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Petits fruits

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Bulletin de Santé du Végétal

Edition Auvergne-Rhône-Alpes

n°8

10 novembre 2021

Petits fruits

Sommaire

1. Présentation du réseau d’épidémiosurveillance Petits Fruits 2. Pression biotique 2021

3. Bilan climatique et stades phénologiques

4. Bilan par bioagresseur et facteurs de risque phytosanitaire

Bilan sanitaire 2021

PRESENTATION DU RESEAU D’EPIDEMIOSURVEILLANCE

La carte ci-dessous indique la surface occupée par les cultures de petits fruits dans chaque département de la région Auvergne-Rhône-Alpes (source donnée Agreste 2010).

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BSV n°08, 2021 Pe ts Fruits, région AURA - 2 La carte ci-dessous représente le maillage des parcelles d’observation de petits fruits dans le réseau 2021.

3 cultures sont suivies dans le réseau d’épidémiosurveillance petits fruits 2021 : la fraise remontante, la framboise et la groseille. En 2021, un total de 83 observations ont été réalisées durant la campagne par 7 agriculteurs et 2 structures : le GIE des Fruits Rouges des Monts du Velay, la SICOLY (SIca des COteaux du LYonnais), permet- tant de rédiger 7 bulletins de santé du végétal pendant la période de culture (soit de mai à octobre).

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PRESSION BIOTIQUE 2021

Fraise :

Framboise :

Groseille :

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BSV n°08, 2021 Pe ts Fruits, région AURA - 4

BILAN CLIMATIQUE 2021 ET STADES PHENOLOGIQUES

BILAN PAR BIOAGRESSEUR ET FACTEURS DE RISQUE PHYTOSANITAIRE

Présentation par culture et par ravageur/maladie.

Bilan des fréquences et intensités d’attaque : Légende

Périodes de présence : Légende

Il n’y a pas de données météo spécifiques sur les deux principaux secteurs de culture du fait de l’absence de sta- tions météorologiques.

Au début du mois de mai, les cultures accusaient un important retard phénologique du fait de températures très froides pour le début de printemps. De plus, les fréquents épisodes de gel (première décade d’avril, tout début mai) ont occasionné des dégâts sur les cultures de petits fruits : les premières fleurs de fraises ont généralement toutes gelées mais sans conséquence pour la culture ; par contre, en ce qui concerne les framboises et groseilles, le gel a été plus préjudiciable (bourgeons gelés en groseille, gel des drageons censés produire en 2022 en fram- boise, gel des pousses de l’année précédente pour la production de l’année en framboise).

Au cours du mois de mai, les températures toujours fraiches ont causé des difficultés de débourrement dans cer- taines parcelles de framboise. De plus, les fréquents épisodes pluvieux ainsi que le vent du nord soutenu ont en- trainé des phénomènes de coulure physiologique (avortement des fleurs) sur groseille, responsable de pertes de rendement sur quelques parcelles sur le secteur des Monts du Velay.

Le mois de juin assez chaud et humide a été favorable aux cultures de petits fruits rouges, surtout pour les pre- mières récoltes de fraises qui ont été très correctes.

Ensuite, les températures inférieures à la moyenne en été, l’ensoleillement très inférieur à la normale ainsi que l’excès d’humidité ont été à l’origine d’une mauvaise qualité des fruits fin juillet début août. Le manque de soleil récurrent sur la saison a pénalisé au final le rendement en fraise remontante.

Par contre, contrairement à 2020, on n’a pas constaté les mêmes phénomènes de brûlures sur feuillage et fruits verts (groseilles et framboises) du fait du rayonnement solaire trop intense et le mois de septembre estival a per- mis de récolter les groseilles et les dernières framboises dans de bonnes conditions.

Au final, les dégâts causés par les gelées de printemps ont été moins importants qu’estimés et la culture la plus touchée a été la framboise dont la récolte a été retardée et inférieure à la normale.

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FRAISE

Pucerons verts

Les pucerons étaient présents très tôt en hors-sol au printemps sur une parcelle du Rhône. Ensuite, ils ont coloni- sé toutes les parcelles à partir de mi-mai et les niveaux de population étaient importants (les seuils de nuisibilité étaient dépassés au printemps). Les auxiliaires naturellement présents et les lâchers de parasitoïdes n’ont pas été suffisants pour contrôler les populations. Les intensités d’attaque ont baissé au début de l’été mais elles ont en- suite réaugmenté à partir de mi-août (correspondant avec le deuxième jet de production des remontantes) jusqu’à mi-septembre.

Acariens

Les acariens étaient faiblement présents en hors-sol dès début mai. La présence des acariens est restée discrète au printemps puis s’est généralisée à partir de début juillet ; les niveaux d’attaque ont augmenté d’abord sur le secteur Monts du Lyonnais puis mi-juillet sur le secteur Monts du Velay mais le seuil de nuisibilité n’a jamais été dépassé cette année. A partir de début septembre, les acariens n’ont plus posé de problème.

Thrips

Les thrips ont été assez présents en parcelles hors-sol. Le seuil de nuisibilité (2 individus par fleur) a été dépassé tardivement début juillet sur une parcelle (Haute-Loire) : le niveau de population est resté élevé sur cette dernière jusqu’à fin juillet et a seulement diminué en août. Sur le secteur Monts du Lyonnais, les auxiliaires (punaises Orius) étaient très présents et ont été assez efficaces pour contrôler les populations hormis sur quelques exploita- tions isolées un peu plus touchées.

Anthonome

Première détection précoce sur plusieurs parcelles de remontantes hors-sol dans le secteur Monts du Velay (parcelles en altitude) puis augmentation des populations mi-juin correspondant à la période de fructification con- duisant à des dégâts modérés et assez réguliers sur ce secteur. Pas de deuxième période de présence des antho- nomes (correspondant au second jet de production des fraises remontantes) comme en 2020.

Punaises Liocoris

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BSV n°08, 2021 Pe ts Fruits, région AURA - 6

FRAISE suite

Drosophila suzukii

En ce qui concerne les deux secteurs suivis pour le bsv (Monts du Velay et Monts du Lyonnais), les premiers adultes de cette mouche asiatique ont été piégés sur fraises remontantes début juillet ; les niveaux de capture étaient très faibles (2 à 3 individus par semaine et par piège au maximum) et on notait peu de dégâts causés par les larves. A partir de mi-juillet, avec les températures un peu plus chaudes, les niveaux de capture ont légèrement augmenté mais sont restés très inférieurs à ceux de 2020 (au maximum 37 individus piégés en une semaine) : les dégâts sont restés faibles jusqu’à fin août. Le mois de septembre beaucoup plus chaud a permis l’augmentation des populations avec pour conséquences des dégâts importants sur la seconde récolte de fraises remontantes sur le secteur Monts du Lyonnais. En Haute-Loire, les drosophiles ont été beaucoup moins présentes et les dégâts un peu plus modérés, et visibles essentiellement au mois de septembre.

Cicadelle verte

Présence faible à partir de début juillet (adultes et larves) mais pas de dégât sur les parcelles.

Oïdium

Présence faible dès mi-mai puis augmentation importante des fréquences d’attaque début juillet : les dégâts étaient significatifs sur la seconde récolte des remontantes et ont concerné la majorité des exploitations jusqu’à la mi-septembre, surtout sur le département du Rhône.

Botrytis

Première détection à un niveau assez élevé mi-juillet sur fruits sur une parcelle de remontantes hors-sol. Mais la fréquence d’attaque a baissé nettement au cours du mois d’août et les dégâts sont restés faibles.

Bactériose

Seulement détectée à un niveau très faible sur une parcelle de remontantes hors-sol au cours du mois de sep- tembre.

Adventices

Il n’y a pas d’observation sur les adventices des fraises dans le réseau du bsv petits fruits.

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FRAMBOISE

Pucerons verts

Les premiers pucerons ont été détectés tôt début mai sur variétés de saison dans le secteur Monts du Lyonnais puis leur présence s’est généralisée à tous les secteurs fin mai avec des foyers assez importants. Les fréquences d’attaque, faibles début juin, ont progressivement augmenté au cours du mois de juin pour atteindre des niveaux moyens début juillet (jusqu’à 60% des plantes avec présence sur certaines parcelles). Ensuite, les populations ont régressé à partir de mi-août.

Acariens

Première détection mi-juin dans le Rhône sur une parcelle de framboise de saison avec des fréquences d’attaque très faibles (moins de 5% des plantes avec présence). Les intensités d’attaque ont ensuite faiblement augmenté fin juin avec plusieurs parcelles atteintes sur tous les secteurs mais sans dégâts notables. A partir de fin juillet, les populations ont nettement régressé.

Anthonome

Ces insectes sont apparus brutalement mi-juin de manière généralisée dans le secteur des Monts du Velay et dans une seule parcelle des Monts du Lyonnais, car ils ont migré des fraises vers les framboises dès la fin florai- son des fraises. Les intensités d’attaque ont augmenté nettement début juillet avec des dégâts significatifs pen- dant la floraison des framboises. A partir de mi-juillet, la pression a diminué car le stade de sensibilité des cultures était dépassé (fin de la floraison).

Drosophila suzukii

Les premiers adultes ont été piégés mi-juin dans le Rhône sur une parcelle de framboise non remontante puis dé- but juillet sur les parcelles de Haute-Loire mais les niveaux de capture sont restés très faibles jusqu’à mi-juillet.

Les captures se sont ensuite généralisées à tous les secteurs et sont devenues assez importantes voire très nom- breuses fin juillet (plus de 400 individus par semaine dans un piège sur remontantes dans les Monts du Lyonnais).

On a constaté alors les premiers dégâts conséquents dans ce secteur mais très hétérogènes avec certaines par- celles fortement impactées et d’autres beaucoup moins. Sur le secteur des Monts du Velay, les dégâts étaient en- core faibles fin juillet.

Au cours du mois d’août, les niveaux de capture ont diminué ; la météo certainement peu favorable aux droso- philes (températures pas très élevées) explique cette diminution.

Ensuite, le mois de septembre chaud a contribué au maintien de niveaux de populations assez élevés (avec des

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BSV n°08, 2021 Pe ts Fruits, région AURA - 8

FRAMBOISE suite

Byturus

Les premiers adultes des vers de la framboise sont apparus mi-juin sur une seule parcelle dans le secteur des Monts du Velay mais la fréquence d’attaque était très faible (moins de 5% inflorescences touchées). Les niveaux d’attaque ont légèrement augmenté ensuite mais avec peu de dégâts à la récolte.

Cicadelle verte

Présence faible d’adultes à partir de mi-août sur le secteur des Monts du Lyonnais Au cours du mois de sep- tembre, les fréquences et intensités d’attaque ont fortement augmenté sur ce secteur, favorisées par un climat chaud et sec. Les adultes ainsi que les larves étaient très nombreux et les symptômes bien visibles (feuilles bour- souflées, drupéoles vides) ; au final, les dégâts ont été graves avec des pertes de rendements importantes.

Phytophthora

Détection très précoce début mai et à un niveau faible sur une seule parcelle de framboises de saison en Haute- Loire mais ce champignon n’a pas progressé par la suite.

Leptosphaeria

Détection sur une seule parcelle de plein champ secteur Haute-loire début juillet mais très peu de degâts (quelques cannes désséchées) et pas d’augmentation ensuite.

Rouille

Détection précoce sur une parcelle à des niveaux très faibles et pas d’augmentation au cours de la campagne.

Maladie un peu plus présente dans les parcelles non bâchées du fait du climat estival humide.

Botrytis

Première détection début juillet sur une parcelle de variétés de saison secteur Haute-Loire mais le niveau d’at- taque était faible (au maximum 10% des fruits atteints) et n’a pas augmenté au cours de la campagne.

Adventices

Il n’y a pas d’observation sur les adventices des framboises dans le réseau du bsv petits fruits.

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GROSEILLE

Pucerons

Détection début mai de petits pucerons verts sur une parcelle des Monts du Lyonnais puis fin mai sur le secteur Monts du Velay. A partir de mi-juin, les pucerons verts foncés Aphis schneideri (responsables de feuilles recroque- villées en bout de tige et d’un arrêt de croissance des pousses) étaient présents sur tous les secteurs de manière régulière. Par contre, les dégâts sont restés très faibles au cours de la campagne.

Chenilles défoliatrices

Détection début mai en Haute-Loire puis fin mai dans le Rhône. Les fréquences d’attaque, très faibles au début, ont un peu augmenté courant juin mais sans conséquence sur les cultures ensuite.

Sésie

Premiers individus détectés mi-juin dans le Rhône avec quelques dégâts significatifs mais très localisés. En Haute -Loire, les niveaux de piégeage ont été parfois importants mais toutefois assez proches des années précédentes.

Rouille

Présence très éparse de quelques pustules mais sans incidence sur les cultures.

Oïdium

Première détection mi-juillet sur une seule parcelle (Haute-Loire) à un niveau faible puis en août sur le secteur Monts du Lyonnais. La maladie n’a pas progressé par la suite.

Anthracnose

Détection mi-juin sur une parcelle puis la maladie s’est généralisée à la plupart des parcelles à la faveur d’un été humide. On notait alors des symptômes fréquents sur les plantes avec des dégâts significatifs, surtout sur par-

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BSV n°08, 2020 Pe ts Fruits, région AURA - 10 Directeur de publication : Gilbert GUIGNAND, Président de la Chambre Régionale d’Agriculture Auvergne-Rhône-Alpes

Coordonnées du référent : Cécile BOIS (CRA) cecile.bois@aura.chambagri.fr Animateur filière/Rédacteur : Sylvain GRANJON - sylvain.granjon@fredon-aura.fr

A partir d’observations réalisées par: les producteurs et la technicienne du GIE des producteurs de fruits rouges des Monts du Velay, les techniciens de la SICOLY (SIca des COteaux du LYonnais) et la FREDON Auvergne-Rhône-Alpes.

Ce BSV est produit à partir d’observations ponctuelles. Il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transmise telle quelle à la parcelle. Pour chaque situation phytosanitaire, les producteurs de végétaux, conseillers agricoles, gestionnaires d’espaces verts ou tout autres lecteurs doivent aller observer les parcelles ou zones concernées, avant une éventuelle intervention. La Chambre régionale dégage toute responsabilité quant aux décisions prises concernant la protection de leurs cultures.

Action du plan Ecophyto piloté par les ministères en charge de l’agriculture, de l’écologie, de la santé et de la recherche, avec l’appui tech- nique et financier de l’Office français de la Biodiversité.

Pour en savoir plus,

EcophytoPIC, le portail de la protection inté- grée :

http://ecophytopic.fr/Portail

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