• Aucun résultat trouvé

Préparation concours CPE Correction détaillée MAITRISE DES SAVOIRS ACADEMIQUES. «La place du mérite dans le système éducatif français»

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Préparation concours CPE Correction détaillée MAITRISE DES SAVOIRS ACADEMIQUES. «La place du mérite dans le système éducatif français»"

Copied!
5
0
0

Texte intégral

(1)

« La place du mérite dans le système éducatif français »

L’école est un lieu, un espace de vie ou tous les élèves sans exception sont réunis pour apprendre à vivre ensemble dans un cadre fondé sur des valeurs communes.

La loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la république du 8 juillet 2013 pose les fondements d’une école plus juste, exigeante et un inclusive pour tous. L’ancienne ministre de l’éducation nationale Najat Vallaud Belkacem dans son discours sur la rentrée de 2016 encourage tous les membres de la communauté éducative à collaborer régulièrement ensemble pour assurer la réussite scolaire de tous les élèves et garantir leur épanouissement et bien-être.

Le document que nous avons à disposition énonce la place du mérite au sein du système éducatif français, ses véritable enjeux et conséquences. Il nous évoque également la place des acteurs pour contribuer à la réussite scolaire des élèves.

Nous nous interrogeons alors sur la question suivante :

Comment les équipes éducatives (en particulier le conseiller principal d’éducation) et pédagogiques peuvent-elles assurer l’égalité des chances, ambitionnant le bien- être, l’insertion professionnelle et sociale ainsi que la réussite scolaire de tous les élèves ?

Nous expliquons dans une première partie, la place du mérite et ses principaux enjeux dans le système scolaire français.

Puis, dans une seconde partie, nous montrerons les conséquences de la place du mérite à l’école.

Enfin, dans une troisième partie, nous démontrerons la place du conseiller principal d’éducation dans la réussite scolaire et l’insertion professionnelle et sociale de tous les élèves.

Les lois de Jules Ferry de 1881-1882 instaurent l’école publique, gratuite, laïque et obligatoire jusqu’à 13 ans. Les élèves issus de milieux sociaux, d’origines ethniques et religieuses différentes ont l’accès à une culture commune et sont régis par des règles respectant le principe de laïcité.

Henri Peña Ruiz ajoute à cela que les élèves doivent respecter la liberté de conscience de chacun pour vivre ensemble : « j’ai le droit de croire ou ne pas croire et je ne cherche pas à imposer mes opinions aux autres ».

De plus, la réforme Berthoin de 1959 mentionnant la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans et la loi Haby de 1975 instaurant le collège unique permettent d’offrir aux élèves, peu importe leur statut économique et sociale, une poursuite d’étude plus longue. Les élèves ont alors la chance d’évoluer dans un environnement tout en explorant les matières fondamentales telles que les mathématiques, l’histoire géographie ou encore le français. L’école est aussi un espace de vie où les élèves développent au quotidien des connaissances et compétences.

Aussi, la loi d’orientation sur l’éducation de 1989 de Lionel Jospin met en exergue la nécessité de prendre en compte les besoins spécifiques et particuliers des élèves pour donner la chance à tous les élèves de réussir. Ce dernier affirme que les élèves issus de l’immigration et souffrant de handicap ont eux aussi leurs places pour évoluer convenablement à l’école et surmonter les difficultés. De ce fait, la

(2)

loi d’orientation et de programmation pour la Refondation de l’école de la République du 8 juillet 2013 pose les fondements d’une école inclusive pour tous.

Cette loi affirme la volonté que tous les élèves ont le mérite de réussir malgré les obstacles pouvant être rencontrés dans l’apprentissage et leur cursus scolaire.

La place du mérite à l’école soulève des enjeux importants à prendre en compte à l’école.

Tout d’abord, il y a des enjeux scolaires auxquels le mérite prend tout son sens.

Tous les élèves méritent de réussir scolairement en ayant de bons résultats. Ces derniers sont tous considérés au même titre et sont évalués grâce au socle commun de compétences et de culture (2016) permettant de voir leur évolution dans le cadre de leur scolarité. L’objectif étant d’assurer une certaine égalité de traitement en termes d’évaluation.

Aussi, l’accès à une culture commune leurs permettent d’améliorer leurs connaissances et compétences pour qu’ils puissent évoluer ensemble. Par ce biais, la charte de la laïcité de 2013 donne l’accès aux élèves de pouvoir comprendre les règles en société et en établissement scolaire. Ils ont tous l’opportunité de pouvoir comprendre ce qu’on attend d’eux, plus précisément, d’être des citoyens responsables et respectables.

Également, il y a aussi des enjeux sociaux. Chaque élève a la possibilité de poursuivre ses études dans les meilleures conditions. Chacun est méritant et à la même possibilité d’évoluer au sein de la société, Marie Duru Bellat, Francois Dubet et Antoine Vérétout dans les sociétés et leurs écoles affirme que tous les élèves ont la même chance pour évoluer. Ils font partie d’un système leur donnant la possibilité d’accéder à une certaine position sociale grâce à l’emprise du diplôme.

La réussite scolaire est alors à la portée de tous pour assurer son intégration à la fois sociale et professionnelle. Enfin, des enjeux économiques sont à soulever. La circulaire de 2011 « Lutter contre le décrochage scolaire » permet d’éviter l’échec dans le parcours scolaire des élèves. Pour cela, les élèves en difficultés scolaires voyant une baisse de leurs résultats ont le mérite d’avoir du soutien et un accompagnement durable par un adulte pour les aider. Un décrocheur coûte cher à l’État et il faut donc limiter les coûts en utilisant des ressources intéressantes.

À l’issue de cette première partie, nous avons pu voir la place du mérite à l’école et ses enjeux. Chaque élève mérite de réussir, il est donc essentiel de prendre en compte ses besoins pour le faire évoluer. Mais, des conséquences néfastes sur le mérite sont présents à l’école.

Des conséquences peuvent être présentes au sein du système scolaire.

En effet, le mérite peut-être à la portée de certains élèves. Les facteurs non scolaires tels que le capital économique et culturel des familles influencent la scolarité de l’enfant. Des inégalités sociales peuvent mettre l’élève dans une position difficile. Plus précisément, l’élève issu de l’immigration peut ressentir un sentiment de mal-être car il y a un écart trop important au niveau culturel entre sa famille et l’institution. François Dubet dans son ouvrage les places et les chances : Repenser la justice scolaire explique qu’il est essentiel d’assurer une égalité des places en donnant la chance aux élèves issus des milieux défavorisés d’accéder à une même place que les élèves de milieux aisés dans les mêmes écoles. L’auteur ajoute aussi, qu’il est d’autant important d’assurer une égalité des chances en

(3)

donnant la chance à tous d’accéder à des écoles prestigieuses et à des diplômes élevés. L’auteur ajoute aussi que chaque élève a le mérite de réussir pour pouvoir faciliter son insertion professionnelle dans la société.

Par ailleurs, d’autres facteurs sont à prendre en compte et qui mettent le mérite en cause. Il s’agit des facteurs scolaires pouvant avoir un impact néfaste dans le parcours scolaire des élèves.

Des inégalités de traitement en particulier dans la pratique pédagogique des enseignants peuvent nuire à la scolarité de l’élève. Pierre Merle dans son ouvrage L’élève humilié explique que la pratique pédagogique de la part de certains professeurs plus précisément, le fait d’avoir des grandes attentes envers un élève ayant de bons résultats jusqu’à oublier partiellement l’élève en difficulté peut conduire à des conséquences négatives. L’élève en question soumis à des difficultés d’apprentissages éprouvera un sentiment d’injustice scolaire et d’humiliation.

L’auteur rajoute qu’il faut considérer tous les élèves au même niveau pour assurer le bien-être et la réussite. Les travaux de Marie Duru Bellat et de Denis Meure dans leur livre Les conséquences de la justice scolaire énoncent que le sentiment d’injustice peut même conduire à de la violence à l’école et préconisent qu’il faut être vigilant et mettre tous les élèves sur le même pied d’égalité.

De plus, un autre constat peut être soulevé, le mérite de pouvoir choisir son orientation est destiné à tous les élèves. Mais, d’autres problèmes persistent, il s’agit du décrochage scolaire. Bernard Toulemonde dans son extrait d’ouvrage Le système éducatif en France, explique que l’orientation subie, c’est-à-dire un choix de filière qui n’était pas choisi par l’élève et/ou sa famille, amène à du décrochage scolaire. L’auteur explique aussi que c’est l’une des premières causes de l’absentéisme. Les travaux de Pierre Yves Bernard dans le Décrochage scolaire expliquent à son tour que l’élève peut être amené à avoir une image négative de l’institution. Ces deux auteurs préconisent qu’il faut accompagner l’élève dans son parcours d’orientation car il mérite de pouvoir intégrer une filière qui lui plaît. La place du mérite fait référence à la confiance et à l’égalité de tous pour pouvoir évoluer ensemble sans contraintes. Catherine Gueguen dans son livre Pour une enfance heureuse rajoute que les adultes accompagnant l’élève dans sa scolarité doivent avoir une écoute bienveillante et attentive. Ces derniers doivent faire preuve de toutes ces qualités pour considérer que tous les élèves sont méritant et ont tous la chance de réussir.

À l’issue de cette deuxième partie, nous avons pu connaître les conséquences néfastes au sein de l’école qui peuvent persistés. Certaines attentes des enseignants sont plus grandes par rapport aux meilleurs élèves que ceux dont les difficultés scolaires existent. Or, le mérite est à la portée de tous pour pouvoir réussir.

Le Conseiller Principal d’Éducation (CPE) est un acteur essentiel pour amener les élèves à une réussite scolaire et sociale.

Jean Paul Delahaye, inspecteur de l’éducation Nationale, explique dans son livre Le conseiller Principal d’Éducation : de la vie scolaire à la politique éducative que le CPE est un médiateur et un éducateur dont le but est de former des citoyens éclairés et responsables.

(4)

Conformément à la circulaire de mission des CPE d’août 2015, le CPE a pour mission de placer les adolescents dans les meilleures conditions de vie individuelle et collective, de réussite scolaire et d’épanouissement personnel.

Le CPE a une place importante au sein des Établissements Public Local d’Enseignement (EPLE). Il est considéré avec les autres personnels de l’établissement (assistants d’éducation, chef d’établissement, enseignants etc.) comme le garant de la réussite scolaire et éducative de tous les élèves. Pour assurer une insertion professionnelle et sociale réussie, le CPE en relation avec le psychologue de l’éducation Nationale, le professeur principal ou encore le professeur documentaliste peuvent travailler sur le parcours avenir des élèves. Ce parcours permet à tous les élèves de la sixième à la terminale de connaître, s’orienter et préparer son parcours d’orientation. Dans le cadre de l’heure de vie de classe (HVC), ces acteurs peuvent présenter les différentes filières au lycée (série professionnelle, générale et technologique) ou dans l’enseignement supérieur pour choisir judicieusement son orientation. Ils peuvent s’appuyer sur des vidéos montrant les divers témoignages d’anciens élèves expliquant leur parcours.

L’objectif étant de faire découvrir les différentes filières aux élèves et les offres de formation, cette équité montre que chacun a le droit aux mêmes offres. Dans le cadre du conseil de vie collégienne (CVC) et du conseil de vie lycéenne (CVL), il est nécessaire que le CPE avec l’implication des enseignants et l’équipe d’assistants d’éducation (AED) réalisent des actions éducatives en lien avec le thème de l’égalité de tous ou encore l’égalité filles/ garçons. Favoriser les travaux en lien avec l’égalité permet de faire respecter le « principe d’égalité » à tous pour favoriser un climat scolaire serein. Dans le cadre de ces instances, les élèves pourront créer, avec l’aide des adultes, un livret qui recensera la charte de la laïcité (2013) et la charte de civilité qui sera remis par la suite à toutes les classes.

Ce livret mettra en avant l’égalité de tous, l’égalité des sexes et le respect du règlement intérieur pour véhiculer aux élèves ce qu’on attend d’eux. Ces activités favorisent le travail en équipe, l’esprit de solidarité, la confiance mutuelle et les prépareront à réaliser des projets et à développer leur estime de soi. Les activités faites dans ces instances représentatives pourront valoriser le travail des élèves.

Ces derniers pourront via l’application folios (qui est une plate-forme en ligne) déposer leurs travaux afin de mettre en exergue leurs compétences.

De plus, le CPE agit avec les familles dans le suivi pédagogique et éducatif des élèves. Les parents faisant partie des membres de la communauté éducative doivent fournir un travail complémentaire avec le CPE. Pour cela, le CPE peut organiser des entretiens avec les familles permettant de faire un point sur la scolarité de l’élève : suivi des absences, retards, résultats scolaires… Cette réunion amènera les deux acteurs à développer une relation de confiance pérenne. Un professeur (notamment le professeur principal) pourra se joindre à cette réunion pour répondre aux attentes des parents.

Également, pour assurer l’égalité des chances, le CPE peut par le biais de la mallette des parents inviter les familles qui sont les plus éloignées du système scolaire. Cette mallette sera une bonne occasion pour rapprocher les parents ayant du mal avec le système éducatif. En tant que garant de la réussite des élèves, le CPE pourra présenter les filières existantes en valorisant toutes les filières. De

(5)

plus, grâce aux logiciels PRONOTE et ENT, les parents pourront suivre le parcours scolaire de leur enfant. Cette formule proposée à toutes les familles permet de garantir une équité pour tous les élèves et leur famille.

Pour conclure, nous avons pu voir la place du mérite à l’école avec ses enjeux et conséquences.

Chaque élève mérite de réussir convenablement en lui offrant les meilleures chances pour pouvoir accéder à de grandes écoles.

Le système éducatif prend en compte les besoins et difficultés des élèves pour assurer une certaine égalité qui les conduiront à réussir dans leurs parcours scolaires mais aussi professionnels.

Le CPE avec le soutien et l’implication des membres de la communauté éducative collaborent ensemble pour assurer un suivi de qualité sur le plan pédagogique et éducatif.

Cette collaboration donne la possibilité à tous d’être considérés au même titre pour réussir. Tous les élèves méritent un accompagnement scolaire et professionnel pour pouvoir réussir leur insertion dans la société sans contraintes.

Références

Documents relatifs

In a comprehensive study, they used short oligonucleotides containing guanines in all possible three-base sequence contexts (XGY) in a one-electron oxidation reaction mediated

Après ça dépend de quelle type de manifestations, si on est dans un, un service des sports pour moi ça reste quand même la vocation de, quand il crée ses propres manifestations

[r]

At the same time, information visibility allows supply chain partners to better coordinate production and distribution and thus not only reduce costs, but also reduce lead times

Dès le milieu des années 80, Skyrock s’essayait par exemple aux émissions de vie privée et de rencontre, pour dire les choses pudiquement… Cependant, il faut nuancer

Pourtant, cette didactique professionnelle, très présente dans le champ de la recherche en Science de l'Education, est à la fois le produit d'un système social, mais aussi le produit

Les revendication s statut aires vont de pair avec la réflexion sur les conten u s : agrégation, inspections spécifiques, services... Ses activités, son

Pour elle, c’est d’abord l’image de sa profession dans la société qui s’est dégra- dée : « Il est de plus en plus difficile de faire comprendre autour de soi que ce