A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
L. R OUYER
Sur la déformation des quadriques et les surfaces conjuguées par rapport à un complexe du second degré
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 3
esérie, tome 3 (1911), p. 377-434
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1911_3_3__377_0>
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SUR LA DÉFORMATION DES QUADRIQUES
ET LES SURFACES CONJUGUÉES
PAR RAPPORT
A UNCOMPLEXE
DUSECOND DEGRÉ,
PAR M. L. ROUYER,
Professeur au
Lycée
PREMIÈRE PARTIE.
[d] ]
Il existe sur deux surfacesapplicables
un réseauconjugué
commun. M. Gui-chard
(1)
a étudié d’unefaçon approfondie
ces réseauxauxquels
il a donné le nom desystèmes cycliques
ousystèmes
C. Il a, enparticulier,
établi les résultats suivants que nousenvisagerons
seulement dansl’espace
à trois dimensions :Tout réseau
harmonique
à une congruence 0(congruence
denormales)
est C ; ilexiste une infinité de congruences 0,
harmoniques
à un réseau C.Si on
joint
unpoint
fixe 0 aux deux centres de courbureCi
etCI
d’une surfaceS,
les deux droites
OC,
etOC~
définissent un réseaupoint parallèle
à une infinité deréseaux
C ;
en d’autres termes, ces droites sontparallèles
auxtangentes
d’une infinité de réseaux C.Soient
X,
Y, Z les coordonnées d’unpoint
deS,
c,c’,
c" les cosinus directeurs de la normale,Xi, Y,, Z~
etX2, Yi, Z~
les coordonnés des centres decourbure, R1, R2
lesrayons de courbure
principaux;
nous poserons :(1)
Sur lessystèmes cycliques
et lessystèmes orthogonaux (Annales
del’École
Normale,378
Le
système
admet les
quatre couples
de solutions .Soient,
d’autrepart,
x, y, z les coordonnées d’unpoint
d’un réseau C dont lestangentes
sontparallèles
àOC,
etOC~ (le point
0 étantpris
pourorigine) ;
on a :On
peut
donc écrire :en formant la condition
d’intégrabilité,
il vientCette
équation
doit subsisterquand
on yremplace
X et c par Y et c’ ou par Z etc",
elle doit donc êtreidentique,
et on voit alors que si dans leséquations (3)
onremplace
X et c par uncouple quelconque
de solutions dusystème (i),
la conditiond’intégrabilité
esttoujours
satisfaite.D’après
cequi précède,
onpeut
poseret il vient
d’où
On a donc le
système
D’où on
tire,
en faisant la somme descarrés,
On
peut
poser~
car,
d’après
cequi
a été ditplus
haut, le second membre est une différentielle exacte; et on a :La forme de cette
équation
montre que l’on obtient uncouple
de surfacesappli- cables,
ou, d’unefaçon plus précise,
deux réseaux Capplicables.
[2]
Onpeut
fonder sur ces remarques une méthode de recherche des surfacesapplicables
sur une surface donnée 03A3 en cherchant à déterminer la surface S defaçon
que le réseaupoint
Ccorrespondant
soitparallèle
à un réseau de ~;qui
seranécessairement aussi un réseau C.
Supposons
la surface S définie par sonéquation tangentielle
l’équation
duplan tangent
étant :Les
quatre
coordonnées U, V, W, P vérifient unemême équation
deLaplace
de laforme
Pour que cette
équation
admettequatre
solutions liées par la relation(7),
ondoit avoir :
En
remarquant
que la fonctionf
esthomogène
et dupremier degré,
on a desidentités de la forme
qui permettent
d’éliminer , et~2f ~W2
etl’équation précédente,
s’écrit alors :Si le réseau tracé sur 1 est
parallèle
au réseaupoint OC~, OC~,
leplan tangent
est
parallèle
auplan OC! C~ ;
on a donc :On a
également :
Différentions par
rapport
à u en tenantcompte
deséquations (i)
et en remar-quant
que l’on a .il vient
et, par
suite,
et, de
même,
En vertu de ces relations et des
équations (9), l’équation (8)
s’écrit :Les dérivées
partielles
étanthomogènes,
onpeut
yremplacer U, Y,
W par les valeursproportionnelles
tirées de(g). L’équation (10)
est alors une relation homo-gène
etsymétrique
parrapport
aux coordonnées des deux centres de courbureprin- cipaux
de S etpeut
servir à déterminer cette surface. Celle-ci étant connue, on obtiendra par desimples quadratures
une surfaceapplicable
sur E. En effet, onconnaît les coordonnées du
plan tangent à ;
on en déduit celles dupoint
de con-tact x, y, z; alors les
équations (5)
et(6)
déterminent lesfonctions
e,If qui
défi-nissent une surface
E~, applicable
sur X.Remarquons
d’ailleurs que ceséquations
sontindépendantes
du choix des varia-bles ; il n’est donc pas nécessaire d’avoir déterminé les
lignes
de courbure de S.L’équation (10)
étanthomogène
parrapport
à chacun des groupes de variablesX,, Y,, Z,
etX$, Y~, Z~
est encore vérifiéequand
onremplace
la surface S par une surfaceparallèle
ou inverse parrapport
àl’origine ;
ces transformations ne donnent pas de nouvelles solutions duproblème.
Considérons d’abord une surface
parallèle
à S. Les nouvelles fonctions9, et 03C61
doivent vérifier des
équations
de la formeh
désignant
une constante; on a donc’f
est déterminée parl’équation
On a, par suite,
.
Cette
transformation, qui
n’altère pas la forme +0», équivaut
à une rotationdeE,.
Remplaçons
maintenant la surface S par une surface inverse ; les formules de transformation sont :On
déterminera 03C61 et 03B81
par deséquations
de la formeou
En identifiant avec les
équations (5).
on a :d’ où
D’autre
part,
En
définitive,
on acette transformation n’est pas autre chose
qu’une symétrie.
Aux
systèmes plusieurs
fois Ccorrespondent
des surfaces Sayant
leurs centresde courbure
principaux
enperspective
parrapport
àl’origine,
maisqui
ne se dédui-sent pas l’une de l’autre par l’une des transformations
précédentes.
Les normales
correspondantes
à deux de ces surfaces sont dans un mêmeplan passant
parl’origine
et lesdéveloppables
secorrespondent ;
lepoint
d’intersection de ces deux normales décrit donc un réseauqui
par suite est 20 . 20. On voit ainsi,comme l’a
déjà
établi M.Guichard,
que la recherche dessystèmes plusieurs
fois Gest
équivalente
à celle des réseaux 20 . 20.Dans tous les cas, à une surface S
correspond
un réseau C et, parsuite,
une sur-face
~1 applicable
sur ~ .[3]
Laconsidération
des réseaux C et des congruences 0harmoniques peut éga-
lement conduire à
l’équation
de M.iveingarten. Supposons
connue la surface~i rapportée
aux coordonnées co,If,
6. La surface auxiliaire S estprécisément
celle à .laquelle
conduit la méthode de M.Weingarten
pour la détermination des surfacesapplicables
sur~~ .
L’équation
aux différentielles totales(6)
montre quel’équation
duplan tangent
à~;~
est de la former étant une fonction de p et q,
cette dernière
équation
estl’équation tangentielle
dans lesystème
de coordon-nées
adopté.
Les courbes deparamètres
u et v étantconjuguées,
p, q et r vérifient uneéquation
de la formePour que cette
équation
admette la solution r, il faut et il suffit queOr,
En substituant dans
l’équation précédente,
il vient :’
’
C’est
l’équation
de àl.Weingarten
àlaquelle
satisfait la surface S. La surface S,applicable
sur~~,
se déduit des formules(5).
[4]
Les formules établies auxparagraphes (i)
et(2) permettent
de résoudre dif- férentsproblèmes
relatifs aux réseaux C en cherchant les surfaces pourlesquelles
ces réseaux
jouissent
depropriétés particulières.
Cherchons, par
exemple,
les surfaces surlesquelles
l’une des familles de courbes du réseau est formée des courbes de contact decylindres
circonscrits.Supposons
quece soient les courbes u = cf. On a :
Ces
équations
définissent latangente
à la courbe celle-ci conserve une direction fixequand v
varie seul ; lesrapports
mutuels deX~, Y~, Z2
restent doncconstants. Comme le
point C~
ne décrit pas une droitepassant
parl’origine,
il fautet il suffit que
C2
soit fixe. L’une des nappes de la surface focale de S se réduit à unecourbe.
Si les deux familles du réseau
possèdent
la mêmepropriété,
les deux nappes focales de S se réduisent à des courbesqui
sont desconiques.
Les droitesjoignant l’origine
aux centres de courbure décrivent des cônesqui peuvent
se réduire à desplans.
’
Dans ce cas,
l’équation
du réseauconjugué
estet la surface E est une surface de translation.
La discussion conduit à étudier la nature
des points
d’intersection desconiques
focales avec le
plan
de l’infini. Soit y l’un de cesconiques ;
si elle coupe leplan
del’infini en deux
points
distincts ou confondus non situés sur le cercle de l’infini, la surface S est unecyclide
deDupin.
Il y aurait lieu
d’envisager également
les cas suivants :1° ° y rencontre le
plan
de l’infini en deuxpoints
distincts, dont l’un est situé surle cercle de l’infini ;
2" y
esttangente
auplan
de l’infini en unpoint
situé sur le cercle de l’infini;3° y est
tangente
au cercle de l’infini.Sans entrer dans une discussion détaillée
qui
n’offre aucunedifficulté,
considérons le cas leplus général
où la surface focale de S se réduit à uneellipse
et unehyper-
bole focales l’une de l’autre.
Les
équations
de ces deux courbespeuvent
s’écrire :Posons :
On
peut exprimer
les coordonnées des centres de courbure par les formulesLes rayons de courbure sont, à une constante
près :
On a pour les coordonnées d’un
point
de 1 deséquations
de la formeA et ;~, sont donc
respectivement
des fonctions de Pt et p~ : et onpeut
écrire :Ces formules déterminent la surface X. Pour obtenir la surface
LI applicable
su r 1 ,
reportons-nous
auxéquations (4) :
. Pour calculer
’f,
remarquons que l’on aen
identifiant,
on trouve immédiatementen
posant
On a alors :
Ces formules définissent une surface de translation
S, applicable
sur .On
peut
aisément fairedisparaître
lessignes
dequadrature
enposant
U et V
désignant
des fonctions arbitraires de u et de v. On n’auraplus
alorsqu’à
effectuer des
quadratures
de la formeOn
pourrait développer
des calculsanalogues quand
les focales sont des para-boles. Nous montrerons
plus.
loin que cette méthode fournit une infinité de surfacesapplicables
sur leparaboloïde quelconque.
Dans le même ordre d’idées, proposons-nous de chercher les surfaces sur les-
quelles
unsystème
C est formé delignes
delongueur nulle,
cequi
revient à la recherche des surfaces minimaapplicables
les unes sur les autres.Dans ce cas, les centres de courbure de S sont sur le cône
isotrope, ayant
pour sommetl’origine ;
les lieuxdes
centres sont des sections du cône par desplans
iso-tropes.
Soit, en effet, y l’une de ces courbes, si sonplan
n’est pasisotrope; y
est uncercle, le second lieu des centres est alors une droite et la surface ne
répond
pas à laquestion.
Donc y doit être
tangent
au cercle de l’infini. Soitl’équation
de sonplan.
Si on considère unesphère
dont le centre décrit cettecourbe,
le
plan
de la deuxième courbe focaley’
a pouréquation
en
prenant
pour variable le rayon de lasphère (’ ).
De
l’équation
on tire par différentiation : :
’
L’équation de 03B3’
s’écrit alors :elle doit
représenter
unplan isotrope ;
on a doncd’où
l’équation
duplan
est en définitiveou
et ,~" doit être constant.
On
peut
doncprendre
leséquations
desplans
des deux focales sous la formePosons
il vient :
(1)
DARHOUX,D’où
on aura de même : .
La distance des deux centres est donnée par
l’équation
.on
peut
doncprendre
pour les rayons de courbureLes coordonnées d’un
point
de £ sont données par deséquations
de la formeA
et p
sontrespectivement
des fonctions de u et v. Posons :On obtient les formules connues
qui expriment
les coordonnéesd’un point
d’unesurface minima :
Pour obtenir la surface
~’~ applicable,
remarquons, commeprécédemment,
quel’on a : .
On calcule
’f
au moyen deséquations
qui
donnent :Pour
rapporter la
surface à des coordonnéescartésiennes,
posons :On a
en
posant m
=-.
. ’On voit
qu’on
obtient les coordonnées d’unpoint
deEi
enremplaçant
dans lesformules
(II)
les fonctionsF(u)
etG(v), respectivement,
parmF(u)
etI mG(v),
où mdésigne
unparamètre
arbitraire(’).
Le réseau C est iciplusieurs
fois C.M. Guichard a déterminé les réseaux G dans
lesquels
les courbes d’une famille sontplanes (z).
Supposons
que ce soient les courbes v = onpeut
alors déterminer trois fonc- tions de v :A, B,
C, telles quecette
équation exprime
que latangente
à la ccurbe estparallèle
à unplan
fixe.
D’après
les relations(2),
on a(1)
DARBOUX, Leçons, t. t.(2) Comptes
rendus, a~ mars lg~ 1 .c’est-à-dire que,
quand
u varieseul,
le centreCI!
décrit une courbeplane
dont leplan
passe par
l’origine.
Leproblème
revient donc à déterminer une surface telle que surla surface focale une famille de
géodésiques a
pourconjuguées
des courbesplanes
dont les
plans passent
par unpoint
fixe.On
peut
aisément obtenir des solutionsparticulières. Supposons
que l’une des nappes de la surface focale se réduise à une courbe ; l’autre nappe est un lieu deconiques;
si on considère la surface commel’enveloppe
d’unesphère
variable et sion
désigne
par x, y, z les coordonnées du centre enprenant
pour variableindépen-
dante le rayon,
l’équation
duplan
d’une de cesconiques
s’écrit :Pour que ce
plan
passe parl’origine,
on doit avoird’où,
enintégrant,
en
ajoutant
à R une constante, onpeut
écrire :La surface S est alors
l’enveloppe
d’unesphère qui
coupeorthogonalement
unesphère
fixe.Le réseau C
correspondant
contient une famille de courbesplanes qui
sont enmême
temps
les courbes de contact decylindres
circonscrits.On obtient
également
des solutionsparticulières
ensupposant
la surface Sengendrée
par une courbeplane y
dont leplan
P roule sur unedéveloppable
D. Lesnormales à y dans une de ses
positions
forment unedéveloppable
réduite à unplan;
ces normales touchent la
développable
D en despoints
situés sur unegénératrice rectiligne;
onpeut
doncregarder
cespoints
comme situés dans unplan passant
parl’origine.
[5] L’équation générale (10)
est assezcompliquée ;
onpeut
toutefois, enloppant
les calculs, l’obtenir sous une formeexplicite
relativementsimple.
Écrivons l’équation tangentielle
de la surface donnée ~ sous la formeet posons
on a :
On obtient aisément les
équations
suivantes : -Portons ces valeurs dans
l’équation (to),
elle devientou en
ordonnant,
parrapport
aux dérivéespartielles
et en tenantcompte
des valeurs de u et v : :Remarquons
que l’on a :. En substituant ces
valeurs
dansl’équation précédente,
ilvient, après
réductionset en divisant par UV :
En
employant
les coordonnéessymétriques (1),
on a :(1)
DARBOUX, Leçons, I, p. 245.Si on
porte
ces valeurs dans la dernièreéquation,
les coefficients des dérivées par- tielles deviennentrespectivement
et
l’équation
s’écrit finalement :Ainsi que nous allons le montrer, u et v sont
indépendants
de r, s, t, de sorte que cetteéquation
est uneéquation
deMonge-Ampère.
On a :
D’où
De
même,
Enfin ,
On a donc :
Appliquons
àl’équation (12)
la transformation deLegendre
enremplaçant
L’équation prend
la formeoù l’on a :
Si la surface E est un
paraboloïde
derévolution, f
a la formeAlors,
L’équation (13)
se réduit àque l’on sait
intégrer.
Supposons
quef
soit linéaire parrapport
à v; la surface 1 est une surfaceréglée
à
plan directeur isotrope;
onpeut
écrire ,et
l’équation (13)
devient tc’est-à-dire ,
Posons :
Il vient
l’équation prend
alors la formeEnfin, en
prenant
pour fonction inconnue une fonction convenablement choisie de z~, on faitdisparaître
le terme en pq et on ramènel’équation
à la formeplus simple
qui
diffère par lechangement
de y del’équation
étudiée dans lesLeçons
deM.
Darboux e).
[6]
M. Darboux a déterminé la formede f pour laquelle l’équation (i4)
est inté-grable
par sa méthode, en se bornant auxintégrales
intermédiaires du second ordre.On
peut
se poser à cesujet
unproblème analogue
à celui queSophus
Lie a résolupour
l’équation
et chercher si
l’équation (i4) peut
admettre desintégrales
intermédiaires d’ordrequelconque.
Nous laisserons de côté le cas où la fonctionf
serait constante oulinéaire. ,
On constate facilement
(2)
que si est une combinaisonintégrable
de l’un dessystèmes
decaractéristiques, ,
a l’une des deux formes :Supposons
que ce soit lapremière;
p~, P2’ ’" p~~désignent
les dérivéespartielles
de z par
rapport
à x seulementjusqu’à
l’ordre n.p doit vérifier
l’équation
où on suppose
~p1 ~y, ~p2 ~y,
...,1 ’t exprimées
en fonction de p1, ..., pn par lesformules suivantes :
(1)
T. IV, p. 3a4. -(2)
Cf.GOURSAT, Éq.
aux dérivéespartielles
du second ordre 11.D’une manière
générale,
on aura :La
parenthèse
est linéaire parrapport à f el
ses dérivées. Si onregarde ~
comme étant de
poids
1 et Pt’ ps, ..., , Pn comme affectés depoids respectivement x+y égaux
à leursindices,
on voit sanspeine
que laparenthèse
est depoids (k 2014 i).
L’équation (r5)
est alors linéaire parrapport à f et
ses npremières dérivées ;
ellea la forme
~û l’on a en
particulier :
Si dans
l’équation (16)
on donne à x, y, p1, ..., p~~ des valeursarbitraires,
on obtientpour f une équation
linéaire à coefficients constants;donc f est
de la formeofj t’ ~~
...désignant
despolynomes
entiers en z et a,b,
..., x des constantes.Si on substitue cette valeur de
f
dansl’équation (16),
on obtient une identité de la forme(")t’ OQ ... désignent
encore despolynomes
entiers en z, maisqui
renfermentx, y, p!, ..., Pn; si. une telle identité
existe,
on a nécessairement :Supposons
on a alorset
l’équation (15)
devient :Le
premier
membre est unpolynôme
entier enI
; comme o et ses dérivéesne
dépendent
pas de y, les coemcients de cepolynôme
sont tous nuls; le coefficienti
de
I (x + y)n+1
eson verrait de
proche
enproche
que toutes les dérivéespartielles
de p sontnulles,
sauf# ;
~ r ; la seule combinaisonintégrable
est donc déc = o .Supposons
maintenant que a ne soit pas nul; on ac’est-à-dire
équation
que l’onpeut joindre
àl’équation ( i 5)
pourdéterminer , .
Multiplions l’équation (i5)
par(x
+y)$, l’équation
parf
et retranchons membre à membre, les termes enf disparaissent,
sauf dans le coefficient de1 ~ ;
ilvient :
~y
la sommation étant étendue à l’indice A*.
est de
poids
fi - l et ne renferme que les dérivéespartielles
p1, Pt, ... , Pk-t’ . Posonsl’équation précédente
s’écrit :différentions par
rapport
à z .Si u’2 - uu" n’est pas nul, on
peut
résoudre ces deuxéquations
parrapport
à ~03C6 et ~03C6;
en éliminant~03C6,
on a~ ~p~ ~7
est de
poids k -
i et ne renferme que p,, ’ p2, ... , pk-2,201420142014
et 2’. .’ ai cette’
équation, joignons l’équation (I7)
et formons le crochetX1
==[YX] :
où l’on a, d’une manière
générale,
cette
expression
est depoids
k - 2 et ne contient les dérivéespartielles
de z quejus- qu’à
l’ordre k - 2 .Formons de même
X2
==Yk-3 est de
poids
k - 3 et ne renferme les dérivéespartielles
quejusqu’à
l’ordre k - 3.Si on forme la suite
d’équations
:~,t
sera de la formeah est une
constante, bh
et ch ne renferment que z; on vérifie aisément cette loi deproche
enproche;
pour déterminer considérons) ,
) jen
remarquant
que Y ne contient ni - ni -i , et que ne renferme pasà y
’
ph+2, ... , pn; on voit que
en
appliquant
sans aucune modification le raisonnement deLie,
on voit finalementque ’
Par
suite, ~
nedépend
pas de deproche
enproche,
on en déduit que j nedépend
pas de p2, p3, ... , ;l’équation (18)
montre alors que 03C6 est aussiindépen-
dante de y et,
d’après ( 1 ~), c~
ne renferme pas nonplus dépend
doncunique-
ment de x, la seule combinaison
intégrable
est dx=o.Si u’~ - uu" n’est pas nul,
l’équation (i4)
nepeut
êtreintégrée
par la méthode de M. Darboux.Supposons
a’2 - uu" = o, c’est-à-direSous cette
forme,
la fonctionf
n’est pas encoreparfaitement déterminée; l’équa-
tion s’écrit :
Posons
il vient
en
posant :
Si m n’est pas nul, cette
équation
estanalogue
àl’équation (~C,);
onpeut
luiappliquer
les considérations que nous venons dedévelopper;
il suffit de remarquer que’
Pk-1
étant depoids
k - i parrapport
àI x + y,
, pi. P2, ... . On sera alors dans lepremier
des deux cas que nous venonsd’étudier;
la fonctionF(z’)
vérifie uneéqua-
tion linéaire à coefficients constants, sans second membre. S’il existe une
intégrale intermédiaire,
celle-ci nedépendra
pas de y, et en raisonnant comme pourl’équa-
tion on verra que la seule combinaison
intégrable
est da7 = o .Il faut donc
.
que ni = o ou u
= - ? ;
la fonction s’ est déterminée parl’équation
de Liouville. Par
conséquent,
pour quel’équation (T 4) puisse
êtreintégrée
parla
’
méthode de M.
Darboux,
il faut, ensupposant
quef
n’est ni constante nilinéaire,
qu’elle
ait la forme[7]
A la théorie des réseaux C del’espace
à trois dimensions se rattache immé- diatement celle des réseaux del’espace
àquatre
dimensionsapplicables
sur unplan.
M. Guichard leur a donné le nom de réseaux L et il a montré que tout réseau har-
monique
à une congruenceisotrope
est L;inversement,
il existe deux congruencesisotropes harmoniques
à un réseau L.Si on
joint
unpoint
fixe aux deuxfoyers
d’une congruenceisotrope,
on obtientun réseau
point parallèle
à une infinité de réseaux L. Ce résultat est d’ailleurs uneconséquence
immédiate duparagraphe
i.Dans l’identité posons :
i03C6 = t.
,
Le
point M(x,
y, z,t)
décrit un réseau L.D’autre
part,
si on considère les deuxpoints F,
etF, ayant respectivement
pour coordonnéeson reconnaît facilement
qu’ils
décrivent les réseaux focaux d’une congruence iso-tropeetona:
Le réseau L est donc
parallèle
au réseaupoint 0F . OF~ .
On
peut
aussi rattacher les réseaux L aux congruences de normales dans lagéo-
métrie de
Cayley.
Prenons pour absolu la
quadrique
dontl’équation
estSoient
X, Y, Z,
T les coordonnées d’unpoint
M d’une surface S et a,~,
y, 0 celles duplan tangent;
nous supposerons :Les coordonnées des centres de courbure
s’expriment
par les formulesSi u et v sont les
paramètres
deslignes
decourbure,
les formules d’O.Rodrigue généralisées
s’écrivent :Posons :
Écrivons
la conditiond’intégrabilité
pour xc~’est-à-dire
Cette
équation
devant être satisfaite pour lesquatre coordonnées,
estidentique ;
on doit donc avoir :
On
peut
choisir À et IJ., de manière que ces deuxéquations
soientvérifiées,
et onpourra alors poser ,
et on a des
équations
de la formed’où on tire :
On a des
équations analogues
pour y, z, t et, parsuite,
x, y, z, t,~, r,
vérifient unemême
équation
deLaplace;
lepoint (x,
y, z,i)
décrit donc un réseau.D’autre
part,
en faisant la somme des carrés
c’est-à-dire que
le réseau est L.[8]
Le résultatprécédent peut
se déduire duparagraphe
1 par une transfor-mation de contact
qui
conserve leslignes
de courbure enpassant
del’espace
eucli-dien à
l’espace
non euclidien. Conservons les notations duparagraphe
1 et consi-dérons les deux
points FI
etF2 qui
ont pour coordonnéesLa droite
Ft F2 engendre
une congruence dontF,
etF~
sont lesfoyers
et dont lesplans
focaux sontconjugués
parrapport à
lasphère
A la surface S, associons son inverse par
rapport
àl’origine.
Soient M et M’ deuxpoints
inverseset N,
lespoints correspondants
desreprésentations sphériques
des deux surfaces; la droite
p.1.L’
estparallèle
àMM’,
car les deux normales formentavec MM’ un
triangle
isocèle dont les côtés sontparallèles
à ceux dutriangle Ou. ~.’ . Quand
1M sedéplace
sur uneligne
de courbure, il en est de même de MB et lestangentes
auxtrajectoires de et t-L’
sontparallèles
à celles deslignes
de courbure ;elles sont donc dans un même
plan
et, parsuite, engendre
unedéveloppable.
Soit G la congruence
engendrée
para Eu’ ;
lesdéveloppables
de Gcorrespondent
auxlignes
de courbure de S et ellesdécoupent
sur lasphère
un réseauconjugué;
lesplans
focaux sont doncconjugués
parrapport
à cettesphère;
autrementdit,
la con-gruence G est une congruence de normales non euclidiennes, la
sphère
étantprise
pour absolu.
’
D’autre
part,
les droites~.;~.‘
et la normale à S sont dans un mêmeplan passant
.par
l’origine
0 ; comme lesdéveloppables
secorrespondent,
lesfoyers
sont en pers-pective
parrapport
à 0; si ondésigne par F,
etF2
lesfoyers
de~,~,’,
on a immédia-tement, par des
triangles
semblables,les coordonnées du
point
sont doncde même celles du
point F~ :
c’est ce que nous voulions établir.
Si on
adopte
les coordonnéeshomogènes
.en
posant,
commeplus haut,
on voit quel’équation homogène
de lasphère
est
et les
tangentes
au réseau L vérifient leséquations (19)’
La transformation que nous venons de définir fait
correspondre
auxlignes
decourbure euclidiennes des
lignes
de courbure noneuclidiennes;
nous allons montrerque c’est une transformation de contact. , Un
point quelconque
de a pour coordonnéesExprimons
que cepoint
décrit une surface dont leplan tangent
contient la con-j uguée
de parrapport
à lasphère.
Cette droite a pouréquations :
11 faut
exprimer
que lepoint
ayant pour coordonnéesest sur cette droite ; on a :
Éliminons ~~ :
Or,
En substituant dans
l’équation précédente,
il vient :en
intégrant
et endésignant
par a une constante :D’où
L’équation
duplan tangent
à la surface est ’Pour déterminer ,~ ,
exprimons
que ceplan
contient lepoint (x,
y,z).
On trouveimmédiatement : .
D’où
La forme des
équations précédentes
montre que les’ coordonnées d’unpoint
de lanouvelle
surface,
ainsi quel’équation
duplan tangent,
nedépendent
que de l’élément de contact de S; parsuite,
si onregarde a
commefixe,
la transformation est bienune transformation de contact; en faisant varier a, on obtient des surfaces non
euclidiennes
parallèles.
Des
équations précédentes,
on tire :En éliminant p, on obtient
l’équation caractéristique
de la transformationA tout
point
x, y, zcorrespondent
deuxsphères symétriques
parrapport à
l’ori-gine;
à toutpoint X,
Y, Zcorrespond
unequadrique
circonscrite à lasphère (sphère
cayleyienne).
eDEUXIÈME PARTIE.
[1]
Dans le cas où lasurface 1
est unequadrique, l’équation (Jo) prend
uneforme
remarquable qui s’établit
immédiatement de lafaçon
suivante : Soitl’équation de 1 ; 9(x,
y,z)
étanthomogène
et du seconddegré. L’équation ponctuelle
d’un réseau de 1 admet les
quatre
solutions x, y, zet cp.
Pourqu’il
en soit ainsi, ondoit avoir .
en
remplaçant ~~ ~03C5, ~y ~u, ~z ~u
et~y ~v, ~z ~v
par lesquantités proportionnelles X2’ Y2, Z
’et
X1, Y1, Z1,
cetteéquation
devientElle
exprime
que les centres de courbure de la surface auxiliaire S sontconjugués
par
rapport
au côneasymptote
de laquadrique.
Ce dernierpeut
d’ailleursdégénérer
en deux
plans.
Si la surface 1 est une
sphère,
on est conduit à la mêmeéquation
que par la méthode de M.Weingarten :
[2] Supposons que 1
soit unparaboloïde
de révolutionLa
surface
auxiliaire S est définie parl’équation
Pour déterminer cette surface, nous
emploierons
les coordonnéessymétriques
enécrivant
l’équation
duplan tangent
sous la formeD’après
les formules connues(1),
on a :XI
etY~
s’obtiennent enchangeant
lesigne
du radical ; p, q, r, s, tdésignent
les déri-vées
partielles de ;
parrapport
à o~ et~.
L’équation (2)
s’écrit alors :Cette
équation
estintégrable
par la méthode deMonge;
lescaractéristiques
sontdéterminées par
l’équation
dont les racines sont .
les
équations
des deuxsystèmes
decaractéristiques
sont alors :Le
système
1 admet deux combinaisonsintégrables :
qui
donnent les deuxintégrales premières
Le
système
II admet manifestement les deuxintégrales
Pour
appliquer
la méthode deMonge,
posons :D’où
(1)
DARBOUX, Leçons, 1, p. 246.Portons ces valeurs dans
l’équation
il vient :
Si on pose
on a, en
intégrant,
et, d’autre
part,
D’où
L’équation
duplan tangent
à S est alors :Nous
prendrons
pour variables u et ~, car, ainsi que nous l’avonsremarqué,
iln’est pas nécessaire de déterminer les
lignes
de courbure de S.En tenant
compte
des valeurs de p et q, les coordonnées d’unpoint
de S sontdéfinies par les
équations
" ’où l’on a
posé :
Les cosinus directeurs de la normale sont : .
Il faut maintenant considérer le
plan qui
passe parl’origine
et lanormale,
etmener au
paraboloïde
unplan tangent parallèle; l’équation
de ceplan
esten
posant :
On trouve facilement :
Les coordonnées du
point
de contact duparaboloïde
avec unplan tangent paral-
lèle sont données par les
équations
D’oà
, Nous avons maintenant tous les éléments pour former les
équations
aux diffé-rentielles totales
(5) (1 re Partie);
des deuxpremières,
on tire :(Nous
yremplaçons ~
par p pour éviter une confusion avec lafonction cp déjà
introduite).
Ces deux
équations permettent
de calculer da etd p :
:Le second membre est une différentielle exacte :
Posons pour
simplifier :
Avec ces nouvelles
notations,
on aet, en
intégrant :
On a enfin
et, par
suite,
d’où,
enintégrant :
°
On détermine ainsi les trois fonctions p, a,
’f
vérifiant l’identitéEn
remplaçant
F par les dérivées de deux nouvelles fonctions arbitrairesf
et on fera
disparaître
lesquadratures /
uF’ du et enremarquant
que et on a finalement :On n’a
plus
dans ces formules que lesquadratures
suivantes :et des
quadratures analogues
en v.°
Pour faire
disparaître
toutes lesquadratures,
il faudraitpouvoir
trouver desfonctions U et V, telles que .
On voit
qu’il
estpossible
d’obtenir une infinité de surfacesalgébriques
enprenant
pour
f et y
despolynomes
ou des fonctions rationnelles.Les formules
précédentes,
où u et v sont lesparamètres
deslignes asymptotiques,
ne différent que par un
simple changement
de notation des formules connues.[3]
La méthode que nous venonsd’employer
conduitégalement
à la détermi-nation des surfaces
applicables
sur lesparaboloïdes ayant
unplan
directeurisotrope.
Considérons d’abord le
paraboloïde
dont le
point
de contact avec le cercle de l’infini est aussi lepoint
de contact avec leplan
de l’infini.La surface auxiliaire S est définie par
l’équation
Si on