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Compte rendu de la Journée Langues Vivantes au SNES National jeudi 6 avril 2006 Ordre du jour :

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Compte rendu de la Journée Langues Vivantes au SNES National

jeudi 6 avril 2006

Ordre du jour :

1. Circulaire de rentrée 2006

2. CECRL / groupes de compétence 3. Socle commun

4. Commission académiques LV 5. Réformes STG

__________________________________________________________________________

1. Aucun avant-projet de la circulaire de rentrée 2006 n’a été soumis au SNES. Le document final a été publié sans aucune concertation avec le syndicat majoritaire.

Les LV occupent une place importante dans la circulaire : on y trouve des références au décret de juillet 2005, mais avec une insistance sur la mise en place du CECRL, et notamment des groupes de compétence.

Martine présente la grille de commentaires, qui sera intégrée dans un prochain numéro de l’US.

Réactions à la circulaire / à la grille de commentaires

 La circulaire prétend, erronément, que l’allègement des effectifs en Terminale se traduit par une augmentation du temps d’exposition à la langue. Ce n’est pas parce qu’il y a moins d’élèves dans la classe que leur temps d’exposition à la langue augmente !

 La mise en place de ces allègements ne se fait pas sans difficulté d’une académie à l’autre, et d’un établissement à l’autre : exemple de Rennes, où le Rectorat dit qu’il a donné des heures pour alléger les effectifs en LV1 et LV2, mais ces heures ne sont pas mises en place par les proviseurs, ou si elles sont appliquées, c’est aux dépens de l’italien ou d’un professeur d’allemand.

 C’est bien que les séries technologiques bénéficient de l’allègement des effectifs, mais la mesure n’est pas encore étendue à la LV2.

2. Dans plusieurs académies, les IPR exercent des pressions pour que les équipes pédagogiques mettent en place des groupes de compétence en LV. Des réunions sont organisées par bassin avec des professeurs de LV (et parfois, des chefs d’établissement).

Les groupes de compétence sont présentés de manière très biaisée, souvent avec une certaine mauvaise foi de la part des IPR. (n.b. la phrase de Francis Goullier, « l'intérêt d'une exploitation par un enseignant des ressources du CECR et du PEL est effectif quelles que soient les conditions d'enseignement et d'apprentissage », Les Outils du Conseil de l’Europe en Classe de Langue : Cadre européen commun et portfolios, ed.

Didier, p. 57).

A Rennes, il y a expérimentation partielle dans certains établissements des groupes de

compétence. Des expérimentations d’évaluation orale en Terminale sont proposées dans

le cadre du projet d’établissement .

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A Lille, le lien est très clair entre la mise en place du CECRL et les certifications de niveaux. En allemand, une expérience est menée cette année sur la certification en Terminale : 4 lycées sont actuellement concernés.

A Strasbourg, il y a une expérimentation en 3e. Chaque élève a une fiche individuelle sur laquelle les enseignants doivent inscrire son niveau (A2, B1 etc.) dans chaque compétence. Ce document servira à l’entrée en 2nde pour établir des groupes de compétence.

Rappel des arguments contre les groupes de compétence :

 Il ne faut pas éclater les compétences, car il n’y a pas de situation langagière où une seule compétence est pratiquée.

 Les groupes de compétence risquent de se traduire par des groupes de niveaux (groupe fort, groupe moyen, groupe faible).

 La logique des groupes de compétence veut que les élèves puissent changer de groupe en cours d’année, une fois qu’ils maîtrisent la compétence en question. Cela risque de poser d’énormes problèmes pour l’alignement des cours et les emplois du temps (d’autant plus que ces groupes peuvent en théorie mélanger les élèves d’âges différents).

 Au niveau collège, où les élèves suivent d’habitude un manuel, on ne pourra pas utiliser les mêmes supports. Et quelle interaction orale entre un élève de 15 ans et un élève de 11 ans ?

 Le passage d’un groupe à l’autre se fera à l’issue d’une évaluation : la préparation et la correction de ces évaluations (pendant les vacances ?) seront confiées aux enseignants. L’augmentation de la charge du travail est inévitable.

 Qui assurera le suivi de l’élève au conseil de classe ? Risque de marginalisation des professeurs de langues.

 Les projets interdisciplinaires deviennent impossibles.

 Au lycée, ces groupes de compétence risquent d’être orientés vers la certification fragmentée (et, pour l’instant, privée). Ex. un élève qui a atteint le niveau B2 en CE et EE pourra passer les épreuves écrites du niveau B2. Il pourra cocher cette case-là dans son passeport linguistique ! Quel sera l’avenir du bac si l’attestation de niveau est confiée aux organismes de certification privés ou semi privés (l’Institut Goethe / Cervantes, Cambridge Exam Board etc.) ?

 A terme, on deviendra professeur de CE / CO etc. ! (Monsieur Machin, professeur d’expression écrite en allemand)

Souvent, les collègues ne comprennent pas pourquoi c’est anti-pédagogique de mélanger LV1 et LV2. C’est pareil avec les groupes de compétence : ils ne voient pas les inconvénients. C’est pour cela qu’il faut les informer des arguments ci-dessus, peut-être par le biais d’une fiche de Questions / Réponses, de simulations... Une partie du prochain 4-pages LV sera consacrée à ces arguments.

Il faudrait peut-être informer les collègues des autres disciplines, car les groupes de compétence seront étendus à d’autres matières à terme. Dans les établissements

‘ambition réussite’, c’est déjà le cas.

Dans les réunions, les IPR ne disent pas toujours la même chose : il faut alerter les

collègues sur ces incohérences, et sur le fait que la mise en place différente des groupes

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de compétence d’une académie à l’autre n’est rien d’autre que la déréglementation de l’enseignement des LV !

3. Selon les textes, il faut envisager le socle commun en termes de compétences dans toutes les disciplines. (Voir analyse du SNES)

Le fait que les LV soient mentionnés en même temps que le B2I n’est pas fortuit : l’évaluation des compétences en langues ressemblera d’ici quelques années à celle des compétences informatiques (validées, en théorie, par les enseignants de toutes les disciplines). Un logiciel d’évaluation linguistique informatisée (MELIA) existe déjà à cet effet.

Les textes officiels parlent d’un « document [d'évaluation] qui suivrait l'élève tout au long de sa scolarité ». En langues, il s’agit du Portfolio européen des langues. Problème : le PEL est un outil d’auto-évaluation. Qui validera les acquis linguistiques de l’élève ? Tout enseignant qui veut, grâce à un logiciel comme MELIA ! Après tout, tous les professeurs sortant de l’IUFM auront des compétences en LVE désormais.

Les IUFM devront signer un cahier des charges de la formation des enseignants. Pour les professeurs IUFM, il y aura un référentiel des compétences. Dans le cahier des charges, les compétences en LV sont comparées à celles du B2I (appelé C2I pour les professeurs stagiaires). Le texte contient moult injonctions que les professeurs d’autres disciplines aient des savoirs en LV.

Danger que les compétences comportementales soient intégrées dans les évaluations disciplinaires (voir par exemple les objectifs de fin de chapitre du Cahier d’activités de New Spring. Ex. Au cours de cette unité, j’ai levé le doigt / pris la parole en anglais / bavardé avec mes camarades...Risque que cette "auto-évaluation" soit prise en compte dans la note !)

Compte rendu du matin Bruno Auer

4- Commissions académiques des Langues Vivantes (CALV)

- Les S3 doivent absolument faire remonter un maximum d’infos au S4 en ce qui concerne la constitution des CALV dans leur académie : la commission s’est-elle déjà tenue ? si oui, quel a été l’ordre du jour ? Quelle est la représentativité du SNES et de la FSU dans la CALV ? (…)

- Une liste de diffusion nationale vers les S3 permettra de faire connaître à chacun la situation dans chaque académie.

- Les représentants SNES de chaque CALV devraient être réunis au S4 avant la fin de l’année afin de faire le point.

 Plusieurs points à dénoncer :

Il semble que, d’une académie à l’autre, les situations soient très différentes. Par exemple, à Rennes, même les suppléants ont reçu un courrier de la CALV alors que, dans certaines académies, aucun suppléant n’est prévu à ce jour.

D’autre part, la représentativité n’est pas respectée dans la Commission, et ce, à

plusieurs niveaux : d’abord, trop peu d’enseignants y siègent, notamment en ce qui concerne

le secteur public, ensuite, le SNES n’est pas suffisamment représenté (comparé à d’autres

organisations syndicales, comme l’UNSA notamment) malgré ses résultats aux élections

professionnelles.

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Question : quels pouvoirs ont ces commissions ? un affichage ? La circulaire de rentrée 2006 précise que la commission doit donner un avis sur l’ensemble des mesures prises. Comment comprendre ?que la commission doit se réunir pour donner un avis sur les mesures préconisées par la circulaire de rentrée ?

5- Réforme des STG

- Mise en place de nouvelles épreuves à la rentrée : épreuves écrites sur 10 pts, épreuves orales sur 10 pts (dont 5 en compréhension et 5 en expression).

- Le SNES est opposé au Contrôle en Cours de Formation (CCF), mais est prêt à réfléchir au contenu des épreuves.

- Notre 1

er

objectif consiste à obtenir le report de la mise en application de la réforme.

 Argumentation :

Les élèves de 1ere STG n’ont pas été préparés, par conséquent ils risquent de connaître des difficultés en terminale pour s’adapter aux nouvelles modalités des épreuves.

De même, il reste encore trop de flou autour de ces futures épreuves (les IPR n’étant pas non plus toujours très au courant pour le moment). D’autre part, les collègues n’ont pas tous été informés de ces nouvelles pratiques et peu d’entre eux ont été formés.

Vient s’ajouter également un autre problème : les expérimentations réalisées jusque-là n’ont toujours pas été évaluées ! De plus, les dates d’expérimentation sont laissées à l’appréciation des chefs d’établissement, ce qui pose un problème d’équité sur tout le territoire.

 Réflexion autour des épreuves et types d’évaluation :

- Dorénavant, les élèves devraient être interrogés sur un document inconnu lors de l’épreuve finale, et non sur une liste de textes. Cette épreuve est jugée difficile pour la majorité des élèves. Les collègues en ont assez du bachotage :les élèves sont jugés sur le commentaire de leur professeur avec l’épreuve sur liste.

- Doit-on évaluer toutes les compétences ? Doit-on décrocher l’oral de l’écrit ? Ne doit-on pas privilégier l’oral plutôt ?

Pourquoi en LV, faudrait-il évaluer les quatre compétences. Certes, il faut les travailler toutes mais faut –il toutes les évaluer au bac ? Evalue-t-on toutes les compétences dans toutes les disciplines ?

N’est ce pas dangereux à terme car la cohérence n’apparaît plus. Comment faire ?:une évaluation CE en même temps que les épreuves terminales ?une évaluation de la CE déconnectée des épreuves terminales ? un mois avant ?

une évaluation orale couplant CO et EO ?

- Se pose le problème des regroupements de classe de plus en plus fréquents actuellement (STG / Séries générales) par rapport à la nature des épreuves.

- Les épreuves orales auront-elles lieu toutes en même temps ? Si tel est le cas, il faudra veiller à ce que les salles soient bien insonorisées afin de ne pas gêner l’écoute des élèves.

- Pour nous, le CCF ne doit pas se faire sur l’horaire du professeur et l’évaluation ne doit pas être faite par le professeur de la classe.

- La multiplication des évaluations entraînera une surcharge de travail qui nous obligera à faire des choix (quid des épreuves d’entraînement ?).

- Les certifications risquent de nous mener vers la sortie des LV du bac.

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- L’infaisabilité ou les difficultés importantes auxquelles les collègues vont être confrontés ne vont elles pas les amener à accepter le contrôle continu pour simplifier leur tâche.

- Ne faut-il pas élaborer un questionnaire sur l’évaluation (cf supra) qu’on soumettrait aux collègues si on obtient le report ?

Compte rendu de l’après midi Fabien Claveau

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