LES ÉDITIONS GEORGES-ANQUETIL, 39, Boulevard Berthïer, PARIS
(xvn )DU MEME AUTEUR:
Le
livre leplus formidable du
siècle :SATAN CONDUIT LE BAL
a obtenu à
Genève
le Prix. International de Littérature de 1925, avec cette mention:"
Un
des plusbeaux livres de la Littérature" française depuis plusieurs années. ,
Ce
livrehallucinant, uniqueetprodigieux,émeut, passionne,prendetrévolte tour a tour son lecteur. Il ne peut laisser indifférent aucun être qui pense.C
est le plus effroyable réquisitoire dressé contre les hideurs sociales;
c’est la fresque la plus gigantesque de la luxure moderne. La critique a été unanime a saluer ce livre comme un chef-d’œuvre.
750“ MILLE
550 pages
|
5
fr.Le bréviaire de l’angoisse humaine
,
Un
crid'espérance aux portes du tombeau
:LE RELIQUAIRE DE LA MORT
Présentation de grand luxe sous une couverture bleu et or, d’après un bas-relief en or repoussé du ix" siècle. Hors-texte polychromes d’après les miniatures et les enluminures des plus somptueux livres d heures du
Moyen Age.
160 mille)
|0
fr.POURQUOI CE PAMPHLET ?
Si,
au
lieu (le s'acharnerà cacher
les houles,on
les dévoilait, j'imagine
que
tout n’en iraitque mieux
Octave MIRBEAU.
Lorsque
leshommes de fortune
assise n'ont plus ni foi enDieu,
ni craintede
la justice, ni respect d'eux-mêmes,
le devoirdu
publiciste estde ramasser
leurfange
et de la leur jeterau
visage !D
rLUIZ.
Attirer l’attention
publique
sur les scandales etréclamer leur répression, est-ce
donc commettre un
acte répréhensibleou
bien n'est-cepas
rendre,au
contraire,au pays
tout entier,un
véritable service ?Alexandre MILLERAND.
(Plaidoirie pour Lucien
DESCAVES.)
Laissez
dire, laissez-vous blâmer,condamner,
emprisonner, laissez-vous pendre,mais
publiez votre pensée !Ce
n'est pasun
droit : c’estun
devoir.— Mais
l’abus ?—
Sottiseque
cemot
!Ceux
qui l’ont inventé, ce sontceux
quivraiment abusent de
la presse,en imprimant
ce qu’ils veulent, trompant,
calomniant
etempêchant de
répondre ”.Paul-Louis COURRIER.
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et
qui perd aujourd'hui
bourgeoisie et plebe.Les mœurs chevaleresques
et galantes qui distinguèrent nosaïeux ont disparu
; lemariage
estdevenu une
affaire.© © ©
Le concubinage dédaigné, nous sommes en
pleine promiscuité, tant la paillardise estdevenue
universelle,tant elle est
pour nous chose
légère.© © ©
Nous
voilàparvenus à
1amour
uni sexuel ;on
parlede
parties fines oi. la passion se livre,comme
lesRomains de Juvénal, à
descombats
tribadiques.© © ©
Dernier mot d'une
société qui semeurt en appelant
L'amour, et qui
ne retrouvera
l’amour, la vie, 1honneur, que
le jouroù s’échappera de
saconscience
le cride
salut :
JUSTICE
!PROUDHON.
(Publié en préface à Y Institut
deVolupté, de
Fernand Kolney, aux Éditions Georger-Anquetil.)
Itv
valuj ijnirideLui mine.(Lue, VT, 25).
« EL lafemme e/ail velue depourpreel décarlate elparée d'or, de pierres précieuses el de perle.) ; elle avait à la main une couped'orpleine desabomination.
et de la souillure de ses impudicité.). Et sur oon front était écrit ce nom mystérieux: la grande Babylone, la mèredes impudiciléset desabomination.»de la terre.
Je vi.t celle femme enivrée du sang des saints el du sang des martyrs de Jésus. »
(Révélation de Saint Jean)
J
e voisune
race pourrie,U n
lestinpréparé pour
les versdu
cercueil !Dans
la jactancede
1 orgueil.Que
disent-ilsà Samarie
?La
vision linit.Le
propliète fidèleLa
redit à la foule, et fut plus liai' d elle.Israël,
désormais perdu de
voluptés,N’
avait plus leregard qui
saisit ces clartés.La
nuit se laitprofonde où
s éteint la prière !Jérusalem dormit à
cescoups de tonnerre
;Et maudissant
les saints, résolue à périr.Ne
sut point s éveiller,pas même pour
mourir...(Les Filles de Babylone).
((Üf}
JS
J'W W
VA, v/'W*
*M<f. '
Plus bas que le Directoire
!Plus bas que le Bas-Empire romain
!E
t
d’abord,pour qu’on no
taxe point d'exagération l’auteur de Satan conduit le bal, je vais citermes
auteurs.L'Illustrationj qui
ne
passepour un
journal ni bolcheviste, ni tendan- cieux, ni pornographique, a publié,dans
sonnuméro du
27 août dernier, lacom-
position de
Léon Faure
t (quenous avons
tenu à reproduire ci-contre), avec cette légende : « la denièremoue
a Biarritz :LE BAIN DE SOLEIL PIQUE-NIQUE, SUR LA plage des basques )>. Suivait ce texte, toujours de l'Illustration :
« Il est de
mode,
cette année,aux
heures les /dus chaudesdu
jour où, jadis, 011 recherchait la fraîcheur de l'ombre, de s'étendre dans leplus léger
des cos-tumes
sur le sable brûlant et deprendre
,après le bain de mer, son bain de soleil,
qui dore la
peau comme un
pain sortantdu
fournil... Etcomme
il importe d'in- nover sans cesse, c'est la petite plage des Basques, jadis délaisséepour
la grande- plage prochedu
Casino, qui est, à pré- sent,V
endroit le /dusselect pour
ces agapes. »«Peupie Je Ker-Is, repens-toi et/aïspénitence... carle Seigneurest lassé d’avoirtolérétes forfaits...
«Ker-ls!... Ker-Is!... le malheur est sur toi si ton repentir n’arrêtepasla colère deDieu...
« Ker-Is!... Ker-ls ... tremble pour tes habitants, pour lespalaiset tesrichesses... Le châtiment viendra pou, toi,
carladroite duSeigneurest terrible...»
MARC DAUBRIVE.
(LuCite luxurieuse).
Là
vraiment, cher confrère, votre noteest parfaite et tout y est : de l'exhibition-
nisme au
snobisme, attesté par le trait finaI.
Reproduisant lui-même
cette composi-tion, notre confrère Paris-Matinol la
com- mente
en ces termes fort justes :a L'accent de vérité que l'auteur a su
donner
à son tableau confère à ce docu-ment
la valeurmême
d’une photogra- phie. Il est certainque
le dessinateur nemontre
ici que ce qu'il a vu, ciV
espèce de asympathie
» tpi’on lui sentpour
sespersonnages
est le garant de sabonne
foi.Voilà donc, lorsque tous se plaignent de la dureté des temps, les scènes tjui se dérou- lent sur la côte basque : n’est-ce pas, sous
le
costume —
si l'on peut dire— mo-
derne, la vision des spectacles libertins
qu'on
reprochaaux
grandesépoques
de décadence? Ceshommes
nus, cesfemmes
sans sexe, jupe à la bouche, cet étalage in- solent de luxe et d'oisiveté, cette promis- cuité sans
pudeur
qui fait songer à une« partouze » licite, tout cela assure /dus de recrues au bolchevisme que les discours des militants et les brochures de propu-
1 2 1
111III!IlI ü
qundv. Si le peintre a voulu dire cela, con-
venons
nu'il a réussi. »Rappelons que
ce n est pas I ault_*ui* de Sulun conduit le bal <|ui
parle : c est le
(piolidien Curis-Mulinul.
Son
opinion est-elle isolée:'\ oici ee
qu
écrit IOhuvre
((
La
saison deDean
ville est finie et lon
fteul écrire que ce n'est pas trop tôt. Sans cire de ceux <pii se scandalisent aisément
,
j'avoue (pie, cInapte
année
, les excentri- cités dont on fait des informations sensa- tionnelles arrivent à rendre odieuse celle délicieuse plagenormande
qui serait in-comparable
si elle it attirait les ras las et les mufles dumonde
entier.» Croyez bien tpi il
y
a d'autres joueurs,pie ceux dont on
commente
les perles el les gains autour du tapis vertdu
Casino.Crove: bien qu'il y a d'autres
sporlsmen
<pie ceux <pii achètent les yearlings.
» Il y a d'autres baigneuses <pic celles
(pii vont s'asseoir ruisselantes sur un siège de bar, ipte celles qui se mettenl des diamants
pour
se Iran[ter dans l eau, <pte celles ipti s'étalenttoutes nues
sur le sa- blepour
compléter 1 apothéose de music- hall qu'est lagrande
quinzaine, qui dureun mois. »
K| l'ai'liclc «e termine en llélrissant « ce ramassis de
métèques
plusou moins
do-rés, d’orientaux plus
ou moins sm
yraioiesel hindous, ces Américaines toquées et vi- cieuses, ces Anglaises
qu on
ne recevrai!pas en Angleterre, ce syndical
de
Grecs qui exploitent la salle de jeux, tous ces affranchis at lacliés auxpoches
dun
pa- Iron généreux, toute celle racaille de no- ceurs nostalgiques, de joueurs névropa-thes, de filles pareilles à la
poupée
de Jeanncton, deboxeurs
nègres et de dan- seurs plusou moins barbeaux
qui ne iu-p
résentenIqu un
échantillonnage de ceque
lemonde
enliercomporte
d’abjccl etd'inutile )>.
Divorcé de
M
lle Coty, M. Paul Dubonnet fait admirer a ses contemporains, au Bar du Soleil, a Deauv.lle et son anatomie et sa nouvelle femmeM
1" Nash.1111111II111 11111 111111 1111 11111 11i1 1 1 111 1II11111i11111111111111 111111! 111 111'11111 111111 1111111 11111111111 1111111111!!11111111111111111
1
g
UHllllll|||Malheureusement, à ce ramassis de métèques, il faut bien reconnaître, en le
déplorant
,
que
semêle
lesuprême
gratinde la haule société parisienne. La luxueuse revue de noire
ami
J.-S.Marchand
:Sur
lu Ririent nnrnumrlc,
nous
amontré,
pris sur le \if, Inus les personnages depremier
plan de Paris, males et femelles, dans les déshabillés les plus suggestifs.
Nous
devons, en outre, à l'obli-geance confraternelle
du
Neiv-\ orhTimes
de pouvoir reproduire d’aulres clichés qui ont bien, ceux-là, la valeur de piècesà conviction, puisque ce sonl des photo- graphies prises,
comme on
le voit, en plein midi, au milieu desgroupes
de bai- gneurs, à l’heuremême
de lapromenade.
Tous
les jours dàaout, lemondain
Fq/r/roa conseienrieuscmeiil publié, en page ,
1rs
noms
vénérés de nos plusmarquantes
marquises, duchesses, comtesses ou ba- ronnes \illegialuranl à Deauville, el a d ailleursnon moins
cousciencieuscmenl décrit leurs toilettes,chaque
jour diffé- rentes. Celles-là, c’était peut-être de la ra-caille de luxe, mais loi11 de
même
pas des mélèques. Toul lefaubourg
SainI-(lermain se rclrouvail augrand
complet...Or
cesgens
« nés » el racés ont-ils dumoins
conservé un peu de tenue,un
peu de dignité,un
peu de respectImmain
dans cette sarabande et celte orgie inter- nationales?Voyez P
extraordinaireAlbum
de
Sem
: Il hile Roliom's, quimarque
ses victimes de i(j^7 au fer de la caricature lamoins
<mlrancière,donc
la plus féroce :vous allez \ reconnaître le Tout-Paris!
Pau
vie Tout-Paris,que
personnifieront éternellemenl Mistingiietl (107 ans), Cé- cile Sorel (mi'
1 ans), Raquel Métier
(3m1 ans),
Maud
Loti (11 ans,commu-
niante), Maurice de Rothschild (3 ans, en enfance)! \11!
jOubliais le très parisien peintre Foujita, «pii lui, cette saison, avec, ses
anneaux
de sauvage aux oreilles, legrand
animateur, el dont lafemme,
née Lucie, est naturellementdevenue
Lrouin,Un déjeuner
àLa Roche-Vasouy. près Honfleur
De droiteà gauche: M. JeanSapène,directeurdu Matin,
M
lle Rotival-Chiappe,Marquisde Portalonde Senas,M
l,c Chiappe, le Préfet de Police, notre confrère Maurice Prax, du Petit Parisien, et le petit pékinois deM'"°J.-S Marchand.lllllllllllll JO IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII1IIIIIIIII1IIIIIIIIIII1IIIIIIIII| I|III|II|,|I|IIIIII,II ,|I ,IIIIII,,!!!!I,!, I|,I | I|,I ,I| I,, II|,,I, I|II',,I,,,,I"'
—
Honolulu? Buenos-Ayres?Tokio?—
Non... Deauville?....transformation aussi nécessaire
pour
ac- quérir la célébrité enFrance que
la pédé- rastie estdevenue
indispensable à tout écrivain avide de gloire!Et, autour de ces fantoches, les
innom-
brables marionnettesmondaines,
arbo- rant des maillots de dix mille francs, enfilet de pêcheur, en liège, en coquilles de nacre,
en
perles lincs,—
ce qui est lecomble
de l'anormal,
puisqu’en l’occur- rence le
mollusque
est à l’intérieur!—
en n’importe quoi d’ailleurs,
pourvu qu’on montre
le plus de viande possible.Les girls de
M.
Volteira pourront briguerle prix de
pudeur,
si l’oncompare
leurs déshabillés àceux
de nosfemmes du monde. A
Juan-les-Pinscomme
à Biar- ritz, «à Deauvillecomme
au Touquet, ce fut, cet clé, la folie de la chair.En
dehorsmême
de l’heuredu
bain,non
seulementles
femmes
ne portent plus de pantalon,mais
elles s’arrangent, s’installent, s’as- seoientpour que
ça se constate bien. Et, cene
sont pas les grues!Ce
sont lesfemmes
honnêtes. Oui, lesfemmes ma-
riées. Et les plus en vue, dans les
deux
sensdu mot. Ceux
denos
lecteurs qui n’ont pasvu
ce scandale apprendront avec stupeurque
c’estun
de nos collabo- rateurs,ami
du mari, qui, par pitiépour
lui, a
demandé
à cequ’on
mît, au cli-chage,
un
loup sur le visage de ladame que vous
verrez photographiée, d’autre pari, enmontrant
sicomplaisamment
l’intégralilé de ses cuisses... Il ne restera plus,
pour
l’innovation de la prochaine saison, qu’à lancer lacharmante
idée de créer, sur les plages a lamode,
des« fouillées a
pour femmes
dumonde.
Car cesdames
n’auront plus qu’àmontrer
auxamateurs
lesmuscles
et les sphinxters en plein travail,maintenant
qu’elles ont laissé suffisammentcontempler
tontes leurs rotondités et tous leurs orifices au repos!m
A
Deauville, tout le monde étant artiste, les académies sontouvertes mêmeaux enfants.... Mais les modèles sont des femmes du Monde!
Si
vous
croyezque
j’exagère, je vais,en plus des
document
assez convaincantsLe New-York Times" prisen plein midi surJa plage de Deauville
—
on le voit, aumilieu des baigneurs).le notreconfrère
deladame, avonsfaitajouterunloup, qu'ilne aut pas pour cela appelerunloup
si notrehéroïnesembletenterleloup, ellen'en portepas.
C'estnousqui,parégard pourlemari demer, car,
IIIIMIIIIj: |ô l,|„ll,1„„,llllllllllllllllllllllllllllll"llll.l"ll!IIMI.IIII*llllll"",,l* , l||l||.| l|,l,,lm"l',"l,ll,,l,lllllllllîl1
tel
qu'on
le cherche, consiste suriont. en un ((non-costume
» qui ne supporte pas l'eau et est destiné à faire au soleil, sur la plaqe, des effets (pii rappellent par trop ceux des Zigouigoui'sG
iris sur le plateau des music-halls.)) Aut refuis, du
temps
de 1 alh, on chan-I(d
I
« .1’ le ferai \oir
mon
pelilIn
la la »,mais un ne le montrait pas, aujourd'hui on ne chante pas, mais un le fait cuir.
Est-ce un proqrès? .1 en doute, car d i
même
coup, un a tué le désir. »Ce enslmue
de bain, qui ne supporte pas l'eau el (pii rararlérise si bien la logi-que
d uneépoque
a egalement ledon
de révolter Maurice de Waieffe, quiprend
à témoin de son indignation le million de lecteurs du Journal :APERÇUS DE DEAUV1LLE...
iQnreconnaît lasilhouetteduRoyal
—
C’est probablement aussi une femme honnete!que
fournit la photographie, invoquer letémoignage
demes
eonirères.Voici ce
que
je lis dans leGuy
Glasdu f
r août :(( Les Couturiers, qui devraient cher- cher à rendre ta toilette féminine plus gra- cieuse, plus
normale
el surtout plus digne desfemmes
honnêtes, cherchentun
cos-tume
de bain. Lesfemmes,
toutes lesfemmes,
nosfemmes comme
nos filles,sont en ce
moment
habillées le jour enpêcheuses de crevettes et déshabillées le soir
comme
ne l'étaient pas autrefois lespensionnaires
ou
demi-pensionnaires des maisons de désillusions. Je sais bien qu'une honnêtefemme
n'a rien à cacher,mais ce n'est tout de
même
pas une raisonpour
tout montrer. Geul-êlre serait-iltemps
de trouver une jupe qui, sanspour
cela cacher les jambes, si
on
tient a lesfaire voir, cacherait. au inoins
quand on
estassis, les cuisses et... le reste.
)> L'heure du
costume
de bain pourraitvenir pins lard,
quand
on aurait trouverelui
pour
ta ville. D'autant que le cos-tume
de bain, tel qu'on lecomprend
el«
Costumes
de bain, portail l affiche.Mais quels costumes, écrit-il el s écrie-1-
il. Les uns, imbriqués d' écailles de sirène, moulaient ces grandes jeunes plies nlüs
et minces dans une
armure
de Saint-Georges
terrassant le dragon. Les autres, souplescomme
du papier de soie, aux couleurs acidulées debonbons
anglais, lesoffraient à nos veux
comme
des fondants.Mais Ions ces maillots se présentaient à sec. Je réclamai : un
costume
de bain estfait
pour
aller à l'eau!On me
répondit (pieje n'v entendais rien : nos baigneuses
,Paujourd'hui prennent seulement des
Un “Salon” J'actualité. d'Albert Guillaume :
Elégance balnéaire.
111111 1111111111 11111111II11IIIM 11M11111M111111 111 IM I»""llllllll»llll»»»«!»i 13 11111111111:'
bains rie soleil cl ipiand, ainsi que Baude-
laire les a chaulées,
Connue an bétail pensif sur le sable couchées
.
tillestournent leurs yeux rers l'hori'on des mers,
il n'v a
aucune
raisonpour
ipie leurs cos-tumes
ailleni à Veau.Conception
qui per-met
cle se « baigner » avec des ombrelles enplumes
roses el îlespendeloques
decristal. »
La
preuve
d'ailleursque
les coslunies de bain n’élaienl,pour
tontes ces fe- mellesqu'un
prétexte à semontrer
à poils,vous
allez la trouver dans celle anecdoteque
conte, dans l'Œuvre-, Jean de Pierrefeu :((
Sur
la plage où jeme
trouvais au dé-but de l’été
on
vit donc,comme
partout,les
jemmes
pareillesaux hommes
dansleur maillot qui collait à la chair. Mais voici tpi’au bout de ijuclques jours
on
putremarquer
en ellesun changement
sen-sible.
» Les maillots féminins devenaient, à vue d’œil, de plus en plus courts sur les cuisses; d’autre part,
on
constatait qu’ils élaienl de plus en plus échancrés sur lapoitrine et dans le dos.
)> Liait -ce un effet de l'eau salée sur des
étoffes peu solides, sujettes au rétrécisse- ment':
On
l'aurait crunaïvement
si l'onn'at'uil signalé (pie certaines baigneuses avaient été vues échaneranl largement leurs maillots à coups de ciseaux.
Un autre “ Salon ” à corser, d'Albert Guillaume :
Bain de Soleil.
APERÇUS DE DEAUVILLF...
lOn reconnaît lasilhouettede l'ombrellejaponaise-
—
Encoreune femmehonnête!))
Au
bout de trois semaines, il était de-venu
possible de distinguer très aisémentles
femmes
à celle particularité quelles portaient à l'heuredu
bain ainsi, qu’à l'heuredu
bain-de-soleil, c'est-à-dire toute la journée,une
sorte de pagne, styleBarahu, relié aux épaules par de minces lanières d'étoffe. C’était le maillot de bain primitif ou ce ipi'il en restait, ajusté à la
coquetterie féminine qui. croit plaire au- jourd’hui par l'impudeur.
)> FA cette
mode
fil fureur à ce pointque
le jury, institué sur ces entrefaites,pour
juger des plus élégants costumes detxiin, se vit obligé de décerner le
premier
prix à la baigneuse lamieux
« culottée »par le soleil, car en fait de costume, elle n’ avait guère <pie la peau. »
Vussi bien ce serait
une
erreur gros- sièreque
de supposerque
cet exhibition-nisme
a élé particulier à la France.Les
femmes
bavaroises viennent de jouer au football en maillot devant des publicsd’hommes
naturellement ravis.Ll le Carnet de la
Semaine
observe mali- cieusementqu
après avoir dit : Cachez vosliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiimii 15 111111111111'
bras! Cachez vos gorges! Cachez vos
jambes
,
les derniers
mandements
épisco-paux
précisent, cette fois : Cachez vos cuisses! si bienqu’on
sedemande
anxieu- sement jusqu’on devrontdonc monter
nos évêquesPVoulez-vous
un
écho de la célèbre plage italiennedu
Lido : lisez ces quelques coups de pinceau deFerdinand
Bac,dans Comœdia du
ioseptembre
:« ...Ou est-on?
A New
port?A Ostende
?
t
Miami? En
guet siècle?Dans
quelle pla- nète? Esl-ce uneextrême
civilisation (pii semeurt
dans l'excès,une
confusion de- stylet de lois, de sexes? L'aurore d’une barbarie nouvelle?Une
fête de lapeau?
Une
teinlurerie d’épidermes?Une
hélio- thérapie en miisiipie,accompagnée
de boissons glacées? C'estune
rôtisserie de chairs vivantes, dansune
incroyable caco- phonie de jazz, d'hygiène et d’incon- science, de foules les nationalités mêlées.Toute l’Europe centrale, depuis le
Rhin
jusipi’au
Bosphore
etdu
Tyrol à la Bessa- rabie, s’estdonné
rendez-vous làpour
jouer les tritons et les sirènes de Bocldin,le peintre bâlois, ou
simplement pour
vautrer sa graisse dans le sable chaud,a faire son choix » de mille
formes
de pa- resse, oublier les servitudes des habits, des bureaux, desconvenances
surveillées par la police des villes.l ue vie de coktails, de submersion, et de piano
mécanique,
d’exhibitions...ou
triomphantes on affreuses de Z'animal hu- main,déformé
par lagourmandise
et lesmauvaises positions, mais ignorant cle son ridicule luisant, ou orgueilleux de sa
ma-
gnificence plastique. C’estune
suite d’avantages et de dégradations,impu-
deurs et injures à la vue, éblouissements antiques, tentations foudroyantes.Ecœu-
rement. C’est la nausée de la chair. la con- fusion des formes socialesmarchant
surla tête, des (usions inouïes,
un
effarement,
des effronteries ravissantes.
Quel
contact terrible, quelle mêlée, quelles comparai- sons accablantes!La
caricature de laTen-
tation de Saint Antoine. »
PLEIN AIR
A LONGCHAMP
Tète à tète en plein public, sur un banc public, au milieu de la voie publique.
AUTRE
PLEIN AIRA LONGCHAMP
(Nouslaissons à nosintelligentslecteurslesoin de composer eux-mèmes la légende).
Ii1 1 1 1 1 111 1 i' 16 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMIIII llllllllllllllllllllllllllllllllllllimilllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll
Cette « confusion de sexes », cette « rô- tisserie de chairs vivantes », celle a vie d'exhibitions », celle « nausée de la chair » 11e constituent
donc
pas le trisleapanage
des plages françaises : elles sont l'indice international de la décadence deloi île
une
époque.Car, lonl de
même,
celle absence totale depudeur
a une répercussion forcée surles
mœurs,
et sivous
vouiez, par exemple, connaître le « ton » de celles de cet été à Deauville, lisez ce simple extrait de l’arti-cle
que mon
confrère Charles de itichter consacre dans fiantusio à la « plage Hen-rie » :
Asse: loin du rivage, par certaines belles nuits
,
il est un canot automobile qui sort du port et vient stopper juste en face
le Casino.
Que
fait-il? Mystère. Mais la lé-gende
veut tpi'à lamême
heure sorte duNormandy Mme
M... X...,une
de ces Américaines que MauriceDekobra semble
avoir prisespour
modèle.Sous
sonmanteau
de petit-grisque
borde
un
col de renard bleu, elle est nue.Au bord
des flots oit elle adonné
ren- dez-vous à l'Elu, elle le rencontre, igno- rant tout de son caprice, mais brûlé par Vallente. Elle lui dicte sa volonté, parexemple
se jeter à lanage
avec elle et at-teindre le canot que
Von
aperçoit à peine,le canot oit
Vénus
l'attend.Beaucoup
s'effarent et prétextent unrhume
(certaine nuit où l'amazone a vint invité lagarçonne
bienconnue
de la plage—
car elle a des goûts étranges—
celle-ci prétexta autre chose). D'autres acceptent.Une femme
dechambre,
surgie de l'om- bre, saisit au volmanteau
et vêtements.J'ignore le
nom
du canot, mais ici on l'appelle LaBarque
à C\Ibère. Il est vrai (pie d'autres aussi le baptisent : Le F...m
noir à Messaline.Histoire
champêtre
, celle de celte vieilletour en ruine on
deux
jeunes filles eurent l’exquise idée de faire des tableaux vi- vants, tandisqu'une
troisième immortali-sait ça à l’inde de son kodale. Il est
heureux
M. Henri Letellier pourrait sans doute vous dire qui est cette aimable personne photographiée
a Deauville.
Le baronEdouard de Rothschild, roi de lafinanceinternationale,
surlesplanchesde Deauville.
iiiiiliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiimimimiiiiii
w
imimiim</iie sur ces ruines ail pousse à profusion
1<i clématite protectrice <pti leur permit
de voiler leur nudité
,
car aulrenient l'ar- rivée d'une caravane de touristes eût
pu
les niellre dans une désagréable posture.
Tout se passa d'ailleurs fort bien, et les touristes eurent la galanterie de se retirer.
Des
histoires d'automobiles, rappelant celles du bois de lloulogne la nuit, et avant
pour
point de ralliement telle forêt sur laroule de Ronfleur, ou telle prairie baignée de clair de lune entre
Touques
et Lisieux.Célèbre le
mot
d'un agent arrêtant lamôme Moineau
(dame, ipiand on a uneCaclnird, c'est
pour
s'en servir) et la lais- sant aller sans procès-verbal,
parce <pie c'était un jour unique.
—
((Oh! monsieur
l'agent,vous
n'allez pasme
dresser une contravention le jour dema
fête?— Ce
seraitdommage,
en effet. Allez,file:! Mais ne
recommencez
(pieVannée
prochaine... à la
même
date et ici. »Sur
la plage, à l'heure du porto, passe unegrande
jeune fille blonde dont le cos-tume
enfantin (on croirait lebon
petit diable et sa jupe écossaise) s'orne d'une cravate bleue sur laquelle peut se lire celte inscription en lettres blanches : \u graiwllarge. "i
—
(( Si c'est une réclamepour
trouver un mari,émet
sentencieusementRenée Tamarv,
on devrait Varerlir tpi'elle fait fausse roule. C'est le seul cas où leshom- mes
aiment être logés à l'étroit. »Il y a
un Turc
au grilldu
Casino, unTurc
superbe chargé de veiller sur le café cl dont le phvsiipie n'est pas sans troublermain
Ies soupenses.Le malheur, c’est qu’on s'est
amusé
a conter à Mail. L... <pTil était...comment
dire?
—
((A
quoi cela se voit-il? interroge lanaïve enfant.
—
.4 ce (pie lu ne le verras jamais rire,explique Michel George-Michel, parce
A
Deauville,M.J. D. Cohnessaie de fixersurla plaque, pour la postérité,1air... cohn du baron-député Maurice deRothschild.
«pie les
eunuques
sont des gens... dont les histoires ont toniesmal
fini. »A une
table de baccara,un mari
dontnous
respectonsV
incognito invite unami
à dîner.
—
«Seulement
, ne venez pas plus lard<pie - heures 1/2... C'est le jour réservé par
ma femme
àV amour.
»Madame,
qui est présente, ne rougit pas.Au
contraire.Un
des plus notoires joueursmontre
à ses amisun morceau
de jade sculpté etreprésentant sept cou/des enlacés que
Von
croirait échappés de
V œuvre
deV
Arêtin :—
« Cela s'appelle les sept jours de lasemaine, dit-il.
— Oh! mon pauvre
vieux, s'exclame alorsM.
de Alv..r,pourquoi
te vieillir ainsi? Moi, jemets une
nuitpour
les ac- complir. »Evidemment,
ces grands esprits ne sont préoccupésque
de la question qui tourne autour de leurs organes génitaux dont ilssont si
complaisamment
exhibitionnistes.Jouir, par la gueule et ailleurs, est le seul souci de ces monstres, qui constituent cependant I élite de la société
moderne, vue
là en liberté. Et jesonge
à la vie sur1
Eldorado
de Paul Brûlât. C’est lamême
clnennerie des
Grands
de la Terre. Mais quidonc
a osérapprocher une
telle épo-que
desmoeurs du
Directoire?Nous
avons dépassé leBas-Empire
romain,nous nous
roulonsdans
la fange hideuse deBabylone
et de
Sodome. Soyons
d’ailleurs bien tran- quilles :nous
aurons lamême
fin!...Deux
autres « distractions » occupent cependant les loisirs do nos maîtres : lescourses et le jeu. Il
me
faudrait laplume
deMaurice Prax pour vous
bien parler des premières,vous
présenter proprié-taires et jockeys, joueurs et poulains, mais
je puis et dois peut-être formuler
une
rapide observation sur le baccara. Si lebidet est roi, le tapis vert est vice-roi :
on
ne sort
donc quand môme
pasdu
aice! Je ne sais d’ailleurs lequel est le plusécœu-
rant...
Voici la labié au
minimum
de cinq cenls louis—
la table à dixou
quinze louis estappelée avec
mépris
celle de l’Assistance publiqueI—
Voici les bancos de soixante,quatre-vingts et cent mille francs,
mais
qu’est-ce
que
ces misères,en
regarddu
<( Privé »,
où
il n’v a d’autremaximum
que
celui de la folie des joueurs? Ici, c'est la table privilégiée des Vagliano, des Zo- graphos, des Heliopoulos, des Zaphiro- poulo, la table où l’on verra desbancos
dequatre
millions,où
l’on sera surpris de rencontrer Môssieu Simoncl, de l'Echo de Paris, etMôssieu
Marcel Ilulin,du même,
tandis
que M. Léon
Rénier, legrand
pa- tron des cinq grands, se contenterad'un
minimum
dedeux
cent cinquante louis, etM.
Eugène
Lautier, de lapauvre
petite table à dix louis! Les jetons de cinquante mille francs—
qui représententchacun
l’élément d’une fortune—
passent et re-passent
comme
des pièces de cent sous Lesénormes
liasses circulent demain
enmain connue un menu
de restaurantou
unprogramme
de théâtre. Ces fous n’ont plus la notion de l’argent, qui n'a plus de valeur! Lesfemmes
ont elles-mêmes tant de millions de bijoux sur elles! Ily
a làpour
plusd’un
milliard de perles et de diamants, qui n’effacent, hélas! pas plus les rides qu’ils ne ravalent les poitrines croulantes,qu’on
exhibe encorequand même; mais
lamoindre
joueuse a soncollier de Iroiscents billets et, devant elle, sa pile de cinq cenls. El en avant la valse des millions, toule la nuit, jusqu’à sept ou huit heures
du
matin, c’est-à-dire jus- qu’aumoment
de retourner au lit, puis- que, d'un bout à l'autre, c’est la vie à l’en- vers.Alors, en sortant
du
Casino, ce formi- dable atelier où le Destin fait et défait les fortunes, lesmêmes
qui viennent, enune
seule soirée, de jouer cent fois cent mille francs sur