A NNALES DE L ’I. H. P., SECTION A
G. S CHIFFMANN
Distributions centrales sur SL(2, R)
Annales de l’I. H. P., section A, tome 13, n
o3 (1970), p. 229-240
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p. 229
Distributions centrales
surSL(2, R)
G. SCHIFFMANN Institut Henri Poincaré, Paris (*)
Ann. Inst. Henri Poincaré, Vol. XIII, n° 3, 1970, f
Section A :
Physique théorique.
On se propose de
présenter
lesgrandes étapes
du calcul de la mesurede Plancherel sur
SL(2,
La méthodesuivie, qui
faitjouer
un rôle essen-tiel aux distributions centrales sur le groupe, a été
développée
par Harish- Chandra pour un groupesemi-simple
arbitraire. Le lecteur intéressé parce cas
général
pourra consulter notreexposé
au séminaire Bourbaki(1966/7,
n°
323).
PourSL(2, R),
on a utilisé un cours inédit de R. P.Langlands (Princeton, 1965/6).
Dans tout cet
exposé,
on note donc G le groupeSL(2, R)
et g sonalgèbre
de Lie. On
appelle algèbre enveloppante
de G(ou
deg)
et on noteU l’algè-
bre des distributions de
support l’origine,
leproduit
dans cettealgèbre
étant le
produit
de convolution. On considère souvent U commel’algèbre
des
opérateurs
différentiels surG, invariants
par translations àgauche (resp.
àdroite),
en associant à tout élément X deU, l’opérateur
différentieloù X~ est
l’image
de X parl’application g - g-1.
En
particulier
si Z est un élément du centre Z deU,
alors on ade sorte que
l’opérateur
différentiel invariant àgauche
associé à Z estégalement
invariant à droite et inversement. On noteZo
l’élément deCasimir,
défini à l’aide de la forme deKilling
de g et onrappelle
que Z =C[Zo],
c’est-à-dire que tout élément de Z est, defaçon unique,
unpoly-
nome en le Casimir
Zo.
(*) Adresse actuelle : Université de Strasbourg, Département de Mathématique,
rue R. Descartes, Strasbourg.
230 G. SCHIFFMANN
§
0.Quelques propriétés
desreprésentations
unitaires irréductibles de G On choisit une fois pour toutes une mesure deHaar dg
de G(on
saitque G est
unimodulaire).
Soit 03C0 unereprésentation
unitaire de G dans unespace de Hilbert Jf. Si on pose
L’opérateur 03C0(f)
est borné et on a lespropriétés
suivantes :Essayons
de définirx(S) lorsque
S est une distribution surG,
àsupport compact.
Pardéfinition,
une distribution surG,
à valeurs dans est uneapplication
linéaire continue del’espace ~(G)
des fonctions indéfi- niment différentiables àsupport compact
dansl’espace
de Hilbert Jf.On
appelle
vecteur distribution de 03C0 toute distribution T surG,
à valeursdans
Jf,
telle queest la masse + 1 au
point
g de G. Soitif l’espace
des vecteurs distri-butions de n. On définit une
représentation %
de G dansif
comme suit : si T Eif
et g EG,
alorsautrement dit G
opère
par convolution à droite dans~. D’ailleurs,
la formule(3) peut
encore s’écrireMais,
si e EYf,
onpeut
lui associer la distributionTe
à valeurs dans.~,
distribution
qui
est définie par la fonctionx(g)e.
On vérifie de suite queTe
satisfait à la condition
(2)
et queet on voit ainsi que 03C0
peut
s’identifier à unesous-représentation
de 7t.DISTRIBUTIONS CENTRALES SUR SL(2, R) 231
Soit S une distribution scalaire sur
G,
àsupport compact ;
on poseoù S est
l’image
de S Engénéral, x(S)
ne stabilise pas le sous-espace Jf deJf.
On est donc conduit à définirx(S)
comme étantun
opérateur
non borné : son domaine de définition est l’ensemble dese E Yf tels que
n(S)Te
=Te,
pour un élément e’ de H et on pose évidemment= e’.
Appliquons
ceci à U. Un élément e de jf estdifférentiable
sil’applica- tion g -
de G dans Yf est indéfiniment différentiable. Soit .1f00 le sous-espace des vecteurs différentiables. On sait que 3f’ est dense dans Yf.PROPOSITION 0. - Le sous-espace ~~ est l’intersection des domaines de
définition
desopérateurs
pour X EU ;
deplus,
il est stable par chacundes
On a ainsi
construit,
àpartir
de lareprésentation 7r
de G dans unereprésentation
de U dans Bienentendu,
tout ceci n’a rien à voir avecSL(2, R)
et est valable pourn’importe quel
groupe de Lie.On suppose désormais que x est irréductible. Le
premier
résultat sérieuxest le suivant :
THÉORÈME 0. - Soit ~c une
représentation
unitaire irréductible de G.Si
f
ED(G),
alorsl’opérateur x( f)
est àtrace
etl’application f ~
est une distribution sur
G, appelée
caractère de x.Dégageons quelques propriétés
ducaractère ~.~
de x. On aet par suite
La distribution
ç1[
est donc invariante parautomorphismes intérieurs ;
on dit
qu’elle
est centrale. D’autrepart,
onpeut
prouver le lemme suivant : LEMME 0. Soit x unereprésentation
unitaire irréductible de G et Z E Z.L’opérateur
est partoutdéfini
et est une homothétie.Posons
232 G. SCHIFFMANN
Il est clair que Xn est un caractère de
l’algèbre
commutativeZ ;
onl’appelle
le caractère
infinitésimal
de x. Celaétant,
pourf
E on aLa
distribution 03BE03C0
est donc distribution propre desopérateurs
différentiels bi-invariants sur G. Il suffit d’ailleurs d’écrirel’équation (13)
pourl’opéra-
teur de Casimir
Zo.
Enfin on aet la
distribution
est detype positif.
En
résumé,
les caractères desreprésentations
unitaires irréductibles de G sont des distributions centrales de typepositif,
distributions propres del’opérateur
de Casimir.On
peut
maintenant poser leproblème
de la formule de Plancherel.Soit Q l’ensemble des classes de
représentations
unitaires irréductibles deG ;
pour
chaque
classe choisissons un élément ~~, de la classe et soitYf (J) l’espace
de lareprésentation
~~,. Sif
E~(G),
on poseet on cherche à déterminer une mesure J1 sur
Q,
telle que,quelle
que soitf
Supposons qu’on
sachecalculer J1
et soit À lareprésentation régulière
gauche
de G dansL~(G) :
DISTRIBUTIONS CENTRALES SUR SL(2, R) 233
Sans chercher à
être trop précis,
on va montrer comment onpeut,
connais-sant décomposer
03BB. Sif
ED(G),
alorsOn a
donc,
ennotant )~ I III (
la norme d’Hilbert-Schmidtpuis
Considérons le
champ d’espaces
deHilbert,
de base(Q,
et de fibreau
point
ml’espace
de Hilbert.~w
desopérateurs
de Hilbert-Schmidt dans Soit Yf l’ensemble des sections duchamp qui
sont « mesurables »(il
faudraitpréciser...)
et telles queSi on pose
on munit Yf d’une structure
d’espace
de Hilbert.D’après (21), l’applica-
tion
qui
àf
E~(G)
associe l’élément de Yt est une isométriedu sous-espace
~(G)
deL2(G)
dans 1%9 eton peut espérer
laprolonger
enune isométrie de
L2(G)
sur Yf. Comme on a *f )
=on fait
opérer
G dans parmultiplication
àgauche
par7r())(g)
et larepré-
sentation ainsi obtenue est factorielle de
type
On aura ainsidécomposé À
en une somme continue de
représentations
factorielles. Notons d’ailleurs que la constructionprécise
et correcte est difficile àfaire,
même pourSL(2, R)
Cela
étant,
reprenons la formule(17) ; formellement,
ellepeut
s’écrireet, pour se conformer à
l’usage,
on note 5 pour 81. Oninterprète
la for-mule
(24)
comme unedécomposition
de b en somme continue de distri- butionscentrales,
distributions propres du Casimir. On va donc commen- cer par étudier l’ensemble de ces distributions.234 G. SCHIFFMANN
§
1.L’espace ~(G)
L’objet
de ceparagraphe
est de définirl’espace
des fonctions indéfini-ment
différentiables
à décroissancerapide
sur G.Soit j l’application g - (g-1)r ;
c’est unautomorphisme
involutif de G.Les
points
fixesde j
sont les matricesL’ensemble des matrices
A;(0)
est un sous-groupecompact
maximal K de G. Pourque j(g)
=g-1,
il faut et il suffit que la matrice g soitsymé- trique ;
soit P l’ensemble des matricessymétriques
de déterminant1,
cen’est pas un sous-groupe de G. Tout
élément g
de G sedécompose
defaçon unique
g= kp
avec k E Ket p
E P : c’est ladécomposition
de Cartan.De
même, l’algèbre
de Lie g de G est somme directe del’algèbre
de Lie fde K et du sous-espace vectoriel p des matrices
symétriques
de trace nulle.Enfin
l’exponentielle
est unisomorphisme
de p sur P. Enparticulier,
dupoint
de vuetopologique (et
mêmeanalytique)
G estisomorphe
àS~
x1R2.
Introduisons une « norme » sur G. Si
il
opère
dans[R2 :
et on note
I
la norme de cetopérateur.
Comme le déterminantde g
est
1,
l’une au moins de ses valeurs propres est de modulesupérieur
ouégal
à 1 et on en déduit 1. La fonctionqui joue
le rôle de lanorme sur
G,
n’est mais la fonctionElle a les
propriétés
suivantes :L’ensemble des matrices
a(t)
est un sous-groupeAo
de G. On a vu que235 DISTRIBUTIONS CENTRALES SUR SL(2, R)
G = KP et, si p E
P,
alors il existe un k E K tel quekpk-1
soitdiagonale (toute
matricesymétrique
sediagonalise
par unchangement
de base ortho-gonal) ;
il en résulte que G = KAK c’est-à-dire que toutélément g
de Gs’écrit g =
ka(t)k’
pour des élémentsk,
k’ convenables de K et un t E R.Remarquons
deplus
que t n’est pas déterminé defaçon unique ;
on a eneffet,
si w =k(x/2),
la relationd’où
et il
n’y
a d’ailleurs que ces deuxpossibilités
pour t. Lespropriétés c)
etd)
déterminent
complètement
6.Soit
e2 le
deuxième vecteur de base dans~2 :
e2 -(0,1).
Prenons commenorme dans
~2
la norme euclidienne(on
l’aimplicitement supposé
dansla définition
de ~ ~ g ~ ~)
et posonsLa fonction E est bi-invariante par K :
E(kgk’) = E(g)
et deplus
Soit
~(G)
l’ensemble des fonctions définies surG,
à valeurscomplexes,
indéfiniment dérivables et telles que,
quels
que soientX,
Y E U et r ER,
on ait
On
prend
comme semi-normes sur G lesexpressions
ci-dessus et, muni de cessemi-normes, ~(G)
est localement convexe etcomplet.
Sans l’intro-duction du facteur E dans les
semi-normes,
les fonctions à décroissancerapide
neseraient
pas de carréintégrable
sur G. Avec la définitionposée,
elles sont de carré
intégrable
mais elles ne sont pasintégrables.
THÉORÈME 1. -
1)
On a les inclusions~(G)
c cL2(G)
et cesinclusions sont continues.
2)
Pour leproduit
deconvolution, ~(G)
est unealgèbre topologique
com-plète
et les translations àgauche
et à droite sont continues de~(G)
dans~(G).
Une distribution
tempérée
est une distributionqui
seprolonge
en uneforme linéaire continue sur
~(G).
On notera que les fonctions constantes ne sont pas des distributionstempérées puisque
236 G. SCHIFFMANN
§
2. Les moyennes sur les orbitesRevenons au
problème posé
à la fin duparagraphe
1 :décomposer
ben une somme continue de distributions
centrales,
distributions propres du Casimir. Lapremière
chose à faire est d’étudier les distributions cen-trales sur G..
Faisons
opérer
G dans lui-même parautomorphismes
intérieurs. On obtient unepartition
de G enorbites,
l’orbite d’unpoint
x étant l’ensembledes
gxg-1
pourg E G. Commères
valeurs propres sont constantes lelong
d’uneorbite,
il est facile de classifier ces orbites. Ondistingue : a)
les orbiteshyperboliques.
Elles sontparamétrées
par lespoints
+a(t)
avec t #
0 ; d’après (26)
+a( - t) appartient
à l’orbite de +a(t) ; b)
les orbiteselliptiques.
Elles sontparamétrées
par lespoints
deK,
exceptés {
+1,
-1 } ;
c)
deux orbitessingulières,
réduites à unpoint
+ 1 et -1 ;
d) quatre
orbitesparaboliques.
Lesreprésentants
sont, parexemple
Soit r une
orbite ;
supposonsqu’elle porte
une mesuredy,
invariantepar G.
L’application
est, au moins
formellement,
une distribution surG,
et elle est centrale.On
peut espérer exprimer
toute distribution centrale sur G à l’aide deces distributions. En
fait,
la situation n’estsimple
que pour les orbitesrégulières,
c’est-à-direelliptiques
ethyperboliques. Énonçons
les résultats.Soit A le sous-groupe ensemble des matrices +
a(t), t E
R. Il a deuxcomposantes
connexes +Ao
et chacune d’elles est, defaçon évidente, isomorphe
à R. On ditqu’une
fonction définie sur A est indéfinimentdérivable,
à décroissancerapide
si sa restriction àchaque
composanteconnexe l’est
(la
décroissancerapide
estprise
ici au sens usuel deR).
1 )
Cetteintégrale
est absolument convergente etF f
seprolonge
en unefonction
partoutdéfinie
surA, qui appartient
à237
DISTRIBUTIONS CENTRALES SUR SL(2, R)
On va faire
quelques
commentaires. Dans la formule(30)
on a notédg
une mesure invariante sur
l’espace homogène G/A.
Cetespace homogène paramètre
l’orbite de8a(t)
pour t # 0. Il suffit en effet de vérifier que le centralisateur de dans G estA,
cequi
est évident.L’intégrale (30) peut
donc biens’interpréter
comme la valeur moyenne def
sur une orbitehyperbolique.
Lefacteur 1 et
-e-t 1
est ici pour des raisonstechniques.
Notons
simplement qu’il
est nul pour t = 0 alors quel’intégrale
elle-même devient infinie
pour t
= 0puisque Ba(O)
est dans le centre de G.Mais
F~ qui
est leproduit
des deux à une limite. Lepoint 3)
est essentielpour la suite.
L’opérateur Zo
est bi-invariant donc « constant » lelong
des orbites.
Distinguons
dansZo,
les dérivations lelong
de l’orbite et les dérivations transversales. Les dérivations lelong
de l’orbite donnent 0quand
onintègre (l’intégrale
de la dérivée d’une fonction nulle à l’infiniest
0)
et les dérivations transversales donnent des dérivations surA,
à savoir1/2(d2/dt2 - 1).
Enfin lepoint 4)
est évident :8a(t)
ett)
appar- tiennent à la même orbite. Considérons le cas des orbiteselliptiques.
THÉORÈME 3. - Soit
f
E~(G) ;
pour6 ~
nx, posons1. Cette
intégrale
est absolument convergente ; considéronsF f
commeune
fonction
de o. Elle estindéfiniment
dérivable pour8 ~
nx, et, surchaque
intervalle
fermé (n
+1 )~],
elle seprolonge
en unefonction indéfini-
ment dérivable.
3.
Quel
que soitk > 0,
il existe une semi-norme continue vk sur telle que,quelle
que soitf,
on ait4. La
fonction
seprolonge
en unefonction
continue de 8et
Par contre, la
fonction F~
a des sauts auxpoints
o =0,
~. On a238 G. SCHIFFMANN
Par
rapport
au théorèmeprécédent,
la situation est donc très différenteaux
points
± 1. Eneffet,
dans le cashyperbolique,
la fonctionF¿
se pro-longe
en une fonction indéfiniment dérivable auxpoints
+1,
tandis que, dans le caselliptique,
la fonctionF~,
ainsi que toutes sesdérivées,
a deslimites « à droite et à
gauche »
en cespoints
mais les dérivées d’ordrepair
ont des sauts. Enparticulier,
la formule(32)
montre que les sauts deF~
se calculent à l’aide de Enfin la formule(32)
est la clef du calcul de la mesure de Plancherel.Montrons comment ces deux théorèmes
permettent
de construire des distributionscentrales,
distributions propres du Casimir. Prenons le cas leplus simple,
celui des orbiteshyperboliques.
PosonsL’application f - s)
est uneapplication
linéaire continue de dansC,
c’est-à-dire est une distributiontempérée
sur G. Soit T cette dis-tribution. Calculons
T(Zo
*f ).
CommeF~
est indéfiniment dérivable à décroissancerapide,
la troisième assertion du théorème 2implique
d’où
La distribution T est donc centrale et distribution propre de
Zo.
Onpeut
essayer une constructionanalogue
avec les orbiteselliptiques,
mais la situa- tion secomplique
à cause des sauts deF~.
Néanmoins des constructions de cetype
donnent toutes les distributionscentrales,
distributions propres deZo ;
c’est cequ’on
va essayerd’expliquer.
Le résultat difficile est le suivant : THÉORÈME 4. - Soit T une distributioncentrale,
distribution propre deZo.
Il existe une
fonction F,
localementintégrable,
telle que T =Fdg.
Deplus,
la restriction de F à la réunion des
points elliptiques
ethyperboliques
estune
fonction analytique.
On va déterminer les fonctions F
possibles.
Pour une normalisation convenable des mesures deHaar,
on aDans cette
formule,
on a a =Ba(t)
et k =k(8).
La fonction F estcentrale,
239
DISTRIBUTIONS CENTRALES SUR SL(2, R)
donc déterminée par ses restrictions à A et à K
(les
6 orbitesexceptionnelles
sont de mesure nulle donc peu
importe
la valeur de F en cespoints...).
Posons
On a alors
THÉORÈME
5. Soit F unefonction
centrale surG,
presque partoutdéfinie
par les
formules (36).
Pour que F soit localementintégrable
sur G et que la distribution T =Fdg vérifie Zo
* T =1/2(s2 - 1)T,
ilfaut
et ilsuffit
que les conditions suivantes soient
satisfaites.
a)
Lafonction
estindéfiniment
dérivable et = -(dérivées
par rapport à
o).
b)
Lafonction
estindéfiniment dérivable, sauf peut-être
pour a = + 1.En tant que
fonction
de t, elle estimpaire
et, pour t ~0,
on a =c)
On a~ic(1) _ ~~(1)
et~K( - 1) _ ~Â( - 1).
On laisse au lecteur le soin de déterminer les
couples possibles.
§
3. La formule de PlancherelIl faut d’abord calculer les caractères des
représentations
unitaires irré- ductibles de . G. Ici encore, nous nous contenterons d’énoncer les résultats.Pour tout nombre
complexe imaginaire
pur, s, il y a deuxreprésentations
de la série
principale
et et on a, pourf
ERemarque :
On sait quex/
estéquivalente
Pour tout
entier n 1,
il y a deuxreprésentations
de la série discrèteP:
et
P;
soitPn = P:
On a, pour240 G. SCHIFFMANN
Pour calculer la mesure de
Plancherel, partons
de la formuleLa fonction est
continue ; appliquons-lui
la formule de Plancherelsur le cercle :
Intégrons
parparties,
en évaluant les sauts à l’aide du théorème3 ;
il vientEn
appliquant
la formule de Plancherel sur[R,
etaprès quelques
calculsfaciles,
on obtient la formule de Plancherel:Cette formule est valable pour
f
EManuscrit reçu le 19