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L A
T B IB I7 W E Ü E «E ÎS Æ T is «ln I O O C T O B R E 1912
A V î S E E O R T U À l f l E S
Monsieur P ierre Boëx et ses enfants, à Col- longe; Madame Vve Chuppuis, à B ons; los familles Cbappuis. à B randt ot à Lyon, Dutliil, Trolliet ot Lavy, it Bons et à Chens, Thabuis et Boox, ù A reuthon, ont la douleur do faire p art à leurs amis et connaissances do la porte douloureuse qu’ils viennent de faire ea la personne de
M a d a m e
Françoise BOEX
n é e C h a p p u i s
leur chère épouse, mère, fille, sœ ur et parente décédée lo 9 octobre courant. 11T7508
fj’ensevelissement aura lieu à Collonge- Bellerive, le vendredi 11 courant, à U h.
Ont avis tient lieu do lettre de faire part. Mme veuve François Trottot-Dauteur et sa fille, M. A lexandre T rottct, Mlle M. Trottot. M. et M meHenri T rottot, M. ot Mme Edouard Trottot et leur fils, M. et Mmo Louis Cordier- Trottet ot leur lille, Mme veuve D auteur, Mme vouvo Janiu et les familles alliées font p art du décès de ITT7518
Monsieur François T'îOTTET
ancien représentant de la B rasserie de l ’A v e n ir
leur cher époux, père. fils, frère, beau-frère, oncle, gendre o fp a ro n t décédé, le .H octobre, dans sa 53me année, après une cruelle maladie.
L ’incinération aura lieu jeudi 10 courant. Il ne sera pas rendu d ’honneur.
Prière instante do no pas fairo de visites • t de lie pas onvover do fleurs.
.Domicile m o rtu aire: chemin Liotard, 79.
La lithiase rénale (autrem ent dit la gra- velle) n ’est autre chose quo l’ensablement des reins p ar los sels insolubles charriés par le sang.
Parm i ces sels, l'acide urique et los urates tiennent la plus grando place (75 % ). C 'est donc vers la dissolution et l’élimination de l’acide uiique que doit se concentrer, cura- tivem ent et préventivem ent, l'effort défensif.
E t rien, à cet effet, ne sau rait riv aliser avec l ’Uroiïonal. trente-sept lois plus actif quo la lithino, où l ’acide urique fond commo le sucre dans l ’eau chaude, et absolument
inoffensif. Dp D>
N. B. — On trouve l ’Urodomil dans toutes les bonnes pharm acies et aux Etablissem ents Chatelain, 207, boulevard Pereiro, P aris. — Lo flacon, franco, 7 fr. ; la cure intégrale (B flacons) franco, 20 fr.
1. crédit de 5000 fr. pour hangar de la Caserne; 2. id. de 28.000 fr. pour routes cantonales; 3. id. de 350.000 fr. pour la Maison d'hygiène. R apports de commissions sur les projets suivants : 1. crédit de 20.150 fr. pour l’Ecole des mot ici s ; 2. quoi uni pour l’élection d u G rand Conseil; 3. échelle ries tra ite m e n ts; 4 et 5. c o in ;''<s 1911 et budget 1913; 6. loi su r !e n o tariat. Prem iers débats : 1. loi sur l’instruction publique; 2. B âtim ent électoral.
Le Conseil d ’adm inistration, h. direction et lo personnel de la Brasserie de l Avenir o n t le regret de faire p a rt du décès de
Monsiour François TRO ÏTET ancien e t dévoué représentant.
I l ne sera pas rci'du d ’iionntur.
M. et Mmo A Pellarin et leu r fils Louis. M. F. Mormoux font part du décès de
Monsieur Louis PELLARIN
leu r chor père, beau-père, grand-père ot parent.Il ne sera pas rendu d’honneur. 14075 Mme John D ucruet, Mlle Mario D ucruet, les familles Lany, Métrai ot Hossior ont la douleur de faire part à leurs amis et connais sances do la perte qu’ils viennent d ’éprouver eu la personne do
M o n s i e u r J o h n D U C R U E T
leur cher époux, père et parent décédé lo 9 octobre.
Il ne sera pas rendu d’honneur. T2321 P rière instante de ne pas faire d» visites et de ne p -s envoyer de fleurs.
T f n r r j w w b c t m w m w b b i
M a d a m e e t M o n s i e u r J e a n DE« L U C -B U G K O N e t l e u r f a m i l l e , très
touchés des marques do sym pathie qui leur ont été adressées, rem ercient bien sincère ment les personnes qui ont pris part, à
leur denil. 14071
cussion à MM. Jaccoud, Gros, Sarasin, Col- lart, D éthiollaz, H udry, Bron.
Troisièm es débats
A propos du troisièm e d e b a t relatif à l’em prunt de 1 % million de la com m une du Petit-Saconnex, M. le D r G autier trouve qu’on fait trop de luxe dans les écoles ac tuelles.
fit: projet est définitivem ent ad o p té ainsi que celui iclalif à des réparations au x ga.ii.- des Eaux-V ives t de Chêne-Bf.urg.
Ecole tics arts et intliers
Lit iri..-M tuii u n'est pas piête.
Université
Les députés ont reçu les deux rap p o rts do m ajorité e t de minorité.
M. B iun dem ande que les doux rapports soient lus. 11 en est ainsi fait. M. P eter rapporte au nom de la m ajorité de la com mission qui a été unanim e su r la plupart des points e t M. E dm ond Boissier a u nom de la minorité.
Nous donnons d’au tre p a rt les principaux points de ces rapports.
Il est donné leclure encore d ’une lettre du recteur de l’U m versité a ttir a n t l’a tte n tion sur divers points qui dim inueraient l’autonom ie universitaire e t lim iteraient son influence su r la nom ination des pro-
fesseu’ s.
U ne annexe à cette le ttre donne les p réa vis des diverses Facultés sur les créations proposées de chaires nouvelles à l’U niversité.
Il est donné lecture d 'u n e le ttre d ’un cer tain nom bre de professeurs, entro autres MM. Balavoine, B ard (théologie), B eu ttn er, Chavannes, Milhaud, O ltram are, R ochat, V eyrassat, favorables a u projet.
M. Boissier dem ande l’ajournem ent pour que la commission puisse prendre connais sance de ces divers docum ents, qui ne lui o n t pas été soumis. Elle n ’a pas pu ex a m iner l’idée d ’une école spéciale pour les hautes études comm erciales qui p ourrait être intéressante. Le m ot commercial dans l’énoncé d ’une F aculté universitaire p our rait avoir une répercussion sur la valeur des grades délivrés p ar l’U niversité. On ne sait encore ce que pourra coûter la nouvelle Faculté avec les m atériaux de travail
TRANSPORTS FUNEBRES |
M. F azy v o u d rait dégager deux pointsE
S i n U M C T S . U I C I I C I l*u déb at. Au Conseil d ’E ta t, tous so n t a tta -■ B U n n C I R « I C U L k f chés à l’U niversité e t ne veulent porter au-
Ancienne m aison ERATH b cune a tte in te à sa prospérité. D rend à M.
R u t d u R h ô n e , 8 0 - G e n è v e | Rosier un homm age éc la ta n t pour son ini-
Té l é p h o n i 2 3 = T2073 I partialité m éticuleuse e t son trav ail constant.
S » c b a i'g o g i- n tu itp in e n t d e t o u t e s I ; D ’une m anière générale, il e st absolum ent
CHRONIQUE THEATRALE
Les P e tits
Une quinzaine do représentations à la Co- méuie n '» n t pas épuisé le succès cie cette pièce; la tournée Baret. a de nouveau connu la foule hier au G rand-T héâtre et c’est justice car la pièce de M. N épotv est une d is plus hum aines ot des plus orig n r !es qui a ie n t été écrites ces dernières années. La situ atio n de ces deux veufs qui se m arient p ar am our, fusionnent deux fam illes < t en créent une ro isièm t; la ment&Hié différente des deux blanches prim itives mise en relief par l’ar- ivéc du fils aîné de M adame jusque-là. m i
oloniis sont de ces choses qui sont, du do maine non île l'im agination mais de la vie.Ei que île douc.’ur et de réconiort dans cet ■ e con- c.usion qui éclate au x yeux do tous, des liioits uprêm es de l'am o u r perm is dev an t lesquels tous doivent s ’incliner.
L a tournée B a re t a donné des Petits une in terp ré tatio n excellente que nous ne voulons pas com parer à colle de la Comédie.
Mlle A ndrée D ivonne a l’en train e t la spontanéité qu’exige le joli rôle de Georges Burdan.
M. B arré jo u a it le père avec beaucoup de dignité e t une juste com préhension du rôle. Même éloge à Mlle L estât, la mère. M. G. Prieur, Mlle M irval e t leurs cam arades — le program m e e st vraim en t p a r tro p discret — o n t contribué à l’ensem ble auquel M. B aret tie n t à ju ste titré .
La Délaissée, de Max M aurey, qui com mençait. le spectacle, a plu, bien que la situ a tion se prolonge un peu tro p longtem ps.
E T C O M M U N I C A T I O N S T É L É P H O N I Q U E S
LA
C R IS E E N O R IE N T
LES ALLIÉS NE REFONDENT PIS ENCORE
ILS CHERCHENT A GAGNER DU TEMPS
DÉCENTRALISATION DRAMATIQUE
d é i u n r f l i e n e t f o r m a l i t é s .
T R A N S P O R T S M IN EU R ES
MÜRITH- D HP ARG-FERT
M, rat det CfiRudrounien, lé
t é l i p h . 1 21 GENÈVE T élôpb. 1 21
IHBB2ÜT1DSS - EXHUMATIONS
pour mie colonie aussi vaste que la colonie française, e t cette fin tragique contribuer à faire obtenir l’assistance à domicile ou l’hospitalisation au milieu des p arents , et des amis dans la région où on a vécu.
LA POLITIQUE Elections au Conseil d’Etat
5 L’Association radicale-libérale de P lain palais a, la première de toutes les sociétés politiques, mis à son ordre du jour la ques tion de l’élection du Conseil d ’E ta t.
L ’assemblée générale de m ardi soir était présidée par M. C'h. Renaud-C'harrière, adjoint.
L a partie adm inistrative a été très courte. I l a été décidé que le groupe p o rterait à l’avenir le titre su iv an t : « Association radicale:libérale progressiste de Plainpalais ». L a discussion relative à l’élection du Conseil d ’E ta t (9 et 10 novembre) a été animée. Y ont pris p a rt MM. Adolphe Muller, H enri Schœ nau, conseillers m uni cipaux; P. Rousset, M axime Haissly, R othgeb, etc.
U n vote de principe est intervenu; l’As sociation donnera son adhésion à une liste po rtan t six candidats de gauche e t un candidat démocrate.
G ra n d C o n seil
Séance du mercredi 9 octobre
Présidence de M. Boveyron, président
Propositions individuelles
Néant.
Commission de grâce
M. Borel rapporte. Les préavis de la com pétence du G rand Conseil sont tous approu vés.
Interpellation de M. Martin-Achard
M .Perréard répond an nom du Conseil d ’E ta t en ce qui concerne la question relative au x lois d ’hygiène. Cette partie fera l’objet d ’une loi à p a rt pour l'application do la quelle il fau d ra un spécialiste de grande valeur. Ce qui concerne les constructions est du dom aine des trav au x publics.
M. M artin-A chard ne so contente pas de oette réponse. Il v o u d rait que le Conseil d ’E t a t co n stitu ât une commission ex trap arle m entaire avec le concours de spécialistes, hygiénistes e t architectes.
M. P erréard déclare quo le Conseil d ’E ta t se rallie entièrem ent à l’idée do M. M artin- Aohard.
Interpellation de M. Grandjean
M. Perréard répond quo le Conseil d ’E ta t
a nommé une commission cxtraparlem entai-
re qui a tenu deux séances e t a émis des scru pules en ce qui concerne l’admission des p ru d ’femmes. Elle voudrait renoncer à l’ins cription d office des femmes qui so n t au nom bre de 38.000. Au G rand Conseil de d on n e r son avis a v a n t 1914, d a te de.l’élection des p ru d ’hommes.
M- G randjean déclare qu’il espère que le Conseil d ’E ta t résoudra la question au mieux des intérêts de tous.
Réunions parcellaires
A une question posée antérieurem ent p a r M. Rivollet, relative aux réunions p a r cellaires, M. P erréard répond que cette question fera l’objet d ’un projet de loi qui se ra prochainem ent déposé.
Crédits supplémentaires
L e projet p o rtan t 155.515 francs de cré d its supplém entaires est renvoyé sans
dis-d ’accordis-d avec lui. I l élimine dis-d u dis-d é b a t deux points auxquels on a donné une im portant.; excessive : la présidence des cérémonii . universitaires, qui, en pays d é m ocratique, d o it ap p arten ir au gouverne m ent, e t la com position de la commission qui ne pose aucun principe nouveau, puisque dès la loi de 1848, la m ajorité a p p arten ait au Conseil d ’E ta t. L a loi de 1886 a été un com m encem ent de réaction contre les principes adm is en 1848 e t en 1872. Le principe adm is p a r cette loi e st absurde puisqu’il oblige un professeur d ’hébreu à se prononcer sur le cas d ’un can d id a t à une chaire de physiologie. Le nouveau pro jet supprim era les interventions inutiles et m ain tien t la m ajorité à l’U niversité. M. F azy ad m et l’indépendance des professeurs, mais pas celle de l’U niversité, qui e st payée par les deniers publics. Il croit qu’il fau t em pêcher le développem ent de l’esprit de corps e t de coterie d o n t Camperio e u t à se plaindre lorsqu’il se présenta en 1838 e t 1839 comme professeur avec l’appui de Rossi e t de Bellot. E t cependant, Camperio n ’é ta it pas un radical puisqu’il d ev in t chef du p arti conservateur genevois. Il devint professeur de d ro it plus ta rd , nom m é par le gouvernem ent radical.
M. Fazy term ine son discours en p ren an t la défense des chaires nouvelles proposées par le Conseil d ’E ta t. On a tta q u e certaines d ’en tre elles destinées à des hommes de g au che ou d ’extrêm e gauche e t on ne d it rien d ’autres destinées à des homm es de droite. Au lendem ain du congrès de la paix on p ro pose une chaire de chirurgie de guerre (M .
R utty: Nous voulons précisém ent la co m b at tre. Rires).11 fa u t tenir com pte d u m ouve m ent sociologique moderne. L ’honorable conseiller d ’E ta t est d ’accord avec la droite : il ne p erm ettra pas que jam ais l’enseigne m ent so it une tribune, un trem plin pour sou ten ir telle ou telle doctrine politique ou socia le. L ’U niversité do it rester une école de scien ce destinée à enseigner les faits e t rien de plus. Il n ’adm et pas que J’on y enseigne des p rin cipes en contradiction avec notre constitu tion qui stipule le respect des lois e t de la pro priété. M. Fazy conclut en repoussant le ren voi au Conseil d ’E ta t qui n ’a rien à y chan ger.
M. le D r G autier constate que la m inorité de la commission s ’est trouvée en face d ’un siège fait : ses argum ents étaien t à peine dis cutés e t ils étaien t écartés au vote. L a m ino rité dem ande l’ajournem ent pour exam iner les docum ents lus aujourd’hui.
M. R osier se réserve de répondre au cours du prem ier débat.
Le renvoi au Conseil d ’E ta t est repoussé e t le prem ier d é b a t ajourné.
Bâtiment électoral
M. Ody rapporte sur le projet de crédit de 605.000 fr. pour reconstruire le B âtim ent électoral. T out a été d it su r ce su jet dans les discussions précédentes. Depuis 1895 on con sidère la salle actuelle comme insuffisam m ent solide e t comme d ev an t être reconstruite à bref délai. Le peuple a refusé lo projet adopté par le G rand Conseil. A la suite do ce vote, le Conseil d ’E ta t a procédé à do nou velles études dans le sens d ’une reconstruc tion simple su r des données plus modestes. L a grande salle serait com plètem ent refaite sans sous-sol e t les deux pavillons côté B as tions e t côté Plaine seraient soumis à une ré fection complète. L a commission a écarté cette solution e t se rallie à la 3me : recons truction com plète sur un plan plus modeste que celui refusé p ar le peuple. Coût, un m il lion. C’est ce dernier p arti que prend la commission pour n ’avoir pas ù y rovonir et avoir un sous-sol pratique de 5 m. do h au teu r à offrir aux sociétés.
La commission s’est prononcée à la m ajo rité pour co projet qui réd u it de 500.000 fr. le projet refusé par lo peuple. .
M. Lacombo présente un rap p o rt de m ino rité concluant au renvoi pour étude au Conseil d ’E ta t de la solution N o l, réfection de la salle avec charpente m étallique.
Séance levée à 5 h. 50. ***
Prochaine séance samedi 13. Résumé de l’ordre du jour : P restation de serment de M. le juge C ougnard; projet* de loi :
A GENEVE
Le D épartem ent de l’instruction publique a décidé de consacrer deux des conférences qui seront faites cet hiver à l’A ula au projet de décentralisation dram atique à Genève, dont, nous avons e n treten u no3 lecteurs à diverses reprises déjà, et il a eu la très heU' reusc pensée d ’en confier le soin à l’éininent critique français J . Ernest-Charles, qui connaît adm irablem ent les choses du th é â tre moderne e t d o n t, à m aintes reprises, on a pu apprécier à Genève la largeur d ’esprit et le talen t oratoire. On sait que M. J . E m est- Charles a pris une p a rt im portante dans l’organisation des fêtes parisiennes du deuxièm e centenaire de la naissance de J .- J . Rousseau. C’est lui qui av a it été chargé do prendre la parole à la cérémonie de la Sorbonno, au nom d u comité.
Les deux conférences de M. J . E m est- Charles auront, lieu à la fin du mois de novembre.
E n voici le som m aire : Un projet de dé centralisation th éâtrale à Genève. — Le th é â tre à Genève. — Le rôle d ’une cité intellectuelle. — Les œuvres dram atiques de la Suisse française. — M athias M orhardt ; son théâtre. — Les grandes légendes con tem poraines : A la Gloire d'aimer, la P rin cesse Hélène, lo Mort du Roi, V Esprit nou veau, la Circulation des Idées, la Loi du Sacri fice, Outamaroff.— Le lyrism e au théâtre. — Contre l’abus d u réalisme et ses conséquences morales et sociales. — Le th éâtre français d ’aujourd'hui. — L ’action d ’un th éâtre sur la foule. — P our la représentation. — Suprém aties littéraires. — Centres de cul tu re française. — Gcnève-Paris. — L ’in fluencé de la pensée française dans le monde.
»**
Nous avons d it que le comité d ’initiative d o n t 1e président est notre aim able conci toyen, M. le professeur Louis Favre,- a formé un comité de patronage qui a à sa têto MM. Adrien Lachenal, B ernard B ou vier e t Ferdinand H odler. P arm i les per sonnalités qui o n t donné leur adhésion à ce com ité, nous pouvons signaler MM. Th. D ufour, directeur honoraire de la Bibliothèque de Genève, G ustave D oret, com positeur de m usique; A lbert Malsch, professeur à l’U niversité; Rodo de Nieder- hæ usern, statu aire, e t Charles Vuille, avocat.
A R T SOCIAL
Grand concert à cinq scusNous îappelons que le grand conceri qui sera donncce soir au V ictoria-H all avec le concours de M. R obert Pollak, violoniste, Jo h a n y A ubcrt, pianiste, et W illiam Bas- ta rd oigvniste, n ’e st pas uniquem ent réservé au x auditeurs de l’A rt social, mais à tous «es ouvriers, petits employés etc., que cela peut intéresser.
Les billets à 25 centimes so n t en vente dès ce jour : ù la Chambre de travail, lu e du Tem ple; librairie Menkès, iu c de Carouge; R e sta u ra n t économique, m e de la Scie et chez MM. B run e t P riv â t, pharm aciens, Longemalle et W achsm uth, rue des Pâquis.
Les billets re s ta n 's seront vendus le soir à l’entrée.
In u tile de dire que ce concert, avec le concours d ’a rtiste s virtuoses de cette valeur, sera une des plus belles m anifestations musicales de la saison.
L a situation s'aggrave cF heure en heure et V Europe se montre de plus en plus im puissante. L'entente, qui ne fut, d'ailleurs, jam ais complète depuis qu’on m odifia la proposition Poincaré, paraît avoir reçu un rude coup s’il fa u t en croire une inform a tion assez peu invraisemblable d’après la quelle la Russie consentirait une première avance de fonds à la Bulgarie. I l est de plus en plus évident que le cabinet de Sofia est maître de la situation et que, sous son in sp i ration. la réponse des alliés balkaniques a u x propositions de réformes en Macédoine sera négative. Cette réponse, dont les dé pêches laissent deviner la substance, ne sera sans doute officielle que lorsque les alliés auront terminé leur concentration el que, tous atouts eu m ains, ils pourront jouer cartes sur table. D 'autre part, la Porte ne parait guère disposée à exécuter intégrale ment et loyalement les dispositions d u traité de B erlin
;
elle a adopté, dans les dernières vingt-quatre heures, une attitude nettement belliqueuse qui fa it prévoir les hostilités à bref délai et peut-être une déclaration de guerre du côlc turc. D ans ces conditions, les puissances ont, pour le moment, renoncéà une nouvelle démarche à Y ild iz Iiioslc.
L’entente balkanique
P aris, 9.— Le Tem psse d it à même de pré ciser les clauses de l’en ten te balkanique qui com porte les engagem ents suivants : L ’en te n te est écrite. L ’en ten te n ’est pas une en te n te à q u atre mais elle e st constituée par trois ententes à deux. Le T em ps d it que le b u t de celles-ci serait la m obilisation collée tive en vue des réformes en Macédoine.
Le Monténégro est-il seul ?
P aris, 9. — Des dém arches qui o n t été faites auprès des E ta ts balkaniques, mie seule c’est-à-dire celle de C ettigné a eu ju sq u 'à présent un ré s u lta t positif. On sait quelle n e tte té a affecté la réponse du gouvernem en monténégrin. Un détail in téiessan t doit être noté à ce sujet : On assure qu’a v a n t la dé marche des représentants de la Russie e t de f’A utriche-H ongrie, les m inistres de Serbie e t de Grèce à C ettigné se sont rendus auprès du m n is tre des affaires étrangères du Mon ténégro e t au raien t assez vivem ent insisté pour que la déclaration de guerre à la Tur quie ( û ’, to u t au moins, ajournée. Leurs efforts o n t été vains. Il semble donc que le M onténégro, eu a y a n t im m édiatem ent re cours au x arm es, a it agi à l’instigation de la Bulgarie seule car on te refuse toujours à croire que le Monténégro a it assumé seul une pareille responsabilité.
A midi, au m uiatère des affaires étrangè les, on n ’a v a it encore reçu aucune connnu nication officielle sur la décision définitive du roi Ferdinand. Le m inistre des affaires étrangères do Belirrade a d it qu'il en référé m it au Conseil des m inistres. L a réponse grecque se rapprochera beaucoup de celle de la Serbie e t de la Bulgarie.
La démarche à Sofia
Sofia, 9. [Bureau de Correspondante Viennois!. — ü ii ne peut encore juger di ré s u lta t obtenu p ar la com m unication austro-'!usse eu faveur du m aintien de la paix. On c ro it généralem ent, dans les cer cles officiels, qu’un résu ltat ne pourra être obtenu que si les puissances fixent exacte ment dans leur com m unication, les réformes qu’elles exigeront et prennent •l’engagement de les faire réaliser.
F rancfort, 9. — On mamie de C onstan tinople à la Galette de Francfort : La Porte vient de recevoir une im p o rtan te com m uni cation de sir Ed. G rey disant, que les puis sances interviendront de nouveau demain à Sofia avec énergie. Les grandes puissances feront connaître à la Bulgarie leur décision •nébranlablo de m aintenir L’intégrité terri ioriale de la T urquie e t de s’opposer à ce que la Bulgarie, même victorieuse, retire le m oindic avantage pécuniaire ou te r ritorial de la guerre.
La réponse présumée de la Bulgarie
Sofia, 9. — L ’Agence télégraphique bulgare com m unique la dépêche suivante : Le Conseil des m inistres a discuté aujourd’hui la com m unication faite hier au P résident d u Conseil e t au m inistre des affaires étrangères par les m in u ties de Russie e t d ’A utnchc-H on- grie.
Le Conseil des n in is tre s n e tro u v a pas dans c e tte com m unication ce qu'il espérait y tro u ver c’est-à-dire des détails sur les réformes exigées de la T urquie e t les garanties néces saires relatives à ces réformes.
A vant de prendre une décision, le Conseil des m inistres a u ra un échange de vues avec les Cabinets de Belgrade et d ’Athènes.
le com m encem ent de s o n . conflit avec la T urquie n ’est qu’une question d ’heures. D ans tous les ca% la situation actuelle ne sau rait se prolonger.
Chroniquo régional©
Annemasse. — L ’au tre soir, après avoirrendu visite à de nom breux m archands de vins, un groupe de jeunes gens parcouraient la rue des Voirons, lorsque subitem ent uno violente querelle éclata en tre eux; aussitôt des coups furent échangés e t bientôt, le nom mé T issot, 20 ans, ouvrier m anœ uvre, grave' m eut a tte in t à la tête, tom bait lourdem ent en perd an t son sang e t re s ta it sans connaissance. Ce n ’est que longtem ps après que, transporté chez son patron, Tissot re p rit connaissance. L ’enquête, im m édiatem ent ouverte p ar la gendarm erie, am ena l’arrestation d u nommé Camille T., originaire d ’Annemasse.
Combe-de-Sillingy. — Lundi m atin, vers
neuf heures e t demie, un violent incendie a d é tru it trois maisons à la Combc-de-Sillingy. Le feu a pris naissance dans la grange de M. Joseph D upont, épicier, e t s ’est com m u niqué aux maisons de MM. Joseph T ro ttc t e t Jean-M arie Maillet. U ne partio du bétail de M. D upont est restée dans les flammes. Les secours furent organisés p ar les pompiers de Chilly. Les pertes sont évaluées à 41.000 fr., soit pour Dupont., 13.000 fr.; pour T ro tte t, 24.000 fr. e t pour Maillet, 4.000 fr. Les trois sinistrés sont assurés. On ignore encoro les causes de l’incendie.
Saint-Julien. —On annonce la m ort de M.
Joseph H u m b ert, ancien avoué e t ancien juge de paix à St-Julien-en-G enevois, surve nue à l’âge de 73 ans.
M. H u m b ert exerça p endant tren te ans la profession d'avoué à SL-Julien, puis il fut nomm é jugo de paix à A bondance on 1888. En 1900, il fu t appelé au x mêmes fonctions à St-Juliou, où il exerça p en d an t plus de h u it ans.
P a r sa connaissance des affaires et son ta c t, il av ait su s’a ttire r la sym pathie e t le respect de tous les h ab itan ts d u canton de St-Julien.
Répondre d’abord, agir ensuite
Londres, 10. — D ans les m ilieux bul gares on pense que la Bulgarie ne répondra au x puissances que dans deux ou trois jours. On regarde comme im probable que la Bulga rie, la Serbie e t la Grèce puissent déclarer la guerre av a n t d ’avoir répondu aux puis sances. Le m inistre de Grèce a déclaré aux journalistes que lo roi n ’arriv erait que ta cl dans la soirée à Athènes e t qu’il est impossi ble de déclarer la guerre en son absence. ,
Belgiadc, 9. — Le S am ou prava organe gou vernem cntal annonce que M. Paclutch président du Conseil a reçu une note verbale remise par les m inistres d ’A utriche-H ongne e t de Russie dem andant le m aintien de la paix e t du s ’atu quoterritorial.
M. P aehitch a déclaré qu’il donnera plus ta rd la réponse du gouvernem ent serbe.
Londres, 10. — On apprend que lo gou vernem ent serbe a informé les puissances q u'il donnera une réponse à leur démarcht dans un jour ou deux. On ajoute que la Ser bie considère ces dém arches comme un peu tardives en présence de la molvlisarion de la T urquie ot des hostilités qui o n t d é jà éclaté entre la T urquie e t le Monténégro.
Que faut-il en déduire?
F ra n e to r', 9. — On m ande de Constanti- nople à la Gazette de Francfortque le m inistre de Grèce a reçu l’ordre lie q u itter la Turquie aujourd’hui ou demain.
Ils gagnent du temps
Paris, 10. — C’é ta it m ercredi jo u r de réception diplom atique ail m inistère des affaires étrangères. Les mem bres d u corps diplom atique sont arrivés nom breux au Quai d ’Orsay. M. Poincaré a eu, n o tam m ent, un entretien avec les am bassadeurs d ’Italie et de Turquie e t avec les m inistres de Bulgarie, Grèce e t Serbie. Le président du conseil n ’a pas cnoore reçu la réponse des E ta ts balkaniques à la n o te des puis sances. A Sofia, le m inistre des affaires étrangères a , dem andé le tem ps do réflé chir, en faisant observer que la dém arche des puissances lui paraissait tardive e t que, peut-être, elle eût eu plus de succès si elle av ait été faite quinzo jours plus tô t. On es tim e quo la Bulgarie entend se donner lo tem ps d ’achever sa concentration e t que
L’ÉTAT D'ESPRIT EN TURQUIE
Constantinople, 9. — Les m ilim x o tto mans reprochant vivenu-nt au gouvernemen! d ’avoir laissé entrevoir la guerre et provoqué des m anifestations patriotiques, pour fina lem ent céder. Le m écontentem ent est grand dans l’arm ée ottom ane. Le sentim ent m usul man est très surexcité. On crain t des inci d ents graves.
Paris, 9. — Le m inistre de Serbie à Paris estim e que le Monténégro a probablem ent été poussé à agir p ar ses engagem ents envers les Malissores e t les Serbes du sandjak. Lo m inistre a ajouté que si la Serbie do it le suivre, il ne croit pas que ce so it a v a n t deux ou trois jours, le gouvernem ent sorbe dési ra n t agir avec déférence envers les puissances.
C’est aux Bulgares Tju’ils en veulent!
Constantinople, 9. — Selon certains renseignem ents, si la guerre éclatait, tous les efforts de la T urquie p o rteraien t sur la Bulgarie.
L a presse locale tu rq u e publie^iujourd’hui la désignation des généraux et des com m an d an ts do divisions.
Les autorités o n t saisi aujourd’hui 350 wagons de m unitions serbes en tran sit e t deux wagons de marchandises grecs arrivés ici.
Lo dernier Conseil des m inistres a duré douze heures. Mahmoud-Chefket-paclia, chef de l’état-m ajo r général ot plusieurs officiers supérieurs o n t assisté à une partie des déli bérations.
C onstantinople, 9. — Le b ru it court que la sem aine dernière 130 millions de m arks ont été envoyés de Berlin à Constantinople par la Roum anie. Cette somme a u ra it été prélevée su r les fonils déposés p ar le .-ultan A bdul-H am id e t destinée aux dépenses pour la guerre.
La saisie des navires grecs
Une facétie de la PorteConstantinople, 9. — Tous les am bassa deurs o n t fa it hier des représentations à la P orte au su je t de la saisie des bateaux hellènes tra n sp o rta n t des m archandises é tra n gères. Le Conseil des m inistres a décidé aujourd’hui de relaxer les bateaux in u tili sables pour les transports m ilitaires.
Pauvre Convention de La Haye
Constantinonle, 9. — Une note officieuse d it que la déclaration de guerre du M onté négro est contraire au x dispositions de la Convention de la H aye cr.r le Monténégro n ’a pas fait appel à la m édiation d ’un tiers av'ant de recourir au x arm es. D ’au tre p a rt, cette déclaration.de guerre, parle de m alentendus, ce qui prouve qu’il n ’existe pas de raison sé- neuse de n atu reà justifier une guerre. •
Les Arnautes attaquent les Turcs
Salonique, 10. — E ssad pacha qui a con- ’inué à m archer d ’A ktche-H issar vers Scu tari a laissé un bataillon dans la légion de Berar.e. dans le but de garder la route. Ce bataillon a été a tta q u é par une forte bande d ’A rnautes e t a subi des pertes con sidérables mais a mis les A rnautes en dé- oute en leu r infligeant égalem ent des pertes sensibles.
Podgoritza, Plaminitza, Bérane
Salonique, 9. — Les nouvelles provenant de la frontière serbe e t de la frontière bul gare, so n t très alarm antes. La mobilisation est générale. Les troupes opèrent leur con centration. Des postes m ilitaires turcs ont été attaqués. On signale le passage de fortes
bandes par le territoire macédonien. Ce pendant, les autorités et l’élém ent m usul m an conservent un calme absolu. S ur l’ordre du m inistère de la guerre quatorze classes ont été appelées sous les drapeaux.
Podgoritza, 10. — Le Monténégro a commencé mercredi m atin les hostilités contre la Turquie par l’a tta q u e d ’une forte position turque en face de Podgoritza; A près le feu de l’artillerie, les Turcs ont a tta q u é le3 hauteurs de Blam initza é t les M onténégrins se sont avancés en a tta q u a n t les hauteurs de D etsith. Des renforts turcs sont arrivés dans l’après-midi. Une bataille générale a commencé, qui dure encore.
Constantinople, 10. — On annonce offi ciellem ent que les com bats d u re n t encore au to u r de Bérane, oit les réguliers turcs e t les volontaires albanais d ’Ipek e t Dia- kow a so n t arrivés. On dém ent que les Turcs soient entrés à Podgoritza.
Constantinople, 9. — Des inform ations de source privée reçues par plusieurs journaux annoncent que les Albanais, sous les ordres de R iza-bey seraient parvenus à dégager la ville de Bécane.
Le Salai: annonce que les M onténégrins
ont choisi Bcrane comme lieu de jonction avec l’arm ée serbe qui au rait égalem ent te n té de franchir la frontière du côté de Gusinje. Berlin, 10. — Toute la presse s’a tte n d pour jeudi ou vendredi à des événem ents im por ta n ts dans les Balkans, notam m ent à la d é claration de guerre de la Grèce.
Guerre en aéroplane
Innsbi uek. 9. — P, ndan* les deux dernières sem r :nes plus de 30 aé.op'.r.ncs provenant de F rance e t à destina'.ii n des E ia 's balkani ques, ont passé par Innsbiuek.
500.000 Turcs contre
8 00.000 alliés
Londres, 10. — Le D aily M ail se d it fnformé de bonne source que la Turquie a 250.000 hommes de troupes rassemblés sur la frontière de Bulgarie e t de Serbie. L a m obilisation est com plète en E n-ope et il va être procédé à celle des troupes d ’Asie, ce qui fournira 200 à 250.000 hommes sans com pter les réserves. L a Turquie au ra donc 500.000 hommes de troupes sur les lieux. (On sait d ’au tre p art que les alliés disposent de 750 à 800.000 soldats).
Constantinople, 10. — Le m inistre de la guerre a autorisé les journalistes étrangers à suivre les opérations de la guerre à raison de trois journalistes par pays.
Le ministre-soldat
P aris, 10. — M. Stanciof, m inistre de B ul garie à Paris, officier de réserve dans son pays, a manifesté l’intention de rejoindre im m édiatem ent son corps si la guerre éclate en tre la Bulgarie e t la Turquie.
Pas de mobilisation russe
Saint-Pétersbourg. 10. — Une note offi. cietise d it que l’inform ation des jo u rn au f allemands relative à une mobilisation russe; est dénuée de fondem ent. N on seulemeni il n ’y a pas eu mobilisation mais la mobili* sation à titre d ’e s s a i faite dans quelque! gouvernem ents de la Russie d ’Europo, signalée le .>0 septem bre dernier, est terminée et les réservistes convoqués à cette occasion ont été congédiés.
Les volontaires
Odessa, 10. — Avec l.i-s en lim ent du gouvernem ent, le consul do ( Jièce a com mence 1 in stin ct ion des volontaires pour la guerre. Le nonibre des inscrits est de 150. Selon une au tre inform ation 20.000 volon taires russes ont déjà dem andé l'autorisation de s’engager dans les Balkans.
“ i!'S u 'U, 10. — Au ci lu s d 'u n giand m eeting de sym pathie cm e s I.-, Seibie tro.s mille volontaires se sent inscrits.
L’Italie et Garibaldi
Paris, 9. — Le Tem ps et la Liberté pu blient la dépêche suivante de Rome : Le gouvernem ent italien a fait, savoir au geneial R icciotti G aribaldi qu il ne per m e ttra it pas le d ép art de volontaires ita liens pour l i Grèce el qu'il ferait étriiitcnient surveiller les ports d'em barquem ent ita liens.
LES MAC NAMARA
Ils voulaient faire sauf^r
le canal de Panama
Indianopolis, 9. — Le m inistère publio in ten te une action contre le t r p fam eux Mac N am ara connu pour ses idées grévistes e t ses a tte n ta ts à la dynam ite. 11 l’inculpe d ’avoir, avec des complices, form é le p ro jet de faire sau ter les écluse.! du canal de P a nam a. Le projet, qui a échoué fr.ute de pou voir se procurer des explosifs en quantité suffisante, a été révélé par l’un des com plices Mac Manigal.
DRAME SANGLANT
Les “promesses” de l’Europe
Athènes, 9. — Les m inistres d ’Autriche- ( ^Hongrie e t de Russie m andataires des puis sances o n t remis m ardi soir la déclaration attendue. Le m inistre de Russie a fa it égalem ent une comm'unication verbale. La déclaration peut se résum er ainsi : P ro messe formelle de prendre en m ains les réformes à réaliser dans l'em pire ottom an, sur la base de l’article 23 e t sous réserve for melle de l’intégrité de l’em pire ottom an. Les puissances réprouvent to u t acte qui pourrait être de n ature à troubler la paix. Si, malgré to u t, la guerre éclatait, les puis sances ne perm ettraien t aucune m odifi cation d u statu quo territorial dans la T u r quie d ’Europee.
L a com m unication verbale russe relève le fait que les puissances se so n t concertées pour obtenir de la P orte des réformes sé rieuses. T oute action des E ta ts balkaniques serait, fâcheuse, car ces E ta ts ne pourraient jam ais obtenir pour les populations chré tiennes plus que les puissances so n t réso lues à obtenir de la P orte.
Vienne, 9. — Le m inistère commun réuni la n u it dernière a discuté des événe m ents des Balkans e t su rto u t de la décla ratio n de guerre du Monténégro. L a séance a duré jusqu’à 3 h. du m atin. Les m inistres se so n t séparés sans prendre de décision La prochaine réunion comm une au ra lieu après-m idi, à 5 heures. O utre les crédits dem andés pour l’arm ée, le m inistère de la guerre dem ande do forts crédita supplé m entaires pour la marine.
UNE FAUTE CHÈREMENT PAYÉEj
Bâle, 10. — H ier soir, vers 5 hcuies, un dram e r ’e3t déroulé dans un rpsUiurcnb du Petit-B ale. D eux consom m âteuis. ce»
compagnés d ’une de me, ont échani é tics coups de revolver. Les deux hommes ont été tués e t la femme tran sp o rtée grièvem ent blessée à l’hôpital.
On donne les détails suivants sur la tragédie. Les acieurs du dram e sont l'en trepreneur Speiser. âgé d ’environ 50 ans, de Friedingen, p i s de Leopoidshœhe, sa femme, un peu pins jeune que lui. et un secrétaire des chemins de fer de Leopolôs- hœhe. M. Speiser, qui a v o it eu connaissance d un rendez-vous donné à sa femme par le secrétaire, su rv in t dans l'hôtel où se tro u vaien t les coupables e t la discussion qui éclata se term ina par des coups de revolver. On n ’a pas encore pu é 'a b lir les pé ipé.ie» d u dram e, la femme, seu'e stirvivan'-e, é ta n t grièvem ent biessAe. l’hônitau
— Mortel accident.
Aigle, 10. — M. Em ile B um ier, 60 ans, agri culteur, de Leysin, descendait en char su t le Sépey lorsqu'une autom obile effraya le cheval qui s’emballa. IL B urnier, traîné sur un certain parcours, a succombé peu après
à ses blessures.
— Dalba condamné.
Rom e, 9. — L a cour d ’açsises a rendu son jugem ent dans l’affaire Dai'oa. Las jurés ne se sont réunis que pendant quinze m inutes d ans la salle des délibérations. Ils o n t refusé à l’accusé les circonstances attén u an tes.
D alba a été condamné à tre n te ans de réclusion.
AV IATION
D’I al e en Cor e
Pise, 9. — L ’aviateur Enrico Caglioni a v a it te n té ce m atin de com m encer le raid Pise-Bastia. A yant rencontré de forts cou ran ts il av ait d û renoncer à son projet. Mercredi après-midi, à 3 h., après avoir essayé son m oteur, il s’est élevé à 500 m ètres au-dessus de l’aérodi-ome a t a pris la direc tion de la mer.
Pise, 9. — Des nouvelles reçues de Corse annoncent que l’av iateu r Cagliani est arrivé
à 5 h. du soir à B astia. Scn voyage a été m arqu’ d ’aucun accident.
LA C 3 1 S E EN O R IE N T
La mobilisation en Macédoine
et en Anatolie
Sofia, 10. — On apprend ici que la mobi lisation turque progresse activement, do mê me que la concentration des trois divisions de Constantinople, qui ont reçu l’ordre d ’al 1er en Macédoine e t qui ont commencé à p artir hier. Les pièces de siège d ’A ndrinople qui av aien t été transportées au x D ardanel les so n t reparties pour Anclrinople. L a flotte turque est arrivée à Constantinople. Plusieurs bâtim ents so n t répartis à l’entrée du Bos phore dans la Mer Noire. Le gouvernem ent a réquisitionné tous les anim aux de tra it, nO' tam u ien t deux mille clicvaux de voitures de placc.
On estim e le nom bre to ta l des troupes t u r ques actuellem ent en Macédoine, à 2SO.OOO hommes d o n t 150.000 en Thrace.
Salonique, 10. — Le gouvernem ent a fait savoir que la ligne de Salonique à Cons tantinople doit être tenue prête sans délai pour les tran sp o rts m ilitaires v en an t d ’Ana tolie. L a commission de m obilisation pré parc déjà les plans des trniijs pour toutes les lignes. Le tran sp o rt des voyageurs e t dos m ar chandises sera probablem ent suspendu à p a rtir de m ardi prochain. Les A rnautes de Kossowo o n t adressé par l’interm édiaire de l’U hlem a, un télégram m e à Constantinople, se déclarant prêts à m archer contre l’enne mi. Les régim ents de rédifs de D iakow a e t ~ k, avec deux batteries, so n t partis vers K ôprulu.
La réponse des alliés
Londres, 10. — Le correspondant spécial d u D aily .M a il ù Sofia télégraphie qu’au cours d ’une entrevue, lo président du Con seil, M. Guechof, a déclaré m ercredi m atin quo la proposition des puissances n ’est pas cceptable é ta n t donné qu’ello ne fournit as do garanties.
Londres, 10. — On m ande de Belgrade au D aily Telegraph : L a réponse de la Serbie la n o te des puissances sera négative. L a form ule exacte sera soumise au x cabi nets des différents E ta ts balkaniques.
A thènes, 10. — A ussitôt après l’arrivée ■lu roi, un conseil des m inistres a été tenu sous sa présidence. Le gouvernem ent semble décidé à ne pas accepter de propositions, mémo à en trer en négociations ta n t que la P o rte n ’au ra pas relâché les navires grecs saisis. C’est dans ce sens que la Grèce ré pondra au x puissances.
Londros, 10. — Sir E d. Grey a télégra
phié à l’ambassade de G rande-Bretagne à C onstantinople de faire com prendre au gouvernem ent ottom an que l’A ngleterre estim e que la détention des navires grecs dans les eaux turques ne sau rait se ju s ti fier et que l’A ngleterre réserve ses droits au su je t de ses intérêts commerciaux. (Officiel).
Les Bulgares sont toujours là!
Paris, 10. — Le correspondant du M atin
à Sofia a y a n t dem andé à un m em bre du ca b in et bulgare quelles conséquences la B ul garie tire ra it de la déclaration de guerre du M onténégro, celui-ci a répondu : « Il va de soi que nous n ’abandonnerons pas notre allié ».
La Russie prête à la Bulgarie
Francfort, 10. — On annonce de Sofia
à la Gazette de Francfort que la banque d ’E ta t russe a ouvert à la B anque N ationale bulgare un crédit de vingt-cinq millions de francs. Si ce fait est établi, cela prou v erait que la Russie se livre à une politique
à double face e t que les efforts de M. Sasonof pour m aintenir la paix se heurteraient, dans les cercles dirigeants, à une tendance adverse.
L’amitié roumaine
Londres, 10. — On m ande de Sofia au
T im es que le gouvernem ent roum ain adonné à la Bulgarie des assurances formelles concernant sa neutralité. C ette note [est conçue dans la forme la plus amicale.
L’Europe s’abstient
Constantinople, 10. — La dém arche collec tive des am bassadeurs n’a pas eu lieu. On croit que cela tie n t à ce que M. Pallavicini et M. Vangenheim n ’ont pas reçu d ’in stru c tions.
H semble que malgré la déclaration du gouvernem ent au su jet de la loi de 1880, la P orte ne so it pas disposée à accepter a u jo u rd ’hui l’article 29 du tra ité de Berlin. E n ad m e tta n t que les puissances prennent en main les réformes en Macédoine, on est cer tain qu’on renverserait to u t gouvernem ent qui accepterait sous une forme quelconque, le co n trat de l’Europe.
Le m arquis Pallavaoini a oonféré longue m ent avec K iam il e t N oradunghian. On croit qu’il s’efforce de sonder les dispositions de la P o rte au su je t de la dém arche projetée p ar les puissances.
Avant
les
hostilités
Paris, 10. —r On m ande de Sofia au Gaulois:
Le bruit oourt aveo pereistanoe qu# le
gou-vernem ent v ien t d ’in v iter son représentant à Constantinople à dem ander ses passe-ports.
P aris, 10.— Le M atinsignale q u ’un grand nom bre d ’étu d ian ts e t membres de la colonie tu rq u e o n t accom pagné hier soir à la gare plusieurs officiers turcs appelés à Constan tinople.
L'INQUIÉTUDE A PARIS
La guerre se généralisera-t-elle?
(De noire correspondant de Paris)
9 octobre. Il fau t rem onter aux grandes crises de Fa- ehoda, de Tanger, d ’Agadir pour se souvenir d ’une agitation e t d ’une inquiétude com pa rables à celles que traverse l’opinion fran çaise en ce m om ent. Une véritable panique s’est em parée de la Bourse aujourd'hui ot la- ren te française a b a ttu son propre r w . d de baisse obtenu liier, en descendant à 89.50. Toutes les valeurs qui tiennent de près ou de loin aux intérêts des belligérants o n t subi le même sort.
M aintenant que la gueire est certaine, ott s’inquiète de sa répercussion sur la politique européenne. J ’ai rencontré cet après-midi à la Chambre plusieurs parlem entaires; tous ont manifesté dev an t moi la même crainte au su je t d ’une extension des hostilités dans u a avenir peu éloigné. L ’un d ’eux, M. Viviani, ancien m inistre, m ’a paru particulièrem ent soucieux.
J ’ai rencontré également M. Jaurès. Le leader socialiste est n ettem en t pessimiste. Il m ’a d it : « Puisque l'E urope n ’a pas su év iter la guerre dans les B alkans, elle ne saura pas écarter la généralisation d u conflit. »I1 est convaincu que les E ta ts balkaniques sont encouragés dans leur a ttitu d e par une p a rtis prépondérante des dirigeants russes e t il blâmo sévèrem ent l’a ttitu d e de l’am bassa deur do R ussie à P aris, M. Isw olsky, d o n t la haine pour l’A utriohe est notoire. « Si tous les dém ocrates de l’E urope ne savent pas in»p poser la paix à leurs gouvernem ents, m 'a d it en te rm in a n t M. Jaurès, nous courons à un* guerre oertaine. »
— Itéglma dw «aux.
Zurioh, 10. — L a seconde assemblée géné rale ordinaire de l’Union suisse pour le régi me des eaux au ra lieu sam edi 12 courant & Rheinfelden. Les participants se rendront 4 Aujrst pour visiter la n«uveUe é c l u s * ___ -»