• Aucun résultat trouvé

TEXTE LOCKE - ANNEXE

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "TEXTE LOCKE - ANNEXE"

Copied!
1
0
0

Texte intégral

(1)

Agrégation 2015 – « Le phénomène » - Partie 1 V. Boyer

TEXTE LOCKE - ANNEXE

Les idées étant ainsi distinguées, en tant que ce sont des sensations excitées dans l’esprit, et des effets de la configuration et du mouvement des parties insensibles du corps, il est aisé d’expliquer comment la même eau peut en même temps produire l’idée du froid par une main, et celle du chaud par l’autre ; au lieu qu’il serait impossible que la même eau pût être en main temps froide et chaude, si ces deux idées étaient réellement dans l’eau. Car si nous imaginons que la chaleur telle qu’elle est dans nos mains, n’est autre chose qu’une certaine espèce de mouvement produit, en un certain degré, dans les petits filets des nerfs, ou dans les esprits animaux, nous pouvons comprendre comment il se peut faire que la même eau produit dans le même temps le sentiment du chaud dans une main, et celui du froid dans une autre. Ce que la figure ne fait jamais ; car la même figure qui appliquée à une main, a produit l’idée d’un globe, ne produit jamais l’idée d’un carré étant appliquée à l’autre main. Mais si la sensation du chaud et du froid n’est autre chose que l’augmentation ou la diminution du mouvement des petites parties de notre corps, causée par les corpuscules de quelque autre corps, il est aisé de comprendre, que si ce mouvement est plus grand dans une main que dans l’autre, et qu’on applique sur les deux mains un corps dont les petites parties soient dans un plus grand mouvement que celles d’une main, et moins agitées que les petites parties de l’autre main, ce corps augmentant le mouvement d’une main et diminuant celui de l’autre, causera par ce moyen les différentes sensation de chaleur et de froideur qui dépendent de ce différent degré de mouvement.

Je viens de m’engager peut-être un peu plus que je n’avais résolu, dans des recherches physiques. 1 Mais […] j’espère qu’on me pardonnera cette petite digression.

John Locke, Essai sur l’entendement humain, II, Chap.8, §21-22

1

« Je ne m’engagerai point à considérer en physicien la nature de l’âme ; à voir ce qui en constitue l’essence,

quels mouvements doivent s’exciter dans nos esprits animaux, ou quels changements doivent arriver dans

notre corps, pour produire, à la faveur de nos organes, certaines sensations ou certaines idées dans notre

entendement ; et si quelques-unes de ces idées, ou toutes ensemble dépendent, dans leur principe, de la

matière, ou non. Quelques curieuses et instructives que soient ces spéculations, je les éviterai comme n’ayant

aucun rapport au but que je me propose dans cet ouvrage. », Avant-propos, §2.

Références

Documents relatifs

• Si des enfants ne connaissent pas le nom de la partie du corps, interrompre les déplacements et demander à d’autres élèves de les aider ou montrer soi-même la

• Faire écrire ou coller les noms des différentes parties de la jambe en s’aidant des mots affichés au tableau : cuisse, genou, mollet, cheville, talon, pied. • Organier une

• Demander aux élèves de trier et de coller sous chaque terme les étiquettes- mots des parties du corps. • Faire relire à haute voix par des élèves différents l’ensemble

Cours n° 02 > Stratégies thermiques et principes de conception pour l’espace habité.. Les illustrations de ces cours ne sont utilisées qu’à des

I desire no one to go further than his own bosom for an experiment whether ever violence gained anything upon his opinion ; whether even arguments managed with heat do not lose

Since, therefore, it is unavoidable to the greatest part of men, if not all, to have several opinions, without certain and indubitable proofs of their truth; and it carries

Si l’on accorde qu’aucune idée, ou aucune chose qui ressemble à une idée, ne peut exister dans une substance qui ne perçoit pas, alors il s’ensuit

[r]