La sismique réflexion 2D
UM II
C. Champollion
D'après le cours de F. Masson
Plan
• Dispositif d ’acquisition
• La chaîne du traitement
Dispositif d ’acquisition
• Un dispositif d’émission
• Un dispositif de détection
• Un appareillage d’enregistrement numérique
Dispositif d ’acquisition
• Sismique terrestre :
– Autrefois : On déplace la source de 1/2 dispositif et la moitié des récepteur => Couverture SIMPLE
Dispositif d ’acquisition
• Sismique terrestre :
– Aujourd’hui : On déplace la source de 1/12 ou 1/24 du dispositif
=> On couvre les réflecteurs 6 ou 12 fois => Couverture MULTIPLE
Dispositif d ’acquisition
• Sismique terrestre :
– Couverture MULTIPLE
• Si le déplacement de la source est égal à l ’intervalle entre les traces, on dit qu ’on a un dispositif en « roll-along ». Le degré de couverture est égal à la moitié du nombre de traces.
• Pour atténuer les bruits de surface, on groupe une dizaine de géophones par trace
Exemple : 96 traces à 25m entre traces et 25 entre sources => dispositif en roll-along avec une couverture 48
Dispositif d ’acquisition
• Sismique marine :
– Souvent 96 traces s ’étendant sur 2400 m avec plusieurs dizaines d ’hydrophones par trace étalés sur plus d ’une dizaine de mètres.
– Les traces sont espacées de 25 m le long d ’un tuyau flexible de 2400 m (flûte ou streamer)
Dispositif d ’acquisition
• Sismique marine :
Dispositif d ’acquisition
• Sources sismiques :
– Sources à terre
• Explosif
– Très utilisé autrefois
– De 100g à quelques kilo dans des forages de 3 à 15m de profondeur – Plusieurs charges simultanées à quelques mètres d ’intervalle pour (1)
éviter les ondes de surface et (2) favoriser l ’émission verticale.
– Problème : Dangereux
• Chute de poids
– Pour la sismique haute résolution, peu profonde
– Avantage : bon couplage avec le sol et pas de perte d ’énergie en fracturation
– Problème : énergie faible.
• Canon à air terrestre (dans des réservoirs d ’eau)
Dispositif d ’acquisition
• Sources sismiques :
– Sources à terre
• Vibroseis
Dispositif d ’acquisition
• Sources sismiques :
– Sources à terre
• Vibroseis
– Emission de trains d ’ondes de durée de temps fini (ex : 12s) et de fréquence progressivement variable (ex : entre 10 et 70 Hz).
– Ce signal est appelé un Sweep
– Souvent on met en place plusieurs camions vibrant en phase, dans la direction du profil et espacés de 10-15m pour atténuer les ondes de surface et renforcer les ondes émises verticalement
– Mise en œuvre rapide
– Problème : Un traitement de plus : La compression des signaux longs pour obtenir des impulsions brèves (quelques centièmes de secondes et non 10s) susceptible de donner une bonne séparation des échos
sismiques.
Dispositif d ’acquisition
• Sources sismiques :
– Sources à terre
• Vibroseis
x t =A sin 2π ft f=at+b= f
1− f
0T t+f
0Dispositif d ’acquisition
• Sources sismiques :
– Source en mer
• Canon à air Canon à eau
Dispositif d ’acquisition
• Sources sismiques :
– Source en mer
• Vaporchoc Flexichoc
Dispositif d ’acquisition
• Récepteur :
– Géophone
• Transformation du mouvement du sol en courant électrique
Dispositif d ’acquisition
• Récepteur :
– Hydrophone
• Un transducteur piézoélectrique produit une tension en réponse aux variations de pression causées par le passage des ondes sismiques P dans l’eau environnante
La chaîne du traitement
• Démultiplexage
• Corrélation des signaux longs
• Compensation de gain
• Déconvolution avant sommation
• Corrections statiques
• Regroupement en Point Milieu Commun
• Analyse de vitesse / Correction d ’indicatrice / Mute
• Sommation en Point Milieu Commun
• Déconvolution après sommation
• Migration
La chaîne du traitement
• Exemple : Le modèle
1 - Démultiplexage
• Il consiste à réarranger les échantillons des signaux sismiques de manière à rassembler séquentiellement la suite des échantillons correspondant à chaque récepteur.
• Echantillonnage :
– En général 4 ms (250 cps) – Haute résolution : 1 à 2 ms
2 - Corrélation des signaux longs
• Uniquement en vibrosismique
• On raccourcie (comprime) le signal en corrélant le signal reçu
par le signal émis
2 - Corrélation des signaux longs
3 - Compensation du gain
• 1ère étape : Lorsqu ’on enregistre le signal vrai, on applique un gain en fonction de l ’amplitude pour rester dans la dynamique du récepteur =>
– Pour chaque échantillon on a
• Le signal enregistré
• Le gain
– On reconstruit le signal vrai
3 - Compensation du gain
• 2ème étape : On corrige de l ’atténuation (divergence sphérique + atténuation physique).
– Soit en prenant en compte le temps (A~1/r2 ou A ~ 1/t2)
– Soit en réalisant un AGC (Automatic Gain Control) : l ’amplitude des signaux sur des fenêtres de 200 à 300 ms est ramenée à une valeur moyenne constante)
• 3ème étape : Les traces sont égalisées pour avoir une même amplitude moyenne.
– Cette correction prend en compte les variations mineures d ’amplitude de la source et de sensibilité des sismographes.
3 - Compensation du gain
4 - Déconvolution avant sommation
• L’impulsion sismique est souvent allongée par divers facteurs liés :
– Soit à la nature de la source (rebond) – Soit à sa position (fantômes)
– Soit à la structure du sous-sol (multiples)
• La déconvolution avant sommation a pour objet de contracter
l ’impulsion émise par la source pour la ramener à une implusion
brève, à faible nombre d ’oscillations.
4 - Déconvolution avant sommation
• On opère par moindres carrés.
• L ’opérateur de déconvolution doit contracter le signal
{
sfr111}
sfr222. ... ... ..frsnml = signal source initial échantillonné= opérateur de déconvolution recherché
= impulsion
r i =s i ∗f i
Moindres carrés : On veut minimiser
∑ ∑
i=1 m[ r
i− s
i∗f
i ]
24 - Déconvolution avant sommation
=> On annule les dérivées partielles : n équations
∂
∂ f
i ∑
i=1 m
[ r
i− s
i∗f
i ]
2=0
Une fois que les fi sont déterminés, on déconvolue la trace sismique yi
z i =y i ∗f i
z i est la trace déconvoluée
4 - Déconvolution avant sommation
• Problème : Connaître s
i, le signal source.
– Il est possible de l ’estimer
• En sismique marine : un hydrophone près de la source
• Sinon par autocorrélation des traces sismiques
5 - Corrections statiques
• En sismique terrestre : Il s ’agit de corriger les anomalies de temps de parcours introduites par
– Les variations d ’altitude du géophone – La zone altérée
• Idée : Tout ramener sur un plan de référence arbitraire (Datum Plane), situé un peu en dessous de la zone altérée.
• Facile si on connaît :
– L ’altitude des géophones
– La vitesse de propagation dans la zone altérée
5 - Corrections statiques
• Deux méthodes :
– Tirs sismiques effectués dans des forages à la base de la zone altérée (10 ou 15 m de profondeur) avec des géophones en surface. Problème : le coût.
– Petits profils de sismique réfraction
• Zone altérée : dépôts variés passant de l ’argile au sable…
• Il peut rester des statiques résiduels dus à des variations très
locales des vitesses sous les géophones et sous les sources.
5 - Corrections statiques
• En sismique marine : Quasi jamais fait alors qu ’il faudrait
– Tenir compte des variations du niveau de la mer par rapport au niveau moyen des mers
– Tenir compte des variations de la vitesse des ondes dans l ’eau de mer en fonction de
• La salinité
• La température
6 - Regroupement en Points Milieux Communs (CMP)
• Jusqu ’ici les traces étaient groupées en collection de points d ’émission.
• Cette phase du traitement consiste à réarranger les traces dans un ordre différent, de façon à regrouper toutes celles qui ont des
points miroirs communs.
– (quand le réflecteur est penté, il n’y a pas de point miroir commun, d ’où le terme de point milieu commun)
6 - Regroupement en Points Milieux Communs (CMP)
CMP en sismique marine
CMP en milieu penté
La chaîne du traitement
• Exemple : Quelques tirs bruts
La chaîne du traitement
• Exemple : Quelques CMP
7 - Analyse de vitesse
t= 4h
2+x
2V
t= V x
22 4h V
22= 2h V 1 x 2h
2=t
o 1 Vt x
o
2• Le Normal Move-Out
– Si on reprend la formule donnant le temps de parcours d ’une onde
réfléchie :
– t0 est le temps de parcours aller- retour de l ’onde réfléchie à l ’interface sous la source.
• Le Normal Move-Out
– Si 2h est plus grand que x, ce qui est le cas en sismique réflexion, alors en effectuant un développement limité on obtient :
7 - Analyse de vitesse
t=t
o 1 1 2 x
Vt
o
2− 1 8 x
Vt
o
4 ...
1 +x = 1 2 x − x 8
2 ... − 1
n−1 2n − 2 !
2
2n−1 n−1 !n! x
n ...
• Le Normal Move-Out
– Si t1, t2, x1 et x2 sont 2 temps de parcours pour 2 offsets, on a en première approximation :
– Si on prend l ’un des deux points à la source alors on a :
• C ’est le normal move-out
– le NMO augmente quand x augmente – le NMO diminue quand V augmente – le NMO diminue quand h augmente
7 - Analyse de vitesse
Δt=t 2 −t 1 = x 2 2 − x 1 2 / 2V 2 t o
Δt n =x 2 / 2V 2 t o
• NMO : Cas d ’un milieu à plusieurs couches
– On prend l ’équation
– et l ’on remplace V par VRMS, vitesse d ’un milieu fictif équivalent en vitesse à l ’ensemble des couches sous-jacentes.
– Exemple : 2 couches
7 - Analyse de vitesse
t=t
o 1 Vt x
o
2• NMO : Cas d ’un milieu à deux couches
7 - Analyse de vitesse
x=2 h
1tan i
1+h
2tan i
2 t= 2h
1V
1cos i
1 2h
2V
2cos i
2Si on a une incidence faible, tan i=i et cos i=1 − i
2/ 2 D'où
x=2 h
1i
1+h
2i
2 t= 2 h
1V
1 1 i
122 h
2V
2 1 i
222 = 2 h
1V
1 h
2V
2 h
1i
12V
1 h
2i
22V
2 =t
0 h
1i
12V
1 h
2i
22V
2
• NMO : Cas d ’un milieu à deux couches
7 - Analyse de vitesse
On pose p= i
1V
1= i
2V
2d'où x= 2p h
1V
1+h
2V
2
t=t
0+p
2 h
1V
1+h
2V
2 =t
0+p x
2 =t
0 x
24 h
1V
1+h
2V
2 D'où
t
2=t
2 2t
0x
2termes en x
4négligés
• NMO : Cas d ’un milieu à plusieurs couches
7 - Analyse de vitesse
On pose V
RMS2= 2 h
1V
1+h
2V
2
t
0d'où
t
2=t
02 x
2V
2RMSV
2RMS= 2 h
1V
1+h
2V
2
t
0= t
01V
12+t
02V
22t
0Vitesse moyenne pondérée par le temps passé dans la couche
• NMO : Cas d ’un milieu à plusieurs couches
7 - Analyse de vitesse
A partir de cette formule, on peut
retrouver la vitesse dans chaque couche : T
N= ∑
i=1 N
t
iTemps de parcours jusqu'au bas de la couche N
T
NV
RMSN
2
= ∑
i=1 N−1
t
iV
i2+t
NV
N2=T
N−1V
RMSN-1
2
T
N− T
N−1 V
N2D'où
• NMO : Cas d ’un réflecteur penté
– On retrouve une relation hyperbolique :
– t0 temps de la première arrivée au récepteur r0 qui n’est plus confondu avec la source
∆r=(r0-r)
7 - Analyse de vitesse
t
2=t
02 Δr
2V
2• Principe de l ’analyse de vitesse
– Dans un milieu à stratification horizontale, pour obtenir la vitesse, une simple analyse t2 en fonction de x2 donne une droite de pente
1/VRMS².
– Quand on a des pendages, il faut faire une ‘ analyse de vitesse ’ qui permet d ’obtenir les vitesses quadratiques moyennes avec une bonne précision (erreur maximale de 3% pour un pendage de 15°).
–
7 - Analyse de vitesse
t
2− t
n2= x
2V
2RMS• Principe de l ’analyse de vitesse
7 - Analyse de vitesse
t
2− t
n2= x
2V
2RMS• Principe de l ’analyse de vitesse
7 - Analyse de vitesse
• Principe de l ’analyse de vitesse
– On calcule des mesures de cohérence en fonction de la vitesse et de la profondeur
7 - Analyse de vitesse
• Lorsque l’analyse de vitesse est réalisée, on peut effectuer la correction d ’indicatrice à chacune des collections de traces et effectuer la sommation.
– Pour des couvertures 24, 48 ou 96, on somme 24, 48 ou 96 traces en point milieu commun.
• On augmente le rapport signal/bruit (bruit atténué en racine de n)
• Les réflexions multiples sont atténuées.
• Après la correction d’indicatrice il faut effectuer un mute pour supprimer les fortes distorsions des premières arrivées.
8 - Correction d ’indicatrice
8 - Correction d ’indicatrice
• La section sommée en couverture multiple est l ’équivalent de la section fictive que l ’on obtiendrait en plaçant sources et
récepteurs confondus aux mêmes points, les rayons sismiques revenant sur eux-mêmes après réflexion en incidence normale.
8 - Correction d ’indicatrice
La chaîne du traitement
• Exemple : Quelques CMP après Analyse de Vitesse et
Correction d ’indicatrice (NMO)
La chaîne du traitement
• Exemple : Coupe après Stack
• Elle a pour but d ’éliminer les réflexions multiples pas assez atténuées par la sommation en couverture multiple.
– Exemple : la réverbération de la couche d ’eau.
9 - Déconvolution après sommation
• Méthode de Backus
– On applique à chaque trace un opérateur calculé à partir de la connaissance des réverbérations.
– Soient :
• k : Coefficient de réflexion du fond de l ’eau
∀ δ(t) : Impulsion sismique
∀ τ : Temps de propagation AR dans la couche d ’eau
9 - Déconvolution après sommation
• Méthode de Backus
– Signal vers les réflecteurs :
– Pour éliminer les réverbérations liées à l ’émission on applique un filtre inverse G(ω ) tel que F(ω )G(ω )=1.
9 - Déconvolution après sommation
f t=
∑
−∞
∞
−1nknδt−n τ
=>
Fω=
∑
−∞
∞
−1nknexp−inωτ=1
1+k exp−iωτ
G ω =1 +k exp −iωτ
=> g t =δ t +kδ t − τ
• Méthode de Backus
– On va alors convoluer la trace sismique par g(t).
– Pour éliminer les réverbérations liées à l ’émission et à la réception, on applique deux fois le filtre inverse
9 - Déconvolution après sommation
G
2 ω = 1 +k exp −iωτ
2=> g
2 t =δ t 2kδ t − τ +k
2δ t −2τ
• Méthode prédictive
– On utilise l ’information du début de la trace pour prédire les réverbérations et les multiples et ensuite les éliminer.
– Basé sur l ’autocorrélation.
9 - Déconvolution après sommation
9 - Déconvolution après sommation
• Le problème
– réflecteur penté
Migration
• Le problème
– Synclinal
Migration
• Le but : Replacer les réflexions à leur bonne position.
Migration
• Une méthode : la sommation le long des hyperboles de diffraction.
Migration
Réflecteur vrai
Réflecteur sismique
• La sommation le long des hyperboles de diffraction.
Migration
1 - Le réflecteur observé
2 - La grille d ’hyperboles
• La sommation le long des hyperboles de diffraction.
Migration
3 - La sommation
• La sommation le long des hyperboles de diffraction.
Migration
4 - Le résultat
5 - Le réflecteur migré