• Aucun résultat trouvé

Étude de la relaxation rotationnelle des molécules CO2 et N2O par une méthode de double résonance

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Étude de la relaxation rotationnelle des molécules CO2 et N2O par une méthode de double résonance"

Copied!
8
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00208294

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00208294

Submitted on 1 Jan 1975

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Étude de la relaxation rotationnelle des molécules CO2 et N2O par une méthode de double résonance

A. Lecuyer

To cite this version:

A. Lecuyer. Étude de la relaxation rotationnelle des molécules CO2 et N2O par une méthode de double résonance. Journal de Physique, 1975, 36 (7-8), pp.617-623. �10.1051/jphys:01975003607-8061700�.

�jpa-00208294�

(2)

ÉTUDE DE LA RELAXATION ROTATIONNELLE DES MOLÉCULES CO2 et N2O PAR UNE MÉTHODE

DE DOUBLE RÉSONANCE

A. LECUYER (*)

Laboratoire de Photophysique Moléculaire du C.N.R.S.

Bâtiment 213, Université de Paris Sud, 91405 Orsay, France (Reçu le 7 novembre 1974, accepté le 18 mars 1975)

Résumé.

2014

Le temps de relaxation rotationnelle des molécules CO2 et N2O a été mesuré par une méthode de double résonance. Cette méthode est basée sur l’utilisation d’un laser CO2-N2-He (ou N2O-N2-He) pouvant fonctionner sur deux transitions. Une de ces transitions permet d’observer les variations du nombre des molécules dans un état rotationnel que l’on peut perturber par l’autre transition. L’accord entre courbes calculées et courbes expérimentales est satisfaisant et l’analyse

des résultats montre qu’il faudrait tenir compte des collisions pour lesquelles (0394J) = ± n, mais celles-ci n’ont pas été décelées par l’expérience. Les constantes ainsi déterminées sont :

kCO2-CO2

=

(1,10 ± 0,2) x 10+7 s-1 torr-1

et

kN2O-N2O

=

(0,55 ± 0,1) x 10+7 s-1 torr-1 .

Abstract.

2014

The rotational relaxation time in CO2 and N2O was measured by a double resonance

method. A C.W. line laser was used to observe variations of the number of molecules in a rotational state when perturbed by a Q-Switched line laser inside the optical cavity of a CO2-N2-He or N2O-N2-He laser. The agreement between calculated curves and experiments is good but the analysis

shows that collisions in which 0394J

=

± n, should be considered, however these transitions were not seen. The constants determined are

kCO2-CO2

=

(1.10 ± 0.2) x 10+7 s-1 torr- 1

and

kN2O-N2O

=

(0.55 ± 0.1) x 10+7 s-1 torr-1 .

Classification

Physics Abstracts

5.484

1. Introduction.

-

Le temps de relaxation rota- tionnelle des molécules CO2 et N20 a déjà été mesuré

par des méthodes faisant appel aux données de la

thermodynamique. Parmi celles-ci, les mesures effec- tuées à partir de l’étude de la dispersion des ondes

ultra-sonores [1], de la conductivité thermique [2],

des ondes de choc [3], ont fourni des résultats intéres- sants. Sur le plan théorique, les travaux de Parker [4]

en mécanique classique, et de Brout [5] en mécanique quantique ont permis d’approfondir les mécanismes de la relaxation rotationnelle.

L’apparition des lasers à gaz a permis de réaliser de nouvelles expériences [6, 7] l’on peut suivre d’une façon plus précise les variations des populations

des niveaux excités. Nous allons présenter ici une

méthode de double résonance à l’intérieur d’une cavité laser, semblable à celle utilisée par Taïeb et al. [8]

(*) Cet article recouvre une partie de la thèse de Doctorat d’Etat soutenue le 7 février 1974 à l’Université de Paris VI et enregistrée

au C.N.R.S. sous le n° AO 9476.

pour une étude voisine sur la molécule CO, ce qui

nous donnera la possibilité de mesurer le temps de relaxation rotationnelle des molécules présentant

cet effet laser. Dans le cas présent ces molécules seront

le gaz carbonique et le protoxyde d’azote.

2. Dispositif expérimental et principe des mesures.

-

Le montage expérimental est représenté sur la figure 1.

La cavité laser est constituée de deux tubes en pyrex de 2 m de long chacun mis bout à bout, le pompage

(200 m3/h) se faisant par le milieu. Le diamètre du tube est de 23 mm. Les miroirs fermant la cavité ont

un rayon de courbure de 12 m (M) ou sont plans (Mo et M,). Le mélange gazeux introduit (C02-N2

ou CO2-He-N2 ou N20-He-N2) sous une pression

totale de 1 à 2 torrs, est excité par des électrodes E reliées à travers des résistances (60 kQ) à une alimen-

tation 20 kV, 150 mA. Une lame L transparente à l’infrarouge mais légèrement décalée par rapport à

l’angle de Brewster permet d’extraire le rayonnement.

La cavité laser est accordée simultanément sur deux

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01975003607-8061700

(3)

618

FIG. 1.

-

Montage expérimental.

transitions de vibration rotation différentes grâce

à un élément dispersif (prismes). L’une de ces transi-

tions Âo fonctionne en continu, l’autre de longueur

d’onde Â, est déclenchée par un miroir tournant.

La lame L envoie le faisceau dans deux monochro- mateurs l’un réglé sur Ào, et équipé d’un détecteur GeAu, l’autre réglé sur Àl et équipé d’un détecteur

HgCdTe. Les signaux de ces deux détecteurs sont

envoyés après amplification sur un oscilloscope double

trace.

FIG. 2.

-

Niveaux d’énergie du laser CO2 (ou N20).

Lorsque la transition Àl est déclenchée, le niveau J

de départ de cette raie va se trouver vidé de ses molé-

cules et une perturbation va se propager jusque sur

le niveau J’, niveau de départ de la raie Ào (Fig. 2).

De même le niveau d’arrivée de la raie déclenchée

va se trouver surpeuplé et une perturbation va se

propager jusque sur le niveau d’arrivée de la raie

Âo. Nous allons donc observer une variation de l’intensité de la raie continue, variation qui va se

manifester avec un certain retard. Ce retard dépend

du nombre de niveaux existants entre ceux définis par J et J’. De cette dépendance, on pourra estimer le temps de relaxation rotationnelle de la molécule.

3. Analyse des résultats expérimentaux.

-

Un exemple des signaux observés est montré sur la figure 3. Quand la perturbation atteint les niveaux de départ et d’arrivée de la raie continue on observe une

diminution de l’effet laser (portion AB sur la figure 3) puis sa disparition. Les niveaux rotationnels conti- nuent de relaxer et en même temps il se produit un repeuplement du niveau 000 1 par les molécules d’azote et les électrons présents dans la décharge.

Ce dernier phénomène étant assez lent vis-à-vis de la relaxation rotationnelle, ce n’est qu’au bout d’un temps assez long que l’inversion de population reprend sa valeur initiale et que l’effet laser pourra

se rétablir. Toutefois l’inversion grandissant plus vite

que l’effet laser, on observera un déclenchement de celui-ci d’autant plus important que le laser est resté éteint plus longtemps, c’est-à-dire que les pertes introduites sont plus importantes.

Nous voyons donc que deux processus de diffusion ont lieu simultanément, une diffusion rapide sur les

niveaux de rotation appartenant au même état de vibration que le niveau perturbé et une diffusion plus lente sur les niveaux de vibration. Ces vitesses de diffusion sont très différentes et il est possible de séparer complètement ces deux phénomènes. Nous

pouvons même en première approximation négliger

FIG. 3.

-

Signaux observés sur l’oscilloscope.

(4)

le fait que les niveaux 02° 0 et 100 0 sont en résonance de Fermi. En effet, la vitesse de relaxation vibration- nelle entre ces deux niveaux, d’après les travaux de

Stark [9] serait de l’ordre de 105 s-’ torr-’ alors que la relaxation rotationnelle est de l’ordre de 107 s-1 torr- 1; Cela revient à dire que dans le cas

de la figure 2b, nous pouvons négliger la perturbation apportée sur le niveau inférieur.

Pour chaque transition, nous avons mesuré le

retard entre la raie pompe et la raie sonde (en mesurant

soit le temps écoulé entre le maximum de la raie Â,

et le moment où l’intensité de la raie Âo est nulle,

soit le temps écoulé toujours entre le maximum de Ai

et le moment où l’intensité de la raie Âo atteint la moitié de sa valeur initiale) et nous avons tracé un

graphique en portant ce retard en fonction de la

position de la raie sonde et pour une même raie pompe. Les courbes sont représentées sur la figure 4.

Ce retard est déterminé avec une précision médiocre,

l’intensité tendant vers zéro d’une façon quasi asymp-

totique. Toutefois, l’usage d’un agrandisseur et la

mesure sur un grand nombre de clichés permettent de limiter les incertitudes.

On peut remarquer que :

1) Le retard croît presque régulièrement avec le

nombre quantique J sauf peut-être pour les J faibles.

FIG. 4.

-

Retards expérimentaux en fonction du nombre J.

2) Lorsque la raie sonde et la raie pompe sont issues de niveaux dont les numéros en J sont voisins,

on ne distingue aucun accident notable sur la courbe.

Ceci implique que les sauts quantiques se font avec

AJ = ± 2 dans leur majorité pour la molécule

CO2 et AJ = ± 1 pour la molécule N20.

3) L’hélium accélère le processus.

4. Modèle utilisé.

-

En désignant par Ng et NJ,

les populations d’un niveau de rotation J de l’état inférieur et supérieur avant le déclenchement de

l’impulsion, on peut écrire :

où k],Jf:.n désigne les coefficients de peuplement du

niveau J et kJ:I: n,J les coefficients de dépeuplement

du niveau J (voir Fig. 5) et n

=

2 pour C02, n = 1

pour N20.

- P et Q désignent des coefficients introduits pour tenir compte du peuplement, ou du dépeuple-

ment des niveaux 00° 1 et 02° 0 par toutes les autres voies possibles : azote, émission spontanée, relaxa-

tion vibrationnelle...).

FIG. 5.

-

Définition des coefficients de peuplement et de dépeu- plement.

Des équations de ce type peuvent être écrites pour tous les niveaux de rotation des états de vibration supérieur et inférieur, sauf pour les niveaux de départ

et d’arrivée de la raie sonde. Si l’on suppose que celle-ci fonctionne entre les niveaux J’ = l’et J = 1, l’inci- dence de la raie continue sur les populations, peut se

représenter avec les coefficients d’Einstein intégrés

(5)

620

d’émission et d’absorption induite Bii, et B!’l relatifs

à la transition l’ -+ 1; la variation totale des popula-

tions pour ces deux niveaux sera alors :

- W représentant l’énergie de la raie sonde par unité de temps et de surface, yy/c étant alors la densité

d’énergie. La variation au cours du temps de cette densité d’énergie est reliée aux populations par la relation :

-

v est le nombre d’onde en cm-1 de la raie consi- dérée.

-

y un coefficient proportionnel au coefficient de perte a du laser :

ri’r

L

L longueur du laser.

- Ail’ le coefficient d’Einstein d’émission spon- tanée.

Lorsque la raie pompe est déclenchée, la population

du niveau de départ va être amenée à une nouvelle valeur en un temps suffisamment court pour que l’on puisse assimiler cette variation à une fonction

échelon ; à partir du temps t

=

0, la population d’un

niveau va passer de la valeur NJ, à la valeur N1j - Li

en un temps très bref. De plus si nous nous trouvons

dans le cas de la figure 2a, NJ passera dans le même temps à la valeur N0J + 4. L’intégration des éq. (1), (2), (3), va nous permettre de comparer les variations

expérimentales de la raie continue avec celles de la courbe Wlc = f(t) obtenue théoriquement. Cepen-

dant auparavant nous allons préciser certains aspects du modèle utilisé ainsi que des calculs.,

4. 1 COEFFICIENTS DE PEUPLEMENT ET DE DÉPEU-

PLEMENT.

-

Nous avons voulu à la fois satisfaire le principe du bilan détaillé et utiliser une loi de variation de k (ou k’) en fonction de J de la forme :

avec 1

L’application de ces deux hypothèses conduit à :

Cette forme de variation est, d’après Polanyi et

Woodall [10], celle qui s’applique le mieux pour les molécules diatomiques. Chan et Tang [11] utilisent également une forme semblable pour une étude

sur C02.

4.2 CALCUL DES POPULATIONS.

-

Lorsque le laser fonctionne, les populations des différents niveaux rotationnels d’un même niveau vibrationnel ne sont

plus en équilibre de Boltzmann. Il est donc nécessaire de connaître la nouvelle distribution des molécules à l’intérieur du niveau vibrationnel. Si la raie pompe n’existe pas, le système est dans un état stationnaire

puisque l’intensité de la raie sonde reste constante.

Cela signifie que toutes les dérivées dNJ/dt, dN1J/dt

et d W/dt sont nulles. Il est alors possible de calculer les populations des différents niveaux de rotation

(en bornant supérieurement au niveau J

=

60) en

résolvant un système de 60 équations à 60 inconnues

à l’aide d’un ordinateur et en utilisant un sous-

programme (DGJR) de la bibliothèque du Centre

de Calcul UNIVAC d’Orsay. La population totale

d’un niveau vibrationnel a été mesurée expérimentale-

ment par la méthode suivante [12] : Nous faisons

fonctionner le laser uniquement sur une transition

donnée en augmentant les pertes du système jusqu’à

obtenir l’extinction de l’émission, on arrive ainsi à mesurer le coefficient d’amplification qui est alors

exactement égal au coefficient de perte. En répétant l’expérience pour un grand nombre de raies il est

possible d’obtenir la population des niveaux vibra- tionnels.

4.3 Nous avons également fixé les constantes P et Q des équations d’évolution en tenant compte, dans les calculs, qu’en l’absence de la raie pompe, la raie sonde est constante. La valeur trouvée 3 x 103 S-1 torr-1 est en accord avec les valeurs

théoriques [13] issues de l’étude de la relaxation vibra- tionnelle.

4.4 Le dispositif expérimental nous obligeait de

faire varier pour chaque expérience la valeur du

coefficient y (pertes du laser) en changeant l’ouverture

(6)

des diaphragmes do et d 1. L’éq. (3) nous a permis de

calculer y pour chaque raie. En effet si l’énergie de la

raie sonde est stable

et par conséquent :

La valeur moyenne pour y oscille autour de 4 x 107.

Compte tenu de la valeur du coefficient de perte trouvée dans le calcul des populations vibrationnelles

(environ 0,5), l’expression y = ac/L permet de retrou-

ver la longueur du tube laser.

4.5 La chaîne d’amplification no 1 est une électro- nique lente qui déforme le signal, alors que la chaîne

no 2 est une chaîne à réponse rapide (quelques nano- secondes). Pour vérifier notre modèle, nous avons dû

également déformer la courbe W/c

=

f(t) résultant

de l’intégration des équations différentielles par un

produit de convolution avec une fonction d’appareil.

Cette fonction d’appareil a été déterminée en envoyant

un signal électrique très bref (une ou deux dizaines de nanosecondes) dans la chaîne d’amplification 2.

La réponse de l’électronique est visible sur la figure 6.

La meilleure fonction analytique la représentant est :

avec r

=

0,425 us.

FIG. 6.

-

Signaux observés montrant la déformation due à l’élec-

tronique.

La fonction f(t) définitive sera donc le produit

de convolution

({J est la fonction représentant les variations de W / c

calculées par intégration des équations d’évolution.

5. Résultats.

-

L’intégration des équations d’évo-

lution a été faite numériquement par la méthode de

Runge-Kutta en utilisant un sous-programme ISED 4 de la Bibliothèque UNIVAC d’Orsay. Les paramètres

L1 (nombre de molécules mises en jeu dans le déclen-

chement) et W (quantité proportionnelle à l’intensité

LE JOURNAL DE PHYSIQUE.

-

T. 36, ? 7-8, JUILLET-AOUT 1975

de la raie continue) ont été évalués en fonction des conditions de l’expérience (intensité des raies pompe et sonde). Nous avons fait varier le coefficient ko

du coefficient de peuplement dans des limites assez

larges pour rechercher le meilleur accord entre courbe expérimentale et courbe reconstituée par

comparaison directe et ceci pour un grand nombre

de raies. Il est alors possible de déterminer avec une assez bonne précision les coefficients k et k’ pour tous les J. Nous examinerons plus particulièrement le

cas J = 16, niveau le plus peuplé pour une tempéra-

ture mesurée à l’intérieur de la cavité, de 350 K.

Si i est le temps de relaxation de CO2 ou de N20

dans un mélange, Px la pression partielle des diffé-

rents composants, on a :

l’indice Y se rapportant à C02 ou N20 et X aux autres composants.

Nous avons étudié les trois mélanges suivants :

Pour chacun d’entre eux, nous avons choisi une raie pompe et examiné un grand nombre de raies sondes

possibles.

5.1 MÉLANGE CO2-N2. - Le meilleur accord entre courbes théoriques et courbe expérimentale a lieu

pour une valeur de ko égale à (1,25 + 0,10) x 10’

(moyenne prise sur un grand nombre de courbes).

Un exemple de ces courbes est donné sur la figure 7.

-A l’aide de l’éq. (4) nous pouvons calculer k pour J = 16 :

k = 1,20 x 107 s-1 torr-1.

En utilisant l’éq. (6) nous allons pouvoir calculer kco2 - co2. Pour cela nous devons connaître la valeur

du rapport kco,-N,Ikco,-co,. Cette quantité a déjà

été calculée de deux façons différentes : d’une part

par des travaux sur l’élargissement des raies d’absorp-

tion par collisions (Patty, Manring et Gardner [14]

trouvent 1,3 tandis que Gerry et Léonard [15] trou-

vent 1,1) et par des méthodes de double résonance

(Chéo et Abrams [6] donnent 1,1 ainsi que Jacobs

et al. [7]). Les pressions partielles dans la cavité laser sont Pco2

=

0,22 torr et PN2 = 1,05 torr.

On en déduit donc

Or la théorie cinétique des gaz fournit un temps entre

deux collisions pour une pression de 1 torr et à une

température de 350 K

(7)

622

En prenant (I A

=

(ID

=

3,96 A (Bitterman et Taylor [13]), on obtient

5.2 MÉLANGE C02-N2-He. - Nous avons ajouté

au mélange initial CO2-N2 de l’hélium sous une

pression partielle de 0,82 torr. Le meilleur accord entre courbes théoriques et courbe expérimentale a

lieu pour une valeur de ko égale à (1,8 ± 0,2) x 10’

ce qui donne k pour J = 16 égal à

L’éq. (6) va nous permettre cette fois de calculer la

quantité kco2-He. Les pressions partielles sont Pco2 = 0,22 torr, PN2

=

1,05 torr et PHe

=

0,82 torr.

On trouve

Cette valeur est en bon accord avec celle déterminée par une méthode voisine par Chéo et Abrams [6]

(0,7 x 10’ s-1 torr-1) et celle plus récente de Jacobs

et al. [7] (0,6 x 10’ s-’ torr-’).

5.3 MÉLANGE N20-N2-He. - Le meilleur accord entre courbes théoriques et courbe expérimentale a

lieu pour ko égal à (0,75 ± 0,05) x 10’ ce qui donne

une valeur pour k de 0,75 x 10’ s-1 torr-’.

Les pressions partielles sont PN2o = 0,20 torr, PN2 = 0,75 torr et Pue

=

0,80 torr. Les valeurs des rapports

et

proviennent des données de Hirschfelder [16].

L’éq. (6) nous donne :

d’où

6. Discussion.

-

Cette étude nous montre que le nombre Z pour le gaz carbonique est voisin de 1

(tous les chocs sont efficaces) et qu’il est de l’ordre

de 1,7 pour le protoxyde d’azote.

Ces valeurs sont en assez bon accord avec celles obtenues par d’autres méthodes :

Méthodes relevant de la thermodynamique

Méthodes de double résonance

Méthodes relevant de la thermodynamique

Double résonance

(8)

Remarquons déjà que les mesures faites à partir

de lasers donnent généralement un chiffre inférieur à celles effectuées par d’autres méthodes. Pour expli-

quer ceci nous pouvons dire que la thermodynamique

donne la vitesse de relaxation pour une énergie

rotationnelle moyenne quand toute la distribution des molécules est perturbée, alors que les méthodes de double résonance donnent la vitesse de relaxation d’un seul niveau rotationnel perturbé.

Nous avons supposé AJ

=

± 2 pour le gaz carbo-

nique et AJ

=

± 1 pour le protoxyde d’azote. Or

des transitions du type AJ

=

± n (avec n pair pour

CO2) peuvent exister [7]. Si de telles transitions sont

possibles, même avec un poids statistique faible,

cela diminue d’autant le nombre de collisions néces- saires pour désexciter un niveau J. Le nombre Z étant voisin de l’unité, cela signifie que les interactions entre molécules sont fortes. Si on fait intervenir des interactions multipolaires les règles de sélection sur

le nombre quantique J sont alors plus larges et dans

ce cas on peut avoir AJ

=

± n. Mais nous n’avons pas pu mettre en évidence expérimentalement ces

transitions (cf. Fig. 4). Il nous semble qu’une modifica-

tion du montage expérimental soit alors nécessaire afin d’avoir une maîtrise parfaite de tous les paramètres (en particulier l’intensité des raies sonde et pompe).

Une méthode de double résonance, dérivée de celle utilisée par Chéo et Abrams [6] par exemple, semble plus indiquée.

7. Conclusion.

-

Cette méthode de double réso-

nance à l’intérieur d’une cavité laser permet d’atteindre le temps de relaxation rotationnelle de la molécule

présentant l’effet laser. Du fait que l’on se trouve à l’intérieur d’une cavité laser, la méthode est très sensible ; cependant bien que les résultats soient

en accord avec ceux obtenus par d’autres mesures,

ce genre d’expériences ne permet pas de mettre en

évidence avec certitude les possibilités de transition à plusieurs quanta.

Remerciements.

-

L’auteur tient à remercier vive- ment Mme N. Legay-Sommaire pour sa collaboration à la résolution théorique du modèle.

Bibliographie [1] HOLMES, R., JONES, G. R. et LAWRENCIE, R., J. Chem. Phys.

41 (1964) 295.

[2] MASON, E. A. et MONCHICK, L., J. Chem. Phys. 36 (1962) 1922; J. Chem. Phys. 39 (1963) 522.

[3] ANDERSEN, W. H. et HORNIG, D. F., Mol. Phys. 2 (1959) 49.

[4] PARKER, J. G., Phys. Fluids 2 (1959) 449.

[5] BROUT, R., J. Chem. Phys. 22 (1954) 1189.

[6] CHEO, P. K. et ABRAMS, R. L., Appl. Phys. Lett. 14 (1969) 47 ; Appl. Phys. Lett. 15 (1969) 177.

[7] JACOBS, R. R., THOMAS, S. J. et PETTIPIECE, K. J., I.E.E.E.

J. Quant. Electron. QE 10 (1974) 480 et Appl. Phys.

Lett. 24 (1974) 375.

[8] CHARNEAU, R., LEGAY, F., LEGAY-SOMMAIRE, N. et TAIEB, G.,

J. Physique 36 (1975) 7.

[9] STARK, E. E., Appl. Phys. Lett. 23 (1973) 335.

[10] POLANYI, J. C., et WOODALL, K. B., J. Chem. Phys. 56 (1972)

1563.

[11] CHAN, F. T. et TANG, C. L., J. Appl. Phys. 40 (1969) 2806.

[12] LEGAY, F., LEGAY-SOMMAIRE, N. et TAIEB, G., Can. J. Phys.

48 (1970) 1949.

[13] TAYLOR, R. L. et BITTERMAN, S., Rev. Mod. Phys. 41 (1969) 26.

[14] PATTY, R. R., MANRING, E. R. et GARDNER, J. A., Appl. Opt.

7 (1968) 2241.

[15] GERRY, E. T. et LEONARD, D. A., Appl. Phys. Lett. 8 (1966) 227.

[16] HIRSCHFELDER, J., CURTISS, C. et BIRD, R., Molecular Theory of gases and liquids (J. Wiley and Sons Inc., N. Y.) 1954.

[17] MALINAUSKAS, A. P., J. Chem. Phys. 44 (1966) 1196.

[18] CARROLL, T. U. et MARCUS, S., Phys. Lett. 27A (1968) 590.

Références

Documents relatifs

Par ailleurs, Harmon et Muller [5] ont été les premiers à introduire des fonctions de corrélation de paire, de manière à ce que la distribution radiale relative

Le phénomène de polarisation dynamique nous a ainsi permis d’étudier la relaxation d’un spin électronique dans un liquide sans utiliser de spectromètre

obtenue lorsqu’on induit une transition « interdite « dans le système d’un spin nucléaire et d’un spin électronique en interaction statique..

se produit la résonance dans les conditions de pas- sage adiabatique rapide, puis la bobine du « maser » (fig. - Schéma de principe de la circulation

2014 L’auteur expose les résultats d’expériences qui mettent en évidence l’influence de la pression sur les temps de relaxation de la résonance nucléaire des

théorème du viriel, principe variationnel pour la détermi- nation des déphasages, théorie de la portée effective dans l’interaction neutron-proton, etc...) Dans

et les intensités des deux maxima dépendent d’une manière détaillée des deux fréquences appli- quées, de l’intensité du champ saturant, des temps de relaxation de

Les spins (B) sont liés par couplage dipôle-dipôle aux spins (A) et l’excitation de résonance des (B) est détectée grâce à l’observation du changement