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Refoulée à la porte des Nations Unies

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Refoulée à la porte des Nations Unies

Le Palais des Nations Unies à Genève. Auteur: Wikimédia Commons.

Le jour où j’ai perdu mon identité

Le permis F, attribué par la Suisse aux personnes admises provisoirement sur son territoire, n’est pas reconnu comme une pièce d’identité

officielle. Il peut entraver la vie quotidienne de ses détenteurs. Une rédactrice de Voix d’Exils en a fait l’expérience.

C’était le 20 Juin 2019. J’étais à Genève pour participer à une conférence aux Nations Unies, en tant que défenseuse des Droits de l’homme, dans le cadre de la Journée Mondiale des Réfugiés.

Je ne peux oublier la frustration que j’ai ressentie lorsque je me suis vu refuser l’accès en salle parce que j’étais uniquement en possession d’un permis F, délivré pourtant par l’autorité suisse.

Lorsque je vivais encore au Yémen, mon pays d’origine, je venais

régulièrement participer aux travaux de l’organisation onusienne. Mon passeport et mon accréditation étaient suffisants pour accéder aux commissions.

Suite à mes ennuis politiques, j’ai fait une demande d’asile en Suisse.

Suivant la procédure, j’ai déposé mon passeport auprès du Secrétariat d’Etat aux Migrations (SEM) et, quelques temps après, j’ai reçu un permis

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N. J’ai continué ainsi à participer à certains travaux dans cet organisme, sans restrictions.

Aujourd’hui, admise à titre provisoire et disposant d’un permis F, l’accès m’est interdit, suite à l’application de nouvelles règles plus strictes. Voici l’essentiel de la discussion éprouvante qui s’est engagée entre l’agent de sécurité qui s’opposait à mon passage et moi:

Afkar : Bonjour Monsieur.

L’agent de sécurité : Bonjour Madame.

Je souhaite obtenir un badge, voici le nom de l’organisation que je représente. (lui présentant mon accréditation)

Votre pièce d’identité s’il vous plaît ! La voici (lui remettant mon permis F)

Madame, je suis désolé, ce document ne prouve pas votre identité.

Que voulez-vous dire Monsieur ?

Ceci est un permis de résidence provisoire. Vous ne pouvez pas avoir accès à la salle pour des raisons de sécurité. Vous devez lire les informations inscrites derrière… Un passeport est requis.

Oui, mais il s’agit d’un document officiel établi par l’administration suisse. Il y a quelques mois, j’étais ici même avec un permis N. Qu’est- ce qui a donc changé ?

Je ne sais pas. Et maintenant, Madame, retirez-vous, je dois continuer mon travail, s’il vous plaît !

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Qui suis-je ? Où est donc mon identité ? Que me reste-t-il comme

possibilité d’action au service de mes convictions et de mes idéaux ? Afkar

Membre de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils

La chanson « J’ai quitté mon pays »

de Enrico Macias

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ractapopulous/2998. Pixabay.com

Hier et aujourd’hui

La musique est un langage universel qui traverse toutes les frontières.

Un outil pour susciter des émotions et des sentiments, ainsi que pour apporter espoir et guérison. On dit que le philosophe et musicien arabe Al-Farabi (872–950), a pu faire rire les gens puis les faire pleurer par sa merveilleuse performance sur le Oud.

Je suis né et j’ai grandi dans le nord-est rural de la Syrie, une région négligée et appauvrie, considérée comme le centre de nombreux groupes ethniques. Des gens durs et résilients, pour la plupart, des descendants de réfugiés qui ont fui les atrocités en Turquie. Très attaché à leur musique ethnique et à leur culture; peut-être à cause du soulagement qu’elles leur ont apporté après de longues années de privation et de traumatisme.

Adolescent, mon esprit était réceptif à cette musique riche et

multiethnique. À cette époque, au milieu des années 70, nous n’avions pas

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de téléviseur. Mes parents avaient un vieux magnétophone, et je passais de longues heures à écouter les charmantes chansons de la diva de la musique arabe, Oum Kalthoum, et du jeune chanteur adoré Abdoul Halim Hafez, ainsi que celles d’Adis [1] , de M. Shekho [2] et de bien d’autres.

Cependant, ces années nous ont également apporté de la musique occidentale et des chansons enregistrées sur des cassettes audio, principalement de Beyrouth, la capitale du Liban, qui était le centre culturel du monde arabe à cette époque. Comme beaucoup de mes pairs,

j’étais fasciné par Tom Jones, Aznavour, Julio Iglesias, Enrico Macias …!

J’avais une guitare à l’époque et j’essayais d’apprendre à jouer des airs simples. Alors naturellement, j’ai développé un penchant pour Enrico

Macias, et en particulier pour sa chanson : « J’ai quitté mon pays »!

J’ai quitté mon pays J’ai quitté ma maison Ma vie, ma triste vie Se traîne sans raison

J’ai adoré cette chanson et je ne sais pas pourquoi! Certainement pas à cause de ses paroles nostalgiques, ou du contexte historique émouvant:

Enrico Macias a quitté son pays natal l’Algérie et s’est exilé en France en 1961. Ma connaissance du français était encore très sommaire à

l’époque. Mais probablement, à cause de sa mélodie orientale mélancolique et de la performance touchante à la guitare! C’était à la fois tendre et relaxant, et suscitait en moi des émotions de joie et de tristesse! En fait, mon interprétation de la chanson était purement romantique et émotionnelle!

En ces jours d’insouciance, pendant mes années d’Université à Alep, mon esprit était plein de choses roses et d’attentes folles. Une partie de cela était liée à ma fascination pour cette ville magique, où l’histoire et la modernité se combinaient. Là où la Citadelle, la Grande Mosquée,

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les Madrasas [3] et l’arôme des épices dans les vieux souks [4] et les Khans [5] de la vieille ville d’Alep, vous emportaient avec des caravanes qui traversaient la ville depuis la Chine, Boukhara et Ispahan vers

l’Ouest, à l’âge d’or des Routes de la Soie à partir du XIIe jusqu’au début du XVe siècle…

C’était le temps de l’optimisme et des rêves. Comment aurais-je pu imaginer alors ce que l’avenir réservait à la Syrie ?!

Puis, les années se sont écoulées … Et un jour, tout d’un coup, le ciel est tombé sur nos têtes et a bouleversé notre monde! Le pays a été

déchiré par la guerre civile qui a ruiné tous les aspects de la vie, y compris la ville magique d’Alep!

C’est alors qu’est venu le moment de la révélation, avec toute sa force et son intensité! Déracinés de notre patrie, nous sommes devenus une diaspora! Un peuple déplacé. Jeté sur des rivages étranges et dans des camps de fortune! Nos maisons chaleureuses, nos terrains de jeux

d’enfance, notre mer bleue, tout … nous a été volé!

Transféré dans une réalité complètement différente, j’en suis venu à comprendre pleinement les sentiments que le célèbre chanteur a traversé, il y a une soixantaine d’années, lorsqu’il a été contraint de dire adieu à sa ville natale bien-aimée de Constantine!

J’ai quitté mon soleil J’ai quitté ma mer bleue

Leurs souvenirs se réveillent Bien après mon adieu

La belle mélodie de « J’ai quitté mon pays », qui jadis me remontait le moral et suscitait des émotions de joie et d’amour, évoque désormais de multiples souvenirs et images extrêmement poignants! Extrêmement

nostalgiques!

______________________

[1] Chanteur arménien populaire

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[2] Chanteur kurde populaire

[3] Établissement qui enseigne la théologie musulmane [4] Marché, Bazar

[5] Vaste cour entourée de bâtiments où les caravanes font halte DONO

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Les quatre sommets de l’asile

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Auteur: Galen Crout / unspash.com.

Quand chaque montagne à gravir en cache une autre

Comment Bin, arrivé en Suisse en décembre 2018, a gravi les quatre sommets de l’asile. Témoignage.

Sommet numéro 1 : la vie dans un centre d’enregistrement

Il faisait très froid quand, seul, à pied, je me présente au centre d’accueil pour réfugiés de Vallorbe dans le canton de Vaud, avec une valise et un petit sac à dos pour tout bagage. Un agent de sécurité m’ouvre la porte. Après deux jours, je suis transféré dans un autre

centre, à Boudry dans le canton de Neuchâtel. Ce ne sera pas le dernier.

Quatre mois plus tard, je suis encore transféré vers un autre foyer, à St Gingolph, en Valais. Deux centres et un foyer répartis dans trois

cantons, avec des atmosphères différentes.

Le centre de Boudry me marque par son ambiance particulière : les règles y sont très strictes, le comportement des résidents minutieusement

documenté dans leur dossier. Il faut suivre le règlement à la lettre. La cohabitation est souvent pénible ; les chambres sont quasi invivables.

Malgré les interdictions et la surveillance des agents de sécurité, certains résidents fument et boivent de l’alcool dans des dortoirs. A cela s’ajoutaient des bagarres – parfois violentes – entre résidents, causant une peur palpable dans le centre.

Les journées sont longues. Je m’ennuie. Lire devient impossible à cause du bruit. Tout est chronométré : les heures de repas, de sommeil, de réveil. J’ai le sentiment de perdre le contrôle de ma vie.

Sommet numéro 2 : la procédure d’asile

Et si les choses sérieuses ne font que commencer ? Après quatre semaines, mon nom s’est finalement affiché pour une convocation dans les bureaux du SEM (Secrétariat d’Etat aux Migrations) attachés au centre fédéral pour requérant d’asile (CFA) de Boudry. Le moment crucial pour tout demandeur d’asile.

Mon audition débute à 8h45 pour ne finir qu’à 16h55 : 108 questions sur 24 pages.

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« Nous ne pouvons pas terminer aujourd’hui » me dit l’auditrice du SEM. « Vous recevrez une nouvelle convocation dans les prochaines semaines ».

Cette deuxième audition dure de 8h45 jusqu’à 11h25. 58 questions supplémentaires sur 10 pages. « C’est fini, la décision vous sera communiquée prochainement », conclut l’auditrice.

Je fais partie d’un projet-pilote qui découle de la nouvelle loi sur l’asile en Suisse axé sur la rapidité procédurale : la décision du SEM n’a de ce fait pas tardé. Mais, contre toute attente, la réponse est

négative. C’est alors une vraie descente aux enfers. Je suis incapable de retenir mes larmes. Non pas parce que j’apprends que je suis débouté.

Mais surtout parce que je ne peux pas retourner dans mon pays et que je ne sais pas quand et comment je pourrai revoir mes enfants. J’ai laissé au pays 4 garçons de 10 à 7 mois et le petit dernier ne me connaissais pas encore. Mon épouse a perdu la vie quatre jours après sa naissance.

Quelques jours après, j’ai le courage de faire un recours auprès du

tribunal administratif fédéral (TAF). Pendant ces jours-là, je reçois un appel téléphonique de mon fils aîné. Il me demande : « Papa quand est-ce que tu reviens ? tu es parti beaucoup plus longtemps que d’habitude » . J’avale mon émotion avant de lui donner une réponse peu convaincante. En attente de la décision du TAF, les jours sont pleins d’angoisse, de

stress. La plupart des résidents me découragent en me citant tour à tour les cas de rejet de cette haute instance judiciaire du pays. Mais je reste optimiste malgré tout.

Finalement, le TAF me donne raison en annulant la décision du SEM et ordonnant par le même jugement à ce dernier de me reconnaître la qualité de réfugié. C’est alors la montée au ciel ! Mais ce grand soulagement n’est que de courte durée car d’autres préoccupations – et pas des moindres – s’enchaînaient les unes après les autres.

Sommet numéro 3 : le regroupement familial

Vivre avec sa famille réunie est l’idéal de chacun. Mais, parfois, les situations de la vie font qu’un des membres de la famille sépare des siens, pour toutes plusieurs raisons.

Personne ne peut comprendre le chagrin de vivre loin de sa famille à part celui qui a vécu ou traverse toujours cette douloureuse situation. C’est

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une période pénible, surtout si elle est forcée.

A l’obtention du statut de réfugié, j’ai immédiatement déposé une demande de regroupement familial. A la lecture de la loi sur l’asile, ça paraît simple mais ce n’est cependant pas automatique. Les personnes admises provisoirement (permis F) doivent prouver leur indépendance

professionnelle et celles ayant obtenues le statut de réfugié (permis B) doivent motiver leur demande. Dans mon cas, faisant partie de la deuxième catégorie, plusieurs mois de paperasse sont nécessaires avant d’obtenir – enfin – une autorisation d’entrée pour mes enfants.

A ce stade, une nouvelle question se pose : « Comment les faire venir ?

». Comme mes fils sont très jeunes et sans famille direct avec eux, il me faut faire plusieurs démarches pour les sortir de mon pays et les emmener en Suisse. Mis au courant de la situation, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui soutient habituellement les réfugiés en demande de regroupement familial, me refuse toute assistance. J’organise moi-même pour me rendre dans un pays proche de mon pays d’origine pour accueillir mes enfants et les ramener. Tout cela à mes frais et sans aucune ressource. Quelle panique !

Finalement, les enfants sont arrivés. Ouf quel soulagement ! Sommet numéro 4 : l’intégration

Toute personne définit les objectifs qu’elle souhaite atteindre dans sa vie et prend ses propres décisions afin de réussir sa vie. Dans le monde de l’asile, cette configuration change. Certes, on poursuit le même but, mais pas nécessairement le même chemin, car l’Etat peut intervenir dans la vie du réfugié. Et même contre son gré, au nom d’une « intégration réussie » . C’est compréhensible mais difficile à admettre pour certains et certaines.

Afin de faciliter l’indépendance socio-professionnelle des personnes reconnues provisoirement et des réfugiés reconnus (AP/R), les autorités fédérales et cantonales ont mis en œuvre l’Agenda Intégration Suisse (AIS). Personne n’y échappe. On n’est plus ni maître ni artisan de son destin. La Confédération, les Cantons et tout un ensemble de

collaborateurs et collaboratrices entrent en jeu. La collaboration devient le mot d’ordre.

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Dans ce parcours, rien n’est plus blessant, démoralisant et même

dramatique que de croiser des personnes sans expériences et pleines de préjugés à l’égard des réfugiés, comme certains témoignages le montrent.

Personnellement, j’ai eu la chance de toujours tomber entre de bonnes mains, avec des assistants et assistantes sociaux qui m’encouragent, me soutiennent et me donnent de l’espoir dans ce nouveau chemin.

Une nouvelle page s’ouvre pour moi et mes enfants dans ce pays. A nous de la remplir au mieux des opportunités que nous allons rencontrer.

Bin

Membre de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils

« Mon sens de l’humour, c’est tout ce

que j’ai pour tenir le coup »

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Valerii Martseniuk. Photo Damon / Voix d’Exils.

5 déménagements, 3 Permis N en 6 ans en Suisse pour finir à l’aide d’urgence. Et je ne vois pas encore la fin…

Il y a des requérants d’asile en Suisse qui obtiennent assez vite leur statut de réfugié. Mais il y a ceux qui ne détiennent pas les preuves nécessaire pour l’obtenir. Ceux-ci sont frappés d’une décision de renvoi et ils doivent quitter la Suisse. C’est le cas de la famille de Valéry Martseniuk. Valéry Martseniuk est requérant d’asile en Suisse,

ressortissant ukrainien et membre de notre rédaction vaudoise de Voix d’Exils. Voici donc l’histoire semée d’embuches d’une famille de

requérants d’asile vivant dans le canton de Vaud. Une interview réalisée le 27 juillet dernier par Omar Odermatt, responsable de la rédaction de Voix d’Exils.

http://voixdexils.ch/wp-content/uploads/2020/08/vex0.mp3

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Photo

Valéry Martseniuk brandit le drapeau suisse et tient, de la main gauche, un drapeau Ukrainien. Il se trouve sur la Jungfrauyoch dans les Alpes bernoises. Souvent appelé « le toît de l’Europe », ce sommet culmine à 3 463 mètres d’altitude. Photo: Marta Martseniuk

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils

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Sortir de la nuit de la violence

Auteur: Voix d’Exils.

Et oser dire NON !

«Tu as ruiné ma réputation !»

Il crie

II soulève sa ceinture

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«Tu es comme ta mère !»

Une gifle sur mon visage

Pleine de tristesse, je supplie

«Non, chéri, tu as tort»

En même temps passe l’image du rêve d’amour

Quand il me disait de m’abandonner à lui, qu’il est mon homme

«Calme-toi s’il te plaît mon amour»

Et ses poings serrés

J’ai beau être réfugiée dans le pays le plus paisible et le plus libre du monde,

Je suis prisonnière

Prisonnière de mes propres peurs et de ma solitude Ses cris ne s’arrêtent pas un instant

Où est ma mère ? Où est ma maison ?

Je ne suis coupable de rien…

Et revenons au présent…

Ça suffit…

Je ne permettrai plus que tu lèves la main sur moi

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Je suis une femme merveilleuse JE BRISE LA PRISON EN MOI

«Il ne faut pas avoir peur du noir

La nuit est parsemée de gouttes de diamant Ce qui perdure

C’est le parfum apaisant du jasmin».

Natasha

Membre de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils

Références

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