nades à cheval et les adultes de découvrir l'organisation de cette exploitation agri¬

cole, tout en partageant les soucis actuels du paysan.

Une telle approche laisse dans l'esprit des hôtes de passage la nostalgie de la terre où l'on respecte encore le passé. En toute

franchise, une escale appelée à se renou¬

veler l'an prochain pour le plus grand bonheur de ceux qui aiment se retremper, l'espace d'une journée, dans ce que fut pour certains leurs racines. Et tant qu'il y aura des êtres humains sur cette terre, de telles rencontres constitueront un trait d'union entre les civilisations.

Texte et photos: G. Bd

Des friandises proposées par les paysannes des quatre villages.

(14)

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GRANDE BÉNICHON Dimanche, dès 11 h, à la salle: concert-apéritif

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TAHITI-MOOREA 2 sem. 07.09 - 31.10.97 2695.- incl. vol + hôtel + transfert + petit déjeuner

ÎLE MAURICE 2 sem. jusqu'au 30.09.97 1890.- incl. vol + hôtel + demi-pension + transfert + billet CFF

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gure l'Hôtel Cailler, à Charmey, que nous présentons dans cette édition.

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Nouveau risotto vos grillades

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miné et de qualité. Dix minutes de cuisson suffisent pour le rendre tendre, lié et consistant. Un vrai régal pour les ama¬

teurs de cuisine italienne, car il reste in¬

changé pendant plus d'une heure et chaque grain conserve 80% de ses vita¬

mines.

Maté-verveine ou thé vert

Les piqûres d'insectes tels que mous¬

tiques, guêpes, taons et certaines mouches entraînent très souvent des douleurs, voire même des maladies. Il est donc prudent d'utiliser un produit efficace tel que «Anti Insect», qui vous protégera contre tous les insectes susceptibles d'être dangereux pour votre santé. En vente à la Migros au prix de 4 fr. 50.

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ment cette nouvelle boisson exotique qui convient aussi à la cuisine chinoise, comme d'ailleurs le maté- verveine qui est très apprécié par les consommateurs.

(16)

Coop

Broye-Fribourg-Moléson

Une société

en constante mutation 1

ILLUSTRE Economie

71 ressort du rapport de gestion que l'année 1996 a été favorable aux «points de vente» des dix-sept coopéra¬

tives régionales, puisque le chiffre d'affaires s'est accru de 3,1%, pour atteindre 8,8 milliards de francs. Celui de Coop Broye-Fribourg-Moléson a également enregistré une aug¬

mentation sur l'année précédente. Ce résultat place ce groupe dans le peloton de tête des sociétés Coop en matière de développement des ventes, nous a précisé Etienne Rigo¬

let, directeur de cette société dont l'évolution s'avère très réjouissante. Marié et père de trois enfants, cet homme de cinquante et un ans est originaire de La Roche et Pont-la- Ville, mais habite La Tour-de-Trême. Dynamique de natu¬

re et de caractère, il ne compte pas ses heures de travail pour que Coop Broye-Fribourg-Moléson soit toujours à l'avant-garde du progrès et manifeste son efficacité dans la vente.

Etienne Rigolet a d'abord été fonctionnaire postal, puis a fréquenté l'Ecole de vente de Coop pour devenir directeur de magasin. Il a commencé sa carrière comme gérant du Centre Coop de Pay erne et a poursuivi son activité au sein de cette société en qualité de chef de la formation du personnel Coop Broye-Fribourg-Moléson et directeur de Coop Moléson-Fribourg. Depuis le 1er janvier 1994 il est le compétent directeur de Coop Broye-Fribourg-Moléson, une responsabilité qu'il assume avec enthousiasme et conscience professionnelle. En un mot, une fonction qui lui va comme un gant. G. Bd

INTERVIEW FRILL - Comment est orga¬

nisé Coop Broye-Fribourg- Moléson et combien de per¬

sonnes occupe votre société?

Etienne Rigolet - Notre socié¬

té compte à l'heure actuelle trente-huit magasins d'alimen¬

tation, un bâti-Centre, un Bri- co-Jardin, cinq restaurants, un bar à café et une station d'es¬

sence. Pour assurer le ravi¬

taillement de ces points de

Etienne Rigolet, directeur de Coop Broye-Fribourg-Moléson.

vente, nous disposons de deux centrales de distribution sises à Givisiez et à Fribourg. Coop Broye-Fribourg-Moléson oc¬

cupe aujourd'hui 930 person¬

nes, dont 537 à plein temps, 346 à temps partiel et 47 ap¬

prentis. Durant l'été, nous of¬

frons également du travail à une cinquantaine d'étudiants.

- Quelles sont les priorités de la Direction de votre société dans l'alimentation de la po¬

pulation fribourgeoise?

- Coop Broye-Fribourg-Molé- son envisage d'améliorer en¬

core son réseau de vente en agrandissant ou en remplaçant des magasins par des unités de vente dotées des derniers équi¬

pements en matière d'agence¬

ment, de production de froid ménageant l'environnement, et en réalisant des places de parc en suffisance. Nous al¬

lons mettre en chantier pro¬

chainement le nouveau Centre Coop de Planfayon et un agrandissement du magasin de Broc. Nous envisageons d'autre part de doubler la sur¬

face de vente de BâtiCentre et de réaliser un Super Centre Coop dont la surface de vente avoisinera les 3000 m2. Pour ce qui est du Centre commer¬

cial attractif de Bulle, nous al¬

lons remettre l'ouvrage sur le métier et avons bon espoir de le réaliser dans un bref délai.

Nous avons par ailleurs acheté l'ancienne usine Vuille, dans le quartier du Jura, à Fribourg, où nous avons l'intention d'aménager un centre artisa¬

nal et commercial dans le but de faire revivre ce site de la ville et y créer des emplois.

Des projets sont également en cours d'élaboration à Payerne et à Moudon, où la clientèle fribourgeoise effectue aussi ses courses.

- Est-ce que votre société est en mesure de lutter contre la concurrence et quel est votre atout principal pour y par¬

venir?

- Nous estimons que des ma¬

gasins de proximité, avec un assortiment bien étudié et à des prix compétitifs, vont nous permettre de gagner des parts de marché. Ces dernières an¬

nées Coop a mis l'accent sur des produits de propre marque et sur des assortiments bapti¬

sés Coop Naturaplan et Coop Naturaline. Le succès a été im¬

médiat, raison pour laquelle notre objectif est de dévelop¬

per constamment les assorti¬

ments correspondants.

L'atout majeur de notre socié¬

té est d'avoir à notre service un personnel compétent et dé¬

voué dont l'engagement est exemplaire et qui bénéficie de conditions sociales optimales ainsi que de cours de forma¬

tion ciblés.

- Quel a été le chiffre d'af¬

faires de Coop Broye-Fri- bourg-Moléson l'année der¬

nière?

- Pour l'année 96, il s'est élevé à 279 457 903 francs, soit une augmentation de 4,33% sur l'année précédente.

16

(17)

Boulangerie-pâtisserie avec point chaud. Un service compétent et souriant, à l'exemple du City Centre Coop, à Fribourg.

PHOTO PRÊTÉE PAR COOP.

- En qualité de directeur, comment voyez-vous l'ave¬

nir de votre société et quel est le souhait qui vous tient à cœur?

- Le groupe Coop en question est en constante mutation pour s'adapter aux lois du marché et pour répondre aux désirs d'une clientèle exigeante.

Contrairement à une société anonyme dont le profit va à des actionnaires, Coop a un rôle social, dont le plus impor-

Economie ILLUSTRE

tant est de maintenir des places de travail. Il est cepen¬

dant nécessaire, dans certains cas, de procéder à des suppres¬

sions d'emplois. Celles-ci doi¬

vent être l'exception.

Mon souhait le plus cher est que chacun, qu'il soit client ou employé, trouve chez Coop de quoi satisfaire des attentes bien légitimes.

Propos recueillis par Gérard Bourquenoud

Mountain bike

Championnats du monde

à Château-d'Œx

C'est à la suite d'une lutte acharnée et empreinte d'un es¬

prit sportif extraordinaire que Château-d'Œx aura le privilè¬

ge d'organiser les Champion¬

nats du monde 97 de mountain bike qui auront lieu dans cette station vaudoise du 11 au 21 septembre. Premier cham¬

pionnat mondial après la re¬

connaissance officielle du mountain bike comme sport olympique aux Jeux d'Atlanta, le défi est relevé par toute la région du Pays-d'Enhaut.

Au cours de son existence, cet¬

te station vaudoise a toujours défendu une vocation touris¬

tique et sportive à l'écoute de la nature. Attachée à ses tradi¬

tions, à son artisanat très vi¬

vant, patrie du fromage de L'Etivaz, cette région veut of¬

frir à ses hôtes une image dy¬

namique de sa population. Ce ne sont pas moins de 60 com¬

missions qui œuvrent depuis quelques mois à la mise en place de toute l'infrastructure nécessaire à l'accueil de quelque 2000 athlètes et de leurs accompagnants prove¬

nant de 60 nations, ainsi que de 300 journalistes sportifs. Le comité d'organisation, présidé par Patrick Girardet, est soute¬

nu dans sa tâche par les com¬

munes de Rougemont, Rossi- nière et Château-d'Œx.

Texte et photo: G. Bd

(18)

BU

ILLUSTRE Regards Usine de

charpente métallique Sottas

Une sculpture pour ses trois lustres

Ouverte en 1982, l'usine de charpen¬

te métallique Sottas, à Bul¬

le, occupait à cette époque trois employés. Elle a fait du chemin, puisque au¬

jourd'hui elle offre 150 postes de travail, tous sec¬

teurs confondus. Elle dis¬

pose également d'une suc¬

cursale à Moudon et envisage de s'installer à Genève.

Bernard Sottas, directeur, in¬

siste sur la formation du per¬

sonnel qui est primordiale pour une entreprise qui veut aller de l'avant, même si celle- ci est connue loin à la ronde pour la haute qualité de son travail. Vingt-sept employés ont obtenu le CFC en quinze ans d'existence, alors que vingt et un apprentis sont ac¬

tuellement en formation.

Installée dans la zone indus¬

trielle de Planchy, l'entreprise Sottas s'est spécialisée dans la charpente métallique, la serru-

La sculpture de l'artiste Christiano von Arburg.

rerie, les façades métalliques Arburg a été inaugurée en sculpture traduit le dynamis- et vitrées, les toitures et enve- juillet dernier et embellit la pe- me de l'entreprise Sottas et loppes de bâtiments. louse de cette usine sise en l'esprit humaniste de sa direc- Pour marquer ses trois lustres bordure de la N12. Construite tion et de son personnel.

d'activité, une sculpture réali- en acier et pesant une tonne

sée par l'artiste Christiano von pour 3,5 m de haut, cette Texte et photo: G. Bd

Bâtiments industriels et artisanaux

Charpente métallique Façades et couverture

Fenêtres et portes

Tél. 026/912 22 23

(19)

A défaut de piscine

Chez leurs grands-parents Marie-Jeanne et Ernest Bongard, qui habitent à Neuchâtel, ces deux charmants garçons que sont Jéré- my et Julien, nés respectivement le 23 mars 1993 et le 15 juin 1995, ont trouvé leur bonheur, par une journée caniculaire, dans un bidon et un tonneau. Tous deux vivent chez leurs parents Pa¬

trick et Christine Noirjean, faubourg Philippe-Suchard 8a, 2017 Boudry.

o u r i r

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^ /

Si par hasard vous avez réussi une photo insolite de votre fille ou de votre fils de moins de sept ans, nous vous invitons à nous l'envoyer avec nom, prénom, date de naissance et domi¬

cile. Son portrait fera l'objet d'une publication dans une pro¬

chaine édition de notre revue bimensuelle. Chaque photo qui sera publiée bénéficiera d'un abonnement gratuit de trois mois à notre magazine. Elle sera rendue après parution, ceci pour autant que l'adresse des parents soit mentionnée.

Envoyez donc vos photos à:

Rédaction de Fribourg Illustré Rubrique «Sourire à la vie»

Rte de la Glâne 31, 1701 Fribourg.

Le plus beau sourire... à la vie

C'est celui de Caroline Beaud, née le 29 juin 1996 et qui vit avec ses deux grands frères dans le foyer de Jean-Louis Beaud, à Vil- largiroud. Cette fille est un rayon de soleil pour ses parents et tou¬

te la famille.

De l'eau pour se rafraîchir

N'ayant pas trouvé la possibilité d'ouvrir le robinet pour remplir sa piscine en plastique, Cynthia Grandjean, née le 24 janvier 1996, a eu la géniale idée d'entrer dans le bassin pour obtenir ce qu'elle désirait un jour de grande chaleur. Elle est la fille de Da¬

niel et Charlotte Grandjean-Barras, Moulin Neuf, Donatyre.

(20)

Ht

ILLUSTRE Nouvelle

Le crieur public

Il est des professions d'antan comme des pauvres gens: elles tombent dans l'oubli. Ce n'est que grâce à un commentaire de mon frère que je me suis souvenu de celle du crieur pu¬

blic. Une profession totale¬

ment disparue aujourd'hui, de même que les vendeurs de journaux ambulants. Mais l'usage du crieur public re¬

montait au plus profond du Moyen Age.

Toujours est-il qu'il n'y a mê¬

me pas trente ans, Vuister- nens-en-Ogoz possédait enco¬

re son crieur. Je n'étais qu'un moutard d'à peine cinq ans, mais quand nous quittions la fraîcheur de la petite église de campagne, un homme aux cheveux blancs nous attendait, recouvert d'un haut-de-forme, la bedaine proéminente cou¬

verte d'une redingote. Il tenait dans ses mains son sceptre, signe de son autorité peu com¬

mune. Aucun pouvoir poli¬

tique, mais une force d'esprit à rassembler les gens.

Et une fois par semaine il sai¬

sissait l'opportunité du ras¬

semblement des villageois. Au sortir de la messe dominicale, juste après le portail du cime¬

tière, et comble de l'ironie, de¬

vant un panneau d'affichage - rançon du progrès - nous at-

par Bernard F. Crausaz

tendait cet homme, vestige d'un autre siècle. Folklore, oui, mais charme et prétex¬

te pour se rencontrer et se parler à la sortie de la messe, au lieu de fuir chez soi dès les derniers mots prononcés par le

i curé.

Alors, de sa grosse voix - car il avait une voix qui portait - il entonnait un «oyez!

oyez!» afin d'attirer l'atten¬

tion de tous les paroissiens présents. Quant à moi, je dévi¬

sageais cet homme plus qu'âgé, dans un costume de parade et je contemplais le panneau d'affichage avec son chapiteau de bois neuf, qui, j'en suis certain, disposait des mêmes informations que criait la mémoire vivante. Je me sen¬

tais partir dans le Moyen Age, mais les automobiles qui pas¬

saient sur la route me rame¬

naient à la réalité. Les gens dévisageaient cet homme comme une curiosité préhisto¬

rique, et avec tout le respect que l'on doit aux anciens et aux coutumes, ils se tenaient accrochés à ses lèvres et bu¬

vaient ses paroles.

A peine avait-il fini sa procla¬

mation que les gens se précipi¬

taient tour à tour dans leur au¬

tomobile pour exécuter un saut de plusieurs siècles dans le temps et un retour au progrès.

Un beau jour, cependant, le crieur public ne fut plus au rendez-vous dominical. Avait- on jugé sa prestation inutile?

Avait-il rendu son tablier?

Malgré que l'imprimerie, le papier et le panneau d'afficha¬

ge l'eussent déjà remplacé, il avait continué son devoir pen¬

dant longtemps encore.

PHOTOS G. BD

Toutes les personnes en photo sur cette page gagnent un abonnement de trois mois à la revue.

Il suffit de s'annoncer auprès du Service des

abonnements de Fribourg Illustré Route de la Glâne 31

1701 Fribourg

20

(21)

To va a la ôche Le patê

d'intche-no ILLUSTRE

Inke no dza in l'an vouètantè dou, i mè chinbyè ke l'afére va bin gayâ rido du k'on a pachâ lè chuchantè-thin. Lè mê, lè j'anâyè i vôlon. Ma, chi l'an novi n'a pâ l'ê d'ithre bin mèyà, chuto por no lè rètrètâ, to vin tchê. Alâdè a la boutsèri, a la bouteka, a la fretyire, lè loyidzo, to va a la ôche. Ou kabarè, le vin l'è dyora fro dè pri, on n'àjè pâ mé tan n'in dè- mandâ. Che chin kontinuè no fudrè alâ bêre la choupa vê lè kapuchin.

L'ôtri, mè chu trovâ avui di kamerârde d'èkoula. No katro: Djanè, Dzojè, Nesti è mè, no j'an la kothema dè fére na chayête in dèfro dè vela, pè di tsemenè din la kanpanye, di chindê din lè bou.

Di kou on ch'arithè, achetâ chu on tsi- ron dè bou, chu on tron, i no j'arouvè mimamin dè tsantolâ chin ke le réjan no j'avê aprê.

Chti furi, pè on bi dzoa, no no chin in- briyâ pè le hô dè la vela è apri avi fê na bouna trota, no van firi vê on kabarè ke no fajê bouna mina. Chu la kotse, on piti kâro dè kurti yô lè premi botyè dou furi châyon dè têra, on tro pe yin, chu on bochè abandenâ, on tsa rimâ ch'ètsà- dè ou chèlà. On pâchè la pouârta, teché no ou vindâdzo. Pou dè dzin, katro

Rencontre sur une terrasse en Gruyère.

j'omo dzuyon i kârtè, din na kotse on vangle, on kàla bon tin ke l'a bu kartèta doua chu la trâbya. La chomiére, na ga- léja pèrnèta pânè di vêro in tsantolin, chu le boutelyé ouna punya dè brantsètè dè chôdze avui di bi bordzon gri.

No van no j'adôdâ a na trâbya apèdya a la paré, chti kou l'è a Nesti dè payi, a tsakon chon toua. I kemandè on demi dè rodzo, l'è bin bon ke di Djanè. Intrè tin Nesti vouêtè le tikè è fâ:

- Ma l'è pâ pochubyo! Dji fran chi demi, l'è bin tchê.

Ou bè de na vouêrbèta l'i a-the pâ on n'èchin dè budzon nê avui di j'âlè ke châyon d'ouna béte de la paré po vinyi tantyè chu ta trâbya. Tinke la patrena, pâ na tota bala ma kan mimo bin betâye avui chon nâ kavouintso, i vin firi vèr no.

- Bondzoa è bondzoa.

Nesti li fâ:

- L'è bin dji fran k'on vo dê po chi demi? Voué. E po hou bèthètè ke chè promênon tantyè dèvan no, l'i a vouéro dè rabè?

- O vo chédè, chu bin innoya avui ha vèrmena. L'é dza betâ bin dè l'afére po lè dèchtruire, dou puthè, dè la drouga du vê Lapp, ma rin ne lou fâ.

PHOTO G. BD

Rèchponchâbyo dè ha pûdze:

Albert Bovigny

Rte de Schiffenen 15, 1700 Fribourg

Dyanè, on'ôtyè pe rujâ li fâ:

- È bin mè, i lé on chèkrè po rèbrekâ hou bithè, vu bin vo le dre, ma po chin vo fô no bayi trè dèthi.

- Voué, ma l'è veré chin, vothron chèkrè l'è bon, i fâ èfè?

- Ma bin chur, l'y a rin dè mèyà, ch'irè pâ bon vo le derê pâ.

- Bon, inke le vin!

La patrena ch'achitè, ou bè de la trâbya, on dèvejè dè to è dè rin. Apri avi to bu, Djanè li fâ:

- È bin, inke chin ke vo fô fére po four¬

ni avui hou budzon. On dèvêlené vo ko- tâdè bin totè lè fenithrè, lè lanè, vo teri- dè lè redyô, fô fére to né. Inke bâ, ou mitin dou vindâdzo, vo betâdè ouna granta foye dè papê by an avui on bokon dè chukro è ouna pitita lanpa po fére na hyartâ déchu po lè j'ateri. Apri la miné, vo vinyidè avui on demi dè chi rodzo chu on pyèti, dèvan hou bèthètè è vo ditè «chin fâ dji fran». Vo garantecho ke lè budzon faron kemin no, i fotron le kan rèvindron pâ rè.

Adyu Madama, in vo rèmarhyin bin.

Robert Gremaud, Friboua

(22)

t ILLUSTRE

Sports équestres

Ôuelque 60000 spec¬

tateurs, dont 40000 le dimanche, se sont dépla¬

cés dans les Franches- Montagnes pour vivre, par une chaleur caniculaire, le 94e Marché-Concours de Saignelégier qui fêtait cet¬

te année son centième an¬

niversaire. Pour marquer d'une pierre blanche cet événement, le comité d'or¬

ganisation, présidé par l'ancien conseiller d'Etat Jean-Pierre Beuret, avait convié les vingt-six can¬

tons suisses et même les départements voisins de la France, à venir partager, l'espace d'un week-end, la joie et l'émotion des éle¬

veurs et des acteurs de cet¬

te grandiose manifesta¬

tion.

La journée officielle était d'autre part honorée par la présence d'Arnold Koller, pré¬

sident de la Confédération, dont l'allocution n'a laissé qu'une impression mitigée aux éleveurs du canton du Ju¬

ra. Il s'est en effet contenté d'évoquer uniquement quel¬

ques aspects politiques sur la Question jurassienne, alors que le monde du cheval atten¬

dait autre chose de cette haute personnalité de notre pays. Et pourtant, par les temps qui courent, les éleveurs comme la paysannerie ont besoin d'être encouragés et se passent vo¬

lontiers de paroles administra¬

tives. «L'Assemblée interju¬

rassienne doit être et rester une institution dynamique du dia¬

logue. Il faut retrouver une confiance mutuelle, redécou¬

vrir et cultiver ses affinités, re¬

nouer les liens affectifs et so¬

ciaux mis à mal, tout cela

Marché-Concours centenaire

de Saignelégier

Une fête du cheval

qui attire la grande foule

Vue partielle de ce Marché- Concours de chevaux jurassien.

jt *wr 1

Ia> canton de Fribourg était re¬

présenté à cette manifestation par le Contingent des grenadiers, commandé par François Raemy.

demande qu'on «laisse du temps au temps», selon la for¬

mule consacrée. Car seule la voie du dialogue démocra¬

tique permettra de progresser dans le règlement de la ques¬

tion jurassienne et de préparer l'avenir de l'ensemble de cette communauté», a précisé le président de la Confédération, chef du Département fédéral de justice et police.

Ce que l'on attend de la politique agricole Présidente du Gouvernement jurassien, Anita Rion a su, elle, trouver les mots pour sen¬

sibiliser non seulement les éle-

22

(23)

Sports équestres

11 ILLUSTRE

Les courses de chars sont chaque année une attraction pour le pu¬

blic.

Un spectacle baigné de soleil Si 20000 personnes étaient déjà accourues le samedi, ce nombre avait doublé le di¬

manche. Tôt le matin, le pu¬

blic était déjà nombreux sur le terrain pour suivre la présenta¬

tion de quelque 500 chevaux de l'élevage jurassien. Sur le coup de midi, une foule éva¬

luée à 40000 personnes for¬

mait une haie d'honneur sur le parcours du cortège auquel ont participé les vingt-six cantons, un spectacle haut en couleur qui a enthousiasmé le public, comme d'ailleurs la plupart des courses, en particulier celles des chars romains à deux et quatre chevaux qui, par la rapidité et l'empoignade des attelages, étaient une at¬

traction extraordinaire. Quelle tension et quelle émotion! Le Marché-Concours de Saigne- légier et le canton du Jura ont, une fois de plus, vibré sous les applaudissements de dizaines de milliers de spectateurs ve¬

nus de toute la Suisse et même de l'étranger.

Gérard Bourquenoud veurs des Franches-Mon¬

tagnes, mais également le pré¬

sident de la Confédération.

«C'est par la volonté des seuls professionnels de l'agriculture qu'est né le Marché-Concours de Saignelégier qui n'ont bé¬

néficié d'aucune aide ou sub¬

vention, ni fédérale ni canto¬

nale... La population rurale aspire à une définition plus claire, plus transparente de la mission nouvelle qu'on veut lui assigner. Il faut trouver un équilibre entre les effets d'économie de marché, la pro¬

tection de l'environnement et les intérêts de la région. Ras¬

sembler les producteurs et les consommateurs, l'agriculture et la politique, les milieux pro¬

fessionnels malgré les diversi¬

tés des modes de production et des structures d'exploitation, voilà ce que l'on attend de la politique agricole», a lancé Anita Rion dans son allocution qui a été écoutée dans un si¬

lence d'église et chaleureuse¬

ment applaudie par les invités à ce Marché-Concours cente-

Que de monde pour ce spectacle chevalin!

(24)

ILLUSTRE 1 Huitième district

UN EMOUVANT ANNIVERSAIRE Il y a 46 ans, un chantre du pays quittait ses «pinsons» et ses amis

Le 10 février 1951, le chanoine Joseph Bovet mourait dans sa re¬

traite de Clarens: cet émouvant anniversaire a fait et va certainement en¬

core faire l'objet de plu¬

sieurs manifestations im¬

portantes.

Chacun se souvient de «l'abbé Bovet», de ce prêtre, de ce musicien racé auquel les gens avaient de la peine à donner un grade ecclésiastique. A la hau¬

teur du peuple, il avait choisi délibérément la simplicité et non pas la facilité: la simplici¬

té dans la valeur. C'est pour¬

quoi, si quelqu'un lui avait dit:

«Vous aurez deux monuments, l'un à Fribourg, pour ceux qui ont l'œil symboliste, et l'autre à Bulle, pour les gens de votre race qui lisent les œuvres d'art à cœur ouvert», il eût souri et plaisanté.

L'abbé est mort, mais son œuvre et son souvenir demeu¬

rent.

Qui était-il?

11 arrive qu'on me dise: «Vous avez été son élève à l'Ecole normale, dites-moi qui était l'abbé Bovet?» En lisant les

Dans un visage familier: un peu de l'âme du pays.

journaux, je vois que les té¬

moignages diffèrent, signe de la riche personnalité du musi¬

cien, mais que l'accord est unanime sur un point: l'abbé était un artiste bon et gai.

C'est bien vrai qu'il était porté au rêve et à la nostalgie - en cela très fribourgeois - et que ses compositions en témoi¬

gnent, mais c'était un rêve et une nostalgie dynamiques:

«Lève ton front», tel est le titre d'une de ses compositions.

Dans une lettre, j'avais parlé à mon maître d'une phrase de Ramuz que l'on trouve, si je m'en souviens, dans «Aimé Pache». L'écrivain vaudois cherchait ce langage direct et il disait: «Peindre comme ils peignaient sur les portes des granges». L'abbé Bovet avait bien voulu me dire que c'était là aussi son principe créateur.

Il est facile de constater que son œuvre a atteint quelque¬

fois à l'universel, mais sans avoir l'envergure que l'on re¬

connaît à l'écrivain vaudois, et cela s'explique: l'abbé était fier de savoir que «Le Vieux Chalet», dans l'une ou l'autre de ses plus de vingt traduc¬

tions en langue étrangère, pas¬

sait pour une mélodie populai¬

re. Il nous confiait aussi un jour: «On dit de moi: oui, Bo¬

vet, petite musique de tonique et dominante. Et c'est vrai que j'écris simplement, parce que je pense toujours aux chorales et aux chœurs mixtes qui au¬

ront à chanter mes composi¬

tions».

Certes, il n'ignorait pas qu'il eût été assez doué pour faire une grande carrière de chef

d'orchestre ou de composi¬

teur, mais il avait, très jeune, fait son choix, qui était en rela¬

tion avec son sacerdoce: là ré¬

side le secret de l'unité d'une vie. Le chant populaire aide à vivre, et il s'était exprimé à ce sujet dans la première édition de nos chansons: «Deux quali¬

tés semblent être spécialement l'apanage des chants du peuple: une ligne mélodique très nette et un rythme très ac¬

cusé. (Comme nos jeunes pourraient encore souscrire à un tel jugement!) Le peuple vibre parce qu'il se reconnaît lui-même dans la mélodie simple, parfois mélancolique et souvent émue, dans le ryth¬

me alerte et précis, dans les paroles colorées, caustiques ou tendres de ses chants».

Une gaieté moderne

L'ancien couvent d'Hauterive, cadre austère dans sa beauté, abritait alors l'Ecole normale cantonale fribourgeoise. Et si la musique naissait en liberté, c'était bien que la maison avait une âme. La salle de chant, d'aspect fort simple, n'avait qu'un luxe: une galerie de portraits de grands musi¬

ciens. D'un gros et vieil har¬

monium, l'abbé tirait le sel des accompagnements et, parfois, des accords que Gershwin n'aurait pas reniés. Il souriait malicieusement, en regardant par-dessus ses lunettes, pour se rendre compte du nombre d'oreilles que cela dérangeait.

A son avis, les élèves bons musiciens...

Peu de théorie musicale, des œuvres de sa composition, des transcriptions, parfois une

«grande machine». Les le¬

çons, d'ailleurs, déraillaient régulièrement, c'est-à-dire

qu'il faisait passer sa vie dans ces heures trop brèves. Avait- il entendu «Pacific 231»

d'Honegger? Il nous en par¬

lait. Mille souvenirs montaient à sa mémoire. Le pouvoir de la musique, en voulait-on un exemple? Et voilà le conteur et le poète: «C'était pendant le Tir fédéral de 1934: une canta¬

trice de renom voulait quitter le grand chœur du festival

«Mon Pays». Madame, lui ai- je dit, je comprends vos rai¬

sons, vous savez que je suis étranger à cette affaire, don¬

nez-moi une demi-heure et ve¬

nez au grand orgue de Saint- Nicolas. J'ai improvisé. Elle s'est mise à pleurer et m'a dit:

«Pour vous, je reste».

La causerie était assez souvent grave puis, tout à coup, les propos de jeunesse fusaient et nous avions droit à cet humour paysan. Voilà le dicton trahi:

qui trop embrasse mal étreint devenait: qui trop embrasse manque le train. Musset enle¬

vait sa cape romantique, il avait écrit: frappe-toi le cœur, c'est là qu'est l'Eugénie. Et l'heure de chant s'achevait:

désespoir!

Musicien et poète, il avait be¬

soin de pinsons et de fanfares de printemps. Groupés autour de lui, nous étions heureux, pour dire vrai.

Pour les Fribourgeois, Bovet, c'est le pasage du poète, et j'ai le privilège d'habiter la ville où le musicien continue de vivre. En 1942, il m'avait dit:

«Je lis ce que tu écris, conti¬

nue!» Je ne prétends à rien:

j'ai simplement suivi son conseil, que j'ai compris ainsi:

il faut dilater sa profession.

Gérard Menoud

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