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Sur les déformations dans les pérovskites à base de terres rares et d'éléments de transition trivalents

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00235321

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00235321

Submitted on 1 Jan 1956

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Sur les déformations dans les pérovskites à base de terres rares et d’éléments de transition trivalents

Félix Bertaut, Francis Forrat

To cite this version:

Félix Bertaut, Francis Forrat. Sur les déformations dans les pérovskites à base de terres rares et

d’éléments de transition trivalents. J. Phys. Radium, 1956, 17 (2), pp.129-131. �10.1051/jphys-

rad:01956001702012900�. �jpa-00235321�

(2)

129.

SUR LES DÉFORMATIONS DANS LES PÉROVSKITES

A BASE DE TERRES RARES ET D’ÉLÉMENTS DE TRANSITION TRIVALENTS Par FÉLIX BERTAUT et FRANCIS FORRAT,

Laboratoire d’Électrostatique et de Physique du Métal, Institut Fourier, Grenoble.

Sommaire.

2014

Les combinaisons ABO3 A est une terre rare trivalente, B un élément de transi- tion trivalent, font partie de la classe des pérovskites déformées. On trouve deux types de défor- mation, l’un rhomboédrique simple, l’autre orthorhombique, associé à une maille plus grande (A et

B ~ ~2a, C ~ 2a) et appartenant au groupe d’espace $$D162h-Pbnm. On montre que la déformation croît lorsque le rayon ionique de la terre rare décroît et que (en général) le rayon ionique de l’élément

de transition croît.

1.E JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 17, FÉVRIER 1956,

Devant l’intérêt des propriétés magnétiques des

ferrites des terres rares [1, 2, 3] M. le Pr Néel nous a suggéré l’étude cristallographique de la struc-

ture des corps de formule générale A203, B2O3 A

est une terre rare et B un élément de transition

(Ti, V, Cr, Mn, De, Co, Ni) trivalent.

Les structures étudiées ici sont apparentées aux pérovskites. Deux types principaux de déformation ont été trouvés, l’un rhomboédrique, l’autre orthorhombique. Nous les décrivons successive- ment. Toutes les données correspondent à des

corps lentement refroidis.

Déformation rhomboedrîque. ]2013 Les composés rhomboédriques simples sont LaCo03 (déjà étu-

dié par [4]) dont les paramètres sont a

=

3,82 A

et a

=

90041’ et La Mn03 dont les paramètres

sont a

=

3,88 A et a

=

90031’. En plus, Ni induit

une déformation rhomboédrique dans des solu-

tions solides. (Avec Ni seul, une série de composés

est formée dont la composition varie entre La20,, 0,8 NiO et La3o3, 1,8 NiO ; leur structure est à

l’étude.)

Les solutions solides des substances rhomboé-

driques restent rhomboédriques dans les systèmes La(MnNi)0,3 et La(CoNi)0 g, l’angle oc augmentant légèrement dans le premier cas (de ce

=

90031’ à 90°44’) et diminuant légèrement dans le second

cas (de oc 90041’ à 90035’) lorsque la concentration de Ni croit. Remarquons que Ni est trivalent dans

ces composés:

Par contre, dans le système LaCoxMnl x0 g la

solution solide est rhomboédrique pour x > 0,75

et orthorhombique (pseudo-cubique) pour 0,1 x 0,75, comme LaFe03. Il se peut qu’une « règle

de mélange» soit valable, Mn et Co entourant Fe

dans la classification périodique. Mais il se peut

aussi qu’une modification orthorhombique de LaMn03 existe et que nous n’ayons pas réussi à la mettre en évidence. Les tableaux I et I I résument TABLEAU 1

TABLEAU II DÉFORMATION RHOMBOÉDRIQUE

les limites des phases orthorhombiques et rhom- boédriques dans les solutions solides étudiées. On remarque que Co et Ni induisent le plus fortement

la structure rhomboédrique.

Déformations orthorhombiques.

-

D’après l’as- pect des diagrammes de Debye-Scherrer plusieurs

degrés de déformation peuvent être distingués :

10 Déformation pseudo-cubique (type NdCoOa ; exemples LaV03, LaFeo3, LaCro3l CeCr03, PrCr03, PrMn03) toutes les raies peuvent être indexées dans une maille cubique double de la maille de pérovskite simple ;

1

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01956001702012900

(3)

130

20 Déformation pseudo-quadratique (type PrCoOg ; exemples PrVOg, CeVO8, CeFeOs) où a

est très voisin de,b, et

3° Déformation franchement orthorhombique (type GdCo03).

Si, sur la base des diagrammes de Debye- Scherrer, il est possible d’assigner une maille orthorhombique ou monoclinique aux pérovskites déformées, nous nous sommes par contre heurtés

aux mêmes difficultés que L. Katz [5] en ce qui

concerne le choix du groupe d’espace possible. Ce

n’est que grâce à l’obligeance de la Bell Telephone Company que nous avons pu disposer de quelques

cristaux de ferrites de terres rares préparés par

Remeika, et en particulier de GdFeO3 qui nous

ont permis de préciser le groupe d’espace, à savoir D2e-Pbnm. L’étude des intensités et extinctions a révélé que tous les composés orthorhombiques appartiennent à ce même groupe d’espace. Elle

montre également que dans tous les cas, c’est l’atome lourd qui est déplacé dans la direction de l’axe b (positions 4c). La comparaison des inten-

sités des raies (130), (150) et (152) seule montre

par exemple que le déplacement de Gd dans

GdFe03 est y

=

1 /16. Dans NdCoo3 (pseudo- cubique), le déplacement de Nd est de y -- 0,025.

Les cations trivalents de transition par contre

se trouvent fixés dans des centres de symétrie (positions 4b des tables internationales). Peu après

avoir reconnu ces faits, nous avons appris que S. Geller [6], de la Bell Telephone Company avait déjà élaboré la structure complète de GdFeO3 et

avait trouvé y

=

0,06 pour le déplacement de Gd,

en bon accord avec la valeur trouvée par nous. Les valeurs des paramètres des ferrites de Pr, Nd et La, communiquées par Geller sont également en

bon accord avec les nôtres. La déformation est schématisée dans la figure 4.

Le tableau I I I résume les mesures des paramètres

des composés A.03, B20, avec A

=

La, Ce, Pr, Nd, Gd, Sm et B

=

Ti, V, Cr, Mn, Fe, Co. Les cases

vides correspondent soit aux structures rhomboé-

driques (LaCo03, LaMn03, cf. tableaux I et II).

soit aux corps que nous n’avons pas pu préparer

TABLEAU III DÉFORMATION ORTHORHOMBIQUE

Les clichés des composés de Ti étant flous, on n’a pu indiquer qu’un paramètre moyen a de maille de pérovkite simple.

synthétiquement (CeMnOs(1), CeCo03) pour des rai-

sons de valence, soit en fin à des structures qui se

trouvent en dehors de la limite de stabilité des

pérovskites (GdTiOs, GdCrOg), structures nou- velles qui sont à l’étude.

On considère généralement le paramètre t de

Goldschmidt

comme une mesure du degré de déformation des (1) Note ajoutée à la correction des épreuçes (le 9 déc.

1955) : Nous avons réussi à préparer CeMnO3 dont les paramètres sont a

=

5.537 A ; b

=

5.557 A ; c

=

7.812 A.

pérovskites. Ici rA et ru sont les rayons ioniques

de A et B, r.

=

1,32 A est le rayon de l’ion 0-.

Lorsque t

=

1 (SrTi03)’ on a affaire à une pérovs-

kite cubique. Pour des déviations faibles de l’unité,

la structure est déformée. (Pour t » 1 les struc-

tures d’aragonite et de calcite sont stables, enfin pour t « 1 c’est le type ilménite qui est stable). Les

rayons généralement adoptés (pour un nombre de

coordination 6) sont résumés dans le tableau IV.

Avec ces valeurs, le paramètre t varie entre t

=

0,91 et t

=

0,85 (GdMnO3), cette dernière valeur

coïncidant avec la plus grande déformation.

En résumé la considération du paramètre t per-

met de prévoir que la déformation croit lorsque

(4)

131 rA décroît et que rB croît. Cela se reflète bien sur

le tableau des paramètres III.

FIG. 1.

-

Représentation de (b-a) en fonction de rA.

FIG. 2 et 3.

-

Représentation de (a2 + b2

-

c2)

.

en fonction de rA.

Une autre marnière de mettre en relief les rela- tions entre les déformations et les rayons des élé- ments constituants consiste à choisir un paramètre,

caractérisant la déformation observée et de suivre

sa variation en fonction du rayon des éléments

constituants.

1

Nous avons choisi les paramètres suivants

= a---b et 3

®

a2 + b2

-

c2. Les graphiques (fig. 1, 2, 3) représentent corrélation entre ces

paramètres et les rayons des éléments A (tableau IV). encore, on voit nettement qu’en règle géné-

rale la déformation croît lorsque rA décroît et que

rB croit. Les exceptions sont SmVO3 et GdVO3

d’une part, PrCoOg et NdCoO3 d’autre part une

inversion se produit. Le dernier cas peut toutefois s’expliquer par un changement de valence.

On pourrait être tenté de trouver une formule empirique reliant par exemple b

-

a aux varia-

tions de rg et m. La valeur d’une telle formule serait cependant problématique, car les rayons de

TABLEAU IV RAYON DES IONS TRIVALENTS

rA connus (tableau IV) correspondent à la coordi-

nation 6. De plus, les 12 voisins d’O d’un atome A

ne se trouvent certainement pas à la même distance,

de sorte qu’il ne faut pas attribuer une valeur absolue à la notion de rayon.

FIG. 4.

-

Déformation (schématique).

(En pointillé la maille simple de perovskite.) Conclusions. On a trouvé deux sortes de défor-

mations, rhomboédriques et orthorhombiques dans

les composés A2 03, B203. Dans ces derniers la défor-

mation croit en général dans l’ordre croissant des rayons des éléments trivalents et dans l’ordre dé- croissant des rayons des éléments des terres rares

(c’est-à-dire dans l’ordre La, Ce, Pr, Nd, Sm, Gd).

L’étude des propriétés diélectriques sera faite prochainement.

Manuscrit reçu le 19 septembre 1955.

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Chem. Soc., 1950, 72, 3799.

[5] KATZ (L.), Acta Crystall., 1955, 8, 121.

[6] GELLER (S.), Bell Telephone Company (communication

privée).

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