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Conception d'un environnement d'apprentissage sous forme de cahier de jeux pour un public adulte en vacances au bord de mer, dans une optique de tourisme, type développement durable

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Master

Reference

Conception d'un environnement d'apprentissage sous forme de cahier de jeux pour un public adulte en vacances au bord de mer,

dans une optique de tourisme, type développement durable

SAVOY, Mélanie

Abstract

Réalisation d'un environnement d'apprentissage sous forme de cahier de jeux destiné à un public d'adultes en vacances au de bord de mer. S'inscrivant dans une optique de tourisme responsable ce cahier de jeux a pour but une sensibilisation au développement durable. Le travail du mémoire développe la démarche de recherche permettant la réalisation de cet environnement d'apprentissage sous forme d'un cahier de jeux pour adultes adapté au public visé. Se référant aux théories d'apprentissage chez l'adultes à partir de l'activité ainsi qu'au modèle allostérique d'apprentissage, la démarche de réalisation demande la mobilisation d'une recherche de type compréhensive permettant d'avoir accès aux activités du public et ses conceptions dans ce cadre particulier.

SAVOY, Mélanie. Conception d'un environnement d'apprentissage sous forme de cahier de jeux pour un public adulte en vacances au bord de mer, dans une optique de tourisme, type développement durable. Master : Univ. Genève, 2009

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:3939

Disclaimer: layout of this document may differ from the published version.

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Université de Genève

Faculté de Psychologie et des Sciences de l’Education

Mémoire de Master en Formation d’Adultes Année académique 2008-2009

Conception d’un environnement d’apprentissage sous forme de cahier de jeux

pour un public adulte en vacances au bord de mer, dans une optique de tourisme,

type développement durable.

Mélanie Savoy

Commission :

André Giordan (Directeur) Fabrice Roublot

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Table des matières

Avant propos

Introduction

Présentation du projet de mémoire Un cahier de jeux pour adultes

Préalable à la réalisation d’un cahier de jeux Plan du mémoire

1. Problématique

1.1. Etat de la question

1.1.1. Tourisme et développement durable

1.1.1.1. Une société de loisirs mais à quel prix ?

1.1.1.2. Solutions et initiatives du côté des professionnels 1.1.1.3. Solutions du côté des individus

1.1.1.4. Concept et définitions 1.1.1.5. Tourisme durable 1.1.2. Développement durable

1.2.1. Le concept de développement durable

1.1.3. Inscription du projet dans les préoccupations et besoins de notre société.

1.1.4. Transmettre un savoir

1.1.4.1. L’apprentissage chez l’adulte

1.1.4.1.1. Apprentissage par couplage structurel 1.1.4.1.2. Espace d’actions encouragées

1.1.4.1.3. Notion de dérive dans l’apprentissage 1.1.4.2. Modèle allostérique

1.1.4.2.1. Concevoir un environnement d’apprentissage à partir des conceptions du public

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1.1.4.3. Cahier de jeux de vacances pour adultes comme environnement d’apprentissage

1.2. Etude du marché 1.3. Objet de la recherche

1.3.1. Questions de recherche et hypothèses

2. Méthodologie

2.1. Contexte socio historique de la recherche 2.2. Public cible

2.3. Recueil de données

2.3.1. Méthodologie de recherche compréhensive 2.3.2.1. Méthodologie de travail

2.4. Traitement des données récoltées 2.4.1. Questionnaire exploratoire 2.4.2. Observations

2.4.3. Entretiens

2.5. Limites de la récolte de données

3. Résultats de la récolte de données

3.1 Analyse du questionnaire exploratoire 3.1.1. Bilan du questionnaire exploratoire 3.2 Analyse des observations

3.2.1. Koh Wai - Thaïlande 3.2.2. Sihanoukville – Cambodge 3.2.3. Koh Tao – Thaïlande

3.2.4. Conclusions des observations sur le terrain 3.3 Analyse des entretiens

3.3.1. Analyse de l’entretien 1 3.3.2. Analyse de l’entretien 2 3.3.3. Analyse de l’entretien 3 3.3.4. Bilan des entretiens

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3.4. Conclusions sur les données récoltées

4. Les apports

4.1. Réalisation du cahier de jeux 4.1.1. Logique pédagogique 4.1.2. Contenu du cahier de jeux 4.1.3. Les thèmes du cahier de jeux

4.1.3.1. Transports

4.1.3.2. Infrastructures touristiques 4.1.3.3. Déchets

4.1.3.4. Sacs plastiques

4.1.3.5. Cultures et découvertes 4.1.3.6. Vie nocturne

4.1.3.7. Souvenirs 4.1.3.8. Sports

4.1.3.9. Environnement marin

4.1.3.10. Tourisme durable et Développement durable 4.1.4. Forme

4.1.5. Test

Conclusion

Se faire éditer

Difficultés et limites rencontrées lors de la réalisation du cahier de jeux Tourisme, développement durable et éducation

Le mot de la fin

Bibliographie Annexes

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Avant propos

« Soyez vous-même le changement que vous voudriez voir dans le monde » Mohandas Karamchand Gandhi Aujourd’hui, l’industrie du tourisme impose une pression trop forte sur l’environnement et la culture des pays d’accueil. L’essor du tourisme apporte son lot de nuisances aux populations locales. Priver d’eau un village ou son agriculture pour assurer un terrain de golf verdoyant ou des douches pour tous les clients de l’hôtel, déplacer des habitants pour construire un restaurant ou aménager une plage, sont parmi les effets négatifs classiques des activités touristiques sur la vie des populations locales. Le tourisme est une industrie mondiale extrêmement importante en terme d’emploi et de revenu économique, elle devrait donc participer au développement des pays. Mais, son activité est littéralement en train de scier la branche sur laquelle elle se tient. Le revers de la médaille d’un tourisme de masse se traduit bien souvent par des conséquences néfastes : destruction d’écosystèmes à travers un épuisement des ressources naturelles, destruction des paysages, pollution, problème de traitement des eaux usées, sont aussi la réalité du tourisme. L’arrivée en masse de touristes favorise certains problèmes sociaux et touche également à la culture locale où l’on voit disparaître des traditions et une diversité des métiers.

Ce n’est pas le tourisme en soi qui est en cause, mais ses excès. La solution n’est pas de stopper cette activité, mais plutôt de la penser différemment. Une réflexion sur notre conception du tourisme et des loisirs en vacances est donc indispensable pour l’avenir de cette industrie si celle-ci se veut durable. Porter un regard différent sur nos activités de tourisme, reconsidérer le rôle que l’on peut jouer en tant que touriste, que consommateur de loisir, face à ces problématiques. Mieux pensée, l’activité touristique peut participer au bon développement des pays d’accueil, favoriser le niveau de vie des populations locales, le respect de leur culture et la protection de l’environnement. Proposer une vision du tourisme qui soit viable, durable et équitable pour tous, où chacun (touriste, professionnel du tourisme, mais aussi population locale) y trouve son compte, c’est possible. Des solutions existent, mais faut- il encore que plus de monde y adhère.

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A l’heure où l’on marche sur la lune, les obstacles à la durabilité du tourisme ne sont pas techniques mais plutôt institutionnels, comportementaux et humains. Si l’on veut trouver une pratique durable des loisirs et du tourisme, cela implique que les entreprises, les gouvernements, mais également les consommateurs, changent de comportement. La manière dont les touristes pratiquent certaines de leurs activités joue un rôle très important sur la conservation des sites visités, la culture et le système de valeurs des populations rencontrées.

Partir en vacances provoque des effets involontaires sur l’environnement, la nature, le paysage et la culture locale qui sont sous-estimés voir inconnus du public. Une réflexion sur nos habitudes de consommer du tourisme, nos choix, mais aussi une gestion responsable des lieux touristiques passent par la sensibilisation, l’information et l’éducation du public.

Mais comment atteindre ce public, comment le concerner, le responsabiliser ? Comment faire évoluer son système de pensée, son raisonnement ? Puisque c’est à ce prix qu’un réel changement d’attitude, de son agir, peut se faire.

Dans notre société actuelle, les loisirs, dont fait partie le tourisme, sont des biens de consommation. Notre société moderne a vu une explosion des loisirs liée à une évolution de l’offre, de l’accès et du sens. Et c’est bien sur le sens que revêt actuellement la notion de loisir qu’une réflexion doit être suscitée chez le public. Actuellement le secteur des loisirs, des divertissements, repose sur un principe de souveraineté du consommateur et de son plaisir.

C’est donc au consommateur, qui est en chacun de nous, de réfléchir à ses choix et ses actes.

Opter pour un tourisme durable, c’est valoriser une notion de voyageur mais également de consommateur responsable. Cette notion faisant appel à la conscience de chacun est avant tout un état d’esprit. Ce qui est entrepris dans ce travail de mémoire est une sensibilisation du public à sa façon de faire du tourisme. La notion de tourisme durable va être introduite à travers une réflexion au sujet des choix de consommateur du public en incitant chacun à réfléchir à la fréquence de ses déplacements touristiques, à ses choix de destinations, de modalités de transport, d’hébergement, mais également ses habitudes et besoins.

La question qui se pose est comment toucher M et Mme Toutlemonde ? Comment favoriser une réflexion du grand public qui puisse faire évoluer son agir, son fonctionnement ?

Ici entre en jeu l’inscription de ce travail de mémoire en Sciences de l’Education, et plus particulièrement en Formation d’Adultes. L’idée est de participer à cette sensibilisation, à

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cette éducation du grand public, en lui proposant un environnement d’apprentissage pertinent qui puisse susciter chez lui une réflexion. Pour se faire, ce travail se base sur les théories d’apprentissages chez l’adulte, plus particulièrement sur la conception d’environnement favorisant l’évolution du raisonnement, et est appuyé par une recherche sur les conceptions du public. Ce travail se nourrit aussi de ce que j’ai pu apprendre au cours de mon cursus universitaire, qui aura été comme la plupart de ce que j’entreprends, guidé par mes envies et mes convictions.

D‘un point de vue personnel, ce travail de mémoire vient également de moi, et est inscrit dans mon histoire de vie. Ce projet est né de la rencontre de ma vie de voyageuse avec ma vie d’universitaire, qui m’a, entre autres, fait découvrir le concept de développement durable.

Voyageuse et amoureuse de la mer depuis mon enfance, j’ai vu la terre changer, les paysages évoluer. Voyager m’a permis de porter un regard différent sur notre monde et son fonctionnement ou plutôt son disfonctionnement. J’ai vu des peuples et des cultures sacrifiés, l’environnement se détériorer, s’appauvrir sur terre mais également sous l’eau et parfois par l’influence directe de l’homme et de l’évolution du tourisme bien visible. Phénomène inévitable, dans l’air du temps ? Je ne peux m’y résoudre. Tellement de paramètres sont liés dans cette problématique qui est mondiale. Réagir et changer notre façon de vivre, oui, mais comment le faire à grande échelle et de façon globale. Comment agir sur le politique, l’économie à échelle mondiale, mais aussi les valeurs et les habitudes au niveau individuel ? Si le changement est inévitable, que proposer à la place qui soit équitable et viable à long terme ? Mon entrée à l’université m’a permis de rencontrer le concept de développement durable et de mettre un nom, une théorie, une forme de philosophie sur une solution. Le but de ce travail est bien la conception d’un outil qui, je l’espère, pourra participer à une sensibilisation du grand public qui est un acteur indispensable du changement.

L’idée de ce travail m’est venue sur une plage du Costa Rica, il y presque deux ans déjà. Dans ce pays que je visitais pour la première fois, j’ai vu une grande offre d’écotourisme, mais surtout un effort de sensibilisation des touristes très présent. Cette démarche avait l’air de porter ses fruits et il m’a paru évident que si l’on attend de M et Mme Toutlemonde un changement de comportement, il faut les informer, les pousser à entrer en réflexion. Mais n’est ce pas ce que j’étudiais à l’université ? Le lien était fait, j’avais les outils en mains grâce à la théorie étudiée en cours, et j’ai commencé à penser comment je pourrais atteindre le

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de loisirs, pourquoi ne pas éduquer par les loisirs ? Et c’est comme ça qu’est né ce projet de cahier de jeux pour adultes que je me propose de réaliser dans le cadre de ce mémoire de certification.

Pour réaliser ce travail j’ai été sur le terrain de lieux de vacances au bord de mer en y portant un regard différent. Je suis retournée dans des lieux que je connaissais bien et en ai découvert de nouveaux. Mon cœur s’est brisé à mon retour à Sihanoukville au Cambodge, quand j’ai vu ce que le tourisme a pu y faire en dix ans. J’ai repris espoir sur l’île de Koh Tao, que je découvrais pour la première fois, en voyant avec quelle force et intelligence un petit groupe d’habitants ont créé une association afin de prendre en main le destin de leur île.

Sensibilisation des touristes, des professionnels, des enfants et de la population locale aux effets du tourisme de masse sur les ressources et l’environnement. Etudes et projets de protection des fonds sous-marins comme la création de récifs artificiels pour la restauration du corail, auquel j’ai d’ailleurs pu participer. C’est aussi le regard que je porte à la vie sous la surface de l’eau qui m’a poussée à la réalisation d’un tel projet. Le regard nouveau que ce travail m’aura permis de poser sur cette problématique du tourisme aura nourri mes convictions d’un changement immédiat indispensable, qui est somme toute possible, à condition que tous s’y mettent. Les pages qui vont suivre sont une participation au changement.

Quino, (1983). La famille de Mafalda. Grenoble : Glénat. p. 4

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Introduction

Présentation du projet de mémoire

Ce travail de mémoire consiste en la réalisation d’un cahier de vacances pour adultes mêlant jeux et informations sur le thème de la mer dans le but de sensibiliser le public aux problématiques écologiques et sociales qui se jouent en lien avec leurs activités de tourisme.

Comment informer, conscientiser les touristes partant en vacances au bord de la mer de la problématique liée au développement durable qui s’y joue ? Comment entrer dans le concept complexe de développement durable afin qu’il prenne sens pour le public ? Ce sont les problématiques de départ auxquelles va tenter de répondre la réalisation de ce « cahier de jeux ».

S’inscrivant dans une optique de tourisme durable, ce cahier mêlant jeux et informations a pour objectif de sensibiliser et conscientiser le public de façon ludique dans le cadre particulier de vacances au bord de la mer. La réalisation de ce « cahier de jeux » a pour but la sensibilisation au développement durable, à travers un thème qui est celui des vacances au bord de la mer et des activités touristiques. Faire du touriste un sujet conscient et éclairé en lui apprenant quelque chose qui lui soit utile et qui ait du sens pour lui tout en lui proposant une activité de loisir sous forme de jeux mêlés d’informations sur différents thèmes liés au cadre particulier du tourisme au bord de la mer.

Un cahier de jeux pour adultes .

Le public visé par les thèmes abordés dans le « cahier de jeux » est le touriste ayant des activités de loisir dans le cadre particulier du bord de mer. Le « cahier de jeux » est destiné à l’adulte allant de 17 à 100 ans. Les retraités de plus en plus actifs ne sont pas à négliger. Bien que le produit soit destiné principalement à l’adulte seul ou en groupe, le public visé peut s’élargir au cadre familial faisant appel à des âges plus variés.

Contrairement aux idées reçues, on apprend à tout âge. Les adultes ont encore des capacités d’apprentissage, de transformation du savoir, peut-être plus lentes que les jeunes cerveaux

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capacité d’apprentissage plus globale et sont plus efficaces dans des activités de synthèse (Giordan 2004). Alors pourquoi ne pas tenter d’influer sur les conceptions d’un tel public qui a un rôle important dans la définition de notre monde présent et futur, que cela soit à travers les actions et décisions actuelles ou l’éducation de la future génération. Il serait dommage de se priver d’un tel potentiel d’action à travers un si grand public si on veut que le changement vienne dès aujourd’hui.

A travers un cahier de jeux, on peut avoir l’espoir de toucher un public plus large que celui déjà sensibilisé ou intéressé au développement durable comme c’est souvent le cas dans ce type de démarche. Le but étant que le produit fini soit destiné et intéresse des personnes cherchant à faire une activité de divertissement et non uniquement un public déjà intéressé à la problématique liée au tourisme ou au concept de développement durable.

Le but d’un tel ouvrage de sensibilisation serait, dans l’idéal, de faire du touriste un sujet moins naïf en lui apprenant quelque chose qui lui soit utile et qui aie du sens pour lui, tout en espérant concrétiser, solidifier ce nouveau savoir par un changement de conception du monde et de la place que lui et ses activités y tiennent. Il est espéré qu’une transposition de ce nouveau savoir se fasse en lien avec ses activités de la vie quotidienne. Les prétentions de la réalisation d’un tel ouvrage de sensibilisation sont bien une entrée dans le concept complexe de développement durable pour M et Mme Toutlemonde.

Préalable à la réalisation d’un cahier de jeux

Pour concevoir un outil didactique, un environnement d’apprentissage adéquat, il est indispensable de s’attarder, au préalable de la réalisation, auprès de trois éléments en interactions qui sont le propos, les apprenants, et les contraintes (A. Giordan, F. et J.

Guichard 2001). Il est important d’établir dès le début le propos de l’environnement d’apprentissage, c’est-à-dire l’idée générale que l’on aimerait faire passer au public. Ici le propos général est une introduction au concept de développement durable à travers une sensibilisation de l’activité de chacun en tant que touriste, mais aussi l’idée du pouvoir d’acteur de chacun à travers ses choix de consommateur. Un but implicite du « cahier de jeux » est de déclencher une réflexion, voire une transformation de son savoir et de son agir chez le public. Un conceptogramme a aidé à clarifier les thèmes et les propos du « cahier de jeux » ainsi que l’idée principale que l’on aimerait faire passer.

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Pour ce qui est des apprenants, qui sont au centre de ce projet de cahier de jeux pour adultes, leur prise en compte est développée plus loin dans ce travail.

Un tel projet ne se fait pas sans une réflexion préalable autour des besoins et contraintes qu’impliquent la conception d’un cahier de jeux de vacances pour adultes dans le cadre de ce mémoire de certification universitaire. Faire un tour d’horizon des besoins et obstacles possibles à la réalisation de ce projet permet d’être mieux armé lors de la réalisation. Une première estimation de ces contraintes, en amont du travail, n’est pas définitive ni exhaustive.

Celles-ci évoluent avec l’avancement du projet, qui lui s’adapte et se forme au fil de leur rencontre. Il est donc stratégique de prendre en compte ces contraintes dès le début de la réalisation du projet.

L’évaluation des contraintes s’est faite à partir de la « grille type » correspondant à la conception d’un livre, tirée de l’ouvrage « Des idées pour apprendre » A. Giordan, F. et J.

Guichard (2001) pp. 148-149.

Notons que nous ne nous appuyons que partiellement sur cette grille des contraintes, en prêtant attention aux points qui ont paru pertinents pour ce projet de cahier de jeux. Un intérêt pour certaines contraintes n’est pas nécessaire pour ce type d’ouvrage, tandis qu’il a paru important d’en ajouter d’autres. Le cahier de jeux comme type de livre implique des contraintes supplémentaires de par la présence des jeux, mais également le contexte universitaire de certification qui l’encadre.

Dans le cas de la réalisation de ce cahier de jeux, plusieurs contraintes sont identifiées comme celles du contexte de certification universitaire qui demande de fournir une base théorique relativement développée, ou encore une contrainte de temps. Le but d’une publication du cahier de jeux impose une contrainte technique, en lien avec la qualité des finitions, ainsi que des besoins d’un illustrateur voir d’un graphiste. Pour ce point, des dépenses financières sont sûrement nécessaires, ce qui est une contrainte budgétaire. La récolte de données sur le terrain et la rencontre du public pour les entretiens sont également sources de contraintes tout comme le choix du contenu du cahier de jeux face à la masse d’informations possibles. Le public, l’utilisation, la présentation (nombre de pages, dimensions, papier, assemblage, couverture), le format, la matière, la mise en page (composition, titres, pourcentage de textes et d’illustrations, typographie), le réseau de distribution ou de diffusion, sont tout autant de contraintes auxquelles il faut penser dans la constitution du cahier de jeux.

Ces contraintes évoluent et parfois se révèlent en cours de réalisation. Nous reviendrons donc

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Plan du mémoire

Suite à cette introduction, est développée la problématique de ce projet. En abordant le tourisme et le concept de développement durable on verra en quoi ce projet s’inscrit dans un besoin de notre société actuelle. Puis sera abordée la question de l’apprentissage chez l’adulte, et seront développées les bases théoriques sur les quelles s’appuient la réalisation du cahier de jeux.

Une fois la problématique mise en place, sera développée la méthodologie de la phase importante de récolte de données sur le terrain. A partir des résultats seront constitués les choix de thèmes et informations qui figureront dans le cahier de jeux. Les apports de cette recherche nous permettront de réaliser la maquette du cahier de jeux.

Dans « l’idéal », ce travail devrait se conclure par un test du produit fini auprès du public, afin de l’adapter si nécessaire, ainsi que par sa publication et sa mise sur le marché. Mais pour des questions de temps, ces deux dernières phases vont se faire suite à la présentation du mémoire dans le cadre universitaire.

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1. Problématique

« La nature s’est imposée un cruel châtiment…, l’Homme » Pablo Neruda.

1.1. Etat de la question

Dans le sens commun, le tourisme, les vacances revêtent une valeur positive, en tout cas dans notre société occidentale. Dans les journaux, les chansons, les vacances au bord de la mer sont toujours quelque chose de reposant, dépaysant, paradisiaque. Il est rarement abordé des problématiques liées à la pollution, à l’épuisement des ressources comme l’eau au détriment des populations locales ou encore à la prostitution des enfants. Quand on parle vacances bien souvent on évite d’aborder ces sujets pour ne pas gâcher le tableau ou ce n’est simplement pas ce qui nous vient à l’esprit au premier abord.

Le point de départ de ce projet de sensibilisation est que les touristes, dans leur grande majorité, ne sont pas conscients des problématiques sociales et écologiques qui se jouent en lien avec leurs activités dans le cadre particulier des vacances en bord de mer. L’idée est donc de les informer, de les sensibiliser, dans l’espoir de faire évoluer leur manière d’agir et leur conception de la place qu’ils tiennent dans cette problématique. Une des difficultés à laquelle on peut être confronté en abordant ce genre de sujet, est qu’en vacances on n’a pas envie, et peut-être encore moins qu’au quotidien, de penser à toutes ces choses négatives et culpabilisantes. Mais, on peut espérer qu’amener ces informations de façon ludique et non rébarbative ou moralisante, à l’aide de jeux voire même de façon humoristique, peut motiver le public à s’y intéresser. C’est ce qui sera développé plus loin dans le chapitre abordant l’apprentissage chez l’adulte.

La problématique développée ici touche donc deux pôles importants qui sont premièrement le tourisme, sujet de l’ouvrage de sensibilisation qu’est le cahier de jeux, et deuxièmement l’apprentissage chez l’adulte qui est en quelque sorte l’outil de travail.

La problématique touche évidemment au tourisme, mais plus particulièrement à son évolution. Nous verrons de quelle façon il est possible d’inscrire cette activité de loisir dans le concept complexe de développement durable et quel rôle le public y tient. Ce qui va amener à la problématique de l’apprentissage chez l’adulte, ou comment transmettre ce savoir, cette

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conception de l’agir dans les loisirs afin de toucher le public visé. La réalisation de ce « cahier de jeux », s’appuiera sur une approche de l’apprentissage chez l’adulte basée sur l’activité, ainsi que sur la théorie d’apprentissage allostérique. Un intérêt particulier sera porté aux conceptions du public sur les thèmes liés au bord de mer. Dans un premier temps, sera abordé l’apprentissage chez l’adulte en faisant référence à une approche basée sur l’activité développée par M. Durand dans le cadre de la formation d’adultes. Puis, se référant au modèle allostérique d’apprentissage, sera développée la démarche de sensibilisation à l’œuvre à travers ce cahier de jeux qui fait plus appel à la motivation d’apprendre. Selon le modèle Allostérique, le sujet est acteur de son savoir. Pour motiver le lecteur, qu’il se sente concerné par la problématique abordée, il faut partir de lui, de ses préoccupations et intérêts. Ceci dans l’espoir que le nouveau savoir transmis fasse sens pour le public et l’intègre comme sien.

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1.1.1. Tourisme et développement durable

Si les loisirs ont pris une place beaucoup plus importante dans la vie des individus, les activités de tourisme qui en font partie ont, elles, littéralement explosées ce dernier quart de siècle (Office Fédéral de la Statistique 2009)1. Amorcé depuis le début des congés payés et propulsé par une augmentation des revenus dans les pays industrialisés, partir en vacances est devenu quelque chose de commun pour une bonne tranche de la population des pays industrialisés qui peut aujourd’hui se le permettre. Selon l’Organisation Mondiale du Tourisme, le tourisme a plus que doublé ces vingt dernières années en passant à près de 300 millions de touristes dans les années 1980 à plus de 700 millions depuis 2005 (OMT).2 Et dans le futur, des grandes puissances comme la Chine et l’Inde, qui voient le niveau de vie de leur population s’améliorer, vont encore augmenter la masse de voyageurs.

Notons qu’on se déplace beaucoup plus en avion dont au moins 80% des utilisations sont pour des voyages d’agrément. Une baisse des prix des billets d’avion due à une concurrence accrue, liée à l’ouverture mondiale du marché, fait qu’aujourd’hui des destinations lointaines sont beaucoup plus facilement accessibles et cela même pour un séjour de courte durée (OMT). A ceci ajoutons l’offre des tours opérateurs qui s’est démultipliée et nous voyons se profiler le tourisme de masse. Qui n’a pas connaissance de cette grande vague de touristes qui descendent au sud de la France durant les mois de juillet et août. Des jours « rouges » sur les autoroutes qui sont devenus communs et que l’on redoute chaque été. Ces petits villages qui

1 Mobilité et transports Panorama © Office fédéral de la statistique, février 2009 http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/themen/11/01/pan.Document.118142.pdf

2 Historical perspective of world tourism. Organisation Mondiale du Tourisme http://unwto.org/facts/eng/historical.htm

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voient leur population se multiplier par dix pendant deux mois. Et les plages surpeuplées que ce soit ici en France ou là-bas en Thaïlande. Notons encore que l’OMT prédit que le tourisme dans les destinations lointaines va tripler alors que le tourisme régional va lui, doubler.

Tourism 2020 vision. OMT. http://unwto.org/facts/eng/vision.htm

D’un point de vue économique, les activités liées au tourisme brassent beaucoup d’argent et représente 8,4 % des emplois dans le monde entier (World Travel Tourism Council)3. Les revenus du tourisme sont considérés par les Etats comme un bien d’exportation, c'est-à-dire que les dépenses d’un touriste dans son lieu de vacances sont considérées comme une exportation pour le pays qui l’accueille. Les pays du Sud sont devenus dépendants de ce secteur d’exportation que sont les revenus du tourisme, et qui bien souvent dépassent les autres domaines du commerce international, comme le textile par exemple. Dans certains pays, cela représente même la principale source de devises et notons que l’activité touristique et les revenus que cela implique sont en augmentation dans beaucoup de pays au niveau de vie très bas.

N’oublions pas que ce sont toujours les mêmes qui voyagent. Ce loisir reste celui des pays

« riches ». Selon l’OMT, en 2002, 58% des touristes provenaient d’Europe, 19% d’Asie et du Pacifique (surtout Japon et Chine), 17% d’Amérique (surtout Etas-Unis), 2,4% du Moyen- Orient et 2,3% d’Afrique. C’est aussi bien souvent aux mêmes que cela rapporte. Une bonne partie de l’argent provenant du tourisme retourne dans les pays de départ et ne profite pas aux populations locales. C’est en tout cas le cas lors de voyages de type « tout compris » organisés

3 Tourism impact data and firecasts . World Travel Tourism Council

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par des tours opérateurs qui détiennent la plus grande part des voyages dans les pays du Sud.

Mais notons également que 80% des voyageurs qui se rendent à l’étranger vont dans un pays de la même région. Comme par exemple les Européens qui se rendent facilement dans un autre pays d’Europe pour les vacances.

1.1.1.1. Une société de loisirs, mais à quel prix ?

Le tourisme s’est fortement développé au cours du 20ème siècle tout en s’internationalisant avec le développement de la mobilité. Il est devenu courant de faire des vacances balnéaires, et les destinations lointaines sont aujourd’hui accessibles à une bonne partie des gens vivant dans les pays industrialisés et à ceux en ayant les moyens. Mais ce fort et rapide développement s’est accompagné de répercussions sociales et écologiques.

Si pour la majorité du public, « partir en vacances » renvoie à une image positive et est synonyme de repos, amusement, bien-être, rencontres, découvert, etc., la plupart n’ont pas conscience des conséquences liées à ces activités de tourisme. Le revers de la médaille d’un tourisme de masse se traduit malheureusement bien souvent par une destruction d’écosystèmes souvent très fragiles à travers un épuisement des ressources naturelles, une destruction des paysages, une problématique de pollution liée entre autres aux déchets, aux eaux usées, mais aussi aux transports. L’arrivée en masse de touristes favorise certains problèmes sociaux et touche également à la culture locale où l’on voit disparaître des traditions, des métiers, une certaine diversité et apparaître des problèmes de prostitution, de travail précaire et mal rémunéré comme dans la restauration et l’hôtellerie. N’oublions pas que, bien que le tourisme soit un revenu pour beaucoup de pays pauvres, bien souvent les populations locales qui en auraient le plus besoin ne voient pas leur niveau de vie changer.

Des enjeux économiques, sociaux et écologiques sont directement liés au tourisme et à son augmentation. C’est à ces problématiques que tente de répondre une forme de tourisme plus consciente que l’on peut trouver dans l’écotourisme ou le tourisme durable.

• Du point de vue économique, notons que les activités liées au tourisme sont vitales pour beaucoup de pays. Des régions entières en dépendent et elles nourrissent plus d’une famille. De plus, c’est un domaine en constante expansion et ceci particulièrement dans les pays en voie de développement, lieux de voyage particulièrement rentables pour les tours opérateurs. Une contradiction est pourtant bien présente : bien que le tourisme soit en expansion dans des pays en voie de développement, cela n’améliore pas le niveau de vie de la population locale, mais a

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plutôt tendance à le dégrader faisant subir à celle-ci tous les effets pervers du tourisme.

• Les enjeux sociaux sont liés au développement de ces régions qui se tournent presque exclusivement vers le tourisme. Les activités touristiques contribuent au développement local de certaines régions, mais en contrepartie le risque est de voir disparaître une certaine authenticité des cultures et savoir-faire. Les populations locales se détournent d’activités comme l’agriculture ou la pêche. Pour caricaturer, les petits pêcheurs sont devenus des restaurateurs et les tisseuses des masseuses. Si le tourisme permet à certains de s’enrichir, il est également l’un des facteurs de l’augmentation des inégalités sociales et économiques dans la population. Au tourisme sont souvent liés le travail saisonnier et précaire, de faibles formations et de faibles rémunérations. Le développement du tourisme dans des pays pauvres peut très souvent favoriser l’accroissement de la prostitution, de la mendicité et du travail des enfants.

De plus, il arrive que des villages entiers soient déplacés pour laisser la place à des complexes hôteliers, qui vont en plus épuiser les ressources indispensables à ces populations, comme l’eau par exemple.

• Du point de vue écologique, les enjeux sont multiples. Les déplacements liés au tourisme représentent une partie importante de la mobilité internationale et sont donc à la base de rejets importants de gaz à effet de serre. Le développement des infrastructures touristiques est toujours accompagné d’une transformation des paysages. Les constructions peuvent être plus ou moins bien intégrées à l’environnement global, mais le problème majeur est qu’elles sont toujours en expansion en voulant accueillir de plus en plus de touristes, bien souvent au-delà de la capacité écologique des lieux. A ceci est liée l’exploitation des ressources naturelles nécessaires au fonctionnement de ces infrastructures et aux besoins des touristes qui représentent une forte augmentation de la population des lieux. Ici peuvent être cités les besoins énergétiques, en eau, en surface, sans oublier la problématique des eaux usées ou des déchets. Les touristes sont de gros consommateurs et leur présence génère beaucoup de déchets pour des lieux qui souvent ne sont pas équipés pour leur gestion. Le problème est le même pour les eaux usées qui ne sont pas traitées et qui vont parfois directement dans la mer. La consommation d’eau, que cela soit pour les

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par rapport aux ressources disponibles et est en décalage dans des pays où l’accès à l’eau courante n’est pas encore un droit pour tous. Des surfaces de plus en plus construites et bétonnées sont sources de problèmes lors de pluies. L’eau n’arrive plus à s’infiltrer dans la terre, qui elle n’est plus retenue par les arbres, ce qui implique des problèmes d’inondations ou encore de trop fortes sédimentations dans la mer, ce qui va, par effet domino, dérégler l’écosystème sous-marin.

Les tendances actuelles du tourisme impliquent une grosse pression sur les lieux visités, pression qui ne fera qu’augmenter au cours du 21ème siècle si l’on ne reconsidère pas notre façon de voyager, d’envisager nos vacances. Demander aux gens de rester chez eux n’est pas une solution et est irréaliste. Ce n’est pas le tourisme en soi qu’il faut remettre en question, mais ses excès, ses débordements et ses dysfonctionnements. L’évolution des comportements vers un tourisme durable dépend plus des individus et des habitudes que de problèmes techniques. Comme on va le voir, des solutions existent, des gens s’y investissent, les mentalités changent et certains commencent à voir les avantages d’un tourisme durable. Selon l’OMT, l’écotourisme qui devient à la mode est en augmentation constante chaque année. Il est toutefois à noter que ce terme est parfois utilisé abusivement par certains professionnels, ce qui pose le problème actuel de certification des labels auquel est confronté le tourisme actuellement.

On ne peut pas reprocher aux personnes d’avoir envie de prendre du bon temps, ni aux professionnels de profiter de cette mine d’or, mais n’y aurait-il pas moyen de le faire en minimisant les effets néfastes de cette activité touristique, de façon durable? Ceci demande une prise de conscience, un effort de bonne volonté et une responsabilisation autant du côté des professionnels du tourisme que de celui des clients, des individus, bref de M et Mme Toutlemonde.

1.1.1.2. Solutions et initiatives du côté des professionnels

Du côté des professionnels, les solutions touchent déjà aux infrastructures : construction, emplacement, aménagement, consommation énergétique, traitement des eaux usées et des déchets, etc. Au niveau social, ils peuvent avoir une influence sur le niveau de vie et les conditions de travail de leurs employés. Les professionnels du tourisme peuvent également avoir une influence positive sur l’économie locale en prêtant attention à faire « marcher » les commerçants et entreprises des lieux.

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La prise de conscience et la mobilisation des professionnels est récente. Les lois et normes variant énormément d’un pays à un autre et parfois quasi-inexistantes suivant les gouvernements, les initiatives allant dans le sens d’un tourisme durable sont au bon vouloir des professionnels. Pour les plus grands acteurs, on peut repérer différentes formes d’actions comme la signature de chartes de bonne conduite. En exemple, on peut citer un des plus grands groupes internationaux de tourisme, Accor, qui s’est engagé avec l’OMT contre le tourisme sexuel en Asie et était également un des premiers à reconnaître les principes de la Charte mondiale sur le tourisme durable. Cette Charte a été établie à Lanzarote en 1995 et compte aujourd’hui, comme adhérents, plusieurs grands groupes de tourisme international. En 1998, une Charte européenne du tourisme durable a également été élaborée en s’inspirant des principes de la Charte mondiale du tourisme durable.

On peut également identifier différentes formes d’actions plus engagées et concrètes de la part d’acteurs individuels et d’infrastructures touristiques beaucoup plus petites, comme observé sur l’île de Koh Tao en Thaïlande lors de la récolte de données sur le terrain. L’association Save Koh Tao est un groupe de personnes locales et de petites infrastructures touristiques qui se sont associées pour protéger leur île en limitant les effets néfastes du tourisme de masse à travers une réflexion sur les infrastructures et une sensibilisation des autres professionnels. Ils ont également mis en place des projets pour éduquer et sensibiliser les touristes, mais aussi la population locale et particulièrement les enfants. Des infrastructures touristiques, comme un des centres de plongée rencontré sur le terrain de recherche, tente également d’apporter des solutions aux problèmes du tourisme à travers différentes actions et un effort de sensibilisation des clients. Leurs activités sont détaillées plus loin, dans le chapitre dédié aux observations sur le terrain et un document sur l’association Save Koh Tao est disponible en annexe.

Ces initiatives individuelles, qui émergent de plus en plus, sont pour beaucoup affiliées à des associations et sociétés spécialisées dans le tourisme durable et l’écotourisme qui, elles aussi, voient le jour et se professionnalisent en se dotant de bases solides et légales. Est encore ici cité en exemple une association basée à Genève, active dans le tourisme solidaire : Tourism for help4. Cette association à but non lucratif se donne pour mission de promouvoir le tourisme solidaire et de favoriser le développement durable en créant des sites touristiques et en soutenant des ONG ou des initiatives locales allant dans le sens des principes d’un tourisme solidaire.

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Des labels de certification de tourisme responsable, durable, d’écotourisme, commencent à déferler sur le marché du tourisme. Tous ne sont pas fiables, certains abusent du terme et la grande diversité des intervenants, infrastructures, destinations ne facilite pas une harmonisation des critères d’attribution de ces labels au niveau international. Le tourisme a des facettes multiples et englobe un grand nombre de produits et de services qui existent dans presque tous les pays. Ces certifications sont pourtant une condition indispensable pour guider le consommateur et tirer l’industrie du tourisme vers la durabilité. C’est pourquoi il est important de mettre en place des standards permettant l’obtention d’un label vert adapté aux différents types d’infrastructures touristiques. En Europe, cette démarche est en route et l’on compte déjà plusieurs écolabels que cela soit pour des hôtels, des campings, des plages, des ports de plaisance, etc. Selon l’OMT, en 2001 il existait déjà 59 programmes de ce type qui concernaient principalement les logements et commençaient à s’étendre aux autres infrastructures comme celles sportives, les transports et tours opérateurs. L’Europe concentre la majorité de ces programmes (environ 70%), suivie par l’Amérique latine. Une chose est sûre, si on veut définir et respecter des standards d’un écotourisme durable, tous les intervenants de la chaîne du tourisme doivent y participer.

1.1.1.3. Solutions du côté des individus

Du côté des clients, de M et Mme Toutlemonde, si l’on veut que les touristes se comportent de façon responsable et consciente, ils doivent être informés et sensibilisés aux impacts de leurs activités. La manière dont ils pratiquent leurs activités, sportives par exemple, peut avoir un impact important sur l’environnement. Un des moyens actifs est donc de favoriser l’entrée dans une réflexion, de les mettre en contact avec ce savoir qui les concerne directement. C’est dans ce projet que s’inscrit ce travail de réalisation du « cahier de jeux » pour adultes. Si notre société est celle du loisir, éduquons par les loisirs. Associer le tourisme durable au touriste responsable implique que ce dernier soit au courant des effets de son activité touristique.

Une telle forme de prise de conscience de la part du public, dans le cadre de l’activité touristique, est en route tant au niveau écologique que social. Voyager de manière responsable, c'est-à-dire limiter son impact et prendre conscience de la portée de son activité de touriste, tant sur l’environnement global que sur l’économie, la culture et l’écosystème du pays, est également nouveau pour les individus qui partent en vacances. Bien que ceci puisse s’apparenter à un phénomène de mode, elle est pourtant nécessaire et participe à la

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redéfinition de la place des individus et de leurs activités dans une vision du monde plus globale.

Voici quelques exemples pouvant illustrer des activités allant dans le sens d’un tourisme durable:

- visiter des parcs ayant pour mission la préservation des espèces animales et végétales ; - participer à des actions de préservation de la nature ;

- répartir son apport financier, c’est-à-dire faire des achats sur les marchés, aller dans les restaurants et prendre les transports et taxis locaux ;

- privilégier les restaurants et les boutiques qui viennent en aide aux déshérités (ONG);

- s’intéresser à la culture du pays ;

- s’informer sur l’environnement du lieu de vacances et la problématique écologique qui s’y joue en lien avec l’impact du tourisme ;

- se poser des questions sur ses propres activités et ses choix et habitudes de consommateur ;

- agir en touriste responsable en réfléchissant à sa consommation, ses déchets, ses besoins, ses choix d’hébergement, mais également à son vis-à-vis de la population.

Bref, se considérer comme acteur et non simple spectateur.

1.1.1.4. Concept et définitions

Le tourisme est définit par L’OMT comme : « l’activité de personnes qui sortent de leur environnement usuel pour motif professionnel ou de plaisance sur une durée inférieure à un ans. »

Selon le PNU l’économie du tourisme inclut :

Voyage : Agent de voyage, tour-opérateurs, compagnie aériennes et de location de voiture, bus, train et taxis

Logement, restauration et commerce de détail : hôtels, maison d’hôtes, auberges de jeunesse, campings, cafés et restaurants, magasins (habits, de souvenir, d’artisanat, etc.)

Loisirs et distraction : théâtres, musées, parcs à thèmes, cinémas et manifestations sportives

Sport et détente : centre sportifs, clubs de plongée, transport organisés, safaris et autres visites guidées.

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L’OMT donne une définition conceptuelle du développement durable du tourisme : « Les principes directeurs du développement durable et les pratiques de gestion durable du tourisme sont applicables à toutes les formes de tourisme dans tous les types de destination, y compris au tourisme de masse et aux divers créneaux touristiques. Les principes de durabilité concernent les aspects environnemental, économique et socioculturel du développement du tourisme. Pour garantir sur le long terme la durabilité de ce dernier, il faut parvenir au bon équilibre entre ces trois aspects.

Par conséquent, le tourisme durable doit :

1. exploiter de façon optimum les ressources de l'environnement qui constituent un élément clé de la mise en valeur touristique, en préservant les processus écologiques essentiels et en aidant à sauvegarder les ressources naturelles et la biodiversité ; 2. respecter l'authenticité socioculturelle des communautés d'accueil, conserver leurs

atouts culturels bâti et vivant et leurs valeurs traditionnelles et contribuer à l'entente et à la tolérance interculturelles ;

3. assurer une activité économique viable sur le long terme offrant à toutes les parties prenantes des avantages socioéconomiques équitablement répartis, notamment des emplois stables, des possibilités de bénéfices et des services sociaux pour les communautés d'accueil, et contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté. »

Cette définition conceptuel donnée par l’OMT implique également l’individu en tant que touriste : « Le tourisme durable devrait aussi satisfaire, au plus haut niveau possible, les touristes, et qu'il représente pour eux une expérience utile en leur faisant prendre davantage conscience des problèmes de durabilité et en encourageant parmi eux les pratiques adaptées. »5

5Concept et définitions, OMT. Accès: http://www.unwto.org/francais/frameset/frame_sustainable.html

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1.1.1.5. Tourisme durable

1. Le développement touristique doit reposer sur des critères de durabilité ; il doit être supportable à long terme sur le plan écologique, viable sur le plan économique et équitable sur le plan éthique et social pour les populations locales.6 Le tourisme a atteint la limite du raisonnable en terme de durabilité écologique et sociale. Il est donc indispensable tant au niveau national qu’international de développer des stratégies de développement durable des loisirs et du tourisme. Des solutions existent et des formes de tourisme alternatif sont déjà en route, mais encore faut-il que plus de monde y adhèrent!

Un tourisme durable doit pouvoir proposer des services et des produits qui respectent la culture et l’environnement des pays d’accueil. Ces derniers devraient profiter des retombées positives de cette activité et non en subir les nuisances. D’un point de vue économique et social, les bénéfices que génère le tourisme doivent profiter aux populations ainsi qu’à l’économie locale, et non qu’à des multinationales étrangères. Rappelons que la plus grande part du marché sont les voyages forfaitaires « tout compris » qui apportent plus de bénéfices aux pays d’origine des touristes qu’aux pays qui les accueillent. Le tourisme est une industrie mondiale extrêmement importante en terme d’emplois et de revenus économiques, mais son activité peu réfléchie est en train de scier la branche sur laquelle elle se tient. La solution n’est évidemment pas de stopper cette activité mais plutôt de la penser différemment. Renverser le mécanisme et combattre la pauvreté avec le tourisme est chose possible. A travers les activités touristiques, on peut améliorer les conditions de vie des populations locales, leur donner les moyens et les inciter à préserver leur culture et leur environnement. Bien gérer le tourisme peut avoir des retombées positives sur les peuples autochtones et est un moyen permettant de valoriser leur culture et de faire valoir leurs droits et intérêts au niveau international. Par exemple, pour certains peuples de l’Amazonie, le tourisme est un moyen efficace de protéger leur écosystème de la déforestation, tout en leur donnant des emplois leur permettant de vivre sur leurs terres et de conserver leur culture. Certaines formes de tourisme peuvent donc favoriser la protection des espaces grâce aux revenus qui proviennent des visiteurs. Selon l’OMT, 40% des 718 millions de touristes internationaux partent en vacances dans les pays du Sud dont pour un tiers le tourisme est la première exportation. En dépensant son argent dans les pays défavorisés, le touriste peut contribuer à augmenter le niveau de vie des populations pauvres (OMT). Un tourisme responsable, durable, devrait même permettre à des populations

6 La charte du Tourisme durable :Conférence mondiale du Tourisme durable, Lanzarote 1995. Accès :

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de pays pauvres de pouvoir s’en sortir en participant à l’économie mondiale et en tirant profit de leurs lieux de vie, de leurs cultures sans les détériorer. « Tourisme villageois, communautaire, autochtone, solidaire, équitable », ces différentes formes de tourisme vont dans le sens d’un tourisme durable tant au niveau environnemental que culturel et social, mais ne représentent qu’une toute petite part du tourisme qui reste pour la majorité dominé par les voyages forfaitaires et les grands complexes hôteliers.

Le concept de tourisme durable a pris racine en 1995 au cours d’une réunion organisée par l’OMT à Lanzarote où a été établie la Charte du tourisme durable. Il peut se définir comme une forme de tourisme proposant des voyages respectant l’intégrité culturelle et environnementale des lieux visités tout en prêtant une attention particulière aux cadres de vie et savoir-faire locaux ainsi qu’à la diversité biologique.

Le tourisme durable est une façon de concevoir, pratiquer et développer l’activité touristique à travers le concept de développement durable. Le tourisme durable s’appuie donc sur une vision du social, de l’économie et de l’écologie en interaction dans le but d’un développement à long terme. D’un point de vue économique, cela signifie une juste répartition des richesses provenant du tourisme en favorisant une économie viable sur le long terme qui offrirait à tous des avantages économiques équitables. Au niveau de la stabilité des emplois, de la rémunération, de l’accès aux services sociaux, des lois sur le travail… etc. Ceci est fortement lié à la notion sociale du tourisme durable qui met en avant le respect des valeurs socioculturelles des pays d’accueil en intégrant une dimension éthique. D’un point de vue environnemental, le tourisme durable favorise et valorise la préservation de l’environnement, des paysages et du patrimoine historique et architectural. Dans ce domaine, son but est de préserver les processus écologiques en aidant à la sauvegarde des ressources naturelles et de la biodiversité.

Le tourisme équitable est lié au commerce équitable qui vise une organisation juste et contrôlée de toute la chaîne de production d’un bien de consommation. Cette forme de tourisme s’engage auprès du client à respecter des règles équitables comme une rémunération décente. Le tourisme équitable propose un service et des activités gérées par les populations locales et auxquelles elles participent activement. Les bénéfices de ces activités sont perçus par ces populations locales et redistribués équitablement. En gros, la somme versée par le touriste au voyagiste est par la suite reversée à la population locale et une part des bénéfices peut être consacrée à des microprojets de développement sur place.

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Le tourisme solidaire est très proche du tourisme équitable dans le sens où son but est de participer directement au développement des populations locales dans le respect de leur culture. Le tourisme permet une aide directe à ces populations d’accueil dans une forme de solidarité nord/sud.

L’écotourisme est centré sur le respect et la conservation des zones naturelles et des paysages tout en prêtant également attention à la culture des populations locales.

L’organisation des Nations Unies (ONU) a déclaré 2002 « année internationale de l’écotourisme ». Mais cette forme de tourisme qui a pris une grande ampleur ces dernières années ne respecte pas toujours les principes qui en fondent sa base et il est parfois trop massif pour être durable. Pour parer à ces abus de l’utilisation de ce terme « d’écotourisme », des recommandations ont été établies lors de la conférence mondiale de l’écotourisme 2007 qui s’est tenue à Oslo. Ces recommandations touchent quatre secteurs : le développement durable, la protection de l’environnement, l’éducation et la communication, les problématiques actuelles de l’écotourisme.

Pour éviter les abus qui sont liés à ce marché en pleine croissance, le tourisme durable doit se doter d’une base légale avec des processus de certification et de labellisation. La certification est un processus permettant de vérifier le respect d’un cahier des charges menant à une labellisation qui est une forme de signe de reconnaissance garantissant la qualité d’un produit.

D’après l’OMT, plus de 500 initiatives de certification ont déjà été élaborées, mais actuellement il n’existe pas encore de programme officiel de certification. Notons que The International Ecotourism Society (TIES), Le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (Pnue), Rainforest Alliance et le WWF ainsi que Conservation International, travaillent à un programme de certification d’écotourisme et de développement durable afin d’harmoniser les critères de certification à l’échelle mondiale. Toutefois certaines certifications sont reconnues par les professionnels de l’écotourisme et du tourisme durable :

Green globe 21 qui est une norme de certification internationale des entreprises de voyage et de tourisme travaillant dans différents secteurs de l’industrie touristique (compagnies aériennes, croisières, hôtels, restaurants…) fondé en 1999 par le World Travel & Tourisme Council (WTTC) qui regroupe de grandes entreprises de tourisme privées. Ce programme certifie les entreprises qui font preuve d’un engagement précis selon leur secteur. Par exemple : conservation et gestion des énergies, des ressources,

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Voluntary Initiativ for Sustainability in Tourism (Visit) est un réseau de programme d’évaluation environnementale qui certifie des tours-opérateurs dans plusieurs pays d’Europe. (www.visit21.net)

La norme ISO 14001 permet la gestion des impacts d’une activité et d’un produit ou d’un service sur l’environnement. C’est la norme environnementale la plus répandue au niveau international. (www.afnor.org)

EMAS (Eco-Management &Audit Scheme) est une certification européenne qui est

l’équivalent de la norme internationale ISO 14001.

(http://ec.europa.eu/environment/emas)

PAN Parks est un projet initié par le WWF qui a pour but d’inciter de l’intérêt et du soutien pour les zones protégées en Europe. Des critères se référant aux patrimoines naturels, la gestion des ressources et des visiteurs, ont été établis et permettent de certifier un parc comme étant un parc PAN. (www.panparks.org)

Rainforest Alliance est une ONG qui a créé des partenariats avec des tours-opérateurs dans 25 pays d’Amérique pour mettre en place le réseau pour la certification d’un tourisme durable. Les critères de certification comprennent l’évaluation des impacts environnementaux, la formation des employés, la surveillance de l’environnement, la conservation de la biodiversité et les bénéfices pour les communautés locales.

(www.eco-indextourism.org)

Ecotourism Australia attribue une certification pour inciter les acteurs du tourisme australien à respecter les sites naturels sur lesquels ils sont installés.

(www.ecotourisme.org.au) Pour ce qui est des labels, sont cités ici :

L’Ecolabel européen pour les services d’hébergement touristique (Etlas) qui a été créé en 2003 par la Commission européenne. Ce label est attribué à des hébergements touristiques et des campings qui respectent des critères bien définis comme la consommation limitée d’énergie et d’eau, la réduction des déchets, l’utilisation de ressources renouvelables et peu polluantes, la promotion d’une éducation à l’environnement. (www.eco-label-tourism.com)

La Clef verte qui est un label de gestion environnementale pour les campings, hôtels et gîtes. Ici, les critères d’obtention du label sont la prise en considération des paysages et de la qualité de vie, la gestion des ressources d’eau et énergétiques, la gestion de

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l’environnement et des déchets, et prend en compte un souci de sensibilisation.

(www.laclefverte.org)

Pavillon bleu qui est un label récompensant les ports de plaisance et les communes qui mènent une politique de protection de l’environnement et de développement durable.

Un contrôle renouvelé chaque année évalue la prise en compte de l’environnement, la qualité de l’eau et la sensibilisation du public. (www.pavillonbleu.org)

Les gîtes Panda est un label du WWF qui demande de remplir trois conditions : être dans un environnement naturel de qualité, avoir un équipement pour l’observation de la nature et de la documentation d’information, ainsi que d’être gérés par des propriétaires s’intéressant à la préservation de l’environnement. (www.gites-de- france.fr)

Label ATR (Agir pour un Tourisme Responsable) qui garantit une pratique responsable du tourisme en prenant en compte l’équilibre social, culturel et environnemental des pays visités. Les structures touristiques qui veulent ce label doivent s’engager à respecter les populations locales ainsi que les impliquer dans le développement du tourisme des lieux tout en respectant l’environnement. ATR exige un contrôle externe et indépendant aux structures touristiques qui est renouvelé tous les ans.

(www.tourisme-responsable.org)

Différentes chartes et déclarations sont également créées et permettent à des professionnels de souscrire à un certain code de conduite à travers des engagements signés :

La charte du Tourisme durable : établie pour définir le concept de tourisme durable, élaborée à Lanzarote en 1995 lors de la conférence mondiale du tourisme durable organisée par l’OMT en partenariat avec l’Unesco, et rattachée à L’ONU, la PNUE et la Commission Européenne. (Disponible en annexe)

Le code mondial d’étique du tourisme : texte composé de dix articles, dont le but est de préserver les ressources dont dépend le tourisme et d’assurer la répartition équitable des avantages économiques. C’est une forme de cadre de référence pour le développement durable du tourisme mondial. Il a été adopté en 1999 par l’Assemblée générale de l’OMT et approuvé en 2001 par l’Assemblée générale des Nations unies en 2001. (Disponible en annexe)

La charte européenne du tourisme durable dans les espaces naturels protégés : qui est à l’origine des représentants européens des espaces protégés en collaboration avec

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Europarc (Fédération européenne des parcs naturels et protégés en Europe) et la Commission Européenne. Cette charte qui comprend trois champs d’application du tourisme durable (espaces protégés, entreprises touristiques, tours opérateurs situés dans des espaces protégés) a été signée par 17 parcs européens. (www.europarc.org) Notons encore que beaucoup de pays ont créé ces dernières années des codes de conduite et des chartes au niveau national.

Déclaration de Berlin : elle établit des recommandations en matière de diversité biologique et de tourisme durable. Cette déclaration a été signée en 1997 lors d’une conférence ministérielle qui réunissait les ministères de l’environnement de 18 pays, la Commission Européenne, l’OMT et la PNUE.

Déclaration de Djerba : issue de la première Conférence internationale sur le tourisme et le changement climatique en 2003, elle préconise une assistance des Nations Unies aux pays en voie de développement et aux Etats insulaires en relevant les effets des changements climatiques sur le tourisme et vice versa.

Code de conduite de TIES : mis en place par la Société internationale d’écotourisme.

Tous ses adhérents s’engagent à respecter ce code de conduite.

Principe pour la mise en œuvre d’un tourisme durable : il a été rédigé par le PNUE en 2000 et a pour but de proposer des principes fondateurs aidant les acteurs du tourisme à aller dans le sens d’un tourisme durable. Suite à une rencontre avec l’OMT, ces principes ont donné naissance à une forme de guide recommandant des politiques et des outils destinés aux administrations et organisations publiques.

Du côté des clients, une prise de conscience a également été mise en marche :

La charte éthique du voyageur a été conçue en 1996 par une agence spécialisée dans le tourisme d’aventure, Atalante, et réactualisée par Lonely planet en 1997. Cette charte donne des conseils pratiques aux voyageurs et rappelle les conduites adéquates à tenir face à une autre culture. Cette charte est liée au label ATR. (Disponible en annexe)

1.1.2. Développement durable

C’est bien dans ce concept plus large de développement durable que s’inscrit ce « cahier de jeux » destiné aux touristes. Mais qu’est-ce que le concept de développement durable et quelle place le tourisme au bord de mer tient dans cette problématique ?

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1.1.2.1. Le concept de développement durable

La définition « politique » du développement durable qui sera retenue ici est celle adoptée par la Commission mondiale de l'environnement et du développement lors de la Commission Brundtland en 1987:

«Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la possibilité, pour les générations à venir, de pouvoir répondre à leurs propres besoins».7

Ce concept de développement durable, qui s’est développé ces dernières décennies, est certes parti d’une préoccupation environnementale, mais va actuellement beaucoup plus loin. Le concept de développement durable mobilise trois pôles qui sont l‘environnement, le social et l’économie. Ces trois pôles sont en interaction constante et demandent donc une vision globale des problématiques qui leur sont liées. Le concept de développement durable demande également une vision à long terme et non plus simplement de voir l’homme et ses besoins au présent.

Représentation schématique des interactions qui régissent le développement durable Villain (1996)8

7 ARE, La Suisse sur la voie du développement durable. Points de repères, (version électronique) édition CIDD, Berne 2007, p. 8

8 Pellaud, F. (2000). L'utilisation des conceptions du public lors de la diffusion d'un concept complexe, celui de développement durable, dans le cadre d'un projet en muséologie. Thèse de doctorat en science de l’éducation.

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