• Aucun résultat trouvé

expriment un besoin de reconnaissance

Dans le document PRIX 2015 (Page 28-35)

de leur fonction et d’une meilleure intégration dans les équipes. »

PHOTOS DE GAUCHE À DROITE Didier Dumont, cadre de santé formateur Marylina Vantini, directrice des soins Nathalie Balland, responsable de la politique formation

27 de Maslow2… Ces deux jours leur permettent aussi de faire un

break, de les sortir de leur quotidien : c’est une formation par-ticipative, on travaille dans l’humour et la bonne humeur, ça libère les esprits ! ». Le formateur, feutre à la main, décrit des scènes-types et recueille les réactions : « Cette petite dame qui souffre, ça fait quatre fois qu’on lui demande dans la matinée comment elle va et on la presse pour qu’elle finisse son plateau car c’est l’heure… qu’est-ce que vous en pensez ? »

UNE FORMATION INSTRUCTIVE ET REVALORISANTE

Pauline Hammy a souhaité suivre cette formation « tout d’abord par curiosité, car d’habitude les formations ASHQ sont très ciblées manutention, hygiène, etc. ; ensuite, c’était l’occasion d’échanger entre agents de différents services, notam-ment les collègues des services extra, qu’on ne connaît pas ».

Elle a particulièrement apprécié les discussions autour des situations vécues et les informations sur les pathologies pour mieux comprendre les comportements des patients et adop-ter les bonnes attitudes. « Cela permet parfois d’éviadop-ter des drames. » Marie-Odile Dufour, également bénéficaire de la formation, insiste sur cette relation avec les patients : ils se confient fréquemment à l’ASHQ pendant qu’elle fait le ménage, et entendre leurs propos est utile, à la fois pour leur mieux-être et pour orienter leur prise en charge. « C’était la première fois qu’une formation était organisée uniquement pour nous, souligne Marie-Dominique Santo, ASHQ depuis plus de vingt

2- La pyramide de Maslow est une classification hiérarchique des besoins humains (physiologie, sécurité, reconnaissance sociale, estime, etc.).

ans au CH Ravenel. Cela nous a permis de nous exprimer plus librement et de prendre conscience de l’importance de notre rôle au sein des unités de psychiatrie. Nous ne sommes pas que des balais ! On ressort de cette formation reboostés, réconfor-tés… » Elle suggère que les autres catégories de soignants puissent à présent aussi accéder au contenu de cette forma-tion, pour que, de leur côté, ils comprennent qu’elle et ses collègues ont davantage à apporter à l’équipe que le seul maintien de la propreté, pour le bien du patient. Geoffrey Girardin, quant à lui, était auparavant agent de sécurité dans l’établissement. Son contrat terminé, on lui a proposé un poste d’ASHQ. « N’ayant aucune connaissance du métier, cette formation m’a permis d’apprendre les bases en écoutant les expériences des uns et des autres, et de comprendre l’importance du rôle d’ASHQ. »

DES AGENTS REVIGORÉS

Ces deux jours ont permis aux ASHQ de se repositionner, en sortant du rôle de “petite main” au sein des équipes de soi-gnants. « Ce n’est pas parce que les aides-soignants ou les infir-miers ont un grade plus élévé qu’il faut se sentir rabaissé.

Comme avait écrit le formateur sur le tableau, ASHQ = Agir Sans Honte », poursuit le jeune ASHQ.

Preuve que la formule fonctionne, le CH Ravenel a été contac-té par d’autres établissements souhaitant être associés à cette action et envoyer leurs ASHQ participer à la formation, ce qui sera effectif à compter de 2016.

PHOTOS DE GAUCHE À DROITE

Marie-Dominique Santo, Geoffrey Girardin, Marie-Odile Dufour et Pauline Hammy, agents des services hospitaliers qualifiés Stagiaires à l’écoute durant une séance de formation.

« Cette formation m’a

permis d’apprendre

les bases de mon

métier, en écoutant

les expériences des

uns et des autres. »

29

OBJECTIFS

> Échanger entre collègues de même catégorie professionnelle.

> Se rencontrer en dehors de l’environnement de travail quotidien.

> Fournir des apports théoriques sur les différentes pathologies.

> Fournir des apports concrets sur des situations vécues.

> Revaloriser l’estime de soi et du rôle des agents au sein des équipes.

CONTENUS

> Définition du métier d’ASHQ.

> La place des ASHQ dans l’institution et au sein des équipes, par rapport aux projets de services, de pôle et d’établissement.

> Le regard de l’autre : sens et reconnaissance, estime de soi.

> Réflexion sur le positionnement de l’ASHQ dans les unités et la pertinence de leur engagement et de leur autonomie.

L’ACTION EN CHIFFRES LA PLACE DES ASHQ AU SEIN DE L’ÉTABLISSEMENT Début de la formation : janvier 2015 Session de 2 jours

12 personnes par session (ASHQ) 150 agents formés

Élargissement en 2016 à des agents d’autres établissements.

http://bit.ly/1jxc3SZ

PRIX ANFH 2015

Catégorie “Métiers et compétences sociales et médico-sociales”

CH du Mans et CHS de la Sarthe (72) Formation à la prise en charge des troubles psycho-comportementaux chez la personne âgée en institution

Marie-Laure Lucas, infirmière, fait partie des binômes formateurs qui interviennent dans les EHPAD du département.

31

La formation a lieu sur le site de Daumézon et est assurée par des intervenants extérieurs, ici, une enseignante en biologie.

Parvenir à différencier les troubles psychiatriques de troubles liés à l’âge est fondamental dans la prise en charge des personnes âgées.

33 Environ 1 500 agents à former, travaillant dans les 75 EHPAD

de la Sarthe… L’action est d’envergure ! Pour remonter à sa source, il faut se rendre à la délégation territoriale de l’ARS, au Mans. Yves Lacaze, son délégué, rappelle que l’adaptation de la société au vieillissement est une des priorités nationales, le travail sur la prévention de la dépendance en fait partie, avec un nécessaire accompagnement des personnels. « Nous accueillons environ 7 000 personnes dans nos EHPAD, des résidents âgés susceptibles d’avoir des comportements face auxquels la conduite à tenir pose question. Il n’est pas facile de discerner les troubles qui relèvent de l’âge ou d’une patho-logie psychiatrique. » L’ARS s’est appuyée sur les demandes des agents, relayées par les directeurs d’établissements, pour construire un programme de formation et mobiliser des crédits suffisants pour couvrir l’ensemble des agents concer-nés. L’enjeu-clé est la prévention du surgissement des troubles psycho-comportementaux, essentiellement chez des per-sonnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. « Ces troubles conduisent trop souvent à une hospitalisation, qui elle-même a des effets délétères, explique le docteur Cabus, chef de pôle Psychiatrie de la personne âgée au CHS de la Sarthe. C’est cette chaîne d’événements préjudiciables aux patients que nous avons voulu traiter, en formant les personnes qui les soutiennent au jour le jour, au moment des toilettes, des soins, des repas… » La formation est destinée au personnel médico-social des EHPAD, en grande majorité des aides-soignants et des agents des services hospitaliers. Une session comprend deux jours

MIEUX PRENDRE EN CHARGE

Dans le document PRIX 2015 (Page 28-35)

Documents relatifs