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Academic year: 2021

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Intervention syndicale

indispensable

L

e ministère met en consulta- tion un ensemble de pro- grammes du collège (histoire- géographie-éducation civique, français, éducation musicale, arts plastiques, technologie et EPS). Ces projets seront présentés au CSE (conseil supérieur de l’éducation) en juillet avant publication. Le SNES y por- tera la parole de la profession. Son intervention et son posi- tionnement seront construits dans le respect de ses man- dats et à partir du débat qu’il entend mener avec les personnels sur cette question.

Ces programmes, après ceux du pôle scientifique, sont inscrits dans une double logique : mise en place du socle commun et réponse à l’injonction présidentielle d’instal- ler un enseignement de l’histoire des arts à tous les niveaux du système éducatif. Cela se traduit par des contradictions parfois importantes, des contraintes d’écriture, et surtout une conception des disciplines qui peut être en opposition totale avec toutes les évolutions construites depuis 20 ans par les enseignants, souvent seuls devant les difficultés quo- tidiennes dans l’exercice de leur métier.

Au-delà de l’analyse disciplinaire indispensable, le SNES entend développer une approche plus globale sur le système que dessinent ou révèlent ces projets de programmes.

Pour cela vos contributions sont précieuses : répondez à l’enquête concernant votre discipline qui sera bientôt en ligne sur le site du SNES : http://www.snes.edu, renvoyez- nous une copie des synthèses que vous ferez parvenir au ministère durant la période de consultation officielle.

Mais dès maintenant, engageons le dialogue dans les salles des professeurs, dans les conseils d’enseignement et lors des demi-journées banalisées que nous avons récla- mées à la DGESCO et qui devraient être organisées dans les académies.

Roland Hubert, cosecrétaire général

S O M M A I R E

" Décryptons les projets de programmes pp. 2-3 " Histoire des artsp. 3

" Réflexion et propositions du groupe enseignements artistiques du SNESp. 4

CE 4 PAGES A ÉTÉ RÉALISÉ PAR: SANDRINECHARRIER, HÉLÈNEDAVIT ET LE GROUPEENSEIGNEMENTS ARTISTIQUES

ET DES PRATIQUES N A T I O N A L O B S E R V A T O I R E

DES PROGRAMMES

enseignements artistiques

Projets de programmes de collège :

faisons-nous entendre !

L

a consultation sur les projets de programmes de collège intervient dans un contexte difficile pour les enseignements artistiques, fragilisés par les

« réformes » en cours et les réductions budgétaires.

Au collège, avec la mise en œuvre du socle commun et de l’accompagne- ment éducatif :

– quasiment absents du socle commun, ces enseignements obligatoires apparaissent seulement en filigrane ou dans leur dimension patrimoniale ou transversale. Il n’est fait nulle part référence aux pratiques artistiques, alors qu’elles sont le fondement des disciplines enseignées ;

– l’accompagnement éducatif, mis en place depuis la rentrée 2007 dans les éta- blissements ambition réussite, sera généralisé à tous les collèges dès la rentrée 2008. Les pratiques artistiques font partie de l’accompagnement éducatif et peu- vent être confiées aux enseignants ou aux collectivités locales, associations ; – les dispositifs de pratiques artistiques complémentaires des enseignements sont de moins en moins comptabilisés dans les DHG et risquent d’être trans- férés à l’accompagnement éducatif et payés en HSE pour les professeurs volontaires.

Dans le même temps, sur injonction du président de la République, le minis- tère a annoncé que l’histoire des arts au collège devait, dès la rentrée 2009, représenter 50 % des programmes d’éducation musicale et d’arts plastiques et 25 % des programmes d’histoire, et déboucher sur une épreuve au brevet à la session 2010.

Au lycée, les suppressions de postes entraînent des suppressions d’options facultatives. Alors qu’il faudrait un véritable plan pour revaloriser la série L, le ministère envisagerait une réorganisation des filières du lycée qui pour- rait conduire à une réduction drastique du nombre d’options.

Ces projets de programmes sont importants car ils engagent le travail des enseignants, les apprentissages des élèves, pour plusieurs années.

Que pense la profession de ces textes qu’elle aura à mettre en œuvre dès la rentrée 2009 ? Qu’est-ce qui est positif, intéressant, infai- sable, à amender, à réécrire ?

Ce document vous présente ces projets de programmes, ainsi que des analyses et réflexions du groupe enseignements artistiques. Vous pouvez le diffuser également aux collègues non syndiqués.

Le SNES organise sa propre consultation par le biais d’un ques- tionnaire en ligne disponible dès la mi-mai sur le site du SNES : http://www.snes.edu/observ/spip/spip.php?rubrique8

La consultation ministérielle ne peut se réduire à une simple consulta- tion sur la mise en œuvre des projets de programmes mais doit bien être une consultation sur le fond dont la profession doit s’emparer ! ■

Sandrine Charrier, Hélène Davit, responsables du groupe enseignements artistiques (ens.artistiques@snes.edu) Envoyez-nous vos remarques et

vos contributions à ens.artistiques@snes.edu

ou bien par courrier au secrétariat du secteur Contenus : SNES, 46 av. d’Ivry, 75013 Paris.

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2 Observatoire national des programmes et des pratiques• Supplément au no666 de L’US• 3 mai 2008

Décryptons les projets de

Arts plastiques

Riches et ambitieux, les programmes actuels avaient suscité de nombreux débats, entre enthousiasme et réprobation. Ils ont ancré la discipline dans la pratique artistique contemporaine et il nous a fallu quelques mois, voire quelques années, pour nous les approprier véritablement.

Aujourd’hui, la volonté n’est pas de faire table rase, mais de rééquilibrer, reposi- tionner en tenant compte du contexte du socle commun mis en œuvre par la loi Fillon de 2005.

De toute évidence, les concepteurs de ces nouveaux programmes se sont atta- chés à démontrer que les arts plastiques avaient toute leur légitimité et leur place dans la structure du socle commun.

L’exercice n’est pas simple, puisqu’à la lecture des sept piliers du socle, on peut constater que les enseignements artis- tiques sont à peine considérés comme complémentaires des disciplines dites fon- damentales. Ils sont davantage envisagés comme un outil de transversalité que comme axe de construction (voir édito).

Ils prolongent les programmes du pri- maire et s’articulent à ceux du lycée dont la terminologie est reprise avec les grandes thématiques par niveau (l’œuvre et...) et la structure, avec l’idée d’en- semble libre dont la mise en pratique pourrait amener des détournements, en particulier en ce qui concerne l’aména- gement du temps scolaire.

La question de la pratique est ici réaffirmée comme composante fondamentale au même titre que la culture artistique, en par- ticulier au travers du dessin (au sens large) et des technologies numériques.

Le principe de mise en œuvre se déve- loppe autour de trois axes majeurs :

• en Sixième : l’œuvre et l’objet ;

• en Cinquième et Quatrième : images et fiction/images et réalité ;

• en Troisième : l’espace, l’œuvre et le spectateur.

Ainsi, la question de la « manipulation » et celle de la découverte des techniques res- tent fondamentales en Sixième ; celle du rapport à l’image développée sur le cycle central permet de continuer à introduire la problématique de la représentation de l’espace ensuite approfondie en Troisième par la question de la relation à l’œuvre ; la représentation du corps et sa posture dans la création artistique pourront ici être abordées. L’accent est mis également sur l’architecture, la photographie, le cinéma et les arts de la scène.

Globalement, il semble que les séquences déjà construites dans le cadre des anciens

programmes peuvent être réinvesties sans nécessiter une reconstruction labo- rieuse. Un véritable souci de clarté est à noter tout comme la volonté de s’atta- cher aux préoccupations et au déve- loppement des élèves.

Mais si, tout en insistant sur la dimension culturelle de notre enseignement, ces pro- grammes laissent une grande liberté quant aux choix des œuvres en référence, il n’en sera certainement pas de même au niveau des programmes d’histoire des arts que l’on nous demande d’intégrer.

En effet, l’injonction de consacrer 50 % de nos cours à l’histoire des arts (discours de X. Darcos en décembre 2007) pose pro- blème quant à l’articulation entre pratique artistique et approche culturelle, puisque la philosophie même de notre discipline est de partir de la pratique artistique per- sonnelle des élèves, difficilement quanti- fiable en terme de pourcentage. Ceci d’au- tant plus que les programmes d’histoire des arts risquent d’être « calés » sur ceux d’histoire, notre ministre souhaitant que l’on revienne à une approche chronolo- gique (voir les programmes d’histoire des arts en primaire)... ce qui revient à dire que l’on n’aborderait l’art contemporain qu’en Troisième. Donc, nous sommes consultés sur des programmes d’arts plastiques qui ne représenteront que 50 % de notre enseignement alors que les programmes d’histoire des arts, qui y seront liés, ne sont pas encore mis en consultation... difficile d’avoir une vue globale !

Éducation musicale

Ces projets de programmes s’annoncent différents des précédents dans leur écriture et leur présentation. Ils sont organisés autour de référentiels de compétences (identifiant des connaissances, capacités, attitudes), référentiels organisés en plu- sieurs domaines complémentaires (timbre et espace, temps et rythme par exemple).

Il est d’ailleurs annoncé que les compé- tences de référence visées par le pro- gramme d’éducation musicale au collège doivent croiser celles définies par le socle commun en s’appuyant sur les grilles de référence pour son évaluation.

Le cours s’organise autour de deux champs de compétences : « Percevoir » et « Produire ».

Dans le champ « Produire », le changement fondamental est la place des pratiques vocales : elles se renforcent énormément au détriment des pratiques instrumentales qui ne doivent plus être « développées pour elles-mêmes ». Les pratiques instru- mentales disparaissent donc du cours en tant que telles. Il est question de « faire

Dernière minute !

Une circulaire interministérielle sur l’éducation artistique vient d’être publiée au BOn° 19 du 8 mai 2008 :

http://www.education.gouv.fr/bo /2008/19/MENE0800388C.htm Elle annonce officiellement l’inté- gration de l’histoire des arts « dans les programmes de l’école primaire à la rentrée 2008, ainsi que du col- lège et du lycée, à partir de la ren- trée 2009 ». Au collège, « l’histoire des arts représentera un quart du programme d’histoire et la moi- tié des programmes d’éducation musicale et d’arts plastiques ». Il est également question d’une épreuve obligatoire dès la session 2009, « visant à sanctionner les connaissances et les compétences acquises dans le domaine de l’his- toire des arts ». À cette occasion, les élèves pourront également « valo- riser une pratique artistique per- sonnelle, développée dans ou en dehors de l’école ». Ainsi, une épreuve d’un diplôme national intégrerait des compétences acquises en dehors de l’école qui renoncerait, de ce fait, à des années d’une volonté de construire l’égalité d’accès aux pratiques artistiques. Leur développement est d’ailleurs clairement affiché après l’école dans le cadre de l’ac- compagnement éducatif, voire « à la maison » avec le chèque emploi- service !

Ces décisions sont inacceptables et vont à l’encontre de la démo- cratisation des pratiques artis- tiques que le système éducatif a mise progressivement en place.

Une analyse de cette circulaire est en ligne sur le site des observa- toires :

http://www.snes.edu/observ/

spip/spip.php?rubrique8 Nous vous invitons à continuer à signer la pétition en ligne sur le site du SNES :

http://www.snes.edu/Petitions/

?petition=2

Soyons dans l’action le 15, en grève et dans les manifestations, et le 18 mai à Paris pour la manifesta- tion nationale !

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Observatoire national des programmes et des pratiques• Supplément au no666 de L’US• 3 mai 2008 3

programmes

appel aux élèves qui le souhaitent, pour préparer essentiellement en dehors du temps scolaire un élément du projet musi- cal ». Il s’agit là d’une vraie question de fond que la profession devra débattre : l’école doit-elle permettre à tous les élèves d’aborder des pratiques instrumentales avec un travail d’apprentissage en classe ou bien ces pratiques doivent-elles être réser- vées à quelques-uns en dehors de l’école ? Du coup, les professeurs sont appelés à être très exigeants en matière de pratiques vocales : connaissance des élèves de l’ap- pareil phonatoire, mise en voix, technique vocale, etc. Ce changement de statut des pratiques instrumentales et ce renforce- ment des pratiques vocales est une mesure qui nécessite que la profession en débatte, mesure les implications dans la construc- tion des cours, réfléchisse à l’éventuelle mise en œuvre, et s’exprime.

L’atteinte des objectifs du cours repose sur « des parcours de formation annuels », composés chaque année de cinq à sept séquences, chaque séquence étant elle- même composée au minimum de l’étude d’une œuvre de référence et de la réali- sation d’un projet musical d’interprétation ou de création. Chaque séquence s’élabore sur la base de référentiels de compétences qui présentent des capacités, attitudes à mettre en regard de connaissances.

Ce programme n’est pas décliné par niveau de classe. C’est au professeur d’éla-

borer « le parcours de formation des élèves », de décider quelles compétences et connaissances il privilégie en Sixième, Cinquième, Quatrième, Troisième. C’est un projet global de formation.

Par ailleurs, beaucoup de tableaux doi- vent s’articuler entre eux : tableau sur la diversité des projets musicaux, tableaux sur les différents domaines, tableau sur la diversité des œuvres étudiées de façon approfondie sur les quatre ans du collège.

Cette organisation et cette présentation du programme d’éducation musicale est- elle pertinente ? Facilite-t-elle la construc- tion d’un cours ? Est-ce à chaque ensei-

gnant de déterminer le parcours de for- mation qu’il entend mettre en œuvre ? Quelles conséquences pour les élèves qui changent d’établissements, pour les pro- fesseurs eux-mêmes, et en particulier pour les TZR ?

D’autres questions se posent : la place des TICCE, l’utilisation des ENT, la ques- tion de l’évaluation des élèves, le contenu de chaque tableau proposé, etc. Nous vous invitons à prendre connaissance de ces projets de programmes avant de répondre à notre questionnaire qui sera en ligne dès la mi-mai sur le site http://www.snes.edu/observ/spip/spip.

php?rubrique8. ■

Quelques liens

Décret socle commun du

11 juillet 2006 : http://www.snes.edu/

observ/spip/spip.php?article668 Socle commun et enseignements artistiques, l’analyse du SNES : http://www.snes.edu/observ/spip/spi p.php?article3692

Évaluation des élèves : les grilles de référence expérimentales (les grilles éducation musicale et arts plastiques sont dans le document du pilier 5) : http://eduscol. education.fr/

D0231/experimentation_livret.htm Les analyses du SNES des grilles de référence en éducation musicale et en arts plastiques : http://www.snes.edu/observ/spip/spi p.php?article3597

HISTOIRE DES ARTS

Cachez ce programme que l’on ne saurait voir…

©Istockphoto/Andrey Prokhorov

50

% d’histoire des arts dans les programmes d’arts plastiques et d’éducation musicale ont été annoncés dès le mois de décembre par X. Darcos.

Cette décision s’accompagne de l’an- nonce d’une épreuve au brevet des col- lèges (voir circulaire de rentrée 2008 parue au BO n° 15 du 10 avril 2008).

Lancée initialement par N. Sarkozy et pré- parée par le rapport Gross, cette décision a été vivement critiquée par la profes- sion. Une pétition est d’ailleurs en ligne sur le site du SNES :

http://www.snes.edu/Petitions/?petition=2.

L’histoire des arts est déjà présente de fait dans les enseignements artistiques.

Comme le dit le préambule des projets de programmes, « les arts plastiques et l’éducation musicale associent la dimen- sion sensible de la pratique artistique à la compréhension réfléchie des œuvres ».

Ce qui pose véritablement problème est l’annonce d’un pourcentage arbitraire qui n’a aucun sens dans la conception des disciplines enseignées au collège.

Comment accepter ces nouvelles injonc- tions chiffrées, imposées qui plus est sans débat de fond et sans concerta- tion, et révélatrices d’une vision rétro- grade de la culture et des savoirs ? Les projets de programme d’arts plas- tiques et d’éducation musicale annon- cent à plusieurs reprises l’existence d’un programme d’histoire des arts avec des thématiques : « arts, états et pouvoir »,

« arts, mythes et religions », « arts et innovations techniques », « arts, rup- tures, continuités et renaissances ». Où est ce programme d’histoire des arts ? Pourquoi n’est-il pas mis en consulta- tion ? Pourquoi la profession n’est-elle consultée que sur 50 % des programmes qu’elle est censée mettre en œuvre ? ■

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L’Université Syndicaliste, hebdomadaire du Syndicat national des enseignements de second degré (FSU) 46, avenue d’Ivry, 75647 Paris Cedex 13

Réflexion et propositions du groupe

enseignements artistiques du SNES (extraits)

Pour télécharger l’intégralité du document : http://www.snes.edu/observ/spip/spip.php?article3695 Éducation musicale

Les programmes doivent être construits par niveau. Il est impératif qu’ils soient illustrés par des exemples, tout en précisant que ce ne sont que des exemples et en aucun cas des modèles impératifs (dans les pro- grammes eux-mêmes plutôt que dans les documents d’accompagnement).

Il est nécessaire que chaque niveau de classe ait une « identité particulière », par exemple :

• poser des fondamentaux en Sixième autour des paramètres musicaux, des instruments à découvrir, de la diversité des voix ;

• travailler de manière transversale sur quelques thématiques avec l’histoire- géographie et le français en Cinquième, Quatrième ;

• ouverture plus importante sur les autres mondes artistiques en Troisième.

Il faudrait environ quatre à cinq séquences dans l’année, pas davantage. Les pratiques de création, l’utilisation de la vidéo, demandent du temps et ont modifié le rapport aux séquences.

Les pratiques artistiques en cours sont fondatrices de notre discipline. C’est par les pratiques que les élèves peuvent accé- der à des connaissances et des compé- tences qui font sens pour eux. Pratiques vocales et pratiques instrumentales sont essentielles et complémentaires. Les pro- grammes doivent permettre d’aborder différents types de pratiques instrumen- tales (percussions, flûte, etc.). Il faut avoir des exigences adaptées, ne pas faire un cours de pratique instrumentale, utiliser les instruments pour réinvestir des élé- ments du langage musical, travailler une notion particulière.

Il nous paraît nécessaire de donner aux élèves des repères culturels en lien avec les programmes des autres disci- plines. Il faut qu’il y ait de vraies « balises culturelles ».

Les programmes doivent indiquer que savoir placer des notes sur la portée, avoir compris ce principe de notation ne doit

pas être une activité à part entière, de type « solfège », mais doit être intégrée aux différentes activités du cours.

Arts plastiques

Pour imaginer ce que pourraient être de nouveaux programmes pour le collège, il est nécessaire de faire un bilan des pro- grammes actuels qui ont donné une forte identité à notre discipline, en particulier en ce qui concerne la relation à la création artistique contemporaine.

Les collègues se sont majoritairement atta- chés à ces programmes, assez variés pour que l’on puisse construire un parcours riche, mais cette richesse est aussi à la base des critiques possibles. Ainsi, il semble important d’en garder l’esprit tout en simplifiant, en recadrant et en tenant compte des réalités matérielles du terrain.

La pratique artistique doit rester fonda- trice de notre discipline pour créer un véritable tissage avec l’approche cultu- relle, l’un ne pouvant aller sans l’autre.

L’objectif principal que nous cherchons à atteindre étant la construction de per- sonnes à l’aise dans un moyen d’ex- pression plastique et capables d’un

regard critique et analytique sur leur production et celle des autres.

Deux axes sont importants : le dévelop- pement de la personnalité des adoles- cents, et la place de l’image et de la créa- tion artistique dans notre société. Ainsi, les questions de la représentation du corps (graphisme, dessin, empreintes, ges- tuelle…) et les notions de représentation de l’espace (perspective, architecture…) sont fondamentales et doivent absolu- ment être articulées avec des acquisitions techniques, la découverte des outils et l’appropriation du vocabulaire spécifique.

Par ailleurs, la dimension transdisciplinaire des Arts plastiques doit être valorisée, sans pour autant leur faire perdre leur identité ; l’intégration d’une approche d’autres pratiques artistiques (photogra- phie, cinéma, scénographie…) doit être possible, sans pour autant négliger les fondamentaux de notre enseignement.

Le travail à mener pour de nouveaux pro- grammes n’est pas simple, puisqu’il faudra tenir en même temps une certaine conti- nuité identitaire, une évolution nécessaire et une articulation avec les autres disci- plines, avec les autres niveaux. ■

Développons une réflexion collective sur les programmes et les pratiques

Le groupe enseignements artistiques est constitué de collègues de diverses académies, travaillant en collège ou en lycée.

Il se réunit deux à trois fois par an sous la forme de Journées de réflexion disciplinaires (JRD), et travaille essentiellement par mail tout au long de l’année.

Si vous souhaitez faire partie du groupe, ou poser une question à propos des enseignements artistiques, envoyez un message à ens.artistiques@snes.edu

Il existe une liste de diffusion ens-arts@snes.edu, réservée aux syndiqués du SNES. Si vous voulez y participer, demandez votre inscription en envoyant un mail à ens.artistiques@snes.edu Si vous enseignez un domaine artistique au lycée (histoire des arts, cinéma audiovisuel, théâtre, danse, arts du cirque), et que vous souhaitez participer à la réflexion du SNES sur les enseignements artistiques, envoyez un mail à ens.artistiques@snes.edu

Toutes les informations, analyses du SNES concernant les enseignements artistiques sont disponibles sur le site des observatoires : http://www.snes.edu/observ/spip/spip.php?rubrique8

©Istockphoto/Hedda Gjerpen

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