A NNALES DE L ’I. H. P., SECTION B
B ERNARD V AN C UTSEM
Martingales de convexes fermés aléatoires en dimension finie
Annales de l’I. H. P., section B, tome 8, n
o4 (1972), p. 365-385
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Martingales de
convexesfermés aléatoires
en
dimension finie
Bernard VAN CUTSEM
Université scientifique et Médicale de Grenoble, Institut de Recherche en Mathématiques Avancées,
Équipe
de Statistique et Recherche Opérationnelle.SUMMARY. - For a suitable definition of convergence, an a. s. conver- gence theorem is
proved
formartingales
wich takes their values in the set of the closed convex subsetsCe texte
complète,
dans le cas de la dimensionfinie, quelques
résultatsantérieurs sur les
martingales
demultiapplications
à valeurs convexescompactes non vides
(B.
Van Cutsem[1],
J. Neveu[1]).
Il sepoursuit
parune définition de
l’espérance
conditionnelle desmultiapplications
à valeursconvexes fermées non vides et
quasi intégrables
dans le cônepositif
del’espace
IRq et une étude despropriétés
de cetteespérance
conditionnelle.Enfin un théorème de convergence des
surmartingales
demultiapplications
à valeurs convexes fermées non vides
dans ~ + complète
cette étude.Une
publication
récente de M. Valadier([2] [2 bis] [3])
étend la définition del’espérance
conditionnelle auxmultiapplications
à valeurs convexes fer-mées faiblement localement compactes, ne contenant pas de droites dans
un espace de Banach réflexif et
séparable.
Cette étude recouvre la défini-tion que nous donnons en dimension finie. Pour autant
qu’un
examenrapide puisse
permettre del’affirmer,
la définition de Valadier permet de transpor- ter, sansgrands changements,
toute notreétude des surmartingales
au casdes espaces de Banach réflexifs
séparables.
1. - RAPPELS ET NOTATIONS
1.1. Soit
(~, si, P)
un espaceprobabilisé complet. Soit { dn
unesuite croissante de sous-tribus
P-complètes
de~, ~~
la sous-tribu engen- dréepar
nj~.
Nous poserons E = IRq et
E+ =
Une suite de
multiapplications { rn
définies sur Q et à valeurs dans l’ensemble desparties
de E sera diteadaptée à { dn si,
pour tout n EN , r~
estd n-mesurable.
Pour toute
partie
U deE,
nousdésignerons
par~p( . , U)
la fonctiond’appui
deU,
définie par~p(x’, U)
=sup { x’, x~ 1 XE U }
désignera
l’ensemble des sections A-mesurables de lamultiappli-
cation r.
1.2.
Rappelons
encore que, si r est à valeurs dans l’ensemble desconvexes fermés non vides ne contenant pas de droite de
E,
alors r est A-mesurable si et seulement si pour toutx’eE’, r( . ))
est d-mesu-rable
(R.
T. Rockafellar[1]).
A
Si r est à valeurs dans l’ensemble
CK(E)
desparties
convexes compactesnon vides de
E,
r estP-intégrable
si et seulement si r est scalairementP-intégrable,
c’est-à-diresi,
pour toutx’eE’, r(.»
est P-inté-grable.
Deplus,
si pour tout A E d on poseA ( A J
alors
V A E d, 1 rdP ) = I°°)dP.
De
même,
si r est à valeurs dans l’ensembleCF(E +)
desparties
convexesfermées non vides de
E +, - qui
ne contiennent donc pas de droites -,nous dirons
(M.
Valadier[1])
que r estquasi intégrable
si r est mesurableet
si,
pour tout x’ EE’,
lapartie négative r( . ))-
der( . ))
estP-intégrable.
Il en est ainsi si et seulement si r est mesurable et si r pos- sède une sectionP-intégrable.
Pour
plus
de détails sur ces diversesnotions,
nous renvoyons à C. Cas-taing [1],
M. Valadier[1] [4] [5] [6],
R. T. Rockafellar[1],
...1.3. Enfin
rappelons
que, si ~‘ est une sous-tribuP-complète
dej~,
si r et A sont deux
multiapplications
définies sur Q et à valeurs dansCK(E), respectivement
~ et ~mesurables,
nous dironsque A
est une version del’espérance
conditionnellefaible
de r par rapport à B si’ V x’ e
E’, rp(x’, 4( . )) r(.»]
et
que A
est une version del’espérance
conditionnelle de r par rapport à B sirdP.
JB Ja
Nous renvoyons à B. Van Cutsem
[1]
et[2]
pour une étudeplus précise
de cette notion. Voir aussi J. Neveu
[1].
II. - SUR MARTINGALES
DE CONVEXES COMPACTS
ALÉATOIRES
II .1. DÉFINITION. - Soit
{r,,}~~
une suite demultiapplications adaptées
à la suite{ ~n
de sous-tribus et à valeurs dansCK(E)
oudans
CF(E + ).
Nous dirons que la suite{ rn },,~
est unesurmartingale faible (resp. sous-martingale faible) si,
pour tout x’ eE’, { cp(x’, ï’n( . )) },.e ~
est une
surmartingale
c’est-à-dire si1)
V n e ~J,r,(.))-)
+ oo(resp.
+oo) 2)
pourrn( . )) >_ rn + 1 ( . )) (resp. _ ).
Remarquons
que lapropriété 2)
estéquivalente
à(resp. c )
II.2. DÉFINITION. - Avec les notations
précédentes,
nous dironsque
{ rn
est unemartingale si,
pour tout n, estP-intégrable
etsi,
pour tout
r~(.))
est unemartingale.
II.3. Nous donnons pour commencer un lemme
qui généralise légè-
rement un lemme de M.
Valadier,
que nous avonsrappelé
en 1.2.LEMME. - Soit
{
rBJ une suite demultiapplications adaptée
à{
à valeurs dans
CF(E+).
Les deux assertions suivantes sontéquivalentes : 1)
Il existe, pour tout n eN,
une sectionfn
deAn-mesurable,
telle que la suitevérrifie
+00,
2)
pour tout x’ EE’,
sup + 00.Démonstration
1 )
=>2).
- Cette démonstration résulte immédiatement desinégalités
V~eE~ ~~>~~(~,r,).
Démonstration
2)
=>1 ). Puisque
pour tout n EN, I-’n) -]
+ 00il résulte de M. Valadier
[1], qu’il
existe unesection fn
der~, dn-mesurable, P-intégrable
et,qu’en
outre, cette section vérifieoù
1 1 e’ = - E E’.
Il est alors facile d’en déduire la
propriété 1 ).
Remarque.
- Sirn
est, pour tout n EI01,
à valeurs dansCK(E),
on aseulement 1 => 2 dans la
proposition précédente.
II.4. PROPOSITION. - Soit
{ 0393n}n~N
unesurmartingale de multiappli-
cations
adaptée à { rn
valeurs dansCK(E)
etP-intégrables.
Alorsil existe une
martingale {fn}n~N de sections de { rn adaptée à { dn
N.Démonstration. - Pour tout n E il existe une section gn de
qui
est
d n-mesurable
etP-intégrable.
Soitgn
une version de Alorsg7
est une section
dm-mesurable
etP-intégrable
derm (B.
Van Cutsem[1]).
Nous remarquons de
plus
que, pour m n p,’-
é p,
et par
conséquent
que, pour tout n E~, { gn‘
est unemartingale.
La
multiapplication rn
étant à valeurs convexes compactes non vides dans E de dimensionfinie,
etP-intégrable,
l’ensembleMff
des classesd’équi-
valence modulo
l’égalité
presque partout des sectionsd n-mesurables
dern
est une
partie
convexe faiblement compacte deLÉ (Q, P) (M.
Vala- dier[5],
lemme1.15).
On peut donc extraire une sous-suitequi
converge vers unélément lm
deLÉ(S2, P)
pour la topo-logie 6(LÉ,
Plusprécisément,
définissons une suited’applications §;
de N dans
N,
strictementcroissantes,
déterminée de lafaçon
suivante :{
1 est une suite extraite 1 et convergeant fai-blement dans
dl, P)
vers une limitefl.
On extrait ensuite dej
1une sous-suite
notée { }~~~
1 convergeant faiblement vers unelimite
f2
dansd 2, P).
Montrons quefi
EEn
effet,
pour tout n EN,
Il résulte alors des conver-gences faibles que
Vx’eE’,
lim A1 x’, g103C82(n)~
dP = dPet comme
nous avons
bien fl
EEn recommençant la même construction pour m =
2, 3,
..., nous cons- truirons unemartingale {fn}n~N
de sectionsP-intégrables
Voici maintenant
quelques propositions qui généralisent
des résultatsclassiques (P.
A.Meyer [1],
J. Neveu[2]).
II . 5. PROPOSITION. -
Soit ~ rn
unesurmartingale
demultiappli- cations, adaptée
à lasuite ~ ~n
et à valeurs dansCK(E). Supposons
que V x’ E
E’, sup E[03C6(x’,0393n)-]
+ oo.Alors il existe une
multiapplication r 00’ A~-mesurable
et telle que :P-presque
sûrementr 00 =
limr n’
Démonstration. - La
suite { r n)
est unesurmartingale
telleque
sup
+ oo. Il existe donc une variable aléatoire~(x’),
~~-mesurable,
telle queP-presque
sûrement= lim -
Nous savons alors
(B.
Van Cutsem[1]
prop.II . 21) qu’il
existe une multi-application r 00
à valeurs dansCK(E), A~-mesurable,
telleque { rn
converge presque sûrement vers
r~.
Remarque
1 . Laproposition
est encore vraie si la condition de l’énoncé estremplacée
par : il existe unesuite { x’k
d’éléments deE’, dense
dansE’,
telle quesup
+ oo.Remarque
2. Si lesrn
sont, outre leshypothèses
de laproposition,
des
multiapplications P-intégrales,
alorsr 00
est aussiP-intégrable.
Remarque
3. -Rappelons
que, dans le cas des suites d’éléments deCK(E),
où E est un espace de Banach de dimensionfinie,
les notions de convergencescalaire,
au sens deKuratowski,
et au sens de Hausdorff sontéquivalentes (B.
Van Cutsem[1], chap. I).
II . 6. PROPOSITION. - Soit
{ ~" E ~,
unesurmartingale
demultiappli-
cations
adaptée à ~ ~" },. e
N, à valeurs dansCK(E + )
et telle que V x’ EE’,
supr") - ]
+ 00Alors la
multiapplication rx, ~~-mesurable, définie
parr 00
= limr", P-presque sûrement,
estquasi intégrable
etvérifie
V x’ E
E’, 03A9 0393~dP)
Si,
en outre, les sontP-intégrables,
alorsr 00
estP-intégrable
et03A9 0393~dP
~lim 03A9 0393ndP.
Il y a
égalité
si et seulementsi { 0393n },. eN
est scalairementéqui-intégrable
et la
suite { 0393n }n~N~{+
~} est alors unesurmartingale.
Démonstration. - Pour tout n E
N,
il existed’après
le lemme II . 3 unesection gn de
rn, An-mesurable
telle que la suite{gn
vérifie’ri x’ E
E’, sup IE[ ( x’,
gn)]
+ 00.D’après
laproposition II . 4,
on peut construire unesuite {fn}n~N
desections
de ~ r"
N’adaptée à ~ ~" } Il e ~ qui
est unemartingale
vérifiantaussi
V x’ E
E’,
supIE[ ( x’, fn )]
+ 00,puisque
lE [( )] = x’, )]
= lim
x’,
+ 00Il en résulte
qu’il
existe~~-mesurable
etP-intégrable
telle que~f~
=lim fn, P-presque
sûrement.Par
ailleurs,
pour tout x’ EE’, ~ r n)
est unesurmartingale P-presque
sûrement convergente et ilexiste, d’après
laproposition
II . 5une
multiapplication r 00’ ~~-mesurable
telle quer 00
= limrn P-presque
sûrement. Il est alors facile de voir que
f~
est une section der 00’
et quer 00
est
quasi intégrable.
Pour tout x’ E
E’,
lasuite { I~’n) - ~ x’, } Il e ~
est une surmartin-gale positive
convergente,qui
vérifie doncou encore
’ri x’ E
E’, ~Q
n - limÉ
n0393ndP)
Si de
plus,
pour tout n EN, rn
estP-intégrable,
alors0393ndP
est unélément de
CK(E)
etn
V x’ E
E’, lim
03C6(x’,
03C6(x’, lim 03A9 0393ndP),
d’où
0393~dP
c lim0393ndP
Enfin, si { rn }n~N
est scalairementéqui-intégrable,
il est facile de voir0393~dP
=lim 0393ndP
n
n-+ 00s~
et que
{ rn
est unesurmartingale.
II. 7. PROPOSITION. -
a) Soit { 0393n }n~
rBJ unesurmartingale
demultiappli-
cations
adaptée à ~ d n
à valeurs dansCK(E),
et scalairementéqui-inté- grable.
AlorsV x’ E
E’,
sup]
+ 00est la } est une
surmartingale
con-verge scalairement en moyenne vers
r 00’
oùr 00
= limrn, P-presque
sûrement.b)
Si enoutre ~
est unemartingale
scalairementéqui-intégrable, alors { 0393n }n~N~{+~}
est unesur martingale.
Les démonstrations sont des
conséquences
immédiates du théo- V-T-17 de P. A.Meyer [1].
Leb)
est aussi le théorème IV-12 deB. Van Cutsem
[1].
ANN. INST. POINCARÉ, B- VIII-4 25
III. -
ESPÉRANCE
CONDITIONNELLE DE CONVEXESFERMÉS ALÉATOIRES
DANSR~
Comme le
précisait l’introduction,
lespropositions
III.1 et III.4 sontdes corollaires de M. Valadier
[2]
et[3].
111.1. PROPOSITION. - Soit
(Q,
si,P)
un espaceprobabilisé complet,
~ une sous-tribu
P-complète
de ~.Quelle
que soit lamultiapplication r, A-mesurabte, quasi intégrable,
à valeurs dansCF(E+),
il existe une multi-application ~, ~-mesurable, quasi intégrable
à valeurs dansCF(E+)
telle que’ri x’ E E’
4( ~ ))
Er( ~ ))]~
Démonstration. - Soit =
E~[~p(x’, r)]
et soit~(x’, . )
unrepré-
sentant de
03C8(x’).
La fonction03C8(x’,.)
est B-mesurable etquasi-intégrable.
En effet
si fo
est une sectionP-intégrable
der,
il est évident que,P-presque
sûrement
’d x’ E E’, ~ - (x’, . ) _ ~~[~ x, ~ fo i]
et par suite que
~-(x’,. )
-estP-intégrable,
pour tout x’ E E’.Posons alors
Pour tout
x’eE’, { r~(.))
est ainsi une suite croissante de fonctions /-mesurables dont lesparties négatives
sontP-intégrables,
telle que
r)
=li m rn( . )), P-presque
sûrement.La
multiapplication rn
est à valeurs dansCK(E+).
Il existe donc unemultiapplication A~,
à valeurs dansCK(E+)
telle queOn)
E~~[~P(x’~
La
suite { ~n) }ne ~
est presque sûrement croissante etr))
=li m AJ, P-presque
sûrementet par
conséquent
V x’ E E’,
03C8(x’,.)
= limd"), P-presque
sûrement.On sait
alors,
en utilisant un résultat de Klee-Olech[1],
que ceci permetde définir une
multiapplication A, ~-mesurable,
à valeurs dansCF(E + ),
telle que
V x’ e
E’, A)
eI~’)]
I) reste à montrer que A est
quasi intégrable,
cequi
se faitsimplement
en montrant que
l’espérance
conditionnelle par rapport à B d’une sec- tionP-intégrable
de r est une sectionP-intégrable
de A.III.2. Nous avons donc la définition
suivante, qui généralise
la défi-nition
rappelée
en 1.3.DÉFINITION. 2014 Soit
(Q, /, P)
un espaceprobabilisé complet, £0
unesous-tribu
P-complète
deQ,
r unemultiapplication /-mesurable, quasi intégrable
à valeurs dansCF(E+).
Onappelle
version det’espérance
condi-tionnelle faible de
r par rapport aB,
unemultiapplication A, B-mesurable,
à valeurs dans
CF(E + ),
etquasi intégrable,
telle que~(~A(.))~E~(~,r(.))]
La
proposition
III. l assure l’existence del’espérance
conditionnelle faible.Remarque.
2014 Deux versions del’espérance
conditionnelle faible de r sontégales P-presque
sûrement.III. 3. Précisons maintenant les notations introduites au début, r étant
quasi intégrable,
posons :VAeQ, 4jx’, A) = ]
~(., A)
est convexe et semi-continueintérieurement,
et est la fonctiond’appui
d’un convexe fermé non videF(A)
deE +
Nous savons alors que
(M.
Valadier[7]) F(A) = A0393dP
+ A(A)
où
rdP
est dense dansF(A)
et oùA(A)
est le côneasymptotique
deF(A).
L’application
A -A0393dP
est uneapplication
de A danscF(E ) qui
est7-additive,
i. e :quelle
que soit lasuite { A,,
d’éléments extraits de j~et
disjoints
deux àdeux,
00
0393dP = An 0393dP
=
{ An fdP|f~F1E(P), f(03C9)~0393(03C9)P.p.p }
La
proposition
suivante est aussi un corollaire de Valadier[2]
et[3].
I I I . 4. PROPOSITION. - Soit r une
multiap plication à
valeurs dansCF(E + ) A-mesurable, quasi intégrable.
Soit A une version de sonespérance
condition-nette faible.
AlorsB 0393dP
cB 0394dP
ceB 0393dP
+A(B)
=F(B)
et
rdP
=B 0394dP
=F(B).
Démonstration. - Soit x e B e ~. Il existe
alors/e ~(H, j~, P),
section de
r,
telleque B f dP
= x. Soit alors g, une version del’espérance
conditionnelle faible de
f
par rapport à ~. Nous avons doncx
f dP
=gdP
eÎB AdP
et par
conséquent
ce
qui
entraîne encoreB 0393dP
=B 0394dP
=F(B).
111.5. REMARQUE. 2014 r étant
donnée,
lamultiapplication
A -F(A)
n’est pas
6-additive,
mais nous avons néanmoins :les
An
étantdisjoints
deux àdeux,
,
n
puisque
)FdP=F(A)
et que A -
rdP
est 03C3-additive.Ces remarques introduisent les définitions suivantes :
III.6. DÉFINITION. 2014 Soit un espace
probabilisé complet,
~ une sous-tribu
P-compléte
dej~,
i’ unemultiapplication /-mesurable, quasi intégrable,
à valeurs dansCF(E+).
Onappelle
version del’espérance conditionnelle forte de
r parrapport à B,
unemultiapplication A,
B-mesu-rable, quasi intégrable,
à valeurs dansCF(E+)
et telle querdP = = F(B)
III.7. DÉFINITION. 2014 Soit
(Q, si, P)
un espaceprobabilisé, B
unesous-tribu
P-complète
desi,
unemultiapplication F, si-mesurable, quasi intégrable,
à valeurs dansCF(E+).
Onappelle
version det’espérance
condi-tionnelle forte
stricte de r par rapport àB,
unemultiapplication A,
rable, quasi intégrable,
à valeurs dansCF(E + )
et telle queRemarque.
2014 Laproposition
III.4 montre l’existence del’espérance
conditionnelle forte. La
proposition
III. 1 montre que pour lesmultiappli-
cations
quasi intégrables
à valeurs dansCF(E+), l’espérance
conditionnelle faible estégale
àl’espérance
conditionnelle forte. Nous verrons, dans lesexemples suivants,
un cas d’existence del’espérance
conditionnelle forte stricte.III .8. EXEMPLE 1. 2014 Si
é3 = ( Sb,
Q~, l’espérance
conditionnelle fai- ble A de r par rapport à B est unemultiapplication
constantequi
vérifie :e
E’,
eQ, ~, A(0153)) =
J~ ~, F(. ))dP
Nous aurons donc
A(ce)
=F(Q)
pourP-presque
tout co, et on sait que l’inclusionrdP
cF(Q)
peut être stricte(M.
Valadier(1]).
EXEMPLE 2. - Si r est à valeurs compactes et
P-intégrable,
nous savonsque A
est à valeurs compactes et querdP = B0394dP
EXEMPLE 3. - Soit Q =
0, 03C0 2], A
la tribu borélienne de[0, 03C0 2]
et P laloi de
probabilité
uniforme sur(Q, d).
Soit B la sous-tribu desi, engendrée
par les boréliens de Q
symétriques
par rapport aupoint -.
4
Soit
(ei, e2)
la base naturelle de ~2 = E. Soit r lamultiapplication
définiesur Q et à valeurs dans l’ensemble des convexes fermés non vides de
R~,
définie par
V ce
E Q, ={ x ~ R2+ | ~ 03BB ~ 0,
x = À(cos
03C9e1 + sinIl est évident que r est
quasi intégrable
et on démontre facilement que si A Esi,
si 03C91 = lim infA,
W2 = lim sup A alors :F(A) = { x ~ R2+ | ~ 03BB ~ 0, ~ 03C9 ~ [03C91, 03C92],
x = À(cos
03C9e1 + sin rdP= fdP f :
03A9 ~R2+ ; A-mesurable, P-intégrable
A
~
A EF(W), P-p.
s.={x6[R~~~>0,~(De]0153~~[,~=~ (cos
c~e 1 + sin siP(A) #
0et
F(A) = { 0 }
si
P(A)
= 0.On remarque que l’on a bien
F(A)
=rdP.
On montre ensuite que la
multiapplication
à valeurs dans l’ensemble des convexes fermés non vides de définie parA(0153)==~ 13A.~O, Bre 0153~-0153 ,
est ~-mesurable et
quasi intégrable
etque A
E1E~(r).
De
plus,
si B e é8 :=
0 -~IR~ ~-mesurable, P-intégrable,
JB B ~)eA(0153), P-p.s. ~
et alors
Nous démontrons maintenant des
propriétés
élémentaires desespérances
conditionnelles desmultiapplications prolongeant
celles des variables aléa- toires.III.9. PROPOSITION 3. - Soit
(Q, P)
un espaceprobabilisé complet,
~ une sous-tribu
P-complète
de ~. SoientFi
etI-’2
deuxmultiapplications définies
sur(Q, P)
à valeurs dansCF(E +) quasi intégrables
et telles que pour presque tout cv, c Soient~1
et42
des versions desespé-
rances conditionnelles
faibles
par rapport à ~‘respectivement
derI
etr2.
Alors
c
~2(cc~) P-p.
s.et
s JB
La démonstration résulte immédiatement de
l’équivalence
ce
P-p , 5.} ~ {~
eE~(x~ ~(x~ r,(0153))}
pour presque tout
(Hôrmander :
th. 2[1])
du résultat de V. Klee et E. Olech[1] déjà
cité et de lapropriété
des variables aléatoiresquasi
inté-grables
}.
Il en résulte alors que
Fi(B)
cF2(B),
III.10. PROPOSITION. - Soit
(Q, si, P)
un espaceprobabilisé complet,
~ une sous-tribu
P-complète
deS‘oit ~
une suite demultiapplica-
tions
A-mesurables, quasi intégrables,
à valeurs dansCF(E+)
telle que,P-presque sûrement,
soit une suite croissante convergeant versE
CF(E + ).
A lors il existe A E et V n e
N, an
E telle que,P-presque
sûrementAJ~) /
Démonstration. - De la définition de résulte que
))
~’r(. )), P-presque
sûrement.F(.))
est donc A-mesurable etquasi intégrable,
et commer( . )
pos- sède évidemment des sectionsintégrables,
r estquasi intégrable.
Soit alors V n E
an
E et A E Nous avons ainsi~,~~
E
E’, F)
etr)
=sup rn)
d’où
’d x’ E
E‘~ dn) ~‘ ~{x’~ 4)
etrp(x’, d)
=sup ~1")
Il en résulte alors que =
sup ~(x~ F(B))
et V B e ~,la suite
Fn(B)
est croissante etF(B)
=U
nPar contre, on ne peut montrer la croissance des suites
~ B ~ B, {B0394ndP}
n~Nmais on a bien sûr
V B ~ B,
B 0394ndP
~B0394dP
cF(B).
Remarque.
- Le même résultat est engénéral
faux. pour une suite décroissante demultiapplications quasi intégrables ;
on ne peut, eneffet,
rien affirmer pour la suite des
espérances
conditionnelles d’une suite décrois- sante de fonctions mesurablesquasi intégrables.
III.11. PROPOSITION. - Soit
(Q, P)
un espaceprobabilisé complet
~1
1 et deux sous-tribusP-complètes
de telles que~’1
1 ce Soit rune
multiapplication A-mesurable, quasi intégrable,
à valeurs dansCF(E+).
Alors si
IV. - SURMARTINGALES
DE CONVEXES
FERMÉS ALÉATOIRES
DANSR~
Nous donnons ici un théorème de convergence au sens de Kuratowski pour les
surmartingales
demultiapplications
à valeurs dansCF(E+).
IV .1. Dans le cas suites d’éléments de
CF(E+)
les trois notionsde convergence : convergence
scalaire,
convergence au sens de Kuratowskiet convergence pour la distance de Hausdorff ne sont
plus équivalentes.
L’exemple
suivant illustre bien le fait que la convergence au sens de Kura- towski est cellequi correspond
le mieux à l’idée intuitive que l’on a de la« convergence » d’une suite d’éléments de
CF(E + ).
Soit {
un une suite de nombres réels strictementpositifs
telle que lim un = 0 et, soit pour tout n EN,
xn lepoint
de de composantes( 1, u")
par rapport à une base orthonormée
(el, e2)
deR2. Soit,
pour tout n EFl, Fn
la demi-droite fermée définie parF n = {
y E1R2 13
~, >0,
y =~,x" ~
et soit
. F
-~yE~2~~~, > 0,
Il est alors facile de voir que la limite
de ~ F"
pour la convergence scalaire n’existe pas, pour la convergence au sens de Kuratowski estégale
à F et que la distance de Hausdorff de
Fn
et F est infinie pour tout n E N.Avant de passer à l’étude des
surmartingales
nous donnons un résultatde convergence dont nous aurons besoin.
IV . 2. PROPOSITION. -
Soit ~ Fn
N une suite de convexesfermés
nonvides de
E,
tellequ’il
existe unesuite ~
x"~n E ~
d’éléments de E convergeantvers x et pour tout n E xn E
Soit ~ Qk
une suite croissante deconvexes compacts contenant
l’origine,
telle que E = k- limQk
=ce
~
et telle que, pour tout
kEN,
lasuite ~ F:
~,définie
parF:
=F"
n(Qk
+x~),
converge vers un convexe compact non vide
F~.
Alors la
suite ~ F~
est croissante, lasuite ~ Fn
converge au sens de Kuratowski etlim
F
k n -. aa
Démonstration. - La croissance de la
suite {F~
est évidente.1)
Montrons d’abord que lim supFn
cek
Remarquons
que x E lim infFn
et, parconséquent,
que lim infFn
etlim sup
F"
sont non vides. Soit alors y E lim supFil.
Il existe donc une suite
{
yn d’éléments deE,
et uneapplication ~ :
N ~ N strictement croissante telles
que { yn }n~N
converge vers y et,pour tout n E
N,
yn ELa
suite {
y - est convergente, donc bornée. Il existe donca > 0 tel que pour tout n e
N, yn)
a. Parconséquent, puisque { Qk
estcroissante,
3 ko
E v k >-ko, B(O, a) _ ~ x E a ~
cQk
et
Yn E
Qk
+ou encore
3 ko EN,
yn ELa
suite {
extraite de la suiteconvergente { F:
convergevers
Fk~
et il en résulte que, pour tout k >-ko, y
EFk~, c’est-à-dire y ~ ~ Fk~
ce
qui
montre bien que lim supFn
ceU F~.
~k
2)
Montrons maintenantU Fk~
E lim infFn.
Soit y E Fk~.
Il existe doncko
E N tel que pour tout k >-ko, y
soit élé-ment de
F~.
Soitko. Posons
=proj Puisque { Ff’ }~~
converge vers
F~,
nous savons que y = lim y". Nous avons ainsi montré l’existence d’une suite{
yn telle que y =limy~
et, pour tout n EN,
yn E
F:l
c et, parconséquent,
y E lim infFn,
c’est-à-direce lim inf
F".
k
3)
Ainsi ce liminf F~
ce lim supF~
ceU F~.
k k
Ceci prouve bien que
lj F~
estfermé,
que{ F n } n..e N
est convergente auk .
sens de Kuratowski et que
lim
Fn.
k
IV . 3. La définition des
surmartingales
faibles demultiapplications
àvaleurs dans
CF(E + )
adéjà
été donnée en I I .1.IV . 4. Nous donnons maintenant une deuxième
généralisation
du lemmede M. Valadier
[1] (voir II . 3).
LEMME. - Soit
{ rn
une suite demultiapplications adaptée à { An }n~N
à valeurs dans
CF(E+).
Les deux assertions suivantes sontéquivalentes:
1)
il existe pour tout n E N une sectionf"
de0393n, An-mesurable
et la suite~ fn
est unemartingale équi-intégrable,
2)
pour tout x’ EE’,
lasuite ~
estéqui-intégrable.
Démonstration
1 )
=>2)
résulte desinégalités
et du fait
que { x’, fn ~ - }ne ~
est aussiéqui-intégrable.
2)
=>1).
Nous savonsdéjà qu’il existe,
pour tout n E une sectionfn
de
rn, si-mesurable, P-intégrable
et vérifiant1
e’, .fn % - 03C6(e’, r n) 0,
e’= - []
E E’.Ceci prouve
que { e’, }n~N
estéqui-intégrable.
Il suffit ensuite de remarquer, quesi { e2,
...,désigne
une base orthonormée de E’on a, pour tout i
E ~ 1, 2,
...,q ~
ei~ Jn / ~ ~ e’~ Jn /
Aoù A est une constante
qui dépend
de dim(E),
et parconséquent
que lessuites { eÎ,
sontéqui-intégrables.
IV . 5. PROPOSITION. - Soit
{
unesurmartingale
demultiappli-
cations à valeurs dans
CF(E+), adaptée à ~ ~n
etquasi intégrables.
Supposons qu’il
existe unesuite {fn}n~
N,adaptée à { An }n~N
de sectionsdes
multiapplications qui
soit unemartingale équi-intégrable.
Alors il existe une
multiapplication r 00’ A~-mesurable, quasi intégrable,
à valeurs dans
CF(E + )
telle que1) r 00
= k-limrn (au
sens deKuratowski) P-presque
sûrement.2)
V n EN,
crn, P-presque
sûrement.Démonstration. -
D’après
le lemmeIV .4,
V x’ EE’, ~
est
équi-intégrable.
Soit { Qk
une suite croissante de convexes compacts deE,
telleque O E
Qk
pour tout et~ Qk
= E.k
Posons,
pour tout cc~ E Q et tout(k, n)
E 1012n
(Qk
+0393kn
est ainsi unemultiapplication An-mesurable,
à valeurs dansCK(E+)
et
P-intégrable.
a)
Montronsque {
est unesurmartingale
scalairementéqui- intégrable.
Les inclusions
rf
cr~
etrf
cQk
+fn entraînent,
pour m n,d’après
la
proposition
III.9.ce ce
rm, P-presque
sûrement.ci
+ f~,)
=Qk + fm, P-presque
sûrementc’est-à-dire
rm
n(Qk
+ =P-presque
sûrement.Comme,
deplus, { Qk + fn
est scalairementéqui-intégrable,
il estfacile de voir
que { rf
est scalairementéqui-intégrable.
b)
Définition der~.
Soit
kEN, fixé. { rf
est unesurmartingale
vérifiant leshypothèses
de la
proposition
II . f . Il en résultequ’il
existe unemultiapplication r~
à valeurs dans
CK(E+), ~~-mesurable
etP-intégrable
et vérifiantr~ =
limrn P-presque
sûrementet,
si f 00 désigne
la limite presque sûre de lasuite { fn }n~N, f~
estP-presque
sûrement une section
~~-mesurable
der~.
c)
Définition der 00.
Pour tout et tout la
suite {
est croissante et=
k
Il en résulte
que { r~( . ) }kE
N estP-presque
sûrement croissante. Posons alors=
Plus
précisément r 00
est définie sur unensemble
deprobabilité
1.On définit arbitrairement
r~( . )
pourNous appelons
encorer 00
la
multiplication
ainsiprolongée.
0393~
est à valeurs dansCF(E+), A~-mesurable et foo
en est une sectionP-intégrable ; r 00
est donc bienquasi intégrable: .
Il est de
plus évident, d’après
laproposition
IV.2,
que estP-presque
sûrement la limite au sens de Kuratowski de la suite
d)
Montrons que crm.
Pour tout
r~
est unesurmartingale
convergeantP-presque
sûrement vers
r~.
Soit m n p. Soit une version de Alors
d’après
la pro-position
III.9c’est-à-dire
mnp
C
A~, m P-presque
sûrementet la suite
{ ~n, m } n ~ m
est décroissante.Par
ailleurs, puisque rn
cQk
+f",
on peut, enappliquant
le lemme deFatou pour
chaque
x’ E E’(en
commençant par unesuite { x~ }~~,
densedans
E’)
montrer que0393k~ = lim 0393kn
entraîne
lim E
En outre
lim ~~n, m
est nonvide,
car,P-presque sûrement, frn
est une sec-tion de pour tout n >- m. Posons
lim an ,~
=Maintenant,
en faisant croître k vers + oo, on voit facilement que,d’après
laproposition 111.10, {
est croissante et0394~m
=lim 0394k~,m = EAm(0393~)
Enfin,
il est évident que crm.
Ce
qui
achève la démonstration de laproposition.
Remarque.
- La démonstration prouve en outre que bien que la cons-truction de
r~
sembledépendre
de la suitearbitraire { Qk }~~,
il n’en esten fait rien.
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