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Procédé nouveau pour étudier la diffusion des acides

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00238797

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00238797

Submitted on 1 Jan 1888

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Procédé nouveau pour étudier la diffusion des acides

L. Chabry

To cite this version:

L. Chabry. Procédé nouveau pour étudier la diffusion des acides. J. Phys. Theor. Appl., 1888, 7 (1),

pp.114-122. �10.1051/jphystap:018880070011401�. �jpa-00238797�

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sisterait malgré l’addition de î équivalent de molybdate d’ammo- niaque qui n’aurait sur la combinaison qu’un effet à peine appré-

ciable.

Ainsi le molybdate d’ammoniaque, comme le molybdate de soude, donne avec l’acide tartrique des combinaisons dont le

pouvoir rotatoire est considérable ; les plus nettes de ces combi-

naisons correspondent à un maximum. Or, tandis que pour le

molybdate de soude le maximum se produit pour équivalents égaux de ce sel et d’acide tartrique, avec le molybdate d’ammo- niaque il se produit lorsqu’on emploie ’- d’équivalent de ce sel.

Mais, si l’on considère que l’équivalent du molybdate d’ammoniaque

contient 3 équivalents de base, tandis que celui du sel de soude n’en contient qu’un seul, on reconnaît que la rotation maxima

correspond à la formation de composés qui pour i équivalent d’acide

contiennent tous deux équivalent de base.

Il résulte évidemment de ces expériences que l’addition. de ces sels en quantités progressivement croissantes aux solutions d’acide

tartrique ne donne pas lieu à autant de combinaisons qu’on

réalise de liquides ayant une composition particulière, mais qu’il

se forme au sein des liquides un petit nombre de composés dont quelques-uns sont très stables et qui résultent, comme dans le cas

des composés ordinaires, de l’union de nombres simples d’équi-

valents de chaque substance. Il faut donc renoncer à l’hypothèse

de l’existence de combinaisons en proportions continûment variables par laquelle Biot avait cru pouvoir traduire ses expé- riences, exactes d’ailleurs, sur les acides tartrique et borique.

·

PROCÉDÉ NOUVEAU POUR ÉTUDIER LA DIFFUSION DES ACIDES ; PAR M. L. CHABRY.

Je me suis servi, pour étudier la diffusion des acides, d’un appa- reil simple qui m’a donné plusieurs résultats satisfaisants. Il

se compose d’un tube de verre à robinet AB (/~. 1 ~ mesurant

environ 3ol- de hauteur et 5~~ de diamètre interne et gradué

en millimètres dans sa partie inférieure. Ce tube plonge verti-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018880070011401

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calement dans une cuve de verre posée sur un plateau qui

permet de l’élever ou de l’abaisser à volonté. La cuve est remplie

de la solution acide à étudier et le tube d’eau distillée légèrement

teintée en bleu par de l’orcéine ; l’acide, en s’élevant par diffusion dans le tube, détermine le virage au rouge de l’orcéine et la limite

Fig. i.

LM des zones bleue et rouge est parfaitement tranchée pendant plus d’un jour. Ce dispositif permet donc de savoir à quelle hau-

teur les molécules acides se sont élevées, au bout d’un temps donné, en nombre suffisant pour déterminer le virage de la ma-

tière colorante. On met l’appareil en marche de la manière sui-

vante : la cuve étant écartée, on remplit par aspiration le tube AB

dans toute sa hauteur et l’on ferme le robinet ; on élève ensuite la

cuve acide jusqu’à ce que l’extrémité A du tube plonge au-dessous

de la surface acide, de a~ environ. Ce mouvement doit avoir lieu

sans secousse pour éviter les remous et la pénétration dans le tube

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soit d’une goutte d’acide, soit d’une bulle d’air. Malgré les pré-

cautions prises, il pénètre toujours un peu d’acide et l’on chasse celui-ci en tournant le robinet R, de manière à faire descendre en masse toute la colonne d’orcéine et à la faire méme un peu dé- border par l’extrémité inférieure. L’orcéine qui reflue en dehors

remonte aussitôt le long de la paroi extérieure du tube et gagne la surface de l’acide sans se mélanger à celui-ci. Pendant que le robinet reste ouvert (et pour que l’o c~verture du robinet soit très

faible, il est muni d’un butoir C qui limite sa rotation), on voit la

solution d’orcéine former à l’extrémité A du tube un petit dôme D

convexe enveloppé d’une chemise rouge E à son contact avec

l’acide, comme le montre la f b . 2. Dès qu’on ferme le robinet, ce

Fig. 2.

dôme s’aplatit et, au moment la zone rouge pénètre dans le tube,

elle est parfaitement plane et horizontale. Les temps sont comptés

à partir de cet instant. L’ascension est d’abord fort rapide et il

faut s’aider pour l’observation d’un chronomètre et d’un micro- scope. Le microscope disposé horizontalement en face du tube est armé d’un grossissement de 4o diamètres environ et muni d’un

micromètre divisé en 100 parties dont chacune couvre au foyer -1-

de millimètre. L’observation se fait avec le plus de facilité en no- tant au chronomètre le passage de la zone bleu rouge devant

chaque division du micromètre. Après cinq minutes, la vitesse

est assez ralentie pour pouvoir continuer l’observation à l’oeil nu.

On peut répéter plusieurs fois de suite l’observation du début : il suffit de tourner un peu le robinet et de chasser le liquide rougi.

Ce reflux n’altère pas la solution acide, car tout le liquide rejeté

est aussitôt entraîné à la surface et il ne peut se mélanger à l’acide

que par une diffusion ultérieure s’effectuant de bas en haut dans

la cuve et demandant plusieurs heures avant d’atteindre l’orifice

du tube. On retrouve donc les mêmes hauteurs de diffusion dans

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plusieurs expériences consécutives, sans qu’il soit besoin de changer ni l’acide ni la solution d’orcéine. Pour être assuré de la bonne fermeture du robinet, il est bon de noter chaque fois le

niveau de la colonne liquide qui le surmonte et qui ne doit pas varier pendant la durée d’une expérience.

Avant de chercher avec cet appareil comment varie la hauteur de diffusion en fonction du temps, j’ai fait un certain nombre d’es-

sais préliminaires qui ont montré que : 1 ° le diamètre du tube à diffusion n’a pas d’influence sur le phénomène pour une variation de omm, 5 à i 5mm de rayon; la capacité de la cuve n’a pas d’in- fluence dès qu’elle excède un certain minimum; ainsi une cuve de

3cm de côté équivaut à un milieu indéfini pour une expérience de plusieurs jours de durée; 3° la profondeur de la plongée du tube

dans l’acide n’a pas d’influence dès qu’elle atteint un certain mi-

nimum : ainsi une plongée de 5mm et de 5em donne les mêmes résultats; 4° la pesanteur et par conséquent la verticalité absolue du tube n’ont pas d’influence, comme je le montrerai plus loin;

5° la solution d’orcéine étant neutre, son titre n’a pas d’influence,

aussi employai-je de préférence une solution saturée qui donne pendant plus longtemps une séparation nette des zones bleue et

rouge.

Au contraire, le degré de concentration de l’acide et la tempé-

rature ont une influence manifeste. A défaut d’un local à tempé-

rature constante, je me suis bien trouvé d’enfermer tout l’appareil

dans une caisse de liège munie de fenêtres pour l’observation ;

aucune expérience précise n’est possible avec un appareil librement exposé dans le laboratoire. Voici le Tableau des résultats d’une

expérience : la première colonne indique le temps T écoulé depuis

le passage de la tranche bleu rouge à l’orifice inférieur; la deuxième

colonne indique la hauteur de la zone bleu rouge au-dessus de

l’orifice; la troisième colonne indique la hauteur calculée d’a-

près la formule h = z , ç~ e/T ; la quatrième colonne, la différence

entre les chiffres calculés et observés; la cinquième colonne con-

tient le rapport 2013? et la sixième colonne les valeurs moyennes de

JT

ce rapport prises de cinq en cinq observations.

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Dans ce Tableau et dans ceux qu’on trouvera plus loin, le temps

est exprimé en heures, minutes et secondes; dans les calculs, on

a pris pour unité de temps la minute et pour unité de longueur le

millin1ètre.

On voit que le rapport H est sensiblement constant et qu’en Ji

admettant pour sa valeur moyenne le chiffre 1, g, on peut calculer la hauteur de diffusion par la formule H

=

1, g ~7f-. En se reportant

aux lois de Fourier sur la conductibilité de la chaleur, lois qui d’après Fick valent aussi pour la diffusion, la signification de ce

résultat est fort simple. La tranche limite est en effet une couche

de composition constante, car elle contient le minimum d’acide nécessaire au virage; or on sait, d’après Fourier, que dans un mur indéfini une tranche à température constante s’éloigne de la face

cliaude du mur en raison de la racine carrée du temps. 1.’acide voyage donc dans notre tube comme s’y propagerait la chaleur et

nous avons une nouvelle confirmation de la loi de Fick. S’agit-il

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ici d’une loi rigoureuse ou simplement d’une loi d’approximation?

C’est là un point aujourd’hui encore très contesté. Mes expériences

me rallient à l’opinion de Weber et de Stefan qui ne voient, dans

la loi de Fick, qu’une approximation. On voit, en effet, dans le

Tableau que la valeur moyenne du rapport -H- va en croissant

~/T

d’une manière assez régulière.

Toutefois, si l’on considère l’incertitude qui accompagne le début de l’expérience, principalement en ce qui concerne le niveau

à partir duquel il faut compter les hauteurs (niveau que je prends

à l’orifice intérieur du tube, mais qu’on pourrait prendre un peu

plus bas en considérant le dôme formé pendant le reflux), on pourrait croire que la loi de Fick n’est pas sûrement infirmée par les résultats précédents. J’ai donc fait des expériences pour élu- cider ce point spécial. En renouvelant d’une manière continue (à

raison de 2lit en quatorze henres~ le liquide acide de la cuve, j’ai, il est vrai, obtenu les mêmes résultats que précédemment,

mais l’expérience est passible de la même objection relativement à l’incertitude du début. Pour éliminer celle-ci, j’ai eu recours à

l’artifice suivant : la diffusion a lieu non plus dans une colonne d’eau, mais dans une colonne solide de gélatine teintée par l’or-

céine ; la gélatine étant coulée dans le tube gradué, il n’y a plus d’agitation à craindre des couches en diffusion et la znise en

marche s’effectue de la manière la plus simple et à un instant par- faitement déterminé.

Voici les résultats d’une expérience; les chiff’res de la première

colonne indiquent le temps T, ceux de la deuxième la hauteur H de la diffusion observée, ceux de la troisième le rapport H ~ la

VT quatrième colonne contient la valeur de h calculée par la formule h = 0, 9244VT, et la cinquième colonne les différences entre les résultats du calcul et de l’observation. Ces différences, bien que

faibles, suivent, comme on va le voir, une loi parfaitement régu-

lière.

(8)

On voit par ce Tableau que la diffusion marche dans la gélatine

avec beaucoup plus de régularité que dans l’eau, ce qui tient à

l’absence de tout mélange des couches en diffusion.

Le rapport --H croît régulièrement pendant la première demi-

~~ T

heure; après ce temps, sa valeur, devenue sensiblement constante,

ne présente plus que les oscillations dues aux erreurs d’obser- vation.

De ce qui précède, il résulte que la loi de Fick n’est qu’appro-

chée et que l’étude de la loi réelle de la diffusion des sels devra être reprise par la méthode de l’état stationnaire avec un dispo-

sitif plus ou moins analogue à celui de Fick. Les recherches par l’état variable qui constituent une excellente méthode de vérifica- tion se prêtent malaisément, en effet, à la recherche élémentaire des lois des phénomènes.

L’artifice qui consiste à immobiliser l’eau par l’addition de gé-

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latine m’a permis de constater que la hauteur de diffusion ne

dépend que de la température et de la concentration de l’acide et

nullement de la forme et des autres conditions de mon appareil. Il

m’a permis également de reconnaître l’absence de toute action de la pesanteur, contrairement à ce qu’avait pensé Fick et conformé-

ment aux résultats obtenus par Stéfan avec le gaz acide carbo-

nique. La vérification se fait facilement avec deux tubes emplis

de gélatine colorée, dans l’un desquels la diffusion a lieu de bas

en haut, tandis qu’elle a lieu dans l’autre de haut en bas; les hau-

teurs de diffusion sont rigoureusement égales. On peut faire l’ex-

périence d’une autre manière à l’aide d’un tube de gélatine dont

une extrémité aboutit dans une cuve acide et dont l’autre arrive

au centre d’un flacon rempli également de gélatine colorée.

Lorsque l’acide arrive à la seconde extrémité du tube, il diffuse également dans toutes ces directions en formant dans le flacon une

sphère rouge parfaitement régulière dont le diamètre s’accroît peu à peu.

Les recherches qui précèdent ont eu pour but primitif des ap-

plications à la Physiologie ; je désirais savoir si la loi de Fick est encore applicable à la diffusion dans une masse de structure aussi

compliquée qu’un tissu animal. J’ai pris pour objet d’étude un cartilage hyalin que j’ai taillé en prisme et teinté à l’orcéine; j’ai

introduit ce cartilage dans un tube gradué en remplissant l’inter-

valle entre le prisme et le tube par une huile transparente, pour éviter toute intervention de la capillarité ou de l’évaporation.

L’acide s’est élevé dans la colonne cartilagineuse à peu près sui-

vant la loi de Fick, mais avec plus de lenteur que dans la géla- tine, comme le montrent les chiffres ci-dessous :

Les hauteurs ont été calculées d’après h = o, 75 VT, c’est-à-dire

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en prenant o, j 5 pour valeur moyenne de 2013~:* Cette expérience,

T

sur le tissu mort, indique vraisemblablement comment la difl’usiou

se fait pendant la vie dans le même tissu et concourt à expliquer

la lenteur de la nutrition du cartilage. On voit par là quel intérêt

s’attache pour les physiologistes à établir si la loi de Fick est applicable aux tissus vivants et structurés avec le même degré d’approximation qu’aux substances solides et amorphes et aux

milieux liquides.

SUR UN MÉMOIRE DE M. ROBERT VON HELMHOLTZ : « SUR LA VARIATION DU POINT DE CONGÉLATION »;

PAR M. P. DUHEM.

Le numéro de janvier du Journal de Physique contient une analyse d’un Mémoire de M. R. von I-Ielmholtz Sur la variation, du point de cong’élation calculée au moyen de la tension de vapeur de la -lace. Je désirerais présenter quelques observations

au sujet de la priorité des méthodes employées dans la partie théorique de ce Mémoire.

Le § lI du Mémoire de M. R. von Helmholtz est consacré à l’étude des tensions de vapeur de l’eau et de la glace, étude qui a

fait l’objet des travaux de G. Kirchhoff eu de M. Moutier. M. R.

von Helmholtz reconnaît d’ailleurs les droits de priorité de ces

deux physiciens; mais il emploie, pour exposer leurs recherches.

la forme même que j’ai donnée dans mon Ouvrage sur le potentiel thermodynamique. C’est ainsi que les équations ( 2 c) et (3 b) sont respectivement identiques aux équations données à la page 28 et à la page 2~ de mon Mémoire; que la définition du triple point (p. 407) n’est que la traduction en langage ordinaire des formules que j’ai données; j’ajouterai que M. R. von Helmholtz avoue

( p. 410) n’avoir pas eu entre les mains le Mémoire même de M. J.

Moutler où les résultats en question sont exposés sous une forme

un peu différente.

Le § IV du Mémoire de 1VI. R. von Helmholtz est consacré à la

variation du point de fusion par la dissolution. Il y démontre cette

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