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Fiche 4 - Réforme du lycée Pour un lycée démocratique

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Academic year: 2021

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Fiche 4 - Réforme du lycée

1. Les enjeux du lycée dans le système éducatif

Le lycée est le maillon essentiel du système éducatif pour répondre aux besoins de qualification d’aujourd’hui et de demain et pour relever le défi de “ 50 % de jeunes diplômés du supérieur ”. Il tient une place importante au sein du système éducatif dans sa mission de préparation des jeunes à l’entrée dans leur vie d’adulte, qu’il s’agisse de poursuite d’études ou d’insertion professionnelle. Les lycéens devraient pouvoir trouver au lycée des éléments de réponse à leurs questions sur l’avenir, leur place dans la société et l’évolution de celle-ci.

Le baccalauréat

Passeport pour les formations supérieures, ce diplôme national demeure un repère majeur pour les jeunes et leurs familles. Affaiblir le baccalauréat, en supprimant des épreuves terminales au profit d’un contrôle continu local, c’est prendre le risque de déstabiliser le système éducatif. Se satisfaire du nombre de bacheliers actuels qui stagne à 63% d’une classe d’âge depuis 1995, loin des 80% pourtant réaffirmés comme un objectif par le ministère, revient à ignorer les prévisions des besoins de recrutement pour les années à venir.

Trois voies pour conjuguer diversité et égalité

L’entrée au lycée vient après neuf années d’une scolarité obligatoire assez uniforme en terme de contenus, d’attentes et d’exigences, construisant un ensemble de connaissances communes. Une diversité se construit au lycée par la mise en place des trois voies de formation:

- diversité des approches pédagogiques selon les voies

- diversité des choix de disciplines dominantes et des options facultatives - diversité des programmes disciplinaires selon les voies de formation - diversité des activités proposées.

Les trois voies des lycées sont au centre d’enjeux sociaux importants et sont une réponse, avec leurs propres dynamiques, au besoin croissant de qualification. En terme de formation, elles se valent : toutes les disciplines, à leur manière et avec leur spécificité, donnent des outils de compréhension du monde, de jugement et d’action.

Il est urgent de travailler à rendre réelle cette égalité, en particulier en luttant contre les usages sociaux discriminants et les représentations stéréotypées des voies chez les jeunes et les parents et en développant les passerelles entre les formations à tous les niveaux.

Fiche 4 - Réforme du lycée

Pour un lycée démocratique

Contacts

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Fiche 4 - Réforme du lycée

Les formations supérieures des lycées sont souvent oubliées dans les discours sur l’enseignement supérieur.

Elles accueillent plus de 30 % des bacheliers : en classes préparatoires (CPGE), classes de techniciens supérieurs (STS) ou autres cursus.

Les 2 200 lycées publics possédant des classes post-bac, véritable maillage de notre territoire, assurent une offre de proximité. Réunir au sein d'un même établissement les formations secondaires et des formations supérieures permet une articulation forte pour le passage d'un cycle d'enseignement à l'autre, avec des professeurs qui se côtoient et interviennent souvent sur les deux niveaux.

Plus de 90 % des étudiants de lycée valident leurs deux années de formation par l'obtention du diplôme (par exemple BTS), par l'entrée dans une grande école ou par l'accès en troisième année de licence à l'université. Dans ce sens, la reconnaissance effective par l'université de l'ensemble des formations supérieures des lycées est un enjeu majeur pour ces étudiants.

2. La réforme

Après le recul du gouvernement en décembre 2008, le nouveau ministre annonce son intention de reprendre le débat sur les bases du rapport de R. Descoings (voir communiqué du SNES : http://www.snes.edu/spip.php?article17127 )

En premier lieu, le SNES continue à demander que le temps de la consultation et du débat avec la profession soit suffisant. A ce titre, quel que soit le projet, une mise en œuvre précipitée à la rentrée 2010 sera combattue par le SNES.

Il rappelle que l’objectif de toute réforme du lycée n’est pas de gagner des moyens mais de favoriser la réussite des jeunes. Elle doit donc être dégagée des contraintes budgétaires. Les annonces budgétaires pour 2010 et les axes budgétaires pour les années suivantes seront donc un élément essentiel du débat.

NOS PRIORITES :

- Organisation en deux cycles : la seconde générale et technologique, classe de détermination suivie du cycle première-terminale, organisé en 2 voies, chacune déclinée en séries.

- Maintien du baccalauréat, premier grade universitaire, organisé en épreuves nationales garantissant l’égalité et l’anonymat des candidats ainsi que l’indépendance des examinateurs.

- Développement du service public d’orientation avec maintien des Co-Psy dans l’Education nationale.

- Organisation du temps scolaire, notamment des horaires tenant compte des demandes lycéennes d’un accompagnement mais aussi un volume d’horaires-élèves suffisant au regard des ambitions en terme de formation.

La classe de seconde générale et technologique, classe de tous les espoirs et de tous les dangers est la plus mal traitée en ce qui concerne les effectifs : ils restent les plus lourds du second degré. Son architecture doit être repensée pour en faire une vraie classe de détermination et de préparation au cycle première-terminale. Cela nécessite que : - les enseignements nouveaux bénéficient d’une place importante aux côtés des disciplines déjà présentes au collège

- soient mises en place des pratiques construisant une meilleure autonomie, en tenant compte de la diversité des élèves

- les dispositifs d’accompagnement soient repensés en évitant que le traitement de la difficulté scolaire ne soit renvoyé à l’extérieur du cours ou confiés à des associations

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Fiche 4 - Réforme du lycée

- L’interdisciplinarité, le travail sur les compétences documentaires doivent être intégrés au temps scolaire, au cœur des programmes et non renvoyé à la périphérie du cours dans des « modules » plus ou moins obligatoires ou mis en concurrence avec des modules d’aide ou de soutien.

L’organisation des deux années du cycle terminal doit respecter quelques principes:

- Maintien de deux voies : une voie générale et une voie technologique définies en termes de séries. Le SNES récuse toute forme d’organisation modulaire des enseignements qui pose d’importants problèmes de cohérence des parcours et d’organisation matérielle (emploi du temps notamment) dans les établissements. Par ailleurs, la diversité des approches pédagogiques est un élément important pour concevoir un enseignement qui fasse sens pour les élèves.

- Permettre une plus grande souplesse dans les changements de parcours des élèves, en particulier en trouvant des formes d’équivalence permettant d’éviter le « tout ou rien » et le recours systématique au redoublement d’années entières.

- Les évolutions de la voie technologique sont nécessaires et importantes pour les jeunes et pour le développement économique et social.

Aujourd’hui, environ 90 % des bacheliers technologiques poursuivent leurs études.

Réduire la diversification, généraliser les contenus, oublier les spécificités pédagogiques, aboutirait sans nul doute à perdre ce qui fait la force de la voie technologique et son efficacité. Son articulation avec la voie professionnelle doit être un élément majeur des projets mis en débat. Les séries industrielles, de laboratoire, d’arts appliqués et de l’hôtellerie doivent être rénovées dans leurs spécificités. Les réformes des séries d’éco-gestion et de sciences sanitaires et sociales doivent être évaluées ; des aménagements doivent être envisagés.

- Rénover les séries industrielles STI :

Les ministères successifs se sont rarement inquiétés de l'avenir de la voie technologique en général et des séries industrielles en particulier. Leur principal souci était, sous couvert d'une amélioration de la lisibilité, de réduire le nombre de spécialités voire de transformer les séries technologiques en séries générales à coloration technologique.

Les différents rapports commandés par les ministères allaient dans ce sens : rapport Forestier en 1999, rapport Decomps en 2001, rapport Belloubet en 2002.

Sans les pressions du SNES un certain nombre de formations industrielles auraient complètement disparues.

Néanmoins en 2005, l'inspection générale de STI proposait un projet de réforme, mis en consultation auprès des collègues, qui n'a jamais été validé par les ministères successifs.

L'inspection générale prévoyait une série Sciences et Technologie comportant cinq spécialités industrielles.

Le SNES avait jugé à l'époque que ce projet de structure était trop étriqué, ne répondait pas aux aspirations des jeunes, ne profitait pas des ressources humaines et matérielles présentes dans les établissements et risquait d'effacer les spécificités de ces formations qui devraient être au centre de tout projet de réforme (démarches inductives, pédagogies de projets, mise en activité, systèmes support d'origine industrielle).

Aujourd'hui, et notamment à la suite du travail de Richard Descoings, un consensus semble apparu sur la nécessité économique et sociale d'une rénovation urgente de la

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série STI. La question est de savoir quelle sera l'ambition de cette rénovation et en particulier quel sera le niveau de diversification de cette série.

Le SNES propose de structurer la série industrielle autour de grands champs technologiques déclinés sur des supports pédagogiques diversifiés. Cela conduirait à une série STI comportant plusieurs spécialités “de base” dès la classe de première, spécialités qui seraient éventuellement déclinées suivant des supports d'étude différenciés.

Cette réforme devrait également prendre en compte les évolutions récentes de la voie professionnelle, et notamment la généralisation du cycle de trois ans pour la préparation du baccalauréat professionnel. Nous défendons la nécessité du maintien de deux voies différenciées, une voie professionnelle centrée sur l'acquisition de métiers en vue d'une insertion professionnelle et une voie technologique centrée sur l'étude de champs technologiques dans le but de poursuites d'études supérieures. Le SNES défend également la nécessité de passerelles entre ces voies.

- La série L est la série de la voie générale qui doit être revalorisée en priorité. Nous affirmons qu’elle a un avenir pour peu que la réflexion sur sa construction, sur la rénovation de ces enseignements, voire l’introduction de nouvelles disciplines et sur ses débouchés post-bac soit menée. Le développement de parcours de formation à dominante littéraire peut être un levier puissant dans le rééquilibrage des séries de la voie générale nécessaire à l’épanouissement et à la réussite de tous les élèves.

- L’orientation

La conception nouvelle développée depuis 2005 sur l’orientation vise désormais à en faire un outil de gestion nationalisé des parcours des élèves et non un levier de développement des aspirations et de réussite pour tous. Le refus de considérer l’aide à l’élaboration des projets et le conseil comme nécessitant la professionnalité spécifique de psychologues s’inscrit dans une logique de transfert de ces fonctions aux enseignants et du recours à des organismes privés.

- L’accompagnement éducatif

Enjeu majeur de la réforme, il doit être développé en complémentarité du temps scolaire et non en substitution. Les dispositifs d’aide, de soutien, de travail sur l’orientation doivent pouvoir être encadrés par des personnels formés et compétents. Le SNES récusera toute forme d’externalisation de ces activités.

Plus d’informations et d’analyses sur : http://www.snes.edu/spip.php?rubrique2377

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