A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
K.-M. P ETERSON
Sur la déformation des surfaces du second ordre
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 2
esérie, tome 7, n
o1 (1905), p. 69-107
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1905_2_7_1_69_0>
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SUR LA
DÉFORMATION DES SURFACES DU SECOND ORDRE,
PAR K.-M.
PETERSON.
Traduit du russe par M.
Édouard DAVAUX,
Ingénieur de la Marine à Toulon (1).
I. - SUR LA DÉFORMATION DES SURFACES EN GÉNÉRAL.
Quand
deux surfacess’appliquent
l’une surl’antre,
la distance de deuxpoints
infiniment voisins de l’une des surfaces est
égale
à la distance despoints
corres-pondants
de l’autre surface.Si les coordonnées et
X, Y,
Z des deux surfacessont exprimées
enfonction des deux variables p et c~, de telle sorte que les
points, qui
viennent encoïncidence dans
l’application, correspondent
aux mêmes valeursde p
et de q, onaura
où tc,
~~, w sont des fonctions des variables p et q.Inversement;
si les éléments linéairess’expriment
de la mêmefaçon
au moyen des deux variables p et q, lespoints
desdeux
surfaces, correspondant
aux mêmes valeursde p
Pt q, peuvent être successi-vement amenés en
coïncidence,
et, si les coordonnées x, y, .~ de l’une des surfaces( 1 ) Le Mémoire original intitulé : OB’b 30393AHI 03A0OBEPXHOCTE BTOPArO
a paru dans le Tome X, i883 (p. 476-523) du Recueil
mathématique (MATEMATECI
COPH) publié
par la Sociétémathématique
de Moscou.70
sont
réelles,
entre les mêmes limites desvariables p
et c~, que les coordonnéesX, Y,
Z de l’autresurface,
les deux surfacess’appliquent
l’une sur l’autre dans touteleur étendue. Si la dernière condition n’est pas
remplie,
alors enappliquant
lesdeux surfaces l’une sur
l’autre,
engénéral
unepartie
seulement de l’une des sur-faces couvre une
partie
de l’autresurface;
ilpeut
même arriver que lesparties
réelles des deux surfaces ne coïncident pas.
Nous
appellerons
toutes lessurfaces,
dont l’élément linéaire estidentique
ou ’1peut être rendu
identique
à l’élément linéaire d’une surfacedonnée,
lessu/faces déformées
de celte dernière.IL - LIMITES DE RÉALITÉ DES SURFACES DU SECOND ORDRE.
Nous pouvons
exprimer
une surface du secondordre,
dont les demi-axes sont a,b,
c, sous la formeLes demi-axes a,
b,
c sont des constantesdonnées,
dont les carrésa2, b2,
c2sont réels entre les limites - oo et -~- oo.
Si
a2, b?,
c2 sontpositifs,
leséquations (i) représentent
unellipsoïde, qui
est réel pour toutes les valeurs réelles des
variables p
et q de - oo à + oo, etqui
se compose d’un nombre infini de feuillets confondus. Le
premier
feuillet corres-pond
aux limites- ~ 2
~/?C ~~ 2
,-~ C ~ C ~.
(~) Si, parmi
les trois carrésa2, b?, c2, l’un,
parexemple c~,
estnégatif,
leséquations (i) représentent
unhyperboloïde
à une nappe,qui
est réel entre les’
limites En mettant dans les
équations (i),
ciet pi
à laplace
de c et p, nous obtenons leséquations
del’hyperboloïde
à unenappe
qui
ont une forme réelle pour p et r~réels;
les demi-axes sont alors a, b etci,
où a,
b,
c sont desquantités
réelles.Si deux des carrés
a~, b’-’, c?,
parexemple
a= etb=,
sontnégatifs,
leséqua-
tions
(1) représentent
unhyperboloïde
à deux nappes,qui
est réel entre leslimites ~ 2
- ~ ip ~‘ 2
+ - oo q + oo. En mettantai, bi, ~ 2 -~ pi
à laplace
de a,b,
p, nous obtenons leséquations
de cethyperboloïde
sous une forme réelle pour/? et q
réels;
les demi-axes sont alorsai,
bi et c.(3)
Si les trois carrésa2, b~,
c2 sont tousnégatifs,
les coordonnées de la sur-face du second
ordre,
que nousappellerons
alors unimaginaire,
sontimaginaires
pour toutes les valeurs desvariables p
et q.A.u moyen des
équations générales (1)
nous obtenons l’élément linéaire
qui
est réel pour toutes les valeurs de a2,b2,
c2 ,puisqu’il existe,
pour les argu-ments p et q, des limites entre
lesquelles
la distance ds de deuxpoints
infinimentvoisins est
réelle.
Pour nous convaincre que, pour toutes les valeurs réelles de
a2, b?, c~,
il existedes surfaces déformées
réelles,
nous considérerons lasurface, qui
a pouréquations
les
équations
suivantes :.
La différentielle de la seconde de ces trois
équations, après multiplication
par lapremière éq nation, prend
la formeEn
ajoutant
le carré de cette différentielle aux carrés desdifférenticlles
de lapremière
et de la troisièmeéquations,
nous obtenons un élément linéaire ds?=dx2 + dy2
+ dz2identique
à l’élément linéaire d’une surface du second ordre que nous avonsexprimé
parl’équation (4),
et il en résulte que toutes les surfacesqui
ont pouréquations
leséquations ( 5)
seront, pour toutes les perrnu- tations entre a,b et c,
des déformées de la surface du second ordre dont les demi-axes sont
a, b,
c.(a)
Sia?,
b2 et c? sontpositifs, alors,
par leséquations (5), s’expriment
sept déformées réellesd’ellipsoïde; toutefois, parmi
cesdéformées,
trois seulements’appliquent
sur unellipsoïde,
et les autres sont des déformées en dehors des limites.En
effet,
si a est leplus petit
demi-axe et c leplus grand,
la déformée(5)
estréelle pour p
et q réels,
ets’applique
entièrement surl’ellipsoïde
qui
estgénéralement
réel pour pet q
réels.En substituant dans les
équations (5),
à laplace
deJb’=-
c~~ et c, d’abord~/c~-
a2 etb, puis y~e’-’-
62 et a, nous obtiendrons évidemment deux nouvellesdéformées, qui s’appliquent
entièrement sur le mêmeellipsoïde.
Enremplaçant
dans les
équations (5),
p,a, b,
c parpi, b,
c, a, nous aurons leséquations
En substituant dans les
équations ~~~, r -~i, li
à p et q, nons obtiendrons2
les
équations
En
remplaçant
enfin p, q, a,b,
dans leséquations ( 5 ), ~~
a,nous aurons
’
Si
a, b,
cdésignent respectivement
leplus petit,
le moyen, leplus grand
axesde
l’ellipsoïde,
les troissystèmes d’équations correspondent
tous, pour p et qréels,
à des déformées
réelles,
mais en dehors des limites d’unellipsoïde, qui
est réelpour des valeurs réelles des anciens
arguments p
et q. Le secondsystème repré-
sente deux. déformées
réelles,
que nous obtiendrons enpermutant b
et c. Chacundes deux autres
systèmes représente
une déformée réelle.(P)
Si a2 et b2 sontpositifs,
C2négatif,
ensubstituant,
dans leséquations (5),
ci
et pi
à c et p, nous obtiendrons leséquations
qui,
pour pet q réels, représentent
unedéformée,
entièrementapplicable
surl’hyperboloïde
à une nappeoù a
désigne
leplus petit
axe réel.Par les
équations (5)
sereprésentent
encore deux déformées en dehors des limites de cethyperboloïde.
(Y~
Si a2 et b? sontnégatifs,
c2positif,
ensubstituant,
dans leséquations (5~, ai, bi, ~
2- pi
à a,b,
p, nous obtiendrons leséquations
qui,
pourpet q réels, représentent
une surfaceréelle,
entièrementapplicable
surl’hyperboloïde
à deux nappesoù b
désigne
leplus grand
demi-axeimaginaire.
Par leséquations (5)
serepré-
sentent encore deux
déformées,
en dehors des limites de cethyperboloïde.
(3)
Sia2, b2,
c2 sontnégatifs,
leséquations (5) représentent
neuf déforméesréelles de
l’ellipsoïde imaginaire, lequel
n’existe pas en réalité.En
substituant,
dans leséquations (5), ai, bi, ci, ~ 2 - pi
à a,b,
c, p, nousobtiendrons les
équations
En
substituant,
dans leséquations (5), bi, ai, ci,
~ - 2~i, pi
à a,b,
c, q, p,nous obtiendrons les
équations
En
substituant,
dans leséquations (5), bi, ai, ci, qi, ~ -
2pi
à a,b,
c, ~, p,nous obtiendrons les
équations
Si
ai,
bi et cidésignent respectivement
leplus petit,
le moyen et leplus grand
demi-axes de
l’ellipsoïde imaginaire,
chacun de ces troissystèmes d’équations représente,
pour p et qréels,
trois déformées réelles de cetellipsoïde,
que nous obtiendrons enremplaçant ~b~=-
a~= et c, d’abord par~/c’=-
etb,
et ensuitepar b2 et a.
III. - DÉTERMINATION DES POINTS CORRESPONDANTS DE DEUX SURFACES APPLICABLES.
Au moyen de l’élément linéaire donné d’une surface connue ou
inconnue,
nouspouvons déterminer le
produit
des rayons decourbure, lequel,
comme on lesait,
a la même valeur dans toutes les déformées de la surface.
Si
est l’élément linéaire de cette
surface,
u, v, w étant des fonctions des arguments pet q,
alors,
endésignant
par P leproduit
des rayons de courbure et enposant
nous obtenons
Si l’élément linéaire a la forme
on a donc
Le
produit P,
comme toute fonction des arguments pet q
de la surfacedonnée,
ne varie pas dans une certaine direction sur la surface et, dans la direction per-
pendiculaire,
la variationdP, rapportée
à l’arcds,
atteint son maximum de valeurCette variation maximum
Q
est évidemment la même dans toutes les déformées de la surfacedonnée,
et se détermine facilement parl’équation
Supposons
que x, y, z etX, Y,
Zdésignent
les coordonnées de deux sur-faces;
et que lescoordonnées x,
y, z soient des fonctions des deux variables pet q, les coordonnées
X, Y,
Z des fonctions des deux variables l et t.D’après
cequi précède,
nous pouvonsexprimer
l’élément linéaireds,
le pro- duit P et sa variation maximaQ
sur lasurface x,
y, ~,, au moyende p
etde q,
etles
quantités correspondantes dS, P,, Q,
pour la surfaceX, Y, Z,
au moyen de let de t.
Si les deux surfaces sont
applicables,
nous avons deuxéquations
au moyen
desquelles
nous pouvonsexprimer
1 et 1 en fonctionde p
et de r~; autre-ment
dit,
nous pouvons déterminer lepoint l, t
de la surfaceX, Y,
Zqui
coïncideavec un
point
donné p, q de la surface x, y, ~, dansl’application
des deux sur-faces l’une sur l’autre.
Si les éléments dS et ds sont
identiques,
nousappellerons
la surfaceX, Y,
Zune déformée de la surface x, y, z. En
exprimant
en fonctionde p et q
les limites des arguments 1 et t, entrelesquelles
la surfaceX, Y,
Z estréelle,
et en les com- parant aux limites p et q entrelesquelles
la surface x; y, z estégalement réelle,
nous obtiendrons les
portions
des deux surfacesqui
viennent réellement en coïn-cidence ;
s’iln’y
a pas de tellesportions
dans les deuxsurfaces,
elles nes’ap- pliqueront
pas l’une surl’autre,
mais seront des déformées en dehors des limites.Quand
les deux surfacess’appliquent
l’une surl’autre,
c’est engénéral
seule-ment d’une manière déterminée. Des
positions
différentes de l’une des surfacessur l’autre ne sont
possibles
quequand
leséquations P ~ P,, Q = Q,,
parlesquelles
sont déterminés lespoints correspondants
des deuxsurfaces,
admettentplusieurs solutions,
pourlesquelles
les éléments linéaires restentidentiques.
Deux déformées d’une même surface de révolution se
déplacent
l’une suivant l’autre d’unemanière continue;
à savoir suivant lesparallèles
de la surface derévolution, quand
onapplique
les deux déformées sur cette dernière surface. Leproduit
des rayons de courbure d’urie surface de révolution nechange
pas lelong
des
parallèles,
et leslignes
de variation maximum de ceproduit
sont les méri-diens,
c’est-à-dire desgéodésiques,
D’autrepart,
la variation maximumQdu
pro- duit P nechange
pas lelong
desparallèles,
et parconséquent dépend
seulementde P. Il en résulte que, pour toute surface
qui s’applique
sur une surface de révo-lution,
leslignes
de variation maximum duproduit
P doivent être desgéodésiques
et que la variation maximum
Q
est une fonction duproduit
P.Quand
nous avons deux surfaces de cette nature, leséquations (~-Q,, ,
.par
lesquelles
se déterminent lespoints correspondants
des deuxsurfaces,
si ellessont
applicables,
deviennentidentiques,
et lespoints correspondants
ne sontplus
déterminés par elles.
En
prenant
leproduit P
d’une surfacequelconque,
définie au moyen des argu-ments p et q, pour nouvel argument, et en
prenant l’argument
Rqui
nechange
pas suivant les
lignes
de variationmaximum,
de la fonctionP,
nous pouvonsmettre l’élément linéaire de la surface sous la forme
où T
désigne
le maximum de variation de la fonctionR,
Si nous menons l’élément linéaire dS2 de la seconde
surface,
dont les argu-ments sont l et t, sous la même forme
où
P,, Q,, R1, T,
sont des fonctions de l etde t, alors,
pour la détermination despoints correspondants,
dansl’application
des deux surfaces l’une surl’autre,
nousaurons
quatre équations
dont
les
deuxpremières
déterminent engénéral
lespoints correspondants,
latroisième et la
quatrième exprimant
lapossibilité
oul’impossibilité
del’applica-
tion des deux surfaces l’une sur l’autre. Si les deux
équations
P =P,, Q
=Q,
sont
identiques,
engénéral
nous obtenons encore, au moyen del’équation T = T,,
une
position
dét.erminée de l’une des surfaces surl’autre ;
maissi,
dans les deuxsurfaces,
non seulementQ
ouQ. ,
mais aussi T ouTB dépendent
de P ouP1,
alors les
équations
P =Pi, Q
==Qt expriment
seulement lapossibilité
del’appli- cation,
et lespoints correspondants
sont déterminés à l’aide del’équation
c’est-à-dire avec une constante arbitraire de translation.
Quand Q
nedépend
que de
P,
endésignant dQP
pardp,
, dR pardq, T par -)
nous mettons l’élémentlinéaire des deux surfaces sous la forme
et il résulte de là que les
lignes q
= const., c’est-à-dire leslignes
de variation maximum duproduit
P des rayons decourbure,
sont desgéodésiques. Quand
enoutre T
dépend
deP, v
est une fonctionde p
et, dans ce cas, les deux surfacess’appliquen
sur la surface de révolutionpour
laquelle
nous obtenons l’élément linéaireQuand Q dépend
deP,
etquand
T nedépend
pas deP,
leproduit
des rayons decourbure,
que nous déduisons de l’élément linéaired’après Inéquation (4),
sous la formedoit être fonction de ~p.
En
intégrant l’équation I v 03B82v 03B8p2
==F ,
où F est une fonctionindéterminée,
nousobtenons
avec trois fonctions arbitraires
f, c~, û,
et par suite l’élément linéaire commundes surfaces sur
lesquelles
)eslignes
de variation maximum duproduit
des rayons de courbure sont desgéodésiques.
Au moyen de l’élément
linéaire (7),
nousobtenons, d’après l’équation (4),
ceproduit
sous ta formef’p 2 df"p (f’p)3 dp, qui montre qu’u
ne dépend
en effet que de /?.
IV. 2014 SURFACES DE RÉVOLUTION ET SURFACES HÉLICOÏDES.
Une surface de révolution est
représentée
par leséquations
et nous déduirons de ces
équations
l’élément linéaireAu moyen de l’élément linéaire donné
d’une surface de révolution x, y, z, où u et v sont des fonctions de
l’argument
p,nous
pouvons,déterlniner
les coordonnéesX, Y,
Z de toutes les surfaces de révo- lutionqui s’appliquent
sur la surfacedonnée x,
y, z. Eneffet,
en posantnous pouvons déterminer Z par
l’équation
pour une valeur arbitraire de la constante x~ et nous trouvons les
équations
à
chaque
valeur de acorrespond
une déforméeX, Y, Z;
nousappellerons
unetelle constante, constante de la
déformation.
Si la surface de révolution se compose de deux feuillets inflexibles et inexten-
sibles,
alors l’un des feuilletsglisse
librement sur l’autre. ’L’équation
de toutes lcs surfacesqui possèdent
cettepropriété
est la suivante :elle devient
l’équation
d’une surface derévolution,
si la constante arbitraire x estégale
à zéro. Eneffet, l’équation (4)
nechange
pas, si l’on substituek + are tang y
à arc
tang y x,
et z + ak à z, et l’on voit facilementqu’il n’y
a pas d’autreéquation
entre les coordonnées
qui
nechange
pas pour une telle variation deposition.
Nous
appellerons
les surfacesreprésentées
parl’équation (4)
dessurfaces
hélicoïdes. Toute surface hélicoïde
s’applique
sur une surface derévolution,
et àtoute surface donnée de révolution nous pouvons, de différentes
manières,
donnerla forme d’une surface hélicoïde.
En
effet,
enposant
nous pouvons, au moyen de
l’équation
résultant de l’élément donné
d’une surface de
révolution,
déterminer toutes les fonctions inconnuesU, V,
Wde
l’argument
p.Nous obtenons ainsi
’
où
En
éliminant q
deséquations (5),
nous obtenonsl’équation
des surfaces héli- coïdesAux valeurs constantes de
l’argument
pcorrespondent
sur la surface héli-coïde (5)
des hélices infiniesqui,
dansl’application
de la surface hélicoïde sur la surface de révolutiondonnée,
se transforment dans desparallèles
fermés.V. - LES SURFACES
ILLIMITÉES (1).
Nous
appellerons surface illimitée,
une surfacequi
estégale
à toute surfacequi
lui estsemblable,
etqui
nechange
pas parconséquent quand
onl’agrandit.
Nous obtiendrons
l’équation générale
de ces surfaces en déterminant la formed’équation
entre les coordonnées x, y, z, pourlaquelle
la substitution dekx, ky,
k z à x, y, ~change
seulement laposition
de la surface.Cette
équation
est la suivanteoù
f
est une fonctionarbitraire,
a une constante arbitraire. La substitution dexek, yek,
zek à x, y, zproduit
une rotation autour de l’axe des z, d’unangle ak,
laquelle
est détruite par leremplacement
de arc tangy x
par ak + arc
tang l.
En
posant
où u et cw sont
arbitraires,
et v une fonction inconnue del’argument
p, nous déduisons del’équation (1 )
et, par
conséquent,
étant donnéel’équation (1)
d’une surfaceillimitée,
nous avonsdans les
équations (2)
lesexpressions
descoordonnées x,
,y’, z de cette surface enfonction des deux arguments p et q, avec trois
fonctions u,
v, w del’argument
p.L’élément linéaire de la surface
illimitée,
que nous obtenons au moyen deséquations (2),
a la forme(1) Peterson se sert de
l’adjectif eMpHI
que l’on peut traduire, soit par le mot illi-mité, soit par le mot incommensurable; les surfaces illimitées de Peterson sont actuelle-
ment connues sous le nom de surfaces spirales. (Note du traducteur. )
où
U,
V, W sont des fonctions déterminées del’argument
p,exprimées
par l’in-termédiaire de u, , v, w.
Si l’élément linéaire de la forme
~~)
d’nne surface illimitée connue on inconnuenous est
donné, alors,
pour une valeur arbitraire de la constante a que nous dési- gneronspar ~,
nous pouvons, au moyen des fonctions donnéesU, ~T, W,
miner les fonctions inconnues u, v, et par
conséquent
obtenir sous la formetoutes les déformées illimitées de la surface illimitée donnée
~ étant
une constante arbitraire dedéformation,
àchaque
valeur delaquelle
cor-respond
une déformée.Toute
surface,
obtenue par déformation d’une surfaceillimitée, possède
cettepropriété
que nous pouvons, par unedéformation,
en déduire la même surfaceagrandie
un nombre arbitraire de fois.Nous trouvons la substance d’une telle
déformation,
soit dans l’étendueinfinie,
soit dans les feuillets confondus de ces surfaces.
Nous pouvons déformer toute surface en une surface
illimitée, quand
son élé-ment linéaire ds
possède
cettepropriété
que, par substitution dekp
et auxarguments p et q, nous obtenons le même élément linéaire
multiplié
par unepuis-
sance
quelconque
k’1 de la constanteA,
car,après
substitution dans un tel élémentfi ~
de e"
fp
eten 03C6p
à p et fi, nous obtenons un élément linéaire de la forme(4).
Nous
appellerons
un élément linéairequi,
par la substitution deItp
etA/ à p
et q, est
multiplié
par un élémenthomogène
dedegré
~t par rapport aux argu-ments /~ et q. Toute surface
s’applique
sur une surface derévolution, quand
sonélément linéaire est un élément
homogène
dedegré zéro,
car,après
substitution de et à /~ et q dans un tel nous obtenons un élément linéaire danslequel
les coefficients dedp2, dp dq2
nedépendent
que d’un argu-ment p, eq
disparaissant.
Seules les surfaces de révolution et leurs déformées ont un élément linéaire d’une telle forme.
Vl. - DÉFORMATION n’UNE SURFACE DU SECOND ORDRE A AXES 1NFINLS.
Une surface du second ordre n’est pas réelle pour toutes les valeurs de ses axes, mais nous avons vu, a’i
paragraphe II,
que, si nous prenons desquantités
réellespour les carrés des axes, il existe pour toutes les valeurs de ces axes des déformées réelles. Il est nécessaire toutefois de considérer encore les valeurs limites de ces axes.
Le carré de
chaque
axe acinq
valeurs limites : +00, o et les deuxégalités
avec les carrés des autres axes, pour
lesquelles
la surface du secondordre,
et par suite sadéformée, prennent
des formesparticulières.
Pour ces valeurslimiter,
lescoordonnées de la déformée peuvent devenir
infinies,
et alors cette déforméen’existe pas. Le
produit
des rayons decourbure, qui
est engénéral fini, peut
aussi devenir infini pour cesvaleurs,
et alors la surface du second ordre et toutes ses’
déformées
s’appliquent
sur unplan.
Nous ne considérerons pas de telles mées. En excluant cesdéformées,
nous pouvons partager en trois groupes toutes les déforméescorrespondant
aux valeurs limites des axes, selon que la surface donnée du second ordre a des axes : 1°infinis ;
z°égaux ;
ou 3° infinimentpetits.
Nous allons nous occuper du
premier
groupe; nous étudierons les deux autresdans les trois
paragraphes
suivants.Les
Nous
appellerons paraboloïde,
toute surface du second ordre ayant des axesinfinis, quand
elle a des déformées finies réellesqui
nes’appliquent
pas sur unplan.
Pour déduire des
équations générales
d’une surface du second ordre leséqua-
tions des
paraboloïdes,
ilfaut,
parconséquent,
rendre les axes infinis de tellefaçon
que l’élément linéaire et le
produit
des rayons de courbure restent finis.Les
équations générales
d’une surface du secondordre,
dont les trois demi-axessont
s’expriment,
au moyen desarguments p
et q deslignes
de cour-bure,
de lafaçon
suivante -et nous en déduisons l’élément linéaire
et le
produit
des rayons de courbureSi les arguments p et q sont
infinis,
l’ordre d’infinitude des deuxarguments
est lemême,
sinonl’expression
p - q nedépendrait
que d’un argument et, dans ce cas,l’élément linéaire
(a)
setransformerait, d’après
leparagraphe IV,
en l’élémentlinéaire des surfaces de révolution. Nous considérerons ce cas, dans
lequel
deuxaxes doivent être
égaux,
dans leparagraphe
suivant. _ _ ~Si nous rendons infinis nn, deux ou trois des demi-axes
a, b, c
d’une sur-face du second ordre
donnée, alors,
par suite de ce quel’expression
reste
finie, les
deuxarguments/)
et q se transforment en des infinis de mêmeordre,
que nous
appellerons
du Si a,fi,
Ydésignent
les ordres d’infini- tude des carrés a,b,
c desdemi-axes,
nousobtenons,
en raison de ce quel’expres-
sion reste
finie,
P"’1
,En
substituant,
dans l’élément linéaire(a), kp, kq,
kYc à p, q, a,b,
c, où k est une constante infinie du
premier ordre,
nousobtenons, après
suppres-sion de 1~~ au
dénominateur, l’cxpression
qui
doit être finie pour a,b,
c, 1) imis.11 en résulte
qu’aucune
desquantités
x,~,
yne peut
être inférieure àl’unité,
car si a !,
l’expression (4) prend
la formeet le terme -
pbck03B2+03B3-3 qui,
pour pvariable,
nepeut
se réduire avec les autres termes, devientinfini, puisque
+~~ > 3,
par suite de x + y= 4
et a 1.Et ainsi
l’expression (4)
pour(x~i
1 serait infinie.Il en résulte que tous les cas
possibles
où lcs axes deviennent infinis se ramènentaux trois cas suivants :
~a~
Deux desquantités
x, sontégales
àl’unité ; ( b)
Une de cesquantités
estégale
àl’unité;
(c)
Aucune d’elles n’estégale
à l’unité.Considérons
quelles
formesprend
l’élément linéaire(2)
dans ces trois cas.(a) alors 03B3=2,
Nous avons
désigné
les demi-axes parVë; désignons
a c par ll. et b,
par v.. .
L’ordre d’infinitude des demi-axes
va
etVb
estégal à 2 u - I; 2
; le demi-axeJc
estun infini de
premier ordre, puisque 03B3 2
-1. Il en résulte que u et v sontfinis;
nous )es
appellerons
des L’élément(2), après
substitution de qVC,
ic~/c
à /?, j, a,b, prend
dans ce cas, pour c _-__ oo. unepremière
formefinie déterminée
ou /)
et q
sont des arguments unis.(&)"Dans
le second cas,quand
seulement 03B1=I, nousobtenons 03B2>I, 03B3>I,
03B2+03B3=3,
par suite de03B1+03B2+03B3=4.
H en résulte que dans ce cas les demt-axes
a, b, c
deviennentinfinis,
de sorte que le rapporta3 bc
du cube d’un demi-axe auproduit
des deux autres restepuisque 03B2 + 03B3
== 3;x. Nousappelle-
rons la
ligne
unie déterminéeun
paranlètre.
’
Dans ce cas, l’élément linéaire
(2), après
substitution de pa et qaà ~
et q,prend
la seconde forme finie déterminée :(c)
Dans le troisième cas,quand
ni x,ni ~,
ni y ne sontégaux
à nousobtenons a )
l, ~ )
1, , par suitede x -E- ~ -~- ~~ - 4.
Nous pouvons trans-former les trois demi-axes
~,lb, ~/c
en un infini du même ordre. En dési- gnantvabc
par u, nous concluons que l’ordre del’expression
ic sera 1, commel’ordre des arguments h et q, et que l’ordre de chacune des
quantités
a,b,
c serasupérieur
à 1, savoir~.
Parconséquent
en substituant u~ et lc~à p
et q, dans l’élément linéaire(2),
nous obtenons le troisième élément linéaire fini déterminé(a)
Nousappellerons
lesparaboloïdes
dupremier
groupe, desparaboloïdes à
deux
paramètres.
Endésignant
cesparamètres
u et v par a etd,
les demi-axes infinisvb, ~lc
par a,b,
c et ensubstituant,
dans l’élément(5),
- q à q,nous obtenons l’élément linéaire de ces
paraboloïdés
sous la forme suivante, a~ b2 ,
ou
o~=: 2014 ? ~== 2014
sont les deuxparamètres.
(b)
Nousappellerons
lesparaboloïdes
du second groupe desparaboloïdes
àun seul
paramètre.
Leur élément linéaire(6), après
substitutionde - q
a q,prend
la forme’
~3 ,
où y ==
bG , est leparamètre.
Nous obtenons un
paraboloïde
de ce groupequand
les axes d’une surface du second ordre deviennent infinis de telle sorte que le rapport du cube d’un axe auproduit
des deux autres axes reste uni.’
Mais nous pouvons aussi considérer ce
paraboloïde
comme unparaboloïdc
adeux
paramètres qui
deviendraient infinis de telle sorte que lerapport
du cube a~;d’un
paramètre
à l’autreparamètre ~
demeurerait fini et cerapport
finiest
égal
au carré du nouveauparamètre
y.(c)
Le troisième groupe se compose d’unparaboloïde
senlement. L’élémentlinéaire
de ce groupe,après substitution,
dansl’équation (7),
de p+la
et - ~~/2
à p et y,
prend
la formeet ne contient aucune
ligne
servant de mesure auparaboloïde correspondant.
Nous
appellerons
ceparaboloïde
unparaboloïde illimité, puisque l’éclua-
tion
exprime
un élément linéairehomogène auquel, d’après
leparagraphe V, correspondent
des surfaces inimitées.On obtient un
paraboloïde
illimitéquand
les axes d’une surface du second ordre deviennent infinis du mêmeordre;
mais nous pouvonségalement
consi-dérer ce
paraboloïde
comme unparaboloïde
à unparamètre qui
devientinfini, puisque
y ==a 3
devient infiniquand
a, b et c sont des infinis du même ordre.(a)
Paraboloïdes à deuxparamètres.
-Si,
dans leséquations générales
d’une surface du second ordre - .
nous substituons
ap c, bq c,
c 2014 z à p,q, z
et, si nous rendons infinis les demi-axes a,
b,
c de telle sorle que a -03B1, 03B2
_-_ - restentfinis,
nous obtenons lesc c
équations générales
desparaboloïdes
à deuxparamètres
xet 03B2
et, par
suite,
l’élément linéaireqni, après
substitution de °‘ )et
(
~’~ ~ (~~ ~
~ âP et q, se
transforme,
eneffet,
dans l’élément linéaire(8).
,Suivant les
signes
des carrés«2, h’-’, c?,
parlesquels
sont déterminés les para- mètres a. :== 2014et 03B2
= b2 c, nous avonsquatre paraboloïdes
à deuxparamètres :
(1)
Leparaboloïde elliptique, quand
c2 estpositif,
ainsique a2
etb2, quand,
par
conséquent,
lesparamètres
sont réels et de mêmesigne;
(2)
Leparaboloïde hyperbolique quand
lesparamètres
sontréels,
mais designes contraires ;
(3)
Leparaboloïde elliptique imaginaire, quand
c2 estnégatif,
de mêmeet
b2,
c’est-à-direquand
lesparamètres
sontimaginaires
et de mêmesigne;
(4)
Leparaboloïde hyperbolique imaginaire, quand
lesparamètres
sontimagi-
naires et de
signes
contraires.’
Les deux
premiers paraboloïdes s’expriment par les équations (i I);
les deuxderniers n’existent pas réellement.
La déformée de ces
paraboloïdes, qui
est réelle pour toutes les valeurs desparamètres 03B1
et03B2,
estreprésentée,
parconséquent,
par leséquations
d’où nous
déduisons,
pour une valeur arbitraire de la constante de déformation e, l’élément linéaire desparaboloïdes,
que nous avonsexprimé
parl’équation (I 2).
Si les
paramètres
sontréels,
la déformée(13) s’applique
sur lesparaboloïdes
réels
(11),
mais ne couvre pas entièrement leparaboloïde hyperbolique
ou tousles feuillets du
paraboloïde elliptique,
tandisqu’une
des nappes de cettedéformée,
correspondant
a des argumentsimaginaires,
n’est pas couverte par les para- boloïdes.Si les
paramètres
x sontimaginaires,
ensubstituant,
dans leséquations y3‘), xc, ei, pi, qi
à x,~3,
e,p,
q, nous obtenons leséquations
qui,
pourdes
valeurs réelles des lettresqui y
entrent,représentent
des déformées réelles des deuxparaboloïdes imaginaires.
Toutes les surfaces
représentées
par leséquations (i3)
et(14)
sont décrites parune
cycloïde plus
ou moinsallongée,
par undéplacement
sans rotation.En faisant e=== ! i dans les
équations (i4)y
nous obtenons la surfaceque nous considérons comme la déformée la
plus simple
d’unparaboloïde imagi-
naire, elliptique
ouhyperbolique,
suivant que aet 03B2
ont le mêmesigne
ou dessignes
contraires. -(b)
Paraboloïdes à unparamètre.
- Nous avons vuqu’un paraboloïde
àdeux
paramètres 03B1 et 03B2
se transforme en unparaboloïde
à unparamètre
vquand
ses
paramètres
deviennent infinis pour unrapport
fini - =y2.
Parrni les déformées
(13)
dupremier paraboloïde
se trouvent des déformées du secondparaboloïde
comme casparticulier.
Eneffet,
ensubstituant,
dans leséquations (I3), y p q03B32 03B12 +1)i, -, 2 z 2014 03B12 e03B3
à p, q, e., 2 z, enremplaçant 03B2
et en rendant 7