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Submitted on 1 Jan 1963
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Étude expérimentale des “ battements de lumière ” à la fréquence fondamentale dans une expérience de double
résonance
Jean-Pierre Barrat, D. Lecler, M. Ribault
To cite this version:
Jean-Pierre Barrat, D. Lecler, M. Ribault. Étude expérimentale des “ battements de lumière ” à la
fréquence fondamentale dans une expérience de double résonance. Journal de Physique, 1963, 24 (3),
pp.221-222. �10.1051/jphys:01963002403022100�. �jpa-00205453�
221.
LETTRES A LA RÉDACTION
ÉTUDE EXPÉRIMENTALE
DES
«BATTEMENTS DE LUMIÈRE »
A LA FRÉQUENCE FONDAMENTALE DANS UNE EXPÉRIENCE
DE DOUBLE RÉSONANCE
Par J. P. BARRAT, D. LECLER et M. RIBAULT,
Faculté des Sciences de Caen, Laboratoire d’Optique.
LE
JOURNAL
DEPHYSIQUE TOME 24, MARS 1963,
Introduction.
-On appelle
«battements de lumière»
[1], la modulation de la lumière de résonance optique
que l’on observe dans les expériences de résonance magnétique
surdes états atomiques excités (méthode
de la
«double résonance » [2]).
Cet effet a été étudié théoriquement et les expres- sions qui donnent les amplitudes et les phases de la
modulation aux différentès fréquences possibles ont
été calculées explicitement [3, 4]. Mais aucune étude expérimentale détaillée des diverses formes de raie n’a été entreprise
enfonction des paramètres qui inter-
viennent dans les expressions théoriques.’ Seule une
étude semi-quantitative a montré que l’allure des courbes expérimentales était en bon accord avec les
prévisions [5]. Il nous a paru intéressant de vérifier
quantitativement cet accord. Nous nous sommes
limités dans cette étude à la modulation observée à la
fréquence Cù /21t
= vde l’émetteur H. F., dans le cas
d’une excitation optique non cohérente ; la résonance
se produit alors au voisinage du champ magnétique Ho correspondant à la fréquence de Larmor wo
= w.Le niveau étudié était le niveau 5:5P, du cadmium.
Choix des conditions expérimentales.
-Pour ampli-
fier facilement le signal modulé à étudier, et déterminer
en particulier sa phase, il est commode d’utiliser une
fréquence assez basse. Nous avons choisi 455 kHz, fré-
quence d’accord des transformateurs M. F. radio usuels.
Il est alors préférable d’étudier une résonance assez fine, dont la largeur Av est nettement inférieure à
v.C’est ce qui nous
aconduit à utiliser le niveau 5 3Pi du
cadmium, dont la largeur naturelle est de l’ordre de 70 kHz [6],
cequi correspond à 35 milligauss environ.
Le champ Ho est alors de 220 milligauss environ. Pour
balayer la raie
enchamp magnétique, il faut donc compenser le champ terrestre, avec une précision qui
doit être bonne devant la largeur de raie. Enfin, pour
éviter le recouvrement des raies observé aux niveaux H. F. élevés, avec les deux
senspossibles du champ Ho
sur
une même direction, ainsi que les effets Bloch-
Siegert [7] qui deviennent importants à une fréquence
si basse, il est préférable d’opérer avec
nnchamp H. F.
tournant et non linéaire.
Dispositif expérimental.
-Les conditions de l’expé-
rience de double résonance
surle niveau 5 3Pi du
cadmium ont été décrites
endétail par ailleurs [6].
Dans le cas de nos expériences, la lumière excitatrice est de polarisation
7t.La détection se fait dans une
direction perpendiculaire au champ statique Ho, la
direction de polarisation étant à 450 de Ho. Le champ
de radiofréquence est créé par deux paires de bobines
identiques, placées autour de la cellule, parallèles à
deux directions de plan perpendiculaires, alimentées
par deux tensions égales d’amplitude réglable, en qua-
drature, fournies par un émetteur à quartz. Le signal
modulé reçu par
unphotomultiplicateur est amplifié sélectivement, puis attaque
unedétection synchrone
dont le signal de référence est fourni par l’émetteur.
On peut ainsi étudier séparément les composantes de la
modulation
enphase et
enquadrature avec l’angle du champ tournant et de la direction d’observation, et
réduire considérablement, grâce à la bande passante
très étroite de ce dispositif, le bruit de fond dû au
photomultiplicateur. Ce bruit serait d’ailleurs particu-
lièrement gênant dans tout autre mode de détection.
Il s’ajoute en effet au signal suivant une loi com- plexe [8] et varie lors de la résonance, puisque la com- posante continue du courant du photomultiplicateur
varie aussi (résonance non modulée de Brossel- Bitter [2]).
Résultats.
-L’amplitude de la modulation est de la forme [3, 4] :
Dans ces expressions,
x =AW/T
=(w
-Ci) 0) Il’,
p
=yH1/T, r est la largeur naturelle du niveau, y son
rapport gyromagnétique, H1 l’amplitude du champ
tournant.
A est
unefonction paire de x, B
unefonction impaire.
La détection synchrone a été réglée de façon à observer
successivement l’une ou l’autre de ces fonctions. Les
figures 1 et 2 montrent les courbes obtenues
enfonc- tion de x, pour diverses valeurs de p, ainsi que les courbes théoriques correspondantes. Le champ H1 est
mesuré en valeur relative par l’intermédiaire de la tension V, qui le crée. (p
=k VI, avec k
=0,23.)
D’autre part, r est connu a priori ainsi que (o, et w, si bien que les abscisses’z sont connues. Il suffit donc,
pour ajuster l’ensemble des courbes théoriques aux points expérimentaux :
a) de déterminer le rapport k entre p et Vi ; b) de multiplier les expressions théoriques par
unfacteur .K convenable (dépendant
enparticulier du
flux lumineux de la lampe excitatrice). Une valeur k
unique correspond aux deux réseaux A et B, mais
uncoefficient K différent a été nécessaire pour ajuster chaque réseau théorique aux courbes expérimentales
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01963002403022100
222
FIG. 1. FIG. 2.
Courbes théoriques. Points expérimentaux.
Le niveau de radiofréquence, mesuré par V,, est indiqué pour chaque courbe. Pour éviter
unenchevêtrement des diverses courbes,
un axedes abscisses différent, indiqué par la flèche,
aété choisi pour chaque courbe.
tracées avec des flux lumineux excitateurs différents.
L’accord théorie-expérience est’ excellent. Les légers
désaccords apparents correspondent au cas des grandes
valeurs de p (forts niveaux de H. F.) au voisinage des champs H,,12 et 3Ho/2. Ceci peut s’expliquer par les résonances qui apparaissent à ces champs en exci-
tation d, et par le caractère peut être imparfait de la polarisation de la lumière excitatrice.
Lettre reçue le 25 janvier 1963.
BIBLIOGRAPHIE
.[1] DODD (J. N.), FOX (W. N.), SERIES (G. W.) et TAYLOR (M. J.), Proc. Phys. Soc., 1959, 74, 789.
[2] BROSSEL (J.), Ann. Physique, 1962, 7, 622.
[3] DODD (J. N.) et SERIES (G. W.), Proc. Roy. Soc., 1961,
A 263, 353.
[4] BARRAT (J. P.), Proc. Roy. Soc., 1961, A 263, 371.
[5] KIBBLE (B. P.) et SERIES (G. W.), à paraître.
[6] BARRAT (J. P.) et BUTAUX (J.), C. R. Acad. Sc., 1961, 253, 2668.
[7] BLOCH (F.) et SIEGERT (A.), Phys. Rev., 1940, 57, 522.
[8] GRIVET (P.) et BLAQUIÈRE (A.), Le bruit de fond Masson, 1958, pp. 351 et suiv.
SUR UNE POSSIBILITÉ EXPÉRIMENTALE DE COMPARAISON MUON-ÉLECTRON
A TRÉS HAUTE ÉNERGIE (1)
Par M. Paul KESSLER,
Laboratoire de Physique Atomique du Collège de France
Paris.
L’idée d’utiliser l’effet de photo-production de paires
aux grandes énergies et grands angles, afin d’étudier les propriétés des photons, électrons et muons aux petites distances, a déjà été formulée, notamment par Drell et ses collaborateurs [1, 2, 3]. Dans cet esprit,
une expérience de photo-production de paires de muons
sur