C OMPOSITIO M ATHEMATICA
B ERTRAND L EMAIRE
Intégrabilité locale des caractères-distributions de GL
N(F ) où F est un corps local non-archimédien de caractéristique quelconque
Compositio Mathematica, tome 100, n
o1 (1996), p. 41-75
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Intégrabilité locale des caractères-distributions de
GLN(F) où F est
uncorps local non-archimédien de
caractéristique quelconque
BERTRAND LEMAIRE
Département de Mathématiques et URA D 0752 du C.N.R.S, Bâtiment 425, Université de Paris-Sud, F-91405 Orsay Cedex, France
Received 24 May 1994; accepted in final form 28 November 1994
© 1996 Kluwer Academic Publishers. Printed in the Netherlands.
On étudie dans ce
papier
lecomportement
local du caractère-distribution039803C0
d’unereprésentation
admissible irréductible 7r du groupe G =GLN(F),
où N est unentier > 2 et F un corps local non-archimédien
(de
corps résiduelfini)
de carac-téristique quelconque.
On montre que039803C0
est localementintégrable
sur tout legroupe, au sens où il existe une fonction localement
intégrable
03B303C0 : G ~ C telle que(e 1r, ~~
=fG ~(g)03B303C0(g) dg (où dg
est la mesure de Haar sur G définissant039803C0)
pour toutefonction
EC~c(G).
En
caractéristique nulle,
ce résultat a été démontré par Harish-Chandra pour G =G(F)
groupe desF-points
den’importe quel
groupealgébrique
réductifconnexe G/F
([Ha 3]), puis
étendu par Clozel à G non connexe([C1 1]). Quant
àla
caractéristique positive,
les difficultés sontmultiples:
absence del’application exponentielle permettant
de transférer laquestion
surl’algèbre
de Lie deG;
exis-tence d’éléments
’semi-simples inséparables’ (ou
’faussementsemi-simples’)
auvoisinage desquels
leprocédé
de descente d’Harish-Chandra ramenant l’étude de01r
à celle d’une distribution invariante auvoisinage
de l’élément neutre d’ungroupe
plus petit,
ne fonctionneplus;
résultats de Howe sur les germes de caractères([Ho])
valables en toutecaractéristique
mais seulement pour G =GLN;
etc.Pour F de
caractéristique
> 0 et G=GLN ( F),
Rodier a résolu leproblème
auvoisinage
des élémentsséparables* (i.e.
dont lepolynôme
minimal estséparable
sur
F),
essentiellement enremplaçant l’application exponentielle
parl’application Lie(G) ~ G, g ~ 1 + g ([Ro]).
Laquestion
del’intégrabilité
locale de039803C0
surtout le groupe se ramène dès lors à l’étude de
01r
auvoisinage
des éléments semi-simples inséparables (tout
élément de Gayant
desconjugués
aussiproches
que l’on veut d’un élémentsemi-simple
dans la fermeture de sa classe deconjugaison).
* En fait, Rodier a aussi montré que les caractères-distributions sont localement intégrables sur
tout le groupe
GLN(F)
pourvu que la caractéristique du corps F soit > N.On
reprend
icipoint
parpoint l’organisation
de l’article deRodier,
elle-mêmehéritée d’Harish-Chandra. On montre comment,
grâce
à la corestriction modérée de Bushnell-Kutzko([Bu-Ku]),
onpeut construire,
pour tout élémentsemi-simple (non-nécessairement séparable)
y deG,
une submersion ramenant l’étude du car-actère-distribution
039803C0 au voisinage de y
dans G à celle d’une distributionAdGy-
invariante
f)1I"
surl’algèbre
de Lie du centralisateurGy
de y dans G(n°
1 et n°2).
Cette construction nous
transportant
directement surLie(Gy),
ellepermet
de fairel’économie du passage de
Gy
àLie( Gy ) (objet,
dans le casséparable,
dequelques
démonstrations délicates de
Rodier).
Pour étudier cette distributionf)1I"’
on utilisedirectement les énoncés de Rodier relatifs aux
représentations
des sous-groupesouverts
compacts
deG, lesquels
fontpendant
à la théorie de Kirillov untilisée par Harish-Chandra encaractéristique
nulle(n°
3 et n°4).
On conclutgrâce
auxrésultats de Howe sur les germes de
caractères, valables,
comme on l’a ditplus haut,
pourGLN
en toutecaractéristique (n° 5).
Revenons sur le
point
crucial de ladémonstration. L’application (introduite
parHarish-Chandra, reprise
parRodier)
G xGy - G, (g, b) ~ gybg-1 est
submersiveau
point (1,1)
si et seulement si l’élément y estséparable
surF, auquel
cas leprincipe
de submersionpermet,
par unprocédé d’intégration
sur lesfibres,
de tirerla restriction de
01r
à unvoisinage
ouvert AdG-invariant de y dans G vers une dis- tributionAdGy -invariante
auvoisinage
de 1 dansGy. Pour y inséparable,
cette con-struction n’est par utilisable. L’idée nouvelle est de
produire
unhomomorphisme
de
(Lie(Gy)
xLie(Gy))-bimodules
s :Lie( G)--?Lie( Gy)
réalisant la restriction des caractères au sens où03A81(gb) = T2(s(g)b) ((g, b) ~ Lie(G))
xLie(Gy))
pourdes caractères additifs non-triviaux fixés
03A81
et03A82 respectivement
deLie(G)
etLie( Gy ) .
On fixe alors un élément x de Gappartenant
à lapré-image
de 1 par s et l’on considèrel’application
G xLie(Gy)~Lie(G), (g, b)
~gy(1
+xb)g-1.
Elle est submersive au
point (1, 0)
etpermet
de tirer la restriction de039803C0
à unvoisinage
ouvert AdG-invariantde y
dans G vers unedistribution,
engénéral
nonAdGy-invariante,
auvoisinage
de 0 dansLie( Gy ) .
Rééditantl’opération
ci-dessusen
remplaçant x
successivement par tous sesconjugés b-1 xb (b
EGy),
on con-struit une fibration au-dessus de
Lie( Gy ) permettant
de montrer, par une utilisationassez fine du
principe
desubmersion,
que cette distribution estAdGy-invariante
sur
Lie(Gy).
L’étudepeut
alors commencer,l’application s
traduisant surLie( Gy )
les
propriétés
du caractère-distribution039803C0.
1. Notations et
présentation
des acteurs1.1. Soient
- F un corps local non archimédien de corps résiduel fini de cardinal q;
autrement
dit,
ou bien F est une extension finie d’un corpsp-adique Qp,
ou bienF est
isomorphe
à un corps de séries formellesk((03C9))
en une indéterminée03C9 sur un corps fini k.
-
OF
l’anneau des entiers de F.-
PF
l’idéal maximal deOF.
- 03C9F une uniformisante de F.
-
IIF
la valeur absolue sur F normalisée par|03C9F|F
=q-l.
- N un entier ~ 2 et G =
GLN(F).
- g
l’algèbre
de Lie de G identifiée àl’algèbre
de matricesM(N, F)
muniede
l’opération adjointe adg(v) = [g, v]
=gv - vg ((g, v) E g x g). On
note encore
1 IF
la norme sur g donnée par laplus grande
valeur absolue des coefficients et l’on dote g et G de latopologie 03C9F-adique
induite parIIF.
- S =
{g E g, |g|F
=1}
C g lasphère
de rayon 1 centrée àl’origine.
- N l’ensemble
des élémentsnilpotents
de g.On note Ad l’action de G sur g par
conjugaison.
Si H est une
partie
deG,
W et V deuxparties
de g,et g
un élément de g, on note1.2.
Soit y
un élémentsemi-simple
deG,
i.e. un élément dont lepolynôme
minimalest
produit
depolynômes
irréductibles(mais
non-nécessairementséparables)
surF deux à deux distincts.
Commençons
par isoler lescomposantes primaires
de y. Notons4) (y)
l’ensembledes
composantes
irréductibles dupolynôme
minimal de y. Pourchaque polynôme Q
=Q(T)
E4l(y) ,
soitVQ
lesous-F-espace
vectoriel deFN
défini parAlors
[(Bou] Alg. VII,
Sect.5,
n°1, Prop. 3)
et l’on note M le sous-groupe de Levi de G associé aux
composantes primaires
dey défini par
Pour
chaque polynôme Q ~ 03A6 (y),
soientNQ
la dimension duF-espace
vectorielVQ,
aQ lamultiplicité
deQ
en tant quecomposante
irréductible dupolynôme
caractéristique
de y et yQ lacomposante
de y E M surAutF(YQ). Ainsi, NQ
=aQdeg(Q)
et, notantEQ
=F[yQ] ~ F[T]/(Q)
l’extension de F(contenue
dansla
F-algèbre EndF(YQ)) engendrée
par yQ, le centralisateurGy
de y dans G estil est
isomorphe
àPour
chaque polynôme Q
e03A6(y),
soient- eQ =
e(EQ /F) et fQ
=f(EQ/F) respectivement
l’indice de ramification et ledegré
résiduel de l’extensionEQ/F.
-
OQ
l’anneau des entiers deEQ.
-
PQ
l’idéal maximal deOQ.
- wQ une uniformisante de
EQ.
- mQ =
EndF(YQ)
etMQ
=AutF(YQ)
le groupe des éléments inversibles de mQ.-
bQ
C mQ laEQ-algèbre
desEQ-endomorphismes
deVQ
etBQ
CMQ
legroupe des éléments inversible de
bQ.
-
M Q
unOF -ordre
héréditaire de mQ normalisé parEQ
tel queCiQ
=bQ ~ MQ
soit un
OQ -ordre
héréditaire maximal(i.e. isomorphe
àM(aQ, OQ))
debQ (cf. [Bu-Ku] chap.l).
-
M ’ (m
eZ)
lespuissances
du radical de JacobsonM1Q
deMQ
et([Bu-Ku]
(1.2.4)) BmQ
=bQ n mm (m
eZ)
lespuissances
du radical de JacobsonBb
=bQ ~ M1Q de BQ.
Notons b =
03A0Q~03A6(y)bQ
C m =03A0Q~03A6(y)mQ
le commutantde y
dans g et B legroupe des éléments inversibles de
b;
on a B =Gy.
Soient
- G
=M(N, OF) l’OF
héréditaire maximal standard de g.Gm
={g E
g,|g|F ~ q-m} (m
EZ),
lespuissances
du radical de Jacobson91
deG.
- Gm = 1 +
Gm (m
entier >1),
les sous-groupes de congruence moduloPF
du groupe
multiplicatif GLN(OF)
del’OF-ordre G.
Quitte
àconjuguer y
par un élément deG,
on supposera que le sous-groupe de Levi M de G associé auxcomposantes primaires de y
eststandard,
c’est-à-dire
produit diagonal
dans G de groupes linéaires sur F.Quitte
àconjuguer
uneseconde
fois y
par un élément de M(cf.
lesystème
dereprésentants
des classes deMQ-conjugaison d’OF-ordres
héréditaires de mQ donné dans[Bu] (1.8)),
onsupposera vérifiées les relations d’inclusion
Pour
chaque
m EZ,
on note Mml’OF-réseau
de m défini par-réseau de b défini par
En accord avec les notations
précédentes,
on poseM
=M0
et B =B0.
Pour chaque suite (03B2)
=(03B2Q)Q~F(y) ~ Z#(03A6(y)),
onnote B(03B2)
le(03C0Q~03A6(y) OQ)-
réseau de b défini par
1.3.
Personnage
central: la corestriction modérée([Bu-Ku] (1.3))
On fixe
(arbitrairement)
un caractère* additif TF de F de conducteurPF (i.e.
trivial sur
PF
mais non-trivial surOF)
et, pourchaque polynôme Q
E03A6(y),
uncaractère additif TQ de
EQ
de conducteurPQ.
Soit
sQ :
mQ ~bQ (Q E 03A6(y)) l’unique
corestriction modérée sur mQ relativement à l’extensionEQ/F qui
réalise la restriction des caractères([Bu-Ku]
(1.3.4)),
au sens oùoù Tr
désigne
la trace usuelle desendomorphismes. Rappelons
que 8Q est unhomomorphisme
de(bQ, bQ)-bimodules
tel quesQ(R)
=bQ
n R pour toutOF-ordre
héréditaire R de mQ normalisé parEQ;
enparticulier ,
on al’égalité
sQ(MmQ) = BmQ (m
EZ) ([Bu-Ku] (1.3.4)(ii)).
Soient p
= m~ n lasous-F-algèbre parabolique
standard(i.e.
contenant la sous-F-algèbre
de Borel des matricestriangulaires supérieures)
de g decomposante
deLevi m, p- = n- OE) m la
sous-F-algèbre parabolique opposée
à p et pr", : g ~ m laprojection
de g sur m relativement à ladécomposition
g = n- EB m Q) n. Soit sm : m ~ bl’homomorphisme
de(b, 6)-bimodules
défini paret soit le caractère défini par
* On entend par caractère (d’un groupe
topologique)
un homomophisme continu dans C.le caractère défini par
par construction on a la relation
Si A est un
OF-réseau
de g, on note *l’OF-réseau
de g dual de A pourq, 9
défini par
De
même,
si F est un(HQ~03A6(y)OQ)-réseau
de b, on note r* le(03A0Q~03A6(y)OQ)-réseau
de b dual de 0393
pour 03A8b
défini par1.4. Si E est un espace
topologique
totalementdiscontinu,
on noteC~c(03A3) (ou simplement Cc( )
si latopologie
sur E est latopologie discrète) l’espace
des fonc-tions £ - C localement constantes à
support compact. L’espace
des distributions sur E est le dualalgébrique
deE,
notéD(E).
Si D est une distribution surE,
onnote
fs 0(g) dD (g)
ou encore(D, 0)
la valeur de D surla fonction
EC~c(03A3).
Si r est une
partie
ouverte deE,
on identifie naturellementC~c(0393)
àl’espace
des fonctions sur E à
support
dans r. Demême,
si r est unepartie
fermée deE,
on identifie
D(T)
àl’espace
des distributions sur E àsupport
dans r(cf. [Be-Ze]
n° 1.7 et
1.8).
Si r est une
partie
ouvertecompacte
de03A3,
on notelr
la fonctioncaractéristique
de r.
Si
l’espace E
est muni d’une action de groupe T: H-jAut(E),
on note T* et Tles actions de H sur
C~c(03A3)
etD(E) respectivement
définies parSi
d03BC
est une mesure sur03A3,
toute fonction 03BB: 03A3 ~ C localementintégrable
par
rapport
àd03BC
induit une distribution03BBd03BC
surE,
définie par~03BBd03BC, ~~ = JE ~(g)03BB(g)d03BC(g)(~ ~ C~c(03A3)).
Une distribution de cette forme est dite locale-ment
intégrable
parrapport à dp.
Si deplus 03A3 posséde
une structure de groupetopologique
localementcompact,
alors 03A3 est muni d’une mesure de Haar(i.e.
unemesure de Radon invariante à
gauche
etnon-identiquement nulle) unique
à unfacteur constant
prés,
et l’on dira seulement ’localementintégrable’
pour ’locale- mentintégrable
parrapport
à une mesure de Haar sur S’(l’intégrabilité
locale nedépendant
bien évidemment pas de de la mesure de Haarchoisie).
Si r est un sous-groupe de G et E une
partie
Adr-invariante de g, on noteJ0393(03A3)
le sous-espace deD(03A3)
des distributions Adr-invariantes sur 03A3.Soient dX et dH les mesures de Haar sur g et b telle que
vol(G, dX ) = vol(B, dH)
= 1. Lecaractère T,, :
g ~CI
définit une transformée de Fourier surC~c(g)
laquelle
induit une transformée de Fourier surD(g)
De la même
manière,
lecaractère 03A8b : b
~CX
définit une transformée de Fourier*sur C~c(b)
laquelle
induit une transformée de Fourier surD(b)
1.5. Formule de Plancherel pour les sous-groupes ouverts
compacts
de G.Soit
dg
la mesure de Haar sur G telle quevol(GLN(OF), dg)
= 1.Si K est un sous-groupe ouvert
compact
deG,
on noteE(K)
l’ensemble des classesd’équivalence
dereprésentations
lisses irréductibles de K.Si p est une
représentation
lisse irréductible** deK,
on note xP le caractère(i.e
lecaractère-trace)
de p,deg(p)
ledegré
de p etgp
=vol(K, dg)-1 deg(p) xp
l’idempotent
associé à p(dans l’algèbre
de HeckeH(G) d’espace
vectoriel sous-jaçentC~c(G) munie du produit de convolution ~
*~(v)
=fG ~(g)~(g-1v)dg (~
EC~c(G),
~ EC~c(G),
v EG)).
Avec ces
notations,
la formule de Plancherelpour K
s’écrit* Comme pour la dualité des réseaux (cf. n° 1.3) désignée par le même symbole * pour les réseaux de g et pour les réseaux de b, on désigne par le même
symbole "
la dualité des fonctions et des distributions dans g et dans b. Le contexte dans lequel on utilisera ces objets sera toujourssuffisamment clair pour que la lecture ne soit pas gênée par cette imprécision.
** Par abus de notation, nous ne ferons pas de distinction entre une représentation lisse irréductible et sa classe d’équivalence (noter que les objets xp,
deg(03C1)
et par suiteep,
ne dépendent que de la classe de p).où
03B5(1) désigne
la distribution sur G masse unité en 1 donnée par~03B5(1), ~~ = 0(l) (~ ~ C~c(G)).
Pour toute distribution D E
D(G)
et toutefonction 0
ECgo(g),
on noteD * ~
la fonction sur G donnée par D *
~(v)
=fG ~(g-1v)dD(g) (v
EG). Ainsi,
consé-quence directe de la formule de Plancherel pour K
rappelée
ci-dessus([Ha 3]
Lemma
33),
2. Descente des caractères
On ’construit’ un élément x de
M
n Mappartenant
à lapré-image
de 1(l’élément
unité de
b)
par s et vérifiant despropriétés
telles* que dans le casséparable
modéré(c’est-à-dire
le cas où pourchaque polynôme Q ~ 03A6(y),
l’extensionEQ/F
estséparable
et modérémentramifiée), x appartienne
au centre de b(n° 2.1 ).
Grâce à cetélément x,
onproduit
une submersion(n° 2.2) permettant
de ramener l’étude d’une distribution AdG-invariante sur G(donc
enparticulier
du caractère-distribution d’unereprésentation
admissible irréductible deG)
auvoisinage
de y dans G à celle d’une distribution AdB-invariante sur b(n° 2.3).
2.1. Pour
chaque polynôme Q ~ 03A6(y),
onpeut
définirl’OF -ordre M Q
de mQcomme le stabilisateur dans mQ d’une chaîne de
OF-réseaux £Q = {£Q,i}i~Z
dansVQ (d’ailleurs
cette chaîne estunique
àchangement
d’indexationprès);
notons que les£Q,i
sont desOQ-réseaux
carEn
normaliseMQ (cf. [Bu-Ku] Prop. (1.2.1)).
Fixons une
EQ-base {03C9Q,k}
deVQ qui
soit uneO -base de
la chaîne£Q (cf. [Bu-
Ku]
Def.(1.1.7))
et notonsWQ
lesous-F-espace
vectoriel deVQ engendré
par{WQ,k}.
Le choix deWQ
induit uneinjection
deF-algèbres
qui prolonge
l’inclusionEQ
C mQ(le
corpsEQ
étantcanoniquement
inclus dansEndF(EQ)),
et unisomorphisme
de(EndF(EQ), bQ )-bimodules
ou(WQ, EQ)-
décomposition
de mQ suivantla terminologie
de Bushnell-Kutzko([Bu-Ku] (1.2.6))
Explicitement, l’isomorphisme 2.1.(2)
est donné parl’injection 2.1.(1),
l’inclusioncanonique
debQ
dans mQ et lamultiplication
dans mQ.* Bien que ces
propriétés
ne soient pas réellementindispensables
à la construction (les conditionsx ~ M ~ M et s (x)
= 1 suffisant à la démonstration), on espère ainsi mettre en évidence lesmécanismes distinguant le cas séparable du cas inséparable d’une part, le cas séparable modéré du
cas séparable sauvage d’autre part.
Notons
AQ l’unique OF -ordre
héréditaire deEndF(EQ)
normalisé parEQ
etAQ (m E 2)
lespuissances
du radical de Jacobson41
deAQ.
Alors la(WQ , EQ )- décomposition 2.1.(2) induit,
par restriction pourchaque
m e2,
unisomorphisme
de
(AQ, BQ)-bimodules ([Bu-Ku]
Cor.(1.2.8))
Soit
so,Q : EndF(EQ)~EQ l’unique
corestriction modéréesurEndF(EQ)
relative-ment à
EQ/F
telle que sQ =s0,Q ~ 1b
en termes de la(WQ, EQ)-décomposition
2.1.(2) ([Bu-Ku] Prop. (1.3.9)).
Commençons
par montrer que lapré-image
de 1(l’élément
unité deEQ)
par la corestriction so,Q est d’intersection non vide avec.AQ fl AutF(EQ ). Rappelons
ques0,Q(AmQ) = PmQ (m E E) ([Bu-Ku] Prop. (1.3.4)(ii)).
Comme 1 +PQ
est ouvertdans
OQ, (sü’h(1
+PQ)) ~ .AQ
est ouvert dans.AQ,
non vide car 1 +PQ
COQ
=SO’Q (,4Q ),
par suite d’intersection non vide avecAQ ~ AutF(EQ).
Donnons-nousun élément a E
.AQ
nAutF (EQ )
tel que so,Q(a)
= 1 + a pour un élément a ePQ.
Ainsi, (1 + 03B1) ~ O Q et s0,Q((1+03B1)-1a) = (1 + 03B1)-1s0,Q(a) =
1.Enfin,
commeOQAQ
=AQ,
l’élément(1
+a)-la appartient à AQ
nAutF(EQ).
Soit xo,Q un élément de
AQ
nAutF(EQ) appartenant
à lapré-image
de 1 par la corestriction so,Q et tel que le commutantLQ
de xo,Q dansEQ
soit une sous-extension de
EQ/ F
dedegré
maximal. Soit xQ l’élément de.MQ
flNfQ
définipar
Par
construction, sQ(xQ)
est l’élément unité debQ.
REMARQUE
2.1.1.(1)
Si l’extensionEQ/F
estséparable,
laprojection
ortho-gonale prQ : EndF(EQ)~EQ
relativement àl’accouplement non-dégénéré
surEndF(EQ)
est un
(EQ, EQ)-homomorphisme
non nul(cette propriété
caractérise les exten- sionsséparables
deF).
Le caractère de
EQ
défini para pour conducteur
PFD-1Q, DQ désignant
ladifférente
de l’extensionEQ / F.
Parconséquent, l’application prQ
est une corestriction modérée surEndF(EQ)
rela-tivement à
EQ/F (et
donc coïncide avec uQs0,Q pour un élément uQ eO Q)
si etseulement si
PFD-1Q
=PQ,
c’est-à-dire si et seulement si l’extensionEQ/F
estmodérément ramifiée
(cf. [Bu-Ku]
Remark(1.3.8)(ii)).
Si tel est le cas, l’élémentxo,Q = uQ est
l’unique
élément deAutF(EQ)
vérifiant leshypothèses
de la con-struction.
Si tel n’est pas le cas
(i.e.
si l’extensionEQ /F
estséparable
maispossède
unecomposante
sauvagenon-triviale), l’exposant
de SwanSwQ
=dQ - (eQ - 1)
del’extension
EQ /F
oùdQ désigne l’exposant
de ladifférente,
est strictementpositif ([Se] Prop. 13)
etl’application
est une corestriction modérée sur
EndF(EQ)
relativement àEQ/F.
Elle coïncidedonc avec uQ so,Q pour un élément uQ E
°Q’
etuQ03C9-SwQQ
estl’unique
élément deE( appartenant
à lapré-image
de 1 par la corestriction so,Q. Iln’appartient
pas àl’OF-ordre AQ.
(2)
Si l’extensionEQ/F
estinséparable,
alors la restriction àEQ
del’accouple-
ment
non-dégénéré
surEndF(EQ) décrit
en2.1.1.(1)
estidentiquement
nulle. Parconséquent EQ
est dans le noyau del’application
so,Q, donc d’intersection videavec la
pré-image
de 1 par s0,Q.Soit x E M n M l’élément défini par
REMARQUE
2.1.2. Pourchaque polynôme Q ~ 03A6(y),
l’inclusion deWQ
dansVQ
et l’action de l’élément yQ surVQ
induisent unisomorphisme
deEQ-algèbres EQ
~ FEndF(WQ) ~ bQ;
comme le commutant de l’élément xQ dansbQ
coïncideavec
l’image
deLQ 0FEndF(W Q) par cet isomorphisme ([Bu-Ku] Prop. (1.4.2)),
lecentralisateur
BxQ
de xQ dans B estisomorphe
au groupe des éléments inversibles deLQ
0FEndF(WQ)
doncisomorphe
àGLaQ(LQ).
Sans
appronfondire d’avantage
lespropriétés
de l’élément x,signalons
toutefoisque, mis à
part
les deux cas(non-exclusifs
l’un del’autre)
suivants(i)
yséparable
modéré(auquel
cas xappartient
au centre deb,
cf. laRemarque 2.1.1),
(ii)
yrégulier (i.e.
l1Q = 1 pourchaque polynôme Q ~ 03A6(y)),
l’AdB-orbite de x,
homéomorphe
auproduit HQ~03A6D(y) (GLag(EQ)/ GL03B1Q(LQ)),
n’est pas bornée. Cette
’propriété’
nous a enparticulier
interdit d’utiliserl’approche
à
laquelle
nous avions initialementpensé: reprenant
la méthodeexposée
par Harish- Chandra dans[Ha 1],
onpeut
aisément ramener l’étude d’une distribution AdG- invariante sur G auvoisinage
de y dans G à celle d’une distribution AdB-invariantesur
AdB(xb)
auvoisinage
de 0 dansAdB(xb).
Mais le fait que l’AdB-orbite dex ne soit en
général
pas bornéeempêche
de tirer brutalement la construction surb en ’tuant’ x avec la corestriction s; on tombe en effet sur une
intégrale
dont onne sait
dire,
apriori,
si elle converge.Après quelques
essais infructueux dans cettedirection,
on a finalementopté
pour une autreapproche:
la submersionqui permet
de descendre surAdB (xb) permet
tout aussi bien de descendre sur xb, cette foissans la
propriété
d’invariance. Mais la construction setransportant
naturellement de xb àb,
on retrouve - il est vraipéniblement -
cettepropriété
d’invariance sur b(n° 2.3).
02.2. Construction d’une submersion
généralisant
celle utilisée par Harish- Chandra dans le cadreséparable ([Ha 3]
Sect. 17 ou[Ro] Prop. 1).
Pour
chaque polynôme Q ~ 03A6(y), l’application
induit une suite exacte scindée de
bQ -modules gauches (cf. [Bu-Ku](1.4))
et une
décomposition
de mQ enSoit U la
partie
de m définie paret soit
Vm
unsous-F-espace
de msupplémentaire
de b dans m(le
choix deVm
n’apas
d’importance
pour notrepropos).
Avec les notations du numéro
1.3,
soit V lesupplémentaire
de bdans g
défini par
Pour
chaque
élément w EAdB(U), soit 03A603C9:
Ux V-g l’application
définiepar
LEMME 2.2.1.
L’application 03A60
estbijective.
Démonstration. Comme y e m,
[y, n]
C n et[y, n-]
C n-. Le commutant b de y dans g étant contenu dans m,l’application
est un
isomorphisme
deF-espaces
vectoriels. Il suffit donc de montrer que la restrictionde Oo à U
xYm
induit unebijection
de U xYm
sur m. OrD’où le Lemme 2.2.1.
Soit
U’ le voisinage
ouvert de 0 dans U défini parLa
proposition suivante, simple application
de travaux assez anciens d’Harish- Chandra([Ha 1]
Lemma12),
est la clépermettant
d’étendre au cas où y estsemi-simple
mais pas nécessairementséparable
lestechniques développées
par Harish-Chandrapuis
Rodier dans le cadreséparable.
PROPOSITION 2.2.2.
L’application 6 :
GU’ ~
Gdéfinie
parest
partout
submersiveDémonstration. Il
s’agit
de vérifier que la différentielled03B4(g,u)
del’application
b au
point (g, u)
estsurjective
pour tout(g, u)
e G XU’.
La relationb(hg, u) = h03B4(g, u)h-1
pour tout(h, g, u)
E G x G x U nouspermet
de n’effectuer la vérificationqu’aux points (1, u), u
EU’.
Soit donc u un élément de
U’.
Identifiantl’espace tangent
à G xU’
aupoint ( 1, u)
à g x U etl’espace tangent
à G aupoint y(1 + zc)
à g, la différentielledb(1,u)
de b au
point (1, u)
s’écritOn conclut
grâce
à labijectivité
del’ application 03A6u.
De
l’égalité Adg(y(+Adb(u)))
=Adgb(y(1
+u))
pour tout(g, b, u)
E G xB x
U,
on déduit immédiatement le corollaire suivant.COROLLAIRE 2.2.3. Pour tout élément b E
B, l’application
est
partout
submersive. 02.3. Le
principe
de submersion d’Harish-Chandra([Ha 2]
Theorem11).
Soit x une
représentation
admissible irréductible de G et soit039803C0
le caractère- distribution de x induit par la mesure de Haardg
sur G.Soit du la mesure de Haar sur le groupe additif
U, image
de la mesure dHsur b
(cf.
n°1.4)
parl’isomorphisme
de variétés03C9F-adiques b-U, H -
x Hd’application réciproque
la restriction de s à U.Comme
l’application
b: G xU’~G
estpartout
submersive(Proposition 2.2.2),
il existe une et une seule
application
linéairesurjective ([Ha 2]
Theorem11; [Ha 1]
Theorem 1 pour la
démonstration)
telle que
pour toute fonction ~ E
C~c(G
xU’)
et toute fonction F eCgo( 8( G
xU’)).
Deplus, l’image ~03B4
d’unefonction ~
eC~c(G
xU’ )
étant obtenue enintégrant ~
surles fibres de
l’application 8,
sonsupport
vérifie la relation d’inclusionSupp(~03B4)
C03B4(Supp(~)).
Le Lemme suivant n’est que la
traduction,
en termes de la submersion8,
duLemme 21 de
[Ha 2]
énoncé et démontré par Harish-Chandra pour une autre submersion.LEMME 2.3.1. Il existe une
unique
distribution~03C0
surU’
telle quepour
toute fonction
~ EC~c(G
XU’),
où ~03B4 EC~c(U’)
estdéfinie
parDémonstration
([Ha 2] Lemma 21).
SoitD1r
la distibution sur GU’ définie
parPour tout élément a E G et toute
fonction ~
EC~c(G
xU’),
notons03BB*a(~)
EC~c(G
xU’ )
la fonction définie parSoient un élément a E G et une
fonction
EC~c(G
XU’),
alorspour toute fonction F E
C~c(03B4(G
xU’))
et donc(propriété
d’unicité del’appli- cation ~
~~03B4)
Comme la distribution
039803C0
est AdG-invariante surG,
on a montré la relationPour
chaque
fonction(3
EC°° ( U’), notons 03C0(03B2)
la distribution sur G définie parAlors,
notant encore À l’action de G sur G parmultiplication
àgauche,
pour tout élément a E G et toute
fonction 0
EC~c(G).
On en déduit([Ha 2]
Lemma
17)
queT1r(f3) = ~03C0(03B2)
du pour une constantecomplexe ~03C0(03B2).
Fixonsune fonction
~0
eC~c(G)
telle que~G~0(g) dg
= 1. La relation~03C0(03B2) =
~03C0(03B2), ~0~ = ~D03C0, ~0 ~ (3) (03B2
EC~c(U’))
nous assure quel’application
est une distribution sur
U’.
Comme
C~c(G
xU’)
=Cgo(G)
0Cgo(U’) ([Ha 2]
Corol. of Lemma16),
larelation
et la linéarité de
l’application ~ ~ ~03B4
entraînentEnfin,
comme03B2
=(~0
~(3)b (/3
ECgo(U’)), l’application C~c(G
xU’)
-C~c(U’), ~ ~
p6 estsurjective
et~03C0
estuniquement
déterminée parD1r,
donc(conséquence
cette fois de lasurjective
del’application ~ ~ ~03B4) par
DMis à
part
le cas où pourchaque polynôme Q ~ 03A6(y),
l’extensionEQIF
estséparable
et modérémentramifiée, auquel
cas l’ élément xappartient
au centre deb
(cf.
laRemarque 2.1.1)
et~03C0
eJB(b),
la distribution~03C0
construite ci-dessus est peuagréable
à étudier comme telle. L’idée est de montrer que la distribution surs(U’)
C b définie parcoïncide sur un
voisinage
ouvertcompact s ( U")
Cs ( U’ )
de 0 dans b avec la restric- tion às(U")
d’une distribution AdB-invariante surAdB(s(U")).
Pour cefaire,
on
exploite
de manière un peuplus précise
leprincipe
de submersion d’Harish-Chandra,
essentiellement lapropriété
d’unicité del’application
~ ~~03B4.
Pour
chaque
élément b eB,
notonsut
lapartie Adb( U’)
de m. Onreprend
avec les
couples d’objets (03B4b, Ub ) ( b
eB),
les constructionsdéjà
effectuées avecle
couple ( b, U’).
Commel’ application bb :
G xut -+
G estpartout
submersive(Corollaire 2.2.3),
il existe une et une seuleapplication
linéairesurjective ([Ha 2]
Theorem
11)
telle que
pour toute
fonction ~
eC~c(G
xUb )
et toute fonction F eC~c(03B4b(G
xU’b))
=C~c(03B4(G
xU’)).
Demême,
la démonstration du Lemme 21 de[Ha 1] appliquée
à la
submersion bb
entraîne(cf.
le Lemme2.3.1)
l’existence et l’unicité d’une distribution~03C0(b)
surut
telle quepour toute
fonction ~
EC- (G
xUb ),
où ~03B4b ECgo( ut)
est définie parSoit co le
plus petit
c ~ Z tel que xBcC U’.
NotonsU"
levoisinage
ouvertcompact
de 0 dansU’
défini parU"
= xBc0 etUb’
=Adb( U") c ut (b
EB).
Soit E le
C-espace
vectoriel somme directe desCr(Ub") (b
EB) (i.e.
leC-espace
des sommes formelles~b~B~b, ~b ~ C~c(U"b), ~b ~
0 pour presque tout b eB)
et soitSi
le sous-espace de E formé des éléments~b~B~b
tels que(03A3b~B(03C9)~b)(03C9)
= 0 pour tout w EAdB(U")
oùB(w) = f b
EBlw ~ U"b}
cB
(w
EAdB(U")).
LEMME 2.3.2.
(1)
Pour tout élément b E B ettoute fonction
~ EC°° (U’),
(2)
Pour toutcouple (b, c)
E B x B ettoute fonction
~ EC~c(U’b
nU’c),
(3)
Pour tout élément~b~B~b
ECI
Démonstration.
(1)
Soient un élément b E B et une fonction ~ EC~c(U’).
Notant À l’action de G sur G définie par
Àg(h)
=hg-1 ((g, h)
e G xG),
on apour toute
fonction ~
EC~c(G)
et toute fonction F eC~c(03B4(G
xU’)).
L’unicitéde
l’ application bb
entraînant la relationon obtient
pour toute fonction
~0
Eego ( G)
telle quefG 00 (g) dg
= 1.(2) Commençons
par traiter le cas où c = 1. Soient un élément b E B et une fonction ~ EC~c(Ub ~ U’).
Pour tout uE U’
nAdb-’(U’),
la relations(bub-1)
=bs(u)b-1
entraînel’égalité bub-1
=xbs(u)b-1;
parconséquent
lediagramme
est commutatif. Comme la mesure dH sur b est
AdB-invariante,
on obtientpour toute
fonction ~
EC°°(G)
et toute fonction F Eego ( b( G
xU’)), puis
grâce
à l’unicité del’application bb. Ainsi,
pour toute fonction
Passons au cas
général.
Soient uncouple (b, c) E B
x B et une fonction~ E
C~c(V’b
nU’c). Comme
=Ad*b(Ad*b-1(~))
etAd*b-1(~)
EC~c(U’),
le
point (1)
du Lemme 2.3.2 entraînel’égalité ~~03C0(b), cp)
=~~03C0, Ad*b-1(~)~;
posant
d =b-lc,
on aAd*b-1(~)
EC§°(V’
flU’d)
et donc~~03C0,Ad*b-1(~)~ =
~~03C0(d),Ad*b-1(~)~ grâce
au casparticulier
dupoint (2)
montré ci-dessus. Denouveau
grâce
aupoint (1),
on obtient~~03C0(d), Ad*b-1(~)~ = ~~03C0, Ad*d-1b-1(~)~
avec
d- 1 b- 1
=c-1, puis ~~03C0, Ad*c-1(~)) = ~~03C0(c), ~~.
(3)
Pourchaque
élément~b~B~b ~ 03B5,
notons03C3(~b~B~b)
C B l’ensemble(fini)
des éléments b e B tels que~b ~
0. On raisonne par induction sur le cardinal de03C3(~b~B~b).
Si
~b~B~b
=Oo,
alors03A3b~B~~03C0(b), ~b~
= 0. Parailleurs,
il est clair que si~b~B~b ~ £1 et
si~b~B~b ~ 0,,,
alors le cardinal de0’«DbEBWb)
est > 2.Soit donc un élément ~b~B~b ~ £1 tel que 03C3(~b~B~b) = {b1,..., bn+1}
pourun entier n ~ 1. Pour
chaque
m~ {1, ..., n},
lapartie
est ouverte
compacte
dansU"bm.
Onpeut
doncdécomposer
l’élément~b~B~b en
avec
Par
construction,
grâce
aupoint (2)
du Lemme 2.3.2.D’où le