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DIAGNOSTIC MICROSCOPIQUE DU PALUDISME

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Academic year: 2022

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Deuxième édition

techniques. Il faut donc que la formation au diagnostic microscopique du paludisme soit solide et permette d’atteindre les normes élevées

d’aujourd’hui. Ce module de formation a été ajusté pour prendre en compte les modifi cations intervenues dans la façon de diagnostiquer et de traiter le paludisme. Il se compose de deux parties : un Guide du stagiaire (Partie I) et un Guide de l’instructeur (Partie II). Il comporte aussi un CD-ROM, préparé par les Centers for Disease Control and Prevention des États- Unis d’Amérique, dans lequel on trouve des photographies au microscope des différentes espèces du paludisme et des informations techniques en format PowerPoint, pouvant être montrées pendant les séances de formation et auxquelles les participants peuvent se référer. L’accent est mis sur l’enseignement et l’apprentissage, avec un contrôle et une évaluation des individus et du groupe pendant la formation.

Le Guide de l’instructeur (Techniques de base pour le diagnostic

microscopique du paludisme, Partie II) aidera les formateurs à enseigner

aux agents de santé les techniques de base pour le diagnostic

microscopique du paludisme. Dans l’idéal, les participants doivent également recevoir un jeu des Planches de l’OMS pour le diagnostic

microscopique du paludisme. Dans le cas contraire, il faudrait en mettre

plusieurs exemplaires à leur disposition pour qu’ils puissent s’y référer et les utiliser.

DIAGNOSTIC

MICROSCOPIQUE DU PALUDISME

Partie II. Guide de l’instructeur

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commentaires reçus de la part d’un grand nombre de professionnels et de spécialistes qui ont utilisé la première édition, publiée par l’OMS en 1991.

On y retrouve toujours les belles et fidèles aquarelles dessinées pour la première édition par le regretté M. Yap Loy Fong. L’expérience a montré que les dessins en couleur sont, pour les stagiaires, le meilleur moyen d’apprentissage pour reconnaître les stades et les espèces parasitaires, parce que de simples images planes aident les étudiants à extrapoler à partir de ce qu’ils observent au microscope, en se concentrant sur un certain nombre de plans focaux, pour former une image complète du parasite.

À un stade ultérieur, ils peuvent passer des dessins aux photographies au microscope, qui auront un impact complémentaire positif. En les mettant à la disposition des étudiants, les Planches OMS pour le diagnostic microscopique du paludisme permettront

de renforcer le cours.

Première de couverture : photographies au microscope de frottis minces colorés au Giemsa montrant, dans le sens des aiguilles d’une montre en partant de la gauche en haut : des trophozoïtes jeunes (formes en anneau) de 1) Plasmodium falciparum, 2) Plasmodium vivax, 3) Plasmodium malariae et 4) Plasmodium ovale ; et des trophozoïtes matures de 5) Plasmodium falciparum et 6) Plasmodium vivax.

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Deuxième édition

DIAGNOSTIC

MICROSCOPIQUE DU PALUDISME

Partie II. Guide de l’instructeur

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Contenu : Partie 1 : guide du stagiaire – Partie 2 : guide de l’instructeur.

1. Paludisme – diagnostic. 2. Cahier de laboratoires. 3. Microscopie. 4. Matériel d’enseignement.

I. Organisation mondiale de la Santé.

ISBN 978 92 4 254791 7 (Partie 2) (classification NLM : WC 25)

© Organisation mondiale de la Santé 2014

Tous droits réservés. Les publications de l’Organisation mondiale de la Santé sont disponibles sur le site Web de l’OMS (www.who.

int) ou peuvent être achetées auprès des Éditions de l’OMS, Organisation mondiale de la Santé, 20 avenue Appia, 1211 Genève 27 (Suisse) (téléphone : +41 22 791 3264 ; télécopie : +41 22 791 4857 ; courriel : bookorders@who.int. Les demandes relatives à la permission de reproduire ou de traduire des publications de l’OMS – que ce soit pour la vente ou une diffusion non commerciale – doivent être envoyées aux Éditions de l’OMS via le site Web de l’OMS à l’adresse http://www.who.int/about/licensing/copyright_form/

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Conception et mise en page : OMS Présentation graphique

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Préface 1

Introduction 3

Unité 1

Le paludisme : description de la maladie

21

Unité 2

Nettoyage et conservation des lames porte-objet

25

Unité 3

Recueil et conservation des données

27

Unité 4

Préparation des étalements de sang

29

Unité 5

Coloration au Giemsa

31

Unité 6

Le microscope

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Unité 7

Examen des étalements de sang

35

Unité 8

Recherche du paludisme dans les étalements

de sang

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Unité 9

Examen des lames en routine

41

Unité 10

Supervision du diagnostic microscopique

du paludisme

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Annexe 1

Matériel et réactifs nécessaires pour la formation 45 Annexe 2

Questionnaire d’évaluation de la formation

47

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À l’issue d’une consultation informelle de l’OMS sur l’assurance de la qualité pour le dia- gnostic microscopique du paludisme, organisée à Kuala Lumpur (Malaisie) en 2004, il a été recommandé de réviser la précédente édition (publiée en 1991 par l’OMS pour l’origi- nal anglais) des Techniques de base pour le diagnostic microscopique du paludisme1 avec, pour résultat, la parution de cette deuxième édition.

Pour ce qui est de l’examen au microscope des parasites du paludisme, peu de véritables changements sont intervenus depuis 1991. En revanche, la façon de diagnostiquer et de traiter le paludisme a beaucoup évolué. On comprend mieux que, dans les communau- tés isolées, le paludisme constitue une urgence médicale nécessitant un diagnostic et un traitement rapides. Dans le cadre des efforts de nombreux pays pour développer l’accès au traitement, les services de microscopie sont renouvelés et modernisés. La confirmation parasitologique d’un diagnostic de paludisme renforcera la surveillance de la maladie et permettra d’améliorer la lutte.

Les techniciens de la microscopie sont essentiels pour les programmes de lutte contre le paludisme, et les services de traitement comme de surveillance de la maladie dépendent de leurs diagnostics et de leurs compétences. La formation au diagnostic microscopique du paludisme doit donc être solide et répondre aux normes élevées en vigueur de nos jours.

Lorsque ces techniciens sont entraînés et capables de faire des diagnostics d’une qualité assurée, les communautés exposées au risque ont une plus grande confiance dans leurs services, ce qui bénéficie à la fois aux patients et aux prescripteurs.

Le module de formation que nous présentons a été adapté pour intégrer l’évolution des conditions. Le manuel comporte deux parties : un Guide du stagiaire (Partie I) et un Guide de l’instructeur (Partie II). Il comprend aussi un CD-ROM, préparé par les Centers for Disease Control and Prevention des États Unis d’Amérique, sur lequel on trouvera des photographies au microscope des différentes espèces du paludisme et des informations techniques sous forme PowerPoint, qui peuvent être présentées pendant les séances de formation et auxquelles les participants peuvent se référer. L’accent est mis sur l’enseigne- ment et l’apprentissage, avec un suivi et une évaluation des individus et du groupe pendant la formation.

Le programme sur les Techniques de base pour le diagnostic microscopique du palu- disme continue d’appliquer un concept « basé sur les compétences », c’est-à-dire qu’il s’agit d’atteindre des cibles fixées pour ces compétences. Des essais ont été faits pour indiquer les normes suffisantes qualifiant un participant pour la remise d’un diplôme ou certificat et pour la progression d’une unité à l’autre. Les niveaux de compétence devant être atteints à la fin de la formation sont les niveaux minimums définis dans le manuel de l’OMS sur l’assurance de la qualité pour le diagnostic microscopique du paludisme2. Par exemple, on considère que l’obtention d’une « exactitude de 80 % du diagnostic des parasites du

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paludisme » (évaluée grâce à un jeu standard de lames de microscope) est faisable pour chaque participant. On reconnaît cependant que certains programmes peuvent ne pas encore être en mesure d’atteindre ce résultat et doivent, au départ, fixer leurs propres cri- tères. Les organisateurs de la formation doivent indiquer les critères à atteindre par les stagiaires. Quand ils auront leur diplôme ou certificat, ils seront appelés à prendre des décisions qui détermineront la prise en charge d’une maladie potentiellement mortelle et il faut donc garantir un niveau élevé de compétences.

Cette deuxième édition du module est un produit complet qui, à lui seul, fournit tout ce qui est nécessaire pour un cours de formation. On y retrouve toujours les belles aquarelles préparées pour la première édition par le regretté M. Yap Loy Fong. L’expérience a montré que les dessins en couleur sont le meilleur moyen d’apprentissage pour reconnaître les stades et les espèces parasitaires, parce que de simples images planes aident les étudiants à extrapoler à partir de ce qu’ils observent au microscope, en se concentrant sur un certain nombre de plans focaux, pour former une « image complète » du parasite. À un stade ultérieur, ils peuvent passer des dessins aux photographies au microscope, qui auront un impact complémentaire positif. En les mettant à la disposition des étudiants, les Planches pour le diagnostic microscopique du paludisme1 permettront de renforcer le cours.

Le texte de la présente édition a été révisé en profondeur par John Storey, sur la base des examens faits par le Professeur Ahmed A. Abdel-Hameed Adeel, le Dr Hoda Atta, le Dr Andrei Beljaev, le Dr David Bell, le Dr Andrea Bosman, Mme Leigh Dini, le Dr John Frean, le Dr Mohammad A. Khalifa, le Dr Derrick Klarkowski, le Dr Ken Lilley, le Dr Earl Long, le Dr Majed Al Zedjali et le Dr Raman Velayudhan. De plus, Donato Esparar, Ronald Espina, Sherwin Galit, Zenaida Grad, Felisa Guballa, John Fiel Porto et Arlene Leah Santiago ont testé les nouvelles clés d’interprétation des gouttes épaisses et des frottis minces indiquées dans le Guide du stagiaire et fait de précieux commentaires à ce sujet.

Le projet a été coordonné pour le Programme mondial OMS de lutte antipaludique par le Bureau régional OMS du Pacifique occidental et a bénéficié du soutien finan- cier de l’AusAid et de la Fédération de Russie, auxquelles nous exprimons toute notre reconnaissance.

1 OMS. Planches pour le diagnostic microscopique du paludisme. Genève, Organisation mondiale de la Santé, 2010.

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ooooooooooooUtilisation des deux modulesoooooooooooo

L’instructeur et les assistants doivent utiliser simultanément les deux guides, Guide de l’instructeur et Guide du stagiaire pendant

toute la durée du cours. Prenez le temps de les lire dès maintenant.

Il sera trop tard si vous attendez le début du cours pour le faire.

Lisez chaque unité d’apprentissage, pas seulement celles que vous allez enseigner. De cette façon, vos méthodes pédagogiques

seront claires, de même que les responsabilités de chacun.

À qui sont destinés les modules ?

Les techniques de base pour le diagnostic microscopique du paludisme se composent de deux modules et constituent un cadre dans lequel les formateurs organisent leur cours.

Cet ensemble donne les informations minimums requises pour la formation à l’examen microscopique du paludisme avec la technique de Giemsa. Il est principalement destiné à des personnes ayant un niveau d’instruction relativement bas à leur entrée dans le cours ; les formateurs peuvent ajuster le cours en fonction du niveau d’instruction des partici- pants si celui-ci est plus élevé. Les techniciens déjà chargés du diagnostic microscopique du paludisme tireront également profit du Guide du stagiaire. Ils apprendront les pro- cédures conduisant à l’identification des parasites du paludisme en participant soit à la formation de base, soit à des cours de remise à niveau.

Le Guide de l’instructeur (Partie II des Techniques de base pour le diagnostic microscopique du paludisme) est conçu pour aider les formateurs à enseigner ces techniques aux agents de santé. Dans l’idéal, il conviendrait de remettre à chacun des participants un exemplaire des Planches pour le diagnostic microscopique du paludisme.1 Dans le cas contraire, on en mettra plusieurs exemplaires à la disposition des stagiaires pour qu’ils puissent s’y référer.

Même des enseignants expérimentés trouveront utiles certaines parties des modules et ils sont faciles à traduire dans d’autres langues.

Certaines parties du CD-ROM complètent le texte du manuel du stagiaire, par exemple la méthode pour aligner le condenseur, et l’instructeur en fera un usage optimal en l’utilisant pendant les unités correspondantes du cours.

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Quelle est la durée du cours ?

L’instructeur en décidera sur la base de plusieurs facteurs, comme le budget disponible, le niveau d’instruction (niveau d’entrée) des participants et les ressources disponibles. Plus le niveau d’instruction est élevé, plus la durée de formation requise est brève. Comme la formation demande beaucoup de ressources (en temps et en argent), elle doit être effi- cace. L’expérience avec ces matériels pédagogiques a montré que des agents de santé aux niveaux d’instruction variés, qui n’ont pas eu jusque-là d’expérience du diagnostic micros- copique du paludisme, peuvent atteindre un niveau de compétence acceptable en quatre à cinq semaines de formation intensive. Les techniciens de laboratoire et les agents de santé travaillant dans des laboratoires de centres de santé avec une expérience antérieure du diagnostic microscopique du paludisme peuvent parvenir à ce niveau en 11 à 12 jours de formation intensive.

Il sera peut-être impossible de s’entretenir directement avec les candidats au préalable, mais il est important de trouver les personnes les plus appropriées pour ce cours. Les  stagiaires doivent :

pouvoir lire, comprendre et écrire le français ou toute autre langue dans laquelle le Guide du stagiaire est traduit et dans laquelle le cours est dispensé ;

pouvoir suivre correctement des instructions simples, écrites ou orales ;

avoir une bonne vue et une bonne audition ;

pouvoir faire la distinction entre le rouge et le bleu ;1

s’intéresser aux problèmes de santé dans les communautés pauvres ; et

accepter, une fois le cours terminé, de vivre et de travailler dans une communauté éloignée de chez eux.

Comment est conçue la formation et que couvre-t-elle ?

Ses principaux objectifs sont énumérés dans l’Introduction du Guide du stagiaire.

Veuillez les lire maintenant.

Le Guide du stagiaire facilite l’enseignement de chacune des tâches inhérentes aux tech- niques du diagnostic microscopique du paludisme, en suivant chaque étape de la routine dans l’ordre qui convient. Par exemple, on apprend aux stagiaires à nettoyer et à emballer des lames de microscope avant de passer à la réalisation des étalements de sang sur des lames qui viennent d’être nettoyées. Au cours du processus, les stagiaires acquièrent les connaissances, les techniques et les attitudes nécessaires pour atteindre de hauts niveaux de compétence et de fiabilité.

Les formations basées sur les compétences ou les performances sont efficaces pour ensei- gner des techniques et connaissances complexes et permettent d’économiser du temps et de l’argent. On retrouve les objectifs généraux de l’apprentissage dans l’Introduc- tion du Guide du stagiaire et les objectifs de chaque unité sont énumérés au début de chacune d’elles.

1 De nombreux agents soulignent l’importance de cet aspect. L’auteur n’a connu que deux cas de « daltonisme » en de nombreuses années d’enseignement : l’un d’entre eux était un superviseur très compétent, ayant plus de 10 ans d’expérience et pour lequel ce problème de vue n’avait aucune incidence sur son travail ; le second était un candidat ayant d’autres problèmes de vue empêchant sa participation.

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Un objectif pédagogique récapitule les connaissances, les techniques et, parfois, l’attitude que chaque stagiaire doit acquérir et dont il doit démontrer la maîtrise à la fin de l’unité.

Le formateur doit s’assurer que les stagiaires ont bien atteint ces objectifs avant de leur permettre de passer à l’unité suivante. Nous allons décrire à un stade ultérieur du présent guide les méthodes utilisées pour contrôler les progrès et les résultats de chaque participant.

Bien qu’il soit plus commode que les stagiaires passent tous ensemble d’une unité à l’autre, ce type de formation permet aussi à ceux qui apprennent plus lentement de progresser à leur propre rythme. Il peut donc arriver qu’un stagiaire travaille seul sur une unité donnée pendant que le reste du groupe est déjà passé à la suivante. Ceux qui apprennent lentement auront besoin d’une attention supplémentaire de la part des assistants, mais l’expérience a montré qu’ils sont motivés pour rattraper rapidement le reste du groupe.

Qui est chargé du déroulement du cours ?

En tant que responsable du programme de formation, l’instructeur est chargé de sa conception et de son déroulement. Mais il ou elle ne sera pas tout seul. L’enseignement est plus efficace s’il y a un groupe de formateurs ou d’assistants compétents, qui doivent être des techniciens qualifiés du microscope, sans pour autant être forcément des enseignants formés. Chaque assistant est responsable d’un groupe de trois à cinq stagiaires pendant toute la durée du cours. La formation centrée sur de petits groupes permet d’approfondir les contacts entre les stagiaires et les assistants, ainsi qu’entre les stagiaires eux-mêmes, ce qui améliore la qualité de l’apprentissage.

Le Guide de l’instructeur et le Guide du stagiaire peuvent aider l’instructeur à organiser et à faire le cours, mais le résultat final dépendra de l’enthousiasme et du dévouement de l’équipe pédagogique et de la volonté des participants d’acquérir les connaissances et les techniques nouvelles.

À ce stade, il y a deux situations qui peuvent vous correspondre : soit c’est la première fois que vous organisez et assurez un cours de ce type, soit vous êtes déjà un enseignant expérimenté. Dans les deux cas, l’importance d’utiliser simultanément les deux modules vous apparaîtra de plus en plus clairement à mesure que vous progresserez dans les unités.

Chaque assistant doit avoir un exemplaire du Guide de l’instructeur et du Guide du stagiaire. Le cours ne peut pas bien fonctionner si l’équipe enseignante doit se partager un seul exemplaire du Guide de l’instructeur.

En tant que responsable de la formation, vous êtes chargé(e) de finaliser le programme du cours et l’emploi du temps. Vous devrez également expliquer les objectifs pédagogiques, les méthodes de suivi et d’évaluation utilisées et apporter aux stagiaires et aux assistants tout autre appui dont ils auraient besoin. Les activités sont planifiées et mises au point avec l’équipe de formation.

Ne vous inquiétez pas si certains de vos assistants ne sont pas des enseignants expérimen- tés. Environ trois semaines avant le début du cours, vous devriez organiser une formation des formateurs d’une durée de trois à cinq jours pour vous assurer que chaque membre de l’équipe pédagogique connaisse bien le système basé sur les compétences et la façon dont il fonctionne. Même si certains des assistants ont déjà participé auparavant à ce type de formation, ils tireront profit d’une session de remise à niveau et d’orientation, et vous veillerez à ce que chacun connaisse les méthodes actuelles de planification des leçons et

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Ce programme de formation décrit des techniques standardisées d’examen microscopique du paludisme

avec la méthode de Giemsa qui sont employées avec succès dans les programmes du monde entier.

Pourquoi remettre un guide aux stagiaires ?

En distribuant l’ensemble des documents du cours au début de la formation, on s’assure que :

chaque stagiaire ait le même jeu de documents de référence qui l’aideront dans son travail ;

les stagiaires n’aient pas besoin de prendre beaucoup de notes pendant les cours et puissent se concentrer sur les présentations et les discussions ;

les stagiaires passent du temps à lire le guide plutôt qu’à essayer d’interpréter les notes prises pendant les cours, avec des erreurs éventuelles ;1

ceux qui veulent prendre des notes supplémentaires puissent le faire ;

toute référence à n’importe quelle partie du Guide du stagiaire soit rapidement trouvée par tout le monde dans la classe ;

le guide puisse être ramené chez eux et servir ultérieurement de référence.

Comment se déroule le cours ?

L’enseignement magistral et les présentations doivent être réduits au minimum. Les démonstrations, les travaux pratiques, les visites sur le terrain, les groupes de discussion et les jeux de rôles impliquant les participants sont les moyens pédagogiques les plus efficaces.

En s’impliquant activement, les participants apprennent davantage. Le fait d’écouter quelqu’un parler pendant longtemps n’est pas un moyen d’apprentissage efficace.

Comment le cours sera-t-il contrôlé ?

Le succès d’un cours peut être difficile à juger. Il se fonde sur les réponses à plusieurs questions.

Le groupe a-t-il bien appris ?

On détermine ce point en contrôlant les résultats de chaque stagiaire à chaque unité et en évaluant les techniques acquises dans les dernières unités du programme. On évalue 6 à 12 mois après la formation, lors d’une évaluation de suivi, dans quelle mesure les parti- cipants ont bien retenu les connaissances, les techniques et les compétences enseignées.

1 Des études montrent que de nombreux étudiants font beaucoup d’erreurs en prenant des notes.

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Quelle opinion les stagiaires ont-ils de la formation ?

Les réponses à cette question apportent des informations utiles, notamment celles qui ressortent de la brève évaluation du cours par les participants pendant et à la fin de la for- mation. Les commentaires pendant le cours donnent une indication sur les améliorations qu’il est possible d’y apporter et, à la fin, ceux des stagiaires et des assistants contribuent à améliorer des sessions ultérieures de la même formation.

Les commentaires positifs sont toujours bien reçus. En général, les participants réagissent bien s’ils voient que l’on s’est donné du mal pour préparer et assurer les cours et quand ils constatent leurs propres progrès.

Un certificat ou un diplôme est-il délivré à la fin du cours ?

Il est important de délivrer un certificat enregistrant les résultats finals de chacun des participants. La certification des résultats indique à ceux qui l’ont obtenue qu’ils ont bien atteint le niveau de compétence recommandé. Dans certains programmes, la délivrance d’un certificat de compétence est inscrite dans un registre national. Ce certificat devrait être réévalué (et donc réinscrit) à intervalles réguliers, par exemple tous les trois ans, comme c’est le cas dans de nombreux programmes.

On ne recommande pas de délivrer un simple certificat de présence, qui pourrait être interprété comme une preuve que le stagiaire a atteint un niveau acceptable de compé- tence alors que ce n’est pas obligatoirement le cas.

En matière de techniques de base pour le diagnostic microscopique du paludisme, la ques- tion de la compétence est une affaire sérieuse. Des organismes internationaux, comme l’OMS, des instituts collaborateurs de formation et des gouvernements nationaux encou- ragent la création et la mise en place de normes reconnues. Un système de formation continue et d’évaluation de compétences doit être établi, avec reconnaissance de ceux qui réussissent. Il est important que les stagiaires se rendent compte du plan de carrière qui s’ouvre à eux. Au fur et à mesure que leurs compétences s’améliorent, ils peuvent progres- ser vers le niveau de la supervision, de façon à pouvoir continuer à surveiller les normes des diagnostics microscopiques avec des collaborateurs nationaux et internationaux.

Utilisation du Guide du stagiaire et du Guide de l’instructeur

Les deux modules sont flexibles et peuvent être utilisés ensemble de différentes manières par les formateurs.

Pour la formation de base et la formation continue

Avec le Guide du stagiaire, les participants sont guidés systématiquement de l’unité 1 jusqu’à l’unité 10, ne passant à l’unité suivante que lorsqu’ils ont apporté la preuve qu’ils ont atteint le niveau de compétence requis. Les assistants se servent du Guide de l’instruc- teur, des planches et du matériel sur CD-ROM pour dispenser une formation complète.

Pour la remise à jour des connaissances

Le personnel déjà qualifié peut suivre ce cours pour remettre à jour ses connaissances et compétences. Dans ce cas, les participants peuvent utiliser le Guide du stagiaire et les assistants le Guide de l’instructeur. Compte tenu du plus haut niveau de connaissances au

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En référence

Les professionnels travaillant dans le domaine du paludisme, administrateurs, directeurs de programmes, personnels de laboratoires et autres, trouveront que le Guide du stagiaire est une référence utile pour connaître les méthodes correctes permettant d’exécuter les tâches associées à la technique de Giemsa pour le diagnostic du paludisme.

Pour la planification des cours et l’enseignement des techniques

Les formateurs jugeront utiles les instructions du Guide de l’instructeur pour planifier la formation et améliorer les cours et l’enseignement des techniques.

Planification du cours de formation et de la formation des formateurs

Pour aider à planifier ces cours, nous allons montrer ci-après dans un graphique la séquence des unités d’apprentissage et leur contenu, avec des indications pour chaque étape de la planification.

Vous devez faire cet exercice. Même si vous avez peu d’expérience de la planification, vous n’éprouverez aucune difficulté à la faire avec vos assistants, étape par étape.

1. Décidez du programme définitif, c’est-à-dire du contenu du cours (le programme d’études ou curriculum).

2. Fixez la durée du cours, le calendrier, l’emploi du temps et le matériel pédagogique que vous allez utiliser.

3. Décidez du nombre de participants que vous pouvez enseigner en même temps.

4. Fixez le niveau d’admission souhaitable.

5. Calculez l’espace nécessaire et le nombre d’assistants dont vous aurez besoin.

6. Confirmez le nombre d’assistants et leurs responsabilités.

7. Sélectionnez d’autres enseignants à temps partiel et informez-les des sujets qu’ils devront traiter.

8. Dressez la liste des fournitures, de l’équipement et du matériel requis et passez les commandes.

9. Planifiez les autres activités, comme les cérémonies d’ouverture et de clôture du cours, la publicité, la remise des certificats, la reconnaissance nationale et le suivi.

10. Planifiez et faites la formation des formateurs.*

La séquence d’apprentissage

Le paludisme : description de la maladie. Cette unité traite de l’importance du paludisme du point de vue de la morbidité, de la mortalité et de la perpétuation du cycle de la pauvreté. Les participants peuvent avoir de l’expérience dans ce domaine et il convient d’organiser des discussions pour bien en souligner l’importance.

Nettoyage et conservation des lames de microscope. C’est la première étape dans la séquence d’apprentissage des techniques. À partir de ce moment, les participants doivent accepter avec bonne volonté de suivre les procédures correctement. Le fait d’arrondir les angles sera préjudiciable pour les résultats. Les méthodes présentées et les raisons de suivre le système se fondent sur de nombreuses années d’expérience.

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Recueil et conservation des données. Sans un recueil exact des données, des détails manqueront pour le suivi des patients et il n’y aura pas de données précises à transmettre aux superviseurs et aux échelons supérieurs du système. Il n’y aura pas d’infrastructures. L’exactitude des informations sur les patients et dans d’autres domaines conduit à la fiabilité des données enregistrées et évite de confondre les patients.

Préparation des étalements de sang. C’est une étape essentielle pour un diagnostic microscopique fiable du paludisme. La maîtrise de la préparation des étalements (gouttes épaisses et frottis) et la garantie d’une qualité élevée sont la pierre angulaire de cette unité. De solides connaissances des agents pathogènes véhiculés par le sang et des mesures systématiques pour la protection individuelle sont essentielles pour de bonnes pratiques de laboratoire.

Coloration de Giemsa. On peut utiliser d’autres colorants, mais la coloration de Giemsa est la technique de choix pour le diagnostic microscopique du paludisme. Appliquée correctement, elle est fiable. Dans cette unité, l’objectif est d’apprendre les deux principales méthodes et de savoir quand les utiliser. Des solutions de base pour résoudre les anomalies aideront ceux qui travaillent dans des endroits reculés.

Le microscope. L’utilisation correcte et l’entretien de cet instrument supposent une pratique régulière et la connaissance de tous les aspects de la routine quotidienne. Les parties essentielles de cette unité couvrent les aspects suivants : protéger le microscope de la poussière, de la saleté, de la graisse, de l’huile et des moisissures, et le préparer correctement pour le transport entre deux postes de travail.

Examen des étalements de sang. En commençant par du sang non infecté, le participant s’entraîne par étapes à reconnaître à l’objectif à immersion l’aspect des éléments figurés courants dans le sang. Les illus- trations de certaines inclusions et artefacts que l’on peut apercevoir couramment dans les frottis et les gouttes épaisses figurent également dans cette unité.

Recherche du paludisme dans les étalements de sang. Cette unité va aider les participants à identifier la présence des parasites du paludisme et à reconnaître les différents stades et les caractéristiques mor- phologiques permettant de distinguer les quatre espèces, tout en se concentrant sur la reconnaissance de P. falciparum* et P. vivax dans les gouttes épaisses avec une exactitude de 80 %.

Examen des lames en routine. Pour garantir la fiabilité du personnel de laboratoire, il est essentiel qu’il ou elle atteigne un niveau acceptable dans le domaine du diagnostic microscopique de paludisme. Cette unité met l’accent sur d’importants aspects de l’examen en routine, dont le calcul de la densité parasitaire.

Les travaux pratiques sont la clé pour atteindre les objectifs et il faudra laisser suffisamment de temps aux participants pour acquérir l’expérience requise.

Supervision du diagnostic microscopique du paludisme. C’est un point essentiel pour le fonction- nement régulier des activités de lutte antipaludique. Les participants doivent prendre conscience que la supervision et le contrôle des résultats individuels sont une aide pour leur travail. Les superviseurs doivent, quant à eux, reconnaître la nécessité de satisfaire les normes pour leur propre travail.

Suivi. Le suivi des participants est un élément essentiel de toute formation de bonne qualité. Comme on oublie souvent cet aspect*, il doit être planifié.

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Programme du cours (contenu)

Les tâches décrites dans les descriptions de postes des stagiaires aident à décider des sujets que le programme du cours doit couvrir.

On retrouve dans les sujets couverts par ce cours les activités essentielles pour le diagnostic microscopique du paludisme.

Les descriptions de postes pour ces agents varient d’un pays à l’autre.

Incluez dans le cours toute autre responsabilité que les stagiaires sont susceptibles de devoir assumer en routine.

La table des matières du Guide du stagiaire énumère les grands sujets couverts par le pro- gramme du cours et chaque unité se subdivise en un certain nombre de sous-unités ou de sujets à traiter. Passez en revue chaque unité et calculez le temps que vous devrez consacrer à chaque sujet. L’unité 1, par exemple, « Le paludisme : description de la maladie », com- porte six objectifs pédagogiques tandis que le texte se subdivise en quatre grandes sec- tions, traitant des différents aspects de la maladie. Réfléchissez au temps qu’il vous faudra pour atteindre chaque objectif et au meilleur moyen de réaliser chacun d’entre eux : bref exposé, discussion en groupe, vidéo ou une association de ces méthodes.

Durée du cours, calendrier, emploi du temps et types d’activités de formation

Après avoir calculé le temps requis pour chaque unité d’apprentissage et chaque sous- unité, adaptez les activités pédagogiques dans le cadre du programme de formation.

Il se peut que vous n’ayez guère de contrôle sur la durée de la formation. Par exemple, on ne vous aura alloué que quatre semaines, alors que vous en aviez prévu cinq. Ces limita- tions sont fréquentes et l’équipe de planification doit alors ajuster le cours sur la base du temps disponible.

Les Tableaux 1 et 2 à la fin de la section illustrent une méthode simple pour la répartition du temps aux différentes unités et l’emploi du temps qui en résulte. C’est une approche parmi d’autres et elle vous est proposée à titre d’exemple pour vous aider à organiser votre formation. Elle ne peut pas prendre en compte d’autres facteurs qui influeront sur vos plans, comme la longueur des journées ou des semaines de travail, ou encore les jours fériés.

Pour que votre formation soit efficace, réfléchissez à l’utilisation de certaines des méthodes suivantes :

Brefs exposés : pour présenter le sujet, le formateur en parle brièvement pendant 10 à 15 minutes et s’aide éventuellement d’un rétroprojecteur ou d’un diaporama.

Une discussion de groupe doit conclure cet exercice. C’est un outil pédagogique efficace s’il permet les commentaires. Envisagez de laisser aux participants le soin de mener la discussion.

Discussions en groupe : c’est une méthode pédagogique efficace qui permet l’échange des expériences et des connaissances. C’est aussi une stimulation pour la résolution des problèmes.

Travaux pratiques sur le terrain : ils ont lieu en général dans les laboratoires des hôpitaux et des centres de santé en zone rurale. Les stagiaires font l’expérience des activités quotidiennes inhérentes au diagnostic microscopique du paludisme.

Les sessions les plus réussies donnent aux stagiaires des occasions de développer leurs compétences dans le domaine des interactions entre agents de santé et patients.

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Les trois activités qui suivent renforcent l’apprentissage, mais leur préparation peut prendre du temps.

Démonstration : une simple démonstration permettra de présenter facilement aux stagiaires l’aspect des parasites au microscope.

Vidéos et DVDs : de courtes vidéos montrent aux stagiaires à quoi ressemble un lieu ou une situation donnée sans avoir besoin d’être présents ; elles peuvent ensuite donner matière à discussion.

Jeux de rôles : c’est un outil puissant pour s’entraîner à la bonne façon de demander à un patient de consentir à un prélèvement de sang, par exemple. Les stagiaires prennent les rôles des différentes personnes impliquées : le patient, le médecin (ou l’agent infirmier) et le technicien de laboratoire. Il n’y a pas de scénario établi et chaque personne agit en fonction du dialogue qui lui semble approprié à la situation.

Ensuite, une discussion a lieu pour déterminer ce qui a été fait correctement et les problèmes susceptibles de surgir en situation réelle. Aucune référence ne sera faite à la « performance » de tel ou tel participant dans un jeu de rôles.

En planifiant l’emploi du temps, il faut prévoir des moments pour les évaluations, pendant et après le cours, et pour d’autres activités, comme le nettoyage du laboratoire, la tenue des registres, la compilation des données, les déplacements entre le site de formation et celui du travail sur le terrain.

Nombre des participants et sélection des candidats

Les décisions à ce sujet pourront dépendre des besoins en personnel du département des ressources humaines ou du programme national de lutte antipaludique, du niveau d’instruction des candidats, du nombre de microscopes disponibles et, surtout, du budget alloué à la formation.

Locaux et le nombre de personnel d’appui nécessaires

Quand le nombre des stagiaires a été décidé, il faut calculer les locaux et le personnel d’appui nécessaires. Si des stagiaires viennent d’autres régions du pays, il faudra peut-être leur organiser un hébergement. Il faut aussi inclure dans les plans les déplacements éven- tuels vers des zones rurales pour les travaux pratiques. Chacun de ces aspects doit être étudié avant de pouvoir produire un chiffre définitif.

En général, il suffit d’avoir une salle pour les présentations, les discussions et les activités en petits groupes et une autre salle pour les activités de laboratoire et les travaux pratiques.

Le laboratoire doit avoir des tables solides, de type paillasse. Il doit y avoir au moins un évier avec l’eau courante. Les tables et les paillasses doivent avoir 75 cm de hauteur, avec une chaise réglable par stagiaire.

Il arrive qu’il n’y ait pas d’alimentation électrique et certains participants retourneront dans des zones sans électricité. Si c’est le cas, on recommande d’équiper chaque micros- cope d’un miroir sous la platine et d’une lampe à microscope constituée d’une diode électroluminescente (DEL) alimentée par pile pour avoir un bon éclairage des champs d’observation à l’objectif à immersion. S’il n’y en a pas et si les participants doivent se servir de la lumière du jour comme source lumineuse, les paillasses doivent être orientées face aux fenêtres ou aux portes ouvertes sans aucune obstruction. La lumière du jour doit être la dernière option à envisager pour la source lumineuse.

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Assistants

Sélectionnez les assistants à partir d’un groupe de formateurs expérimentés, susceptibles de déjà bien connaître les objectifs du programme national. Dans le cas contraire, infor- mez les assistants du rôle qu’ils auront à jouer et accordez-leur du temps pour préparer leur matériel pédagogique. Cela peut être fait dans le cadre d’une session de formation des formateurs, avant le début du cours.

Autres enseignants

En dehors des assistants à plein-temps, vous pourrez demander à d’autres enseignants de traiter certains sujets, comme la « politique du programme national de lutte antipa- ludique », les « aspects de la supervision » ou les « rapports réguliers ». Ce sont en général de brèves sessions dirigées par des hauts responsables du niveau provincial ou central.

Lorsque vous invitez une personne à donner son enseignement, indiquez-lui que vous préférez des séances interactives plutôt que des exposés formels et didactiques. Ces séances représentent une excellente occasion pour les participants d’en apprendre davantage sur la politique nationale avec les explications de hauts responsables.

Fournitures, équipement et matériel

Il faut commander les fournitures et l’équipement bien en avance, car il peut être difficile d’obtenir certains articles dans de brefs délais. L’annexe 1 donne la liste de l’équipement de base et les réactifs requis pour le cours.

Équipement du stagiaire

Il faut prévoir pour chaque stagiaire :

un exemplaire du Guide du stagiaire, qu’il conservera à la fin du cours ;

un microscope binoculaire et une lampe à DEL ;

N.B. : les participants doivent s’entraîner sur un microscope semblable à celui qu’ils auront à leur disposition de retour chez eux. N’utilisez pas de systèmes que les participants ne pourront pas reproduire chez eux. S’il n’y a pas d’électricité ou de lumière pour le microscope, utilisez la lumière du jour en dernier recours. Il existe un certain nombre de systèmes simples de lampes à DEL, pas chers et faciles à faire fonctionner.

un carnet ou un cahier pour prendre occasionnellement des notes et des instructions ;

un stylo à bille ;

des crayons à papier, à mine mi-dure à dure, et des crayons bleu, rouge, marrons et noirs pour les dessins ;

un petit taille-crayon, une gomme et une règle ; et

une calculette électronique simple.

oooooooooooooEn outre :ooooooooooooo Distribuez si possible à chaque participant un jeu de

Planches pour le diagnostic microscopique du paludisme (OMS – 2009).

On y trouve d’excellentes photographies prises au microscope qui montrent les différents stades des espèces parasitaires chez l’homme.

Ces planches seront une aide pendant la formation et après le retour au domicile.

Les dessins des parasites en couleur dans Guide du stagiaire et les photos des Planches se complètent mutuellement.

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Matériel pour l’enseignement Selon la situation, il faut avoir :

un rétroprojecteur, des transparents et des marqueurs de différentes couleurs ;

un ordinateur (PC) avec un lecteur de CD et une imprimante couleur ;

un projecteur avec affichage à cristaux liquides (LCD) relié au PC ;

un microscope pour l’enseignement, équipé de deux à cinq têtes. Il en existe différents modèles, mais plus les têtes sont nombreuses, plus il est difficile d’éviter le développement de moisissures.

N.B. : une alternative coûteuse au microscope pour l’enseignement est un microscope avec une connexion à un écran de télévision. Celui-ci permet à un plus grand nombre de personnes d’observer une préparation, ce qui accroît les possibilités de discussion et d’apprentissage. Les microscopes reliés à un écran par l’intermédiaire d’un PC affichant des images numériques n’ont pas encore le pouvoir grossissant requis. C’est un domaine qui évolue rapidement et qui devrait progresser.

un projecteur de diapositives 35 mm avec un chargeur automatique ; N.B. : souvent remplacé par des PC munis d’écrans LCD. Il existe des jeux de diapositives parfaitement adaptés pour montrer les différents éléments sanguins, les stades et les espèces parasitaires et ils restent une aide pédagogique précieuse.

un écran pour le rétroprojecteur, LCD ou projecteur 35 mm ;

N.B. : une toile en coton blanc, un mur recouvert d’une peinture claire ou un panneau peint en blanc mat peuvent faire l’affaire. Un tableau blanc réfléchit la lumière projetée et ne peut pas servir d’écran.

un grand tableau noir (ou vert) avec des bâtons de craie colorés, ou un tableau blanc avec des marqueurs à l’eau de différentes couleurs ; et

N.B. : une mince feuille de métal mise sous une surface blanche permet d’utiliser des aides visuelles magnétiques.

un chevalet par groupe avec suffisamment de grandes feuilles de papier pour imprimerie ou pour le commerce.

N.B. : on peut acheter ces chevalets ou les fabriquer facilement avec des matériaux locaux.

La salle dans laquelle les aides visuelles seront utilisées devrait être climatisée et devrait avoir des rideaux ou des écrans pour pouvoir l’obscurcir légèrement.

Verrerie, produits chimiques et réactifs

Vous aurez probablement à votre disposition la plupart du matériel dont vous avez besoin pour la formation. L’annexe 1 donne une liste du minimum nécessaire.

Jeux de lames de référence pour des démonstrations et la certification des stagiaires

Il faut avoir à disposition un jeu de lames de référence, avec des frottis et des gouttes épaisses colorés au Giemsa et contenant les espèces que les stagiaires observeront pro- bablement au niveau local. Il doit se composer de 25 à 30 lames avec des spécimens de

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microscopique du paludisme1 donne des recommandations pour la préparation d’un jeu de lames de démonstration.

N.B. : l’obtention de lames bien colorées, représentatives de chaque espèce parasitaire, peut s’avérer un exercice difficile, prenant beaucoup de temps et d’argent. Une « banque » ou collection nationale de lames peut fournir des lames validées. En climat tropical, les lames ont une durée de conservation d’un à trois ans, mais elles pourront se conserver de 5 à 10 ans, voire plus, si les étalements de sang sont montés dans un milieu neutre et recouverts d’une lamelle.

Ouverture et clôture du cours, délivrance des certificats, reconnaissance nationale et suivi

Ces activités constituent une partie importante du cours. La publicité à propos du cours peut aider à informer les communautés des mesures prises pour juguler le paludisme et de ce qu’elles peuvent attendre d’un programme de formation en particulier.

Au moment de la planification, on oublie fréquemment le suivi, un élément pourtant essentiel pour obtenir le retour d’informations nécessaire pour la formation. Il faut rendre visite aux stagiaires certifiés sur leur lieu de travail de 6 à 12 mois après la fin du cours pour voir comment ils font les examens microscopiques dans les communautés, ce qui permet d’évaluer l’efficacité de la formation et de voir si des ajustements sont nécessaires avant de démarrer le programme de formation suivant. Les procédures de suivi sont décrites dans le manuel OMS sur l’assurance de la qualité pour le diagnostic microscopique du paludisme.

Formation des formateurs

C’est une activité importante, même pour ceux qui, estimant qu’ils ont déjà une expé- rience suffisante de l’enseignement, ont tendance à la trouver superflue. Tant qu’on n’a pas mis en place une équipe expérimentée, il faut lutter contre cette attitude : il est en effet très important que les assistants prennent bien conscience de leurs responsabilités. Certains formateurs trouveront cette activité plus intéressante si elle est menée par un formateur indépendant et expérimenté.

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ur es Jour 1 Jour 2 Jour 3 Jour 4 Jour 5

–8h50Arrivée et inscription des participantsNettoyage et conservation des lamesA/DFormulaires et utilisationB Collecte des étalements de sang (sortie sur le terrain) C

Test ponctuel hebdomadaire (écrit ou oral) E 9h50Ouverture officielleNettoyage et conservation des lamesBÉtalements de sang (préparation)A

Collecte des étalements de sang (sortie sur le terrain) C

Test ponctuel hebdomadaire (écrit ou oral) E 0–11h00Informations générales et distribution des fournituresNettoyage et conservation des lamesBPréparation des étalements de sang D/B

Collecte des étalements de sang (sortie sur le terrain) C

Discussion des résultats du test A/E –12h00Présentation du cours et de son fonctionnement ANettoyage et conservation des lamesBPréparation des étalements de sang B

Collecte des étalements de sang (sortie sur le terrain) C

Discussion des résultats du test A/E 0–13h50Test préalable en temps limité /commentaires A/E Nettoyage et conservation des lamesBPréparation des étalements de sangB

Collecte des étalements de sang (sortie sur le terrain) CFilm sur le paludisme D 0–14h50Paludisme : description de la maladie AFormulaires et utilisationA/DPréparation des étalements de sangBRetour au centre de formation CDiscussion en groupe sur le film A 0–15h50Paludisme : description de la maladie DFormulaires et utilisationD/B

Information et préparation du travail sur le terrain A Emballer et conserver les étalements ; remplir les formulaires C

Évaluation de la 1re semaine par le stagiaire et retour d’information E Réunion avec les assistants pour faire le point des activités

Réunion avec les assistants pour faire le point des activités Réunion avec les assistants pour faire le point des activités

u _____

Ex em ple d ’e m plo i d u t em ps

Semaine 1 / 5 ntation/exposé B = Travaux pratiques C = Travail sur le terrain D = Film, démonstration, jeu de rôles E = Évaluation

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He ur es Jour 1 Jour 2 Jour 3 Jour 4 Jour 5

1 8h00–8h50Coloration des étalements avec Giemsa ALe microscope AExamen des étalements de sangA/DRecherche du paludisme dans le sang D/A

Test ponctuel hebdomadaire (écrit ou oral) E 2 9h00–9h50Coloration de Giemsa (+ pH du diluant) A/D Le microscope A/DExamen des étalements de sangBRecherche du paludisme dans le sang D/A

Test ponctuel hebdomadaire (écrit ou oral) E 3 10h10–11h00Coloration de Giemsa (+ pH du diluant) D Le microscope BExamen des étalements de sangBRecherche du paludisme dans le sang BDiscussion des résultats du test A/E 4 11h10–12h00Coloration des étalements avec Giemsa D/BLe microscope BExamen des étalements de sangBRecherche du paludisme dans le sang BDiscussion des résultats du test A/E 5 13h00–13h50Coloration des étalements avec Giemsa BLe microscope BExamen des étalements de sangBRecherche du paludisme dans le sang BDiscussion des résultats du test A/E 6 14h00–14h50Coloration des étalements avec Giemsa BLe microscope BRecherche (des parasites) du paludisme dans le sang ARecherche du paludisme dans le sang B

Évaluation de la 2e semaine par le stagiaire et feedback E/A 7 15h00–15h50Coloration des étalements avec Giemsa BExamen des étalements de sangARecherche du paludisme dans le sang A

Recherche du paludisme dans le sang et rapport du travail du jour A/B Rapport hebdomadaire du travail accompli A/B Réunion avec les assistants pour faire le point des activités Réunion avec les assistants pour faire le point des activités Réunion avec les assistants pour faire le point des activités

Du _____ au _____

Ex em ple d ’e m plo i d u t em ps (su ite)

Semaine 2 / 5 N.B. : A = Présentation/exposé B = Travaux pratiques C = Travail sur le terrain D = Film, démonstration, jeu de rôles E = Évaluation

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ur es Jour 1 Jour 2 Jour 3 Jour 4 Jour 5

–8h50Recherche du paludisme dans le sang D/ARecherche du paludisme dans le sang D/A Recherche du paludisme et des artefacts dans le sang D/A Recherche du paludisme et des artefacts dans le sang D/A

Test ponctuel hebdomadaire (écrit ou oral) E 9h50Recherche du paludisme dans le sang A/DRecherche du paludisme dans le sang A/D

Recherche du paludisme et des artefacts dans le sang A/D Recherche du paludisme et des artefacts dans le sang A/D

Test ponctuel hebdomadaire (écrit ou oral) E 0–11h00Recherche du paludisme dans le sang BRecherche du paludisme dans le sang B

Recherche en routine du paludisme dans le sang A

Recherche en routine du paludisme dans le sang BDiscussion des résultats du test A/E –12h00Recherche du paludisme dans le sang BRecherche du paludisme dans le sang B

Recherche en routine du paludisme dans le sang A

Recherche en routine du paludisme dans le sang BDiscussion des résultats du test A/E 0–13h50Recherche du paludisme dans le sang BArtefacts dans les étalements de sangB

Recherche en routine du paludisme dans le sang B Recherche en routine du paludisme dans le sang B

Évaluation de la 3e semaine par le stagiaire et retour d’information E/A 0–14h50Recherche du paludisme dans le sang BArtefactsDRecherche en routine du paludisme dans le sang B

Recherche en routine du paludisme dans le sang B

Évaluation de la 3e semaine par le stagiaire et retour d’information A/E –15h50Recherche du paludisme dans le sang et rapport du travail du jour B

Artefacts et rapport du travail du jour BRecherche en routine du paludisme dans le sang et rapport du travail du jour B

Recherche en routine du paludisme dans le sang et rapport du travail du jour BRapport hebdomadaire du travail accompli A/B Réunion avec les assistants pour faire le point des activités Réunion avec les assistants pour faire le point des activités Réunion avec les assistants pour faire le point des activités

u _____

Ex em ple d ’e m plo i d u t em ps (su ite)

Semaine 3 / 5 ntation/exposé B = Travaux pratiques C = Travail sur le terrain D = Film, démonstration, jeu de rôles E = Évaluation

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He ur es Jour 1 Jour 2 Jour 3 Jour 4 Jour 5

1 8h00–8h50Recherche en routine du paludisme dans le sang B/C Recherche en routine du paludisme dans le sang B/C Recherche en routine du paludisme dans le sang B/C Discussion concernant le travail sur le terrain A/E

Recherche en routine du paludisme dans le sang B 2 9h00–9h50Recherche en routine du paludisme dans le sang B/C

Recherche en routine du paludisme dans le sang B/C Recherche en routine du paludisme dans le sang B/CCycle de développement du parasiteA

Recherche en routine du paludisme dans le sang B 3 10h10–11h00Recherche en routine du paludisme dans le sang B/C

Recherche en routine du paludisme dans le sang B/C Recherche en routine du paludisme dans le sang B/CCycle de développement du parasiteD

Recherche en routine du paludisme dans le sang B 4 11h10–12h00Recherche en routine du paludisme dans le sang B/C

Recherche en routine du paludisme dans le sang B/C Recherche en routine du paludisme dans le sang B/CCycle de développement du parasiteD

Recherche en routine du paludisme dans le sang B 5 13h00–13h50Recherche en routine du paludisme dans le sang B/C

Recherche en routine du paludisme dans le sang B/C Recherche en routine du paludisme dans le sang B/CSupervision du diagnostic du paludisme A

Dernier test ponctuel hebdomadaire (écrit ou oral) E 6 14h00–14h50Recherche en routine du paludisme dans le sang B/C

Recherche en routine du paludisme dans le sang B/C Recherche en routine du paludisme dans le sang B/CSupervision du diagnostic du paludisme A/B

Dernier test ponctuel hebdomadaire (écrit ou oral) E 7 15h00–15h50Recherche en routine du paludisme dans le sang et rapport du travail du jour B/C

Recherche en routine du paludisme dans le sang et rapport du travail du jour B/C Recherche en routine du paludisme dans le sang et rapport du travail du jour B/C

Rapports mensuels et demande de fournitures ARapport hebdomadaire/ mensuel des activités B Réunion avec les assistants pour faire le point des activités Réunion avec les assistants pour faire le point des activités Réunion avec les assistants pour faire le point des activités

Du _____ au _____

Ex em ple d ’e m plo i d u t em ps (su ite)

Semaine 4 / 5 N.B. : A = Présentation/exposé B = Travaux pratiques C = Travail sur le terrain D = Film, démonstration, jeu de rôles E = Évaluation

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ur es Jour 1 Jour 2 Jour 3 Jour 4 Jour 5

–8h50Discussion des résultats du test A/EJournée flexible : à remplir selon les besoinsJournée flexible : à remplir selon les besoinsfournitures à ramener sur le lieu de travailLibre –9h50Discussion des résultats du test A/E

Conseils individualisés avant le retour sur le lieu de travailClôture officielle du cours et remise des certificats d’aptitude –11h00Discussion des rapports journaliers/hebdomadaires /mensuelsA

Conseils individualisés avant le retour sur le lieu de travail –12h00Discussion des rapports journaliers/hebdomadaires /mensuelsA

Conseils individualisés avant le retour sur le lieu de travail 0–13h50Retour des fournitures et de l’équipement

Conseils individualisés avant le retour sur le lieu de travailRéunion finale avec les assistants pour évaluer le cours, décider du rapport à écrire et discuter des changements à apporter à de futures sessions du cours

0–14h50Retour des fournitures et de l’équipement

Conseils individualisés avant le retour sur le lieu de travail –15h50Retour des fournitures et de l’équipement Conseils individualisés avant le retour sur le lieu de travail

u _____

Ex em ple d ’e m plo i d u t em ps (su ite)

Semaine 5 / 5 ntation/exposé B = Travaux pratiques C = Travail sur le terrain D = Film, démonstration, jeu de rôles E = Évaluation

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Notes

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description de la maladie

Les objectifs pédagogiques de cette unité sont indiqués dans le Guide du stagiaire.

Les points énumérés ci-dessous précisent les approches à mettre en œuvre pour atteindre chacun des six objectifs

Pour cette unité, les formateurs doivent :

insister sur le fait que le paludisme est une maladie potentiellement mortelle ;

aider les stagiaires à mémoriser les signes cliniques et symptômes courants du paludisme ;

expliquer pourquoi les sujets « semi-immuns », porteurs de parasites du paludisme, ne semblent pas malades ;

expliquer that malaria is caused by the presence of malaria parasites in a patient’s red blood cells ;

expliquer que certaines femelles de moustiques du genre Anophèles peuvent transmettre le paludisme d’une personne à l’autre ; et

souligner que le diagnostic du paludisme dépend de l’identification des parasites dans des étalements de sang préparés et colorés comme il se doit, qu’un technicien formé doit correctement examiner au microscope.

Cette unité fera une plus grande impression aux stagiaires si elle est présentée par un haut responsable du niveau central des services de santé et si cette personne dirige les discus- sions. Il convient d’expliquer les objectifs du programme national de lutte antipaludique, de souligner l’importance des examens au microscope pour le diagnostic précoce et le traitement de cette maladie. Même une brève participation à une discussion ouverte fera prendre conscience aux participants de l’importance du travail dont ils seront chargés après la formation, en particulier si la communauté où ils retourneront est isolée et mal desservie, ce qui est souvent le cas.

De quelque façon que vous organisiez cette unité, vous allez donner des informations de base sur le paludisme et écouter les perceptions et les expériences que les participants en ont. Nombre d’entre eux auront déjà observé des cas de paludisme et auront des contri- butions utiles à apporter à la discussion. Vous pourrez être surpris par l’étendue des connaissances collectives du groupe sur cette maladie, tout en étant en bonne position pour corriger les idées fausses courantes.

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ooooooooooooPoints à souligner :oooooooooooo

Le paludisme à P. falciparum est une maladie potentiellement mortelle pouvant évoluer rapidement vers des formes graves et le décès s’il n’est pas reconnu et traité avec des médicaments efficaces.

La très grande sensibilité du diagnostic est donc une compétence de base à acquérir dans le cadre de ce cours.

Si l’on diagnostique à tort le ‘paludisme’ chez des sujets qui n’ont pas cette maladie, il est possible qu’on leur administre

alors un traitement antipaludique sans faire d’autres examens.

Dans ce cas, ils pourront avoir une autre maladie grave qui ne sera pas traitée.

Cette unité ne suit pas la méthode habituelle de l’apprentissage basé sur les compétences, c’est-à-dire que les participants n’auront pas à apporter la preuve qu’ils ont atteint un certain niveau avant de passer à l’unité suivante. Elle a été incluse pour leur faire connaître le cycle complet du développement parasitaire avant de commencer la partie du cours qui les concerne le plus. Vous n’attendrez pas des participants qu’ils se rappellent avec une grande exactitude d’autres aspects du cycle, sauf si cette connaissance fait partie de leur profil de poste.

À ce stade, il est plus important de bien faire comprendre aux participants l’ampleur du problème posé par le paludisme et son importance mondiale. Les quatre domaines sur lesquels il faut insister sont les suivants :

la répartition et l’impact du paludisme à l’échelle mondiale ;

la répartition et l’impact du paludisme dans votre région ;

la situation du paludisme et le programme de lutte dans votre pays ; et

les mesures prises par votre programme national de lutte antipaludique.

À cet effet, nous allons énumérer ci-dessous certaines informations décrivant l’impact mondial du paludisme, tels qu’elles ressortent de rapports officiels et publications récentes.

Vous pourrez en avoir d’autres qui dépeignent davantage la situation dans votre région ou dans votre pays. Très peu de ces informations ont été reprises dans le Guide du stagiaire, parce que vous devez veiller à ce que les informations que vous donnez soient actualisées.

Vous pourrez distribuer une feuille pour votre présentation, où vous indiquerez ce que vous voulez que les participants retiennent et ce qui relève juste des informations générales utiles.

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Faits généraux sur le paludisme

On estime à 219 000 000 (219 millions) le nombre de cas de paludisme par an dans le monde.1

Environ 85 % de ces cas surviennent en Afrique, au sud du Sahara.

On estime à 660 000 le nombre de décès dus au paludisme chaque année, dont 91 % en Afrique, pour la plupart des enfants de moins de 5 ans.

Toutes les 30 secondes, un enfant meurt du paludisme.

Des quatre espèces qui parasitent l’homme, Plasmodium falciparum est la plus dangereuse.

Sur le plan financier, on a calculé qu’à l’échelle mondiale, le paludisme coûte plus de US $12 milliards par an (US $12 000 000 000).

Le paludisme est l’une des raisons pour laquelle de nombreuses communautés stagnent dans la pauvreté.

Le paludisme, l’ignorance et la pauvreté vont souvent de pair ; la présence de l’un des trois entraîne souvent la venue des deux autres.

Le nombre des cas de paludisme et leur répartition géographique changent pour les raisons suivantes :

– l’augmentation de la prévalence dans certaines zones à cause du développement des résistances aux médicaments ;

− la très grande disponibilité des médicaments contrefaits ou de mauvaise qualité ;

− le réchauffement climatique et l’extension du paludisme dans des zones devenues favorables, entre autres à des altitudes plus élevées ;

− l’extension du paludisme à des zones de troubles civils ou militaires ;

− la mobilité des populations, pour quelque raison que ce soit ; et

− la déforestation et certains projets de développement.

Rappelez aux participants de lire l’unité 2 en préparation de la prochaine séance.

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Notes

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