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PRIX 2015

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Texte intégral

(1)

ASSOCIATION NATIONALE POUR LA FORMATION PERMANENTE DU PERSONNEL HOSPITALIER

DES ACTIONS D’ENVERGURE QUI BÉNÉFICIENT AU PLUS GRAND NOMBRE

PRIX 2015

LES LAURÉATS

(2)

REMERCIEMENTS

Un grand merci à celles et à ceux qui ont pris le temps de nous recevoir pour que nous puissions effectuer ces reportages dans les meilleures conditions possibles :

> CHU de Bordeaux

>CH de Ravenel

>CHS de Saint-Cyr au Mont d’Or

>CH du Mans et CHS de la Sarthe

>Hôpital de la Corniche angevine Création & réalisation : Service communication ANFH, Atelier Chévara | Marge Design.

Reportages :Maylis Gaillard (textes), Baptiste Lignel (photos sauf p. 4-5 : Hugues-Marie Duclos), Artisans du film (vidéos).

Impression : Fabrègue Décembre 2015

(3)

« Avoir des connaissances sans les partager, c’est se mettre au niveau de celui qui n’a pas d’idées. »

Thucydide, L’histoire de la guerre du Péloponnèse (Ve siècle av. J.-C.)

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CH SAINT-CYR AU MONT D’OR GRAND PRIX

ACTION PRIMÉE

Transmettre son savoir en psychiatrie par le tutorat avec des seniors pairs.

P.06

CH RAVENEL

CATÉGORIE

MANAGEMENT ET ORGANISATION DU TRAVAIL

En partenariat avec l’EHESP

ACTION PRIMÉE

La place des agents des services hospitaliers qualifiés au sein de l’établissement.

P.22

CHU DE BORDEAUX

CATÉGORIE

DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU MÉDICAL ET PARA MÉDICAL

ACTION PRIMÉE

La visioconférence comme outil d’apprentissage à la lecture critique d’articles scientifiques pour les paramédicaux : une expérimentation de DPC au CHU de Bordeaux.

P.38

HÔPITAL

DE LA CORNICHE ANGEVINE

CATÉGORIE

AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ DES SOINS ET PRISE EN CHARGE DES PATIENTS

ACTION PRIMÉE

Soigner dans une atmosphère d’humanité : élargissons nos horizons, raisonnement clinique à l’HCA.

P.14

CH DU MANS

ET CHS DE LA SARTHE

CATÉGORIE

MÉTIERS ET COMPÉ- TENCES SOCIALES ET MÉDICO-SOCIALES

ACTION PRIMÉE

Formation à la prise en charge des troubles psychocomportementaux chez la personne âgée en institution.

P.30

PALMARÈS

(5)

Dans l’édition 2015 du prix ANFH, un élément se révèle particulièrement frappant : le nombre d’agents concernés par les actions primées. L’objectif sous-jacent, parmi toutes les vertus de ces initiatives, est de généraliser l’améliora- tion des pratiques pour créer des synergies au sein des services. C’est lorsque les professionnels sont en phase les uns avec les autres et se sentent bien ensemble qu’ils expriment le meilleur de leurs talents et de leurs compé- tences. D’autant plus lorsque la prise en charge des patients s’avère complexe, comme celle des personnes âgées ou souffrant de troubles psychiatriques. Le Grand Prix décerné au centre hospitalier de Saint-Cyr au Mont d’Or récompense la démarche tutorale qui accompagne de manière systématique tous les infirmiers et éducateurs spécialisés arrivant sur le site. Déjà 214 jeunes tutorés ! À l’hôpital de la Corniche angevine, ce sont près de 150 agents, en majorité des soignants, qui bénéficient de la formation primée, très axée sur le lien et le bien-être au travail. Le centre hospitalier Ravenel quant à lui, agit pour que ses agents des services hospitaliers qualifiés (ASHQ) gagnent en estime de soi et prennent conscience de leur rôle-clé dans les équipes. Ici aussi, il est question de 150 bénéficiaires, soit tout le personnel ASHQ. Les CH sarthois ne sont pas en reste, avec une action ciblant 1 500 personnes, soit la totalité des agents des EHPAD du département. Au CHU de Bordeaux, le nombre de stagiaires suivant l’action consacrée à l’apprentissage de la lecture d’articles scientifiques est moins impressionnant, mais les perspectives le sont : chaque stagiaire a vocation à prolonger l’enseignement reçu au sein de son service et un grand nombre de clubs de lecture sont appelés à voir le jour, généralisant cette pratique en lien avec la recherche, fondamentale pour progresser dans les soins.

C’est lorsque les professionnels sont en phase les uns avec les autres qu’ils expriment le meilleur de leurs talents et de leurs compé- tences, au service des patients.

ÉDITION 2015

DES ACTIONS D’ENVERGURE

QUI BÉNÉFICIENT AU PLUS

GRAND NOMBRE

(6)

CINQ

ÉTABLISSEMENTS RÉCOMPENSÉS

Le palmarès du Prix ANFH 2015 a été dévoilé lors de l’assemblée générale de l’ANFH, tenue le 17 juin 2015 à Paris.

Chaque établissement lauréat a reçu son trophée, a pu s’exprimer et présenter son action aux quelque 250 participants, administrateurs nationaux et régionaux de l’association. Appuyées par la diffusion des vidéos (lien ci-dessous), les équipes récompensées ont été vivement applaudies.

http://bit.ly/1SIS2VO

REMISE DES PRIX

HÔPITAL DE LA CORNICHE ANGEVINE Les restructurations au sein de l’hôpital de la Corniche angevine ont suscité le besoin de resserrer les liens au sein des équipes. En recourant au théâtre, l’équipe de direction a mis en place une action d’envergure qui porte ses fruits : une meilleure synergie entre les agents et moins d’hospitalisation pour les personnes âgées.

CH SAINT-CYR AU MONT D’OR Depuis 2006, le centre hospitalier de Saint-Cyr au Mont d’Or, établisse- ment de santé mentale, offre un accompagnement tutoral à toutes les nou- velles recrues infirmiers et éducateurs spécialisés.

De quoi les rassurer et leur donner des outils pour être à l’aise dans leur fonction, tout en les fidélisant.

(7)

CH DU MANS ET CHS DE LA SARTHE Chez une personne âgée, comment distinguer un trouble du comportement lié à l’âge d’un autre lié à une pathologie psychia- trique ? Quelle conduite à tenir ? Ces questions, avec leurs réponses, figurent au programme d’une vaste action de formation déployée auprès des agents des EHPAD par les deux établissements principaux de la Sarthe.

CHU DE BORDEAUX Grâce à l’organisation d’ateliers de lecture en visioconférence avec une équipe hospitalière canadienne, le CHU de Bordeaux forme ses agents à exploiter les résultats de la recherche infirmière parus dans la littérature scientifique. L’objectif est de créer des clubs de lecture dans les services, afin de transposer les résultats de la recherche dans les pratiques auprès des patients.

CH RAVENEL

Revaloriser son image, sa fonction et se repositionner dans les équipes soignantes, tout en étant mieux armé face aux manifestations cliniques des patients : tels sont les objectifs, atteints, de la formation spécifique ASHQ (agents des services hospitaliers qualifiés) créée au sein de l’établissement psychiatrique Ravenel.

(8)

GRAND PRIX ANFH 2015

CH Saint-Cyr au Mont d’Or (69)

Transmettre son savoir en psychiatrie par le tutorat avec des seniors pairs

Bernadette Grand, infirmière retraitée, en compagnie de deux jeunes infirmiers qu’elle a accompagnés dans le cadre du tutorat.

(9)

7

(10)

La formation a lieu sur le site de Daumézon et est assurée par des intervenants extérieurs, ici, une enseignante en biologie.

Perrine Dufour, infirmière, et Bernadette Grand, sa tutrice, se rencontrent en entretien en moyenne une fois par mois.

(11)

9 CH SAINT-CYR AU MONT D’OR EN CHIFFRES

Établissement spécialisé en santé mentale

> 800 salariés, 70 médecins

> 32 centres de soins et de

consultations (secteur Ouest lyonnais et Nord du Rhône, couvrant 360 000 habitants)

> 360 lits et places à Saint-Cyr

dont 50 en médico-social

> 12 000 patients accueillis / an

CONTACT

>Martine Podsialdy mpodsialdy@ch-st-cyr69.fr www.ch-st-cyr69.fr Perrine Dufour, infirmière diplômée depuis neuf ans, n’avait

jamais travaillé en psychiatrie à son arrivée au CH de Saint- Cyr au Mont d’Or, en septembre 2013. Malgré l’accueil orga- nisé, les premières semaines l’ont “déboussolée”, par manque de connaissance des pathologies, les cours étant succincts sur ce thème en IFSI1. Lorsque son tutorat a débuté, ce fut un soulagement. « Le premier apport a été pour moi de pouvoir discuter de clinique avec Bernadette, ma tutrice, car la relation au patient est très différente de ce que l’on connaît dans les services somatiques. De plus, le positionnement n’est pas évident, surtout lorsqu’on est jeune. » Perrine fait partie des 214 jeunes à avoir bénéficié du tutorat depuis la mise en place du dis- positif en 2006. « Depuis cette année-là, 100 % des éducateurs spécialisés et des infirmiers arrivés dans l’établissement sont ainsi pris en charge », explique Ludovic Serna, cadre de santé et référent tutorat pour l’établissement.

L’ESPRIT DU COMPAGNONNAGE

Le tutorat s’inscrit dans une démarche d’accueil des profes- sionnels et de qualité de vie au travail. « Nous n’avons pas de difficulté à recruter de nouveaux agents, mais il faut correcte- ment les accueillir ; et il s’agit ensuite de les fidéliser. Pour cela, il faut qu’ils se sentent bien et donc qu’il soient accompagnés », expose Jean-Charles Faivre-Pierret, directeur de l’établisse- ment, tout en précisant que ce dispositif a démarré dans le cadre du Plan santé mentale 2005–2008 et d’une circulaire2 ministérielle. Ce Plan prenait acte du manque de formation initiale des personnels infirmiers pour exercer en psychiatrie, et le CH de Saint-Cyr a rapidement réagi. « D’emblée, notre

ACCOMPAGNER LES NOUVEAUX AGENTS EN PSYCHIATRIE

GRÂCE AU TUTORAT

Le centre hospitalier de Saint-Cyr au Mont d’Or offre un accompagnement tutoral à toutes les nouvelles recrues infirmiers et éducateurs spécialisés.

De quoi les rassurer et leur donner des outils pour être à l’aise dans leur fonction.

1- Institut de formation en soins infirmiers.

2- Circulaire relative à la mise en œuvre du tutorat en psychiatrie, parue en 2006.

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objectif a été de répondre au besoin de formation des infirmiers sortant des IFSI pour la discipline psychiatrique » explique Christophe Ledez, directeur des soins, en rendant le dispositif systématique et obligatoire. » Aujourd’hui, la direction constate avec satisfaction que le temps moyen de présence des infir- miers dans l’établissement est passé de deux ans en 2005 à huit ans en 2015, preuve que le tutorat est un puissant levier d’intégration.« Pour les nouveaux arrivants infirmiers et édu- cateurs spécialisés, le tutorat est la dernière étape d’un parcours qui se déroule en quatre temps », détaille Martine Podsiadly, chargée de la formation continue. Il débute par un accueil, le premier jour de la prise de fonction. Ensuite, lors de deux journées d’intégration, les jeunes professionnels découvent le fonctionnement de l’institution. Puis ils suivent un parcours de formation “Consolidation des savoirs en psychiatrie” de trente-cinq jours sur deux années pleines, comprenant la clinique infirmière, l’entretien d’aide dans la relation soignante, les addictions, la prise en charge de la violence, les médiations thérapeutiques… Enfin, dernier volet du parcours, et non des moindres, l’accompagnement par le tutorat.

LA TRANSMISSION DES SAVOIRS DES SENIORS VERS LES JEUNES

Le principe est de créer des binômes de pairs professionnels – un tuteur et un tutoré –, organisés autour de la prise de poste.

Le tutorat débute après une année d’exercice, le temps que des questions émergent autour de situations rencontrées.

Une dizaine d’entretiens sont organisés (en moyenne un par mois) et de nombreux échanges ont lieu par email. Les tuteurs sont des seniors se situant en seconde partie de carrière, ou retraités. Avant d’entrer dans le dispositif, ils bénéficient d’une formation de trois jours sur la rencontre pédagogique puis d’un accompagnement sur les pratiques professionnelles du tutorat. Le groupe – huit tuteurs en 2015 – se réunit très régulièrement pour faire le point.

Infirmière retraitée, Bernadette Grand a été la première tutrice du dispositif, lancé au moment où elle prenait sa retraite. Très impliquée dans la transmission des savoirs intergénérationnels, y participer fut une évidence pour elle. « Nous avons travaillé à plusieurs pour créer et réajuster ce tutorat “maison” en per- manence, pour s’adapter aux attentes des jeunes professionnels, car ce sont eux qui amènent leurs questionnements. » Les inter- rogations les plus fréquentes portent sur des situations cli- niques qui les embarrassent, soit parce qu’ils ne les comprennent pas, soit parce qu’ils sont mis à mal par les pa-

«

Le principe est de

créer des binômes

de pairs profession-

nels – un tuteur et un

tutoré –, organisés

autour de la prise

de poste. »

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Pierre-Antoine Cauchy, aide-soignant, en formation depuis avril 2011.

Le tuteur réalise un travail d’écoute et d’accompagnement fondamental.

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tients. Ils ont besoin de prendre du recul, d’être écoutés.

« Perrine Dufour est ma 150e tutorée et j’aime toujours autant mon travail, qui diffère à chaque fois, même s’il tourne toujours autour du patient et des ressentis que cela suscite chez les infir- miers. »

UNE RENCONTRE ET DES APPORTS RASSURANTS

Ce tutorat est vécu par les bénéficiaires comme un accueil puis comme un réel partage de savoirs. « On peut poser vrai- ment les bases de notre métier et acquérir des outils, ce fut très important pour moi, témoigne Sergio Ferreira, infirmier et premier tutoré, en 2007. « C’est aussi un lieu neutre où l’on peut faire part de toutes nos interrogations et inquiétudes.

Nous savons vers qui nous tourner. » Plus tard, Sergio Ferreira se verrait bien à son tour endosser le rôle de tuteur, « pour pouvoir transmettre, comme on m’a transmis, et effectuer cette passation de savoirs et de savoir-être ». Pour Saint-Cyr, l’objec- tif est en effet de garder cette dynamique de transmission intergénérationnelle des savoirs en psychiatrie. « Nous voulons même aller plus loin, en créant un certificat de fin de formation, qui permettra à nos agents de valoriser les compétences acquises via le tutorat », explique Martine Podsiadly. Jean-Paul Lan- quetin, infirmier praticien et chercheur, précise que ce cer- tificat permettra d’appuyer la nécessité d’un parcours pro- fessionnalisant pour les agents entrant en psychiatrie, tout en valorisant les recherches développées sur l’établissement, qui viennent nourrir l’accompagnement tutoral.

«

Les questions les plus fréquentes portent sur des situations cliniques qui les embarras- sent. »

PHOTOS DE GAUCHE À DROITE Jean-Charles Faivre-Pierret directeur du CH

Martine Podsiadly

chargée de la formation continue Christophe Ledez,

directeur des soins Ludovic Serna,

cadre de santé, référent tutorat L’un des pavillons accueillant des résidents de l’établissement.

(15)

13

OBJECTIFS

> Accueillir et accompagner le jeune professionnel arrivant dans l’établissement.

> Construire une “identité soignante”.

> Prendre du recul sur ses pratiques professionnelles.

> Mettre en perspective le raisonnement clinique.

> Comprendre les enjeux institutionnels et construire sa place.

> Valoriser le savoir des seniors, fidéliser les agents.

CONTENU

> Dix entretiens individuels entre tuteur et tutoré, et des échanges à la demande, selon les besoins.

> Échanges autour des pratiques, travail sur des situations réelles.

> Transmissions des savoirs.

L’ACTION EN CHIFFRES TRANSMETTRE SON SAVOIR EN PSYCHIATRIE PAR LE TUTORAT AVEC DES SENIORS PAIRS

Environ 10 rencontres individuelles de 2 H entre tuteur et tutoré 214 agents tutorés depuis 2006 (infirmiers et éducateurs spécialisés)

4 280 heures de tutorat cumulées En 2015 : un groupe de 8 tuteurs (infirmiers de secteur

psychiatrique), dont 3 retraités.

1 journée régionale organisée par l’établissement sur le tutorat et la consolidation des savoirs en psychiatrie tous les 2 ans depuis 2010.

Note : le tutorat est intégré dans un parcours professionnalisant, qui comprend également : 1 jour d’accueil, 2 jours de découverte de l’établissement et 35 jours de formation “Consolidation des savoirs” (dont 15 jours financés

par l’ARS Rhône-Alpes). http://bit.ly/1NkUpcS

(16)

PRIX ANFH 2015

Catégorie “Amélioration de la qualité des soins et prise en charge des patients”

Hôpital de la Corniche angevine

Soigner dans une atmosphère d’humanité : élargissons nos horizons, raisonnement clinique à l’HCA

(17)

15 Le théâtre a été choisi comme mode pédagogique pour une partie de l’action de la formation développée à l’hôpital de la Corniche angevine.

(18)

La formation, en apportant un autre regard sur ses pratiques, permet une meilleure prise en charge des résidents.

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17 Une des grandes salles de l’aile administrative de l’établisse-

ment s’est muée, pour l’occasion, en une scène de théâtre.

Acte I, des comédiens reproduisent des situations du quoti- dien des équipes hospitalières, avec les réflexions autour des patients et de la prise en charge, les transmissions plus ou moins fluides… Acte II, la parole est à l’assistance, composée d’ASHQ, d’aides-soignantes et d’infirmières. Le comédien devient animateur. Les agents se lancent peu à peu. Com- mentaires, critiques, témoignages sur le vécu de situations similaires…, chacun écoute et participe selon son envie.

Acte III qui tient lieu de final, les agents travaillent à une production originale, sketch, chanson, etc., et montent à leur tour sur la scène. L’humour, mais aussi l’émotion, sont de la partie. Applaudissements dans la salle… Tel est le déroule- ment-type de la dernière phase de l’action de formation sur le raisonnement clinique, menée à l’hôpital depuis 2013.

UNE ACTION POUR RESSERRER LES LIENS

En 2011, l’établissement a déployé une activité gériatrique de proximité, décloisonnant le fonctionnement des services sanitaires et médico-sociaux. Plusieurs agents ont alors ex- primé des besoins similaires, autour du lien et des pratiques, quelque peu bousculées par les changements organisationnels induits. « Au niveau individuel, ils avaient tous les talents et compétences requises, mais ils éprouvaient le besoin d’un accom- pagnement pour les exprimer de manière collective dans ce contexte de changement », relate Pascale Moreau, cadre supé- rieur de santé, responsable du Pôle d’offre sanitaire et médico- sociale. Un comité de pilotage pluridisciplinaire a alors tra-

HÔPITAL DE LA CORNICHE ANGEVINE

EN CHIFFRES

> 13 lits en médecine

> 30 lits en soins de suite

> 176 résidents EHPAD

en médico-social

> 220 agents dont 76 %

de soignants CONTACT

> Pascale Moreau

pmoreau@hopital-chalonnes.fr

LE THÉÂTRE POUR CRÉER DU LIEN ET AMÉLIORER LES PRATIQUES, AU BÉNÉFICE DES RÉSIDENTS

Les restructurations au sein de l’hôpital de la Corniche angevine ont suscité le besoin de resserrer les liens dans les équipes.

En recourant au théâtre, l’équipe de direc-

tion a mis en place une action d’envergure

qui porte ses fruits.

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vaillé sur une action pouvant créer du lien et faire naître une dynamique, afin que chacun prenne du plaisir au travail et puisse se trouver dans les meilleures dispositions possibles auprès des patients et résidents.

Pourquoi le théâtre ? Quelque temps auparavant, Pascale Moreau avait participé à une journée organisée par l’ANFH Pays-de-la-Loire, lors de laquelle un chef d’orchestre était intervenu pour parler du management : « Cette journée m’a ouvert les yeux sur les différents modes d’approche pédagogique, et j’ai pensé au théâtre pour notre action ». L’établissement a alors fait appel à une troupe de comédiens spécialisée dans l’intervention au sein des entreprises pour gérer les change- ments et accompagner l’évolution des compétences.

2 JOURS + 1 JOUR À DISTANCE

La formation comprend deux jours sur le raisonnement cli- nique, au cours desquels les stagiaires et le formateur échangent sur les pratiques et la façon de mobiliser ses savoirs au lit du patient. Un journal est alimenté au fur et à mesure. Ensuite, une séquence théâtre est organisée à distance. Deux comédiens, par le biais de saynètes, reprennent des problématiques pui- sées dans le journal. « Les saynètes retracent le quotidien des soignants, nous jouons sur l’effet miroir », explique Vincent Priou-Delamarre, comédien. Les stagiaires portent alors un regard nouveau sur leur travail et leurs pratiques. « Entre 2013 et mi-2015, près de 150 personnes ont bénéficié de la formation, soit la totalité de l’équipe soignante », précise Adeline Bidaud, directrice des ressources humaines. C’est l’une des formations institutionnelles phares de l’établissement, et les bénéfices s’observent aujourd’hui aussi bien chez les soignants que chez les résidents, qui profitent de l’amélioration des pratiques grâce à une meilleure synergie dans les équipes.

DES BÉNÉFICES CÔTÉ SOIGNANTS

Laetitia Blouin, aide-soignante, avoue son appréhension première ; elle ne se voyait pas s’exposer, devant les autres.

Mais ses craintes se sont dissipées quand elle a vu qu’il s’agis- sait d’acteurs qui allaient reproduire des scènes de son quo- tidien. « Au final, la formation m’a apporté beaucoup : une reconnaissance de mon travail, une grande réflexion sur ma pratique auprès des patients mais aussi avec les collègues des autres équipes pluridisciplinaires de l’établissement. Les rela- tions se sont enrichies. » Sa collègue infirmière, Rosemary Camilleri, a vu une évolution dans la prise en soins des pa- Pascale Moreau,

cadre supérieur de santé, responsable du Pôle d’offre sanitaire et médico-sociale.

Rosemary Camilleri, infirmière

Laetitia Blouin, aide-soignante

(21)

19 Vincent Priou-Delamarre,

comédien et animateur de la journée théâtre.

(22)

tients. « Nous avons amélioré notre écoute et le dialogue avec les familles pour davantage connaître les patients, et essayer de respecter au mieux leurs rythmes et leurs habitudes. » Elle note aussi une prise de conscience de l’importance de l’écrit dans les transmissions, pour un bon relais entre les équipes.

DES BÉNÉFICES CÔTÉ RÉSIDENTS

« La formation n’est pas le seul facteur, mais l’amélioration de la prise en soins a divisé par deux les hospitalisations en EHPAD entre 2013 et 2014 », explique Hélène Tourneur, alors directrice de l’établissement. Et cette formation arrive à un moment charnière de la vie de l’hôpital, qui va intégrer de nouveaux bâtiments fin 2017. « Sans cette action, je suis certaine qu’il y aurait de la résistance au changement. Elle permet aussi de préparer l’arrivée dans les nouveaux locaux. » Les équipes ont compris que l’hôpital se trouve dans une ère de changement, ici comme ailleurs, et que l’accompagnement passe par des formations qui impliquent les stagiaires et les poussent à réfléchir sur le sens de leur métier.

Les soignants demandent une suite à cette formation et l’éta- blissement réfléchit à un nouveau cahier des charges sur la thématique du “savoir-agir”. Encore avec du théâtre ? « Pas forcément, nous sommes ouverts à toute innovation, nous voulons juste le meilleur mode pour toucher l’ensemble des personnels. C’est la mixité pédagogique qui fait qu’on réussit, le prix ANFH montre que nous sommes sur le bon chemin », conclut Pascale Moreau.

PHOTO CI-DESSUS

En fin de formation, il est demandé aux agents de travailler sur une création originale, inspirée de leur quotidien tout en le mettant à distance.

Hélène Tourneur, directrice de l’établissement (jusqu’en septembre 2015)

Adeline Bidaud, responsable des ressources humaines

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21

OBJECTIFS

> Mettre en marche la réflexion soignante en remobilisant ses acquis et en puisant dans son expérience.

> Développer ses compétences cognitives, techniques et relationnelles et éducatives pour raisonner et agir en situation ; faire le bilan des capacités de raisonnement, résolution de problèmes, adaptation au soin et réévaluation à travers le raisonnement clinique.

> Travailler ensemble.

> Amener les participants à échanger, à donner du sens.

CONTENUS

Déroulement pédagogique en 3 jours :

> jours 1 et 2 (Gefers) : le regard sur ma saveur soignante.

> jour 3 (Cap-là, O’Théâtre) : reproduction de scènes

de travail au quotidien, questionnement sur les situations compliquées, ouverture de perspectives pour évoluer, débriefing, création originale des stagiaires.

L’ACTION EN CHIFFRES SOIGNER DANS UNE ATMOSPHÈRE D’HUMANITÉ : ÉLARGISSONS NOS HORIZONS, RAISONNEMENT CLINIQUE À L’HCA

Déroulement : de mars 2013 à avril 2015

Durée : 2 jours + 1 jour à distance 146 bénéficiaires

(soignants en majorité) : 10 groupes de 15 personnes Budget : 65 607 €

Bénéfices de l’action auprès des résidents :

453 jours d’hospitalisation en 2014 contre 1 309 jours en 2013

http://bit.ly/1XE68ZP

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PRIX ANFH 2015

Catégorie “Management et organisation du travail”, en partenariat avec l’EHESP.

Centre hospitalier Ravenel (88) La place des agents des services hospitaliers qualifiés (ASHQ) au sein de l’établissement

Les agents des services hospitaliers travaillent au plus près des patients, et peuvent apporter davantage aux équipes que leur fonction de base liée à l’entretien des locaux.

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23

(26)

Pauline Hammy, ASHQ

(27)

25 Le centre hospitalier Ravenel assure les soins en santé men-

tale pour toute la population des Vosges. Son établissement principal est situé à Mirecourt, au cœur d’un grand parc dominé par une bâtisse imposante qui accueille les visiteurs1. Les patients sont répartis dans différents pavillons, où tra- vaillent sans relâche les professionnels, parmi lesquels les agents des services hospitaliers qualifiés (ASHQ). Respon- sables de l’entretien des locaux, les ASHQ ont une place particulière dans l’établissement : souvent les premiers à entrer dans les chambres le matin, et croisant les patients à tout moment, ils sont directement exposés à leurs troubles du comportement. Dans le même temps, ils recueillent par- fois des confidences auxquelles les soignants n’ont pas for- cément accès, à cause de la “barrière de la blouse”…

UNE ACTION MÛREMENT RÉFLÉCHIE

« Notre réflexion a démarré courant 2014 : nous avons réalisé que les ASHQ ne bénéficiaient pas de formation spécifique alors que leur rôle est très important, explique Marylina Vantini, directrice des soins. « Ils ne sont pas dans le soin et éprouvent parfois du mal à se positionner dans l’équipe, alors qu’ils sont en lien direct avec les patients et peuvent se trouver démunis, par manque de connaissance des pathologies psychiatriques ».

Par ailleurs, l’étude du plan de formation a démontré que cette catégorie professionnelle est plutôt réticente à solliciter des formations individuelles, malgré un besoin identifié de reconnaissance de leur rôle, exprimé lors des évaluations des formations cliniques collectives dont certains ASHQ avaient bénéficié.

ASH =

AGIR SANS HONTE

Revaloriser son image, sa fonction et se repositionner dans les équipes soignantes, tout en étant mieux armé face à des patients difficiles : tels sont les objectifs, atteints, de la formation spécifique ASHQ créée au sein de l’établissement psychiatrique Ravenel.

CENTRE HOSPITALIER RAVENEL EN CHIFFRES

> 1 200 agents

> 40 structures avec, en psychiatrie :

> 226 lits, 70 places en hôpital

de jour, 6 places de nuit, 14 places en accueil familial, 16 places en appartement

Psychiatrie infanto-juvénile

> 7 lits, 2 places en accueil familial,

50 places en hôpital de jour Dispositif médico-social

> Foyer d’accueil spécialisé

Le Neuf Moulin (42 lits)

> Maison d’accueil spécialisée

La Petite Praye (40 lits) File active de 15 965 patients.

CONTACT

> Nathalie Balland

nballand@ch-ravenel.fr

1- Elle a accueilli 5 000 blessés lors de la bataille des Vosges (1944-45).

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Tous les signaux montraient la nécessité de créer une action spécifique ASHQ. Les échanges entre les partenaires sociaux, la direction des soins et les ressources humaines ont alors permis de formaliser une action d’envergure institutionnelle, s’adressant à l’ensemble des ASHQ de l’établissement – mais non obligatoire –, soit 150 personnes.

DEUX JOURS POUR PARTAGER, APPRENDRE ET CHANGER DE REGARD

L’action, dont la première session s’est tenue en janvier 2015, se déroule sur deux jours et réunit une douzaine de profes- sionnels. « L’objectif est que les ASHQ se retrouvent, ensemble, autour de leurs pratiques professionnelles et arrivent à chan- ger de regard sur leur place dans l’institution », explique Nathalie Balland, responsable de la politique formation.

Didier Dumont, cadre de santé, est le formateur qui intervient durant les deux jours. Il a travaillé avec des ASHQ sous sa responsabilité dans des unités de soins, et connaît bien leurs attentes : « Les ASHQ ont besoin de dépasser le cadre du micro- cosme hygiène / entretien, ils expriment un besoin de recon- naissance de leur fonction et d’une meilleure intégration dans les équipes. » Au programme de ces deux jours, un travail sur le sens et la reconnaissance de la fonction ASHQ, sur l’image et l’estime de soi, les relations avec les patients et avec les collègues soignants, avec également un point sur les patho- logies et les comportements associés. « Nous prenons un peu de hauteur, en parlant d’analyse transactionnelle, de pyramide

« Les ASHQ

expriment un besoin de reconnaissance de leur fonction et d’une meilleure intégration dans les équipes. »

PHOTOS DE GAUCHE À DROITE Didier Dumont, cadre de santé formateur Marylina Vantini, directrice des soins Nathalie Balland, responsable de la politique formation

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27 de Maslow2… Ces deux jours leur permettent aussi de faire un

break, de les sortir de leur quotidien : c’est une formation par- ticipative, on travaille dans l’humour et la bonne humeur, ça libère les esprits ! ». Le formateur, feutre à la main, décrit des scènes-types et recueille les réactions : « Cette petite dame qui souffre, ça fait quatre fois qu’on lui demande dans la matinée comment elle va et on la presse pour qu’elle finisse son plateau car c’est l’heure… qu’est-ce que vous en pensez ? »

UNE FORMATION INSTRUCTIVE ET REVALORISANTE

Pauline Hammy a souhaité suivre cette formation « tout d’abord par curiosité, car d’habitude les formations ASHQ sont très ciblées manutention, hygiène, etc. ; ensuite, c’était l’occasion d’échanger entre agents de différents services, notam- ment les collègues des services extra, qu’on ne connaît pas ».

Elle a particulièrement apprécié les discussions autour des situations vécues et les informations sur les pathologies pour mieux comprendre les comportements des patients et adop- ter les bonnes attitudes. « Cela permet parfois d’éviter des drames. » Marie-Odile Dufour, également bénéficaire de la formation, insiste sur cette relation avec les patients : ils se confient fréquemment à l’ASHQ pendant qu’elle fait le ménage, et entendre leurs propos est utile, à la fois pour leur mieux- être et pour orienter leur prise en charge. « C’était la première fois qu’une formation était organisée uniquement pour nous, souligne Marie-Dominique Santo, ASHQ depuis plus de vingt

2- La pyramide de Maslow est une classification hiérarchique des besoins humains (physiologie, sécurité, reconnaissance sociale, estime, etc.).

(30)

ans au CH Ravenel. Cela nous a permis de nous exprimer plus librement et de prendre conscience de l’importance de notre rôle au sein des unités de psychiatrie. Nous ne sommes pas que des balais ! On ressort de cette formation reboostés, réconfor- tés… » Elle suggère que les autres catégories de soignants puissent à présent aussi accéder au contenu de cette forma- tion, pour que, de leur côté, ils comprennent qu’elle et ses collègues ont davantage à apporter à l’équipe que le seul maintien de la propreté, pour le bien du patient. Geoffrey Girardin, quant à lui, était auparavant agent de sécurité dans l’établissement. Son contrat terminé, on lui a proposé un poste d’ASHQ. « N’ayant aucune connaissance du métier, cette formation m’a permis d’apprendre les bases en écoutant les expériences des uns et des autres, et de comprendre l’importance du rôle d’ASHQ. »

DES AGENTS REVIGORÉS

Ces deux jours ont permis aux ASHQ de se repositionner, en sortant du rôle de “petite main” au sein des équipes de soi- gnants. « Ce n’est pas parce que les aides-soignants ou les infir- miers ont un grade plus élévé qu’il faut se sentir rabaissé.

Comme avait écrit le formateur sur le tableau, ASHQ = Agir Sans Honte », poursuit le jeune ASHQ.

Preuve que la formule fonctionne, le CH Ravenel a été contac- té par d’autres établissements souhaitant être associés à cette action et envoyer leurs ASHQ participer à la formation, ce qui sera effectif à compter de 2016.

PHOTOS DE GAUCHE À DROITE

Marie-Dominique Santo, Geoffrey Girardin, Marie-Odile Dufour et Pauline Hammy, agents des services hospitaliers qualifiés Stagiaires à l’écoute durant une séance de formation.

« Cette formation m’a

permis d’apprendre

les bases de mon

métier, en écoutant

les expériences des

uns et des autres. »

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29

OBJECTIFS

> Échanger entre collègues de même catégorie professionnelle.

> Se rencontrer en dehors de l’environnement de travail quotidien.

> Fournir des apports théoriques sur les différentes pathologies.

> Fournir des apports concrets sur des situations vécues.

> Revaloriser l’estime de soi et du rôle des agents au sein des équipes.

CONTENUS

> Définition du métier d’ASHQ.

> La place des ASHQ dans l’institution et au sein des équipes, par rapport aux projets de services, de pôle et d’établissement.

> Le regard de l’autre : sens et reconnaissance, estime de soi.

> Réflexion sur le positionnement de l’ASHQ dans les unités et la pertinence de leur engagement et de leur autonomie.

L’ACTION EN CHIFFRES LA PLACE DES ASHQ AU SEIN DE L’ÉTABLISSEMENT Début de la formation : janvier 2015 Session de 2 jours

12 personnes par session (ASHQ) 150 agents formés

Élargissement en 2016 à des agents d’autres établissements.

http://bit.ly/1jxc3SZ

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PRIX ANFH 2015

Catégorie “Métiers et compétences sociales et médico-sociales”

CH du Mans et CHS de la Sarthe (72) Formation à la prise en charge des troubles psycho-comportementaux chez la personne âgée en institution

Marie-Laure Lucas, infirmière, fait partie des binômes formateurs qui interviennent dans les EHPAD du département.

(33)

31

(34)

La formation a lieu sur le site de Daumézon et est assurée par des intervenants extérieurs, ici, une enseignante en biologie.

Parvenir à différencier les troubles psychiatriques de troubles liés à l’âge est fondamental dans la prise en charge des personnes âgées.

(35)

33 Environ 1 500 agents à former, travaillant dans les 75 EHPAD

de la Sarthe… L’action est d’envergure ! Pour remonter à sa source, il faut se rendre à la délégation territoriale de l’ARS, au Mans. Yves Lacaze, son délégué, rappelle que l’adaptation de la société au vieillissement est une des priorités nationales, le travail sur la prévention de la dépendance en fait partie, avec un nécessaire accompagnement des personnels. « Nous accueillons environ 7 000 personnes dans nos EHPAD, des résidents âgés susceptibles d’avoir des comportements face auxquels la conduite à tenir pose question. Il n’est pas facile de discerner les troubles qui relèvent de l’âge ou d’une patho- logie psychiatrique. » L’ARS s’est appuyée sur les demandes des agents, relayées par les directeurs d’établissements, pour construire un programme de formation et mobiliser des crédits suffisants pour couvrir l’ensemble des agents concer- nés. L’enjeu-clé est la prévention du surgissement des troubles psycho-comportementaux, essentiellement chez des per- sonnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. « Ces troubles conduisent trop souvent à une hospitalisation, qui elle-même a des effets délétères, explique le docteur Cabus, chef de pôle Psychiatrie de la personne âgée au CHS de la Sarthe. C’est cette chaîne d’événements préjudiciables aux patients que nous avons voulu traiter, en formant les personnes qui les soutiennent au jour le jour, au moment des toilettes, des soins, des repas… » La formation est destinée au personnel médico-social des EHPAD, en grande majorité des aides-soignants et des agents des services hospitaliers. Une session comprend deux jours

MIEUX PRENDRE EN CHARGE LES TROUBLES DU COMPORTEMENT DES PERSONNES ÂGÉES EN EHPAD Chez une personne âgée, comment distinguer un trouble du comportement lié à l’âge ou à une pathologie psychiatrique ? Quelle conduite à tenir ? Ces questions, avec leurs réponses, figurent au program- me d’une vaste action de formation déployée auprès des agents des EHPAD.

CH DE LA SARTHE EN CHIFFRES

> 1451 salariés dont 69 médecins

> 679 lits et places, dont 30 lits

de psychiatrie de la personne âgée

> 19 640 Sarthois pris en charge

chaque année, dont 93 % en file active

CONTACT

> Gilles Juigné

g.juigne@chs-sarthe.fr

CHS DU MANS EN CHIFFRES

> 4 163 salariés

dont 464 médecins

> 1 690 lits et places

CONTACT

> Pierre-Yves Flambry

pyflambry@ch-lemans.fr

(36)

de formation – correspondant au budget alloué par l’ARS – pour 12 à 16 personnes, en provenance de 3 ou 4 établissements différents. Certains professionnels sont très jeunes avec peu de bagages, d’autres sont plus aguerris. Une session est orga- nisée presque chaque semaine depuis septembre 2013 et ce rythme sera conservé jusque 2016. En mai 2015, 800 personnes avaient déjà participé, soit plus de la moitié de la cohorte visée. « Les lieux sont déterminés par zone géographique, nous allons au plus près des EHPAD et les sessions sont prévues un an à l’avance. C’est une organisation complexe, gérée par le département de la formation continue », explique Gilles Juigné, cadre supérieur de santé au CHS et référent formation.

INTERVENTION EN BINÔME

Le principe pédagogique mise sur la complémentarité des binômes formateurs (5 en tout), composés d’un professionnel issu du centre hospitalier du Mans et d’un professionnel issu du centre hospitalier spécialisé d’Allonnes, l’établissement public de santé mentale en charge de la psychiatrie sur l’ensemble du département. « Cette collaboration entre les deux établissements majeurs du département, mise en place suite à la sollicitation de l’ARS, a permis de faire travailler nos équipes, spécialisées en psychiatrie, avec celles du CH du Mans, spécialisées en gériatrie », commente Vincent Thomas, direc- teur du CHS. Le CHM maîtrise les phénomènes de vieillisse- ment des personnes tandis que le CHS connaît beaucoup mieux ceux liés aux maladies psychiques.

« Le programme sur deux jours prévoit un apport à la fois théo- rique et pratique, reposant sur des cas concrets, vidéos à l’appui, que nous analysons ensemble », résume Steve Petit, infirmier formateur du CHS. La formation débute toujours par un tour de table lors duquel chacun exprime ses attentes.

« Nous travaillons aussi sur les outils d’évaluation utilisés dans les structures, explique Alexia Bossard, infirmière formatrice du CHM qui intervient en binôme avec Steve Petit (CHM), et, en regard, sur les pratiques à mettre en œuvre pour désamor- cer les situations. »

LE POINT SUR LES TROUBLES PSYCHIATRIQUES ET DÉMENTIELS

« Les attentes des agents sont variées, relate Marie-Laure Lucas, infirmière formatrice du CHM, mais la conduite à tenir face à l’agressivité revient souvent : “comment dois-je faire lorsqu’un résident me frappe ?”… Ils ont besoin d’être conseillés et / ou confortés dans leur pratique, surtout face aux troubles psy- Docteur

Cabus, chef de pôle Psychiatrie de la personne âgée

Vincent Thomas, directeur du CHS de la Sarthe Gilles Juigné,

cadre supérieur de santé au CHS, responsa- ble de la filière départementale et référent formation

Yves Lacaze, délégué territorial de l’ARS

(37)

Pierre-Antoine Cauchy, aide-soignant, en formation depuis avril 2011.

L’activité physique fait partie des activités proposées aux résidents des EHPAD.

(38)

chiatriques, qui leur font plus peur que le trouble démentiel. » Pour évaluer les acquis et voir si les messages sont passés, un quiz est distribué en début et en fin de formation, passant en revue les principaux points abordés.

MOINS DÉMUNI DEVANT LE PATIENT

Léna Bleunven, directrice adjointe de l’EHPAD Mansigné (60 agents, 92 résidents) apprécie les bénéfices de la formation, qu’une trentaine de salariés ont déjà suivi : « Ces deux jours apportent des outils concrets pour gérer les troubles comporte- mentaux, malheureusement de plus en plus fréquents chez les personnes âgées ». Un avis confrmé par Sylvie Corroy, aide- soignante, qui trouve que son approche des patients a chan- gé. « J’avais fait très peu de psy durant ma formation d’aide- soignante ; depuis ces deux jours, j’arrive mieux à gérer les patients difficiles, en évitant qu’ils se braquent par exemple », témoigne-t-elle. Elle a suivi la formation avec deux de ses collègues, avec qui elle partage son quotidien autour des mêmes problématiques. L’équipe a remarqué que l’évolution des pratiques a une influence sur l’état des personnes âgées, qui paraissent plus calmes. « Depuis la mise en place de cette formation, nous avons constaté qu’il y avait moins d’hospita- lisations de personnes atteintes d’Alzheimer pour des troubles psycho-comportementaux aigüs. Et en cas d’hospitalisation, le dialogue est facilité avec les personnels qui ont suivi la for- mation, grâce aussi au travail de liaison inter-équipes que cette action a permis de construire », conclut le docteur Cabus.

PHOTO

DE GAUCHE À DROITE

Steve Petit et Catherine Simon infirmiers formateurs du CHS Alexia Bossard

et Marie-Laure Lucas, infirmières formatrices du CHM Léna

Bleunven, directrice adjointe de l’EHPAD Mansigné

Sylvie Corroy, aide-soignante à l’EHPAD Mansigné

(39)

37

OBJECTIFS

> Donner une méthodologie d’analyse aux professionnels des EHPAD face aux troubles du comportement chez le sujet âgé.

> Améliorer la détection des troubles du comportement chez la personne âgée.

> Apprendre à mieux décoder les troubles relatifs au vieillissement et ceux liés à une pathologie psychiatrique.

> Gérer les états de crise liés à l’environnement ou aux personnes pour avoir une réponse adaptée.

> Développer une approche relationnelle adaptée face aux troubles du comportement.

CONTENUS

> Apports théoriques sur les troubles psycho- comportementaux et leurs conséquences.

> Description des troubles psychocomportementaux associés aux pathologies de sénescence (agressivité, agitation, désinhibition…).

> Description des troubles somatiques qui peuvent être en cause (douleurs, troubles digestifs, déshydration…)

> Diaporama et vidéos sur des situations-types et leur gestion (savoir-faire et savoir-être).

> Pédagogie active : à faire / à ne pas faire, à partir de cas pratiques.

L’ACTION EN CHIFFRES

FORMATION À LA PRISE EN CHARGE DES TROUBLES PSYCHOCOMPOR- TEMENTAUX CHEZ LA PERSONNE ÂGÉE EN INSTITUTION Action conduite entre oct. 2013 et sept. 2016

102 sessions de deux jours 5 binômes formateurs (soit 10 personnes) 16 personnes par groupe de formation

Bénéficiaires : 1 500 agents (AS, ASHQ, AMP, IDE en fonction des places disponibles) issus de 75 EHPAD

Taux de satisfaction : 96 % Budget : 3 300 / session de formation,

financement ARS : 339 700 € Action agréée DPC.

http://bit.ly/1TicfSd

(40)

PRIX ANFH 2015

Catégorie “Développement professionnel continu”

CHU de Bordeaux (33)

La visioconférence comme outil d’apprentissage à la lecture critique d’articles scientifiques pour les paramédicaux : une expérimentation de DPC au CHU de Bordeaux

(41)

39 Atelier de lecture autour d’un article

scientifique, avec analyse des conclusions transposables dans la pratique à l’hôpital.

(42)

La formation a lieu sur le site de Daumézon et est assurée par des intervenants extérieurs, ici, une enseignante en biologie.

Depuis qu’il a suivi la formation, Nicolas Dumontier, infirmier, se sent plus légitime pour faire évoluer les pratiques infirmières dans son service.

(43)

41 3 GROUPES HOSPITALIERS

EN CHIFFRES

>Groupe hospitalier Pellegrin 1 359 lits + 169 places*

>Groupe hospitalier Saint-André 375 lits + 64 places*

>Groupe hospitalier Sud 1 093 lits + 72 places*

* hôpital de jour

14 000 agents dont 58,3 % de personnel soignant, éducatif et enseignant CONTACT

> Valérie Berger

valerie.berger@chu-bordeaux.fr www.chu-bordeaux.fr

« Allô Montréal ? Ici Bordeaux ! » De part et d’autre de l’Atlan- tique, les hospitaliers ont pris place, prêts à échanger devant la caméra en visioconférence. Au programme, l’analyse d’un article issu du Journal de radiologie diagnostique et inter- ventionnelle. « Nos confrères canadiens ont plus de cinquante ans d’expérience dans le domaine des sciences infirmières.

Nous avions déjà un partenariat avec la faculté des sciences infirmières de Montréal dans le cadre d’un DU de recherche, et nous avons pensé à l’étendre dans le cadre d’une action de formation, qui a pris la forme d’un club de lecture », explique Valérie Berger, cadre supérieur de santé chargée du dévelop- pement de la recherche paramédicale au CHU de Bordeaux.

Depuis 2013, hospitaliers français et canadiens se retrouvent ainsi régulièrement, par écrans interposés, autour d’une publication récente.

LA LECTURE SCIENTIFIQUE POUR AMÉLIORER LES PRATIQUES

Un grand nombre d’articles scientifiques paraissent réguliè- rement dans le domaine de la recherche clinique paramédi- cale, s’appuyant sur des études qualitatives ou quantitatives.

Ils constituent une source précieuse d’informations et de réflexions pour faire progresser les pratiques. Mais pour les professionnels, leur consultation n’est pas une habitude courante et la lecture critique ne va pas soi. « On note ainsi aujourd’hui une sous-utilisation des résultats de la recherche infirmière dans les services, poursuit Valérie Berger. Or, s’ap- proprier les dernières recommandations de la littérature est un enjeu majeur pour la qualité des soins. » Un des moyens pour pallier ce manque, recommande la Haute Autorité de

RÉINVESTIR LES RÉSULTATS DE LA RECHERCHE INFIRMIÈRE AU SERVICE DES PATIENTS

Grâce à l’organisation d’ateliers de lecture

en visioconférence, le CHU de Bordeaux

forme ses agents à exploiter les résultats

de la recherche infirmière parus dans

la littérature scientifique.

(44)

Santé, est de créer au sein des établissements des clubs de lecture. Avec le soutien de la direction des soins, une action de formation a alors été modélisée selon les critères du DPC, avec en particulier une évaluation au démarrage et à la fin des ateliers de lecture. Catherine Augustyniak et Cécile Bor- denave, cadres supérieures de santé titulaires d’un DU de Recherche bibliographique et d’un DU de Méthodologie et statistiques, interviennent avec Valérie Berger pour encadrer les ateliers.

SEPT SÉANCES DE LECTURE CRITIQUE

L’action se déroule en sept séances de quatre-vingt-dix mi- nutes. Le travail suit la structure de l’article – introduction, méthodologie, résultats et discussion – et s’appuie sur une grille de lecture critique précise. La partie discussion est la plus importante, pour Catherine Augustyniak : « elle permet de déterminer ce qu’on déduit de l’étude pour son travail ». Au fil des séances, les participants apprennent à maîtriser la lecture critique jusqu’à devenir autonomes dans les choix qu’ils feront dans la revue de la littérature scientifique. Il peut s’agir d’articles sur la douleur, sur la contention physique des patients, etc. ou des articles spécifiques métier, comme infir- mier de bloc opératoire ou manipulateur radio, etc. Un premier groupe de douze personnes, composé de binômes soignants / cadres, a été formé en 2013/2014, deux autres ont suivis.

« Nous avons évalué l’action de formation selon une échelle validée scientifiquement (Funk), qui mesure les barrières et

« S’approprier les dernières recommandations de la littérature scientifique est un enjeu majeur pour la qualité des soins. »

PHOTO

DE GAUCHE À DROITE Cécile Bordenave, Catherine Augustyniak et Valérie Berger, cadres supérieures de santé coordinatrices et animatrices des ateliers de lecture.

(45)

43 les obstacles à l’utilisation des données probantes dans la pra-

tique », explique Cécile Bordenave. Les résultats montrent un développement des connaissances en lecture critique, et surtout, la fréquence de lecture passe de 5 % à 25 %. La confiance accordée à la littérature scientifique et la capacité à concrétiser les résultats évolue de 13 % à 56 % avec, en regard, un effet très bénéfique : « Les infirmiers se sentent en capa- cité de changer les pratiques grâce à ce qu’ils ont lu ». La pré- sence des cadres dans les ateliers ont permis cette avancée, et davantage encore. En effet, l’objectif, au-delà de la forma- tion, est la création de clubs de lecture dans les services, pour que les formés poursuivent cette activité et partagent, en équipe, les données lues pour les appliquer auprès des patients.

UNE RÉFLEXION SUR LES PRATIQUES RESPECTIVES

Frédéric Guérin, cadre de réanimation, a suivi la formation en 2014. « Au sein du service, nous lisions des articles de re- cherche, mais il nous manquait une méthodologie, c’est ce qui m’a poussé à m’inscrire. » Il a proposé à l’un des infirmiers de son service, Nicolas Dumontier, de l’accompagner. Tous deux ont apprécié l’aspect progressif des ateliers et tout particu- lièrement les séances en connexion avec le Canada. « Nos collègues canadiens, très en avance dans l’universitarisation de la profession infirmière – notre réforme LMD ne date que de 2009 –, ont beaucoup à nous apporter », reprend Frédéric Guérin. À travers les articles, les échanges conduisent aussi à discuter des pratiques respectives et à définir les voies à

Frédéric Guérin, cadre de santé (pôle des spécialités médicales) et Nicolas Dumontier, infirmier, ont suivi tous les deux la formation, qu’ils mettent à profit depuis début 2015 au sein d’un club de lecture.

(46)

suivre pour faire progresser notre profession. « J’ai appris à faire le tri entre les différents articles, à oser dépasser la barrière de la langue pour aller chercher de la bibliographie anglophone et à enrichir les cours que nous avons ici pour faire évoluer les pratiques », témoigne Nicolas Dumontier.

DE LA LECTURE À LA PRISE EN CHARGE

Frédéric Guérin a pu, par exemple, voir les résultats de la lecture d’un article sur la prise en charge des patients neuro- végétatifs. « Suite à l’atelier, j’ai mis en place un groupe de réflexion avec infirmiers et aides-soignants sur le sujet, avec en particulier un test à effectuer pour évaluer l’état de conscience des patients, par le passage d’un miroir devant le visage ; récem- ment, j’ai vu un aide-soignant réaliser ce geste spontané- ment … » À l’instar de cet aide-soignant, Nicolas Dumontier a pu argumenter à plusieurs reprises des recommandations scientifiques auprès des médecins. « Cela nous permet de casser des habitudes de plusieurs années au sein des services, en expliquant que des études récentes montrent qu’on peut faire autrement… On s’appuie sur des données probantes et là, on est gagnant ! » Frédéric Guérin a prolongé l’initiative avec la création, en janvier 2015, d’un Journal club au sein du service de réanimation. Toujours par le biais de la visiocon- férence, le CHU de Bordeaux projette de monter des clubs de lecture avec le CHU de la Réunion, ou encore celui de Limoges.

Quelle que soit la distance qui les sépare, le gain de temps est précieux pour réunir des équipes interétablissements.

« On appuie notre discours avec des données probantes, et là, on est gagnant ! »

PHOTOS CI-DESSUS

Atelier de lecture organisé en amont d’une séance de visioconférence, avec Xavier Pinault et Catherine Thibaut, manipulateurs radio.

(47)

45

OBJECTIFS

> Développer la lecture critique d’articles (LCA) scientifiques.

> Apprendre une méthodologie.

> Devenir autonome dans la LCA.

> Savoir transposer les résultats de la recherche clinique infirmière dans la pratique au sein des services.

> Encourager la création de club de lecture au sein des services.

CONTENUS

> Sélection et préparation de la lecture d’un article scientifique.

> Lecture critique selon la grille de discussion.

> Échange avec les homologues canadiens.

> Pédagogie active : les dernières séances sont animées par les stagiaires eux-mêmes.

L’ACTION EN CHIFFRES LA VISIO-CONFÉRENCE COMME OUTIL D’APPRENTISSAGE À LA LECTURE CRITIQUE D’ARTICLES SCIENTIFIQUES POUR LES PARAMÉ- DICAUX : UNE EXPÉRIMENTATION DE DPC AU CHU DE BORDEAUX 7 ateliers de lecture de 90 min, dont 3 en visioconférence 12 professionnels paramédicaux du CHU de Bordeaux par groupe (et 8 infirmières de l’hôpital d’Excellence Maisonneuve de Montréal)

3 groupes constitués entre 2013 et 2015

http://bit.ly/1YEVioP

(48)

LAURÉATS

DU PRIX ANFH

2008

GRAND PRIX

Formation “action sociale / santé mentale”

EPS Ville-Evrard (93)

EX-AEQUO

Implantation du projet de formation Nidcap en néonatalogie

CHRU Montpellier (34) Formation Nidcap 1988-2008 CHRU Brest (29)

Formation “les gens du voyage”

CHI Alençon-Mamers (61)

Formation Oméga France (méthode pour apprendre à pacifier les étatsde crise des patients)

EPSM Lille-Métropole (59)

2009

Mise en place d’une “charte des (bonnes) relations au travail” à la blanchisserie interhospitalière des Pays de Rance CH Saint-Malo et Dinan (35)

Tutorat des élèves infirmiers Hôpital Cœur du Bourbonnais, Saint-Pourçain-sur-Sioule (03)

Le développement des compétences managériales des cadres

CHU de Dijon (21)

L’évaluation des pratiques professionnelles dans le domaine de la formation continue

CH Mayotte Mamoudzou (97)

2010

Comment faire pour bien faire : la contention

CHG de Saint-Brieuc (22)

Préparation aux concours d’entrée en Institut de formation des aides-soignants par e-learning CHU de Toulouse (31)

MENTION SPÉCIALE

Cinérasme

EPS Erasme, Antony (92)

MENTION SPÉCIALE

Ateliers de conceptualisation des pratiques éducatives

Établissement Le Charmeyran, Grenoble (38)

MENTION SPÉCIALE

Ateliers gourmands, ateliers maintenance électricité

CH Émile Roux, Le Puy-en-Velay (43)

2011

GRAND PRIX

Accompagnement du personnel non qualifié : projet de classe ouverte EHPAD La Seigneurie, Pantin (93) Parcours d’un blessé de la vie

EP Saint Antoine, L’Isle-sur-la-Sorgue (84) Aide méthodolo gique à l’entrée en formation infirmier diplômé d’État CH Georges-Daumézon, Fleury-les-Aubrais (45)

Références

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