Cote de l'argent

Quatorzième Année. — N0 94.

P r i x d u n u m é r o 10 c e n t i m e s

Dimanche 26 Novembre 1899.

B u r e a u x : R u e de la S e r r e , 5 8 .

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O r g a n e d e l a S o c i é t é I n t e r c a n t o n a l e d e · I n d u s t r i e · d u J u r a , des» C h a m b r e · d e c o m m e r c e , d e · B u r e a u x d e c o n t r ô l e e t d e · S y n d i c a t · p r a r e e M i o n n e l · .

Les tribunaux consulaires Les tribunaux consulaires n'ont qu'un pouvoir limité. On sait que, dans un certain nombre de pays où, comme en Afrique, comme dans le Levant et en Extrême-Orient, l'organisation judiciaire ne présente pas les garanties offertes par la justice européenne, les consuls des diverses nations exercent sur leurs na- tionaux un pouvoir de. juridiction et font office de juges, en vertu du régime dit : des capitulations.

Le fonctionnement si utile des tribu- naux consulaires ne donne cependant pas satisfaction à tous les besoins, et tels cas peuvent se présenter où les ressor- tissants des puissances chrétiennes peu- vent ne pas être en mesure de soutenir utilement leurs droits. C'est ce qui se produit notamment en matière de pro- priété industrielle.

Une marque de fabrique ou un brevet français étant contrefait dans un de ces pays par un Français, il est évident que la maison lésée pourra obtenir satisfac- tion en poursuivant le contrefacteur de- vant le consul, mais si, au contraire, l'infraction est commise par un étranger au préjudice d'un Français ou par un Français au préjudice d'un étranger, tout recours deviendra impossible.

Pour obvier à cet inconvénient, le dé- partement des Affaires étrangères de

France a pris l'initiative de provoquer entre les divers pays ayant adhéré à l'Union pour la protection de la pro- priété industrielle, un accord ayant pour but la protection réciproque des mar- ques de fabrique et brevets dans les con- trées où s'exerce la juridiction consulaire.

Un premier essai tenté dans ce sens au Maroc a pleinement réussi, et nous espérons qu'il en sera de même dans tous les pays où le régime des capitula- tions reste en vigueur.

L'année sociale en F r a n c e e t à l ' E t r a n g e r

(Suite et fin.)

Les grèves. — Pendant l'année 1898, 361 grèves ont éclaté en France, et se sont terminées : 56 par réussite, 112 par transaction et 148 par échec. L'applica- tion de la loi sur Ia conciliation et l'ar- bitrage dans les conflits collectifs entre patrons et ouvriers a été- constatée dans 74 grèves, ce qui fait une moyenne de 20,5 %, un peu inférieure à celle des années précédentes. Deux de ces grèves ont eu une importance toute particulière.

Celle des ouvriers des forges et chan- tiers des messageries maritimes à la Séyne (Var), et celle des terrassiers et ouvriers du bâtiment à Paris. Par une sorte d'harmonie singulière, l'Angleterre a connu également deux grèves très im- portantes, celle des constructeurs méca- niciens qui a duré vingt-neuf semaines et englobé à un moment donné 80,000 ouvriers ; et celle des ouvriers mineurs du pays de Galle, presque aussi longue, puisqu'elle a duré près de cinq mois, et plus importante encore, puisqu'elle a compté 100,000 chômeurs. Ces deux grèves se sont terminées, comme pres- que toutes en Angleterre, par un com- promis, à l'avantage des patrons dans la première, des ouvriers dans la secon- de. Mais les procédés employés, la te- nue des grèves, leur discussion et la conduite des négociations ont été bien différentes en Angleterre qu'en France.

Je renvoie au livre en lui-même paru pour l'étude détaillée de ce point.

En Angleterre, les ouvriers, appuyés sur de fortes associations professionnel- les, discutent leurs intérêts avec àpreté, mais beaucoup de calme et de discipline;

les patrons, de leur côté, reconnaissent la légitimité du droit de grève et l'auto- rité des trades-unions : de part et d'autre,

c'est une discussion très serrée, ardente, mais dont les violences et les troubles matériels n'altèrent pas le caractère. Trop souvent, il n'en est pas ainsi en France et, les politiciens aidant, les grèves dé- génèrent en luttes personnelles et en émeutes.

Une conclusion se dégage des consta- tations relevées par l'auteur, c'est que partout, même en Angleterre, l'idée so- cialiste est en progrès, mais combien différente ! Et sous quelles diverses mo- dalités! Elément combattu, mais pour- suivant lentement son chemin, opportu- niste, se pliant aux circonstances et bornant ses ambitions immédiates aux réformes pratiques, en Allemagne ; fer- ment des progrès en Allemagne ; de di- vision et peut-être de destruction en France, il se présente cependant partout avec ses deux faces, l'une critique et contenant une part de vérité, lorsqu'il dénonce les misères de la classe ou- vrière ; l'autre, chimérique, contraire à l'expérience, aux instincts primordiaux de la nature humaine, lorsqu'il veut re- construire et proclamer une impossible socialisation des moyens de production ; conflit suprême, dont l'éparpillement nous empêche de saisir toute la gran- deur. C'est le mérite des livres comme l'Année sociale de nous présenter le ré- sumé vivant de cette lutte et de nous permettre ainsi d'en apprécier l'intensité et l'importance, de la vivre nous-mème pour ainsi dire.

(LEmancipation.) Georges MATJHIN.

Les ventes ((boule de neige et le canton de Berne

Voici|le texte de la défense faite par le Con- seil exécutif du canton de Berne :

Considérant :

1° Que les modes de vente désignées sous les noms boule de neige, avalanche, hj'dre,

554 LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE

système Gella, etc., introduites ces derniers temps en divers lieux, aussi dans le canton de Berne, et d'après lesquels une maison de commerce promet, aux acheteurs et reven- deurs d'un certain nombre des bons ou cou- pons qu'elle a émis, la livraison de marchan- dises d'une valeur de, par exemple, vingt-cinq ou trente fois celle du prix payé pour les cou- pons, — constituent de par leur nature et en fait l'exercice d'une profession ambulante et apparaissent ainsi comme un colportage, genre de commerce exigeant, d'après la loi, le port d'une.patente;

2° que les marchandises livrées par les maisons boule de neige aux acheteurs et re- vendeurs de leurs coupons sont loin, ainsi que l'expérience en a été faite, d'avoir réellement la valeur promise ;

3° qu'en outre, déjà après une mise en pra- tique relativement courte du système boule de neige, les obligations de la maison en cause vis-à-vis des porteurs de ses coupons attein- draient nécessairement une importance telle qu'elles dépasseraient de beaucoup sa capa- cité productive ;

4° qu'en conséquence, ce genre de com- merce doit être considéré comme un colpor- tage qui comporte une exploitation punissable du public et revêt donc les caractères d'une escroquerie, de sorte qu'il peut être interdit complètement par le Conseil exécutif;

5° qu'enfin ce mode de vente a non seule- ment la plus grande analogie avec une lote- rie, mais présente réellement pour le bien public, tous les dangers et inconvénients qui ont engagé le législateur à interdire sans ex- ception les loteries non expressément autori- sées ; qu'il y a par suite lieu d'appliquer au système de la boule de neige les dispositions pénales en vigueur contre les loteries non autorisées.

Vu l'art. 38 de la Constitution cantonale, les art. 4 et 7, litt. d, de la loi sur les foires et marchés et sur les professions ambulantes, du 24 mars 1878, et l'art. 250 du code pénal,

arrête :

I. Est interdite la vente de marchandises et

•de coupons selon les modes désignées au n° 1 des considérants ci-dessus et autres modes analogues.

II. Les contraventions à cette défense sont passibles des pénalités de la loi sur les foires et marchés et sur les professions ambulantes, de même que celles qui sont prévues par le code pénal pour l'escroquerie et autres espè- ces de fraudes et pour les loteries non autori- sés.

Assurance contre les accidents en Allemagne

Statistique.

Dans ses études sur le marché financier en 1897-1898, M. Arthur Raffalovich, donne les renseignements suivants sur l'assurance contre les accidents dans les corporations in- dustrielles et agricoles, en Allemagne.

Cette assurance a embrassé, en 1896, 16,923,752 personnes travaillant dans 5,087 milles 830 ateliers, usines, exploitations. Les indemnités se sont élevées à 51,326,782 marks contre 44,923,019 marks en 1895 ; les frais d'administration se sont élevés à 7,014,900 marks contre 6,735,319 en 1895 ; il a dépensé 3,686,975 marks en frais d'enquêtes, d'exper- tises et d'arbitrages. Les dépenses courantes sont en plus-value de 7 millions, tandis que les recettes, avec 81,241,350 marks ne don- nent qu'une plus-value de 4 millions trois quarts.

Le nombre des accidents a augmenté, en un an, de 27,371, plus de 8 °/o ; il était de 324,400 en 1895 en 1895 et s'est élevé à 351,800 en 1896.

Sur les 51,326,782 marks d'indemnité, les frais de traitement ont absorbé 1,309,000 marks, les rentes aux blessés 36,434,111 marks, les veuves 3,840,944, les enfants 5,365,210.

Quelques renseignements statistiques sur les Etats-Unis

Balance commerciale. — En 1898 la ba- lance nette du commerce américain était au 30 juin de 615,432,000 dollars dont il faut dé- duire les importations d'or, soit : 104,985,000 dollars. Pour la dernière année fiscale qui a pris fin au 30 juin 1899, la balance s'est élevée à 530,366,000 dollars moins 51,430,000 dol- lars pour les importations d'or.

Population et circulation monétaire. — Au 1^er septembre 1898, la population des Etats- Unis était évaluée à 74,790,000, et la circula- tion monétaire et fiduciaire à 23,96 dollars par tète. Au I^e1' septembre 1899, les relevés officiels portaient la population à 76,423,000 et la circulation par tète à 25,41 dollars. (La circulation fiduciaire seule s'élève en Suisse à 67 francs par tète de population.)

Faillites. — Il y a eu 2,026 faillites pen- dant le troisième trimestre de 1899 ; les pas- sifs se sont élevés à 15,550,965 dollars et les actifs à 6,340,286 dollars, soit une diminution de 16 pour cent quant un nombre et de 48 pour cent sur les passifs, comparativement à la période correspondante de l'année dernière.

Fruits séchés. — D'après les dernières nouvelles reçues de Californie, la valeur des fruits séchés et conservés, cette saison-ci, se- rait d'environ 15,000,000 dollars, soit environ 3,500,000 dollars de plus que l'année dernière.

La profession de la population en Allemagne

Les résultats de ce recensement, qui eut lieu le 14 juin 1895, n'ont été publiés qu'en 1899.

La population de l'Allemagne s'élevait, au 14 juin 1895, à 51,770,824 personnes, dont 25,409,161 hommes et 26,361,123 femmes. En 1882, le chiffre de la population n'était que de 45,222,113; il a, par suite, augmenté pendant les 13 années, de 14,48 °/»· L'augmentation a eu lieu surtout dans les villes et dans les.dis- tricts plus peuplés : elle a été dans le district de Berlin, de 39,64 °/o, à Dusseldorf, de 32,97, à Dresde, de 29,13, à Leipzig, de 29,98 °/o.

La base de là classification du recensement de 1895 a été la distinction entre les « er- werbsthatige » ou personnes travaillant pour leur existence dans quelque profession ou commerce et les dépendants ou inoccupés. On a compris dans· les er-werbsthâlige les dépen- dants aidant le chef de famille dans son tra- vail, même lorsqu'ils ne reçoivent pas de ga- ges, mais on n'y a pas compris les domesti- ques, c'est-à-dire que l'objet du recensement a été d'arriver à une statistique de l'activité industrielle et professionnelle plutôt qu'à une statistique de personnes gagnant des salaires.

L'augmentation depuis 1882 de la catégorie des personnes employées activement a été de 17,8 °/o (avec une augmentation de la popula- tion totale de 14,48 %· Cette augmentation est due à ce qu'il y a eu un grand nombre de femmes employées dans l'industrie et à ce que les hommes ont commencé à travailler plus jeunes.

On a constaté, en même temps, une grande augmentation (59 °/°) de personnes indépen- dantes vivant de leurs rentes et une augmen- tation de 185,2 °/° de personnes qui étudient ou qui se préparent à une profession. D'un autre côté, la catégorie des serviteurs et des dépendants a diminué en proportion. On a

conclu que l'Allemagne a fait de grands pro- grès dans le domaine de la haute industrie et que la fortune du pays a augmenté suffisam- ment pour produire rapidement toute une classe d'hommes à leur aise, en état de se re- tirer des affaires et de donner à leurs fils une longue et coûteuse éducation.

Parmi la population masculine ayant dé- passé 14 ans, 90,55 % étaient erwerbsthutig, avaient une profession ou industrie, 0,14 °/°

étaient des domestiques, 4,07 7° des dépen- dants et 5,24 °/o inoccupés ou vivant de leurs rentes. Quant aux femmes, 29,06 étaient er- werbsthûtig, 7,15 en service, 58,25 dépendan- tes et 5,59 indépendantes ou inoccupées.

La table suivante montre l'énorme avance gagnée par le commerce et l'industrie de l'Al- lemagne, comparativement à la condition sta- tionnaire de l'agriculture :

i8g5

Activement Proportion employés on % s u r Ie

dépendants total de la population

Agriculture . . . . 13,501,307 35,74 Industries (y compris

les mines, etc. . . 20,253,241 39,12 Trafic, commerce, etc. 5,960,846 11,52 Domestiques . . . . 386,807 1,71 Armée et professions

libérales 2,835,014 5,48 Inoccupés 3,327,069 6,43

Totaux . . 51,770,284 100 1882

Activement l'ro|H>rtioii employés ou o/osurle

dépondant» total de la population

Agriculture . . . . 19,225,455 42,51 Industries (y compris

les mines, etc.) . . 16,058,080 35,51 Trafic, commerce, etc. 4,531,080 10,02 Domestiques . . . . 938,794 2,07 Armée et professions

libérales 2,222,982 4,92 Inoccupés . . . . 2,248,222 4,97

Totaux . . 45,222,113 100 On peut dire, en général, qu'en 1895 l'Al- lemagne était plus avancée au point de vue industriel que n'importe qu'elle autre grande nation, le Royaume-Uni excepté.

Un recensement fait aujourd'hui montrerait peut-être que la tendance industrielle en Alle- magne est encore plus forte qu'en 1895 ; mais il donnerait à l'Amérique un rang bien plus rapproché, s'il ne devait pas la placer tout-à- fait à la tète. Il serait, en effet, difficile de dire laquelle des trois nations, Angleterre, Allemagne et Etats-Uni, a, en ce moment, la plus nombreuse population industrielle, ou peut être considérée comme le plus vaste champ de production du monde.

{Moniteur officiel du commerce.)

Allemands et Anglais dans l'Afrique orientale

La rivalité des Allemands et des Anglais dans l'Afrique orientale s'accentue. Le gou- vernement allemand a informé le conseil co- lonial qu'il veut prendre en main la construc- tion du chemin de fer qui, partant de Dar el Salam, se dirigea vers l'intérieur, dans l'Afri- que orientale allemande. Cette décision sem- ble indiquer que l'Allemagne veut avoir les mains libres quand il s'agira de débattre la question de jonction sur la grande ligne an- glaise en projet du Cap au Caire. On contrac- terait à cet effet un emprunt de 3 '/s⁰/^{0 e}^ l'^{o n} demanderait au Reischstag un créditdelOO.000 marks pour commencer les travaux.-

Les Anglais de leur côté ne perdent point de temps : une société anglaise, la Mozambi- que Company, a obtenu du Portugal les tra- i vaux du port de Beïra à l'embouchure du

Poungoué. Beïra sera la tèle'{de ligne de la

•voie qui reliera directement laJRhodesia à |la

•côte.

Il paraît que tous ces projets en voie d'exé- cution ne sont point contraires au fameux accord secret passé en 1898 entre l'Angleterre et l'Allemagne. Gela doit donner à penser, surtout à ceux qui, ayant la responsabilité de la défense et de l'utilisation de Madagascar, n'ont pas encore pu se résigner à prendre un parti.

Grève des boîtiers d'argent à Besançon Le Petit Comtois publie l'information sui- vante :

Rarement on a vu grève aussi calme être conduite de part et d'autre avec autant de té-

nacité : depuis son début, deux seuls ouvriers ont manqué de parole au syndicat. Largement secourus, tous nos camarades sont fermes dans leurs revendications essentielles : les as- surances de dévouement, les encouragements répétés qui leur viennent à chaque instant des syndiqués bisontins et suisses, sont de nature à les faire attendre avec patience, et encore longtemps s'il le faut, que MM. leurs patrons veuillent bien renoncer à ce que leurs préten- tions ont d'excessif.

Cependant, un certain pas a été fait dans la question : patrons et ouvriers sont arrivés à se mettre à peu près d'accord au point de vue du tarif. Les ouvriers, désireux, comme tou- jours, de vivre en travaillant, ont fait quel-

ques sacrifices sur leurs salaires ; MM. les patrons ont abandonné leurs intentions d'im- porter à l'usine la partie brisée ; que resle-t-il donc à discuter ? le croirait-on l il ne reste plus pour MM. les patrons qu'à signer un contrat

sans fixation de durée capable d'assurer aux deux parties une entente durable, et MM. les patrons s'y refusent. Ge contrat qui est préco- nisé est le même qui a assuré la paix depuis 1890 jusqu'en 1898 dans la fabrication de la boite argent.

L'exclusion des ateliers des ouvriers non syndiqués y est limitée par l'admission d'ou- vriers agréés par le syndicat ouvrier ; le par- don des faiblesses n'est pas inconnu au syndi- cat, et si les ouvriers s'obstinent à ne pas vou- loir travailler coude à coude avec certains individus, c'est parce qu'ils ne veulent se rencontrer dans leurs ateliers qu'avec des personnes dignes de la confiance de tous.

Les sacrifices faits par les ouvriers pour soutenir cette grève demandent des compen- sations. Le comité de grève.

La fin de l'exode

Les grévistes en marche sur Paris, sont rentrés après midi, vers deux heures un quart, à Audincourt.

Ils avaient passé la nuit à Nommay et à Gharmont. Au nombre d'environ 300, ils sont arrivés à Sochaux à midi.

Le citoyen Breton, député du Cher, les ac- compagnait. A Sochaux, il a voulu haranguer les grévistes, mais M. le préfet du Doubs l'en a empêché.

Quelques grévistes voulaient rentrer à Au- dincourt en passant par Montbéliard ; on les a empêchés de mettre ce projet à exécution.

Par arrêté de M. le préfet du Doubs, les at- troupements sont interdits sur les territoires de toutes les communes de l'arrondissement de Montbéliard.

A Badevel, la grève est terminée. Le déta- chement de chasseurs qui occupait cette loca- lité l'a quittée aujourd'hui.

Nouvelles diverses

Des c o m m u n a u t é s p o u r les é t u d i a n t s s a n s famille ont été installées par le gou- vernement russe. C'était, d'ailleurs, une idée ancienne déjà. Cette organisation constitue une très importante innovation dans l'histoire si agitée des Universités russes.

L'inauguration de la première communauté d'étudiants, la « Communauté de Nicolas II», établie à Moscou, vient d'être célébrée. C'est un édifice imposant. Les pièces sont claires, bien aérées et chaudes, les salles communes, la bibliothèque, le réfectoire et le salon luxueux. Il y a plus de 100 chambres pour les étudiants, de grands appartements pour les inspecteurs et surveillants de la commu- nauté.

N o u s p r i o n s c e u x d e n o s a b o n n é s é t r a n g e r s q u i n ' o n t p a s e n c o r e a c - q u i t t é l e u r a b o n n e m e n t p o u r l ' a n - n é e 1 8 9 S , d e v o u l o i r b i e n l e f a i r e s a n s r e t a r d , s o i t e n t i m b r e s - p o s t e , s o i t p a r m a n d a t p o s t a l .

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