UNION NATIONALE DES NORMALIENS D’HAITI U.N.NO.H
313, Rue Joseph Janvier, Port-au-Prince, HAITI.
Tél. : (509)3667-0798 / 3745-3153
Port-au-Prince le 28 Aout 2012
UNNOH : Nouvel appel à la mobilisation
Nous constatons avec beaucoup d’indignation et de colère la volonté manifeste du pouvoir en place et de certains parlementaires imprudents et non avisés de continuer à tenir les enseignants –tes et les autres personnels de l’éducation dans une situation indigne et avilissante qui les déshonore, les démotive et les empêche ainsi d’accomplir, pour le plus grand bien de tous et de toutes, le mandat social qui leur est confié. Ils continuent imprudemment, par le traitement indigne et inacceptable accordé aux enseignants- tes, preuve de leur manque de considération pour l’éducation, à mettre en danger, à la fois, l’avenir du métier d’enseignant, celui de l’éducation et celui du pays.
Pendant qu’ils s’acharnent à s’octroyer des salaires mirobolants, des avantages de toutes sortes, des frais scandaleux, ils estiment normal de maintenir les enseignants-tes dans une situation misérable en continuant à leur accorder mensuellement une pitance qui représente, dans certains cas, le quart du montant de leur per diem quand ils vont en promenade à l’extérieur. Par exemple, le montant de six cents (600) dollars américains accordé comme per diem à un directeur général qui part en voyage à l’étranger, équivaut à quatre(4) mois de salaire d’un enseignant qui perçoit six milles gourdes comme salaire mensuel. Une telle situation est déshonorante. Et pour les enseignants ! Et pour le pays ! Pourtant, le gouvernement et certains parlementaires, avec la plus grande indifférence, trouvent raisonnable qu’un enseignant ait comme salaire mensuel le quart du montant des frais journaliers d’un directeur général.
C’est absurde ! C’est indignant !
Face à la démagogie, au cynisme de quelques parlementaires et du gouvernement Martelly-Lamothe qui dit faire de l’éducation l’une de ses quatre priorités et qui, en même temps, humilie les acteurs clés de l’éducation, donc les enseignant-tes, face à leur insensibilité affichée par rapport à la situation dramatique du corps enseignant, il faut nous lever tous et toutes ensemble pour leur donner la réponse appropriée.
Ainsi, suite aux deux journées de travail réalisées au local de l’Ecole Normale Supérieure les 16 et 17 Aout 2012 avec les représentants des différentes coordinations départementales, l’UNNOH appelle tout le corps enseignant haïtien, les élèves, les étudiants-tes, les professeurs d’Université, le personnel administratif, le petit personnel, les parents d’élèves, les organisations syndicales et toutes les autres organisations sociales à se mobiliser en vue de contraindre les autorités à redresser cette situation déplorable qui a trop duré. Et d’obtenir enfin de l’Etat une réelle prise en charge de l’éducation et une véritable amélioration de la condition enseignante. Cela aidera à relever le prestige social du métier.
Dans le cadre de ce vaste mouvement de mobilisation, nous réclamons, entre autres :
1 Le paiement intégral de tous les arriérés de salaire et la nomination des enseignants en poste et des finissants –tes des écoles normales (l’Ecole Normale Supérieure, les Ecoles Normales d’Instituteurs –trices), des CFEFs, de la FIA ;
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2 Un salaire minimum de cinquante mille gourdes (50.000gdes), comme indiqué dans le Rapport final du colloque de l’UNNOH, et des avantages sociaux pour tous les enseignants-tes ;
3 Une loi définissant le statut de l’enseignant et la publication de la loi sur les frais scolaires ; 4 30 à 34 % du budget national pour l’éducation (30% pour les niveaux préscolaire, fondamental,
professionnel et secondaire et 4% au moins pour l’enseignement supérieur public qui n’a que 0,55
% seulement) ;
5 Des conditions décentes de travail au niveau des différents établissements scolaires ; 6 La participation des syndicats d’enseignants au Conseil d’administration de l’Assurance ;
7 La promotion d’un véritable système d’éducation publique de qualité afin d’assurer effectivement l’accès gratuit à l’éducation ;
8 La réalisation, au niveau des établissements scolaires et universitaires, d’une réelle campagne de vaccination contre le cholera qui continue à tuer quotidiennement et la mise en branle, par l’ONU et le gouvernement de tout un ensemble de mesures en vue de son éradication.
Nous rejetons d’un revers de main l’augmentation de la honte de 20% ! Nous exigeons l’établissement d’abord d’un salaire de base de cinquante milles (50.000gdes) avant toute forme d’augmentation !
Dans le cadre des activités préparatoires à la prochaine grande mobilisation en vue d’exiger le respect scrupuleux de ces revendications, une marche d’avertissement sera organisée à l’échelle nationale le lundi 10 septembre 2012 à neuf (9) heures AM. En prélude à cette marche, des rassemblements d’enseignants, des conférences débats seront réalisés du 07 au 09 septembre prochain au niveau des départements. ` Enseignants-tes, élèves, étudiants-tes, professeurs d’université, personnel administratif, petit personnel, parents d’élèves, organisations sociales des dix départements géographiques du pays, unissons-nous ! Mettons-nous debout ! Prenons en main notre destin ! L’heure de la mobilisation a sonné ! Soyons tous et toutes présents à ce grand rendez-vous historique !
Pour le Bureau Exécutif de l’UNNOH :
Jean Willy Belfleur, Yvette G. Etienne
Secrétaire adj. à l’Information Secrétaire adj. aux Affaires Féminines
Josué Mérilien,
Coordonnateur Général de l’UNNOH
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