M ARTINE P ICAVET -L’ HERMITTE
Multiplicité et norme d’un idéal fractionnaire et régulier
Annales scientifiques de l’Université de Clermont-Ferrand 2, tome 94, série Mathéma- tiques, n
o25 (1989), p. 1-46
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MULTIPLICITE
ETNORME D’UN IDEAL FRACTIONNAIRE
ETREGULIER
Martine PICAVET-L’HERMITTE
Abstract
Multiplicity
and réduction of a fractional ideal of a one dimensio- nalCohen-Macaulay ring
are definedby using
theblowing
up of this i-deal. The moststriking
result among those we obtained is the ad-ditivity
of themul tip lici ty .
The notion of the module index allowsus to define a norm in an order over a Dedekind domain . This norm possesses all the classical
properties
of the usual one .0- INTRODUCTION
La fonction
multiplicité
est additive pour les idéaux fractionnaires d’un anneau de Dedekind . Cettepropriété
est encorevérifiée pour des idéaux comaximaux ou inversibles d’ordres
générali-
sés,
J comme l’a montré D.G. Northcott dansC14 ~.
Nousgénéralisons
ces résultats dans deux voies . Nous définissons d’abord la
multipli-
cité des
idéaux
fractionnairesréguliers
d’un anneau deCohen-Macaulay
de dimension un ; nous montrons ensuite
l’additivité
de cette fonction.Pour aboutir à ces
généralisations
etpropriétés
il fut nécessaire d’introduire une extension de la notion de
longueur .
Celle-cipermet
de définir la
multiplicité
et la réduction d’un idéal fractionnaire1 d’un anneau de
Cohen-Macaulay A ,
à l’aide d’un outil essentiel de cette étude : l’éclatementAI
de cetidéal ;
3 dans le contexte où nous nousplaçons ,
c’est à dire en dimension un ,l’éclatement
de I est l’anneau jIn :
:In ;
J sapropriété
fondamentale est que. ,
n 1
l’idéal fractionnaire I est inversible dans
*
A I.
On notera que lamultiplicité peut prendre
des valeursnégatives .
Nous retrouvonscomme cas
particulier
la définition de lamultiplicité
et de laréduction donnée par J.
Lipman
dansC10] ,
, dans le cas des idéauxd’un anneau semi-local de
Cohen-Macaulay
de dimension un .Un
grand
nombre des résultats obtenus sont laconséquence
d’unlemme décisif : étant donné un idéal fractionnaire I d’un anneau
A de
Cohen-Macaulay ,
l’idéal fractionnaireIn
est inversible dansIn : In
si et seulement siIn possède
un idéal fractionnaire transversal(
réduction etinversible) .
Deplus ,
1 il existe unplus petit
entierp(I)
tel que cettepropriété
soitvérifiée ;
on obtient alors queRI -
:i PII)
Etant donné un idéal fractionnaire
I ,
J nous montrons que pour tout entier k 1 l’idéalIk possède
unsystème
minimal degénéra-
teurs , 1 dont le cardinal est
indépenaant
de k etqui s’exprime
enfonction de la
multiplicité
de I .A. Frdhlich a introduit dans
[7]
la notion d’indice d’un idéal fractionnaire I parrapport
à wn idéal fractionnaire J et dési-gné
par[I JJ]
. Dans le casparticulier
des ordresd’entiers ,
nous définissons la norme d’un idéal fractionnaire I par l’indice de
AI
parrapport a IAI,
, c’est à dire par[A 1 lA ]
.Cette norme est liée à la
multiplicité .
On retrouve ungrand
nombre des
propriétés classiques
de la normeusuelle ,
1 enparticu-
lier la
multiplicativité ,
ladécomposition
en idéauxpremiers . Enfin ,
J cette norme redonne la norme usuelle dans le cas d’un ordre d’entiers de Dedekind .Nous
appliquons
les résultatsprécédents
au conducteur d’un mor-phisme d’éclatement ; plus précisément
nous montrons le résultatsuivant i soit A un sous-anneau d’un anneau
intègre 8 ,
de mêmecorps des
fractions ,
1 tel que lemorphisme
A -~ 8 soitfini ;
soit C le conducteur dumorphisme , désignant
pare(C)
etr(C)
la multi-plicité
et réduction deC ,
1 si A est un ordre deGorenstein ,
1 alors B est un ordre de Gorenstein si et seulement si 8 =RC ,
" ouPCC) =
1ou
r(C) = Long A CB/R),ou s(C) = 2r(C),ou N(C)
=[8 1
A12
I - RAPPELS ET GENERALITES
D.G. Northcott fait dans
[ 14 ]
une étudedes ordres
généralisés
de Dedekind .Définition 1.1 - Un anneau de
Cohen-Macaulay,
de dimension un , est dit ung-ordre .
C’est donc un anneau commutatifunitaire ,
1Noethérien ,
1 de dimension un , 1 tel que tout idéal maximal contienneun élément
régulier .
On notera
qu’un g-ordre intègre
est un ordregénéralisé
de Dedekind .Définition 1.2 - Soit A un
g-ordre ;
un sous-A-module I de l’anneau total des fractionsTot(A)
de A est dit un idéal fractionnaire s’il existe un élémentrégulier
a de A tel que aI soit un idéal de A ;on
appelle
idéal fractionnairerégulier
un idéal fractionnaire conte- nant un élémentrégulier
deTotCA) .
Lorsque
I est un idéalrégulier
de l’anneauR ,
1 l’ensembleV(I)
des idéauxpremiers
deA ,
J contenantI ,
1 est constitué d’idéaux maximaux .Nous
désignons
parICA)
l’ensemble des idéaux fractionnairesréguliers
d’ung-ordre
A .Pour deux éléments I et J de
ICA) ,
on définit I : J comme étant l’ensemble des éléments x deTot(A)
tels que xJ c I ; c’est un élé- ment deICA)
.Enparticulier ,
1 il existe un élémentrégulier
a deA tel que aI c J .
Lorsque
I est un élément deICA)
1 on dit que I est inversible s’il existe un élément J deICA)
tel que IJ = A .Dans le cas où A est un anneau
intègre
J l’ensembleICR)
n’est autreque l’ensemble des icéaux fractionnaires
(
nonnuls ) .
.Définition 1.3 - Soient A et A’ des
g-ordres ,
J de même anneau totaldes fractions , tels que A soit un sous-anneau de A’ . On dit que le
morphisme
A ~ A’ est unmorphisme
deg-ordres
s’il est fini etinjec-
tif. Le conducteur du
morphisme ,
notéCCA,A’) ,
est l’annulateur dans A du A-module A’/A . ,On remarquera que si A ~ A’ est un
morphisme
deg-ordres ,
alors A’est un idéal
A-fractionnaire ;
parconséquent ,
J le conducteurC(A,A’l
est non nul . Il est
égal
à A : A’ et est leplus grand
des idéauxcommuns à A et A’ .
On
désigne par A
la fermetureintégrale
de A dans son anneau total des fractions .Définition 1.4 - Soit Z un anneau de
Dedekind ,
de corps des f rac- tionsQ ,
J et soit K une extensionalgébrique séparable
nedegré
finice
Q .
Un ordre d’entiersA ,
J relatif à l’extension K de0 .
, est unsous-anneau de K tel que :
1)
L’anneau A est un sur-anneau de Z et lemorphisme
Z ~ A estfini .
2)
L’anneau A contient une base de K surQ .
Soient A et A’ des ordres
d’entiers ,
de même corps desfractions ,
J tels que A soit un sous-anneau de A’; on dit que lemorphisme
R ~ A’ est un
morphisme
d’ordres s’il est fini etinjectif .
Tout idéal fractionnaire non nul d’un ordre est un Z-module de
type fini ,
J contenant une base de K surQ .
Il en résultequ’
étant donnés deux idéaux fractionnaires non nuls I et J d’un ordre , 1 il existe un élément non nul a de Z tel que al c J .
Rappelons
maintenant lagénéralisation
de la notion d’indice , Jdue à A. Fröhlich
[7 ]
:Soit Z un anneau
principal ,
de corps des fractionsQ
et soit Kun corps , 1 extension finie
séparable
deQ ,
J dedegré
d . Soit A unordre relatif à l’extension K de
Q ,
J c’est à dire un sous-anneaude la fermeture
intégrale
de Z dansK ,
J tel que l’on ait unmorphis-
me Z + A libre de rang d . Tout idéal A-f ractionnaire est libre de rang d sur Z . Soient I et J des idéaux A-f ractionnaires , une base de I ou J sur Z est aussi une base de K sur
Q . Puisque
I et J sontisomorphes
en tant queZ-modules ,
1 il existe unQ-automorphisme
d’espaces
vectoriels f de Ktel
quef(Il
= J . Le déterminant de f est non nul et , 1 à un élément inversibleprès
deZ ,
j,dépend
seulementde I et J . On pose
1
J]= Zdét~f) ,
1 indice de I parrapport
à J .Lorsque
Z est un anneau deDedekind ,
1 les idéaux fractionnaires I et J ne sontplus nécessairement
libres sur Z .Cependant ,
pour tout idéal maximal P deZ ,
1 les idéaux fractionnairesIP
etJp
sontlibres sur
Zp
1 un anneauprincipal .
Onpeut
alorsdéfinir ,
pour tout idéal maximal P deZ ,
1 l’indice1 Jp 1 , qui
est un idéalfractionnaire de
Zp . Puisqu’il n’y
aqu’un
nombre fini d’idéaux maximaux P deZ ,
J tels queIp # J
, il existe alors ununique
idéal fractionnaire
E
I1
JJ
deZ ,
1 tel que pour tout idéal maxi- mal P de Z on ait1
J1p E 1P 1 JP J .
Rappelons
lesprincipales propriétés
del’indice ,
1 démontrées par A. Frdhlich dansE7 J
: soit Z un anneau de Dedekind et soit K une extension finieséparable
du corps des fractionsQ
deZ ;
soit A un ordre relatif à cette extension .i)
,N ,
L sont des idéaux A-fractionnaires on a :1 L 1
.ii)
SiN N ,
, alors1
N]
est un idéal entier de Z . Deplus
fi = Néquivaut
à1
N] =
Z .iii)
Si f est unQ-automorphisme
deK ,
1 alors[fiNl 1 fifll]
=
CM 1
NJ
.iv)
Pour tout idéal maximal P de Z on aJP -
i Mp 1 Np ] .
v)
Soit x un élément de K , on al’égalité 1 Ax]
=NK 1
Donnons une preuve de
v) :
:NK 1 Q (x)
est le déterminant del’errdcmorphisme
f de K défini parf ( t )
= tx . Pour tout idéal maximal P deZ ,
on afCAP) - xAp .
* Il en résulte que1 xAp]
=
NK ~ 1 Q(X) ZP ,
on en déduitl’égalité
dans Z .La
proposition
suivantegénéralise
un résultat de A. Frbhlichdans .
Proposition 1.5 - Soit A un ordre d’entiers et soient I et J des idéaux A-fractionnaires et soit L un idéal A-fractionnaire inversi-
ble,
1 alors[JL ~ 1 IL ] =[ J 1 I ]
.Preuve :
Soit P un idéal maximal de
Z ,
1 en utilisant lapropriété ii)
onpeut
supposer que l’anneau A est semi-local et que l’idéal fractionnaire L estprincipal ,
1 donc de la forme L = Aa . On endéduit les
égalités
successives :[
JL1
IL] =[
aJ ~1 al] = [
J1 I] ,
la dernière étant obtenue en considérant le
Q-automorphisme
deK,
défini par lamultiplication
par a .Remarque
1.6 - Soit d ledegré
de l’extension K deQ ,
associée à l’ordre A ; si N et N sont des idéauxA-fractionnaires ,
il existeun élément non nul a de Z tel que aN c M . . On en déduit que
1
aN] _ 1 N] [
N1
aNJ.
Or l’homothétie derapport
a a pour déterminantad ,
, il en résulte que1 N]= a d 1
aN]
.Etant donnés deux idéaux frac tionnaires I et J d’un
g-ordre
A , onpeut
définirLongACI/J)
1lorsque
J est contenu dans I . On vagénéraliser
cette notion delongueur ,
1 relative à deux idéaux frac-tionnaires
comparables ,
1 à des idéaux fractionnairesquelconques .
Nous avons
besoin ,
1 pourcela ,
1 despropriétés
suivantes :Proposition 1.7 - Soit A un
g-ordre ,
1 soit K un idéal de A inver- sible et soient I et J des idéauxfractionnaires ,
alors les modulesI/KI
et J/KJ sont delongueurs
finies etégales .
Preuve :
Par
multiplication
convenable par des éléments deA ,
1 onpeut
supposer que I et J sont des idéaux de A . Onpeut
aussi suppo-ser que K est différent de A . Soit L le
produit
des idéaux maximauxde
V(Kl ,
1 il existe unepuissance
de L contenue dansK ,
1 soitLk .
Alors l’inclusion
LkI
cKI ,
1 montre queI/KI
est delongueur
finie .On a des suites exactes :
On en
déduit
queLang(A/KI)
=Long(I/KI)
+Long(A/I)
=Long(K/IK)
+Long(A/K) .
Il enrésulte
queLongCI/KI)
=Long(A/K)
=LongLJ/KJ) , Proposition
1.8 - Soit A ung-ordre ,
pour touttriplet
d’éléments de
l(A) ,
où K est un idéal inversible de A et satisfai- sant on a la relation ;Preuve :
D’après 1.7 ,
on al’égalité Long(A/K) = Long(J/JK) = Long(I/JK~ -
cequi
donne lerésultat .
Corollaire 1.9 - Soit A un
g-ordre ;
si I et J sont des éléments del(A)
et a et a’ des élémentsréguliers
deR ,
1 tels que aJ eta’J soient contenus dansI ,
1 alors :Preuve :
Il est clair que En vertu de
1.8
1 cette rela-tion donne :
Long(I/aa’J) = LongCI/a’J)
+Long(A/aA) = LongCI/aJ)+
Long(A/a’A) ,
d’oùl’égalité cherchée .
Corollaire 1.10 - Avec les
hypothèses
du corollaireprécédenù ,
siA est entier sur un anneau
H ,
1 on a la relation :Preuve :
Rappelons
la formule des extensions de D.G.Northcott ,
1 p.168 , E13 1 ;
si l’anneau R’ est extension entière de l’anneauR ,
1pour un R’-module
E’ ,
on a la relation :la somme étant
étendue aux idéaux maximaux de R’ . Il suffit alors
d’appliquer
lecorollaire
précédent
auxlongueurs
surAM ,
pour tout idéal maximal M deA ,
1puis
demultiplier
par lesdegrés
résiduelsCA/M :
n6 j
et de sommer pour tous les idéaux maximaux de A . On obtient alors le résultat cherché .
Remarque 1.11 -
1)
Etantdonné
unélément
I deICA) ,
iln’y
aqu’
un nombre fini
d’idéaux
maximaux de A tels queAm .
En >soit a un
élément régulier
deA ,
tel que àI C A . Alors aI est unidéal de
A ,
contenu dans un nombre finid’idéaux
maximaux deA ;
J ilen est de même de l’idéal aA . Il
n’y
a doncqu’un
nombre finid’idéaux
maximaux M deA ,
> tels queAM
ouaAM i Am .
Pour tous les autres idéaux maximaux M deA ,
on voit donc queaAm A = aIM,
i il en résul-.-te que
AM .
"2)
Soient I et J des éléments deICA) ,
où A est ung-ordre Cresp.
ordred’entiers) ,
pour un élémentrégulier
a de Atel que
aJ c I ,
laquantité LongRCI/aJ) - Long A (A/aA), Cresp.
Long CA/aA) ) ]
est un élément de 1 : en effet les élé-L. z
ments de
UCaJ : 1)
etV[aA :R ) ]
sont formés d’idéaux maximaux et lesaux
longueurs
sontfinies.
Nous constatons alors
qu’étant
donnés deux élément Iec J de pour ~out élément
régulier
a deA ,
tel que aj c I(il
enexiste ]
, l’entier relatifLong [1/aJ] - Long A CA/aA)
estindépendant
de a . On est alors conduit à la définition suivante : Définition1.12 -
Soit A ung-ordre ,
entier sur un anneauE ,
et soient 1 et J deux éléments deICA) ,
on définit lalongueur
rela-tive de 1 par rapport à J sur B par :
où a est un élément
régulier
de A tel que eJ C I .On retrouve la notion usuelle de
longueur lorsque
il suffitde
prendre
a = 1 .La
longueur
que nous venons de définirpossède
lespropriétés
habi-tuelles d’une
longueur .
Nous en montrons lespropriétés
nécessaires à lapoursuite
de notreétude .
Proposition 1.13 -
Soit A ung-ordre ,
siI ,
1J ,
1 K sont des élé- ments del(A)
on a la relation :Preuve :
Il existe un élément
régulier
a de A tel que aK c I n J eteJ C I . Nous obtenons les trois
égalités :
I.RCI,J) - Long (1/aJ] - LongCI/aK) -
Long(J/aK) - Long (A/aA).
On endéduit
que l’entier rela- tif L =LACI,K) - LJJ.K] = LongCI/aK) - Lang(J/aK)
est encoreégal
à
Long(I/aK) - Long
en vertu de1.7 .
On obtient alorsL =
Long(aK/a2K) LongCI/aJJ - Long( C
aK/a2K) , qui
est encoreégal
àLong(IIeJJ - Long(AIaAJ ;
J cequi
donne le
résultat .
Les formules d’extensions et de localisations des
longueurs
de D.G. Northcott se
généralisent
ainsi :Proposition
1.14 - Soit A ung-ordre :
1)
Soit A -~ B unmorphisme
deg-ordres
et soient I et J deséléments de
1(8]
alors :2)
Si I et J sont des éléments de on a la relation :3)
Si A est un ordre d’entiers relatif à un anneau de Dedekind Z et si I et J sont des éléments deICA) ,
alors :Preuve :
Chacune de ces
longueurs
relatives est une différence delongueurs
usuelles . Il suffit alors de leurappliquer
la formuledes extensions de D.G.
Northcott ,
1rappelée plus
haut . Le cas 2)s’obtient en
prenant
A =6 ,
et dans le cas3)
,onpeut
choisira e Z .
Remarque 1.15 - Les formules de la
proposition précédente
sontconstituées de sommes
finies ,
1 étendues àSupp(I/aJ)
uSupp(A/aA),
1le
support
étantpris
dans B pour1)
et dans A pour2)
et3) .
Proposition
1.16 - Soit A ung-ordre ,
soientI , J ,
K des élémentsde
’
J où K estinversible ,
alorsL.d.KI]
=L.(J.KJ) .
Preuve : :
C’est une
généralisation
de laproposition
1.7 : il existeun élément a
régulier
deA ,
tel que aK soit un idéal inversible de A . On utilise alors la relationLongA(I/aKI) = Long (J/aKJ) .
ProDosition 1.17 - Soit A un
g-ordre
et soientI ,
1J ,
K des élé-menzs de
ICA)
1 où K estinversible ,
1 alors :Preuve :
C’est une
généralisation
de 1.8 , Il existe un élément arégulier
de A , J tel que aJ C I etaK C A ,
cequi
donnea2 JK c I.
Il suffit alors d’utiliser la relation
Lon gA (I/a2JK) - Long A (1/aJ)
+LongA(A/aK) .
II - DEFINITION ET PROPRIETES DE L’ECLATEMENT D’UN IDEAL FRA:TION- NAIRE REGULIER D’UN
g-ORDRE
Définition 2.1 - Soit A un
g-ordre
et soit I un élément deI(A) .
L’anneau I : I est un
g-ordre ,
contenant A comme sous-anneau ,appelé g-ordre
associé à I . Il est contenu dans la fermetureintégrale
A de A dans son anneau total de -fractions .En
effet, ,
I : I est un idéal A-f ractionnaire sur un anneauNoethérien ,
il est donc un A-module detype
fini .Remarque
2.2 - Dans la définitionprécédente ,
J si A est un ordrealors I : I est un ordre
( cf. [3 ]
p.97 ) 1
Définition 2.3 - Soit A un
g-ordre
et soient I et J deux idéauxA-factionnaires ,
alors I et J sont ditsarithmétiquement équiva-
lents s’il existe un élément
régulier
a deTot(A) ,
tel que I = aJ . Nous avons vu , remarque 1. 11.1 , que , pour un élément 1de
I(A) , l’ensemble
des idéaux maximaux i~ de A tels queA M
estfini . Cette remarque
permet
degénéraliser
laproposition
2.1.4 deE5]
aux idéaux fractionnairesréguliers
deg-ordres ,
comme suit :Propcsition
2.4 - Soit A ung-ordre , l’application
0
P
TT Max (A) l(Ap 1
, définie paro(I)
=(IP) J
est uneP c
Max(A)
injection .
Sonimage
est l’ensemble des familles(J(P))
telles queJiPl =
6 sauf pour un nombre fini d’éléments P deMax(A)
On en déduit la
proposition
suivante :Proposition
2.5 - Soit A ung-ordre
et soient I et J des éléments deI(A) ,
J alors il existe un élément K deICA) inversible ,
tel que I = KJ si et seulement si pour tout idéal maximal P deA ,
les idéauxIp et JP
sontarithmétiquement équivalents .
1 p
Définition 2.6 - Soit A un
g-ordre
et soit I un élément deI(A) ,
on
appelle
éclatement deI ,
l’anneau u1~ .
iEIN
Il est clair queA 1
=In
pour tout entier n > 0 .Définition 2.7 - Soit A un
g-ordre ,
on ditqu’un
élément I deI(A)
estp-inversible
siI.(Ip :Ip) ]
est inversible dans l’anneau=
IP .
Il est clair que l’idéal fractionnaire I est inversible si eu seule- ment si il est 0-inversible .
Remarque 2.8 - Soient I et J des éléments de
ICA) arithmétiquement équivalents ,
alorsAJ :
pour le voir , il suffit de remarquer que pour tout élément arégulier
deTot(A)
tel que I = aJ et tout entier n k0 ,
, on a leségalités In : In = a nJ n : J n
.La
proposition qui
suit a été démontrée par J,Lipman
dans[10 J
J pour un idéalrégulier
d’ung-ordre
semi-local . Nous lagénéralisons
de la manière suivante :Proposition 2.9 - Soit A un
g-ordre
et soit I un élément deLa suite
P £IN
. est croissante et stationnaire . On dési-
gne par
p(I)
leplus petit
entier àpartir duquel
la suite est sta-tionnaire,
alorsAI
Preuve :
La remarque 2.8 montre que l’on
peut remplacer
un idéal fraction- nairerégulier
par un idéalrégulier ,
1arithmétiquement équivalent . Supposons
donc que I soit un idéalrégulier
de A . Si M est un idéal maximal deA ,
on a , pour tout entier p ,l’égalité CI p
: =I§/§
:IP;
or iln’y
aqu’un
nombre fini d’idéaux maximaux de A telsm m
que
Am
1 iln’y
a doncqu’un
nombre fini d’idéaux maximaux M de A tels que m : A . Pour de tels idéauxmaximaux M , d’après
m i m
J.Lipman ,
la suite{ Tp : IPM} devient
stationnaire pourp >
puisque
leg-ordre AM
est local . Il en résulte que la suite devient stationnaire pour tout entier p ZnàxII est d’ailleurs clair que
p(I) =
Max {p(IM); M EMax(Al)}
.Remarque
2.10 - Pour toutepartie multiplicative
S de A lesg-ordres
T
A;S
et(A s
sontégaux :
en effet localisation etquotient
résiduelcommutent ,
1puisque
les idéaux fractionnaires sont dans le casqui
nousoccupe des A-modules de
présentation
finie .Des éléments I et J de
arithmétiquement équivalents ,
1 sont telsque
pli) = p(J) .
Corollaire 2.11 - Soit A un
g-ordre
et soit I un élément deI(A)
alorsl’inclusion A -~
RI est
unmorphisme
deg-ordres .
Preuve :
L’anneau
RI
est de la formeIP : 1
, donc est un A-module detype
fini et un anneau , J d’anneau total des fractionsTot(A) .
J.Lipman
a montré le résultatsuivant ,
J pour ung-ordre
semi-local .
Théorème 2.12 - Soit A un
g-ordre
et soit I un élément del(A) .
Alorspli)
est leplus petit
entierpositif
p tel que I soitp-inversible .
Preuve :
La preuve est claire
lorsque
I est inversible .Sinon ,
1 posonsI’ =
I et
A’ =A ,
i pour un idéal maximal M de A . On a par suiteI’ I Igq
MA’ I
= . En vertu de la prop. 1.1 de[10 ] , l’idéal
fractionnaire . I’ estp-inversible
pourpuisque I’P : ipp
=.
Supposons
que I’ soitp-inversible
pour pP (I’) ,
le mor-phisme
A’ :1
est unmorphisme
deg-ordres ;
par suite l’an-neau
I’p : I’P
estsemi-local ,
d’où il résulte queI’P)
estde la forme
x(I’p :
: , où x est un élémentrégulier
deTot(A) *"
On en déduit que
I’pCI’P : l’~l = I’~J .
Maisl’égalité l’P
=
I,PCl’P : I’P) implique
-.xp+k(Ilp : I’P) ,
On en déduit finalement que
I’p : I’P =C xp+k(I’p p» :Cxp+k(,,p:
I’P+k : I’P+k .
. La suite~I’n :
: est donc constante pour n k p , 1 cequi
est une contradiction . On vient donc de montrer que I estp-inversible
pour Max ENax(AJ )
=p(I) . Supposons
que I soitp-inversible
pour pp(I);
il existe alors unidéal maximal M de A tel que
IM
soitp-inversible
pour p Jce
qui
est absurde comme on vient de le voir . D’où le résultat . Lemme 2.13 - Soit A ung-ordre
et soit I un élément deICA) .
AlorsIn
est inversible dans1
:In
si et seulement si il existeun.élé-
ment J del(A)
inversible tel queJIn et Jn c In .
Preuve :
Supposons
queJIn
et queJ C I ,
où J est inversi- ble. On en déduit successivement queC I : î .
Puisque J n c In ,
@ on en déduit que 1appartient
àJnCJn)-1
ci n c In:
I 2n)
. Par suiteIn :
:In
esté g al à :Il,
1 c’est à dire queIn
est inversible dansIn :
:In .
.Réciproquement ,
supposons que I soit n-inversible et pour tout idéal maximal M deA , désignons
par I’ l’élémentI
deICA’)
où R’ -A .
* L’anneauI’n : I’n
est semi- local et I’ est inversible dans cet anneau . Il en résulte queI, CI, n : I, n) = x’(I’n : I’n) ,
J pour un élément x’ de(I’n : I’n)
I’ .On en déduit que
x’I’n ,
~puisque
pourp z
n , J lespuissances
IOP
sont des idéaux fractionnaires deI’n: I’n .
La prop. 2.5 montre que l’on a un élément inversible J del CA)
tel queJIn .
Relocalisant ,
on obtientJ’I’n - x’I’n .
.Simplifiant
parI,n ,
1 ilvient J’ c
x’(I’n: I’n) .
. En élevant à lapuissance
n , on voit queJ’ c I’ n
@ c’est à dire queJ n c I n
.Dans la suite , nous avons besoin d’u.ne notion utilisée habituel- lement dans le cas d’un anneau
local ,
1 afin de se ramener à un anneaulocal de corps résiduel infini . Celle introduite ici rend les mêmes
services ,
dans un cadreplus général .
Définition 2.14 - Soit A un anneau , l’anneau
A(X)
est le localisé de l’anneauA[ X ] ,
J en lapartie multiplicative
despolynômes
dont lecontenu est
égal
à A(
Ondésigne
par contenu d’unpolynôme f(X)
l’idéalc(f)
de Aengendré
par les coefficients def (X) . )
Les faits suivants sont bien connus , pour une
grande partie : 1)
Si A est un anneauNoethérien ,
alorsDim(A) = Oim(A(X)) . 2)
Les idéaux maximaux deA ( X)
sont de la forme estun idéal maximal de A . De
plus
’A(X] .. = A CX)
le corps résiduel t)de ce dernier anneau est donc est infini
(
cf.[15 ] , [ 10]) 3)
Lemorphisme
A ~A(X)
est fidèlementplat .
4)
Deux modules deprésentation
finie surA(X) ,
1 localement iso-morphes
sur lespectre maximal ,
sontisomorphes .
Parsuite ,
unmodule
projectif
de rang 1 surA(X)
est libre de rang 1(
cf.E
6] )
.5)
Soit R -~ B unmorphisme d’anneaux ,
entier , J alors d’acres[
151,
6)
Soit A ung-ordre
et soit T son anneau total de fractions . AlorsA(X)
est ung-ordre
et son anneau total de f ractions estT(X) .
Soit I un idéal fractionnairerégulier
deA ,
J alorsIA(X)
est un idéalfractionnaire
régulier
deACX)
et on a unisomorphisme IA(Y,) .
En voici la preuve : il est bien connuqu’un
idéal 1 d’un anneau ANoethérien,
constitué de diviseurs dezéro ,
1 a un annulateur non nul , Un anneau Noethérien vérifie donc lapropriété
A de[111;
on a par suitel’égalité T(X) = Tot(A[
XJ)
1 d’autrepart ,
on a la relationTot (A[
XJ)
=Tot (R ( X) ) ,
d’où lerésultat .
7)
Soit A ung-ordre
et soient I et J des éléments de 1 alors:IA(XJ : JA(X)
=(I :J)A(X) ,~ (I
nJ)A(X)
=IA(X)
nJACX)
,IACX)JACX)
=IJR(X) .
La troisième
égalité
est claire . Montrons la deuxième ;une inclusion est évidente . Soit
K(X)
un élément deT(X)
tel quekCX) E IACX)
nJA(XJ ,
nous avons alorsk(X)
=où s et t sont des éléments de A
[X ] ,
1 de contenuségaux
à A et oùi(X) E
I[X ]
et J[X ] .
On obtient ti =sj ;
la formule des contenus donnec(it)c(t)n
=cCtJn+1cCi) ,
c’est à dire icic(i) =
c(it) = c(is) c
J . Par suite les coefficients de i sont dans J . Ilen résulte que
KCX) appartient
à(I
nJIA(Xl .
Pour démontrer la
première égalité ,
1 il suffit de montrer queIACX):
kA(X) = CI : k)A(X) ,
1 où k est un élément de T et d’utiliser ladeuxième
égalité .
Une inclusion est claire . Soitf(X)
un élément deT(X)
tel quef CX) kA(X)
soit contenu dansIACX) ,
alorsf (X) k -
ou le conténû ce s est A et
i(X) E
I[X ] . Puisque TA(X] ,
onpeut
écriref(X)
= , oùa(X)
E T[,X ]
etb(X)
est un élément-
de A de contenu
égal
à A . On obtienta(X)Ks(X)
=i(X)b(X) ,la
formule de.s contenus donne ou encore
c(ib) - c(aK)
=kc(a)
c I . Parsuite ,
1 les coefficients dea(X)
sont dans I :k ;
on en déduit quef (X)
sia CX)
On voit donc quef(X)
est dansCI : k)A(X) .
8)
Soit A un z-ordre et soit I un élément deICR) ;alors IACX)
n T= 1 .
Une inclusion est claire . Soit un élément k de
T , appartenant
à
IACX) ,
alorsks(X) = i(X) ,
oùs(X)
est un élément de A[X ]
decontenu A et
i(X) appartient
à I[X ]
. On en déduit quekc(s) = c(i),
d’où k est un élément de 1 .
9)
Soit A ung-ordre
et soient I et J des éléments deI(A) ,
1alors : °
Supposons
d’aoord que J soit contenu dans I . Il suffit alors d’utiliser les faits suivants : soient M c N desA-modules ,
le A-module N/M estsimple
si et seulement si il existe un élément x eN-M ,
tel que N = M + Ax et il existe un idéal maximal P de A tel que Px c M . ,De
plus ,
unA-module, compris
entre des idéaux f ractionnaires est un idéal fractionnaire . Une utilisation des numérosprécédents permet
alors d’obtenir une suite de Jordan-HMlder entre
IA(X)
etJACX) ,
àpartir
d’une suite de Jordan-H51der entre l’et J . Si onprend
mainte-nant I et J
quelconques ,
il existe un élémentrégulier
a de A tel queaJ el. On en déduit que
L A iI,Jl
estégal
àLong ACI/aJ) - Long ACA/aA),
puis
àLong A(X) (A(X)/aA(X)) -Long A(X) (A(X)/aA(X),
en vertu desrésultats
précédents ,
donc finalement estégal
à10) Soit A un
a-ordre
et soit i un élément deI(R) ,
1 alorsJ
Cela résulte immédiatement des
propriétés 7)
et8) ,
III -
PROPRIETESMAJORATIONS
ET MINORATIONS DE LA REDUCTION ET DE LA MULTIPLICITE D’UN ICEAL FRACTIONNAIRE REGULIER G-ORDRE On introduit maintenant la notion demultiplicité
d’jn idéal frac- tionnairerégulier ,
dans le cadre de la théorie des Un des résultats essentiels obtenus est que pour lesg-ordres ,
1 la fonctionmultiplicité
vérifiee(1_’) - e(I)
+eCI’) ,
pour des éléments I e~ I’de
l(A) ,
en dehors 02majorations
sur d’autres constantesnumériques,
associées aux idéaux d’un
g-ordre .
D’autresapplications
en sont tirées.3.1 - Soit A un
g-ordre
et soit I un élément de1 (A) ,
ondéfinit pour cet élément deux entiers
qui
sont ;1)
Lamulti p licité
deI ,
soite(I) =
2)
La réduction dei ,
soitr(I) = A
Remarque
3.2 -1)
J.Lipman
a traité dans[10 ]
le cas d’ung-ordre
semi-localet a défini la
multiplicité
et la réduction d’un idéalrégulier .
Ladéfinition
précédente généralise
celle de J.Lipman
dans deux directions.2)
Soit a un élémentrégulier
deR ,
1Puisque A = A ,
on a doncLongR(R/aA) ,
3)
Soit I un élément deICA)
et soit a un élémentrégulier
de Atel que J = aI soit un idéal de A . On sait que
AI
=A , par 2.8 ,I1
en
résulte
quer(I)
=r(J) .
D’autrepart ,
del’égalité
AI/aIAI ,
on déduit quee(I) = e(J] -e(aA]
3 eneffet ,
lamultipli- cité eCI)
estégale
par définition à =Lon gA CRI/aIAI) - LongA (IAI/aIAI)
=e(J) - LongA (A/aA),
en vertu de1,7 ,
Définition
3.3 -
Soit A ung-ordre
et soit I un élément deICA) ,
ondit
qu’un
élément J deICA)
est une réduction de I(
resp. est-transversal àI ) J
si :a)
J est contenu dans ICresc.
et inversible1 b)
Pour un entier n , assezgrand , ini
Proposition 3.4 - Soit A un
g-ordre ,
à corps résiduels infinis(
parexemple
dutype
, alors tout élément I deICA) possède
unidéal transversal J . Preuve :
Prenons d’abord un idéal I de
A , régulier ,
Soit M un idéalmaximal de A et soit comme d’habitude A’ =
AM
et I’ =1
. Alors A’est un anneau
local ,
à corps résiduels infinis . La définition 1.7de
C10 1
et sesconséquences , généralisées
aux idéauxf ractionnaires ,
1montre
qu’il
existe un élément x’ transversal àI’ ;
3 notonsJCM)
l’idéalA’x’ .
On a donc cIM ,
où est un idéal inversiblen+1 n
et pour n assez
grand Puisque
l’on a I =A ,
pourN N N N
tout idéal maximal M de
R ,
sauf pour un nombre fini d’idéaux maxi- maux, onpeut
supposer queJCM) -
Am
pour tout idéalmaximal ,
saufpour un nombre fini et
qu’il
existe un entier k tel que pour n z k et pour tout idéal maximal M on aitJ(M)IN .
. La prop. 2.4 montrem m
qu’il
existe un idéal J de A tel queJM - JCM) ,
Par localisation etglabalisation ,
on voit que J est l’idéal cherché . Soitmaintenant ,
un idéal I fractionnaire
régulier .
Il existe un élémentrégulier
a deA tel que I’ = aI soit un idéal de A et
régulier ,
Cet idéalpossède
donc un idéal transversal
J’ ,
vérifiant J’ cI’ ,
J’ est inversible.
+
-r,rt-, - .-1..
et pour un entier n , assez
grand .
J1 J
. Posons J=a -1J’,
On obtient alors J
c I ,
J est inversible et1 J
; cequi
achève la preuve .
D.G. Northcott démontre la
proposition
suivante dans[14 ] ,
avecune définition différente de celle
ci-dessus ,
dans le cas d’un g- ordreintègre
et pour des idéaux entiers . Il convient donc de faire le lien entre les deux définitions de la réduction et lamultiplicité .
On pourra aussi faire la
comparaison
avec le traitement de E. Matlis de la notion d’anneau depremier voisinage
de D.G. Northcott dans[12] . Proposition
3.5 - Soit A ung-ordre
et soit I un élément deICA) ,
alors :
1)
La fonctionne(I)
est une fonctionpositive
et crois-sante de l’entier n ; de
plus riIl z e(I) -
0 ,2)
Pour n assezgrand ,
on ae(I)n - rCI) .
On retrouve donc le
polynôme
d’Hilbert-Samuel dans le cas d’un idéal de A .Preuve :
Soit I un élément de
ICA)
et soit un élémentrégulier
a deA tel que J = aI soit un idéal de A . Il est clair que
J n = anIn .
D’autre
part ,
une récurrence sur la prop. 1.8 montre queLong [A/a A]
=ce
qui
donnee(a n A) = ne(eAJ .
Maisne(I] - ]
est alors
égal
àne(J) - ne(aa) - LongA(A/jn)
+ne(J) -
On a deplus l’égalité r(I) = r(JJ .
Le reste de la preuve est alorsanalogue
à celle de O.G. Northcott , en utili- santle. passage
àACX) .
’
centrons
l’équivalence
des définitions de D.G. Northcott pour lamultiplicité
et la réduction avec celles données en 3.1 . Pourcela ,
il suffit de montrer que pour un entier n , 1 assez
grand ,
on a larelation
LA(A In) = nL CRI,IRI) -
A . ALongA(Ai/A) .
gA Or ce résultat estdémontré dans
[101 ,
pour un anneau semi-local et pour des idéauxréguliers .
La formule de localisation deslongueurs permet
alors deglobaliser
et d’obtenir le résultatcherché ,
pour des idéauxréguliers . Supposons
maintenant que I soit un idéal fractionnairerégulier
et soita un élément
régulier
de A tel que J =aI soit unidéal régulier
de A .On a donc
LA(A, In) = Long A (A/anA), égal ,
en vertu dece
qui précède
ànLOngA(AJ/JAJJ -
pourun entier n assez
grand .
Finalement deAJ
=Ai ,
ondéduit
queNous allons maintenant affiner un
résultat
deJ.Lipman
dans[10 1 , théorème 1.5 , toujours
donné dans le cassemi-local , qui permet
de savoir àpartir
dequel
entier n lalongueur
de estégale
aupolynôme
d’Hilbert-Samuel . Pource;la ,
on utilise des idées de E.Matlis dans[12 J ,
1 mais la preuve donnée est de nature différente de celle donnée parE.Matlis , puisque
celui-ci traite l’éclatement d’un idéalpremier
dans ung-ordre
local .Proposition
3.6 -Soit j +
B unmorphisme
deg-ordres ,
soit J unélément de
I~B~ . Alors ,
pour tout entier n , assezgrand :
De
plus ,
si J estB-inversible ,
pour tout entier n ~0 ,
on aCeci
s’applique
enparticulier
à un élément deI(8)
1 de la forme-
IB ,
où I est un élément de1(Al .
On en déduit que
se(I) ,
pour tout entier s . Preuve :On
applique
la formule des extensions :Or pour n assez
grand ,
supports
des modules intervenant étantfinis ,
onpeut
supposerqu’il
existe un entier
k ,
tel que pour n k k et pour tout idéalmaximal ,
les formules ci-dessus sont vraies . Sommant alors sur et utili- sant la formule de localisation deslongueurs ,
J on obtient le résul- tat cherché .Soit maintenant le
morphisme
deg-ordres
A ~ 8 et soit J un élément de116) -
C’est aussi un élément dej(A) .
Il existe donc un élément ade