Physique G´ en´ erale B
Corrig´e de la 11`eme s´erie d’exercices 30 octobre 2012
Machine thermique, entropie
Variation des fonctions d’´ etat U, H, S, F et G
1. Trois machines thermiques
Les trois machines sont des machines de Carnot et ont donc le rendement maximal η = −W
Q1 = 1−T2
T1
T1 et T2 tant respectivement les temp´eratures des sources chaude et froide. Les rende- ments sont donc :
• Machine a) : η = 1− 400
500 = 0,20
• Machine b) : η = 1− 500
600 = 0,1667
• Machine c) : η = 1− 400
600 = 0,3333
Puisque ces machines puisent la mˆeme quantit´e de chaleur `a la source chaude, celle qui fournira le plus important travail sera la macine c), suivie de la machine a), puis de la machine b).
2. Variation d’entropie
a) Nous pouvons calculer le travail ´echang´e dans la d´etente isotherme r´eversible : puisque nous avons un gaz parfait, pression, volume et temp´erature sont li´es par
P V = NmoleRT et le travail fourni par le gaz dans la d´etente est : W = −
Z V2 V1
P ·dV = NmoleRT Z V2
V1
dV
V = −NmoleRTln V2
V1
Dans une d´etente isotherme r´eversible, la variation d’entropie est ∆S =
Z δQ T = Q
T ex- pression dans laquelleQest la chaleur absorb´ee par le gaz (pour maintenir sa temp´erature constante dans une d´etente).
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Le premier principe nous donne aussi ∆U = Q+W, mais nous avons un gaz parfait dont l’´energie interne ne d´epend que de la temp´erature, qui est constante ici : donc
∆U = 0 ⇒ Q = −W ⇒ ∆S = −W
T = NmoleRln V2
V1
=
∆S = 4 · 8,31 · ln V2
V1
= 4 · 8,31 · ln 2 = 23,04 J/K
Pour un processus adiabatique, il n’y a pas d’´echange de chaleur avec le gaz : δQ = 0, par cons´equent ∆S = 0
3. Calcul de la variation d’entropie dans un m´elange glace-eau
Le gla¸con se r´echauffe de -10◦C `a 0◦C, puis fond et la masse d’eau qui en r´esulte se r´echauffe jusqu’`a la temp´erature du lac qui est de 10◦C.
• Dans le processus de r´echauffement du gla¸con, ce dernier re¸coit une quantit´e de chaleur δQ quand sa temp´erature change de dT : δQ = mcglacedT, m ´etant la masse du gla¸con (= 10 grammes) et cglace = 2220 J/kg.K la chaleur sp´ecifique de la glace.
La temp´erature initiale Ti du gla¸con est de -10◦C = 263 K et la temp´erature finale de Tf = 273 K . La variation d’entropie est alors de :
∆Sglace,1 =
Z δQ
T = mcglace
Z Tf Ti
dT
T = mcglacelnTf
Ti
= 0,01·2220 ln 273
263
= 0.828 J/K
• Fonte du gla¸con : ce processus est isotherme. La chaleur re¸cue par le gla¸con est de m LF, LF ´etant la chaleur latente de fusion de la glace. Par cons´equent :
∆Sglace,2 = Q
T = m LF
T = 0.01 · 333×103
273 = 12,20 J/K
•R´echauffement de 10 grammes d’eau `a 0◦C jusqu’`a 15◦C : comme pour le r´echauffement du gla¸con, le changement d’entropie est de
∆Seau,3 = mceaulnTf
Ti
= 0.01 · 4190 ln 288
273
= 2,24 J/K
Le changement total d’entropie du gla¸con et de la quantit´e d’eau qu’il est devenu est de
∆Sglace,eau = 0,828 J/K + 12,20 J/K + 2,24 J/K = 15,27 J/K
Il nous faut maintenant calculer la variation d’entropie du lac. Nous ne pensons pas que la temp´erature de ce lac varie de mani`ere significative : sa variation d’entropie est alors de ∆S = Qlac
T o`u Qlac est la chaleur totale que le lac a c´ed´e au gla¸con dans les trois
´etapes pr´ec´edemment trait´ees.
• R´echauffement du gla¸con : le lac a fourni Qlac,1 = −mcglace ∆T
|{z}
= (273−263)
= −222 J
2
• Fonte de la glace :
Qlac,2 = −mLF = −0.01 · 333×103 = −3,33×103J
• R´echauffement de 10 grammes d’eau : Qlac,3 = −mcglace ∆T
|{z}
= (288−273)
= −629 J La chaleur totale c’ed´ee par le lac est donc :
Q = −222 J−3,33×103J−629 J = −4,181×103J La variation d’entropie du lac est alors :
∆Slac = −4,181×103
288 = −14,51 J/k La variation d’entropie du lac et du gla¸con est donc :
∆S = ∆Sglace,eau+ ∆Slac = 15,27−14,51 = 0.76 J/K
Nous avons une variation positive de l’entropie car nous sommes pass´e d’un ´etat ordonn´e (le gla¸con `a -10◦C) `a un ´etat plus d´esordonn´e (l’eau du lac et celui du gla¸con fondu `a +15◦C).
4. Calcul de variations des fonctions d’´etat dans une d´etente isotherme d’un gaz parfait.
– Energie interne U. Cette fonction d’´etat, pour un gaz parfait, ne d´epend que de la temp´erature du gaz : comme nous avons ici une d´etente isotherme, ∆U = 0.
– Enthalpie H. Partons de la d´efinition de l’enthalpie H = U+P V , par cons´equent :
∆H = ∆U
|{z}= 0
+ ∆ (P V) . Mais P V = nmoleRT = cst puisque T = cst . Donc
∆H = 0.
– Entropie S. ∆S = Q T =
|{z}
cf.cours
NklnV2
V1 = nmoleRlnV2
V1 . Donc :
∆S = RlnV2
V1 = R ln 100 = 38,2874 J·K−1 pour une mole.
– Energie libre F. Partons de la d´efinition de l’´energie libre F = U − T S ⇒ ∆F = ∆U
|{z}
= 0
−∆(T S) = −T∆S − S ∆T
|{z}
= 0
= −T ∆S
`a T = 25◦C = 298 K = cst, nous obtenons ∆F = −11,409 kJ pour une mole.
– Enthalpie libre (´energie de Gibbs) G. Nous avons de la mˆeme fa¸con : G = H − T S ⇒ ∆G = ∆H
|{z}
= 0
−∆(T S) = −T∆S − S ∆T
|{z}
= 0
= −T ∆S par cons´equent, `aT = 25◦C = 298 K = cst, ∆G = −11,409 kJ pour une mole.
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