Nos métiers: des missions et des statuts... Revaloriser

Revaloriser

Faire reconnaître notre qualification professionnelle à la hauteur de nos missions et faire reconnaître notre charge de travail sont des enjeux majeurs pour la défense et l’amélioration de nos métiers. Cela doit passer en particulier par la défense et l’amélioration de nos statuts et le recentrage de nos missions sur le cœur de nos métiers.

➜ D ES MISSIONS RÉAFFIRMÉES

Enseigner une discipline pour les professeurs, organiser et animer la vie scolaire pour les CPE ou orienter pour les CO-Psy, telles sont nos missions principales. Seul un métier centré sur nos propres missions statutaires peut permettre à chacun de s’investir et de s’épanouir pleinement.

➜ D ES PERSONNELS QUALIFIÉS

Un niveau de qualification et de connaissance disciplinaire élevé est un élément fondamental pour garantir un enseignement de qualité.

Il ne peut toutefois pas être dissocié d’une formation initiale et continue aux métiers de l’enseignement, de l’éducation et de l’orientation, à la charge de l’Éducation nationale.

➜ D ES MÉTIERS RECONNUS L’élévation du niveau de qualification requis pour présenter les concours doit se traduire par une reconstruction de nos grilles de rémunération. Cela participe d’une véritable reconnaissance de notre métier.

Nos métiers : des missions et des statuts...

L’évaluation des personnels doit porter principalement sur leur manière d’exercer les missions principales de leur métier. Le double regard d’un IPR et du chef d’établissement est donc impératif pour prendre en compte l’ensemble des facettes de nos métiers.

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La revalorisation de nos métiers passe aussi par l’intégration de l’actuelle hors-classe dans notre carrière.

En tout état de cause, l’accès à la hors-classe pour les enseignants et les CPE ne doit plus être dicté par les avis des chefs

d’établissement et des IPR.

Un tel débouché doit être offert aux CO-Psy.

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nos métiers

➜ D ES CONDITIONS DE TRAVAIL DÉGRADÉES

L’augmentation constante du nombre de classes par enseignant (effet de la réduction du nombre d’heures hebdomadaires d’enseignement) avec celle du nombre d’élèves par classe constituent un alourdissement considérable de la charge de travail. Dans le même temps, les tâches se sont multipliées, faisant perdre de vue le cœur de l’activité et créant un désarroi grandissant en dessaisissant les personnels de leur expertise sur le métier.

➜ D ES STATUTS BAFOUÉS

Le poids grandissant, voulu par le ministère, des chefs d’établissement sur la carrière des personnels est intolérable et rend nos métiers d’autant plus soumis à des pressions locales. La remise en cause des décharges statutaires par la mise en place de réformes rejetées par la profession doit être combattue.

➜ D ES SALAIRES SOUS - ÉVALUÉS

L’élévation du niveau de qualification requis pour présenter les concours ne s’est pas traduite par une élévation des salaires de l’ensemble des personnels. De plus, le gel du point d’indice entraîne une baisse du pouvoir d’achat de tous les fonctionnaires.

... dégradés et dénaturés par les réformes !

Les réformes en cours ignorent le travail réel et l’investissement de tous pour la réussite des élèves. Sous prétexte de réformer le système scolaire, ces réformes constituent une remise en cause de nos métiers et une attaque contre nos statuts.

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Revaloriser nos métiers

Les propositions du SNES

T ROIS PRINCIPES

➜ Redonner aux personnels le pouvoir d’agir sur leurs métiers.

➜ Mieux prendre en compte les difficultés et la complexité de nos métiers.

➜ Rendre nos carrières plus attractives.

D ES PISTES D ’ ACTION

➜ Exiger des cours en groupes d’élèves réduits afin d’être en condition de faire réussir les élèves, notamment les plus fragiles.

➜ Inclure dans les services hebdomadaires du temps pour le travail collectif, la réflexion disciplinaire et pédagogique, la concertation pluriprofessionnelle.

➜ Défendre une évaluation pédagogique qui permette réellement de développer son activité. Afin d’éviter le côté arbitraire de l’inspection, trop rare et sur un temps très réduit, rendre possible un recours auprès des instances paritaires.

➜ Donner au milieu professionnel le pouvoir de définir ce que sont les critères d’un travail de qualité. C’est un moyen de refuser les méthodes managériales en vogue qui, par le biais de l’évaluation au mérite, fragilisent les personnels et remettent en cause le sens même de l’activité professionnelle.

➜ Reconstruire l’espace indiciaire de notre grille de rémunération. L’élévation du niveau de qualification pour notre recrutement, justifiée par la nature de nos métiers qui sont des métiers de conception, le rend impératif.

L’Université Syndicaliste, supplément à L’US n

709 du 11 juin 2011 , hebdomadaire du Syndicat national des enseignements de second degré (FSU) : 46, avenue d’Ivry, 75647 Paris Cedex 13 – Directeur de la publication : Roland Hubert (roland.hubert@snes .edu) Compogravure : C.A.G., Paris – Imprimerie : SIEP, Bois-Le-Roi (77) – N

CP 0113 S 06386 – ISSN n

0751-5839

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Le SNES est un lieu d’échanges et de débats sur le

travail réel, ses difficultés mais aussi ses grandeurs. Il

mène un travail de recherche et de réflexion dans

diverses académies pour permettre ce travail sur le

travail, plus que jamais nécessaire. Nous devons

refonder des collectifs plus forts, en mesure de peser face

aux institutions sur les contenus et l’organisation du

travail, à différentes échelles.