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Surfaces isothermiques et surface de Bonnet qui se rattachent à la déformation des quadriques

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(1)

B ULLETIN DE LA S. M. F.

M. S ERVANT

Surfaces isothermiques et surface de Bonnet qui se rattachent à la déformation des quadriques

Bulletin de la S. M. F., tome 39 (1911), p. 162-169

<http://www.numdam.org/item?id=BSMF_1911__39__162_1>

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(2)

- 162 —

SURFACES ISOTHERMIQUES ET SURFACES DE BONNET, QUI SE RATTACHENT A LA DÉFORMATION DES QUADRIQUES;

PAR M. MAURICE SERVANT.

Dans une série de Notes insérées aux Comptes rendus en 1899, M. Darboux a mis en évidence par une rnélhode géométrique une série de surfaces isothermiques qui se rattachent d^une façon étroite au problème de la déformation des quadriques. Dans celle Note, nous retrouverons ces mêmes surfaces par une méthode toute différente qui fournit également des surfaces d^Ossian Bonnet.

Surfaces isothermiques. — Considérons une surface rapportée à ses lignes de longueur nulle; elle est définie intrinsèquement par les deux formes quadratiques

dsî== i\ du dv,

S de dx = D du^-}-ïT)'du dv + D" rfp2, les équations de Gauss et Codazzi s^écrivent

à^_àî^ I^iy^.

àv au X au '

^ — (w. 1 àx IV — au àv \ àv *

DD'-D'^X^2-1^ àuàv

(3)

Posons elles deviennent

— 163 -

D = A , D"=^\ D'==^,

. à^ _ ^A , à^ ^ W au àv àv au,

AA* i ^log^

X2 À au àv f

on a, alors, simplement

à\o^\ ï î ,

———— » - 4- — == — 2 A

r/'i X (^M ^(^ r /'i

(r et ri désignant les rajons de courbure principaux).

Si la surface est isothermique, on voit de suite qu^on aura

A - ^^

A - - ¥ ( ? ) '

et, par conséquent, en choisissant convenablement les variables, A = \\

Surfaces de Bonnet. — Avec ce système particulier de coor- données, on trouve de suite les propriétés caractéristiques des sur- faces de Bonnet, qui admettent une déformation conservant les rayons de courbure principaux. En effet, soient S une telle surface et

ds^ === 2 X du dv, A du^-}- 2 À A ' du dv 4- A" dv^

les deux formes quadratiques qui la définisse intrinsèquement.

y\\ existe une surface S< applicable sur S avec conservation des rayons de courbure principaux, ses éléments seront évidemment de

la forme

A i = A - + - U , A ^ A ^ + V , A i = = A ' , et Fon devra avoir

d^où

A , A ï = AA"

A1' A V ( P ) - U(^

Or, on peut toujours déterminer V et U de telle sorte qu'on ait A + A" == 2 m ;

(4)

— 164 — on peut donc poser

A == 8 + w, A" == ô — /n, et les équations de Ganss s^écrivent

' ^ — ^ l ^A/ <)8 52 — y/z2 /2 — 1 à}oë^

au ^) ()p ()M f X2 X au àv y

la surface S< s^obtient en permutant A et A".

Déformation des quadriques. — Pour résoudre le problème de la déformation, on peut, ainsi que Pa montré M. Darboux, cher- cher les lignes de la surface qui deviennent des asymptoliques de la surface déformée; nous les nommerons, avec M. Bianchi, les asymptotiques virtuelles de la surface.

M. Darhoux a donné les équations des asymptotiques virtuelles pour une surface quelconque ; dans le cas d'une q u a d r i q u e , elles prennent une forme particulièrement simple. Si Fon suppose la surface rapportée à ses génératrices rectilignes, il v i e n t

àa àb àa àb

( A ) 'àïàï^^à^^^

a cl b étant les paramètres des génératrices rectilignes et û étant une quantité qui dépend de la nature de la quadrique, mais qui rentre toujours dans la forme générale

iî = Aa2^-^ Ba2-+- C62-+- Dab -+- E.

Posons

. àa àb , àa àb

( l ) À —— == —TTf A —;r === —— » v / àa à^ à^ àa.

il vient par un calcul facile

i ^ l o g X _ ^û i ^û

( ) \ àai à^ ~~ ~ôbï~~~ X2 ~àc^ '

Supposons que dans û

A = = —1^ B = = C = o ,

2

il vient

^2 , i ^logX 0 ^ - ^ - X - ^ p - '

(5)

- 168 -

et Von voit que les équations ( i ) et (2 ) sont précisément les équa- tions de Gaass, relatives à une surface isothermique.

Par conséquent, si Pon peut mettre û sous la forme ( C ) Q == la2&2-+- D a ^ 4 - E ,

% les formes quadratiques

ds2^ 2Xo?a^(3, 6 ( ûîa2 4- û?P2 ) -h a X a <^a ^(3

dénniront intrinsèquement une surface isothermique.

Plus généralement, si l'on a

(D) î ^ — ^ a î ô î + î ^ ^ + D a ô - h E ,

2 2 ?

il vient

/ ^ ^ — B Z i dsiogX

(3) -xi—^i-cdr

Les formules (i) et (3) deviennent alors les éqaations de Gauss, relatives à une surface de Bonnet qui sera définie par les formes quadratiques

ds2^ 2Àû?aû?p,

( 6 + B ) ^ a 2 - i - 2 X a ^ a ^ - ( - ( 6 — B)d^==o.

On voit facilement comment on peut ramener û aux formes ( C ) et (D). Considérons, en effet, les équations ( A ) et effectuons le changement de variables

ma ' ~^~ n / — ^1^1-h fii pai-^ q f ~' /?i 61-4-^1 '

elles prendront la forme àa\ àb^ àa\ àbi

"Sa" ~àa == ~~à^ ~à^

== A i a 5 6 î - { - B i a î & i - h C i a i 6 j - + - D i a î - + - E ^ ^ 4 - Ei ai b^ -+-..., et les équations (i) deviennent

àat _ àbi . àai àb^

"àî^'à^9 ^'^^^

•s oa\ _ ooi . oa\ cfo^

 l ~A~~ — ~^~9 Àl •~To~ = ——

(6)

166 où Von a

^ = ^ LPLÈLt-âi)! ^y — ^o

1 (T^l-t-y)2 W i ^ i — / l i / ? i '

Pour avoir des surfaces isothermiques, il faudra déterminer /n, n, m i , ni par les conditions

A i = = — î-, Bi= Ci=Di==Ei==o.

2

Pour avoir des surfaces de Bonnet, on aura les conditions A i = = — ^ BI=CI=EI==O.

2

Ces surfaces isothermîques et de Bonnet se présentent sous une forme élégante, si Fon fait intervenir les fonctions elliptiques.

Considérons une quadrique quelconque, son élément linéaire peut se mettre sous la forme

- H, r du^ dv^ -|

ds1 = -r ( U — V )

' i-'œ -0

où H désigne le hessien de la surface, et A (S) le premier membre de l'équation en S. Posons

a S A ^1- ) = = ( a — a ) ( 6 — a ) ( c — a ) et

a -+- b -+- c p2<?i= ———^—— — a ,

a -+- b -+- c , , a -4- b -+- c p2^= ———-.——— —o, ^pu = ———,——— — a ,

. a -(- 6 + c . or -+- ^ + c

? ^ 3 = = — — ^ — — — c , p2pw=——3-——^

il vient

a — a = = p^pu—ei),

^ — a = = p î ( p M — e , ) , c—a == ^(pu—es), et l'élément linéaire s'écrit

dsî•==• k(pu—p^) [(p^ —pvp)duï— (pv —pw)dv1}.

(7)

- 167 -

La déformation de cette quadrique revient à l'habillage de la forme (1)

ûf<Dï==— (——î—— — ——î——^ (du^—dv^'

\pu—pw pu—pw) h

si Fon pose

u^x-^-y,

v == x —y,

il vient facilement

^2=________4[p(^+y)—p(^~^)]________

P ( v - ^ y ) p ( x — y ) - p w [ p ( x • ^ y ) - } - p ^ x — y ) } ^ - p î wy'

ce qui peut s^écrire

_______________—^P'(x) p ' ( y ) dx dy

(pxpy-^^^^-g^px+py) r

— P^ p (P-^Py — ^2) (pa--+-PJ^) — ^-3] + p2 w ( p a - — p^')2

ou en posant

px^a, py^b,

^^ ______________________^dadh

(a6-+-^î) -+-^3(a+6)—pw^2/a6—^^(a+^>)-^3[-^-p2^(^_.^,)î^

2 dadb

—.^

on a, alors,

à2^ , , ^Q,

^=(b-p^ - ^ = ( ^ _ ^ ) ^

donc, si l'on pose

àa

•s __ ày. àa àb àa àb

~ "àb^ ' 'ad aï == 5p o»? == Qî

il vient

1 àio

^ (py—p^Y ,

X ~à^ == ———\ï——— ~ ( P ^ - P ^ )2,

(1) Comptes rendus, 1902.

(8)

— 168 - et les deux formes quadratiques

û^2= i\dy.d^,

(Py — PW) (d^ -»- d^) -t- i\(px — pw) di d^

définissent une surface isothermique.

Considérons la formule fondamentale

d^=— (——l-—— — ——î——^ (du2— dv2}

\ P " — P W p v — p w / ^ )

et faisons le changement de variable

M = = M I - + - ( O I , ^ = = ( / , 4 - ( o ^

(Di étant une demi-période ; il vient, par un calcul facile,

[ p ( w - 4 - ( 0 i ) — g i ] 2 r_____,_____ ^ __________-,

(et— e^) (ei— e^ \_pu-p(w^-w) ~ p^—p(w ^ (o)J (duï ~ d^

si l'on pose

(ci— e.) (et— es) ^ p ( w 4 - < o i ) — e '

w - + - t o = = W i , u^x^y^ v^x^—y,, pui == ai, pyi=&i.

On voit que Ai étant défini par ()ai

\ ^Àl==

^"^

on a

^

^"5c?y >::=Â ' 2 ( prl p; pwl ) -^(p^i-p^i) 2 ,

et les deux formes quadratiques

û?^= 2)4 rfa^p,

^ • ( P y i - P W i ) ( ^ a 2 + â ? p 2 ) 4 _ 2 ^ ^ ( p ^ _ _ ^ ^ ) ^ ^ _ ^

définissent une nouvelle surface isothermique. Remarquons que

X == Xi-}- t0,

y == y,,

d^où '

^ = À, a == ^ + ^ i - ^ ) ( ^ ~ ^ ) a i — ^i X = — A ( e l~62 ) ( g l — g 3 ) _ _ \(a— ei )2

( â ? i — e i )2 "" ( e ^ — e ^ Ç e i — e s ) '

(9)

— 169 -

Si Von procède de même avec les trois demi-périodes, onoblienfc ainsi quatre surfaces isolhermiques ; en prenant les surfaces qui leur correspondent par ta transformation de Bour et Ghristoffel,on obtiendra quatre autres surfaces (on peut aussi les obtenir en a j o u t a n t les demi-périodes à y). Les h u i t surfaces ainsi obtenues sont les surfaces de M. Darboux.

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