A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
L. R OUYER
Sur la déformation des quadriques et les surfaces conjuguées par rapport à un complexe du second degré (suite)
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 3
esérie, tome 4 (1912), p. 1-61
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1912_3_4__1_0>
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ANNALES
DE LA ’
FACULTE DES SCIENCES
DE L’UNIVERSITÉ DE TOULOUSE.
SUR LA DÉFORMATION DES QUADRIQUES
ET LES SURFACES CONJUGUÉES
PAR
RAPPORT
A UNCOMPLEXE DU SECOND DEGRÉ (suite *)
PAR M. L. ROUYER,
Professeur au
Lycée d’Alger.
’
TROISIÈME PARTIE.
[i]
Enappliquant
la transformation de Lie à une surface S dont les centres de courbure sontconjugués
parrapport
à un cône du seconddegré
C, on obtient unesurface S dont les
tangentes asymptotiques
sontconjuguées
parrapport
au cône d’uncomplexe
du second ordre; nous dironsplus simplement
que la surface S estconjuguée
parrapport
aucomplexe.
Soient
les
équations
d’une droite.’
La transformation de Lie définie par les
équations
(*)
Voir Annales de la Faculté des Sciences de l’Université deToulouse,
année p.377
.Fac. de T., 3e S., IV. 1
2
fait
correspondre
à cette droite unesphère
dont le centre et le rayon sont donnés par les relations(Il
yaurait
lieu demultiplier cc
et b par un facteurd’homogénéité
que nous né-gligeons
sansinconvénient).
Désignons
par x,p, 03B3, 03BE, ~, 03B6
les coordonnéesplückériennes
de ladroite,
on a :Considérons alors une
quadrique Q
et écrivonsl’équation
du cône directeur Csous la forme
sans écarter le cas où le cône
dégénère.
Soit S une surface dont les centres de courbure sont
conjugués
parrapport
à C . Auxsphères
osculatrices à Scorrespondent
lestangentes asymptotiques
de S ; dési- J gnons par (x~~, y~ ~ ~ ~ ~ !~
Ya’~’
~~2
leurs coordonnées.Les centres de courbure de S vérifient les relations ’
En
exprimant qu’ils
sontconjugués
parrapport
au cône C, on a la condition .cette condition
exprime
que lestangentes asymptotiques
de £ sontconjuguées par rapport
au cône ducomplexe
r défini parl’équation
.Si la surface 1 est connue, la surface S sera l’une des nappes focales de la con- gruence définie par les
équations (i)
où X, Y, Z sont les coordonnées courantes et où5r, y, j
désignent
les coordonnées d’unpoint
de X; l’autre nappe se réduit au cerclede l’infini. ’
Quand
laquadrique Q
est unparaboloïde,
lecomplexe
1’1 sedécompose
en deuxcomplexes
linéaires.Supposons
la forme c~ réductible à une somme de trois carrés et cherchons dansquel
cas lecomplexe
1’1 estspécial.
On sait que, pourqu’il
en soitainsi,
il faut et ilsuffit
qu’on
aitsoit
identiquement,
soit en tenantcompte
del’équation
ducomplexe
et de l’identitéPosons pour
simplifier p ~ r,
= 0.L’équation
de condition s’écrit :Cette relation ne
peut
pas êtreidentique, puisque
les trois dérivéespartielles
sont,
indépendantes ;
comme elle ne contient ni y ni ~, elle doit être uneconséquence
del’équation (2).
En d’autres termes, si onregarde
x,ç,
6 comme les coordonnéeshomogènes
d’unpoint
d’unplan,
les deuxéquations (2)
et(3)
doiventreprésenter
lamême
conique.
Or,l’équation (3)
estprécisément l’équation tangentielle
de cetteconique,
car-’ , ~
et~~
sont les coordonnnées d’unetangente ;
g ’désignons-les
oj- parP’
u, v, w ;
l’équation
de latangente
s’écrit :l’enveloppe
de cette droite a pouréquation
qui
doit êtreidentique
àl’équation (2) ;
parsuite, y
doit avoir la formeL’équation
du cône C est alorsc’est-à-dire ’
La
quadrique Q
est alors unesphère.
Lecomplexe
l’ est formé par lestangentes
à la surfaceLa surface 1 est dans ce cas une surface minin2a
cayleyienne.
Cequi précède,
meten évidence le lien
déjà signalé
entre ces surfaces et les surfaces à courbure cons-tante (1).
Si la
quadrique Q
estquelconque,
lecomplexe
n’est passpécial;
en cherchant à déterminer la surface S, nous allons retrouver un résultatfondamental; quand
laquadrique (1
est uriparaboloïde,
unequadrique
de révolution ou même une surfacesimplement tangente
au cercle de l’infini, laprincipale
difficulté duproblème
est ’l’intégration
del’équation
des surfaces à courbure constante :Remarquons
que la surface Xpossède
un réseauconjugué
dont les courbes appar- tiennent aucomplexe;
c’est cettepropriété
que nous utiliserons pour déterminer la surface.[2]
Considérons d’abord le cas duparaboloïde.
Lecomplexe
1’ sedécompose
endeux
complexes
linéaires; il existe un réseauconjugué
formé de courbesappartenant respectivement
à ces deuxcomplexes.
Pourpréciser,
prenons leséquations
réduites :IoLe
paraboloïde
est de révolution. Lesystème
desplans directeurs
a pouréquation
l’équation (2)
devient :Les deux
complexes
linéaires sontspéciaux
et leurs directrices ne sont pas dansun même
plan.
’
2° Le
paraboloïde
a unplan
directeurisotrope qui
touche le cercle de l’infini aupoint
de contact de la surface avec leplan
de l’infini. On a ..l’équation (2)
se réduit àL’un des
complexes
estspécial
et sa directriceappartient
à l’autrecomplexe.
(’ )
Leçons, t . II f ..3° Le
plan
directeur esttangent
au cercle de l’infini en unpoint
différent dupoint
de contact avec le
plan
de l’infini. Ici,L’équation (2)
s’écrit alorsl’un des
complexes
linéaires estspécial
et sa directricen’appartient
pas à l’autre.L’étude de ces trois cas
qui
conduisent à deséquations
deLaplace ayant
un ou deux invariants nuls, neprésente
aucunedifficulté;
nous nous bornerons au para- boloïdequelconque.
L’équation (2)
est de la formeelle se
décompose
en deuxéquations
linéairesoù on suppose a et b
différents ;
leséquations
desplans
directeurs sont :Soient u et v les
paramètres
deslignes conjuguées appartenant
aux deux com-plexes
linéaires. Les coordonnées x, y, z d’unpoint
de i vérifient uneéquation
de laforme ’
en
exprimant que
lestangentes conjuguées appartiennent respectivement
aux deuxcomplexes,
on a : ..~..Différentions la
première équation
parrapport
à v, la deuxième parrapport
à M,et
ajoutons :
-Remplaçons
les dérivées secondes par leursvaleurs,
en tenantcompte
deséquations (5) :
Par
suite,
on a :D’autre
part,
leséquations (5),
s’écrivent :Éliminons -,
il vienty
ou,
d’après
leséquations (6),
y et z doivent vérifier cette
équation,
ainsi quel’équation (4). Désignons
par p, q, r, s, t les dérivéespartielles
parrapport a
u et v. On est conduit àexprimer
queles deux
équations
ont deux solutions communes distinctes y et z.
Soient h et k les invariants de
l’équation (4) :
Différentions la seconde
équation (y)
parrapport
à il :en
remplaçant s
par sa valeur, il vientde même,
~r Os Calculons - et - .
l v ~iz
’
ou en
remplaçant s
et t par leurs valeurs :On aura de la même manière :
L’équation
est
homogène
et linéaire en p et q, comme elle doit admettre les deux solutions y et z, elle est nécessairementidentique.
Le coefficientde p est
c’est-à-dire
ou enfin
Le coefficient
de q
eston a
donc,
endéfinitive,
en raison de la
symétrie,
on obtiendrait les mêmeséquations
en écrivant l’autrecondition :
Des
équations précédentes,
on tire :Par un choix convenable des
variables,
onpeut
supposer/=== ’p
= t, et on ac’est-à-dire
En
posant
c’est le
système qu’on
rencontre dans la théorie des surfaces à courbure constante, et si on pose6 et w vérifient
l’équation
L’équation (4)
estidentique
à sa deuxièmetransformée
par la méthode deLaplace.
On constate en effet que l’on a :Si on connaît un
système
de solution dusystème (g),
on formera leséqua-
tions
(7), (8)
et(8’) qui
déterminent y et z; ceséquations
sont linéaires et admettentdeux solutions linéairement
indépendantes.
On aura ensuite x par leséquations (5) qui
sontcompatibles,
car la conditiond’intégrabilité
s’écrit : .c’est une
conséquence
immédiate deséquations (j).
[3]
Si on sereporte
à la définition des surfaces 1J que nous venons dedéterminer,
on voit immédiatement
qu’elles
se transforment en surfaces de même nature par la méthode deLaplace.
En
effet,
lestangentes conjuguées
de ~appartenant
aux deuxcomplexes
linéairescorrespondent
par la transformation de Lie à dessphères dont
les centres sont situés dans lesplans
directeurs duparaboloïde.
Ces deux séries desphères
sonttangentes
AS.Les
équations
desplans
directeurs sont :Fac. cle T., 3e
S,,
IV. ,Considérons les
sphères
de lapremière
famille et leurssymétriques
parrapport
à1B;
celles-ci sonttangentes
à une surfaceSi symétrique
de S; elles ont leurs centresdans le
plan P3
dontl’équation
est :A cette surface
S ,
la transformation de Lie faitcorrespondre
une surface~1 qui
se déduit de 03A3 par la transformation de
Laplace
et surlaquelle
il existe unsystème
de
lignes conjuguées appartenant
aux deuxcomplexes
I’3
est lecomplexe polaire réciproque
deh,
parrapport
à cequi peut
d’ailleurs s’établir directement(1).
Enrépétant
la transformation dans le même sens, on aura une suite decomplexes
linéaires dontl’équation générale
est de la formeAprès n
transformationssuccessives,
on aura une surface~’J? conjuguée
par rap-port
ausystème
des deuxcomplexes :
Pour que la surface S revienne sur elle-même, il faut et il suffit que S revienne aussi sur elle-même. Nous exclurons le cas où S est une surface
symétrique,
de tellesorte que
chaque point
de S doit revenir surlui-même;
ceci nepeut
avoir lieuqu’après
un nombrepair
desymétries
successives. Deuxsymétries
successives parrapport
à1B
etP3 équivalent
à une rotation définie par les formulesSi
Î / - à
=1,après
~nsymétries
successives, la surface S revient surelle-méme;
.
~il. en est’ de même de E
après
2n transformations deLaplace.
(1)
DEMOULIN,Comptes
16 octobre I9II.Les coordonnées d’un
point
de la surface~’~,
deuxième transformée de S, s’ex-priment
tressimplement.
Si dans leséquations caractéristiques
de la transformation de Lie, onremplace X
+ iY et X - iY par les valeursci-dessus,
elles deviennent :on voit donc que x, y, z sont transformés par les formules
c’est une transformation
hornographique.
L’angle
V des deuxplans
directeurs est défini par la formulec’est aussi
l’angle des
deuxcomplexes
linéairesr/
etI°, .
Pour que
(b a)n
= i , il fau t quePar
exemple,
si V =-,
leparaboloïde
estéquilatère,
les deuxcomplexes
son t eninvolution; après quatre
transformations deLaplace,
la surface E revient sur elle-même (1).
Les formules
(10)
montrent apriori
quel’équation
deLaplace correspondant
ausystème conjugué
estidentique
à sa deuxièmetransformée, puisque
celle-ci admetles solutions
[4]
Si leparaboloïde
touche leplan
de l’infini en unpoint
situé sur le cercle del’infini,
les deuxplans
directeurs secoupent
suivant une droiteisotrope.
On
peut prendre :
Les
équations
des deuxcomplexes
linéaires sont alors :(1) DEMOULIN,
IOC. Clt.On ramène à un
problème analogue
la recherche des surfaces à courbure cons- tante. En conservant les notations duparagraphe
i, si ondésigne
parRt
etR2
lesrayons de courbure d’une surface S, les coordonnées
pluckériennes
destangentes asymptotiques
de la surface S vérifient les relationsExprimons
que S a sa courbure constante etégale
à i, il vient :la surface E est donc
conjuguée
parrapport
à l’ensemble des deuxcomplexes
linéaires
représentés
parl’équation
problème identique
auprécédent. Ici,
les deuxcomplexes
.font
partie
d’un faisceau contenant deuxcomplexes spéciaux confondus; néanmoins,
la solution
dépend
encore des considérationsemployées
auparagraphe
2.On a alors les deux
équations
.~, y, z vérifient encore une
équation
deLaplace (4).
Différentions la
première équation
parrapport
à v ; la deuxième parrapport
à uet
ajoutons :
En
remplaçant
les dérivées secondes par leurs valeurs et en tenantcompte
deséquations (1 1) :
.Si maintenant on retranche les
équations (II) après
les avoirdifférentiées,
on ac’est-à-dire, d’après
les dernièreséquations :
Si donc on considère le
système
il admet les deux solutions x et x + mz, m
désignant
une constantequelconque.
Différentions la seconde
équation
parrapport
à u,remplaçons
S par savaleur,
ona:
c’est
l’équation (8)
danslaquelle
on a fait a==b; ; on aurait uneexpression analogue pour t .
Comme les conditionsd’intégrabilité
trouvées auparagraphe
2 sont indé-pendantes
de a etb,
il est clair que A et B vérifient encore lesystème (g).
Ces
rapides
indications suffisent pour établir à nouveau que la recherche des sur-faces à courbure totale constante
dépend
del’équation
[5]
Considérons maintenant unequadrique
de révolution. Si on écritl’équation
du cône directeur sous la forme .
l’équation
ducomplexe
r estoù k est différent de zéro et de
-.
.4
On
peut
définir cecomplexe
par lapropriété géométrique
suivante : Si on consi- dère laquadrique
le
plan
de l’infini et leplan
des xy sont deuxplans tangents
en deuxpoints
d’unemême
génératrice.
Une droite ducomplexe
rencontre laquadrique
et les deuxplans
tangents
enquatre points
dont lerapport anharmonique
est constant. Onpourrait
d’ailleurs
adopter
lapropriété
corrélative : lesplans tangents
menés par une droite ducomplexe
et les deuxplans passant
par cette droite et par deuxpoints
fixes d’une mêmegénératrice
ont unrapport anharmonique
constant.Pour déterminer les surfaces
conjuguées
parrapport
aucomplexe,
rendons-les coordonnées~, ~ prennent
les valeurset
l’équation
ducomplexe
s’écrit :on a l’identité
on
peut
alors mettrel’équation
ducomplexe
sous la formeEnfin, si on suppose les coordonnées choisies de telle manière que 9 = 1 ,
l’équa-
tion s’écrit .
Soient x
et ~
lesparamètres
des courbesconjuguées appartenant
aucomplexe.
On a
en
posant
poursimplifier :
De
plus,
x, y, z, t sont solutions d’uneéquation
de la formeNous poserons
également
dans la suite :Différentions par
rapport à
lapremière équation ( i 3) :
D’autre
part,
en
remplaçant
les dérivées secondes par leurs valeurs tirées del’équation (i4),
ou en
remplaçant
U par sa valeur et enremarquant
, dx
De
même,
~
L’çquation (i5)
s’écrit alors :on aura une
équation analogue
enpermutant
U et V, P etQ, cc
et~.
Ceséquations
s’écrivent : ~:
Si AP +
BQ
n’est pasnul,
on doit avoir :Le ds’J. non euclidien de la surface
serait alors un carré
parfait,
cequi
n’a évidemment pas lieu engénéral.
On a doncnécessairement :
et, par
suite, d’après l’équation ( 16),
On
peut
donc poseret les
équations (13)
deviennent :Effectuons un
changement
de coordonnées :Désignons
parU~
etV
les fonctionsanalogues
à U et V.On a, en tenant
compte
del’équation 03B8
== 1 : ,On
peut disposer de ~
defaçon
que l’on ait il suffit deprendre
Dans ces conditions, si on
supprime
les indices, onpeut
supposer que lesquatre
coordonneés vérifient les relationsmais on n’a
plus
ici 6 == i, on a :. Si on effectue le
changement
de coordonnées dans leséquations (l;),
il vient :Posons
m est
fini,
dînèrent de zéro ainsi que de + i.Si on
remplace 0
par xz -yt,
leséquations précédentes
deviennent :Il
s’agit d’exprimer
quel’équation (i4) possède quatre
solutions liées par les rela- tions(18)
et(19).
On a
facilement,
en vertu deséquations ( r 8),
et, d’autre
part, d’après
ces mêmeséquations,
onpeut
poser :Fac. de T., 3~ S., IV. , 3
En
remplaçant
les dérivées de v et z par leurs valeurs dans leséquations (20).
ilvient .
et en les
portant
dans leséquations (t()) :
c’est-à-dire
En éliminant y et z entre les
équations (21),
on voit que x et t vérifientl’équation
En tenant
compte
del’équation (i4)~
on forme uneéquation
linéaire dupremier
ordre que vérifient ~ et t :
D’où on tire facilement
ou en
remplaçant ~(x, t)
et x-- 1 t t 1 x
par leurs valeurs ttrees deséquations (22)
()(x,~) c~
. .et
(23):
cette
équation
détermine A :On aura de même :
Pour calculer
C,
éliminons 0 entre leséquations (23 ) :
c’ es t-à-d ire
De
l’équation (24),
on tire :En
portant
cette valeur dansl’équation précédente,
on obtient uneéquation
linéaire et
homogène
parrapport
àRemplaçons
cesexpressions
par leurs valeursou par les
quantités
qui
leur sontproportionnelles d’après (22),
il vientou enfin en
remplaçant
A et B par leurs valeurs :Calculons les coefficients de
Fequation (25) :
L’équation (25)
s’écrit alors :En
joignant
à cetteéquation l’équation (24),
on voit que a? et t vérifient lesystème
C’est un
système analogue
ausystème (j)
que nous avons obtenu dans le cas duparaboloïde;
il suffit de faire a== i,b=-m,
en yremplaçant
A et B parA~
etB~
vérifient alors lesystème (()).
En raisonnant sur y et z, on obtiendrait des resul’ats
analogues
enchangeant /77, ~
et /c en2014, - A?~ ~
et-.
/~ Posons. , .
~1
etB’,
vérifient aussi lesystème (g).
On a d’ailleurs :Chacun des
couples x, t
et y, z vérifie uneéquation
deLaplace identique
a sadeuxième
transformée,
mais leséquations
sont différentes.AI
etBt
étant connus, les’
valeurs de x et t s’obtiendront comme pour le
système (7);
h et k s’obtiennent parquadratures.
PosonsOn a,
d’après l’équation (26),
Quand 6
est connu, w et w’ sont solutions dusystème
Ces
équations
sontcompatibles
et déterminent 03C9 avec une constante arbitraire(1).
Connaissant 0, M,
w’,
on aura ~,~! , ’f’.
Des valeurs deA,, B,, A1, Bi,
on tire : .De la
troisième,
on tire k; en substituant dans les deux autres, on a :Ces
équations
déterminent h par unequadrature ;
on a ensuite If sansquadrature
nouvelle.
Il est aisé de former un
système d’équations auquel
satisfont h et la dernièreéquation
s’écrit :on aura de même :
On
peut
donc dire quel’intégration
dusystème
de ces deuxéquations
revient àcelle de
l’équation
(1) )
D.~RBOUX, t. III.[6] Supposons
que laquadrique
soit unequadrique
à centrequelconque,
sansnous arrêter au cas où elle est osculatrice au cercle de l’infini.
L’équation
du cône directeurpeut
s’écrireet celle du
complexe
r est :Soient x, y, z, t les coordonnées
homogènes
d’unpoint
d’une surfaceconjuguée
par
rapport
aucomplexe
et supposonsDans ces conditions, on a :
Soit
dx, dy,
dz, dt undéplacement
sur une courbe ducomplexe;
il vient alors :+ ==
4(zdx
-On
peut
donc poser :Nous supposons nécessairement 3 = -
a~b1-~~
o.Des
équations précédentes,
on tirela
première
de ceséquations
s’écritégalement :
Posons, pour
simplifier,
’
En substituant les valeurs de dx, dv,
ch, dt
dansl’équation
il vient :
Chacune des familles de courbes
conjuguées
fournira unsystème analogue
auprécédent,
de sorte que l’onpeut
écrire les deuxsystèmes :
A, !J.. h, 1; sont des fonctions de ’X et
Ces
systèmes
sontégalement
vérifiésquand
on yremplace x
et ypar t
et z. Ils doivent donc êtrecompatibles
et admettre deuxcouples
de solutions(x, y)
et(t, ~),
tels que ces
quatre
fonctions sont solutions d’une mêmeéquation
deLaplace :
’
Exprimons
d’abord que lessystèmes
1 et II sontcompatibles.
Enégalant
les deuxvaleurs de _20142014
~y
et enremplaçant
les dérivéespartielles
dupremier
ordre par leurs valeurs, on obtient uneéquation
linéaire ethomogène
en x et yqui
est aussi vérifiéequand
onchange x
et y en t et z. Comme -n’est pas nul, cetteéquation
doitêtre identique.
En annulant les coefficients de x et y. on trouve immédiatement :On obtiendra des
équations analogues
enégalant
les deux valeurs de1 x
; ilsuifit de
permuter
a eta’, b
et b’ enchangeant
lessignes
de À et tJ.; on ne trouvequ’une
condition nouvelle :Il faut rnaintenant
exprimer
que x,y, z, t
vérifient une mêmeéquation
deLaplace. Élirninons
y entre les deuxéquations
I ; il vient :Différentions la
première équation
1 parrapport à 03B2
enremplaçant ~y ~03B2
par saliormons la combinaison
Cette
équation,
comme leséquations (31)
et(32),
admet les solutions x et t. Onpeut disposer
de p de telle manièrequ’elle
soit aussi vérifiée par y; elle admettra alors nécessairement la solution z, car trois solutions suffisent pour déterminerl’équation (2 ~).
On formera une
équation analogue
admettant comme solution y et z en permu- tant a eta’,
b et b’ et enchangeant
lessignes
de ï, et u..Posons
et formons
l’équation
On doit
pouvoir
déterminer p etp’ de façon
que cetteéquation
soitidentique
àl’équation (33).
,_En identifiant, il vient :
Eliminons ?
et~c’;
on obtient uneéquation qui détermine ~~ :
les deux
premières
colonnes du second déterminant sontidentiques
à celles dupremier.
Tous calculs faits, en
désignant
par fi la forme doublementquadratique
On obtiendra de même :
Les
équations (28), (2g), (30), (34). (35) qui
constituent unsystème
en ~, u’.,h,
/~ nesont pas
distinctes;
si on considère lestrois premières,
elles sont linéaires par rap-port
aj
et~ ~03B1
et si on tientcompte
des valeurs de A et , ces troiséquations
seréduisent à
deux;
on en tire ,E~e 7’., 3~ S., IV. 4
eu en tenant
compte
des valeurs de 1,et y. :
Entre les
équations (35)
et(3~),
éliminons 1, .L’équation (35)
donne :en
portant
cette valeur dansl’équation (3 ~),
il vient :Le coefficient M a pour valeur :
En effectuant les calculs, on trouve facilement
L’équation prend
alors la formesimple
cri aura de même :
On a ainsi un
système
de deuxéquations
en h et 1; .Mais ce
système peut
êtresimplifié.
De ces deuxéquations,
on tireou en
intégrant
parrapport
à x,et, par
symétrie,
par un choix convenable des
variables,
onpeut
réduire à l’unité les fonctionsf et ~
et on a finalement le
système
analogue
à celui que nous avons obtenu pour les surfaces de révolution. Onpeut
donc dire que la déformation de la
quadrique
laplus générale dépend
del’intégration
de ce
système.
La nature de la forme doublement
quadratique 6 dépend
de l’intersection de laquadrique
avec le cercle de l’infini. Il faudrait étudierspécialement
le cas où la qua-drique
est osculatrice au cercle de l’infini, dont l’étude nepeut
pas se déduire des calculsprécédents ;
nous ne nous arrêterons pas à ce casqui
neprésente
pas de diffi-cultés;
on constate que la déformation se ramène à celle des surfaces à courbure constante.[7]
Nous allons considérer le casparticulier
leplus
intéressant ensupposant
laquadrique simplement tangente
au cercle del’infini,
et nous allons retrouver un,résultat déjà
établi par M. Darboux(’).
Dans
l’équation
du côneasymptote,
faisons~ =
o. . Par une rotation autour de oz,on
peut
faire en sorte queb~ = b1,
et comme onpeut
supposer a1= - J, on voitque l’on aura
6
prend
la forme(1)
DARBOUX, Annales del’École
Normale,I899.
Les
équations (3t)
et que vérifient x et t s’écrivent :A
ct ;a
ont ici les valeursD’où l’on tire
c’est-à-dire.
d’après l’équation (38),
Les
équations (4o)
et(41)
deviennent alors :Remarquons
queMultiplions
lapremière équation par2014201420142014201420142014
etajoutons
à la seconde, onobtient une
équation
linéaireou les coefficients ont les valeurs :
Nous allons montrer que cette
équation
estidentique
à sa deuxième transformée par la méthode deLaplace.
Calculons l’invariant .
On a
en
remplaçant
- par sa valeur.(39),
il vient après réductions :, ~h ~l~
En formant H , le coefficient de est
et, par suite,
On aura par
symétrie
le second invariantD’où
l’
Calculons maintenant
- log
H enremarquant qu’on peut
écrire :D’autre
part, d’après
leséquations (38)
et(39) ,
Par
conséquent.
ou enfin
Par
analogie,
l’équation (42) possède
donc lapropriété
énoncée. Si on poseco est déterminé par
l’équation
Supposons
H et K connus; pour résoudrecomplètement
leproblème,
il fautdéterminer h et k,
puis
x, y, z, t.On a les
quatre équations
et,
d’après
les relations(38)
et(3g),
Cette dernière s écrit
égalcment :
L’équation (43)
est linéaire en lt : :d’où en
supposant a + 2 =)= o .
en
ajoutant
h,en
portant
ces valeurs de Ii et h + lî dans 9, il vient :D’autre
part,
on a :Portons ces valeurs dans
l’équation (44) :
:où on
remplacera
dans les seconds membres lt par sa valeur(45).
On a ainsi deux
équations
en h. On en obtient une troisième enremplaçant
fi parsa valeur
(!~6)
dansl’équation
. Ces trois
équations
sont nécessairementcompatibles. Désignons
par p, q, r, s, l les dérivéespartielles
de h;l’équation précédente
s’écrit :Les
équations (47)
donnentet de même
Posons
h vérifie les trois
équations :
. Si on écrit les conditions
d’intégrabilité
on constate
qu’elles
sont vérifiéesidentiquement
en vertu del’équation
Le
système (48)
est donccompatible
et admet une solutiondépendant
de troisconstantes arbitraires : les valeurs initiales de h, p et q. Il est facile de s’assurer que les résultats ne sont pas modifiés
quand a +
2 = o.Si ~-~- r =o, la
quadrique
est surosculatrice au cercle de l’infini. Onpourrait
suivre ici une méthode
analogue
à celle que nous avonsemployée
pour les qua-driques
de révolution ; mais les calculsprécédents s’appliquent intégralement.
Quand
on connaîth,
on a Ii sansquadratures,
ainsi que A et y,; le calcul de x et tse ramène à
l’intégration d’équations
différentiellesordinaires, après
y et = se déter- minent sansquadratures
au moyen dusystème
I.On voit
qu’en
dernièreanalyse,
laprincipale
difficulté duproblème
est encorel’intégration
del’équation
[8]
Nous allons montrerque h
et l~° étant connus,l’intégration
dessystèmes
1et II se ramené à celles d’un
système
de deuxéquations
de Riccatti. Considérons dans le cas leplus général
les deuxéquations :
Posons
En éliminant x et y, on obtient
l’équation
on aura une
équation analogue
enchangeant i,
1,, h en6, u, lt~ :
:Ces deux
équations
forment unsystème complètement intégrable;
les conditionsd’intégrabilité
sontprécisément
les relations(28), (2g)
et(30).
Si on connaît une solution de ce
système,
on déterminera y par unequadrature, puis x
sansquadrature
nouvelle.Ce
système
estanalogue
à celuiqu’on
rencontre dans l’étude desdéplacements
àdeux variables
indépendantes.
,Il est facile de se rendre
compte
que leséquations
établiesprécédemment
per- mettent de définir le roulement d’unequadrique
sur une surfaceapplicable.
. Soient p, q, r, et Pt’ q1, ~°1 les
composantes
parrapport
aux axes mobiles des deux rotationsquand
l’une des variables a.ou 03B2
varie seule. En identifiant leséqua-
tions
(49)
et(50)
avec leséquations
connues(1),
on a :Éliminons h
et n entre leséquations (51) :
Multiplions
membre àmembre :
1’)
DARBOUX, Leçons, t. I.Fac. de T., 3e S., IV. 5
Cette
équation exprime
que l’axe de rotation estparallèle à
unegénératrice
recti-ligne
de laquadrique envisagée
auparagraphe
5. Il en sera évidemment de même pour le second axe.Nous allons maintenant démontrer
qu’il
estpossible
de déterminer un roulement . de laquadrique
danslequel
les deux rotations sont définies par leséquations précé-
dentes. Dans ce cas, les deux axes instantanés sont les deux
génératrices rectilignes qui
secoupent
au centre instantané.Écrivons l’équation
de laquadrique
sous la formeLes
équations
d’unegénératrice rectiligne
sont :En
exprimant qu’elle est parallèle
à l’axe de lapremière rotation,
onExprimons
maintenant que cette droite coïncide avec l’axe instantané défini parles
équations
,~, ~,, ~ désignant
lescomposantes
de la vitesse del’origine (centre
de laquadrique) quand x
varie. Par une identification facile, on trouve :On obtiendra des
équations analogues
pour le second axe,qui
est unegénératrice
de l’autre
système,
enchangeant
m en -m, A et h en ~ et k :Il faut toutefois s’assurer
que ;, r,, ‘, çt’
vérifient les trois relations fonda- mentales :Cette vérification n’offre aucune difficulté.
Ces trois relations sont des
conséquences
deséquations (34), (35)
et(36).
Les douze
quantités 1,
’~,e, ~,,
r,i,Ç,,
p, q, r, p1, q~, r~ définissent donc bien le rou- lement d’unequadrique
sur une surfaceapplicable.
Les coordonnées du centre ins- tantané sont données par leséquations
Supposons
poursimplifier
que laquadrique
soit laplus générale rapportée
à sesplans principaux.
Il suffit de faire ,l’équation
de laquadrique
s’écrit :On a pour les rotations :
Si on écrit
l’équation
de laquadrique
sous la formeet les dernières relations s’écrivent :
En
portant
ces valeurs dans leséquations (,53),
on obtient unsystème
vérifié par les six rotationsqui, joint
ausystème
fondamentaldonne toutes les relations entre les six rotations.
La détermination de la
surface ~ conjuguée
parrapport
aucomplexe
1Bexige l’intégration
dusystème
deséquations
1 et II. La solution laplus générale dépend
dedeux constantes arbitraires, et, pour l’obtenir, il suffit de connaître deux solutions
particulières.
Nous avons vu que toute solution du
système (49)
et(50)
fait connaître par unequadrature
une solution dusystème
1 et II. Nous allons montrer que si on connaît la solutiongénérale
deséquations
de Riccatti,l’intégrale générale
de 1 et II se déter-mine sans
quadrature.
Du
système I,
on tire :u, v, w vérifient les
équations
On aura un
système analogue
enchangeant
ceen (3
et p, q, r en p~, qi’ /B. ,On voit que u, v, iv vérifient les
équations qui
déterminent les cosinus directeurs des axes mobiles ; mais on a :Cela
posé,
si on connaît la solutiongénérale
deséquations
deRiccatti,
onpeut
considérer deuxsystèmes
de solutions deséquations précédentes
uo, vo, wo et u4,qui
satisfont aux relations :En
désignant
par p une constantearbitraire,
posonsu, v, w constituent un