Les pavots regroupent plusieurs espèces allant du coquelicot (Papaver rhoeas) au pavot œillette (Papaver somniferum). Certains pavots contiennent des alcaloïdes qui peuvent être toxiques, avoir des propriétés somnifères, sédatives ou analgésiques, voire être utilisés comme produits stupéfiants.
Doc 1. Le pavot en France.
C'est le général de Gaulle qui, en 1959, a relancé la production française de morphine. Soucieux d'économiser les dollars de la République, il a décidé la suspension des importations de morphine en provenance d'Iran, de Turquie et d'Inde. D'où la reprise, sur le territoire français, de la culture du pavot à œillette, une variété particulièrement riche en principes actifs et dont la qualité a été considérablement améliorée grâce aux techniques agronomiques. Son exploitation est réalisée entre trois pôles : la Champagne, l'Orléanais et la Touraine. S'y ajoute une exploitation expérimentale dans la région parisienne, du côté de la vallée de Chevreuse.
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Pavot œillette (Papaver somniferum)
Doc 3. La Charente plongée dans le pavot somnifère pour doper l'agriculture.
Doc 2. Du pavot à la morphine. Dix-neuf agriculteurs charentais se sont lancés dans la culture du pavot somnifère. Les champs sont surtout répartis dans une zone d'une trentaine de kilomètres autour d'Angoulême.
"C'est Charentes Alliance qui a décroché le contrat global auprès de Francopia, une filiale du laboratoire Sanofi Aventis, éclaire l'agriculteur. La coopérative est venue nous trouver l'été dernier, à la fin de la moisson, pour nous demander si ça nous intéressait d'essayer cette culture." Une information que l'intéressée,
"tenue à une clause de confidentialité", ne confirme pas. Mais ne dément pas non plus.
Pour les exploitants en tout cas, le calcul a été vite fait: "si la plante est bien conduite, on nous assure un rendement minimum de 800 € par hectare, avec de bonnes chances que cela monte jusqu'à 1000 ou 1200 euros. C'est beaucoup plus intéressant qu'une culture traditionnelle de tournesols qui rapporte, en ce moment, autour de 600 euros par hectare." Sitôt récoltée, la paille de pavot est transformée en granulés. Elle est envoyée vers une usine d'extraction chimique dans le Gard.
La Charente Libre - 11 juillet 2013
Un agrosystème : la culture de plantes médicinales
Doc 4. Un herbicide : le Select DUO de Arysta Lifescience.
Ce pack permet de désherber 10 à 12 hectares. C’est un anti-graminées foliaire.
H319 : Provoque une sévère irritation des yeux.
H315 : Provoque une irritation cutanée.
H336 : Peut provoquer somnolence ou vertiges.
H304 : Peut être mortel en cas d'ingestion et de pénétration dans les voies respiratoires.
H411 : Toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme.
Doc 5. Page d’accueil du site d’Arysta LifeScience.
Doc 6. Pharmacie et cosmétique : des plantes sélectionnées pour leurs principes actifs - Mathieu Wident - Responsable technique de l'Iteipmai (Institut Technique Interprofessionnel des Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales).
Vous travaillez à l’Iteipmai. Quel est le rôle de cet institut technique agricole ?
L’Iteipmai est une association spécialisée dans trois secteurs : les plantes à parfum, aromatiques et médicinales. Elle regroupe une centaine d’adhérents qui travaillent sur la matière première agricole.
La moitié sont les producteurs de plantes, et 50 % sont des extracteurs/distillateurs et des entreprises de cosmétique, pharmaceutique et compléments alimentaires.
Quels sont les éléments qui vous intéressent dans la plante ?
L’une des réussites dans ce secteur est le remplacement des antibiotiques, interdits par loi, par des extraits de plantes (thym, cannelle, etc.) pour le traitement de certaines maladies dans les élevages.
On travaille essentiellement sur des composés synthétisés par la plante, qui ne sont pas essentiels à sa croissance, mais qui l’aident à résister aux agressions extérieures, par exemple.
semencemag.fr/entretien-wident-principes-actifs-plantes-naturels.html