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Diminution de la masse du soleil causée par le rayonnement

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00242606

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242606

Submitted on 1 Jan 1913

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Diminution de la masse du soleil causée par le rayonnement

Jean Bosler

To cite this version:

Jean Bosler. Diminution de la masse du soleil causée par le rayonnement. Radium (Paris), 1913, 10

(5), pp.168-170. �10.1051/radium:01913001005016801�. �jpa-00242606�

(2)

168

III. 2013La quantité d’hélium renfermée dans la par- tie interne des gros cristaux, est, dans les cas exa- minés (voir nos 5 et 15), supérieure à celle des parties

externes.

L’exp i-’ation la plus silple de ce fait est que l’hélium s’échappe plus vite des parties exterries que

des parties internes, mieux protégées ; le cas d un

cristal qui se conserve maltéré dans le temps et avec

tous les gaz inclus, surtout à 1 t périphérie, est un

cas tout à fait idé.ll, (1-il ne se vérifie pas normal-

ment parce que les agents almosphériqiies et tellt,,-

ri purs produisent sans doute des effets qu’ilu’est pas toujours possible d’évaluer.

Mais on pourrait aussi penser clu’à l’in:éricur du

cristal, évidemment plus ancien, 1 hfliunt se trouve

en plus grande quantité comme reliquat d’éléments

ra iloactirs disparus, ou aussi comme indice de la lente désagrégation des éiémen s qui donnent une

émanation dont le rayonnement n’est pas perceptible

par les méthodes ordinaires de recherche.

Or une question d’une si haute importance, qui

dans le uas particulier doit s’accompagner de l’examen des inc’usions et dans 1 i(luelle il faut tenir compte

aussi de la possibilité de l’absorption de l’hélium de

l’atmosphère au moment de la furmation des cristaux, exjge une étude plus minutieuse et plus longue.

IV.

-

Les béryls ( Be3 Al2Si6 018) contiennent en géné-

ral plus d’hélium quc les crvsobérBls (BeAl’04) et

toutes les phénacites examinées (Be2Si04) n’cn con-

tiennent pas.

J

Cette observation dans des minéraux de glacinium,

tout à fait anciens comme les béryls contenus dans les granits ct Jes pegiiialites, excluerait un départ d’lié-

lium du glucinium. Si la production de ce gaz à partir

des éléments ra lioactirs disparus, parait peu probable, puisqu’il Faudrait admettre que le béryl fùt plus ancien,

que tous les minéraux qui l’accompagnent dans le

même gisement sont aussi inactifs et en sont dépour-

vus, si on ne veut pas admettre que ce gaz puisse pro-

venir d éléments communs ou d’un élément inconnu

sans émission de rayons ou avec des rayons doués de vitesse inférieure au point critique, comme l’a supposé lluiheriord, il devient possible alors que l’héliuni de

l’atmosphère soit absorbé par action élective ; comme

mes expériences sur son absorption dans les sels et

dans les minéraux 1 ne rendent pas cette hypothèse

absolument improbable; dans ce Lut de nouvelles recherches, que j’ai déjà commencées, sont nécessaires.

Naturellement dans ces minéraux dn glucinium pri-

vés de radioactivité, on ne peut déterminer 1 âge géo-

logique en utilisant le rapport He car la radioactivité

est égale à zéro 2.

J’ai déjà commencé la recherche de la distribution de l’hélium dans les minéraux et dans les roclles qui accompagnent les bérws dans un même gisement,

en examinant quelques échantiltons de l’Elbe, de South noyatston (Massachussetts), de Ilisür (Norvège), de

Ilabiachlhal (Salzburg), de Praegraten (Tyrol), de Isserby (Suède), de Muso (Colombie), mais je ne pu- blie pas encore les résultats, désirant les réunir à ceux

obtenus avec des matériaux d’autres localités.

Je remercie Mlle Giulia Wautrain-Cavagnari qui m’a

a dé dans mes recherches spectroscopiques.

[Manuscrit reçu le 15 avril 1915].

1. V. fleuri. II. Acc. Sc. Fis. ixal. de Naplcs, 16 (1910)

250: Nature, ’27 octobre d9t0.

C. Dans le mémoire indiqué plus haut (page 224) j’ai mis en

dOl1te le rapport, de M. Il. J. Strutt pour calculer l’âge des

minéraux [l’roc. Roy. Soc., 80 (1910) 383]; et une année plus tard le prof. F. Zambonini montra que le rapport 1) 1) lc sc

prête pas à la détermination de l’âge géologique. [Atti della R

Acc. clci Lillcci, 20 (t911)J.

Diminution de la masse du soleil causée par le rayonnement

Par Jean BOSLER [Astronome à l’observatoire de Meudon.]

Un corps qui rayonne de l’énergie perd par la même

i:i.e portion de sa masse.

On sait que, d’après les idées modernes, la masse d’un électron et avec elle

-

si la matière est uni-

quement formée d’électrons

-

la massc de tous les corps provient de l’énergie électromagnétique emma- gasinée dans l’sspace environnant. Il est donc assez

naturel de se demander (1) si le fait tic rayonner au loin de l’énergie

-

ce qui peut être le cas du soleil

lors des orages magnétiques

-

n’amène pas un corps à perdre une partie appréciale de sa masse. Et la réponse à cette question n’est certes pas indilléi-ente ponr l’avenir de notre univers, les étoiles constituant

au premier chef des sources énormes d’énergie.

On peut, en s’appuyant sur le principe de rt latiyité,

se rendre compte que la perte de la masse a laquelle

nous faisons allusion est bien réelle. Soient E l’ éner-

gie d’un corps rayonnant immobile avant qu’il en ait

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01913001005016801

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169

émis une quantité L ; E1 son énergie après cette émis-

sion : nous pouvons écrire évidemment :

D’autre part, dans la théorie de Lorentz, si l’on considère le principe de re’ativité comme une loi géné-

rale de la nature, on est conduit à admettre que le seul fait d’entraîner un système matériel, avec une

vitesse dans une direction, multiplie ses dimensions par les facteurs suiv ants :

c étant la vitesse de la lumière; c’est-â-dirc, par exemple, que toute dimension a parallèle à Ox du

corps entraîné, mesurée avec les unités du système de

coordonnées fixe, de;iendra a /1 -v2 c2, les dimen- s:ons perpendiculaires n’étant pas modifiées. I)e mème les forces en jeu dans le système entraîné

seront multipliées, du seul fait du mouvement, par les facteurs

(composantes)

(facteurs)

Supposons en mouvement uniforme le corps rayon- nant de tout à l’heure. Les quantités d’énergie dans

le système mobile, qui ont les dimension s d’un trayail,

seront donc niultipliées par /-1- v2 c2. Prenonsmain- tenant comme unités celles du système entraîne ; L deviendra :

et l’on aura

d’où, par la soustraction avec 1 et en négligeant c4,

E’ et E ne diffèrent que par la force vive 1 2 mdv2 due

au mouvement d’entraînement du système, car l’éner- gie interne de celui-ci, mesurée dans les deux cas

avec des unités différentes, se trouve avoir varié dans le même rapport que ces dernières et reste par suite

numériquement identique. En appelant 1110 et ln1 les 1. Comme l’ont fait notamment A. EINSTEIN Ann. der

Physik, 18 (1905)

254.

659 et J. J. THOMSON. Nature 131 1909)

nasses aBant et après le rayonnement, on a donc

bien :

ce qui signifie que la masse d’un corps diminue

yunnd il perd de l’énergie; réciproqucment, quand

un corps acquiert de l’énergie, il acquiert en même temps de la masse. On pourrait même aller plus loin

et supposer, chose qui, sans être prouvée, n’en est

pas moins a-sez plausible, que la masse d’un corps

provient tout entière de l’énergie qu’il a emmaga- sinée 1; on aurait alors :

Le rapport de la masse d’un corps à son énergie

totale serait l’inverse du carré de la vitesse de l;i lumière 2.

Application au soleil.

-

Mais sans aller jus- que-la, et si les raisonnements qui précèdent sont

exacts, le Soleil doit, rien que par l’effet de son

rayonnement énergique, perdre d’une façon continue

i;ne portion plus ou moins sensible de sa masse iner-

tique. Il peut être intéressant de calculer cetle déper-

dition annuelle. Admettons 2e,5 pour valeur de la constante solaire, nous trouvons par an :

1. G. N. LEWIS et R.C.TOLMAN. Phil. Mag., 18 (1909)

522.

2. ru rapprochement curieux dan., cet ordre d’idées est le suivant. On sait que la masse électromagnétique de l’élec- tron de Lorentz, déformable et chargé en surface est 2 3 e2 a (a=rayon; e-charge en U.E. M.).D’autre part, l’énergie électrostatique duc il la charge a pour valeur 1 2 e2 c2 a. Or,

M. 11ax Abraham a fait remarque que lorqu’on mettait en mouvement un pareil électron et qu’on calculait l’accroissement

ment de son énergie électro-magnetique totale, cclui-ci n’était pas égal au travail de la force, mais supérieur,

comme si l’énergie interne avait décru. M. Poincaré a pu rendre compte du fait en introduisant une tension vers l’inté-

rieur d’intensité e2c2 8na4 par unité de surface. invariable durant le mouvement: cette tension donne lieu aune énergie poten-

tielle e2c2 6a quand l’électron est en repos II. A. Lorentz. Theory

oi électrons, p. 214). Or. et c’est là que nous voulons en

venir, la somme de cette énergie et de l’énergie électrostatique

est précisément égale après division par c2, à 2 3 e2 a. pourvu,

bien entendu, qu’on reserve des mêmes unités. On dirait que

la masse de l’électron est tout entière composée de son énergie

statique et de celle que MM. Max Abraham el Poincanré ont

découyerte.

(4)

170

On vomit que le Solcil perd environ l’équivalent de la

Terre, soit 6.1 027 gr. en 30 millions d’années. Ainsi due nous venions de le spécifier, il ne s’agit nullement

ici de la masse gravitationnelle; de celle-ci, nous ne

savons rien. Nous constatons dans les expériences

terrestres que les deux grandeurs, masse définie par l’inertie et masse définie par la ravitatioii, coïnci-

dent toujours ou plutôt sont toujours proportionnelles ;

mais nous ne connaissons pas encore de moyen nous permettant d’affirmer que cette coïncidence est

absolue et non approchée. Il y a là un pas important à franchir; si l’on passe outre, on arrive à cette con- clusion que l’attraction de la masse centrale allant en

diminuant, la durée de l’année doit varier. Il n’est pas diflicile de se rendre compte approximaticement

de l’ordre de grandeur du changement.

Appelons, en effet, Il et V la distance au Suleil et la vitesse de la TerrL’, A sa moycnne distance, N le

moyen mouvement, M la masse du Soleil, et F la

constante de Gauss. On a les équations suivantes : 1 2

v2

-fm r =-fm 2a (forces

vives).

a3n2=fm ( troisième loi de Képler).

Supposons maintenant que la masse centrale vienne à diminuer d’une quantité dm, pour une position

donnée et une vitesse donnée de la planète. La gran- deur de l’orbite et le moyen mouvement vont varier et l’on aura, d’après la première équation :

ou, comme a est voisin de r,

La deuxième équation donne d’ailleurs : 5 da 2 dn dent

a+n=m,

d’oû, 1 2 s étant la variation de masse par unité de

temps,

Comme s est présentemcnt de l’ordre de 20132.10-13, on voit que le moyen mouvement décroît de 2.10-7 de sa valeur par million d’années, autre-

ment dit l’année augmente dans ce laps de temps de

6 secondes. En même temps dans la longitude

moyenne de la Terre f n dt apparaît un terrne sous-

tractif 1 2st2, qui, au bout de 1 million d’années, pro-

duira une variation de 1 10 d’année, soit un retard de

56 jours dans les saisons. La précision des observa- tions moderncs est d’ailleurs telle qu’une variation

de ]a ll11sse solaire de 1 : 4.100 de sa valeur ne pas- serait probablement pas inaperçue, mais elle ne va guère au delà; on voit donc combien nous sommes

loin de pouvoir reconnaître, par l’observation, l’effet signalé plus haut, même si d’autres phénomènes ne

viennent pas, comme c’est probable, le masquer.

Les observations de la position du So’eil dans le ciel sont assurément parmi les plus précises que nous

puissions faire : peut-être cependant la diminution

de masse a-t-ellc des effets plus sensibles sur des systèmes stellaires plus chauds, car il ne faut pas oublier que l’énergie rayonnée par un corps varie en raison directe de la quatrième puissance de sa tem- pérature absolu. S’il existe des étoiles dont la tempé-

rature effective atteint six et sept fois celle du So- leill, ainsi que M. Nordmann semble l’admettre, il , s’ensuit évidemment que leur rayonnement doit

être de 1000 u 2000 fois plus intense et partant leur perte de masse accrue dans le même rapport. Un système qui paraît jusqu’ici devoir manifester les

plus grandes variations, tant à cause de sa tenlpé-

rature élevée que par suite de sa courte période, est

celui d’Algol. Si nous prenons pour sa température

13800° 2, pour la masse du corps central 4 9 de celle

du Soleil et, pour la période 2j-21h, nous trouvons qu’au bout de 2000 ans, lcs éclipscs d’AIgol ont dit

subir un retard de 12 minutes environ 3.

On pourrait comparer aux phénomènes radioactifs,

cette sorte d’évaporation qui, par le seul effet de lcur rayonnement énergétique, doit amener les Soleils, si

rien d’autre n’interB’ient, non seulement aune extinc- tion ou ii une désagrégation, mais a une disparition

totale. L’inverse du chiure que nous avons tronvé

Pour dm m représente, en effet, ce qu’en radioactivité on nomme la vie moyenne d’un corps, c’cst-à-dirc le temps nécessaire pour que sa masse diminue dans le

rapport 1 e. 1015 années (10 millions d’années) serait

alors la vie moyenne de notre Soleil.

1. C. R., 149 (1909) 1058.

2. C’est le chiffi e de M. Nordmann. Nous devons dire ce-

pendant que Wilsing et Scheiller (Publik. der Astroph. Obs.

zu Patsclaatt, lG09), qui ont employé des méthodes analogues,

ont trouve des chiffres généralement moins élevés.

5. La précision des observations est de quelques minute-.

Pour A Taureau, dont la température est moins bien déter- minée, les résultats seraient bien plus forts : 5 ou 6 heures

en 2000 ans.

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