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Audience Langues vivantes au rectorat le 4 mars 2010 Audience Langues vivantes au rectorat le 4 mars 2010

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Presque 10 ans après la mise en place de la carte des lan- gues dans l'académie (2001), nous avons souhaité faire avec le Recteur et son équipe un bilan de la politique menée. De notre point de vue, l'objectif affiché à l'époque par le rectorat d'une diversification la plus large possible et d'une politique volontariste de soutien de la langue alleman- de dans les établissements n'a en effet pas été atteint. Les collègues qui s'adressent à nous en font le constat amer et en subissent les conséquences au quotidien. Mais où en sommes-nous aujourd'hui ? Monsieur Pasturel a bien voulu dresser un court état des lieux :

entre 1992 et 2001, l'effectif des germanistes dans l'acadé- mie avait accusé une chute de 40 %, qu'il convenait d'en- rayer en développant une politique organisée autour des fameux pôles. A notre demande, Monsieur Pasturel a confir- mé que cette notion de pôles est toujours d'actualité mais qu'entre 2001 et aujourd'hui, le nombre de pôles-allemand s'est réduit puisqu'une quinzaine sur les 45 initialement mis en place a périclité du fait de la désaffection pour l'appren- tissage de l'allemand. Ainsi, on ne crée plus aujourd'hui de pôles-allemand mais on s'efforce de maintenir l'existant.

Ajoutons qu'il n'y a que sur ces pôles-allemand que cette langue est proposée dès l'école primaire.

Comment envisager dès lors un développement face à la suprématie de l'anglais ?

Pour le SNES, on ne saurait en rester là et l'administration doit entendre les demandes des familles et accepter de miser sur l'avenir.

A côté de ces pôles existent des établissements qui propo- sent des classes bilangues anglais-allemand (une centaine).

Séduisante sur le papier, cette formule s’accompagne d’une contrainte aujourd'hui pleinement assumée par le Rectorat : là où il y a bilangue anglais allemand, il n'y a plus d'allemand LV 2. On ne peut que s'élever contre un principe qui a force de loi alors qu'à y regarder de plus près et contrairement à ce que prétend l'administration, les deux sont compatibles et peuvent même se nourrir l'un de l'autre pour se développer dans les établissements.

Pour ce qui concerne ce qu'il faut bien appeler le sauvetage de l'allemand dans l'académie, et même si le recteur a rap- pelé que la situation en Bretagne est moins préoccupante qu’ailleurs, le compte n’y est pas. Nous appelons donc les collègues à contacter le SNES pour exposer d'éventuelles difficultés auxquelles ils seraient confrontés.

Quant aux autres langues et au rôle qu'elles pourraient avoir à jouer dans le cadre de la diversification de l'offre de lan- gues vivantes dans l'académie, là encore, les ambitions de départ ont été revues à la baisse. Il ne reste en tout et pour tout que 8 pôles-espagnol et 10 classes bilangues anglais- espagnol dans l'académie.

En conclusion de la discussion sur ce point, nous avons obtenu l'aveu auquel nous pouvions nous attendre de la part du Recteur lui-même : non, l'académie de Rennes n'a pas les moyens de financer une politique réellement volontariste de diversification des langues vivantes car cela suppose à chaque fois de mettre des moyens en face d'un nombre rela- tivement restreint d'élèves. L'ambition d'il y a 10 ans a donc cédé la place au renoncement, ce à quoi le SNES pour sa part refuse de se résoudre tant cette diversification est capi- tale.

A2L'institution a-t-elle prévu un cadrage académique pour évi- ter le désarroi des collègues et des dispositifs locaux, ce qui est contraire à l'égalité des chances alors que la validation de A2 conditionne l'obtention du DNB?

Les IPR considèrent que le niveau A2 du cadre européen reste modeste pour des élèves de LV1 puisque ceux-ci doi- vent pouvoir avoir ce niveau en fin de 5ème. Les IPR ont le sentiment d'avoir encadré au mieux les collègues de collège pour les aider à faire cette évaluation.

Le SNES a indiqué que les collègues commençaient à inté- grer le cadre européen quand ils ont été contraints, sans for- mation, d'évaluer le niveau A2.

Les IPR reconnaissent que cette évaluation a engendré un énorme stress chez la plupart des collègues.

Le Recteur quant à lui a tenu à distinguer compétences et savoirs.

Audience Langues vivantes au rectorat le 4 mars 2010 Audience Langues vivantes au rectorat le 4 mars 2010

Présents : Mr le Recteur, son chef de cabinet, les secrétaires généraux, deux IPR : Mr Pasturel (Allemand), Mr Jamin (Anglais)

Pour le SNES : M.Carmes, T. Jamet-Madec, V. Plé.

Nous avons salué la présence du Recteur (première fois qu'il est présent à une audience demandée par le SNES). Nous avons précisé que non seulement nous étions porteurs des analyses et des revendications du SNES mais que nous nous faisions les porte - parole de nos collègues de LV réunis il y a un mois au Lycée Descartes.

Nous avons d'entrée insisté sur l'inquiétude des collègues face aux changements et à l'évolution du métier induits par les nouvelles modalités d’enseignement des langues : évaluation de compétences au détriment de la transmission de savoirs liée notamment au collège à l'introduction du livret de compétences, surcharge de travail. De même avons-nous insisté sur l'évolution de la carte des langues vivantes en matière d'offre de formation et le recul de la diversification de l'offre. Un des points importants de notre propos a porté aussi sur la mise en place de la réforme du lycée et la politique très zelée de cer- tains proviseurs en termes d'organisation de groupes de compétences à la rentrée prochaine.

Diversification : ¿ Do you speak Español ?

Pour le SNES l'institution devrait s'attaquer au problème des représentations tant sur l'apprentissage de l'anglais que sur l'illusion d'un bilinguisme envisagé comme possi- ble si les élèves commencent à étudier une langue très tôt.

Les parents pensent qu'il est vital que les enfants appren- nent l'anglais dès le primaire ; ce qui est très discutable comme l'ont montré des chercheurs comme Claude Hagège ou Daniel Goanach. Ceux-ci pensent qu'il serait pertinent que les élèves de primaire apprennent une autre langue que l'anglais, étant entendu qu'ils pourraient étudier cette langue dès la 6èmeavec plus de profit. Quant au bilin- guisme, il est impossible à atteindre en étudiant une lan- gue à raison de deux fois 45 minutes par semaine dans le meilleur des cas.

La diversification s'est effondrée en France comme l'a montré le rapport du Sénateur Mr Jacques Legendre.

Cette absence de diversification est une aberration tant au niveau culturel que socio-économique et géo-politique.

Cette question est le reflet d'un choix à court terme : celui d'une réduction des dépenses.

Il est clair que, pour qu'il y ait réelle diversification, il faut une politique volontariste de la part de l'institution.

Compétences

Annexe n°2 au SNES Bretagne n°90 - Mars 2010 - Impression GPO Thorigné

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Groupes de compétences

Quel est le projet de l'institution académique dans le cadre de la réforme du lycée?

Pour le rectorat, les collègues travaillant en groupes de compétences doivent être volontaires.

Il n’est pas question de mettre toutes les classes en barret- tes, ce qui serait trop compliqué, ni de casser le groupe classe ce qui représenterait un grand inconfort.

Il n’est pas question non plus que les groupes de compé- tences soient des groupes de niveau car ceux-ci sont cont- re-productifs.

Le rectorat reconnaît que le travail en groupes de compé- tence peut se faire dans le cadre de la classe.

Il serait inepte de faire travailler une seule compétence même si l'accent est porté pendant un moment sur ladite compétence.

Les IPR ont insisté sur le fait que pour éviter l'usine à gaz que pourrait être la mise en place de l'ensemble des clas- ses en barrette ainsi que les va-et-vient entre différents groupes, une des solutions reste le travail par compétence dans la classe avec le professeur de la classe.

Le SNES a demandé qu’un courrier soit envoyé aux chefs d'établissement pour leur faire part de ces remarques afin d'éviter des situations de coercition ou des injonctions inep- tes.

Le Recteur n'a pas dit non et a précisé que la réflexion du rectorat n'est pas encore aboutie.

Il n’est donc pas question, comme tentent de l'imposer de nombreux chefs d'établissement, de mettre en place les groupes de compétences à marche forcée.

Le SNES a rappelé que la validation des certifications n'é- tait pas une obligation de service et que donc aucun collè- gue qui refuserait pour des raisons pratiques et/ou idéolo- giques de les faire passer ne peut y être contraint.

Rappelons que les certifications sont une manne pour les organismes certificateurs privés ou semi privés, alors que ce sont les collègues du service public qui procèdent à l'é- valuation. Par ailleurs, l'Etat paie 80 euros par élève pré- senté en fin de 2nde, idem pour la Région en Terminale.

Les collègues qui acceptent de faire passer les certifications doivent être indemnisés.

De plus, on peut douter de l'intérêt des certifications déli- vrées en seconde quand on connaît la durée de validité de certifications reconnues par les entreprises (comme le TOEIC ou le TOEFL) à savoir deux ans.

Pourquoi dépenser autant d'argent public ?

Pour les IPR, ces certifications représentent une plus value pour les professeurs et les établissements qui, d'une maniè- re ou d'une autre, doivent renvoyer l'ascenseur à l'institution qui développe de façon volontariste les sections euros.

Elles facilitent l'intégration du cadre européen et représen- tent une bonne formation à son évaluation.

Mais pour le SNES, il subsiste une question de fond : l'arti- culation à terme des certifications et des diplômes.

Beaucoup de collègues enseignant l'anglais en Segpa expriment leur désarroi tant au niveau de l'enseignement que face à leur obligation de faire passer le CFG (Certificat de Formation Générale). Ils ne se sentent pas assez formés pour enseigner dans ces classes.

A cela les IPR répondent que cet enseignement relève de la loi et de l'égalité des chances. Des formations sont assu- rées au niveau académique. Les stages proposés ne font pas le plein. L'inspection essaie d'accompagner les ensei- gnants et demande que ces classes soient assurées par tous les professeurs d'un établissement et non pas réser- vées à certains professeurs, les "derniers arrivés". Cette meilleure répartition permettrait une prise en charge collec- tive. Des formations par bassin pourraient être demandées.

La transformation des BEP en Bac Pro a conduit à l'intro- duction d'une LV2 en Bac Pro. Faute d'anticipation de l'ins- titution, les établissements imposent au mieux l'espagnol à tous les élèves, y compris à ceux qui n'en ont jamais fait (parce qu'ils ont choisi un enseignement de Découverte Professionnelle au collège) ou ont étudié une autre langue.

Pour le Rectorat, il semble difficile de diversifier car se pose le problème de l'émiettement des services.

Pour le reste, l'institution ne semble toujours pas avoir envi- sagé de solution.

Le SNES académique a proposé que dans les établisse- ments polyvalents notamment, il y ait diversification dès à présent.

Pour conclure, cette longue audience a donné lieu a des discussions très denses et intéressantes en ce qui concer- ne la didactique de l'enseignement des langues vivantes et notamment l'articulation entre savoirs et compétences. Il apparaît en effet clairement que les secondes ne sauraient prendre le pas sur les premiers ce qui était loin d'être évi- dent dans les écrits de l'inspection pédagogique régionale jusque là. Par contre, en ce qui concerne les moyens alloués à l'enseignement de nos disciplines comme pour la mise en oeuvre de la réforme des lycées, il y a tout lieu de rester particulièrement vigilants et mobilisés. A suivre donc...

Nous avons marqué notre étonnement face à l'absence de consultation sur les nouveaux programmes de seconde dans certains établissements. Des rapports reprochent aux collègues de langues vivantes de ne pas intégrer de maniè- re satisfaisante les programmes. Cette consultation , si elle avait été menée correctement aurait permis aux collègues une réflexion sur ces nouveaux programmes.

Rappel de l'article D312-17 du Code de l'éducation : Les enseignements de LVE peuvent être dispensés en grou- pes de compétences, indépendamment des classes ou divisions. Les principes de constitution de ces groupes sont adoptés pour les collèges et les lycées, par le conseil d'administration dans le cadre du projet d'établissement.

Certifications

L'enseignement de l'anglais en Segpa

La LV2 en Bac pro

Nouveaux programmes

Si le SNES ne s'oppose pas à l'évaluation des compéten- ces enseignées, il a de grandes réserves quant à la pos- sibilité d'évaluer certaines compétences du livret.

D'ailleurs, le chercheur Bernard Rey a bien montré que certaines compétences ne sont pas évaluables parce que pas enseignées.

De plus certains items posent problème. En effet, comment valider l'item écrire un court récit? De quoi s'agit -il ? De faire un court récit au présent sur un thème familier ou faire un court récit au passé sur un thème plus complexe ? Enfin le SNES s'oppose à la seule validation des compé- tences qui seraient déconnectées des savoirs qui ne seraient plus évaluées comme le propose un passage d'une note sur le Plan académique des langues vivantes.

Il est fondamental que l'enseignant puisse faire acquérir par tous les élèves des savoirs, des compétences et que l'ensemble fasse sens. Ce qui n'est pas possible dans le cadre de groupes de compétences.

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