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Contribution pour les Assises nationales de l’enseignement supérieur et de la recherche

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Academic year: 2022

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Contribution pour les Assises nationales de l’enseignement supérieur et de la recherche

Aviesan fédère depuis plus de trois ans l’ensemble des acteurs de la recherche en sciences de la vie et de la santé1. Le principe est simple : pas de structure juridique supplémentaire mais une coordination étroite et permanente entre les différentes institutions afin de gagner en visibilité et en efficacité, s’efforcer de simplifier la vie quotidienne des personnels dans un contexte de plus en plus complexe.

Trois grands objectifs sont poursuivis :

Renforcer la visibilité et la réactivité de la recherche française en sciences de la vie et de la santé, coordonner les politiques de site et renforcer les synergies entre universités et organismes, et plus généralement entre opérateurs locaux et nationaux.

Animer et coordonner les communautés scientifiques, indépendamment de leur appartenance institutionnelle.

Répondre, dans l’organisation d’Aviesan, à une logique strictement scientifique, avec 10 Itmos2 (instituts thématiques multi-organismes) qui regroupent, autour de directions scientifiques, des experts aux compétences reconnues sur la scène internationale, représentatifs des sous-champs disciplinaires, et ce indépendamment de leur appartenance institutionnelle.

Les objectifs stratégiques et opérationnels d’Aviesan sont fondés sur un triple constat :

Les sciences de la vie et de la santé constituent un champ scientifique en permanente évolution, tant sur le plan des concepts, des approches multidisciplinaires, que des enjeux scientifiques, technologiques et socio-économiques.

La recherche française y joue un rôle majeur, en 4ème ou 5ème position au plan mondial.

Elle a la capacité de jouer un rôle leader dans plusieurs domaines, dans un contexte international de plus en plus concurrentiel.

La fragmentation du paysage et l’absence de coordination entre acteurs nécessiterait de revoir en profondeur le mode d’organisation.

Durant ses trois premières années, Aviesan a su démontrer sa valeur ajoutée : moteur de réflexions coordonnées sur les domaines scientifiques émergents ou à structurer, force de propositions, acteur majeur en cas de crise sanitaire, facilitateur du transfert des connaissances, outil de coordination des politiques de site, vecteur de visibilité de la France en Europe et à l’international. Les acquis d’Aviesan sur ses trois premières années de fonctionnement (2009-2011) sont présentés en annexe.

Afin d’accroitre les performances de la recherche en sciences de la vie et de la santé en France, Aviesan propose le cahier des charges suivant reposant sur six grandes missions.

A. C

ONFORTER LA CAPACITE D

ANIMATION ET D

ANALYSE STRATEGIQUE DES

I

TMOS 1. Mettre régulièrement à jour l’état des lieux de la recherche française par grands

domaines thématiques.

2. Répondre efficacement à des questions scientifiques spécifiques, émanant de saisines ministérielles notamment, et qui ne relèvent pas d’un seul établissement, en mobilisant rapidement les équipes compétentes dans le domaine.

1 Membres fondateurs : CEA, CNRS, Conférence des directeurs généraux de CHU, Conférence des présidents d’université, Inserm, Institut Pasteur, Inra, Inria, IRD.

Membres associés : ARIIS, EFS, Institut Curie, Institut Mines Telecom, Institut de recherche biomédicale des armées, IRSN, Unicancer.

2 Bases moléculaires et structurales du vivant ; Biologie cellulaire, développement et évolution ; Génétique, génomique et bioinformatique ; Neurosciences, sciences cognitives, neurologie et psychiatrie ; Microbiologie et maladies infectieuses ; Cancer ; Circulation, métabolisme, nutrition ; Immunologie, hématologie, pneumologie ; Santé publique ; Technologies pour la santé.

(2)

3. Animer les communautés scientifiques et accompagner les actions et programmes structurants ; l’accent sera mis notamment sur :

o l’identification de thèmes émergents dans les laboratoires,

o la recherche fondamentale nécessitant des compétences interdisciplinaires et pointues, requérant souvent des plates-formes de haute technologie ou des expertises uniques sur certains sites,

o le renforcement de la recherche translationnelle, en étroite coordination avec les établissements de soins,

o l’accompagnement des projets des investissements d’avenir,

o la valorisation des résultats, vis-à-vis des industriels et de l’aide à la décision des politiques publiques, en premier lieu de santé.

4. Etre en mesure de mobiliser les équipes de recherche dans des situations d’urgence ou sur des domaines émergents.

5. Coordonner la définition d’indicateurs du positionnement de la recherche française au plan international, et de l’impact des sciences de la vie et de la santé.

B. D

EFINIR LA PROGRAMMATION AVEC LES AGENCES DE FINANCEMENT

6. Définir la programmation pour la France en sciences de la vie et de la santé, dans ses orientations nationale, européenne et internationale, incluant la recherche au Sud.

Cette responsabilité, qui revient aux Itmos, concerne tant les actions lancées par les agences thématiques en sciences de la vie et de la santé que celles qui relèvent de l’ANR.

7. Assurer la cohérence d’ensemble des grandes infrastructures de recherche en sciences de la vie et de la santé, y compris à l’échelle européenne (en assurant la représentation dans ESFRI3) et mondiale (par ex. NIH4 et autres grands instituts américains).

C. F

AVORISER LA COHERENCE DES POLITIQUES DE RECHERCHE SUR LES DIFFERENTS SITES

8. Contribuer à élaborer une vision scientifique coordonnée sur les sites.

9. Sur la base de cette vision scientifique partagée, l’objectif est de coordonner les actions décidées par les différents partenaires. L’articulation des moyens sur les priorités scientifiques identifiées concourt ainsi à renforcer l’impact des décisions de chacun.

10. Assurer le suivi scientifique et stratégique des projets structurants tels que les infrastructures nationales en biologie santé, les IHU, les IRT, les grandes cohortes, en lien avec les plateformes Ibisa.

11. Réfléchir et préconiser des modes nouveaux d’organisation des unités de recherche.

D. A

SSURER LA DIFFUSION DES CONNAISSANCES DANS TOUTES SES DIMENSIONS i. Sociétale :

Aviesan dispose de tous les atouts pour être un véhicule de communication auprès de la société sur les sciences de la vie et de la santé. Elle doit :

12. Promouvoir le développement de son site web dans le cadre d’une politique éditoriale commune.

13. Renforcer les vecteurs de communication auprès du grand public et expliciter ses recherches les plus fondamentales dans un sens compréhensible et attractif.

14. Se positionner en tant qu’interlocuteur privilégié auprès des associations de patients.

15. Généraliser les initiatives régionales de sensibilisation des jeunes aux sciences de la vie et de la santé afin de renforcer le vivier de futurs scientifiques de talent.

ii. Clinique :

Aviesan a pour objectif de renforcer la recherche translationnelle, et de contribuer à une recherche clinique compétitive aux plans européen et mondial. Pour ce faire elle devra en particulier :

16. Identifier et faciliter le développement des infrastructures de recherche de biologie et santé nécessaires à la conduite de recherches à la pointe des connaissances, qui relèvent du domaine fondamental, préclinique et de l’investigation clinique.

3European strategy forum on research infrastructures

4National institutes for health

(3)

17. Accompagner la mise en place, le suivi et l’évaluation du programme des contrats hospitaliers de recherche translationnelle.

18. Encourager l’implication de cliniciens dans les réflexions stratégiques menées par les Itmos.

19. Contribuer à la définition et à la promotion de parcours de formation innovants pour les jeunes médecins (ex MD-PhD).

20. Se coordonner étroitement avec l’ANR et les Ministères chargés de la santé et de la recherche pour assurer la cohérence et la complémentarité des dispositifs de financement de la recherche clinique et translationnelle.

iii. Politique de santé

Les politiques de santé publique demeurent au plan international, et plus particulièrement en France, insuffisamment « fondées sur l’évidence » scientifique. Aviesan, de par ses capacités propres et par une démarche de rapprochement avec les autres Alliances structurant la recherche publique est en mesure :

21. D’accroître les contributions de la recherche en matière de définition et d’évaluation des politiques de sécurité sanitaire et environnementale.

22. De contribuer aux débats sur l’amélioration de l’efficacité et de l’efficience du système de santé et des politiques de santé publique et de prévention.

23. De systématiser les partenariats et expertises avec les Agences sanitaires et environnementales.

24. D’améliorer la présence française dans les organisations onusiennes et internationales en charge de la santé globale.

25. De promouvoir la recherche en santé des populations dans toute sa dimension interdisciplinaire (incluant les sciences humaines, économiques et sociales).

iv. Economique

Par l’intermédiaire du comité Covalliance, Aviesan coordonne le CVT5 de l’Alliance, interlocuteur thématique pour les industries de santé dans les actions partenariales stratégiques avec le tissu académique. ARIIS6 est un partenaire clé dans ces échanges. Dans ce cadre elle devra :

26. Mettre en œuvre les recommandations énoncées par le dernier conseil stratégique des industries de santé, pour ce qui concerne en particulier les trois premières mesures suivantes : i) amplifier les partenariats public-privé de recherche ; ii) renforcer la recherche translationnelle et clinique ; iii) renforcer l’engagement de la France dans l’excellence en pharmaco-épidémiologie.

27. Poursuivre ses travaux d’harmonisation de pratiques afin d’accélérer la démarche contractuelle. Etablir une charte de bonnes pratiques pour les plateformes de services offrant des prestations de recherche.

28. Organiser une réflexion stratégique en vue d’améliorer la valorisation de la recherche et les transferts de technologies dans une dizaine de domaines de valorisations stratégiques dont l’importance est reconnue pour les industries de santé.

E. P

ORTER LA VISIBILITE DE LA RECHERCHE FRANÇAISE EN SCIENCES DE LA VIE ET DE LA SANTE AU PLUS HAUT NIVEAU EN

E

UROPE ET DANS LE MONDE

Aviesan a vocation à jouer pleinement son rôle dans la construction de l’espace européen de la recherche et à y promouvoir les sciences de la vie et de la santé. Ainsi l’Alliance doit : 29. Se positionner au meilleur niveau de propositions et d’actions dans la perspective

d’Horizon 2020 pour sa recherche fondamentale et également pour la mise en œuvre du défi sociétal Santé, évolution démographique et bien-être.

30. Encourager, susciter et accompagner (en procurant une aide pour la réponse aux différents appels d’offres) les candidatures des équipes de recherche en France pour la coordination de projets d’envergure.

31. Etre l’interlocuteur clé pour la mise en œuvre des initiatives de programmation conjointe, ainsi que pour le développement des infrastructures de recherche paneuropéennes de la feuille de route ESFRI.

32. Susciter des actions pilotes innovantes. Elle pourra par exemple favoriser la réalisation à l’échelle européenne d’appels à projets thématiques « blancs » cofinancés par plusieurs

5Consortium de valorisation thématique soutenu dans le cadre des Investissements d’avenir

6Alliance pour la recherche et l’innovation des industries de santé

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agences nationales de financement (chacune pour « leurs » équipes de recherche), avec une évaluation reposant sur un processus de « peer review » centralisé tournant.

33. Veiller à conforter la place de la France dans l’ERC7, pour les sciences de la vie et de la santé.

34. Coordonner une démarche commune d’identification d’objectifs cibles partagés pour la coopération internationale bilatérale, en incluant une démarche propre aux pays du Sud (Afrique sub-saharienne, pourtour méditerranéen, Asie du Sud Est, Amérique latine en partie).

35. Poursuivre la mise en œuvre d’outils opérationnels de coopération internationale communs aux membres d’Aviesan

F. C

ONTRIBUER A LA SIMPLIFICATION ET A LA REACTIVITE DES PROCEDURES ADMINISTRATIVES

L’Alliance constitue un apport incontestable pour le fonctionnement des institutions mais n’est pas encore suffisamment perceptible au niveau des laboratoires. Elle lancera de nouvelles actions pilotes « à la carte » :

36. Harmoniser au mieux les pratiques entre les membres d’Aviesan (chartes des publications, de l’intégrité scientifique…).

37. Développer l’attractivité des métiers scientifiques, aider à faire venir sur tous les sites les meilleurs chercheurs et être en mesure de les retenir. Sans occulter la spécificité de chaque appel d’offres, une meilleure articulation et complémentarité des programmes ATIP-Avenir, « retour post-doc » et « jeune chercheur, jeune chercheuse » de l’ANR seront recherchées et les actions de soutien aux candidats ERC seront renforcées.

38. Sans contrarier les spécificités individuelles des membres d’Aviesan, proposer des solutions pour améliorer les procédures de recrutement des jeunes chercheurs, notamment étrangers, afin d’optimiser le déroulé des concours EPST.

Un certain nombre de simplifications dépasse le cadre d’Aviesan et ses capacités d’action. Il apparait néanmoins urgent de progresser sur les objectifs suivants :

39. Simplifier l’évaluation : un grand nombre de laboratoires sont évalués par l’AERES alors qu’ils ont mis en place des scientific advisory boards parfois très exigeants. Les pratiques doivent être harmonisées car ces évaluations multiples constituent une perte financière, de temps et d’énergie pour les équipes et les évaluateurs. L’AERES pourrait, conformément à ses textes fondateurs (concernant l’évaluation des unités de recherche, l’Agence «conduit ces évaluations soit directement, soit en s’appuyant sur les établissements et organismes selon des procédures qu’elle a validées ») évaluer elle- même les laboratoires ne disposant pas de structures d’évaluation et, pour les autres qui en possèdent, être garante du processus, de la composition des comités d’évaluation, du cahier des charges, assurant ainsi la qualité et l’intégrité de l’évaluation sans engendrer de duplication. Par ailleurs, l’AERES pourrait très utilement effectuer des évaluations par disciplines ou grands sites, suivre leur évolution dans le temps et réaliser des comparaisons internationales.

40. Simplifier la gestion opérationnelle des laboratoires via la délégation de gestion ou la mise en place de plateformes mutualisées, formules qui ont fait la démonstration de leur efficacité (homogénéisation des procédures de gestion, uniformisation des logiciels comptables entre organismes….).

41. Contribuer à la convergence des systèmes d’information.

42. Diminuer le nombre de structures de gestion et de personnes morales mises en place ces dernières années, notamment pour la gestion des projets des investissements d’avenir. Dans cette optique, Aviesan pourra proposer des plans de convergence, par grande thématique scientifique, dans une logique de concertation avec les acteurs impliqués et en prenant en compte les enjeux territoriaux.

-0-

7European research council

(5)

ANNEXE

A

VIESAN

: L

ES ACQUIS

(2009-2011)

Durant ses trois premières années d’existence Aviesan a été à l’initiative d’actions originales qui n’auraient pu être accomplies sans ce mode de fonctionnement fondamentalement nouveau.

Ces réalisations sont déterminantes, mais beaucoup reste à faire. Les avancées reposent en outre, à ce stade, sur la bonne volonté d’un petit groupe d’institutions.

1. C

APACITES D

ANALYSE STRATEGIQUE

 En s'appuyant sur des experts reconnus dans leurs domaines de compétence respectifs, les Itmos ont réalisé un état des lieux critique des recherches, une analyse des forces et faiblesses et proposé des priorités d'actions. L’ensemble de ces propositions a été mis en ligne en juin 2010 (www.aviesan.fr). Les appels à projets des investissements d'avenir y ont notamment fait référence.

 Au travers des Itmos, Aviesan a démontré sa capacité à mobiliser dans un délai rapide les experts les plus compétents, soit pour répondre sur une base scientifique à des questions posées par les pouvoirs publics (sur le technetium, la bioinformatique, l’hadronthérapie8), soit pour réagir rapidement et mobiliser la recherche dans des situations d’urgence (H1N1, effets biologiques de l’accident de Fukushima).

 Pour l’animation des communautés scientifiques, les Itmos ont organisé depuis 2009 une centaine de réunions scientifiques dans une optique prospective, associant chercheurs et enseignants-chercheurs, sociétés savantes, associations de patients et acteurs socio-économiques.

2. P

ROGRAMMATION SCIENTIFIQUE

Les interactions étaient faibles voire inexistantes entre les agences de financements et les organismes en matière de programmation. Il était de la responsabilité d’Aviesan d’avoir une action coordonnée :

 Un accord entre l’ANR et Aviesan a été conclu le 7 mai 2009. Du fait de l’expertise reconnue des Itmos en termes d’analyse critique des forces et faiblesses et de thématiques émergentes, les échanges entre Itmos et l’ANR n’ont eu de cesse de s’améliorer et de s’enrichir.

 En accord avec les recommandations des Itmos, les programmes blancs ANR en sciences de la vie et de la santé ont connu une évolution croissante de 35% en 2009 à 64% en 2011.

 De façon cohérente, l’organisation des Itmos prend en compte l’existence des agences de financements spécialisées dans les sciences de la vie et de la santé.

Ainsi, i) l’évolution statutaire de l’ANRS s’intègre durablement dans le dispositif avec l’Itmo « microbiologie et maladies infectieuses »; ii) une feuille de route commune Inca/Itmo cancer a été adoptée pour la mise en œuvre du plan Cancer 2 ; iii) la fondation « Alzheimer et maladies apparentées » est intégrée à l’Itmo

« neurosciences » ; iv) le GIS IRESP (Institut de Recherches en Santé Publique), qui associe les décideurs et financeurs de la politique de santé, est étroitement coordonné avec l’Itmo santé publique.

3. C

OORDINATION DES POLITIQUES DE SITE EN PARTENARIAT AVEC LES UNIVERSITES Chaque organisme prenait séparément ses décisions en matière de créations d'unités, d'affectation de moyens, notamment d’installation de gros équipements, et de recrutements ; il en informait parfois, et toujours a posteriori, ses partenaires. Ce qui a changé :

 Des visites de sites conjointes sont systématiquement organisées.

8Analyse prospective de la place du Technetium [99mTc] dans l’imagerie médicale, (Juillet 2011, Itmo ITS). E- Infrastructures pour la Génomique et la Biologie à Grande Echelle, (Février 2012, pilotage : Itmo Bases moléculaires et structurales du vivant) ; Pertinence scientifique et thérapeutique de l’Hadronthérapie, (Février 2012, Itmo ITS).

(6)

 Un entretien réunissant les tutelles concernées et les directeurs d'unités en début de quinquennat universitaire permet de dégager une vision consolidée des moyens existants et des besoins dans une perspective pluriannuelle.

4. T

RANSFERT DES CONNAISSANCES

L’industrie ne disposait pas d'une visibilité globale sur la recherche française, mais devait engager des discussions avec chacune des tutelles d'un laboratoire pour établir un contrat de recherche. Aviesan a déjà permis d’importantes évolutions :

 Un mandat de représentation et de négociation a depuis été mis en place par le guichet unique Covalliance, créé sous couvert de l’Itmo « technologies pour la santé ».

 Des Rencontres Internationales de Recherche sont organisées chaque année avec les maisons mères des grands groupes des industries de santé9, réunissant des chercheurs académiques et des décideurs de R&D de haut niveau des entreprises de santé afin d’élaborer des partenariats basés sur un intérêt mutuel. Plusieurs contrats stratégiques d’envergure ont été signés entre organismes et industriels par l’intermédiaire d’Aviesan.

 Le Portail Epidémiologie-France mis en ligne depuis avril 2011 fournit un recensement exhaustif des données épidémiologiques et de santé disponibles en France (hors essais cliniques), afin de favoriser les partenariats public-privé dans ce domaine.

En cohérence avec ces évolutions, ARIIS, l’Alliance pour la recherche et l’innovation des industries de santé, est devenue membre associé d'Aviesan.

La recherche translationnelle, définie comme une recherche dont la question scientifique a pour origine ou pour fin une pathologie chez l’homme et qui repose sur un transfert bi- directionnel (du patient au laboratoire et vice versa), faisait l’objet de démarches parallèles des CHU et des organismes de recherche.

 L’appel à projets de recherche translationnelle co-organisé par la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS) du Ministère du travail, de l’Emploi et de la santé et l’Inserm, devrait à partir de 2012 associer tous les membres d’Aviesan et être doté de moyens financiers plus importants en partenariat avec l’ANR.

 C’est sous l'égide d'Aviesan que les projets d'infrastructures nationales de biologie et santé tels que F-CRIN, France Biobanques, Neuratris et d’autres, financés par les investissements d’avenir, ont été menés à maturité, en associant selon les cas la conférence des DG de CHU, la CPU, et les organismes de recherche membres de l’Alliance.

 Depuis 2011, les contrats hospitaliers de recherche translationnelle sont ouverts à tous les chercheurs des EPST membres d'Aviesan.

La communication auprès du grand public sur les sciences de la vie et de la santé est organisée par chaque établissement.

 Le site www.aviesan.fr a été créé.

 Le premier partenariat entre la recherche française et un média de grande diffusion conduisant à une émission hebdomadaire sur LCI est un exemple d'évolution.

L’émission est reprise sur le site de TF1, mettant en avant chaque semaine des résultats récents d'équipes françaises.

 Au travers des Itmos, le dialogue et l'implication des associations de patients sont renforcés.

5. P

OSITIONNEMENT EUROPEEN ET INTERNATIONAL

La représentation morcelée du paysage affaiblissait le positionnement de la France dans le cadre du 7ème PCRD comme dans la perspective d’Horizon 2020 et à l’International. Aviesan s’est mobilisée à plusieurs niveaux :

 La création de trois groupes de travail, lieux d’échanges et de concertation :

92009 neurosciences ; 2010 cardiovasculaire et métabolisme ; 2011 microbiologie, maladies infectieuses ; 2012 cancer

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- Groupe de travail « Europe » pour les programmes de l’Union européenne qui a notamment coordonné la rédaction des positions d’Aviesan sur Horizon 2020 en concertation avec les Itmos.

- Groupe de travail « International » pour définir des priorités thématiques et géographiques communes en biologie/santé dont celles proposées à l’ANR.

- Groupe de travail « Aviesan Sud » plus spécifiquement tourné vers les pays du Sud et la Chine.

 La mise en œuvre de l’action pilote de programmation conjointe de l’Union européenne sur les maladies neurodégénératives en particulier l’Alzheimer, a été confiée à Aviesan. Le rôle de l’Itmo microbiologie et maladies infectieuses a également été moteur pour l’établissement de l’agenda stratégique de recherche de la programmation conjointe sur la résistance aux antimicrobiens lancée fin 2011.

 Compte tenu de son rôle structurant dans l’accompagnement des infrastructures de recherche de biologie et santé, Aviesan a joué un rôle clé dans la participation de la France dans les infrastructures de recherche paneuropéennes de la feuille de route ESFRI.

 L’Alliance au travers du CNRS et de l’Inserm s’est pleinement impliquée dans la détection et l’accompagnement conjoint des candidats « ERC Starting Grants » présélectionnés et a incité les candidatures des chercheurs éligibles aux « Advanced Grants », ce qui a permis à la France de tenir un des tous premiers rangs.

 Aviesan se mobilise de façon coordonnée pour renforcer la participation des équipes françaises aux programmes européens.

 A l’occasion de la première réunion de promotion d’Aviesan qui s’est tenue à Bruxelles en juin 2011, une position commune a été diffusée pour le cadre stratégique commun de la recherche et de l’innovation, devenu depuis « Horizon 2020 ».

6. S

IMPLIFICATION DES PROCEDURES ADMINISTRATIVES POUR LES CHERCHEURS

Dans le cadre des programmes de soutien aux jeunes chercheurs, ceux-ci devaient postuler sur deux concours (ATIP au CNRS, Avenir à l'Inserm), se déplacer au moins deux fois (souvent des Etats-Unis pour un post-doc), et constituer deux dossiers différents pour des programmes aux objectifs identiques. Une première mobilisation de l’Inserm et du CNRS ont conduit à deux avancées importantes :

 Les programmes ATIP et Avenir ont fusionné. Le concours est unique, avec un jury aux compétences élargies. La visibilité internationale du programme est renforcée et de nouveaux partenaires apportent un soutien financier aux lauréats.

 Les contours des instances scientifiques d’évaluation de l’Inserm et du CNRS ont été harmonisés dans le champ des sciences de la vie et de la santé dans le cadre d’un groupe de travail commun.

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