Le coton est une fibre textile pratique et peu coûteuse ; doux et confortable, il est facile à laver.
Il subit divers traitements (blanchissage, traitement à base de soude, teinture, impression…) d'où découlent des qualités précises.
Doc 1. Histoire du coton.
Le cotonnier (genre Gossypium, famille des Malvaceae) est un arbuste originaire de l'Inde, cultivé dans de nombreux pays chauds pour les fibres qui entourent les graines à maturité du fruit. On dénombre une trentaine d'espèces sauvages et quatre espèces cultivées.
L'usage du coton est très ancien, des restes de tissus de coton ont été retrouvés en Inde datant environ de 3000 ans av. J.C, ainsi qu'en Amérique du Sud. Hérodote, en 445 av.J .C., mentionne à propos de l'Inde "et on y trouve des arbres poussant à l'état sauvage, dont le fruit est une laine meilleure et plus belle que celle des moutons."
L'industrie cotonnière ne se développa en Europe qu'au XIVème siècle ; son commerce était florissant à Bruges et Gand ainsi qu'à Barcelone.
En Amérique, les premières cultures se firent en Virginie au début du XVIIème siècle, puis cette culture s'étendit rapidement à d'autres états. Jusqu'au XVIIIème siècle, toutes les opérations étaient faites à la main grâce à l'abondante main d’œuvre bon marché fournie par l'esclavage des noirs.
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Le fruit du coton
Doc 2. La mer d’Aral et le coton.
Images satellites de la mer d'Aral
en 1989 (à gauche) et en 2008 (à droite) - NASA
La production du coton est gravement préjudiciable à la nature (usage intensif de pesticides et d’engrais), l’irrigation des cultures entraîne une forte consommation d'eau pouvant ruiner toute une région comme ce fut le cas lors de l'assèchement de la mer d'Aral. Autour de celle-ci, l'état soviétique avait développé la culture du coton. Dans ce but, les deux fleuves qui alimentent la mer (le Syr-Daria et l'Amou- Daria) avaient été détournés vers l’Ouzbékistan et le Kazakhstan et des centaines de canaux d'irrigation construits.
Le coton, "l'or blanc" était produit en masse. La mer d'Aral s'est desséchée et sa surface a diminué de 75%. Toute une région est ruinée, c'est un drame écologique et humain.
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Un agrosystème : la culture pour le textile
Doc 3. Un article scientifique.
Dans le bassin cotonnier au Bénin, plusieurs substances actives toxiques ont été identifiées sur les marchés locaux, sur des emballages vides présents chez les producteurs ou abandonnés dans les champs. Dans leur majorité, les producteurs de coton reconnaissent la dangerosité des produits, parfois en ressentent les effets, mais ils en ignorent les risques à long terme pour leur santé ou pour leur environnement. L’approvisionnement en produits phytosanitaires à partir de la contrebande, le non-respect des doses recommandées, l’utilisation de pesticides toxiques et non recommandés, l’absence d’équipement de protection individuelle, l’utilisation des emballages vides à des fins domestiques... constituent des pratiques qui exposent dangereusement les populations béninoises.
Gouda et Al. - 2018 dans les Cahiers Agricultures
Doc 4. Le cotonnier.
Le cotonnier fournit des fibres textiles aux usages multiples et des graines oléagineuses riches en protéines à partir desquelles on produit de l'huile pour l'alimentation humaine et des tourteaux pour nourrir les animaux. Le coton entre également dans la composition d'une très large palette de produits chimiques : engrais, insecticides, fongicides, explosifs (nitrocellulose)…
Plus de la moitié du coton produit dans le monde est désormais issue de variétés génétiquement modifiées.
Encyclopedie Universalis
Gossypium tricuspidatum
Doc 5. La récolte du coton.
Les techniques de récolte n’assurent pas le même rendement : un cotton picker permet de ramasser 800 kilogrammes de coton par heure, soit au moins dix à douze fois plus qu'un bon cueilleur manuel par jour. La récolte manuelle présente toutefois l’avantage de comporter beaucoup moins de débris végétaux indésirables : le coton est alors de meilleure qualité.
Les rendements en fibres de coton sont de même très contrastés, la moyenne mondiale se situant autour de 750 kilogrammes par hectare. En 2011, ils étaient de 1 680 kg/ha en Australie. En revanche, ils étaient seulement de 900 kg/ha aux États-Unis et de 350 kg/ha au Burkina Faso.
Machine pour la récolte du coton en Alabama
Encyclopedie Universalis
Doc 6. Farming Simulator 19 - La culture du coton.
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